Le dormeur du Val.

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~ Thorin Oakenshield et Grimbeorn. ~

La journée avait été magnifique pour Grimbeorn, qui avait été seul tandis que son père était aller vérifier quelques pièges en forêt, puis avait dû rendre visite aux Elfes pour, selon lui, une visite de courtoise. L'ourson avait eu des doutes, il était peut-être un petit garçon, mais il n'était pas stupide, et, il savait que son père évitait le plus possible de côtoyer les autres races, et quand il devait le faire, ce qui était rare, cela signifiait que quelque chose n'allait pas. Mais, c'était un enfant, et son père lui avait dit que tout allait bien, alors, il ne voyait pas pourquoi il s'inquiéterait de cela, jouer et manger était bien plus intéressant, de toute manière.
De plus, l'enfant n'avait pas le droit de suivre son père hors du Val, hormis s'il le lui demandait, et ce dernier n'avait pas explicitement formulé la demande, donc, s'il le suivait tout de même, il allait au devant d'une punition, comme d'habitude, lorsque l'ourson ne respectait pas les règles.
Mais cette fois, Grimbeorn était paresseux, et n'avait pas envie de bouger, il était bien là, allongé dans l'herbe, les yeux fermés, devant la chaumière dans laquelle il résidait avec son père, l'Ours géant. Rien ne valait une bonne petite sieste après toutes les choses harassantes qu'il avait fait un peu plus tôt.

En effet, Beorn était partit tôt dans la matinée, chargeant son fils des tâches qu'il pouvait, bien sûr, octroyer à ce dernier. C'est donc à l'aube, que Grimbeorn dû se lever, ce dernier ayant prévu, pour une fois, de faire la grasse matinée, mais c'était sans compter sur son père qui avait décidé que ce ne serait pas pour aujourd'hui.
Alors, tandis que Beorn se préparait à partir, l'enfant se leva de son lit des plus confortables, et se dirigea vers la table en traînant des pieds, afin de prendre son petit déjeuner.
Baillant en s'asseyant, le petit garçon afficha tout de même un petit sourire lorsqu'il vit le grand bol de crème et le gâteau au miel que lui avait concocté son paternel. Il se releva donc et alla lui faire un câlin pour le remercier avant de retourner à table et de manger.
Après le départ de l'Ours, Grimbeorn ne prit même pas la peine de débarrasser et courut faire sa toilette. Il prit ensuite quelques pommes et se rendit dans le Val où il y nourrit les poneys tout en s'occupant d'eux. Une fois fait, l'ourson caressa la tête de l'étalon puis, se rendit dans la remise et prit de l'eau et du foin avant de nettoyer le boxe des bêtes, cela lui prit toute la matinée.

En début d'après-midi, l'enfant finalisa enfin les tâches qui devait faire et retourna dans la maison où il vivait avec son père et se coupa un morceau de pain et de fromage avec un grand pichet d'eau. Il mangea lentement tout en baillant à chaque bouchées. Une fois son repas terminé, l'ourson se dirigea vers la porte et sortit. Il fit quelque pas puis, s'allongea dans l'herbe tiède, réchauffée par le soleil qui s'élevait dans le ciel.
Il observa l'étendue bleutée qui le dominait en souriant, heureux d'avoir fini son travail et de pouvoir profiter du silence du Val, il aimait sa vie. Sans crier gare, cependant, le sommeil fini par emporter Grimbeorn qui s'endormit, son visage caressé par les rayons chauds du soleil.

Sujet: Re: Le dormeur du Val. Mer 21 Jan 2015 - 20:16

Le Dormeur du Val

Il avait désiré longer les Monts Brumeux et leurs versants à l'ombre du Col de Barazinbar , que les elfes avaient surnommé Caradhras, voir les monts qui s'élevaient au dessus des Mines et de Khazdhad Dùm se refléter dans le grand lac sacré, le Mirrormere. Il s'y était arrêté quelques jours, profitant de la vue et de la quiétude de ces lieux, les orcs ne l'avaient jamais souillé, à croire que Mahal lui-même protégeait ce miroir naturel. Il était demeuré ici, dans cette plénitude dégagé par les lieux avant que la colère ne refasse surface, maudissant ce Balrog, ce démon de l'ancien Monde qui comme Smaug la limace avait parasité leur demeure, obligeant les nains à fuir, à s'exiler et cette ressemblance si frappante avec ce qu'il avait vécu ne pouvait s'occulter, s'éloigner bien loin de son esprit, la colère demeurait là, forte et corrosive, elle avait détruit la paix du Mirrormere et il ne pouvait salir cette endroit ainsi.

Il avait donc repris sa route. La Lorien s'étendant en contrebas, les rivières de la Nimrodel et du Celebrant. S'ils avaient repris la Moria aux orcs sans doute cela aurait-il été une vue qu'il aurait été amené à contempler plus souvent mais l'entreprise de Thraïn pour venger son père ne s'était soldée que part la mort. Incommensurable pour les deux camps. Il était douloureux de revenir par ici mais le massif lui faisait penser à ce Mont Solitaire qui lui manquait parfois tant, laissant son cœur se serrer à ces souvenirs mélancolique qui affluaient lorsqu'il s'y attendait le moins.
Il était désormais remonté bien au Nord,il avait marché avec une bonne allure et sans trop s'arrêter, les nains étaient de ces gens qui possédaient une endurance significative et pouvait ainsi accomplir bien des choses. Il était ainsi arrivé presque au passage vers Rivendell, demeure du Seigneur Elrond et dernière maison simple. Il passerait par la trouée des elfes avant de regagner l'Ered Luin, son retour aurait mis plus de temps que prévu mais il aurait de nombreuses choses à raconter ainsi à ses neveux dès qu'il regagnerait les Halls. Sans doute ces derniers lui en voudraient-ils d'être partis si longtemps et de ne s'être point pressé pour revenir, peut-être que leur mère, sa bien-aimée sœur se serait tant inquiété pour lui qu'à son retour elle ne manquerait pas de lui faire savoir en lui passant un savon monumentale. Mais il ne les aimait pas moins et il désirait ardemment les revoir au plus vite, simplement, son cœur l'avait conduit à pousser au delà de la Lorien pour remonter le Val d'Anduin, entourée de ces forêts qui dissimulaient les Royaumes des elfes.

Le soleil caressait les arbres, l'herbe qui s'érigeaient en touffe sur la vaste étendue verte qui s'étendait devant lui. Cette dernière était mangée par des arbres qui avait poussés, grands et fiers en un linge bosquet. Le Roi des exilés le traversa, redressant sa marche plus au Nord d'une pression des genoux sur les flancs de sa monture lorsque devant lui apparu une bâtisse faites de bois et de pierre aux allures démesurées. Les nains n'étaient pas connu pour leur haute taille mais il était des trolls ou des ogres fort hauts qui pouvaient vivre dans ces contrées. Cependant, cela n'était ni la demeure d'un ogre ni celle d'un troll, on entendait des renâclements de chevaux et Minty ne semblait pas le moins du monde mal a l'aise ou sur la défensive. Non, s'il ne devait demeurer qu'un être vivant en ermite dans le Val d'Anduin a la bâtisse immense, cela ne pouvait être que Beorn, l'Ours solitaire, le change-peau. Nombreux était ceux qui se souvenaient encore de ce peuple et les caravaniers d'autres fois mentionnait cet ours immense qu'on apercevait parfois et qui avait réussi a dompter les Carrocks, lieu où la magie était bien sombre. Il ne faisait pas bon demeurer ici trop longtemps pour le Seigneur du Peuple Errant, l'ours n'était pas connu pour son amitié avec quiconque arriverait sur ses terres et c'est pourquoi il entrepris de se hâter, faisant craquer quelques brindilles sous les sabots de sa monture avant d'apercevoir dans l'herbe au devant de son regard une masse. Lorsqu'il s'avança d'un peu plus près la curiosité le poussant, il se rendit alors compte que cette dite masse était en réalité un petit garçon à la chevelure blonde et bouclée. Qu'est-ce qu'un enfant faisait ainsi endormis dans l'herbe non loin de chez Beorn ? Il n'eût le temps d'y songer plus avant, Minty se mis à hennir en réponse a un équidé et le Seigneur des Montages Bleues était désormais bien trop près du garçonnet pour que ce dernier ne l'ait pas entendu.

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~ Thorin Oakenshield et Grimbeorn. ~

Profondément endormi, le chant des nombreux oiseaux qui peuplait la forêt le berçant dans un rêve des plus tranquille et paisible. Des brins d'herbe chatouillait son visage aux couleurs pâles, contrastant avec le soleil brillant qui lui réchauffait l'échine, sans pour autant cela ne le réveille. Blottit dans le tapis verdoyant de Dame Nature, confortablement installé, l'enfant n'entendit pas les pas du poneys qui trottait cependant en se direction, ni même ne ressentit la présence d'un nain qui l'observait désormais avec étonnement.
Cependant, un hennissement qui ne venait sûrement pas de son rêve atteignit les oreilles du garçonnet qui rouvrit lentement les yeux. Ses pupilles papillonnèrent un instant, se remémorant l'endroit où il se trouvait, et pourquoi il était allongé dans l'herbe tiède du Val.

Les boucles clairs de l'enfant se soulevèrent, des brins d'herbe dans ces dernières tandis que le petit garçon relevait la tête, émergeant lentement de son sommeil des plus agréables. Son regard tomba sur les pattes du poney et remonta lentement pour voir des pieds, une épée puis, croisa les pupilles marrons, profondes de celui du nain, ancien roi de la Montagne Solitaire dont ce dernier comptait bien reprendre. Grimbeorn avait sûrement dû entendre l'histoire de Thorin Ecu-de-chêne. Radagast était un grand ami de Gandalf, ce dernier venait souvent lui rendre visite ces temps-ci. Il lui avait conté l'histoire de Smaug, un dragon cupide et cruel qui était venu, qui avait tout détruit sur son passage et avait prit possession de la montagne, obligeant ses occupants à fuir. Cette histoire, il l'avait entendu alors qu'il était dans sa chambre, l'oreille contre la porte en bois qui faisait barrière entre lui et le salon où se trouvait son père et le magicien. En effet, une nuit qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, contrairement à cet après-midi, l'ourson avait surpris une discussion entre Beorn et Radagast. Il l'avait entendu raconter qu'un dragon avait tué des nains et avait élu domicile dans la montagne solitaire du nom d'Erebor, réduisant ainsi ses habitants en cendre. Mais, comme le disait le disait l'expression, phrase que son père avait d'ailleurs dite à la fin du récit du magicien:"Des cendres, un feu s'éveillera." Et ce feu, c'était Thorin, futur roi de la montagne solitaire qui terrasserai Smaug le terrible et lui ferait regretter d'avoir semé la terreur autour de lui.
De plus, Radagast avait aussi parlé de la bataille dont avait prit part le roi Thrain et son fils Thorin. Lorsqu'il avait terrassé un Orc du nom d'Azog simplement avec une branche de chêne en tant que bouclier. Visiblement cette histoire avait fait le tour de la Terre du Milieu, et tout le monde admirait Thorin, fils de Thrain, petit-fils de Thror, nain guerrier, héritier du Mont Solitaire. Grimbeorn l'admirait car, il ressemblait beaucoup aux héros des contes dont lui parlait son grand-père. Des rois qui sauvent des princesses et les épousent, c'était le rêve ultime pour l'endant. Par la suite, le petit garçon n'avait pas trop compris ce qui en résultait, mais avait gardé quelques petites choses dans son esprit à propos de Thorin : Il était courageux, intelligent, c'était un roi, et, d'après ce qu'il avait entendu, il allait sauver une princesse. C'était pour lui, un modèle tout trouvé, l'incarnation des héros des contes qu'il adorait, l'homme qui allait pouvoir tout lui apprendre, qui l'aiderait lui aussi à sauver une princesse.
Mais, le seul problème que rencontrait l'ourson, est qu'il ne savait pas où vivait ce héros ni, à quoi il ressemblait, ce qui s'avérait être un soucis de taille. Comment allait-il faire si un jour, peut-être, il croisait son chemin sans savoir que c'était le héros qu'il admirait par le conte qu'il avait entendu de la part de Radagast? Il devait donc en apprendre plus sur ce dernier pour si, un jour, il le croisait, pouvoir le reconnaître. Son prochain projet, sera donc de demander à quoi ressemble Thorin afin de ne pas risquer de manquer de le remarquer s'il le voit.

Lorsque le regard de Grimbeorn croisa celui de Thorin, sans pour autant qu'il ne le reconnaisse, l'enfant se leva d'un bond et recula de plusieurs mètres. Comment se faisait-il qu'il ne l'avait pas remarqué plus tôt? Qui était-il? Et, que lui voulait-il? Ce fut les questions qui assaillirent l'esprit de l'ourson qui prenait peur et hésitait entre se transformer en ourson ou prendre la suite. Mais, s'il prenait la fuite, peut-être que cet inconnu, allait en profiter pour entrer dans la maison que l'enfant partageait avec son père et tout ravager, et cela était hors de question. De plus, s'il fuyait, cet intrus allait rapidement le rattraper étant donné qu'il était à dos de poney. L'enfant ne savait pas quoi faire, mais, il devait agir et vite.
Après plusieurs secondes de réflexions rapides, se souvenant des enseignements de son père lorsqu'il lui apprenait à se battre, Grimbeorn décida de se transformer en ourson. Tout petit, les ours bénéficiaient déjà de griffes acérées pour leur permettre de grimper aux arbres, et Grim pourrait faire très mal à cet inconnu s'il s'en prenait à son visage.
Sans plus attendre, une fois en ourson, l'enfant fondit sur son vis-à-vis en poussant un rugissement qui se voulait menaçant, alors qu'en réalité, cette un petit couinement aiguë des plus ridicules. Après plusieurs foulées rapides, l'ourson sauta vers Thorin, toutes pattes en avant et atterrit sur son visage, comme désiré. Il bénéficiait de l'effet de surprise, il ne devait pas gâcher sa chance. Alors, avec rapidité, il essaya de le griffer de toutes ses forces en poussant des grognements ridicules, ne se rendant pas compte que ses gestes étaient sûrement sans effet.

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Les oiseaux qui gazouillaient autour d'eux avec allégresse ne semblaient pas vouloir se taire, comme s'ils n'avaient éprouvé nulle crainte a voir ainsi traverser les bosquets un nain et sa monture dans d'autres endroits de la terre du milieu, le moindre craquement de branches pouvait faire s'étaler des troupeaux entiers, mais tous priaient par ici que de telles choses n'arrivent jamais, mais déjà Mirkwood s'étaient noircie, déjà Fangorn s'était faite plus silencieuse. La terre semblait se plonger dans une profonde léthargie, comme le calme étrange avant la tempête, un sommeil vigilant. Mais tous n'était pas ainsi, l'enfant qui dormait dans le val semblait bien exempt de toutes inquiétudes, profondément endormi , ne ressentant pas arriver à sa hauteur un intrus et seul l’hennissement de la monture se ce dernier qui venait de mettre pied à terre l'éveilla. L’enfant semblait profondément endormi ainsi couché dans l’herbe maintenant que le régent
Il vit le garçonnet se redresser, le regard de ce dernier qui, il y avait à peine quelques instant, était couché dans l'herbe grasse et la terre meuble croisa le sien, le faisant se lever d'un bon comme l'aurait fait une marionnette comprimée dans une boite et montée sur ressors. L'enfant recula de quelques mètres, pour se protéger, se mettre à distance. Le Seigneur du Peuple Errant ne pouvait qu'imaginer la multitude de questions qui pouvaient assaillir le jeune garçon, tant sur la raison de sa présence, que son identité et ses desseins. Il était depuis quelques instants descendus du dos de Minty où il était juché et sans doute l'enfant se mefierait-il moins s'il se rendait compte qu'il était un nain, bien que cela ait été une erreur de sous-estimer les gens de Dùrin, à moins que son père lui ait enseigné a haïr les gens de sa race. Il sembla réfléchir durant un fugace instant
Statufié, il marqua un temps d'arrêt devant l'étrange et mystérieuse force qui venait de faire se changer en ours l'enfant. Un instant d'hébétude qui ne lui permis pas de contrer la course rapide de l'ourson qui s'était élancé après avoir poussé un grognement des plus édifiants et son saut à la hauteur de son visage. Fort heureusement, les nains avaient cette chance de pouvoir être ancrer profondément dans leurs appuis et il ne tomba ainsi pas à la renverse, restant stable dans ses bottes de voyage sous les caresses violentes de l'ourson qui s'était mis à couiner et grogner comme s'il avait espéré le terrifier.

Il recula le jeune change-peau de son visage, espérant ainsi éviter les taillades que pouvaient faire ces pattes pleines de griffes, pour l'attraper par la peau du cou et le tendre à bout de bras loin de lui. Il le tourna vers son visage, le regardant ainsi droit dans les yeux avant de lui monter, de sa main libre, qu'il jetait son épée à terre. Il n'escomptait pas le blesser le tuer ou lui faire le moindre mal, l'ourson n'était après tout qu'un enfant inoffensif en dépit de son poil dru et de ses griffes acérées.
À cela s'ajoutait aussi, derrière la figure innocente endormie dans l'herbe quelques instants, plus tôt l'existence d'un père connu de tous et dont il ne valait mieux pas éveiller le courroux. Le Roi du Peuple Errant n'enlèverait pas la main sur l'enfant, ce dernier pouvait en être assuré.
L'enfant, sous sa forme de plantigrade, n'avait rien à craindre du Seigneur des Exilés, il ne lui causerait aucun tort, après tout, seuls ces immondices qu'étaient les orcs pour mériter une telle fin sans la moindre chance de survie qu'une lame fichée profondément dans leurs entrailles, ainsi, l'ourson ne pouvait craindre pareil sort, peu ait pu importer le caractère pugnace des nains, ils n'étaient pas de ceux qui prenaient la vie si habilement contrairement aux Hommes. C'est pourquoi il n'attendit pas plus longtemps d'ailleurs, l'ourson gesticulant semblait-il toujours, pour s'adresser à lui, plantant son regard azur dans les orbes de l'enfant pour s'exprimer de cette voix grave et forte qu'était la sienne.

« Tu ne risques rien »

Oui, l'enfant ne risquait rien de la part du nain et ces pourquoi ce dernier commença à abaisser son bras pour déposer le jeune ours au sol, il était inutile que cette échange continue de la sorte, le Roi du Peuple Errant n’avait d'ailleurs pas perdu de vue son envie de quitter le Val d'Anduin bien qu'il demeurât curieux à propos de l'enfant. Il ignorait que Beorn avait eût un fils mais cela n'avait en réalité que peu d'importance et si son géniteur était dans les parages, nuls n'ignorait qu'il n’appréciait guère les intrus et le régent ne désirait en aucun cas un conflit. C'est pourquoi il commença à se détourner après avoir déposé l'ourson au sol.

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~ Thorin Oakenshield et Grimbeorn. ~

L’ourson battit furieusement des pattes en poussant des petits grognements de colère. Cependant, la boule de poils, furieuse qu’un homme qu’il ne connaissait pas apparaisse dans le Val, endroit où il habitait avec son père, se calma bien rapidement en remarquant que la chose qui n’était pas un homme, mais un nain, rendait les armes. Ses deux billes noirs observèrent l’épée que le barbu lança au sol à l’aide de son autre dextre et soudainement, l’intrus lui sembla plus amical que précédemment. Mais, l’ourson ne devait pas baisser la garde, son père lui disait toujours cela, et ce n’était pas parce que ce nain n’avait plus d’armes, qu’il n’en restait pas moins dangereux. Et cette fois, Grimbeorn serait prudent.

L’ourson avait fini par baisser les pattes et pendouillait désormais, accroché à la main bourrue du nain qui le tenait par la peau du cou. Il observait cet étrange personnage qui ne semblait finalement pas dangereux, voire même, sympathique. Puis, ses petites pattes velues purent de nouveau toucher l’herbe sur laquelle il avait été allongé précédemment et dont les brins contenaient encore la marque de l’enfant plein de vie qui venait de se transformer en plantigrade.
Le museau de l’animal au pelage brun se releva en direction du nain qui l’observait de haut, étant donné qu’il était bien plus grand que l’enfant ours et qui se détournait désormais du garçonnet transformé en peluche dont les griffes pouvaient blesser sérieusement.

Lorsque le guerrier fit volte face et se rapprocha de son poney afin de le chevaucher de nouveau et de repartir en direction du lieu vers lequel il se dirigeait, Grimbeorn reprit forme humaine et se redressa sur ses petites jambes. Ses doigts repoussèrent et sa peau perdit ce pelage soyeux qui le recouvrait quelques instants plus tôt. Une fois sur pieds, l’enfant passa ses dextres dans ses bouclettes aux couleurs auburn afin d’y mettre un peu d’ordre, bien que cette entreprise était vouée à l’échec, au vu des mèches rebelles qui arborait sa tête. Puis, l’enfant suivit le nain. Ses pupilles marron observèrent la carrure de l’intrus, il semblait fort, voire puissant. Il semblait aussi froid, comme son père, l’ours géant était, mais semblait amical et doux à certains moments. Il attirait de la sympathie pour l’enfant qui ne voulait pas le laisser partir simplement comme cela, il souhaitait en apprendre un peu plus sur lui, peut-être savoir son nom, découvrir d’où il vienait et vers où il se dirigeait. Peut-être qu’il pourrait devenir son nouvel ami? Le garçonnet n’en avait pas beaucoup et il était persuadé qu’avoir un guerrier en tant qu’ami pouvait s’avérer très utile, voire même, être source de fierté. Il était peut-être un combattant très fort et de renommée mondiale, et pouvoir compter sur lui en cas de besoin pouvait lui permettre d’épater la galerie. Et puis, il pouvait s’avérer être un très bon compagnon de jeu. C’était décidé, il deviendrai son meilleur ami!

“Attends!”-s’exclama le petit garçon qui marchait derrière le guerrier afin de le rattraper.-”Tu dois être très fort avec cette épée, non? Et puis, tu es un nain! Tu connais Thorin Oakenshield? C’est un ami à toi? Un ennemi? Parce que si c’en est un, tu peux toujours partir parce que je ne voudrais pas de toi! Thorin est un grand guerrier tu sais, j’ai entendu mon papa en parler avec mon grand-père, il paraît qu’il voudrait reprendre...Era...Eru...Ere...EREBOR! Tu vas l’aider? Ou alors tu ne le connais pas du tout? Ce serait bizarre parce qu’il paraît qu’il est connu dans toute la Terre du Milieu. J’aimerais bien le rencontrer parce qu’il est sensationnel! Et comme ça, ça deviendra mon ami et je pourrais jouer pendant des heures avec lui, dans la forêt!
Tu es un guerrier connu dans le monde entier toi aussi? Tu t’appelles comment? Moi, Grimbeorn!”-fini l’enfant qui avait parlé sans même prendre la peine de respirer ou d’être encore quelque peu prudent. Il ne voyait qu’en ce nain, qu’une possibilité de se faire un nouvel ami et cela, le petit garçon en était très heureux.

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L'ourson battait l'air de ses pattes avec colère, poussant quelques grognements furieux ais le courroux du plantigrade disparu bien vite lorsque le Seigneur des Exilés déposa son épée au sol afin de prouver son inoffensivité, du moins de prime abords car un nain demeurait toujours une arme à lui seul. Les deux iris d'obsidienne observèrent avec attention le mouvement du Régent des Montagnes Bleues sans pour autant baisser la garde, il été intelligent de la part de l'ours de continuer à se méfier, il avait de la chance d'avoir devant lui un individu respectable qui n'était en aucun cas présent sur les terre dues deux changes peaux pour leur causer du tort mais tel n'était pas le cas de tous.
Les pattes du jeune ours pendouillaient désormais, attiré par le sol, tenu encore par la poigne ferme du nain. Il l'avait ainsi éloigné de son visage en le maintenant grâce a la peau lâche de son cou. Enfin, lorsque le garnement sembla totalement calmé, il pu le déposer au sol, pour que ce dernier puisse de nouveau toucher la terre ferme qu'il avait quitté lorsque l'Héritier de Dùrin avait eu l'excellente idée de pénétrer son territoire. Le museau du jeune ourson se leva pour observer un instant son vis à vis, mais déjà le Roi de l'Ered Luin se détournait pour regagner les flancs de Minty non sans avoir oublié de ramasser son épée dans le but de repartir aussi rapidement qu'il était venu, mais grand mal lui en pris. Sans pouvoir l'observer, l'enfant repris forme humaine, cela aurait été un spectacle des plus intéressant sir le Roi des Exilés s'était tourné au bon moment, mais cela était trop tard. L'enfant passa une main dans ses cheveux pour essayer de dompter dans la crinière qu'il possédait, les quelques boucles qui s’étendaient sur le haut de son crâne avaient décider de s'emmêler. L'ourson l’avait détaillé un instant en terminant son geste, sans doute curieux à son égard et lorsqu'il commença à s'en aller , le petit l'interpella, marcha à sa suite pour le rattraper et le questionner.
Le Nain de Dùrin s’arrêta lorsque le garçon le lui demanda avant d’être ensevelis sous une avalanche de mots concernant sa personne ,bien que l’enfant ignorât qui il était , et Erebor. Il était bien étrange qu'un jeune garçon ait une vent de tout cela, peu nombreux étaient les humains qui s'intéressaient aux autres peuplade et surtout aux nains qui préféraient vivre paisiblement à l'ombre des monts.
Le Seigneur des exiles sourit doucement. Que l'innocence de l'enfance était belle, jointe à la naïveté. Il ne songeait en aucun cas être connu dans la Terre du Milieu ni valoir plus que bon nom le d'autres bien qu'il ait pas plusieurs fois prouvé son courage. Les mots du jeune garçon flattaient son ego et il n'était pas certain de vouloir lui révéler son identité, après tout, valait sans doute mieux ne pas décevoir ses espoirs, la reprise d'Erebor n'était encore qu'a l'État de chenille attendant la maturation en chrysalide grâce a des preuves lui permettant de s'assurer la réussite de cette entreprise et ce n'était encore le cas. Il n'était pas non plus certain que Beorn, qui désormais était sans plus de doute son paternel soit ravi d'apprendre que sa progéniture se liait d'amitié avec les nains qu'il jugeait sûrement comme bien d'autre avares stupides et rustres.
Mais l’empressement de l’ourson était bien audible, il ne pouvait s’en aller mystérieusement sans lui offrir son identité, cela aurait été incorrect, impoli et bien peu respectueux des paroles précédemment énoncées par l’enfant qui semblait l’idolâtrer légèrement.
Alors il sourit, se détournant de Minty légèrement pour plonger on regard de celui de l'enfant. Il laissa un instant le silence s'installe entre eux, pour que le garçonnet puisse reprendre le souffle qui semblait lui manquer après cette tirade ininterrompue. Il n'avait pas d'autre choix désormais et il ne pouvait mentir, il en était persuadé et l'Ourson lui avait confié son nom. Alors, sa voix grave s'échappa de sa bouche pour répondre à l'enfant, calmement, pour que ce dernier ne se laisse emporter par des effusions de joie qu'il ne pourrait contenir.

« Je suis Thorin Oakenshield. »

Car telle était la vérité et goûtant un dernier instant au silence de la révélation, il attendit que l'enfant se remette à babiller.

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~ Thorin Oakenshield et Grimbeorn. ~

Le petit garçon termina sa tirade, terriblement haletant, les bras le long du corps. Il observait le nain dont il ne connaissait pas encore l’identité, se diriger vers son poney. Et il pensait qu’il n’allait pas lui répondre, qu’il se contenterait de monter sur son destrier et de reprendre sa route. Alors, Grimbeorn l’aurait regardé s’éloigner, la tristesse dans le regard, accablé parce qu’il n’aurait pas pu avoir un nouvel ami. En même temps, il n’en avait aucun, à part les lapins, mais il ignorait qu’il pouvait les ajouter à la liste, et s’il ne pouvait pas, et bien voilà qu’il était un petit ourson bien seul, n’ayant que pour seule compagnie, son père qui n’avait pas toujours le temps de participer aux jeux auxquels Grimbeorn s’amusait.
Or, il ne fut rien de cela, car l’inconnu qui, s’il était possible, deviendrait bientôt son ami, se détourna de son poney pour se tourner doucement vers l’ourson qui reprenait lentement son souffle, sa poitrine se soulevant à un rythme irrégulier. L’enfant sentait bien qu’il voulait dire quelque chose, cela se voyait à son visage, mais il semblait attendre quelque chose, il ne savait cependant quoi. Alors, Grim se contenta de profiter de ce moment de répit pour reprendre complètement son souffle. Il était tout de même un peu en sueur, cela était quand même quelque peu fatiguant de se transformer en animal, cela requérait beaucoup d’effort de la part d’un si jeune garçon.

Puis, le nain prit finalement la parole. Sa voix grave prononça des mots que Grimbeorn ne compris pas tout de suite, sûrement la soudaine fatigue qu’il commençait à ressentir. Puis, son esprit remit les mots en ordre et cela sembla comme griller le cerveau de l’ourson qui resta là, à fixer le nain, presque sans le voir. Puis finalement, l’ourson cligna plusieurs fois des yeux et regarda de nouveau le nain. Il n’avait jamais vu Thorin Oakenshield, il ne savait pas à quoi il ressemblait, quelle était sa personnalité, le son de sa voix, sa manière de se déplacer, tout ce qui constituait, en somme, la légende dont tout le monde parlait dans le Val, Grimbeorn le premier. Il avait beaucoup de mal à y croire, mais ce nain semblait extrêmement sérieux, et il ne savait pas pourquoi, mais il avait la drôle de sensation qu’il disait la vérité. Après tout, c’était un nain, il semblait fort, avait un visage froid et sa manière de s’exprimer était différente de celle qu’il avait connue, ou de celle qu’il utilisait tout simplement.

En réalisant progressivement que son idole se tenait juste devant lui, Grimbeorn se sentit soudainement tout chose. Ses mains devinrent moites, il sentit un frisson lui parcourir l’échine, mêlé à de l’excitation et de la peur, il n’avait rien eut le temps de préparer! Il n’y avait pas de gâteau au miel qui l’attendait dans la chaumière, ni de crème, il ne voulait pas que Thorin pense de lui qu’il n’était qu’un ours mal léché! Il devait vraiment se reprendre! Alors, il tourna le dos au nain et cracha dans ses mains puis, essaya de dompter ses mèches rebelles afin de paraître plus présentable. Il se tourna ensuite de nouveau vers Thorin et le fixa, semblant chercher ses mots. Mais, bien entendu, l’excitation prit rapidement le dessus et il ne pu se retenir plus longtemps.

“C’est vrai?!!!!!”-cria-t-il en écarquillant les yeux.-”Tu es vraiment Thorin?! C’est pas possible, je te crois pas! Ohalala, tu es comme dans les histoires! Super fort, intelligent et courageux! T’as déjà tué combien d’Orcs? Est-ce que tu es adoré par tout le monde? Forcément, t’es trop fooort! Tu aimes les blagues? Courir après les lapins ou grimper dans les arbres? T’as des enfants? Une femme? Des amis? Tu veux devenir mon ami? M’emmener avec moi pour vivre tous pleins d’aventures? Tu veux rester jouer avec moi? Tu veux du miel? Des fruits? Des légumes? Je peux caresser ton poney? Il s’appelle comment? Tu as quel âge? Tu fais super jeune! T’es plus fort que mon papa? Moi j’en suis sûr! Tu me racontes une histoire? Tu vas rester combien de temps? Est-ce que tu m’aimes?!”-demanda l’enfant en sautillant sur place avec un immense sourire qui s’étendait jusqu’à ses oreilles, son excitation étant plus que palpable.