Nàriel ~ [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ Nàriel. Cela signifie "fille de feu". C'est le nom que lui a donné sa mère et celui qu'elle utilise depuis son plus jeune âge. SURNOM ▬ Elle n'en a aucun. Son prénom est assez court comme cela, et elle n'a nul besoin de surnom. Ses hommes l'appellent "Capitaine" ÂGE ▬ 4842 ans. Elle est née 96 ans avant la guerre entre Sauron et Celebrimdor au second âge, en l'année 1600. PATRIE, RACE ▬ Nàriel est une elfe noldo. Elle est née à Ost-In-Edhil, il y a de nomreuses années(en l'an 1600 du Second Âge). Son père et sa mère en sont partis alors qu'elle était encore une enfant, en 1650, afin de fuir les rumeurs d'une guerre à venir, et elle a ensuite grandit en Lorien. Sa mère était une couturière et son père un soldat de la garde. Elle n'est donc pas de haute naissance, loin de là. On peut même considérer qu'elle est du bas de la société elfique. LIEU DE NAISSANCE ▬ Ost In Edhil RANG SOCIAL ▬ Nàriel s'en sort assez bien. Elle possède une petite maison en Lorien dans laquelle elle se repose entre deux voyages, mais on ne peut pas dire qu'elle soit très aisée non plus. Elle a assez pour vivre et entretenir ce qu'elle possède sans manquer d'argent, mais pas plus.PROFESSION ▬ Nàriel est une guerrière itinérante. Elle vend son épée à ceux qui en ont besoin pour diverses missions : escortes, combat contre des orcs, nettoyage d'araignées ou autres créatures du même genre. Elle dirige un groupe de trois aventuriers qui écument les Terres du Milieu en quasi continu. Autrefois, elle était membre de la Garde de Lorien, mais elle l'a quittée par désir de voir le monde  SITUATION AMOUREUSE ▬ Nàriel est fiancée à un elfe, un de ses compagnons de voyages. Celui-ci a choisi de s'établir définitivement en Lorien, suite à une blessure et il essaye par tous les moyens de lui faire arrêter cette vie itinérante. Cela les oppose systématiquement. Elle a promis à son aimé de le rejoindre d'ici cent ans si jamais sa tâche n'était pas arrivée à son terme. Le délais est d'ailleurs presque écoulé...

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Comme tous les elfes, Nàriel est grande, très mince et possède des oreilles pointues. Ses yeux sont noirs, ce qui est assez rare chez les elfes. Etant une elfe noldo, elle possède de longs cheveux noirs qu'elle laisse pendre le long de son visage, mis à part lorsqu'elle est invitée à un banquet où elle les attache grâce à des tresses compliquées. Elle se fond facilement dans une foule faites d'autres elfes, car elle n'a rien de spécial.
 VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Nàriel est souvent sur les routes, et pour cela elle a besoin de vêtements pratiques et qui la protègent des coups d'épées mal placés. Elle porte donc un corset renforcé, un pantalon de cuir noir, mais aussi une cape dont la couleur change en fonction de la saison. Elle ne met de robes que pour les banquets ou lorsqu'elle n'a pas le choix, sans aller cependant jusqu'à renier sa féminité. Elle porte toujours un arc sur l'épaule et une longue épée, cadeau de son père à sa ceinture.
 VOS PARTICULARITÉS ▬ Elle n'a aucune cicatrices, sa peau d'elfe cicatrisant merveilleusement bien. Etant très agile, elle ne se fait pas blesser très souvent. Elle n'a pas non plus de tatouages, étant opposée à ce genre de pratique indélébile. Lorsqu'on a l'immortalité devant soi, un tatouage est une chose particulièrement importante à réfléchir, et elle ne comprendrait même pas si un elfe lui disait en vouloir un.
 VOTRE CARACTÈRE ▬ Nàriel est une jeune femme pleine de vie, qui renferme ses sentiments et ses déceptions à l'intérieur de son coeur sans jamais en parler. Elle reste assez secrète et elle ne parle pas souvent, à moins d'avoir quelque chose à dire. Elle est droite et intègre, et on peut dire qu'elle n'a jamais fait quoi que ce soit qui lui donne des cauchemars.  C'est une jeune femme économe, qui sait choisir les missions qui seront les plus raisonnables et les plus rentables pour son équipe. Elle est avenante et si vous entamez la conversation avec elle, elle saura répondre favorablement et se faire apprécier. De plus, elle sait se montrer douce et souriante - parfois - et elle fait montre d'une compassion à tout égard. Si jamais vous réussissez à la mettre en colère et que ses paroles dépassent sa pensée, elle ne saura pas s'excuser. Sérieusement. Lorsqu'elle essaie, c'est vraiment pitoyable. Elle n'arrive pas à trouver ses mots, tourne en rond et en plus de cela, elle finit presque systématiquement par s'énerver à nouveau. Elle a pllus tendance à faire comme si de rien n'était et que la dispute était oubliée, et si vous n'êtes pas d'accord avec cela, il faudra faire avec.
Si elle sait être têtue comme une mule, elle est aussi particulièrement fidèle. Si elle vous en doit une, elle fera tout ce qu'elle peut pour vous rendre la faveur en question. Elle n'aime pas avoir la moindre dette, et elle les paye toujours. C'est une jeune femme sur qui on peut compter en cas de coup dur, car elle n'ira pas chercher vos dettes. En fait, elle s'en fiche. Elle rend service à ceux qu'elle apprécie sans une seule arrière pensée. Malheureusement, elle n'apprécie pas grand monde.
 CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Elle aime dessiner, manger du lapin grillé, faire la cuisine (même si elle n'est pas une cuisinière extraordinaire, cela la détend). Elle aime être entourée de ses amis et compagnons de voyage et donnerait sa vie pour eux, même si cela lui ferait rompre sa promesse. Elle adore les animaux, même si elle finit toujours par pleurer le jour où l'un des siens décède.
 VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Elle ne dit jamais non à une fête, surtout si elle peut se remplir la panse au passage de victuailles plus rafinées que ce qu'elle se fait elle même. C'est une bonne vivante, malgré cette barrière qu'elle laisse entre elle et les autres.
 AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Elle adore courir. Lorsqu'elle est dans une ville, elle va en faire le tour en courant tous les matins, qu'il vente ou qu'il neige. Elle aime vérifier que ses armes sont parfaitement aiguisées car c'est ce qui peut lui sauver la vie un jour ou l'autre, en cas d'attaque surprise. Elle fait aussi de l'origami, et elle a toujours des morceaux de papiers à plier sur elle. Son préféré est celui en forme de grenouille.
 AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Elle souhaite voir les Terres du Milieu assez sûres pour que son fiancé et elle y coulent des jours heureux en Lorien. Elle déteste la guerre et ce qu'elle fait faire aux gens. Dans le fond, c'est une pacifiste dans l'âme, qui a pris les armes pour protéger le monde entier avant toute chose, dans un idéal qui est très certainement impossible à réaliser.
 CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Au fond d'elle même, elle déteste la guerre et tout ce qui s'y rapporte. Elle n'a pris les armes que pour tenter d'arrêter tout ça, que pour tenter de calmer le monde. Elle ne supporte pas les gens qui font du mal aux animaux, elle déteste par dessus tout les orcs et tout le mal qu'ils apportent avec eux, mais par extension toute personne qui fait du mal aux autres.
Niveau nourriture, elle n'aime pas tout ce qui a un goût acide : citron, certains coulis pas assez sucrés...
 PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Système D
 SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Elle peut compter sur ses deux compagnons de voyage et sur son fiancé.
 COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Elle choisit la solution qui lui sera la plus sûre pour sauver sa vie, car elle n'a pas l'intention d'arrêter de vivre pour une situation qui aurait pu être traitée différemment. Elle réfléchit avant de foncer.
 UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Elle rêve de prendre un navire elfique pour aller voir ce à quoi ressemble les Terres immortelles.
 QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Lorsqu'elle était petite, elle a coupé les cheveux de sa soeur tellement courts qu'elle lui a entaillé le bout d'une oreille avec les ciseaux. Sa soeur en garde une cicatrice sur l'oreille droite encore aujourd'hui. Cette oreille là est d'ailleurs un tout petit peu plus courte que l'autre.
 QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Nàriel utilise une épée longue et un arc.
 QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ De mourir au combat et de briser le coeur de son fiancé, lui qui a déjà eu le corps presque détruit.

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  VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬
Nàriel est une demoiselle qui a été relativement épargnée par les horreurs qui vivent sur la terre du milieu. Elle n’a eu que des échos de la guerre durant son enfance, même si ceux-ci ont hanté ses pensées durant des siècles et des siècles. Ses parents se sont retirés de la vie sur la Terre du Milieu volontairement il y a un millénaire, la laissant s’en sortir par elle-même, et elle n’a pas perdu de proches. La seule personne qui ait été touchée dans son entourage a été son fiancé, il y a presque un siècle, mais il a réussi à s’en sortir et il est devenu guérisseur, trop brisé par sa blessure pour reprendre son travail de forgeron de manière professionnelle. Elle-même a choisi une vie de protectrice de la Terre du Milieu car c’était la seule chose qui lui convenait dans ce monde, mais ce n’est pas réellement une vocation due à des souffrances. Elle est emplie d’un désir de bien faire, d’une envie que les autres aillent bien, et elle souhaite réellement que le monde s’apaise. Cependant, elle est consciente qu’à son niveau, elle ne pourra pas faire grand-chose seule, et elle tentera donc de faire ce qu’elle peut. En cas de guerre, elle choisira de rejoindre les armées, forte de son expérience sur ces terres durant le dernier millénaire. .

1600 du second âge fut une année joyeuse pour un couple d’elfe ensemble depuis de nombreux siècles. Cette année là, deux enfants vinrent rejoindre, à l’aube de l’automne, deux petites filles absolument parfaites. Nàriel et Linaëwen. Nàriel est née dans une cité aujourd’hui en ruines. Elle adorait Ost-In-Edhil, malheureusement elle n’a pas pu y rester longtemps. Le début de sa vie a été tout simplement parfait. La cité resplendissait, chaque jour était une découverte et l’enfant avait l’impression que la paix dans laquelle elle vivait durerait pour l’éternité. Dans son esprit d’enfant, elle vivait dans une bulle, une véritable bulle de bonheur et de bien être. Mais, bien entendu, cette vie ne pouvait pas durer. Au départ, elle crut que la décision de déménager était une punition. Après tout, l’enfant était… comme tous les enfants. Et, quelques jours avant que son père ne demande à sa famille de s’installer autour de la table pour leur demander de faire leurs bagages, elle avait joué avec Linn, et elle lui avait coupé une oreille. Alors, elle supplia. Elle promit d’être sage. Mais rien ne changea : son père a choisi d’aller rejoindre Dame Galadriel en l’an 1650 du second âge, fidèle à la reine aux cheveux d’or jusqu’au bout, et ce malgré le choix qu’elle avait fait de refuser les anneaux magiques d’Annatar. Il a donc emmené ses deux filles et sa femme avec lui, s’installant dans une petite maison. Sa mère travaillait en tant que couturière, son père était garde de la cité d’or, et Nàriel a grandi là-bas, protégée des guerres incessantes autour du pays aux mallorns. La famille s’est agrandie avec l’arrivée d’une troisième petite fille, lorsque Nàriel fêtait son second siècle d’existence.

La jeune fille a donc eut une enfance heureuse dans une famille tout ce qu’il y a de plus normale chez les elfes. Elle était heureuse, même si son cœur appelait un retour à Ost-In-Edhil à grands cris. Elle entendait les rumeurs de la guerre là bas, elle entendait le noms des victimes. Pour une elfe aussi jeune, il y avait énormément de noms. Elle ne comprenait pas comment une guerre pouvait faire autant de victimes. L’oncle de sa mère fut parmi elles. Entendre un nom connu… Oh, cela changea quelque chose en elle. Elle sentit son petit cœur battre soudainement tellement fort. Et puis, elle s’isola durant le reste de la journée. Elle s’isola et elle resta dans son coin jusqu’à finalement prendre une décision. Elle ne voulait plus qu’aucune famille ne pleure de la façon dont sa mère avait pleuré en lisant le nom de son frère dans la liste des morts. Personne ne devait souffrir de la sorte. Elle n’était encore qu’une enfant aux yeux des elfes, mais elle était déterminée à rendre ce monde meilleur. Peut être pas elle toute seule, parce qu’elle n’était pas assez forte. Pas encore assez grande. Mais, elle savait qu’un jour, elle pourrait être un des pions qui auraient rendu le monde meilleur. Vraiment meilleur.

La jeune elfe n’avait donc qu’une seule passion, et cette passion était pour le moins étrange. Elle était réellement impossible, d’ailleurs, là-dessus. Têtue comme une mule, elle allait chaque jour s’entrainer avec les elfes destinés aux métiers guerriers. Les professeurs la laissaient faire, persuadés qu’elle se lasserait et retournerait à des occupations plus féminines. Son père était, quelque part, fier d’elle et lui donnait de précieux conseils, dans le dos de sa mère bien sûr. Sa mère, elle, grognait et tempêtait chaque soir lorsqu’elle rentrait, fière comme tout, couverte de nouveaux bleus et de nouvelles écorchures. Sa sœur ainée (de quelques minutes seulement), tentait de la convaincre qu’aucun elfe ne voudrait d’une épouse qui était capable de le mettre au tapis. Mais, Nàriel savait ce qu’elle voulait. Mais enfin, qu’est ce qu’il te faut pour arrêter ? Cette question, Nàriel n’a jamais réellement su quoi y répondre. Tout d’abord, ce furent ses parents qui la lui posèrent encore et encore durant son enfance. Sa mère, principalement. Son père, déçu de ne pas avoir de garçon, était content de la voir suivre la même voie que lui. Elle a toujours, absolument toujours, souhaité devenir une guerrière, et ce fut avec fierté qu’elle intégra les rangs des gardes de la cité, comme son père. Et, il est heureux qu’elle soit née chez les elfes, car une humaine n’aurait pas réellement pu faire ce qu’elle a fait. Nàriel vivait au jour le jour, sans jamais penser à l’avenir. Elle agissait à son échelle. En tant que garde de Lorien, elle pouvait être influencer les choses vers le bien.

Plusieurs siècles passèrent, se transformant en un millénaire, et les années continuèrent de passer les unes après les autres. L’elfe était heureuse dans son métier. Elle s’était fait de nombreux amis, elle faisait bien son travail, et la routine ne semblait pas l’atteindre. Chaque jour était différent, quelque part. Les missions de reconnaissance en dehors de la Lorien lui permettaient de se tenir au courant du reste du monde. De temps à autre elle accompagnait un noble ou un diplomate en Imladris ou à Mirkwood, dans les autres citées elfiques. Nàriel était heureuse, véritablement heureuse. Sa vie lui plaisait, et elle n’avait pas l’impression d’avoir besoin de « plus ». Elle avait trouvé de précieux amis. Un ancien forgeron devenu garde, qui entretenait les armes de son équipe, un archer émérite qui aidait Nàriel chaque jour à devenir meilleure, un ranger qui s’était posé. Oui, Nàriel était réellement posée. Elle était bien dans cette vie. Elle avait l’impression de faire quelque chose. L’impression de peser dans la balance du bien.

Le second âge disparut et devint le passé. Si l’elfe ne s’ennuyait pas dans son métier, il y avait une chose qui la tracassait. Nàriel avait désormais besoin d’aller voir d’autres choses que les allées ombragées de la Lorien. Alors que le troisième âge se levait sur le monde, Nàriel se décida à prendre les routes, accompagnée de quelques amis. Ensemble, ils se dirigèrent vers le nord et se rendirent sur les ruines d’Ost-In-Edhil. La cité qui hantait les rêves de Nàriel depuis plus de mille sept cent ans, et dans laquelle elle n’avait jamais eu l’occasion de revenir. L’elfe se rendit sur place, afin de se rendre compte de ce qu’il s’était passé. La guerre contre Sauron, elle en avait beaucoup entendu parler, mais à l’époque elle était encore trop jeune pour réellement comprendre ce qu’il se passait. En Lorien, elle n’avait à faire que des patrouilles de reconnaissance. Elle devait réellement faire en sorte que la cité aille bien. Elle ne combattait que rarement, passant sa vie à s’entrainer encore et encore. Les orcs ne s’aventuraient pas par là, et la réputation de Galadriel tenait éloignés les bandits et autres personnalités capables de faire du mal. Elle n’avait jamais connu les combats, elle n’avait jamais réalisé ce qu’il pouvait bien se passer lorsque les épées s’entrechoquaient, lorsque les gens mourraient pour des causes qui lui étaient presque inconnues. Elle avait tant entendu parler de guerres lors de son enfance qu’une part d’elle-même voulait aider à préserver la paix.

L’arrivée sur l’endroit où autrefois se tenait la cité avait été difficile. Vraiment difficile. La jeune fille ne s’était pas rendue compte de ce qu’était la guerre avant cet instant. La cité dévastée, déserte, en ruines… cela l’avait touchée. Bien plus que ce qu’elle aurait pu croire. La jeune femme en avait été retournée. La cité magnifique qui était dans ses pensées n’était plus qu’un lointain souvenir. Elle n’était plus rien. Le cœur de la jeune fille s’était brisé. Elle avait eu l’impression qu’on lui arrachait toute l’innocence de son enfance. Son regard s’était posé partout autour d’elle et elle n’avait pas réussi à comprendre. La guerre, c’était donc ça ? C’était donc laisser derrière soi des familles éplorées, comme sa mère lorsqu’elle avait entendu parler de la mort de son frère ? Laisser des cités devenir poussière, simplement parce que des combats s’y étaient déroulés ? Ce n’était pas sa conception du monde. Nàriel ne pouvait pas laisser ceci devenir réel. Elle n’avait aucune idée comment les choses s’étaient passées, mais une part d’elle-même se jura, entre deux sanglots solitaires, qu’elle ne verrait jamais plus de guerre détruire sa vie de la sorte. Car, elle venait de comprendre ce qu’il se passait lors d’une guerre et elle ne voulait clairement pas que cela se reproduise. Elle ne voulait plus vivre la moindre guerre, elle ne voulait plus voir de familles détruites, d’enfants laissés sans parents ou peu importait les horreurs auxquelles elle pouvait penser désormais. Car, tout était réel. Tout devenait réel. Ces cauchemars pouvaient être… véridiques. Le pire pouvait arriver, et elle était trop seule pour l’arrêter. Elle n’y pouvait rien, et ce sentiment d’impuissance l’étouffait. Elle était retournée en Lorien, une fois leur périple terminé, et elle avait recommencé à travailler, mais désormais ce n’était plus pareil. Quelque chose avait changé. Elle avait changé.

Nàriel a tenu un siècle supplémentaire avant de poser sa démission officielle de la garde. L’elfe a alors commencé une nouvelle période de sa vie, où elle écumait les routes avec trois compagnons. Ils vendaient leurs épées ou leurs bras pour obtenir un toit où dormir, pour échanger un cheval trop vieux contre un autre plus jeune… Oui, il y avait énormément de choses à faire. Si au départ les quatre étaient sur un plan d’égalité, Nàriel est rapidement devenue celle qui prenait les décisions. Elle semblait avoir une certaine prestance naturelle, et elle savait analyser les contrats qu’on leur proposait pour en tirer le meilleur. Elle devint donc, quelque part, leur chef. Le quatuor écumait les terres du milieu, allant jusqu’au harad, montant très haut dans les terres glacées. Ensemble, ils ont passé cent ans dans une contrée, deux cent dans une autre, et les siècles leur ont semblé passer comme des semaines. Chaque jour était propice à une nouvelle mission, différente de la précédente. Chaque nouvelle ville apportait son lot de surprises et de découvertes.

Et puis, un jour, tout a changé. Nàriel a failli perdre l’un de ses compagnons. Ce fut une journée compliquée. Dans les terres brûlantes du harad, ils ont été attaqués par une horde d’orcs. Ils n’avaient pas d’autre choix que de fuir. Eryë, l’un des elfes de la troupe, a été blessé par une lancé. Celle-ci lui a traversé l’épaule de bout en bout. La troupe a fini par réussir à semer les orcs, par un miracle absolu, et ils ont pris le temps de soigner la plaie béante dans l’épaule de l’elfe. Ils l’ont ramené, malgré l’infection, délirant. Il s’en est manqué de peu pour qu’il n’y reste. Et, ce fut dans cette épreuve que Nàriel réalisa que son cœur était pris. Il était pris depuis un temps infini. Mais, elle ne l’avait jamais réalisé. Des jours durant, elle resta auprès de l’elfe, priant Illùvatar pour qu’il lui accorde la vie sauve. Grâce à la magie d’Elrond et à celle de Galadriel, grâce à une chance incroyable. Il ne pourrait jamais plus combattre ni même les suivre au combat. Jamais. Les lésions dans son bras étaient trop importantes, et il ne pourrait jamais plus éxercer le métier de forgeron non plus. Son bras avait été sauvé, mais il ne serait jamais plus comme avant. C’était déjà un véritable miracle qu’il soit vivant. Il a dû se trouver une nouvelle vocation, aidé de Nàriel. Il est devenu guérisseur en Lorien, s’installant dans la petite maison de Nàriel. Vous voulez un secret ? C’est elle qui l’a demandé en mariage. Il a accepté, à une seule condition : qu’elle cesse ces voyages. Mais, loin de garder rancœur aux orcs de cette épreuve, Nàriel souhaite encore plus protéger le monde qui l’a vue naitre. Nàriel ne pouvait pas rester là alors que le monde était un danger permanent. Elle n’y arrivait pas. Alors, ils ont fait un pacte, il y a quatre vingt quinze ans. Elle avait cent ans pour tenter de rendre le monde meilleur. Ensuite, son fiancé lui fit promettre de l’épouser et de partir pour Valinor avec lui. Elle a accepté, contrainte et forcée, après des jours de disputes et de négociations. Le délai est presque écoulé. Et, Nàriel ne savait plus quoi faire. Le temps lui manquait, et elle pressentait de grandes choses pour les Terres du Milieu, tout en sachant parfaitement qu’elle allait avoir du mal à rester là. Elle savait que son fiancé partirait dans cinq ans, qu’elle le suive ou non, car aujourd’hui c’était pour elle et uniquement pour elle qu’il était toujours sur ces terres. Elle ne savait pas si elle serait capable de le suivre, mais une part d’elle-même en avait envie. Car, son cœur le sait : le temps des elfes approche de sa fin, et sa place serait désormais en Valinor, auprès des siens. Mais, elle aurait préféré prendre le dernier navire que le premier, afin de tenter jusqu'au bout d'apaiser ces terres.

Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Nariel... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !