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Erydrin | Le cavalier d'argent
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 Erydrin | Le cavalier d'argent

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MessageSujet: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 1:56




“ Erydrin ”
Maniant des lames de larmes, j'ai lié mon âme à mes armes
NOM&PRÉNOM ▬ Erynduin (par Papa)  Ettelewen (par Maman), Erydrin (transformation de son ataressë + nom qu'elle utilise) SURNOM ▬ Lemanben (littéralement "quelqu'un qui voyage avec une épée") ou sa version humaine : Le cavalier d'argent  ÂGE ▬ 1939 ans PATRIE, RACE ▬ Elfe  Galadhrim d'ascendance Noldor  LIEU DE NAISSANCE ▬ Lothlorien RANG SOCIAL ▬ Pauvre par les possessions, riche par l'expérience PROFESSION ▬ Maître d'arme  SITUATION AMOUREUSE ▬ Seule POUVOIRS ▬ Ses rêves sont parfois agités de prophéties mais trop troubles et éphémères pour qu'elle puisse les déchiffrer. En revanche, la nature répond souvent à son appel.

➴ Tout sur toi baby !

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Sa silhouette se découpait sur le ciel d'aube. Le cavalier et sa monture avançaient d'un pas régulier, tirant le jour derrière eux. Devant s'étalait la nuit qu'ils n'avaient pas encore absorbée. Ils étaient l'entre-deux, l'élément de transition entre l'ombre et la lumière. Ni ténèbres, ni solaire, ils avançaient au rythme de la vie. Le cheval gris ; le cavalier d'argent.

Le cavalier portait ses cheveux longs et sombres comme une cape englobant son être, une couronne de ténèbres posée sur son front diaphane. Il se tenait droit sur sa monture malgré son éreintant voyage. Son port altier et son air serein lui conférait la présence des choses immuables, qui jamais ne ploient, qui jamais ne tombent. Figé dans un monde en mouvement, statue vivante aux traits fins qui ne  ne semblait jamais avoir connu le rire, le cavalier sembler porter un masque sans expression, qui le faisait paraître éthéré. Messager de mauvais augure dans ses vêtements poussiéreux. Fantôme d'une autre époque, d'un autre temps.

Il lui suffit d'un chuchotement très doux pour que sa monture arrête sa progression, docile et à l'écoute. L'aurore avait fini par les rattraper, laissant paraître plus en détail la silhouette sans âge. D'une vive impulsion, le cavalier démonta avec grâce et ses pieds touchèrent le sol aussi légèrement que s'il venait de se poser. Feuille qui tombe doucement au début de l'automne.

Un humain ne saurait jamais égaler cette fluidité de mouvements, ni l'aura de secrets qui l'entourait. Les petites pointes blanches perçant à travers la cascade noire confirmaient l'évidence : le cavalier était un elfe. Grand et élancé comme tous les siens, il se mouvait au sol avec la présence d'un chef. Non pas un roi car aucune couronne ne venait illuminer son front, non pas un prince car ses habits semblaient aussi vieux que lui, non pas un noble car nul bijou ne réhaussait sa beauté. Mais le regard sévère d'un maître, les ongles courts d'un guerrier, la droiture d'un duelliste et la monture musculeuse des chevaux de guerre des Rohirims. Le cavalier avait l'allure d'un général de guerre, de quelqu'un habitué à mener les hommes aux combats.

Deux épées ceignaient ses côtés et entre ses seins passait le cuir d'un carquois.

Le cavalier était une femme. Si sa tenue masculine laissait planer un doute au premier abord pour qui n'y prêtait pas attention, ses courbes bien que discrètes finissaient par révéler sa véritable nature. Une femme, une elfe, maniant les armes, avec un haut rang dans une armée, chevauchant un destrier. Il y avait plus commun comme vue. Mais plus encore, ce qui la différenciait plus que tout le reste des siens, une vilaine ligne blanche coupant son visage en deux, débutant de son arcade sourcilière pour venir mourir sur sa pommette, en passant par un œil voilé qu'elle ne masquait pas.

Quant à son œil valide, il brillait du même éclat que l'eau claire d'un forêt où se reflète les feuillages des arbres. Un vert très pâle, nacré comme de fins cristaux qui observe droit dans l'âme, qui traverse l'enveloppe, dont on ne peut ni se soustraire, ni se cacher. Cet unique œil avait de quoi mettre mal à l'aise quand la cavalière l'accordait à quelqu'un. C'était un regard froid et dur, qui vous invite en silence à voir la souffrance et le mal, l'ombre et le feu dévoreur, et la joie, et la paix. C'était un de ces regards sincères qui ne se cache pas, un regard qui s'offre, qui laisse deviner ce qui se joue plus profondément, aussi limpide que sa couleur.

Le regard de quelqu'un qui n'a pas peur.
Ni d'être blessé, ni de blesser.  

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ La majeure partie du temps, elle porte des vêtements de voyage elfique, taillés sur les modèles masculins mais adaptés à sa morphologie féminine, dans les tons gris, argentés. Majoritairement en tissus, cette tenue comporte quelques parties de cuir en guise d'armure très légère. Si elle refait sa garde robe quand les pièces commencent à être trop usées, quelques éléments restent les mêmes : elle porte un col haut qui cache son cou, des bottes plates qui montent haut sur ses cuisses et insiste toujours pour que le tout soit dans les tons argentés.

Outre cette habitude qui lui vaut son surnom de « cavalier d'argent », elle s'arrange pour avoir accès à une robe elfique lorsque sa présence est requise pour des événements officiels où sa tenue habituelle serait plutôt mal vu.  

VOS PARTICULARITÉS ▬ Aveugle de l'oeil droit, il est voilé et une balafre l'accompagne. D'autres jonchent son corps, étrangement propres, autour du cou, poignet, cheville, cuisse, épaule. Sans chercher à s'en cacher, elle évite généralement de porter des vêtements qui les dévoileraient. Pas une particularité physique en soi mais elle est également ambidextre.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Le cavalier d'argent joue sur sa réputation mystérieuse. Avec son allure facilement identifiable, elle fait en sorte de dégager en permanence une certaine froideur, un détachement qui la met, de manière presque orgueilleuse, à part du reste du monde, comme un fantôme qui chevaucherait de ville en ville, sans attache. D'autre dirons tout simplement qu'elle agit comme une elfe...

Tout aussi calme et réfléchie que son visage austère le laisse paraître, elle laisse la flamme de la colère et de la rage aux plus jeunes qu'elle. La colère incite à faire des erreurs, à agir dans l'empressement et à se mettre en danger inutilement. Agir sous son joue est une perte de temps dont elle se passe volontiers. Est-elle pour autant incapable de ressentir ce genre d'émotions ? Non. Bien sûr que non. Comme la majorité des êtres de ce monde, elle est douée d'émotions et sujette à l'irritation, la rancoeur ou l'agacement au même titre que le reste. Elle tâche juste de réfréner ses ardeurs et se contente bien souvent d'assassiner du regard ou de paroles acérées -mais sur un ton posé- pour signaler sa désapprobation.

Est-ce pour autant qu'elle fait preuve de cynisme et préfère l'isolement, loin de tout être inférieur ? Non plus. Si elle n'a pas l'air commode et qu'elle ne l'est effectivement pas toujours, Erydrin n'est pas orgueilleuse ou arrogante, ni avec les siens, ni avec aucune autre race. Bien sûr, de par son éducation, elle a tendance à juger un peu hâtivement nain ou humain, mais elle a appris à juger les individus sur ce qu'ils sont et non pas sur leurs origines. Ainsi sera-t-elle tout aussi aimable avec un va-nu-pied humain qu'avec un maître nain ou un noble elfe, bien qu'elle s'adressera aux hautes classes par les titres et usages que demandent chaque peuple, quoi qu'elle puisse penser de la personne.

Capable tout autant de retenue que de finesse, elle s'adapte facilement et n'oublie jamais à quelle place elle doit se situer. Bien qu'elle soit d'un naturel franc, méprisant les coups bas et autres petitesses au profit de l'éclat de la droiture, elle saura cacher ce qui doit l'être, se faire gardienne de secrets si la situation l'exige, voir user ponctuellement de ruse avec les personnes dont elle se méfie.

Il est généralement assez difficile de faire le premier pas avec elle, car comme suggéré plus tôt, elle dresse naturellement une frontière entre elle et le reste du monde. Mais cette barrière tombe plus facilement qu'il n'y paraît. Il suffit d'un mot, d'un sourire ou d'un regard, d'attirer son attention en fait, pour se rendre compte qu'elle est une personne de bonne volonté, refusant rarement de donner un coup de main quand on lui demande et partageant avec plaisir un repas -même s'il n'est pas forcément à son goût- en toute convivialité. Loin d'être timide ou insensible, elle n'hésitera pas non plus à proposer elle-même son aide en cas de besoin ou s'interposer directement et sans demander l'avis de personne si la situation l'exige.

Sa confiance en elle en fait sans doute quelqu'un d'agréable à côtoyer, une figure tranquille et forte, une présence rassurante à ses côtés, malgré son manque de démonstration et les secrets qui entourent ses émotions.

Il suffit simplement de ne pas la juger trop hâtivement.


CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Le bruit du sabre chantant au vent, la danse, passer du temps seule en pleine nature et les Mearas.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Assister à une fête est toujours un plaisir en tant que spectateur, mais y participer beaucoup moins : observer la joie et la bonne humeur lui suffit.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Les lames. Et plus particulièrement, danser avec ses sabres.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Trouver un élève qui sera digne de ses enseignements.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ La corruption, la méchanceté et la bêtise. Les fanfarons et autres prétentieux également. Et de façon plus pragmatique, elle a une profonde aversion pour les contacts physiques.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Être débrouillard, c'est aussi savoir profiter des occasions qui s'offrent à vous.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Elle-même, son cheval et ses armes.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ En gardant son sang-froid.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Sa vie est un secret bien gardé, mais disons qu'à plus forte raison elle ne livrera pas facilement la façon dont elle a gagné ses cicatrices. Quoi qu'elle ne se vante pas non plus de s'être fait refoulé par un Mearas alors qu'elle était persuadée qu'il se laisserait monter...
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ D'avoir eu les cheveux tranchés dans un passé lointain et de ne pas encore être liée à quelqu'un corps et âme, au point qu'elle se demande parfois si elle est née avec la capacité d'aimer.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Formée au maniement de toutes sortes d'armes, elle possède un duo d'épées longues, un couteau de chasse et un arc. Sa spécialité reste malgré cela le combat à l'épée.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Etre trahie. Dépendre de quelqu'un. Mais aussi et paradoxalement, être incapable d'aimer.



VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Jusqu'à tout récemment, la situation de la Terre du Milieu lui importait peu. Elle avait trop de choses à régler avec elle-même pour s'occuper du reste du monde: chaque chose en son temps. Si elle a  beaucoup voyagé, peut-être même aidée indirectement la lutte contre l'ombre, elle ne s'est jamais trop renseignée ou questionnée là-dessus. Cependant, le lien étroit qu'elle entretient avec la nature l'a alerté à plusieurs reprises au sujet d'un danger sans nom. Elle avait choisi de ne pas y prêter beaucoup d'attention, mais l'information est restée en suspend quelque part dans sa mémoire.
Depuis qu'elle a chassé ses propres démons et qu'elle a gagné en sagesse, elle est beaucoup plus à l'écoute et cherche, en comptant sur sa réputation de maître d'arme, à entrer en contact avec les dirigeants des différents peuples dans l'espoir qu'au moins l'un d'entre eux lui permettra de se rendre utile.

➴ Derrière l'écran...

PSEUDO ▬ Erydrin
ÂGE ▬ J'en suis à ma troisième réincarnation
PASSIONS ▬ Maltraiter mes persos, j'ai du mal à jouer des persos sui n'ont pas le cliché du lourd passé. C'est bête mais c'est mon péché mignon.
FILMS & SÉRIES ▬ La bonne fantaisie (Coeur de dragon, Caverne de la rose d'or, Legend etc) et le cinéma asiatique (Tigre et Dragon, House of flying daggers, Painted Skin, Hero etc) principalement
PRÉSENCE ▬ Comme je peux, selon mon temps libre.
TON AVIS SUR LE FORUM ▬ Je trouve le fond un peu foncé, mais on s'en fiche complètement. Le forum a l'air bien sympathique.
COMMENT ES-TU ARRIVÉ ICI ▬ Je suis tombée dessus par hasard et puis le DEMON m'a tentée et comme je suis faible, je suis venue...
TON AVATAR ▬ Mahafsoun Remplir aussi le code :
Code:
[b]x [/b][i]Erydrin[/i] → Mahafsoun
REGLEMENT▬ As-tu bien lu le règlement ? Uip
Spoiler:

UN TRUC EN + ▬ Contrairement à ma présentation, mes rps sont de taille beaucoup, beaucoup plus modestes. Mais là je me suis fait plaisir, Erydrin est un personnage qui me suit depuis longtemps avec une histoire fournie que j'espère avoir adapté correctement au monde de Tolkien.



Dernière édition par Erydrin le Jeu 29 Oct 2015 - 1:14, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 2:02




“ THIS IS MY LIFE ”
and you know it's hard to live here

De l'eau paisible de l'enfance (1002 - 1053)

Naître en Lothlorien, dans le sanctuaire des seigneurs Celeborn et Galadriel est toujours synonyme d'enfance paisible et heureuse. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs ? Dans un peuple où chaque naissance est un nouvel espoir, dans une contrée que protège l'une des plus sages et anciennes Eldar que la Terre du Milieu ait eu la chance de porter, l'enfance ne peut être que douce et bercée de lumière.

Erydrin, fille du soldat Himrin et de la guérisseuse Ithilwen, passa les premières années de sa longue vie en paix, entourée par les Galadhrim et choyée par ses parents. Enfant douce et rêveuse, elle aimait prendre en filature ses aînés pour s'imaginer des histoires sur leur allées et venues. Elle commença avec sa mère, qui ne faisaient que de courts trajets autour de leur telain mais poursuivit bien vite avec son père, qui en tant que protecteur du havre de paix, voyait plus de pays.

Malheureusement pour elle, son père -comme tout ceux qu'elle suivait de la sorte- avait connaissance de sa présence dans son dos et l'empêchait de sortir au-delà de leur village, la confiant aux bons soin d'une voisine ou du premier confrère venu pour la raccompagner à sa mère, chez eux. Très vite lassée de ses interruptions quand elle filait son père, Erydrin vit à la baisse ses ambitions et se contenta de suivre à travers le village les différents elfes qui la laissaient gentiment faire en prétendant ne pas la voir.

Outre ses escapades, sa mère s'occupait en grande partie de son éducation, lui inculquant tout ce qu'une jeune elfe devait savoir. La petite avait l'avantage de s'intéresser à tout ce que lui disait ses parents, leur vouant une véritable fascination. Ils étaient son monde. Sa mère en tant qu'épicentre et son père en tant qu'étendues innombrable qu'elle verrait un jour "quand elle serait en âge" comme il se plaisait à lui promettre quand elle essayait de l'amadouer avec son plus beau regard pour qu'il l'emmène avec lui.

Cependant, les années passant, il apparut évident que la jeune fille ne disposait d'aucun don de guérison, contrairement aux femmes de sa lignée. Cette situation inquiéta sa mère, qui se demanda s'il fallait y voir un quelconque signe, un présage. Son mari la rassura sur ce point insinuant que leur fille avait sans doute un don plus rare pour ne pas disposer de celui-ci.


Depuis ce jour, Ithilwen se mit en quête du don de sa fille, qui continuait de grandir sans montrer un quelconque signe de magie mais que la situation commençait à étouffer. Elle aimait énormément sa mère mais la sentir s'inquiéter à son sujet lui devenait de plus en plus dur à supporter, si bien qu'elle finit par s'en éloigner. Avec douceur mais sans retour possible.

A la même époque, son père consentit à lui faire découvrir le sol qu'il foulait lorsqu'il  partait en patrouille. Il lui expliqua quel était son rôle et les divers moyens qu'il mettait en oeuvre pour y parvenir. Le sujet passionna si bien Erydrin qu'elle voulut marcher sur ses traces et demanda à apprendre le maniement des arcs et des techniques de combat, au grand désespoir de sa mère. Dans un premier temps, ses parents refusèrent mais devant la peine que ce refus lui procurait, ils finirent par céder, désireux avant tout de voir leur fille s'épanouir un sourire sur les lèvres.

Peu de temps après le début de son apprentissage, la jeune demoiselle fit la rencontre de celle qui sera plus tard son mentor. Une elfe à la chevelure blonde et aux traits tirés qui avait pour réputation de vivre en marge de leur société, car son don de communion avec la nature était si élevée, qu'elle se sentait mal à l'aise jusque dans les constructions pourtant raffinée de son peuple. Diamarth de son nom, attisa immédiatement la curiosité d'Erydrin. La petite elfe s'empressa de lui parler, de la questionner poliment sur son don et se trouva merveilleusement bien reçue, contrairement à ce que laissaient penser les rumeurs.

Les deux elfes se revirent souvent, Erydrin ayant obtenu la bénédiction de ses parents pour rendre visite à Diamarth dès qu'elle maîtrisa suffisamment son arc et le déplacement silencieux dans les arbres pour n'avoir rien à craindre des bêtes sauvages. Ainsi, la jeune et la solitaire se lièrent d'amitié, Diamarth partageant volontiers ses histoires à Erydrin qui finit par lui livrer qu'elle n'avait aucun don. Cette annonce fut accueillie par un rire clair de Diamarth : "n'as-tu jamais remarqué les fleur se tourner vers toi quand tu les regardais avec attention ?" fit-elle remarquer. "N'as-tu jamais entendu les feuilles d'un arbre frémir doucement quand tu t'allongeais à son pieds entre ses racines ? N'as-tu jamais eu l'impression que l'on t'avait murmuré à l'oreille après une bourrasque ?" La jeune fille ne put qu'acquiescer à chacune des questions, intriguée par le sourire mutin qui dansait sur le visage de Diamarth. "Chère enfant, poursuivit cette dernière, il est vrai que tes mains ne peuvent pas guérir, la magie présente en toi suffisant tout juste à refermer tes propres blessures. Mais chère enfant, tu es aimée de la nature qui t'entoure. Pas comme elle peut aimer l'ensemble de notre peuple, le laissant s'installer en elle, construire des sanctuaires et les protéger, mais comme une mère aime son enfant. Et si tu apprends à lui parler, alors elle te protégera où que tu sois."

Ainsi Diamarth lui enseigna à communier avec les arbres, à écouter les murmures du vent ou à demander aux fleurs de pousser plus vite ou plus belle pour emplir son coeur de joie. Si Erydrin était heureuse d'avoir enfin trouvé son don, elle redoubla d'efforts pour chasser les dernières lueurs d'angoisse du regard de sa mère.  

A la fin, pas de but – (1053)

Les années s'écoulaient paisiblement pour la jeune elfe qui partageait son temps entre l'apprentissage des arts, du maniement des armes et de son don en compagnie de son mentor. Diamarth faisait tout autant partie de la famille que ses parents dans le coeur d'Erydrin. Le lien qu'entretenait les deux elfes ne faisait que croître de jour en jour, si bien que la jeune elfe n'était pas plus intime avec ses parents qu'elle ne l'était envers son mentor.

Le jour où ses parents furent mandés de se rendre à Mirkwood parmi une petite délégation comptant deux autres personnes, il parut normal à Erydrin de demander si Diamarth pouvait les accompagner. En effet, la jeune fille n'avait nul envie de rester seule dans son village, loin de sa famille pendant que celle-ci s'aventurait dans d'autres contrées et en sachant pertinemment que ses parents ne pourraient pas s'occuper d'elle à cause de la tâche qui leur incombait, elle jugea que Diamarth -si elle acceptait- saurait la prendre en charge pendant le voyage.

Himrin et Ithilwen en discutèrent longuement entre eux et avec Diamarth mais finirent par tomber d'accord. Eux non plus ne désiraient pas laisser leur fille aux bons soins de leurs voisins, surtout qu'ils ne savaient pas combien de temps leur présence serait requise à Mirkwood. Quant à Diamarth, voyager lui était égal et contre toute attente, elle y vit même un bon moyen de poursuivre l'éducation de sa jeune élève qui avoisinait les cinquante ans. Il était tant de la confronter à une nature sauvage qu'elle ne connaissait pas par coeur et de lui montrer une part de la diversité du monde.

La traversée de la Lothlorien jusqu'à la forêt du roi Thranduil prévoyait de rejoindre l'extrême sud de la forêt noire et de remonter sous la protection de la cime des arbres jusqu'à leur destination. Il avait semblé à tous que cette route serait la plus agréable et la plus sûre. Ainsi débuta le voyage.

Comme convenu, Erydrin passait le plus clair de ses journées avec Diamarth, et les deux elfes s'éloignaient parfois des autres voyageurs pour s'attarder ici et là, puis les rattrapaient un peu plus tard, guidées par les murmures du vent.
L'une de ses escapades sauva leur vie.

Ils n'avaient pas pénétré dans la forêt noire depuis longtemps lorsqu'ils subirent une attaque qui ravagea les quatre membres de la petite équipée. Erydrin ne sut jamais ce qui s'était réellement passé ce jour là. Mais le regard sombre de Diamarth resta figé dans sa mémoire pour l'éternité. L'elfe solitaire stoppa brusquement ses explications et réclama le silence. Immobile pendant de longues minutes insupportables, elle écoutait la forêt et le drame qui venait de se dérouler. Et puis sans s'expliquer, elle ordonna à Erydrin de monter à la cime d'un arbre et de ne plus en bouger jusqu'à son retour.

Affolée par l'étrange comportement de son mentor, elle s'exécuta, épousant les mouvements des hautes branches comme on lui avait enseigné pour disparaître aux yeux de tous. Son coeur battait si vite qu'il en devenait douloureux. L'envie de suivre son professeur était de plus en plus difficile à réprimer au fil des minutes. Il s'était passé quelque chose. Elle le sentait, elle le savait au fond d'elle-même. Quelque chose de terrible. La peur grandit, s'imprima dans tout son corps lorsqu'elle laissa la forêt lui parler. Elle ne la comprenait pas comme a comprenait Diamarth, mais elle entendait la mise en garde et la complainte des souches se gorgeant de sang là où se trouvaient ses parents.

Quand Diamarth revint, son regard suffit à lui faire comprendre le drame qui venait de se jouer. Plus jamais elle ne verrat le sourire tendre de sa mère, plus jamais elle ne sentirait l'étreinte protectrice de son père, plus jamais leur voix, plus jamais leur chaleur, leur amour. Plus jamais. Eperdue, elle tourna son visage plein de larmes vers Diamarth qui l'étreignit pour la première fois, psalmodiant des prières pour atténuer sa peine. "Il faut partir, vite" fut la seule chose qu'elle dit avant d'entraîner son élève dans une course effrénée. Où allaient-elles ? Erydrin n'avait pas la force de le demander. La prise de Diamarth sur son poignet lui faisait mal mais elle se contenta de suivre le rythme en silence, les yeux embués de larmes.A travers son mentor, elle sentait que le danger était encore proche et qu'elles fuyaient.

Plus tard, elle apprit que le convoi transportait "quelque chose" à l'intention du roi Thranduil et qu'ils avaient été interrompus aux abord de Dol Guldur.

Retour en arrière (1053 - 1099)

Le convoi n'arriva jamais jusqu'au royaume sylvestre. Et les deux survivantes ne durent leur salut qu'à l'environnement qui leur était favorable et au don de Diamarth qui fut capable de sentir le danger et de l'éviter jusqu'à retomber sur la route qui menait à Imladris.

La maison d'Elrond leur fut ouverte, sa cité devint leur refuge quelques temps. Ou du moins fut-elle le refuge d'Erydrin, car Diamarth ne parvint à supporter la ville que peu de temps. Arriva un jour où malgré son affection pour son élève, elle quitta les lieux, la laissant au bon soin des elfes du havre gris pour retourner dans sa forêt. Ce qu'elle fit de son temps, Erydrin l'ignora.

Régulièrement, elle eut de ses nouvelles, et elles les accueillit toujours avec un mélange de joie et de profonde douleur. La jeune fille passa quelques années à Imladris, mais jamais elle ne se remit de la terrible épreuve de la forêt noire. De nombreuses nuits, elle se réveillait en pleurs après un cauchemar où elle inventait la mort de ses parents. Et les jours passaient sans l'atteindre. On essaya de l'intéresser aux arts, de la divertir en la faisant participer aux réceptions, mais rien n'y fit. Son regard pâle demeurait vide, elle dépérissait peu à peu.

Elle refusait de se laisser consoler, repoussant presque brutalement quiconque tentait de la toucher. Chaque contact lui rappelait la dernière étreinte qu'elle avait partagé avec Diamarth et la peine dans ses yeux lui apparaissait, lui rappelant ses cauchemars et l'horrible vérité.

Elle se laissait mourir à petit feu.

Ele n'avait pas cent ans quand son mentor vint la chercher pour la faire quitter les pays elfiques. Elle avait d'abord proposé de retourner en Lothlorien mais Erydrin avait refusé et ce fut pire quand elle évoqua Mirkwood. Le problème n'était pas difficile à comprendre : les forêts où vivaient les siens lui rappelaient des souvenirs trop douloureux. Il n'était pas question de laisser une si jeune elfe dépérir, aussi fut-il convenu de l'emmener loin des siens, car c'était peut-être sa seule chance de panser ses blessures.

Ainsi Diamarth la conduisit dans un petit village d'Homme, non loin du bois de Chet, et qui prendra des années plus tard le nom de Bree. A l'époque où ce village n'était qu'un village, et qu'il se construisait autour d'une auberge, le deuxième propriétaire du jeune établissement avait accepté de prendre Erydrin sous son aile. Âgé tout au plus d'une trentaine d'années, l'homme était déjà rond comme une barrique mais son regard pétillait d'intelligence et son sourire rayonnait d'une douceur toute elfique quand il s'adressait à la jeune fille. Cette dernière vécut très mal la nouvelle séparation avec son mentor et tout ce qu'elle connaissait. L'aubergiste l'effrayait malgré toute sa bonne volonté. Il lui paraissait énorme, gras, balourd, moche et bête en plus de ça -elle apprit bien vite que c'était caractéristique de la race des Hommes et qu'il existait même bien pire qu'eux. Quant aux clients de l'auberge, ils étaient rhabillés pour l'hiver...

Les premiers temps, elle resta enfermée dans sa chambre et se comporta comme la pire des pestes, refusant d'adresser la parole à qui que ce fut, acceptant les visites seulement si elles étaient liées à ses besoins vitaux. Cette période fut heureusement aussi courte qu'elle fut intense. Peu à peu, le dépaysement la gagna et sa curiosité l'emporta sur le reste. Une fois habituée à la compagnie des hommes, elle se passionna pour la diversité de visages qui se côtoyaient dans l'auberge. En plus des hommes, de petits êtres trapus venaient de temps en temps. Les elfes étaient rares, eux, mais c'était pour le mieux.

Certains soirs, quand elle aidait l'aubergiste à servir les pintes de bière, elle s'invitait aux tables pour écouter les histoires des guerriers -ou soit-disant guerriers. D'autres, elle profitait de son agilité pour se faufiler derrière le comptoir avant qu'une bagarre n'éclate. L'agitation lui montait à la tête et la voyait chaque nuit s'écrouler dans son lit pour un sommeil sans rêve.

La vie suivit son cours et plus Erydrin y reprenait goût, plus grandissait dans son coeur un sentiment au goût ferreux qui faisait briller son regard comme de l'acier. Un sentiment de vengeance exacerbé par toutes les histoires et les contes qu'elle avait entendu. Elle vengerait ses parents, quoi qu'il lui en coûte.
Aussi entreprit-elle de s'exercer avec sa dague -seul souvenir de son père- dans la cour de l'auberge.

Mais la vie humaine n'est qu'un souffle de vent par rapport à celle d'un elfe, et si Erydrin ne semblait que peu ou pas affectée par les affres du temps, l'aubergiste vieillissait, ses cheveux pâlissaient et bientôt, il fut sur le déclin.
Il avait toujours été bon avec elle, aussi la jeune fille fut attristée de sentir les forces le quitter un peu plus à chaque lever de soleil.

A cette époque, Diamarth refit son apparition pour constater avec grand plaisir que l'âme, et le corps, et l'esprit de sa petite protégée brillaient de nouveau par la force qui les habitait. Elle voulut la ramener auprès des siens, mais dès qu'elle évoqua un possible retour, le visage d'Erydrin se recouvrit d'un voile d'ombres. Diamarth n'insista pas. Elle savait à quel point une blessure, infligée à un être si jeune, pouvait être longue à cicatriser. Elle regretta cependant que sa protégée ait délaissé son lien particulier avec la nature et lui en fit part sans ménagement. Elle lui demanda aussi ce qu'elle voulait faire, si loin des siens. Passer sa vie dans une auberge ? Il y avait un tel dégoût dans sa voix qu'Erydrin en rougit de honte jusqu'aux oreilles. "Les Hommes comptent de nombreux guerriers... Je veux apprendre d'eux." Diamarth accusa la nouvelle sans broncher mais rappela bien vite à la demoiselle qu'aucun guerrier d'aucun royaume des hommes n'accepterait jamais d'enseigner le maniement des armes à une femme, et pis encore à une elfe. "Je peux aisément me faire passer pour un jeune garçon" répliqua immédiatement Erydrin. Et elle n'avait pas tout à fait tord. Encore jeune adolescente aux courbes aisément dissimulables, quiconque n'était pas elfe lui-même pouvait s'y laisser prendre.

Quelques mois plus tard, avec les relations de l'aubergiste, une caravane marchande dotée d'une petite escorte accepta de prendre l'elfe avec eux, promettant de lui apprendre le rudiment des armes si elle se montrait utile à la caravane. Ce fut la dernière fois avant une éternité qu'Erydrin vit son mentor. Avant les adieux, Diamarth fit promettre à son élève de continuer à développer son don.


Bond en avant (1099 - 1103)

Contre toute attente, ce voyage fut un exercice parfait pour affûter ses capacités magiques. Comme tous ceux qu'elle entreprit ensuite d'ailleurs. A plusieurs reprises, ses sens aiguisés et les enseignements de Diamarth leur permirent d'éviter ou au moins de prévoir les dangers des grands chemins.

Comme promis, quand ils en avaient le temps, les soldats échangèrent quelques passes d'armes avec elle, surpris par son application et sa maîtrise -toute proportion gardées- pour son âge et son sexe. Ils avaient bien connaissance de la réputation des guerriers elfes, mais jamais il n'avait été question de guerrières. Si certains s'amusèrent du sérieux que la "gamine" mettait à suivre leurs enseignements -parfois rocambolesques- d'autres s'en agacèrent et refusèrent de continuer à jouer avec elle. Tant et si bien qu'au fil des semaines, Erydrin se rendit compte qu'elle n'apprenait rien.

Qu'on se moqua d'elle depuis si longtemps ne lui plaisait pas, alors elle s'obstina à mouliner avec sa dague ou un bâton le soir, seule, pendant quelques temps jusqu'à se lasser et abandonner cette idée. Alors et alors seulement, elle remarqua toute la vie qui animait la caravane. Elle se laissa griser par l'atmosphère qui régnait autour des feux de camps. Timidement et avec beaucoup de maladresse dont on ne lui tint pas rigueur, elle se rapprochait des femmes, s'intéressait à leurs histoires et leurs activités. A cette occasion, elle fut surprise d'apprendre que la majeure partie d'entre elle savait se servir de petites lames dissimulées dans leurs jupons, non pas à des fins guerriers mais pour cuisiner et se défendre en cas d'agression.

Et puis elle finit par se laisser captiver par les mouvements gracieux d'une danseuse qui voyageait avec eux. Mais tous ces plaisirs simples ne suffisaient pas à éloigner son désir de vengeance. N'y tenant plus, il lui arrivait de reprendre ses exercices quelques soirs où elle se battait contre des ombres.

De passage dans une grande ville humaine, l'escorte de la caravane fut renouvelée, ainsi que son chargement. Erydrin n'avait aucune idée d'où ils se trouvaient, les noms lui étaient étrangers et la géographie ne l'intéressait guère à l'époque. En revanche, elle y vit l'opportunité de trouver enfin quelqu'un pour lui apprendre l'épée. Pleine de confiance, elle réitéra sa demande aux nouveaux soldats, mais l'histoire se répéta. D'abord amusés, puis agacés, ils cessèrent rapidement de s'occuper d'elle. Et malheureusement, la danseuse les avait quitté, elle aussi.

Mais une des plus vieilles femmes du convoi lui souffla un soir une idée qui germa dans l'esprit de l'elfe. "Pourquoi n'essayes-tu pas de danser ? Tu es jeune et ton corps est souple. Tu as tellement dévoré Marissa des yeux quand elle était là que ton esprit doit se souvenir parfaitement de chacun de ses mouvements, n'est-ce pas ?"

L'idée était séduisante, en effet. Mais se donner en spectacle ne faisait pas parti des ambitions d'Erydrin, loin de là. Elle se sentait même mal à l'aise à l'idée d'avoir autant de regards braqués sur elle à la fois. Elle garda donc la suggestion dans un coin de son esprit et ne la mit en application que le soir, quand tout le monde s'était déjà assoupi et que son métabolisme la gardait éveillée. Elle se glissait dans un coin que le feu n'éclairait plus tout à fait et essayait d'imiter les gestes de sa danseuse adorée. L'exercice s'avéra plus difficile que prévu, réquisitionnant des muscles dont elle n'avait jamais eu conscience.

Par la force et la volonté (1103 - 1685)

Au cours de ce voyage, un soldat, plus jeune et plus curieux que les autres, sans doute enfant d'une famille aisée désireux d'aventures, remarqua le manège nocturne de l'elfe. Il l'observa quelques nuits, comme analysant ses gestes, et finit un beau jour par consentir à lui apprendre sérieusement l'art de la guerre, bien qu'il ne divulgua jamais, ni à Erydrin, ni à personne d'autre, ce qui avait motivé ce retournement de situation.

Dès lors, la jeune fille fit des progrès rapides et redoubla de motivation. Elle ne retrouva jamais la force du lien qui pouvait l'unir à Diamarth ou la tendresse qu'elle avait fini par développer avec l'aubergiste, mais ce jeune homme fut ce qui se rapprocha le plus d'un ami à ses yeux depuis qu'elle avait quitté sa maison. Plus que de se servir d'armes, elle apprit beaucoup des coutumes humaine en sa compagnie. Ce fut donc tout naturellement qu'il lui proposa de l'accompagner lorsque son contrat d'escorte prit fin.

Le duo incongru voyagea beaucoup dans le sud, parcourant un pays humain appelé Gondor. Le pays d'Isildur. Un pays de grands guerriers. Erydrin n'en tanna que plus le gondorien pour s'entraîner jour et nuit s'il le fallait, jusqu'à ce qu'elle puisse égaler ces hommes de légende. Le rire de son ami la refroidit bien vite cependant. "Il te faudrait bien plus d'une vie sous mon commandement pour espérer leur arriver à la cheville, jeune fille" avait-il plaisanté et le regard perçant que lui renvoya Erydrin le fit frémir. Quelle idée avait-il semé là !

A force de la côtoyer, il finit par comprendre qu'elle ne renoncerait pas et que cet apprentissage des armes représentait pour elle plus qu'une lubie d'adolescente. Après tout, elle était une elfe, elle avait déjà vécu au moins trois fois sa vie malgré son apparence d'une fille de quinze ans. Il ne la questionna jamais sur ses raisons mais fit son possible pour l'aider.

C'est ainsi qu'il fit appel à l'un des généraux ami de sa famille de longue date pour prendre en charge sa jeune amie. Pour bénéficier de cet entraînement, elle dut se faire passer pour un jeune garçon, enserrant sa poitrine dans un linge pour l'applatir.
Après quelques années d'efforts acharnés, elle intégra non sans difficulté les armées humaines. Son ascendance elfique -bien qu'elle tenta à plusieurs reprises de se faire passer pour une demi-elfe- lui valut plus de méfiance, de moquerie aussi que toutes les autres nouvelles recrues. Tous les jeunes elfes ressemblaient-ils autant à des femmes, à porter les cheveux si longs ?
Fort heureusement, à force de patience et après s'être illustrée lors de quelques escarmouches, les soldats finirent par la prendre un peu plus au sérieux. Que ce soit pour sa maîtrise des armes qu'elle maniait dans un style mixte entre ses formations elfes et humaines ou par sa facilité à prendre l'avantage en profitant du terrain. Chaque jour, elle remerciait Diamarth et le serment qu'elle lui avait demandé, car c'est ce qui lui permit de sortir son épingle du jeu.

Elle servit les armées du Gondor durant plus d'une vie d'homme -prenant au pied de la lettre les dires de son ami-, apprenant sans cesse des nouveaux gradés et montant elle aussi, à un rythme plus que lent au sein de la hiérarchie militaire. Sa fidélité au royaume malgré ses origines elfiques firent parler d'elle ou plutôt de lui, car elle cachait toujours sa féminité. Quelques uns de ses proches compagnons d'armes connaissaient la vérité mais se gardèrent bien de l'ébruiter, car il fallait reconnaître qu'homme ou femme, elle se battait aussi bien que les hauts gradés.

Combien d'années servit-elle ? Combien de victoire, combien de défaites ? Trop pour les compter, si bien qu'on finit par oublier comment elle en était arrivée là et qu'il ne resta plus que la certitude qu'elle se battrait toujours pour repousser les orques. La rumeur se répandit doucement : ce guerrier elfe était un esprit vengeur qui se dressait contre le mal.

Quel scandale quand elle décida de quitter l'armée. Elle avait vu plusieurs générations d'hommes passer de vie à trépas et estimait avoir appris avec tout ce qu'elle pouvait. Il était temps pour elle de retrouver sa véritable identité et de mener la quête ardente qui l'animait depuis toujours : apprendre ce qui était advenu dans la forêt où étaient morts ses parents et déferler sur cette menace si elle existait encore, pour l'éradiquer.

De cuisantes leçons (1683 - 1896)

A sa sortie de l'armée, Erydrin dépensa le pécule amassé jusque là dans l'acquisition d'un cheval, d'armes dignes de ce nom et d'une jolie tenue de danse comprenant un demi-masque en argent. Elle s'était vu porter ce masque en rêve et tournoyer dans de sublimes étoffes. Elle souriait et Diamarth se trouvait là, à la regarder avec fierté. Ce rêve d'une douceur incroyable semblait si réel que se procurer ce masque et cet ensemble de soie brodée lui apparut comme un besoin vital. Au terme d'une année à retrouver une vie civile de femme dans une ville humaine, Erydrin vit ses biens alourdis d'un arc avec son carquois, imitant peu ou proue les arcs longs elfiques -cela avait demandé beaucoup de temps et d'argent d'obtenir un tel résultat d'un vulgaire humain, d'un duo de lames fines à double tranchant, d'un masque sculpté couvrant la moitié de son visage et d'un ensemble en soie aux couleurs d'un ciel de pleine lune.

Ravie et glonflée d'une nouvelle assurance, l'elfe quitta le royaume du Gondor pour remonter vers ses terres natales. Du jour au lendemain, elle se retrouva seule en pleine nature, à suivre des chemins qui ne ressemblaient plus que vaguement à l'image qu'elle en avait gardé. Les premiers temps, elle peina à s'habituer à ce nouveau rythme qu'elle n'avait jamais connu. De tout temps, même dans les moments les plus sombres, quelqu'un avait été là pour la guider et prendre soin d'elle. L'absence de Diamarth lui pesa comme rarement auparavant. Mais cette errance en solitaire lui permit de réfléchir à tout ce qu'elle avait vécu jusque là et elle se rendit compte de beaucoup de choses qui alourdirent sa peine.
Comme le fait d'avoir passé plus de temps en compagnie des hommes que de son propre peuple. De son héritage elfique ne restait plus que des souvenirs douloureux. Le visage de ses parents. La peine sur celui de Diamarth. Les quelques temps passés à Imladris à n'être qu'un fardeau pour tout le monde. Avec le recul, elle s'en voulut beaucoup du comportement qu'elle avait eu alors. Bien sûr, elle n'y pouvait rien changer, mais elle ne pouvait s'empêcher de baisser les yeux à chaque fois qu'elle y repensait.

Puis elle avait trouvé le sourire chez les hommes, appris la danse, le maniement des épées, s'était fondue dans leur société, sans jamais s'y sentir chez elle. Lui restait-il seulement un endroit qu'elle pourrait appeler « chez elle » après tout ce temps ? La Lothlorien lui apparaissait toujours comme l'endroit le plus accueillant au monde, mais lui restait-il quelque chose là-bas ? Ses parents morts, elle partie, les siens l'avaient peut-être oubliée. De son côté, elle se souvenait de tous les visages, de toutes les maisons de son village, des chemins que son père empruntaient pour surveiller ce refuge et de celui qui menait jusqu'au repaire de son mentor.

Ses pensées menaient invariablement vers les siens.
Bonnes ou mauvaises.
Toujours.

Alors elle se fit une promesse : quand elle aurait vaincu le mal qui avait pris ses parents, elle retournerait avec les siens.

Son voyage dura de longues années pour trouver des réponses à ses questions. Et sur le chemin, elle apprit bien des choses, vint en aide à bien des personnes, qu'elles furent homme, elfe ou nain. Ainsi elle comprit que certaines tragédies étaient bien plus fréquentes qu'elle ne le pensait. Et sans en avoir l'impression, de par ses actes, elle commença à considérer la vie plus importante que n'importe quelle vengeance.
Si cette idée restait fermement ancrée dans son cœur, motivant ses gestes, traçant un chemin qu'il lui suffisait d'emprunter, elle n'hésitait plus à s'en écarter quand le besoin s'en faisait sentir car elle ne supportait pas de laisser plus faible qu'elle dans son dos. Les morts pouvaient attendre, mais les vivants, eux, n'avaient pas ce luxe.  Ses actions lui forgèrent ici et là une image très similaire à celle qu'on lui avait donné dans l'armée gondorienne, si bien que les histoires contées après son passage parlaient de la réincarnation d'un valeureux soldat dans le corps d'une femme. Ainsi l'esprit guerrier, fatigué de la guerre, était devenu le baume du peuple, cavalier errant prêt à réclamer justice les lames au clair.

Puis arriva le temps où il fallut affronter les démons du passé. Mue par le besoin de plus en plus pesant d'en finir avec tout cela, de se pardonner pour n'avoir pas su protéger ses parents, Erydrin se rendit dans la forêt noire droit vers les ruines où ses parents avaient disparu. Le vent était menaçant sous les hautes cimes. Les troncs craquaient d'une lugubre complainte que l'elfe perçut dès son entrée dans les bois. Elle n'en fut pas étonnée cependant, ses dons étaient bien plus performants qu'à l'époque, et cela confirmait que ce qui s'en était pris à ses parents rôdait toujours ici. Forte de ces déductions, la jeune femme n'hésita pas à poursuivre son chemin, certaine maintenant de pouvoir défaire seule tout ennemi qui se dresserait devant elle.

Mieux aurait valu écouter les avertissements des arbres. En une nuit, elle se retrouva encerclée par une bande d'orques. Ce qu'ils faisaient dans cette contrée ? Elle n'eut pas le temps d'y penser qu'ils menèrent l'assaut. De la première vague, aucun n'échappa aux lames acérées qu'elle maniait. La seconde n'eut pas beaucoup plus de chance. Déroutés par les mouvements de deux lames en même temps, peu habitués à ce genre de combattant, les orques semblaient en mauvaise posture et ils l'auraient été s'ils n'avaient été que quelques chasseurs isolés. Quant à une bande entière, même de créatures à l'intellect discutable, elle n'avait rien à craindre d'une elfe seule, aussi bonne bretteuse fut-elle. Il leur suffit d'attendre qu'Erydrin fatigue, de la harceler pour l'affaiblir, avant de l'acculer.

Dos contre un arbre et haletante, la jeune femme refusait d'admettre sa défaite, d'accepter le sort funeste qui l'attendait. Son corps tremblait de fatigue, aidé par divers blessures superficielles qui rendaient chaque mouvement plus dur que le précédent, mais son regard continuait à étinceler comme l'acier, défiant quiconque de s'approcher d'elle. Les créatures se moquèrent et l'une d'elle, plus grande et plus trapue enfonça sa lame profondément dans le tronc de l'arbre où l'elfe était appuyée, entaillant son épaule. La morsure dans sa chair lui tira un cri de douleur, mais encore une fois elle refusa de lâcher ses armes et moulina devant elle pour faire reculer l'orque. Tout ce qu'elle récolta fut une nouvelle entaille au poignet, puis une autre à la cuisse, une dernière à la cheville qui la vit s'écrouler au sol. L'orque la saisit alors par les cheveux pour lui rejeter la tête en arrière. Le regard de l'elfe n'avait pas changé, toujours aussi dur, toujours aussi vivant. Cela mit l'orque dans une colère telle qu'il saisit la propre lame de l'elfe et la rapprocha de son visage dangereusement. Dans un grondement sinistre, il arma son bras pour trancher les yeux de la jeune femme. Tout semblait perdu, jusqu'à ce que sous ses doigts, Erydrin sente le pommeau de la dague de son père. Dans un ultime effort, elle dégaina et trancha la prise que l'orque avait sur elle en tranchant ses cheveux avec les doigts putrides qui les tenaient.

Dans la panique, Erydrin ne put que voir la pointe de son épée frapper sa joue et remonter sur toute la moitié de son visage, griffant sa chair et son œil. Elle s'écroula à terre, tordue de douleur et impuissante. Si personne ne venait, si personne ne la séparait de la fureur de l'orque, elle était morte. Il lui sembla entendre la forêt gronder de colère, les feuilles clamer un avertissement et elle sombra dans l'inconscience.

Tout devint noir.

La fierté d'un coeur blessé (1896 -1929)

Quand elle se réveilla, elle pensa tout d'abord que la lumière qui lui parvenait à travers les frondaisons était celle de Valinor, qu'elle avait quitté sa première enveloppe pour une seconde sur les terres immortelles. Tout était fini. L'orque l'avait tuée, sa vie de lutte n'avait servi à rien, elle n'avait rien accompli. Mais la blessure des regrets fut rapidement balayée par celles du corps. Au moindre geste, son corps lui envoyait de vilaines décharges de douleur. Et son champ de vision était considérablement petit. Il fallait se rendre à l'évidence : elle n'était pas encore morte. Mais son sort était peut-être pire. Incapable de bouger et diminuée, handicapée. Et sous la protection d'une personne qu'elle pensait ne plus jamais revoir.

Les longs cheveux blonds familiers la virent fondre en larmes. Diamarth l'avait de nouveau sauvé d'un triste sort et s'occupait de la soigner depuis plusieurs jours déjà.

Erydrin resta alitée des mois durant, incapable de bouger, refusant d'essayer. Elle se laissa porter par Diamarth, comme elle s'était laissée porter par les elfes d'Imladris après la perte de ses parents. Seulement cette fois, elle fit preuve de beaucoup plus de gratitude. Les deux femmes avaient tellement de choses à se dire que les journées passaient vite. Ne pas penser à ce qui lui était arrivé aidait Erydrin à se remettre de ses blessures et à ne pas sombrer dans la folie ou l'abandon.

Un jour vint pourtant où les sombres pensées prirent le dessus et où l'elfe demanda à son mentor comment elle avait survécu. Diamarth lui expliqua qu'elle avait été prévenue de son retour, parce qu'elle ne l'avait jamais laissé vraiment seule. Ses parents, avant de rendre leur dernier souffle, lui avait fait promettre de veiller sur leur fille. Et elle s'y était employée de son mieux. Ainsi, quand elle avait appris son retour, elle s'était empressée d'aller à sa rencontre. La symbiose qu'elle entretenait avec les forêts l'avait ensuite avertie du danger, elle s'était dépêché mais malgré cela elle était arrivée trop tard pour lui prêter main forte.

A la vérité, son élève s'était déjà presque sauvée quand elle s'était écroulée à terre. Elle avait inconsciemment bandée sa volonté à cet instant pour pousser un appel à l'aide si déchirant que les arbres autour d'elle s'étaient mis en mouvement. Les racines s'étaient levées pour la protéger des lames des orques, formant comme un cocon autour d'elle. Diarmarth n'avait plus eu qu'à mêler son don à celui de son élève pour insuffler une nouvelle force à la nature qui se fit assez menaçante pour faire déguerpir les quelques orques restant. Ensuite, elle avait récupérée son élève et l'avait transporté en sécurité pour lui appliquer divers soins.

Surprise d'avoir reçu une telle aide, Erydrin adressa après cela de fréquentes prières à la vie végétale qui l'environnait. Plus que jamais, elle comprit l'importance d'un tel don et la puissance de la nature que beaucoup trop d'hommes négligeaient. Communier avec la forêt l'aida à trouver la paix, à calmer son esprit et panser les blessures dont Diamarth ne pouvaient s'occuper.

Mais même après avoir guéri, il fallut beaucoup de temps à Erydrin pour se remettre tant physiquement que moralement, et plus encore pour accepter sa nouvelle condition. Sa cécité partielle la troublait, lui rappelant sans cesse son arrogance. Ce n'était pas plaisant, mais elle passa outre avec l'aide de son mentor. Petit à petit, elle apprit à se repérer aux sons du côté où elle ne voyait plus, développant une capacité de spatialisation et une attention d'une précision remarquable qu'elle n'a jamais su égaler de son côté valide.
Quant au reste de ses blessures, grâce à l'habileté de Diamarth, elles ne gênèrent pas sa mobilité une fois qu'elles furent complètement cicatrisées. Le processus de cicatrisation prit des années pendant lesquelles ces zones restaient fragilisées et douloureuses si Erydrin les sollicitaient trop.

Et elle les sollicita souvent. Dès que son état le permit, la jeune femme entreprit de se remettre en forme, ce qui passa dans un premier temps par la reprise de la danse. A cette occasion, elle apprit que Diamarth avait récupéré le sac qui contenait son masque et ses affaires de danse. Mais pas le reste de ses biens, ni l'argent qu'il lui restait, ni son cheval, ni ses épées. Ne lui restait que la dague de son père et ça.

Les jours paisibles se poursuivirent, Erydrin cachant la moitié mutilée de son visage et continuant à couper ses cheveux dès qu'ils atteignaient ses épaules. Et puis vint le temps où elle reprit son entraînement des armes, seule, et sans armes autre que des branches de poids similaire à une épée. Diamarth, quand elle se rendit compte de ce manège, éclata d'une terrible colère. "N'as-tu pas assez souffert à cause de tes maudites armes ? N'as-tu rien compris ?!" accusa-t-elle son élève. Etrangement cette dernière ne ressentit aucune honte et se dressa pour la première fois contre son mentor. "Manier les armes est la seule chose que je sache faire. J'y ai consacré ma vie, sans cela je ne peux pas vivre. Je ne peux pas renier tous mes efforts, je ne le veux pas. Le problème n'est pas là. Le problème est que je ne me suis pas toujours battue pour les bonnes raisons. Mais maintenant je ne pourrais plus jamais l'oublier." A ces mots, elle jeta son masque au sol pour se confronter toute entière à son mentor.

Aucun autre mot ne fut échanger sur ce sujet entre elles. Diamarth ne s'opposa plus à son entraînement, bien qu'elle continua à le réprouvé. Sans doute parce qu'elle savait qu'affronter le vent ne serait pas suffisant pour son élève et qu'un jour, elle finirait par repartir. C'était sa destinée, elle le portait dans le nom donné par sa mère. Ettelewen, la fille d'ailleurs, l'étrangère. Rien ne saurait la garder attachée à cet endroit, ni l'amour inconditionnel qu'elle avait gardé pour son peuple malgré ses années loin de lui, ni la tendresse qu'elle lui portait.

Quand ce jour arriva, Diamarth ne chercha pas à retenir Erydrin, mais elle lui fit un dernier présent. Avec une émotion emprunte de pudeur, elle offrit à son élève les derniers cadeaux que lui avaient prévu ses parents. Par son père, deux épées jumelles, identique en tout point, qu'il avait fait forgé pour elle. Par sa mère, un arc long à la corde noire, tressée avec ses propres cheveux. Diamarth expliqua que ses parents avaient prévu de lui offrir ces présents pour sa majorité, quand elle aurait décidé de choisir son nom. Quant à Diamarth, elle lui offrit une tenue de voyage argentée de très bonne facture. "Ainsi, dit-elle, tu seras toujours la bienvenue parmi les tiens, Lemanben."

D'Erynduin à Lemanben (1929 -2941)

Un nouveau départ. Dans tous les sens du terme. Erydrin partit le cœur léger. Tout avait commencé dans la forêt noire et tout y avait pris fin. La boucle était bouclée. Désormais, la jeune femme pouvait aller de l'avant et faire en sorte de ne plus avoir de regrets. Aussi entreprit-elle une sorte de pèlerinage sur les endroits qu'elle avait fréquenté. Elle ressentait le besoin de remercier ceux qui lui avaient accordé leur temps et leur bienveillance.

La logique aurait voulu qu'elle se rende tout d'abord en Lothlorien et à Imladris, mais la honte et l'appréhension continuait de l'habiter. Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas côtoyé les siens en dehors de Diamarth qu'il lui semblait improbable de les revoir. Et puis que leur dirait-elle ? Comment pouvait-elle oser se tenir devant eux après tout ce qui s'était passé ? C'était définitivement impossible. Plus tard, elle le ferait, plus tard. Et puis les vies humaines étaient plus courtes, les siens pouvaient attendre encore un peu.

Sa première destination fut donc l'auberge de Bree. Tout avait beaucoup changé, plus personne ne la connaissait, ni ne se rappelait de cet homme qui l'avait traité comme sa fille. Elle fut peinée sur le moment, car il n'y avait plus personne qu'elle pouvait remercier. Mais rapidement, l'animation des lieux et les nouvelles petites créatures, des semi-hommes qui s'appelaient hobbits, lui mirent du baume au cœur. Par curiosité, elle se rendit jusqu'à leur lieu de vie, la Comté, et là encore, fut surprise de ce qu'ils avaient fait des collines. Les lieux étaient pacifiés, bien loin des plaines sauvages qu'elle avait connu enfant.

Comment retrouverait-elle le Gondor ? L'excitation la gagnait. Elle se mit alors en route vers le sud, comme la première fois qu'elle avait entrepris ce voyage : en escortant une caravane. Et cette fois, le soldat, c'était elle. Plusieurs années passèrent avant que ses pas ne finissent par la mener dans le royaume humain où elle avait servi l'armée. A son grand étonnement -mais amusement aussi- elle constata que la légende du chevalier vengeur se transmettait toujours, bien qu'il n'était plus un elfe désormais, mais un fantôme de roi.

La lignée du jeune homme qui l'avait amené là existait encore et prospérait. Elle fut heureuse de l'apprendre et se rendit chez eux, sans savoir si quelqu'un se souvenait d'elle. Elle fut surprise quand l'homme qui la reçut lui raconta que son ancêtre avait tout consigné dans un journal qui se transmettait depuis de génération en génération. On lui proposa même de rester quelques temps, ce qu'elle accepta.

Pour s'occuper, elle proposa d'apprendre le maniement des armes au plus jeune garçon de la famille. Et ces quelques années furent une véritable révélation : elle aimait enseigner son savoir martial, elle aimait former aux maniements des armes mais plus encore y associer une véritable philosophie. On le lui reprocha, car ces enseignements ne correspondaient pas aux visions des hommes à cette époque.

Aussi s'en alla-t-elle. Elle resta en bon terme avec la famille, mais ressentait le besoin de trouver quelqu'un qui serait réceptif à son enseignement. Après plusieurs expériences infructueuses, elle cessa de livrer son savoir si facilement. Ceux qu'elle formait étaient à coup sûr de redoutables guerriers mais ils déformaient ses enseignements, les corrompaient. Et créer des machines à tuer, des vengeurs ou des chefs de guerre n'était pas du tout ce qu'elle espérait faire. Sa réputation la précéda cependant, et on lui fit de nombreuses demandes qu'elle déclina. Elle qui avait joui jusque là de l'amitié des hommes apprit ce qu'il en coûtait de leur refuser le pouvoir. Le cavalier d'argent resta fameux dans le Gondor mais on le qualifia de solitaire, d'arrogant indigne de confiance. On en vint même à dire qu'il protégeait ses secrets martiaux de peur d'être surpassé un jour, qu'il détestait les hommes et s'amusait de voir leur déclin.

Les temps avaient bien changé. Désabusée par ce revirement de situation, Erydrin quitta le Gondor pour ne plus y retourner, se contentant d'écumer le territoire et d'aider ceux qu'elle rencontrait, sans plus prêter attention aux rumeurs. Si bien qu'un jour, elle rangea définitivement son masque et commença à se laisser repousser les cheveux.

Durant ses pérégrination, elle apprit un peu par hasard, qu'un nouveau royaume humain avait vu le jour à l'est. Curieuse, elle s'y rendit après quelques années. Ce qu'elle vit la dépaysa complètement. Ce royaume n'avait rien à voir avec son cousin du sud. Pendant des années, elle se mêla à eux, apprit à les connaître, à travailler avec eux. Elle allait et venait, incapable malgré tout de s'établir très longtemps, avide de voyage et de découvertes.

Un jour qu'elle revenait, elle aperçut les rohirrim qui étaient ses amis dans une grande plaine à guetter. En allant les saluer, elle s'enquit de leur activité. Ils lui répondirent qu'ils observaient la magnificence d'un Mearas en liberté. Avant que la bête ne surgisse de l'horizon, ils lui expliquèrent ce qu'étaient ces chevaux. Mais ce ne fut qu'en voyant le puissant animal fondre au galop dans l'immensité du paysage qu'elle assimila tout ce qu'on venait de lui dire. Elle tomba en fascination devant ce cheval.

Et naïvement, elle demanda comment l'acquérir. Les hommes répliquèrent en se moquant que si elle arrivait à le monter, il était à elle. Son plus proche ami lui glissa cependant que ces chevaux n'avaient jamais accepté autre cavalier que ceux de leur lignée royale et un magicien. Qu'importait, Erydrin était sûre d'elle.

Elle était liée à la nature, Diamarth lui avait dit que cette dernière l'aimait, alors il n'y aurait aucun problème avec ce cheval. Malgré les protestations et les avertissements des cavaliers du Rohan, elle s'avança vers l'animal qui la laissa faire avec méfiance. Finalement, la bête se laissa flatter l'encolure quand elle se mit à lui parler en elfique. Mais quand Erydrin s'approcha du flanc et amorça un infime geste pour se hisser sur le dos du cheval, ce dernier la bouscula et l'envoya à terre. Sans doute l'aurait-il blessé davantage que dans son orgueil si les cavaliers n'étaient pas intervenus pour sortir leur amie de là.

Une fois rassurés sur son état, ils purent difficilement s'empêcher de rire devant l'air vexé qu'elle affichait. Quelques mois plus tard, alors qu'elle s'apprêtait à reprendre la route, ils lui firent cadeau d'un cheval à la robe grise semblable à celle du Mearas. Et en signe d'amitié, ils lui firent la promesse qu'elle trouverait toujours une monture pour l'accompagner en venant au Rohan.

Ainsi lorsqu'elle avait besoin d'une nouvelle monture et qu'aucune affaire ne l'attendait ailleurs, elle se faisait un plaisir de passer quelques temps parmi le peuple des dresseurs de chevaux.

Durant ces temps paisibles, elle continua à espérer trouver un apprenti digne de ce nom, mais même parmi ces amis cavaliers, rares furent ceux qu'elle accepta de former. Et dans son cœur résonnait de plus en plus d'avertissements qu'elle ne pouvait plus ignorer.

Le temps était venu pour elle de retourner parmi les siens.


Dernière édition par Erydrin le Mar 3 Nov 2015 - 20:48, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 8:45

Bienvenue jolie elfette bon courage pour ta fifiche ^^
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 9:25

Bienvenue belle dame elfe !
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 9:27

Bienv'nue à toi et bon courage pour ta fichette ^^
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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 9:36

Bienvenue !! Bon courage pour ta fiche !!
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*donne un cookie au démon* Wtf
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 10:58

Bienvenue et bon courage pour ta fiche
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 11:45

Bienvenue et bon courage pour l histoire
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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
♦ MESSAGES : 6430
♦ RÉPUTATION : 2993
♦ AVATAR : Graham McTavish
♦ DC & co : Tobold & Csiasan
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 12:51

Bienvenue ! ^^ Bonne fin de rédaction
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 13:29

Merci pour votre chaleureux accueil. ♥️

Je vais tâcher de finir la bête aussi vite que possible.
Hâte de vous croiser in rp Meugnon
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
Erydrin | Le cavalier d'argent  Tumblr_msgd59dCA31rptsybo5_500
— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 14:08

Bienvenue ! J'espère que tu te plairas parmi nous et si tu as des questions, n'hésite vraiment pas. Bon courage pour la fin de ta fiche Shire
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 16:17

Salut bienvenue. courbettes courbettes.... petit mouvement du poignet

Bon courage pour ta fiche blablabla phrases habituelles Wtf En espérant que tu te plairas parmi nous Héhé
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptySam 17 Oct 2015 - 20:08

haaaaaaaaaaaa une elfe de ma Lorien *frappe Galadriel et la renvoie au placard*

Bienvenue parmi nous :!
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyDim 18 Oct 2015 - 1:03

Hey, merci à vous trois ! ^^
J'avance doucement mais sûrement dans l'histoire. (problème des elfes, ça vit longtemps, donc y'a pleeeiiiiiiiins de trucs à relater ><)

*rouvre le placard de Galadriel* Heureuse d'être née sur vos terres, ma dame ♥️
Spéciale dédicace sur le premier paragraphe de mon histoire. Lick (aucun smile ne correspond mieux que celui-là, je crois... xD)

En tout cas, j'espère ne pas dire de bêtises, si c'est le cas, n'hésitez pas à m'en informer (si vous lisez au fur et à mesure, on sait jamais), j'aime beaucoup l'univers de Tolkien mais c'est tellement complexe que ça m'arrive de m'y perdre !
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyDim 18 Oct 2015 - 1:09

Je lirais demain tout ça =)
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyVen 23 Oct 2015 - 9:10

Bonjour !

Normalement je devrais bientôt avoir fini ma fiche, mais je prends le train ce soir pour le boulot et si normalement je dois avoir une connexion à l'arrivée, je ne suis pas à l'abris d'une mauvaise surprise, donc je préfère vous le signaler. (Dans le pire des cas, je ne pourrais pas avancer avant mercredi). Donc voilà, si jamais, je ne disparais pas du forum, et je compte bien finir ma fiche aussi vite que possible !

Merci de votre compréhension :3
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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
♦ MESSAGES : 6430
♦ RÉPUTATION : 2993
♦ AVATAR : Graham McTavish
♦ DC & co : Tobold & Csiasan
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyVen 23 Oct 2015 - 9:46

coucou !
Ne t'inquiète pas de toute façon tu as deux semaines à compter de ton inscription pour terminer ta fiche donc tu as encore un peu de temps ^^
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyDim 25 Oct 2015 - 2:44

Nuvebien! J'espère que tu te plairas! De toute manière, y a pas de raison :3
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyMar 27 Oct 2015 - 14:41

Oh tiens je ne t'ai pas souhaitée la bienvenue, honte à moi oô !
Je rectifie cette odieuse erreur de ce pas ! Bienvenue parmi nous (même si ton vava fout un peu les boules Snif ), au plaisir de te croiser ! Je joue Elrond, je pense qu'il sera mon perso le plus susceptible de te croiser :) quoique Loan et Ysée, ya moyen aussi.
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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyMar 27 Oct 2015 - 18:53

Mon vava fout les boules ? D=
Mais non voyons, il faut... euh... l'imaginer avec un sourire ? *kof kof*

Merci pour vos messages de bienvenue, quoi qu'il en soit !
De retour à la maison, je vais pouvoir m'atteler à finir cette fiche ! o/
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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Erydrin | Le cavalier d'argent  180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Erydrin | Le cavalier d'argent    Erydrin | Le cavalier d'argent  EmptyMar 3 Nov 2015 - 21:00




“ TU ES VALIDÉ, ERYDRIN ! ”
BIENVENUE PARMI-NOUS !

➴ Avis sur la fiche — Très joli fiche j'ai beaucoup aimé te lire une nouvelle fois Wtf j'espère que tu t'amusera bien et que tu auras plein de beaux rp avec ton elfette ! Si tu as une question quelconque, ou quelque chose à faire savoir, n'hésites pas à contacter le staff par tout les moyens qui existent : chat box, MP, section questions... Sur ce, bon jeu et encore bienvenue parmi nous !
COOL, J'SUIS VALIDÉ !
... Mais, et maintenant ?
Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP.  Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés !

Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Erydrin... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !

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