Endriad - A la croisée des mondes

NOM&PRÉNOM ▬ Endriad SURNOM ▬ Bones ÂGE ▬ 31 ans / une petite vingtaine en apparence. PATRIE, RACE ▬ Lossoth par sa mère, Dunedain par son Père. Originaire du Forodwaith.   LIEU DE NAISSANCE ▬ Quelque part au milieu du Forodwaith RANG SOCIAL ▬ Endriad est la petite fille d'un chef de tribu, ce qui lui donne un titre  honorifique parmi son peuple. Néanmoins, sa famille est loin d'être riche. En tant que marchande, elle est riche de par ses possessions matérielles, quant à l'argent, elle se fiche d'en accumuler, elle est donc plutôt pauvre, tout en vivant à son aise. PROFESSION ▬ C'est une commerçante mais elle ne possède aucune boutique. Elle vend des peaux, des plantes et de l'artisanat Lossoth dans tout l'Eriador avec certains de ses congénères. L'argent lui permet d'acheter des ressources qui ne se trouvent pas du coté de Forochel, ou elle effectue une sorte de troc. Endriad est également rebouteuse, elle le fait à titre gracieux ou en échange de nourriture et d'objets mais elle ne se fait jamais payer. Et elle élève son neveu, ce qui est en soi un travail aussi.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Officiellement célibataire, mais quelques amants par-ci par-là. POUVOIRS ▬ Ce n'est pas à proprement dit un pouvoir mais elle a un don pour la manipulation des os. Un petit doigt de traviole ? c'est par ici !

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Endriad est née d'un métissage, elle ressemble dans l'ensemble à une Lossoth tout en ayant quelques signes distinctifs qui diffèrent de la majorité des gens de son peuple. De corpulence plus fine que ces congénères, Endriad est néanmoins tout aussi petite, plafonnant difficilement à 1m57. Son corps est sec, plutôt athlétique, forgé par une vie au grand air. Ses hanches sont plutôt larges bien que ces jambes soient quand à elles plutôt maigres. Ses mains sont particulièrement fines et délicates. Sa chevelure est sombre et longue, souvent laissé libre et parfois en nattes ou bien enroulée dans une couche de linges avec la moitié de son visage lorsque que l'hiver devient rude.

Son teint bien que halé est plus clair que la moyenne et ses yeux sont d'un gris assez pâle. Exactement ceux de son père et la seule chose visible au premier regard dont elle est hérité de lui. Qui a connu Tilvengred le reconnaitra dans ce regard lumineux et expressif. Son visage est plutôt large, ses yeux assez petits, ses pommettes saillantes, les joues et le nez, rond, colorés par le climat et couverts de discrètes mais moins nombreuses taches de rousseurs qui ne l'on pas quitté depuis l'enfance. Avec la trentaine, son visage à perdu de sa rondeur pour se creuser doucement l'amenant vers un peu plus de maturité, bien qu'elle est encore l'apparence d'une jeune fille d'une vingtaine d'année. Son apparence est trompeuse car le temps s'écoule bien plus lentement sur son corps, sans doute un privilège d'être d'avoir du sang Dunedain.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Endriad arbore les vêtements traditionnels de son peuple. Des tuniques de tissus fin à manche longue sur laquelle se superposent plusieurs couches de gilets et de vestes longues, faites de cuir, de fourrures ou de lainage avec ou sans manches. Le tout est souvent décorés et brodés. Techniques de confections sont ancestrales et la matière première le plus souvent issu de peau d'animal. Homme comme femme porte des pantalons et des bottes fourrés. Ces tenues cependant sont plus adapté aux températures glaciales du Forodwaith.

Si elles sont parfaites durant l'hiver, les autres saisons elles deviennent presque trop encombrante. Durant ces périodes, Endriad se contente donc de tuniques plus légères de tissus trouvés durant ses voyages, confectionnées toujours selon les même méthodes traditionnelle cependant. Elle porte rarement d'autre couleurs que des marrons, des beiges et des gris. Elle n'achète jamais de vêtements déjà fait. Chaque pièce de sa garde robe est unique.  
VOS PARTICULARITÉS ▬ Endriad a une tâche de naissance sur la hanche gauche et des tatouages sur les bras, les poignets et les chevilles. Ils représentent son rang et ses accomplissements au sein de sa tribu et sont composés d'une enfilade de lignes, et de symboles géométriques formant des motifs spécifiques. Contrairement aux femmes de sa tribu elle n'en a en revanche aucun sur le visage.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Endriad est avant tout une femme d'honneur, elle tiendra chacune de ses promesses et s'acquittera des tâches qui lui incombe sans se plaindre de sa condition. Elle n'a jamais était du genre à pleurnicher sur son sort, elle voit la vie tel quel est, avec ses bons et ses mauvais moments, indissociables. Plutôt lucide et franche, elle ne craint pas de dire les vérités qui fâchent où d'affronter les pires des situations. C'est la seule manière dont elle sait vivre, loin des bavasseries, elle prendra toujours la vie à bras le corps.

Si elle connait bien les gens du Forodwaith et leurs coutumes, elle est bien plus réservé sur les autres hommes qu'elle a pu croiser au cours de ses voyages en Eriador. Elle se montre donc plutôt méfiante et n'accorde réellement sa confiance qu'avec parcimonie. cela ne parvient néanmoins pas à entacher l'espoir qu'elle place en chacun et son éducation a renforcé son coté naturellement généreux. Elle n'est pas riche, ne possède ni terre, ni même un toit mais elle partagera avec le premier venu son repas où son manteau pour une nuit.

Bien qu'elle est un peu d'argent en commerçant avec les autres hommes et que son père la pousse parfois à s'installer définitivement quelque part, Endriad refuse encore obstinément d'abandonner son mode de vie nomade. Elle s'estime à mi-chemin entre deux mondes et que c'est là la seule place qui soit vraiment la sienne à l'heure actuelle. Ainsi donc, elle continue d'user du vieux système de troc de Forochel pour refaire sa marchandise au sortir en début et fin d'hiver. Elle n'accorde à l'argent qu'une maigre importance, et s'en débarrasse généralement très vite, aussi tôt qu'il est acquis. Cela rends sa vie plus contraignante sur bien des aspects mais rien n'a jamais réussi à décourager.

En tant que commerçante Endriad est une femme plutôt avenante, elle parle plusieurs dialectes de son peuple et la langue la plus commune des hommes. Elle baragouine également d'autres langues qu'elle a apprise sur le tard pour faciliter les échanges. Elle donne peu de cautions aux courbettes et aux politesses d'usages. Elle est en affaire comme à la vie, franche et honnête, ce qui est souvent à l'origine de belles collaborations. Bien qu'elle soit une femme, cela ne l'a jamais dérangé et elle sait se débrouiller aussi bien qu'un homme.

La vie l'a rendu plus rude, plus corriace que les gens l'imagine sous ce sourire rieur et juvénile et la douceur dont elle peut aussi faire preuve avec les enfants et les pauvre gens. Bien qu'elle ne soit pas vraiment du genre à s'énerver, elle n'en est pas pour autant effacée et n'a jamais eu peur de dire ce qu'elle pense. Elle vous tendra la main une fois mais elle n'aura aucune pitié pour vous si vous osez la retourner contre elle et abuser de sa gentille.

Bien qu'elle ne les croise qu'assez rarement elle les admires profondément ses rôdeurs de père et de frère, eux et leur quête. Elle les aide à sa manière en prenant en charge Firmengred, son neveu de 7 ans qu'elle élève comme s'il était son propre fils. Cela fait parfois jaser, une femme seule et non marié qui voyage seule avec un enfant, mais les racontars sont loin de l'atteindre. Les langues peuvent bien fourcher, personne encore n'a réussi à lui arracher une larme. Chaque jour, les rires de Firmen, le vent sifflant à ses oreilles et le hurlements des chiens-loups suffisent à la contenter jusqu'au lendemain.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Sa tribu, même si elle ne les voit plus beaucoup maintenant, et sa famille en priorité. Le bruit distinctif des os qui craquent, ce son elle l'adore plus que n'importe quelle musique. S'occuper de ses chiens-loups et papoter avec ces clients, et passer du temps avec son neveux à jouer. Profiter de la vie, tout simplement.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Comme tout le monde : évidement ! Mais enfin, elle reste relativement raisonnable et n'aime pas spécialement s'enfermer dans un taverne pour se remplir l'estomac de cervoise. Elle préfère une soirée autour d'un bon feu avec les chiens-loup, ou l'on danse, l'on chante et l'on rit.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ On en revient toujours au même : faire craquer ses os. Elle pourrait clairement passer sa journée à ça sans arriver à s'ennuyer. Plus jeune, elle aimait bien aller à la chasse ou à la pêche, mais maintenant c'est plus par nécessité que par passion.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ En ce moment, se serait d'arriver à élever son neveu sans faire trop de bêtises et l'aider à trouve sa place dans ce monde. Et qui sait peut-être un jour arriver à se poser et avoir ses propres enfants.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ La lâcheté et la méchanceté gratuite sont deux choses qu'elle supporte assez mal. Elle n'apprécie pas non plus l'égoïsme dont font preuve certains hommes. Elle déteste rester assise et enfermé trop longtemps, surtout s'il n'y a pas de tempête mortelle qui sévit dehors, mais c'est surtout une question d'éducation.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Plutôt débrouillarde, mais cela semble être naturel quand on est une Lossoth en pleine capacité de ses moyens.  
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ La tribu et la famille, ses chiens-loups et son renard apprivoisé. Pas d'armé personnelle mais c'est déjà plus que pas mal de gens.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Même si en apparence c'est plutôt une jeune fille assez insignifiante, elle est loin d'être froussarde. Sans être de tempérament guerrier pour autant, elle n'est pas du genre à se laisser paralyser par la peur.  Elle ne craindra pas de prendre les armes ou de lâcher les chiens si la situation l'impose.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Aller savoir… c'est bien la définition d'un secret ?
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Durant sa jeunesse, le simple fait d'avoir un père qui n'était pas Lossoth et qui était toujours absent.  Cette période est heureusement révolue depuis longtemps. Aujourd'hui, elle assume assez bien ce qu'elle est et s'arrange pour ne pas à avoir regretter ses actes de façon générale.  
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Aucune de façon générale puisqu'elle n'en a pas vraiment besoin au quotidien. Néanmoins, elle sait très bien utiliser un arc ou une lance pour chasser. Pour se débarrasser d'un élèment gênants ses mains sont largement à  même de faire le travail. Elle peut aussi bien remettre les os en place que les déplacer.  
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ La disparition de son peuple et perde des membres de sa famille.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Depuis quelque temps, elle avait l'impression de sentir, de la respirer à plein poumon, comme si la nature elle même exhalait une noirceur dégoutante. La route vers Forochel était devenu plus dangereuse, les convois de marchants ne se risquaient plus à s'aventurer près des montagnes d'Angmar à ce qu'on disait. Endriad ne tenait que rarement compte de rumeurs, pourtant celles-ci étaient suffisamment inquiétantes et nombreuses pour qu'elle y prêta au moins un peu d'attention. Elle venait d'y perdre son plus jeune frère et cela permettait plus de doute.

Bientôt il lui faudrait entamer l'ascension jusqu'à la terre de ses aïeux et elle n'était plus sure que les chiens loups puissent les protéger elle et Firmen si des hordes d'orcs parcouraient sans entrave les chemins commerciaux. Elle n'avait néanmoins que peu de choix, toute sa vie reposait sur ce voyage qu'elle avait effectué mainte fois pourtant.

L'ombre funeste que projetait le royaume maudit d'Angmar sur cette partie du monde n'était pas qu'un problème personnel. Néanmoins, elle pensait toujours à cette nuit où les deux rôdeurs lui avaient appris la terrible nouvelle. Le monde s'étiolait… doucement mais surement. Elle avait mal, le deuil ne serait jamais fini tant qu'elle n'aurait pas posé le pied sur la terre qui les avait vu naitre, elle et son bien-aimé Aaxion. Elle avait besoin de hurler son nom dans le vent, de lui rendre son héritage, dans la mort à défaut d'avoir pu le sauver.

Chez elle, elle se souvenait qu'on racontait l'histoire des ses royaumes qui avaient sombré, l'histoire de ses ancêtres… Aujourd'hui il n'y avait plus de royaumes et plus de roi…  Elle n'y avait jamais vraiment fait attention jusqu'ici… pourtant une partie d'elle même était en deuil malgré elle. Trop longtemps elle avait oublié qu'elle n'était pas seulement une Lossoth. Et si tout cela était vrai, où était donc la garde qui saurait les repousser ? Pour une fois, elle se disait qu'elle aurait volontiers croisé la route d'un de ces satanés rôdeurs, d'un frère. Dans ses bras Firmen dormait déjà, elle regarda le feu et senti l'un des chiens bouger dans l'obscurité et les arbres autours d'eux craquer. La nuit ne faisait que commencer…

" Loin au Nord, par delà le royaume maudit d'Angmar s'étendait une terre sans fin balayé par des vents glacés, le Forodwaith. Peu d'homme avait seulement osé s'aventurer dans ce désert interminable, la steppe infini qui disait-on faisait perdre la tête à celui qui en cherchait l'horizon. La porte d'entré de ce monde, vers l'ouest, jouxtait la baie de Forochel, une mer de glace, sournoise et capricieuse qui avait engloutie Arvedui, le dernier Roi d'Arthedain.

En ces terres vivaient les Lossoth, pratiquement reclus du reste du monde, presque oublié par les peuples de la Terre de Milieu. Les Lossoth étaient un peuple étrange, discret et méconnu. Leur physionomie même différait de leur semblable et s'étaient adaptés au conditions climatiques qu'ils devaient affronter pour survivre. Sans être aussi petit qu'un semi-homme ou qu'un nain, les plus grands d'entre eux pouvaient être considérés de taille relativement moyenne. Leurs corps étaient trapus et sec, leurs visage larges et aplatis, la peau ambré, les yeux en amandes d'un noir profond ou d'un bleu polaire. Quand à leurs cheveux, que l'on voyait rarement sous les épaisses couches de vêtements, ils étaient souvent très long noir ou gris, même chez les enfants.

Les Lossoth étaient peu nombreux, ils se partageaient ces immenses terres entre quelques tributs dont les chefs prêtaient allégence à un unique roi. La majorité vivaient en Nomades, se déplaçant avec les troupeaux de cervidés et de bovins qui subsistaient dans ce climat hostile. Il existait seulement deux villes, des villages en réalité, au milieu de ce vaste territoire. Forochel, ville de glace au bord d'une mer dangereuse, connu des homme de l'Eriador et demeure du Roi des Lossoth. Thuluen "le gros caillou" était perdu au milieu de la steppe glacé, bien plus au Nord Est, au dessus de Ered Mithrin .

Chaque tribut possédait un dialecte qui lui était propre, qui évoluait sans cesse et ne pouvait être transcrit. Peu d'entre eux savait seulement écrire. La langue commune au peuple Lossoth était finalement peu parlé et ne servait qu'à un membre restreint de la communauté. Chaque histoire, chaque légende se transmettaient donc oralement, de génération en génération. Ils avaient également une grande affections pour les représentations des héros, des animaux et de leurs dieux. Il n'était pas rare de trouver dans leurs affaires des figurines et des bijoux finement sculptés dans les os ou les dents. Ils avaient pour divinité le vent et les hauts esprits de animaux, auxquels ils faisaient des offrandes pour les remercier, ou apaiser leur colère.

Forochel et Thuluen servaient principalement à l'échange de ressources et de biens entre les différentes tributs et le reste du monde. L'économie Lossoth reposait sur du troc et l'argent étaient aussi inutile que mal vu passé leurs frontières. Etait considéré comme riche celui qui possédait beaucoup à échanger et pouvait ainsi faire vivre sans restrictions sa famille ou plus largement sa tribut. Un chef ou ou un Roi ne possédait pas plus qu'un autre si ce n'était un titre honorifique et la confiance que mettait en lui ses pairs. Leur culture et leur éducation étaient voué au partage, au bien de la communauté dans son intégralité. Bien qu'ils furent d'un naturel hospitalier et généreux, ils demeuraient peu enclin à prendre part aux affaires de leurs voisins.Les Lossoth ne manifestaient aucune pulsion guerrière, les quelques armes qu'ils possédaient étaient destinées à la chasse et la protection face aux créatures dangereuses qui hantaient les steppes. Ils avaient apprit à dompter cette nature sauvage et sans pitié, comme ils avaient fait des grands loups des steppes des fidèles compagnons. Autant pour la chasse qui pour le transport et la protection, le chien-loup était née d'un croisement si ancien qu'il en était devenu une histoire légendaire. Ils veillaient sur eux, son immense carcasse exhalant une chaleur apaisante. "


Nuïqu était née ici, en ces veste terres recouvertes d'un épais duvet blanc. Pour tous, elle était la fille ainée du sage Blÿen, celui qui les guidait depuis bien des années. Sa douceur, sa gentillesse, son esprit rêveur et enjoué faisait d'elle un membre apprécié de la tribu. A 16 ans tout juste la finesse des ses traits, l'élégance de sa démarche, la rondeur généreuse de ses formes, l'éclat cristallin de son regard avait fait sa renommée au delà même de sa communauté. Lorsque la fin de l'été approcha, Nuïqu rejoignit Forochel, elle était alors promise en mariage à Tuïyen, le fils du Roi Lossoth. Nuïqu n'avait rien contre ce mariage, elle en était même infiniment honorée.

A l'aube de ses fiançailles sa destiné changea pourtant de visage. Elle prit les traits d'un rôdeur. Un homme qui n'était en rien celui qu'elle attendait, bien au contraire. Pourtant, des qu'elle l'eut trouvé, elle sut à cet instant qu'elle ne pourrait appartenir à un autre et il en fut ainsi. Son père, son futur époux, le roi lui-même durent céder à ce caprice tant la flamme de cet amour ravageait son coeur et tourmentait son esprit chaque jour plus encore que le précédent. Ainsi donc, Nuïqu épousa Tilvengred, tout en sachant que les années à venir seraient faites de douloureuses séparations. Blÿen n'eut d'autre choix que d'accepter cette union malgré sa déception et son honneur bafoué.

Durant les années qui suivirent, Nuïqu demeura parmi les siens. Elle voyait peu son époux, plus souvent sur les routes que dans ses bras. Elle accoucha d'un premier garçon mais celui-ci, bien trop fragile, décéda quelques mois plus tard sans même que son père n'ait eu connaissance de la grossesse. Le second enfant de Nuïqu et Tilvengred vint au monde deux années plus tard, en pleine saison des tempêtes. Ce qui disait-on était le signe d'un fort caractère. Cette petite fille fut nommé Endriad. Elevée par la tribu, elle ne connu que peu celui dont elle portait pourtant les yeux. Tout en étant très proche de sa mère par l'apparence personne n'ignorait son métissage.

- Oh, soupira Nuïqu, comme cet hiver me semble long maintenant… Moi qui n'ait pourtant connu que le froid et la tempête, ma steppe bien aimé qui jamais ne fini. Toi, ma fille, qu'attends-tu pour voir le monde qui s'étends de l'autre coté de l'horizon ?

Blÿen tenta durant des années d'effacer les différences, Endriad elle-même se prit au jeu, reniant souvent jusqu'à ses origines pour ne pas se sentir comme une sorte d'intruse. Certes, les Lossoth avaient beau être généreux, il était difficile d'oublier totalement que coulait dans ses veines du sang Dunedain. Au plutôt, elle-même ne pouvait l'ignorer, tout comme l'absence d'un père dont sa mère idolâtrait pourtant l'existence. Le nom même de Tilvengred était autant gage d'amour et d'admiration qu'il était la cause d'une grande solitude et d'une grande souffrance. Indubitablement, Endriad en était venu à associer cette partie d'elle-même à quelque chose de fondamentalement mauvais.

Nuïqu et Tilvengred eurent trois autres enfants, Nïvengred, Aaxion et Naïel, tous élevés selon les préceptes de la culture Lossoth. Cela l'apaisa un temps. Lorsque Endriad eut 8 ans Nuïqu accoucha difficilement d'un dernier née qui ne survécu que quelques heures emmenant avec lui celle qui l'avait mis au monde. Il n'était pas rare que ce genre d'incident arrive, la communauté savait surmonter les épreuves. Bien que très jeune, Endriad devint donc autant une soeur qu'une mère pour ceux dont elle partageait le terrible coup du sort.

Très jeune elle devint l'unique apprentie de la vielle Aqueïne qui reconnu en elle un don surprenant. Avec cette femme, elle apprit à manipuler les os, à soulager les douleurs du corps par des massages et des gestes secs et précis. Du bout des doigts elle pouvait sentir ce qui n'était plus à sa place, ce qui devait être soigné, modelé, déplacé. Cela lui apporta une reconnaissance nouvelle à laquelle elle avait longtemps espéré sans jamais la reconnaitre lorsqu'elle se montrait. En grandissant, elle devint elle même un membre important de la tribu, s'assurant qu'elle était indispensable. Son grand père lui-même fini par ignorer l'évidence, le vide intérieur qui poignardait parfois ses descendants.


Un matin, au début du printemps, l'ombre menaçante du rôdeur apparut à l'horizon, comme chaque année. Pourtant, cette fois-ci beaucoup de choses allaient changer. Tilvengred convoqua ses fils, qui étaient maintenant presque des hommes et leurs demanda de faire leurs baguages. Blÿen s'interposa déclarant que Nïvengred et Aaxion appartenaient à cette tribu et qu'on ne pouvait choisir de leur destin à leur place. La discorde entre les deux hommes ne trouva jamais de fin et Tilvengred ne revint jamais jusqu'en ces lieux reculés. Aaxion demeura et Nïvengred s'en alla courir le monde, lui avait toujours porté aux nues la figure si mystérieuse de ce père pratiquement inexistant. Cela ébranla beaucoup de certitudes qu'Endriad s'étaient forgées, et même si elle n'en montra rien, le doute s'insinua en elle.

- Toi, souffla Nïvengred contre l'oreille de son ainée, tu lui ressembles bien plus que chacun d'entre nous. C'est étrange que ce soit moi qui parte et toi qui reste.

Très vite après le départ des deux hommes, Aaxion regretta son geste. Son humeur devint grise à mesure que les jours avançaient. Endriad savait qu'il n'était pas fait pour mener une autre vie que celle qui était déjà la sienne, parmi les gens qui l'avaient vu naitre et grandir. Elle tenta d'apaiser ses craintes, de le convaincre que son choix avait été le bon. Toutes ses paroles cependant ne parvenaient point à attendrir l'image honteuse qu'il avait de lui même. Alors elle l'accompagna un temps quand il décida de quitter la tribu pour retrouver son père et son frère. Cela lui brisa le coeur mais elle garda un silence bienveillant, incapable de dissocier totalement ses propres interrogations de celles de son cadet. Ce qu'elle pensait, il le savait déjà et la seule aide qu'elle pouvait lui apporter était une main compréhensive.

Quelques mois plus tard, Endriad venait d'avoir 19 ans quand elle reçu une demande en mariage. Certains prétendaient qu'il s'agissait là d'une revanche dans l'idée d'effacer le refus de Nuïqu de s'unir au futur roi. Ce qui avait été par le passé devenait un présent presque prophétique. La dernière pierre qui pouvait faire s'écrouler l'édifice déjà branlant qu'étaient les convictions de la jeune femme. S'unir au fils de Tuïyen, le prétendant de sa mère devenu roi, était loin d'être l'idée la plus réjouissante qui soit, tout du moins dans sa manière de voir les choses. Elle pouvait tourner le dos à son désir d'être ce qu'elle était au plus profond d'elle-même, ou elle pouvait enfin l'avouer, le hurler à plein poumon. Le temps de faire un choix était venu. Etre à mi-chemin entre deux peuples, entre deux cultures était une position délicate, elle se sentait enfin les épaules assez larges pour affronter le regard de son grand père et du reste du monde. Ces frères étaient déjà loin et Navïen, la petite dernière était à présent suffisamment grande.

- Ne sois donc pas si têtu. Crois-tu vraiment que cela pourra effacer cette partie de moi qui t'effraie tellement ? Je n'ai plus peur… Je ne suis pas seulement l'enfant d'une mère. Malheur éternel à celui qui ose s'en aller contre les courants, de s'en aller contre le vent soufflant du nord. Ainsi sera ma vie, telle qu'elle aurait dut l'être depuis qu'ils nous ont quittés.

Endriad choisi une vie de marchant, un travail qui était plutôt réservé aux hommes de la baie. Elle était partie à la fin de l'hiver, emmenant sur son traineau des peaux, épaisses, brillantes et soyeuses, comme on n'en trouvait qu'ici. Ce mode de vie l'exposerait à une certaine solitude, se serait tout aussi rude que d'affronter la steppe. Les Lossoth étaient solides et elle ne craignait finalement que trop peu de chose. C'était là sa place, la position où elle se sentait en accord avec chaque partie de son être. Glissant, seule, au milieu de la mer de glace dans un silence impénétrable, avec pour seuls compagnons 5 chiens-loups plus hauts et larges qu'elle ne l'était et un petit renard polaire, elle se sentait presque sereine, presque libre.


Endriad s'était vite acclimatée à cette nouvelle vie, comme si elle avait forgé pour arpenter les routes indéfiniment. Les mois défilaient sans qu'elle n'en ait conscience. Les habitudes devenaient des rites, les inconnus des visages familiers, les chemins de fidèles amis. La route était toujours la même. A la fin de l'hivers elle arrivait à Thuluen pour troquer les denrées du sud contre des peaux de la meilleures qualités. Traversant le désert de glace, elle croisait des tribus, séjournaient quelques semaines avant de repartir. Puis, enfin, quand l'hiver était aux portes elle entrait en Eriador pour y vendre sa cargaison et acheter ce dont on avait besoin dans les terres aux confins du monde. C'était un cycle infini, faisant s'écouler lentement et imperceptiblement les mois puis les années.

Longtemps sa route croisa celle de rôdeurs mais aucun n'avait les traits de ceux qu'elle espérait revoir. Deux années s'écoulèrent, suffisamment longtemps pour que l'écho de sa présence se répercute assez loin. Et enfin, un soir arrivèrent deux hommes à la chevelure de corbeau. Elle ne les reconnu pas immédiatement car ils étaient bien plus grands et imposants que dans ses souvenirs. Leurs visages eux-même étaient creusés et anguleux, une barbe dru avait envahit leurs joues et leurs mâchoires. Les années avaient fait d'eux d'autres, pratiquement des étrangers. Il n'adulaient plus les dieux de son peuple, ils avaient des armes et parlaient comme leur père. Malgré cela, elle les serra fort dans ses bras bien qu'ils sentirent le cheval et la sueur. A chaque entrevu pourtant, elle commença à les connaitre, à apprivoiser les vies qu'ils s'étaient choisis, à aimer l'allure et l'aura sombre qui émanait d'eux. Elle les aima pour ceux qu'ils étaient par le passé et pour ce qu'ils étaient devenu. Si Nïvengred lui paraissait satisfait, Aaxion à  l'inverse lui semblait terne, l'enfant joyeux qu'il avait été s'était égaré quelque part.

Nïvengred se maria durant l'hivers qui suivit avec une jeune fille de Bree. C'était une créature charmante, bien qu'Endriad la trouva bien trop délicate pour mener une vie faites d'attentes et d'inquiétudes. Elle lui apporta son soutien, autant qu'elle le pouvait étant elle même assujétie à une vie de nomade. De cette union naquit Firmengred qu'on appela rapidement "Firmen". Le destin n'avait jamais aimé cette famille, la mort frappa de nouveau des que l'enfant eut 5 ans, emportant sa mère d'une mauvaise fièvre. Nïvengred confia alors à sa soeur son unique et précieux fils. Elle ne s'estimait pas la mieux à même d'élever cet enfant mais on ne lui laissa pas vraiment le choix. Tilvengred lui-même approuva cette décisions.

- Il n'y a nulle femme, nulle famille aussi généreuse soit-elle qui pourrait m'inspirer plus de confiance que toi. N'étais-tu pas ma mère autant que ma soeur ? Tu es certainement l'être le plus fort que je connaisse, bien loin devant moi où même notre père. Tu es plus douce que le velours, plus solide qu'une montagne, tu sauras quoi faire… tu sauras lui apprendre tout ce que j'ai oublié.

Du jour au lendemain, sa vie solitaire fut chamboulée par cet enfant. Plus qu'un neveux, il était pratiquement son propre fils. Elle dormit chaque nuit contre lui pour le réchauffer, lui raconta maintes histoires qui avaient bercé son enfance. Et parfois, elle lui montrait comme la vie pouvait être difficile et les hommes égoïstes. Firmen était un enfant vif et intelligent, si semblable à son frère qu'elle avait parfois l'impression de vivre dans le passé. Il n'y eut pas un jour ou elle regretta de l'avoir avec elle.


3 années sont passées… Mais l'ombre qui planent ne pouvait plus me blesser. Aaxion est mort. Je n'ai pas réussi à pleurer. Je pense à son corps mutilés par les orcs et aux funérailles qu'il aurait souhaités. Ce jour devait arriver… Nïvengred n'a rien dit, il nous a juste fixé père et moi alors que nos voix se faisaient plus venimeuses. Lui, le rôdeur qui a hanté mon âme et son implacable raisonnement. J'ai posé mes mains sur les oreilles du gamin et j'ai planté mon regard dans celui identique de cet homme que j'appelle encore père. 

- Quoi que tu en pense, Aaxion était à mon peuple plus qu'il n'était ton fils. Il ne t'a suivis que parce que tu l'a abandonné sans même te retourner, parce que l'a considéré comme s'il n'était rien. Il s'est sacrifié pour toi, vieil homme, et tu n'es même pas capable d'honorer ses derniers voeux. Ta voix n'est qu'un murmure sans fondement, il n'a jamais commandé à mes actes et ne m'interdira jamais rien. Puisse tes entrailles pourrir de ta honte.

- S'il y a bien une chose que je regrette, c'est que tu n'es pas été un homme à la place de ton frère.

Je savais que mon propre jugement était semblable au sien, bien trop sévère. Son regret était légitimé autant qu'il était infamant, pour moi comme pour mon défunt et adoré Aaxion. Malgré tout, je ne doutais point de son amour et je repensais à sa vie, à ceux qu'ils avaient laissé derrière lui depuis trop d'années. Je m'adouci, sans doute parce que lui et moi nous étions fait de la même sève et que quelque part nous nous devinions trop bien.

- Demeure en silence et va là où ta quête t'appelle. N'oublis pas que ceux que tu défends te jugent tout autant tu le fais toi-même. Ta blessure et la mienne sont les même. La cicatrice béante du chagrin n'épargne pas ceux qui restent. Serais-je donc un jour comme toi, comme je suis telle que tu fus jadis ? 

   
   

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   Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP.  Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

   Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés !

   Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

   Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Endriad... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !