Sujet: To be the man you need Jeu 26 Mai 2016 - 20:23
To be the man you need
Cármen & Leoden
Ce matin-là, Leoden s'était levé aux aurores pour préparer ses affaires avant de partir au village. Comme à leur habitude, les gitans avaient établi leur campement quelque part dans la forêt près d'un cours d'eau ; ils étaient à la fois assez proches de la civilisation, sans pour autant devoir côtoyer les villageois, qui pour la plupart, ne les appréciaient que peu. Il leur était arrivé à plusieurs reprises de se faire menacer, voire attaquer, par ceux qui ne voulaient pas de saltimbanques dans leurs rues. Même s'ils étaient d'honnêtes gens, les mentalités à leur égard n'avaient pas évoluées et ils avaient toujours la même étiquette collée dans le dos, qui disait haut et fort 'voleurs'.
Leoden s'était accoutumé à la vie parmi les bohémiens : il savait suivre leur rythme, leurs façons de faire et se fondait dans la masse du groupe, presque comme s'il en avait toujours fait partie. Il aidait régulièrement les hommes dans les tâches difficiles, de même qu'il s'occupait des chevaux, lui qui avait connaissance en la matière. Un homme qui se rendait utile pour ceux qui l'avaient accueilli auprès d'eux.
Il aimait beaucoup l'ambiance qui régnait au sein de groupe, les grands repas au coin du feu le soir venu ; les chants haradrim avaient toujours leurs mystérieux secrets qu'il n'arrivait pas à percer, mais il connaissait quelques paroles des airs les plus simples. L'homme prenait le temps de quelques pas de danse une fois son assiette finie, au bras de sa jolie Cármen, même s'il n'était encore que piètre danseur. Il aimait à admirer son amoureuse lorsqu'elle se mouvait devant le feu, et elle faisait alors de l'ombre à toutes les autres femmes tant elle avait de grâce.
Ce matin donc, Leoden avait rapidement quitté le lit qu'ils partageaient pour se mettre au travail. Il y a peu, il avait récupéré un petit hongre blessé aux jambes arrières : l'animal avait guéri mais ne pouvait plus remplir sa fonction auprès des gitans pour tirer leurs roulottes, aussi, il avait proposé de le garder comme simple animal de bât s'il était capable de porter de petites charges.
L'homme s'avança sans trop de bruit vers l'enclos, appelant simplement le nom de l'animal qui tourna la tête vers lui. Il tapota son encolure d'un geste affectueux, passant ses mains le long des membres du cheval pour vérifier que tout allait bien. Le pauvre avait déjà bien souffert de son immobilisation, il était largement temps de lui permettre de sortir, et cette journée était l'occasion parfaite : devant se rendre au village, les gitans avaient besoin de lui pour porter les quelques affaires qu'ils allaient ramener.
Leoden passa une cordelette autour de la tête de l'animal pour le guider, puis il se mit à la besogne. Les soins ne lui prenaient plus autant de temps qu'au début, mais il lui fallait préparer le bât et le placer sur le petit hongre pour l'y habituer. C'était un cheval visiblement joueur, qui donnait facilement des coups de tête pour s'amuser, ce qui faisait bien rire Leoden lorsqu'il rentrait dans son jeu.
Alors qu'il était penché pour nouer les dernières attaches du bât avant de l'amener près de la monture, l'homme senti la présence douce et rassurante qu'il avait attendue : Cármen avait certainement fini ses corvées elle aussi, et venait le retrouver comme à leur habitude.
« Tu te souviens de lui ? Il a fière allure maintenant, tu ne trouves pas ? C'est mon petit protégé » lança-t-il à la gitane, un large sourire aux lèvres. « Chacun son nouveau jour, n'est-ce pas ? Il semblerait que même si l'on se croit perdu, il y a toujours matière à faire quelque chose de positif, je vais suivre son exemple.. »
Il tapota à nouveau l'encolure de l'animal avant d'amener le chargement et de le fixer sur son dos, le tout dans la délicatesse que ce genre d'animal demandait. Puis il se retourna vers Cármen, lui volant un baiser au passage.
« Je vais avoir du mal à me faire au fait que tu ne nous accompagneras pas toujours.. »
made by roller coaster
Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: To be the man you need Jeu 26 Mai 2016 - 21:26
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Il y avait de ces petites choses dont Cármen ne pouvait s’imaginer vivre sans. A commencer par les rayons solaires sur sa peau, la torpeur d’un réveil après une belle nuit mais aussi sentir la présence d’une personne que l’on aime à ses côtés en revenant du pays des songes. Malgré le fait qu’il se lève du lit l’ait réveillée, il était l’objet de son attention lorsqu’elle ouvrit les yeux ce matin là. Elle le laissa aller, s’endormant de nouveau et se retourna dans le lit, profitant de la place de Leoden qu’il avait réchauffée.
La gitane s’était réveillée une vingtaine de minutes après, prenant le temps de se vêtir et d’aller manger quelque chose avant de commencer ses corvées. Elle nettoyait le linge ce matin à la rivière. Les eau matinales et fraiches étaient ce qu’il y avait de meilleur pour le linge afin de conserver l’éclat de leurs couleurs. De doux chants s’élevèrent en rythme des clapotis de l’eau. Elles se racontaient des histoires drôles et moins drôles et conversaient en haradrim mais toujours dans cette convivialité que l’on connaissait bien au sein de leur communauté. La journée promettait d’être belle, un radieux soleil éclairait la terre alors que le ciel était dépourvu de nuages.
Cármen alla ensuite aider sa mère pour former les galettes qui seraient cuites sur le feu. Les mains pleines de farine, elle donna toujours autant de sérieux alors que ses pensées étaient loin d’ici. Ce jour là, un groupe partait dans le village jouxtant le campement. Pour le moment ils n’avaient pas l’air de déranger les villageois et donc ils comptaient en profiter pour aller marchander quelques affaires. Leoden allait donc être du voyage et à l’entente de celui qui supervisait cette sortie, elle n’avait pas l’air d’être du voyage. Mais pour la bohémienne, il était encore trop tôt pour elle pour qu’elle le laisse y aller sans avoir un minimum de présence et puisqu’elle avait eu de mauvais pressentiments si elle ne venait pas, elle était allée voir son confrère afin qu’il l’autorise à venir cette fois là.
Ayant obtenu son accord c’est donc avec un large sourire sur les lèvres que la gitane partait à la recherche de Leoden dans le campement, le retrouvant près du cheval dont il s’occupait depuis un moment maintenant. Elle resta d’aord à l’écart afin de ne pas le déconcentrer dans sa tâche et osa enfin s’approcher lorsqu’il remarqua sa présence. Il avait un fin sourire sur es lèvres, visiblement à l’aise et toujours heureux lorsqu’il s’agissait de s’occuper des animaux. Elle aimait le voir ainsi, elle voulait toujours le voir aussi serein.
« C’est un vrai guerrier ! » Fit-elle avec un sourire tout en prenant le bras de Leoden lorsqu’il lui fit remarquer l’évolution de son petit protégé.
La gitane posa son menton sur l’épaule de l’homme tout en l’écoutant prendre leçon de ce cheval qu’il avait soigné et qui s’était aussi battu pour aller mieux. Elle sourit, d’un sourire fier et heureux alors que l’entendre dire cela lui faisait grandement plaisir. Puis elle le lâcha afin de le laisser charger les affaires sur son dos, lui apportant son aide tant qu’elle le pouvait. Il avait encore progressé ces derniers jours, il était allé à deux ou trois reprises dans les villages sans elle ou à moitié accompagné alors qu’elle allait faire autre chose. La jeune femme avait pris soin de se déguiser en homme et s’était rebaptisée Alwis pour l’accompagner et être là tout en étant quelqu’un d’autre et pour qu’il ne se soucie pas qu’elle se fasse attaquer puisqu’elle passait plus inaperçue en étant déguisée. Il leur était arrivé quelques incidents mais Leoden avait dans l’ensemble bien géré ses émotions malgré le fait qu’elle avait dû parfois intervenir pour calmer ses ardeurs.
Leoden semblait prendre chaque jour un peu plus de contrôle sur lui-même, ce qui était très encourageant. Arriverait un moment où elle pourrait fièrement lui dire qu’il avait réussi.
« Ah oui ? » Fit-elle avec une pointe de mystère.
La jeune femme regarda à droite, à gauche, par-dessus son épaule, visiblement à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un.
« Alwis n’est pas là, je vais donc devoir t’accompagner… »
Elle étira un large sourire de défi, il savait très bien ce que cela signifiait puisqu’elle n’était pas apparue à ses côtés normalement dans un village depuis le dernier incident. Cela serait donc un nouvel exercice pour lui alors qu’il allait devoir passer un nouveau pallier dans le cas où il se passe quelque chose. Mais elle croyait en lui, il avait fait de gros progrès et allait tout faire pour que cela se passe bien.
Sujet: Re: To be the man you need Jeu 26 Mai 2016 - 23:51
To be the man you need
Cármen & Leoden
« Plutôt bien, à vrai dire » répondit l'homme, en toute sincérité. Il ne savait pas vraiment si cet état allait durer, parce qu'une fois en situation, les choses étaient souvent bien différentes de ce qu'il avait prévu qu'elles soient. « C'est en chemin que je vais déchanter, pour le moment, ça va encore » ajouta-il pour compléter ce qu'il venait de dire.
Leoden attira la jeune femme dans ses bras pour la serrer contre lui. Un geste qu'il ne pouvait pas s'empêcher de faire lorsqu'elle était proche de lui, comme s'il avait ce besoin constant de proximité pour se rassurer. C'était vrai, puisque Cármen était la seule capable d'apaiser cet homme encore troublé, et de lui apporter le calme dont il avait besoin. Elle était son pilier, celle qui le sauvait de tous ses démons lorsqu'il était au bord du gouffre. Il inspira profondément, s'imprégnant par le même temps de l'odeur parfaite de la peau gorgée de soleil de la gitane.
L'homme glissa une main dans le haut de son col pour attraper le petit lien de cuir auquel pendait l'amulette que Cármen lui avait rendue. Les rayons du soleil vinrent s'engouffrer dans la petite pierre rouge, jetant ça et là des éclats de lumière teintées des couleurs de l'automne. Il s'amusait souvent à jouer avec le joyau pour en envoyer les rayons danser sur les murs de la roulotte lorsqu'elle était éclairée à la bougie, cela donnait une ambiance feutrée tout en rappelant l'univers coloré des bohémiens. Leoden avait une affection toute particulière pour cette petite pierre, qui représentait ce à quoi il pouvait se raccrocher pour empêcher son esprit de sombrer à nouveau.
« J'ai de quoi être protégé » commença-t-il, « Mais ça n'enlève pas que ta présence m'est plus que nécessaire.. Je ne pense pas être capable de me débrouiller seul là bas pour le moment.. Pas après.. Constance et puis.. » Il n'avait besoin de finir ses phrases, Cármen avait parfaitement compris de quoi il voulait parler et à quoi il faisait référence. Même si certaines périodes de son passé étaient totalement révolues, il subsistait toujours des éléments qui pouvaient venir faire basculer le plat.. Preuve en était qu'ils avaient croisé Constance à une fête rohirrim, ce qui avait profondément bouleversé Leoden et avait menacé de faire resurgir sa folie meurtrière. Si Cármen n'avait pas été là, il aurait fini par la tuer, sans aucun doute. Jamais il n'aurait pu se contrôler et laisser en vie celle qui lui avait fait tant de mal. Cármen était la clef essentielle de sa maîtrise, sans quoi il serait difficilement capable de revenir à la réalité et de maîtriser ses mouvements.
Une fois son chargement fini, il reprit la cordelette qu'il avait utilisé pour mener le petit cheval et le fit marcher à ses côtés jusqu'au centre du campement, où attendaient les autres gitans qui devaient se rendre également au village. Une fois le groupe au complet, le départ fut donné.
« Je n'ai pas très envie que tu t'éloignes.. » glissa Leoden à l'oreille de la danseuse, tandis qu'il passait sa main autour de sa taille pour l'attirer vers lui alors qu'ils marchaient côte à côte. Il avait trouvé en elle la force de se battre pour être quelqu'un de meilleur, mais cette volonté était vite effacée par la panique lorsqu'il ne trouvait pas l'apaisement de ses mots, ou simplement sa main sur sa peau..
« Tu as prévu d'aller danser aujourd'hui ? » demanda-t-il à la gitane, pour changer de sujet et égayer un peu le trajet. Ils n'avaient qu'une vingtaine de minutes de marche devant eux, mais les discussions étaient toujours les bienvenues pour peupler cette marche qui leur semblait alors bien trop courte. Leoden aimait beaucoup emmener Cármen danser, car il pouvait lui aussi profiter de ce spectacle qu'elle offrait. Il sourit à l'idée de la voir danser le soir même si elle ne le faisait pas ce matin, et rien que cette idée avait jeté un grand bonheur dans son cœur. Profiter des petites plaisirs futiles était aussi un moyen pour lui de s'attacher à cette nouvelle vie pour ne plus se souvenir de l'ancienne qu'il avait menée.
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Ven 27 Mai 2016 - 9:18
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
La danseuse étira un fin sourire, appréciant toujours autant ce besoin qu’il avait de pouvoir constamment veiller sur elle. Cela prouvait qu’il l’aimait même si ce n’était plus à démontrer.
« Il va falloir Leoden tu le sais. »
Dans le cadre des exercices qu’elle faisait pour l’aider à se maitriser il y avait bien un moment où elle devrait faire le test qu’il la laisse sans surveillance et voir s’il était capable de se maitriser.
« Tu sais avant de te rencontrer personne ne me surveillait et même s’il y a eu des fois où ça s’est mal passé je suis toujours là ! Il va falloir que tu me fasses confiance et surtout que tu te fasses confiance puisque je ne pourrais pas toujours être là pour te surveiller toi non plus. »
Mais cet exercice n’était pas prévu pour ce jour-ci, car elle attendrait qu’il lui dise qu’il est prêt et ne forcerait pas les choses. La bohémienne déposa un baiser sur ses lèvres, empli de tendresse et d’amour.
« Oui je pense que je danserais un petit peu si on a le temps, d’abord je vais vous accompagner. »
Ils entrèrent dans le village après une bonne distance de marche où forcément ils attirèrent quelques regards. Leur réactions n’était jamais homogènes mais ils ignoraient les remarques et se contentaient d’aller là où ils avaient prévu d’aller avec leurs marchandises. La gitane ne pouvait s’empêcher de regarder les alentours tandis que ses confrères se contentaient de regarder droit devant eux. La curiosité de Cármen était souvent mal vue mais elle apprenait aussi à voir les différences entre les villages d’une région à l’autre. Ce village là était assez grand, au vu de l’architecture, des rues propres et des villageois plutôt bien habillés pour des paysans, ils ne devaient pas manquer de ressources. Paraissait il qu’il y avait une mine de fer pas loin qu’ils exploitaient et qui leur permettait de faire un peu de commerce. Les bohémiens étaient venus pour des outils mais aussi et surtout des vivres.
Ils se rendirent d’abord voir un marchand de fruits et légumes qui allait de villages en villages avec sa caravane. Visiblement pas du coin, la bohémienne remarqua tout de suite son aura assez particulière qui lui rappelait son époux : arrogant, sans gêne, avare, le genre de chose qui pouvait souvent compliquer les transactions s’il se montrait difficile. Et pourtant ses marchandises étaient de très bonne qualité et essentielles pour eux, il n’était donc pas envisageable de partir sans.
L’un des gitans le salua, l’homme arqua un sourcil en le regardait de haut en bas, n’ayant nulle envie de le saluer en retour. Puis le bohémien lui demanda à marchander, lui proposant quelques tissus en échange de vivres. Le marchand se mit alors à rire grassement, bientôt suivit de ses comparses.
« Ecoutez le il sait même pas parler correctement !! » Fit-il en se moquant de son accent et de son westron approximatif.
Le gitan fut troublé, gêné, il arrivait que l’on se moque d’eux mais ce n’était jamais aussi méchamment. La bohémienne prit alors les devants, posant la main sur l’épaule de l’homme pour le rassurer et se plaça entre lui et le marchand.
« Nous venons pour marchander des vivres, nous vous offrons du tissu de qualité, les couleurs sont vives et peuvent être utilisés pour des vêtements mais aussi pour du linge de chambre. » « Ah ben c’est déjà mieux là ! En plus c’est déjà plus agréable à regarder. »
Il ne se gênait pas pour poser son regard sur son corps de manière très peu discrète qui glaça le sang de la jeune femme qui pourtant n’envisageait pas de défaillir.
« Qu’en dites vous ? » « J’en dis que j’te culbuterais bien ma noireaude, j’veux bien l’échange à condition que tu sois mon esclave. » « Pas à vendre ! » Protesta un gitan « Oh toi ferme là ! Tu t’fais dominer par une femelle ta parole n’a aucune valeur ! » Fit-il toujours aussi moqueur
La tension était montée d’un cran, du côté des haradrims ils avaient la main sur leur garde. Dans le désert l’affaire se serait déjà réglée dans un bain de sang mais ici ils ne pouvaient pas se le permettre pour la sécurité des leurs au campement. Le marchand étira un large sourire malsain et se rapprocha de la bohémienne afin de l’observer de plus près, il fit le tour, la regardant de hait en bas et pencha sa tête vers elle pour snetir le parfum se dégageant de ses cheveux.
« Allez, sois gentille, j’te traiterais bien ! » « Non je ne suis pas à vendre, nous vous proposons une ou deux poules en plus si vous le souhaitez. » Fit Cármen, ferme qui s’éloigna de lui en faisant un pas de côté.
Mais le marchand ne semblait pas vouloir entendre de négociations d'une femme...
Sujet: Re: To be the man you need Ven 27 Mai 2016 - 20:52
To be the man you need
Cármen & Leoden
Même si Leoden avait très bien entendu le marchand se moquer de l'un des leurs, il ne bougea pas et fit mine de rien, en attendant que Cármen, qui s'était interposée, ne règle le problème. Il prenait de profondes respirations pour contrôler ses émotions ; s'il tentait lui-même de se glisser dans le conflit, les choses ne se passeraient pas aussi bien que présentement pour le marchand. Pourtant, l'homme gardait son sang froid : c'était nécessaire s'il voulait faire les progrès que Cármen attendait de lui.
Il la vit s'approcher pour aider le gitan qui ne maîtrisait pas encore parfaitement le westron. Ce n'était pas une chose très grave, il avait assez de vocabulaire pour pouvoir se faire comprendre et obtenir ce qu'il voulait, mais ils avaient parfois à faire à des gens dont la mentalité vraiment étroite ne leur permettait pas de faire des échanges corrects ou en toute sérénité. Le marchand en face d'eux faisait visiblement partie de ceux-ci, et le troc commençait à prendre une tournure délicate.
Cármen, stop, écarte toi.. Les premières répliques que le marchand avait lancées à la jeune femme étaient déplacées, mais s'il n'avait pas été plus insistant, cela aurait pu en rester là. Pourtant, il continuait de tourner autour de la gitane, ses yeux de pourceau ingrat se baladant sur le corps de la danseuse sans aucune pudeur. Leoden sentit la jeune femme se raidir sous ce regard inconvenant, et pourtant, elle gardait la face pour aller jusqu'au bout de sa négociation. Quant à lui, l'homme tenait difficilement en place à voir la femme qu'il aimait se faire traiter comme un vulgaire morceau de viande. Il était à la fois admiratif du courage de Cármen devant les propos que le marchand lui tenait, mais aussi mal à l'aise pour elle et pour le premier gitan qui avait entamé le troc. Leoden était agité, jouant de ses pieds sur le sable clair, creusant frénétiquement, écrasant les petits tas de sable sous ses yeux pour ne pas avoir à supporter le regard que donnait le marchand à la danseuse.
Mais il allait trop loin, beaucoup trop loin à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, faisant sortir encore plus de méchanceté et de mépris à l'égard des gitans et de Cármen. C'en était largement trop pour Leoden, qui écoutait la jeune femme négocier sans montrer qu'elle était touchée si c'était le cas. Il n'osait pas la fixer pour lire dans ses yeux ce qu'elle pouvait ressentir, parce qu'il avait bien trop peur que cela ne lui brise le cœur et qu'il perde son sang froid. Du coin de l’œil, il la vit faire un pas de côté alors que l'autre lui tournait autour, baladant toujours son regard intrusif sur les courbes de la jeune femme.
Il était bien trop près, trop entreprenant, et il avait largement dépassé les bornes que Leoden lui aurait autorisées en temps normal. Il avait retenu son calme jusqu'à maintenant, mais c'en était assez. Le marchand n'avait de respect pour personne, rabaissant le premier homme pour son accent, puis méprisant la femme pour son corps. Les poings serrés de telle manière que ses articulations étaient toutes blanchies, il laissa tomber ce qu'il avait dans les mains, ainsi que le lien pour guider le cheval. Il s'avança d'un pas décidé vers les deux, serrant également la mâchoire avant de n'en laisser sortir des choses qu'il allait regretter.
Leoden attrapa les épaules de la jeune femme avec délicatesse, bien que ses mains soient tremblantes, et la repoussa un peu en arrière, pour la fondre entre les autres gitans. Malgré la colère qui menaçait de sortir, il faisait des gestes lents pour pouvoir les contrôler, et surtout, ne pas blesser la gitane. Il se retourna sans lui avoir dit mot, puis prit une profonde inspiration, secouant les poings pour y faire circuler à nouveau le sang.
« Ils t'ont demandé un simple échange. Du tissu, une voire deux poules, contre un peu de ta marchandise. Rien de plus. » Il saisit l'oreille du marchand, qui n'avait pas l'air d'en mener très large. « Si j'en viens à te menacer, on peut aller très loin. » Il indiqua de sa main libre, la garde de son épée, puis reprit sur le même ton lent, appuyant bien chaque mot tant sa mâchoire était crispée. « Acceptes-tu cet échange ? Si ce n'est pas le cas, je suis certain qu'il y a un tas d'autres marchands qui le feront à ta place, et honnêtement, je préfère remplir leurs poches plutôt que les tiennes. Mais garde-toi de traiter mes amis comme tu viens de le faire, sinon tu n'auras même plus de quoi te faire plaisir avec des esclaves. »
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Ven 27 Mai 2016 - 23:23
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feat. Leoden & Cármen
La jeune femme avait eu vite faire de reconnaitre les mains de Leoden posées sur ses épaules. Elle pouvait percevoir l’agitation de ses sens tandis qu’il la mettait à l’écart de la conversation. Cármen observa le regard de l’homme alors qu’il semblait plongé dans ses réflexions, concentré. Elle vit aussi la rage, la colère, trop de sentiments qui tueraient ses efforts à petit feu s’il ne parvenait pas à prendre le dessus sur ses émotions. La gitane fut inquiète mais choisi de lui faire confiance. Elle restait à l’écart tout en étant prête à intervenir dans le cas où la situation dégénère. Leoden guidait les négociations d’une poigne de fer, menaçant, ferme mais sa colère était à hauteur de ce que le marchand avait semé, ni plus ni moins. La jeune femme regardait alors, l’espoir qu’il lui insuffla lui brûla le cœur d’un feu réconfortant, il maitrisait, il prenait sur lui.Il y avait sans doute plus grave comme situation mais c’était très encourageant de le voir ainsi.
Le marchand serra les dents et siffla l’un de ses hommes pour décharger la marchandise qu’ils désiraient en échange de ce que les gitans donneraient. Il ne lâcha pas Leoden des yeux, le défiant d’un regard sévère alors qu’il avait sans doute envie de se battre avec lui. Il avait alors sans doute vite fait de voir qu’il ne faisait pas le poids contre lui, Leoden avait une carrure bien plus athlétique que lui qui était obligé d’engager des hommes pour le protéger. L’échange se fit dans un grand silence où le moindre faux pas pouvait tout faire déraper et faire que la situation deviendrait critique pour tout le monde. Cármen restait en retrait, ne souhaitant pas souffler sur les braises. Elle resta à côté du cheval, rajustant les marchandises, détachant celles qu’ils donnaient et lorsque le tout fut terminé, les gitans commencèrent à rebrousser chemin. Cármen attendit Leoden et vit le marchand poser ses yeux sur elle à la seconde ou Leoden tourna le dos. Un frisson traversa son échine, la jeune femme déglutit et se retourna alors .
Elle voulait désormais oublier cela alors qu’ils avançaient dans la rue. La bohémienne alla lier ses doigts à ceux de Leoden dans un élan d’affection. Elle avait vu qu’il avait réussi à prendre sur lui lors qu’il aurait sans doute envie de lui arracher les yeux. Il savait qu’elle était fière de lui en cet instant, il n’avait qu’à tourner la tête pour voir que dans ses yeux brillaient mille et une étoiles. Ils rejoignirent une plantation légèrement en retrait du village qui leur fournirait du blé, du riz et autres céréales qui constituaient quelques 80% de leurs repas puisque cela se conservait suffisamment longtemps et que ce n’était pas trop cher. Là ils furent bien accueillis par le propriétaire qui était le genre d’homme à bien traiter ses employés et de ne pas faire de différence, car pour lui un client était un client et il appréciait les gitans puisqu’ils étaient particulièrement honnêtes en affaires. Pour le coup, il leur offrit même du thé le temps que les transactions se fassent et il leur prêta même une petite charrette à atteler au cheval afin de transporter leur marchandise. Le temps qu’ils s’en occupent, Cármen prit une des tasse de thé et vint l’offrir à Leoden afin d’en profiter pour lui parler de ce qu’il venait de se passer.
« Il y a les gens qui passent et les gens qui restent, avant tu donnais plus d’importance aux gens qui passent qu’aux gens qui restent. Mais, maintenant tu sais que ce n’était pas le bon chemin pour accéder au bonheur que tu souhaitais. »
Cármen souhaitait que cela le ferait réfléchir sur qui étaient pour lui ces gens qui restent outre qu’elle et le reste du groupe. Peut être peserait il à son père ? Puisqu’ils étaient dans la régions, peut être aurait il envie d’aller le retrouver alors qu’il aurait fini par comprendre qu’il n’était pas utile de se rendre malade pour des personnes que l’on ne croise qu’une seule fois dans sa vie et maitriser sa colère et plutôt la transformer en énergie pour rendre heureux les gens que l’on chérit. C’était une petite victoire sur sa vie passée du fait qu’il ait résisté à l’énervement excessif. Il était resté ferme sans avoir besoin de s’engager dans le combat avec le marchand. La jeune femme étira un large sourire et caressa doucement la joue de l’homme.
Sujet: Re: To be the man you need Sam 28 Mai 2016 - 17:21
To be the man you need
Cármen & Leoden
Le thé était bon, pas trop amer mais assez parfumé ; un cadeau que Leoden acceptait volontiers de la part du second marchand qui leur fournissait du blé. Il tenait un pot en terre cuite entre ses mains, soufflant régulièrement sur le liquide qui dégageait une vapeur blanche et réchauffait ses doigts. Il inspira un grand coup pour s'imprégner de l'odeur du thé vert, infusé de feuilles de menthe. C'était une boisson qui lui rappelait beaucoup de choses de son enfance, puisqu'il était plutôt courant de la boire dans cette partie du Rohan.
L'homme étira un sourire à l'idée de ces souvenirs. Il repensait à son père, qu'il avait laissé seul depuis bien trop longtemps ; pourtant, il ne pouvait se résoudre à simplement rentrer chez lui. Déjà parce qu'il était avec les gitans, avait appris à vivre avec eux et à faire partie de leur groupe comme l'un des leurs ; il avait Cármen, qui égayait sa vie comme jamais personne ne l'avait fait. S'il se rendait chez son père pour le quitter quelques jours ensuite.. Non, le mieux était qu'il continue de croire son fils mort au moins quelques années plutôt que d'être déçu par ce qu'il allait trouver devant ses yeux. Et puis, cet homme avait certainement reconstruit sa vie après presque dix ans d'absence.
Leoden écoutait le discours de Cármen, dont les paroles – comme à son habitude – prenaient toute la dimension dont elles avaient besoin pour avoir la portée escomptée. L'homme était toujours aussi émerveillé devant la philosophie de vie que les gitans – et particulièrement Cármen – avaient adoptée. C'était une façon de voir les choses qui offrait toute la paix intérieure qui permettait de vivre en harmonie avec le monde et ceux qui le peuplent.
« Tu as toujours des paroles très sages » lui glissa-t-il en prenant une gorgée du thé encore fumant. Avec ce marchand-là, les choses étaient bien plus simples et rapides : l'arrangement s'était fait dans le calme, la bonne humeur, et il avait même offert le présent thé aux gitans. C'était agréable de pouvoir commercer avec des gens aimables et qui ne portaient pas d'apriori sur les bohémiens. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi, tu m'es d'une aide précieuse. » ajouta-il, avant de poser sa tasse pour aider les gitans à charger les provisions dans la charrette du petit cheval.
Il laissa donc Cármen qui n'avait pas fini son thé, la quittant en lui donnant un tendre baiser au coin des lèvres. S'attelant à la besogne, il aidait les hommes à porter les sacs en toile contenant le blé et les autres céréales qu'ils avaient troquées pour les placer dans la charrette en bois. Leoden espérait que le petit hongre soit assez fort pour tirer tout le poids qui était en train de lui être ajouté, mais il lui faisait confiance et irait chercher de l'aide si ce n'était pas le cas. Alors qu'il finissait de charger les sacs, une voix familière lui fit lever la tête ; une voix qu'il n'avait pas entendu depuis des mois, mais qui ne lui faisait pas froid dans le dos pour autant.
« Bien le bonjour, mon petit monsieur. Qu'est-ce que vous avez là ? De l'avoine ? Vous m'en mettrez deux sacs, j'ai une famille à nourrir ! »
Leoden l'observait de loin, ne voyant pas le visage de l'homme qui était tourné vers le marchand pour faire ses affaires. Il s'avança d'un pas lent, fixant la silhouette pour découvrir enfin que c'était bien celui qu'il avait cru entendre quand l'autre fit volte-face.
« Leoden, tiens donc ! Ça fait un moment que je t'ai pas vu par ici, pourtant les dieux savent à quel point j'ai besoin de tes services. Si tu veux on va boire une bière et je t'explique tout en détail ? Si tu as du temps bien sûr.. » proposa l'homme, tout sourire alors qu'il retrouvait un ancien 'ami'. Leoden savait cet homme sincère, pas méchant dans le fond, mais un homme comme un autre. Il avait longtemps aidé Leoden en lui trouvant des chasses à faire, des primes à gagner ; c'était une personne de confiance, et le chasseur ne l'avait pas oublié. Il se laissait tirer par l'homme résistant à peine en lançant un regard en arrière à Cármen.
« Je ne fais plus ce genre de choses.. » réussit-il finalement à dire en plantant ses pieds dans le sol.
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: To be the man you need Sam 28 Mai 2016 - 20:06
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
C’est avec un large sourire que la bohémienne accueillait les dires de Leoden. Au moins ce qu’elle disait ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd et lui permettait de continuer de réfléchir sur ce qu’il voulait réellement et à mieux appréhender les quelques changements de sa vie. L’entendre la remercier étira davantage ses lèvres qui fit un geste de la main afin de lui signifier que c’était tout à fait naturel pour elle de l’aider à trouver le chemin. Le reste, il le faisait seul et il était seul méritant de ce qui lui arrivait. La jeune femme avait hâte de le savoir complètement en paix avec lui-même et que les sorties dans les villages ne soient plus source d’angoisses et de doutes. Alors il pourrait y aller sans qu’elle n’ait constamment peur pour lui et sans qu’il ne se demande s’il sera en mesure de se maitriser.
D’ici là, la patience était de mise mais au vu de ce qu’il s’état passé là, c’était bien assez encourageant. Cármen accueilli le baiser de Leoden avec un fin sourire, le laissant aller aider les autres pendant qu’elle se réchauffait avec son thé. Les gitans qui installaient la petite charrette se rendirent compte que la marchandise serait trop lourde pour le cheval et qu’ils allaient donc devoir porter quelques sacs. Rien de très pesant, c’était simplement une question d’organisation. Cármen inspira, humant avec délectation les senteurs florales et apaisantes de son thé. De la camomille et de la verveine, ça changeait de la menthe que l’on pouvait boire dans le désert. Elle prit place sur un banc, posant sa tasse sur la table et fut alors heureuse que l’échange se passe bien cette fois-ci. C’était comme si la bavure précédente faisait parti d’un passé révolu, elle finirait par l’oublier comme elle oubliait tous ceux qui lui avaient porté atteinte. Sauf dans le cas de son époux, qui l’avait fait particulièrement souffrir, elle ne lui avait pas pardonné mais il faisait parti de ces choses qui avaient entrainé tout ce qu’elle était, sa manière d’être. Il avait épaissi sa peau, il l’avait rendue plus forte. Elle pouvait alors lui en être reconnaissante tout en espérant jamais avoir à le revoir.
UN homme entra dans la grange, les gitans se firent silencieux dans le cas où c’était une personne qui venait jusque là pour les chasser. Mais puisqu’il s’agissait que d’un client qui ne les remarqua qu’à peine, ils continuèrent à tout mettre en place. Cármen fut surprise de le voir connaitre son Leoden, et lui lança un regard interrogateur. Un ami ? Dans tous les cas ils avaient des choses à se raconter et la gitane les observa s’en aller à part. Alors, elle prit la place de Leoden afin d’aider les autres, les taquinant sur leur lenteur afin de les faire sourire un peu.
Au dehors, assez éloigné de la grange pour que personne ne les entende parler, le vieil homme semblait heureux de revoir Leoden mais fut aussi surpris qu’il décline l’offre avant même d’en connaitre les termes du contrat puisqu’il avait bien sûr deviné qu’il avait une mission de chasse à lui confier. Il se mit alors à rire, n’écoutant que d’une oreille ce qu’il disait en pensant qu’il était dans une baisse de régime et qu’il se remettrait tôt ou tard en activité. Un tueur comme lui ne pouvait aps se permettre de stopper ses affaires, c’était là une bien grosse perte.
« Voyons Leoden ne me dis pas de bêtises, t’es le meilleur que je connaisse dans le métier ! » Fit l’homme sans chercher à savoir pourquoi le chasseur tenait de tels propos.
Il sorti de sa poche un parchemin, un contrat qu’il avait pensé donner à un autre chasseur mais puisque Leoden étit là, il avait vite fait de changer d’avis sur qui engager. Il le lui remit entre les mains.
« C’est un brigand qui est venu me dépouiller une fois, une vraie catastrophe sur mes affaires, je me suis arrangé avec la justice, dès qu’on aura la main dessus il sera pendu en place publique ! Et pour me le ramener vivant je t’offre une grosse somme d’argent ! »
En ayant vu Leoden très peu motivé il lui reprit le parchemin des mains afin de le dérouler et lui montrer la somme exacte de la prime avec l’espoir que la vision de celle-ci le motive à accepter.
« Allez Leoden, ça fera un investissement pour ton mariage avec cette demoiselle ! »Enchérit-il avec un clin d’œil. « C’est une vermine ce type, le monde se portera bien mieux sans lui ! »
Sujet: Re: To be the man you need Dim 29 Mai 2016 - 13:44
To be the man you need
Cármen & Leoden
Hésitant, le jeune homme écoutait l'homme déblatérer pour essayer de convaincre le chasseur qu'il n'était plus. C'était comme venir repousser ses limites, lui tendre une main tachée par le mal pour le tenter alors qu'il était sur la voie de la rédemption. Cependant, c'était là un dilemme cornélien : l'homme était une honnête personne, qui avait toujours su aider son prochain. Un homme juste et bon ; il avait longtemps aidé le chasseur pour lui trouver du boulot lors de ses débuts difficiles. Il ne recevait rien en retour, et pourtant il avait aidé Leoden comme un grand frère.
Ce dernier se mordit la lèvre devant la requête de son ami. Comment pouvait-il tourner le dos à celui qui l'avait remis sur pieds à sa libération ? Comment pouvait-il refuser d'aider cet homme qui l'avait invité à sa table, qui lui avait trouvé un semblant de vie après ce qu'il avait vécu ? Bien entendu, c'était différent avec Cármen. Il découvrait une autre facette de lui qu'il préférait de loin arborer. Mais à cette époque, il avait fait la seule chose qu'il savait faire parfaitement : tuer.
Présentement, son ami ne lui demandait pas un meurtre de sang froid, que le chasseur n'aurait jamais accepté. Il lui demandait un service, une simple capture. Juste une capture. Rien de plus. Cela supposait aussi qu'une fois livré à la justice, le brigand ne ferait pas long feu : il serait assurément pendu en place publique devant une foule de villageois qui ne se garderaient pas de lui jeter tomates et autres légumes périmés à la figure. Ce qu'il avait précisément fait pour mériter un tel sort, l'homme n'en savait rien, et n'avait pas vraiment l'intention de s'éterniser sur le sujet.
Il était tenté d'accepter l'offre, mais au delà de la simple prime qui l'intéressait à peine depuis sa rencontre avec les gitans, c'était surtout le fait d'honorer sa valeur auprès de son ami qui ferait la différence. Après tout ce que ce dernier avait fait pour lui.. Non, décidément, Leoden ne pouvait pas se permettre de lui refuser cette faveur.
« Je vais y réfléchir, Wilfred, mais c'est compliqué pour moi.. » répondit-il, alors qu'il se retournait sans arrêt pour guetter la gitane. Son regard sonnait presque comme un appel à l'aide pour qu'elle vienne le tirer de là, mais il n'avait plus le choix : accepter, refuser. Honorer son ami ou se détourner de lui.
Tu es quelqu'un d'honnête, montre-toi à la hauteur de tes nouveaux principes, tu es quoi, un profiteur ? Cet homme t'a aidé quand tu étais en train de sombrer, et c'est comme ça que tu le remercies ? Soufflait sa petite voix intérieure, et elle avait raison. Mais Leoden ne savait vraiment pas s'il allait être capable d'accomplir ce service tout en gardant une main sur le contrôle de ses émotions.
« Je dois finir d'aider les autres, on peut en rediscuter plus tard si tu restes dans le coin, et ça me laissera le temps de réfléchir.. » ajouta l'homme pour le congédier. Il se retourna vers l'endroit où se trouvait Cármen pour la rejoindre et continuer son travail ici, auprès des siens.
L'homme restait silencieux, se penchant pour ramasser les sacs de grain et les placer là où ils devaient être. Il portait sur son visage l'expression neutre qu'il avait l'habitude d'arborer lorsqu'il voulait cacher quelque chose. Il savait que Cármen allait bien vite le remarquer si ce n'était pas déjà fait, alors il s'efforçait de lancer quelques sourires ça et là, pour dissimuler l'angoisse sous-jacente du choix qu'il avait à considérer. Serait-il capable de rendre un service à son ami sans céder à sa colère ? Et qui plus est, en connaissant la fin qui attendait le brigand ?
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Dim 29 Mai 2016 - 17:11
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Les deux hommes se quittèrent une fois avoir convenu qu’ils se retrouveraient dans deux jours pour en rediscuter avant qu’il ne s’en aille du village. Puis, Wilfried prit sa marchandise et s’en alla alors que Leoden était retourné vers les gitans. Cármen observa Leoden, ne trouvant rien d’anormal, il semblait juste avec discuté avec un vieil ami. Elle devait arrêter du voir une possibilité de mal partout dans ce qu’il faisait ; elle avait choisi de lui faire confiance et opta pour le fait de ne pas lui poser de questions concernant cet homme qu’il avait croisé. Une fois les marchandises toutes fixées, ils s’en allèrent de la plantation, chargés tous autant qu’ils étaient et décidèrent de retourner au campement. Cármen n’allait donc pas danser ce jour là mais aurait tout le temps de se défouler une fois le repas du soir arrivé lorsqu’il y aurait les festivités.
Le chemin du retour fut donc bien plus long, la gitane ne fatiguait pas, habituée à porter de lourdes charges malgré les taquineries des siens. Elle se montra même très endurante, une vrai chèvre ! A la lisière du campement, les autres accoururent pour les aider à tout décharger. Bien sûr ils racontèrent l’histoire du gars qui s’était moqué d’Abnan, ce dernier évita aussi de souligner qu’il avait été vexé par la remarque du marchand et se contenta de dire qu’heureusement que Leoden était intervenu où il lui aurait coupé les bras. Sa femme le frappa derrière la tête, enceinte, elle le sermonna sur son irresponsabilité et remercia Leoden dans un westron aussi approximatif que son mari. Une scène des plus comiques qui arracha un rire à Cármen. D’autres anecdotes furent échangéses sur ce qu’il s’était passé dans le campement durant leur absence puis Cármen les laissa débattre afin d’accompagner Leoden. Ils allaient ramener le petit hongre là où Leoden prenait soin de lui depuis le début.
« Tu as remarqué ? Jusque là, à chaque fois que nous sommes rentrés du village, c’était avec un large sourire !» Fit-elle joyeusement remarquer tout en aidant Leoden à défaire les lanières qui avaient tenu les marchandises
La bohémienne leva les yeux vers son compagnon, un large sourire sur les lèvres alors qu’elle se demandait si lui constatait l’évolution Elle brossa le cheval, se montrant douce et attentive alors qu’elle se mit à chantonner doucement, une chanson rohirrim qu’elle avait appris il y a de cela quelques années. Puis elle fit le tour et se retrouva devant Leoden, terminant le brossage.
« Mais on sait tous les deux que je ne m’arrête pas que sur ça hein ? » Fit elle avec une certaine malice dans le regard alors qu’il devait deviner qu’elle l’interrogerait sur ses ressentis.
Il n’y avait jamais de jugement de la part de Cármen, les questions qu’elle lui posait sur ses états d’âme lui permettaient de constater l’évolution et ensuite d’agir, de voir comment elle pouvait faire pour l’aider davantage. Il l’avait beaucoup impressionnée au village mais elle se demandait s’il arrivait maintenant à archiver ce genre de chose. Les hommes n’avaient pas cette habitude de se confier par peur de paraitre faible devant leur femme. Mais pour Cármen c’était important qu’il puisse y avoir ce dialogue, cette entente mutuelle qui leur permettait de voir où en était l’autre et d’avancer main dans la main. Leoden n’avait pas l’air d’être contre ce mode de fonctionnement puisque depuis le début il lui répondait toujours avec bonne foi et une belle franchise.
« Comment te sens-tu par rapport à ce qu’il s’est passé ? »
La concernant c’était plutôt facile à deviner : elle avait laissé cet événement derrière elle et n’éprouvait pas de frustration ni d’énervement. Mais concernant quelqu’un ayant du mal à canaliser ses émotions comme Leoden, elle se demandait s’il lui arrivait de rester sur les faits, d’être rancunier maintenant qu’il travaillait dessus. Elle ne voulait pas que cela le ronge, ni qu’il se sente enchainé par ce qu’elle lui demandait de faire, il était important pour elle qu’il puisse se sentir à l’aise dans ses réactions et ses décisions.
Sujet: Re: To be the man you need Lun 30 Mai 2016 - 8:32
To be the man you need
Cármen & Leoden
« Ça m'a pas mal énervé » commença l'homme, alors qu'il s'occupait du cheval comme il l'avait fait chaque jour depuis sa blessure. Il traitait cet animal avec grand soin, lui apportant toute l'attention dont il avait besoin pour que sa remise en forme se passe du mieux possible. « J'ai beaucoup pris sur moi pour ne pas lui couper la tête » Il regretta aussitôt d'avoir prononcé ces mots, dont ils savaient que la limite avait été proche d'être franchie. Ils auraient pu envoyer un frisson glacial dans l'échine de la gitane que l'homme aurait voulu empêcher, mais si elle l'avait ressenti, elle ne l'avait pas montré.
« Tu vois, c'est ce genre de personnes qui me fait sortir de mes gonds ! » reprit-t-il, accompagnant ses paroles de grands gestes de la main. Il s'était éloigné du petit hongre pour ne pas lui faire peur, et ainsi laisser libre court à ce qu'il avait à dire. Si Cármen venait à lui pour lui poser des questions, il trouvait là le moment opportun pour livrer ce qu'il avait sur le cœur. « Ce sont juste des esprits tellement fermés sur eux-mêmes qu'on ne peut rien en tirer. Ils sont dangereux pour nous, mais si seulement cela se limitait à eux.. Ils ne font qu'engranger notre perte, parce qu'ils passent leur temps à s'efforcer de rendre leurs enfants pareil, si ce n'est ceux des autres ! Nous sommes mal vus alors que l'on ne déroge jamais de l'honnêteté, et les marchands avec qui nous commerçons régulièrement le savent très bien. Pourtant, ils continuent de nous faire voir du mauvais œil. Je ne comprends vraiment pas.. » L'homme passa ses mains sur son front pour tenter de se calmer. C'était un peu comme un contre-coup de ce qui s'était passé au village, mais si au moins il ne s'énervait pas sur le marchand qui avait posé problème, il laissait couler sa rage un peu à l'écart du groupe. Leoden ne voulait sincèrement pas blesser ou crier sur Cármen, mais il faisait du mieux qu'il pouvait..
L'homme se pencha pour ramasser les brosses et les cure-pieds en métal et les ranger dans le seau en bois qu'il utilisait pour ça. Une fois les affaires de pansage à leur place, il proposa à Cármen d'emmener le petit cheval plonger ses jambes dans le ruisseau avoisinant le campement : le courant assez faible permettait de le faire descendre dans l'eau en toute sécurité, et le lit de la rivière relativement plat lui donnait la possibilité de marcher correctement. C'était une bonne chose pour ses jambes, encore fragilisées par la blessure, mais également pour Leoden, qui avait ce grand besoin de fraîcheur.
Il attrapa la main de la gitane pour la guider avec l'animal à ses côtés. Arrivés sur la berge, il se contenta de relever son pantalon au dessus des genoux pour se glisser dans l'eau avec le petit hongre et le faire marcher à contre courant dans l'ondée qui bougeait à peine. L'homme restait bloqué dans une sorte de mutisme, une expression frustrée sur le visage qu'il laissait en proie au soleil du début d'été.
« Il faut que je te parle de quelque chose » commença-t-il, alors qu'il détournait finalement le regard des petites vaguelettes que faisaient ses pas pour fixer Cármen. Il avait décidé de rester honnête avec elle jusqu'au bout, et il était de son devoir de l'avertir de ce qui s'était tramé. Qui plus est, elle était une oreille attentive, et saurait certainement aiguiller son choix.
« Tu sais cet homme, que nous avons croisé.. C'est un ancien ami. Il m'a beaucoup aidé lorsque je.. Lorsque je me suis retrouvé libre.. Je n'avais rien, ni personne, et il m'a pris sous son aile sans se poser de questions. Il m'a donné des primes à chasser, et.. Enfin bon, tu as compris. Sans lui je serais certainement retombé entre les mains de.. » Leoden avait particulièrement du mal à achever ses phrases lorsqu'il frôlait ce sujet délicat. Cependant, il ne doutait pas que Cármen avait parfaitement compris ce qu'il essayait de lui dire.
« Il m'a demandé mes services, pour que je lui ramène quelqu'un, vivant. La prime pourrait beaucoup aider le campement si je réussis, mais.. » Il marqua une pause, le temps de remettre ses idées en place. « J'ai vraiment très peur de perdre le contrôle si j'accepte. Cependant, je ne peux pas me permettre de laisser tomber cette personne qui a su m'aider par le passé. C'est mon devoir.. »
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Lun 30 Mai 2016 - 11:34
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Leoden s’exprimait sans mal, ainsi qu’elle s’y était attendue. Il n’en avait peut être pas conscience mais juste dire ce qu’il ressentait, libérer ce flux de paroles avait souvent tendance à alléger les ressentis. Une fois dit, c’est dit, il est plus facile d’archiver ces choses là une fois qu’on en a parlé et avec le temps il allait voir qu’il finirait par ne plus y penser « Je suis totalement d’accord avec toi… Malheureusement il y a certaines choses qu’on ne pourra pas changer aussi vite, ils n’ont pas l’habitue de voir des gens comme nous.» La jeune femme savait et comprenait parfaitement ce qu’il voulait dire, après tout c’était leur quotidien depuis leur sortie des terres désertiques. Ils avaient appris à vivre avec, conscients qu’à eux seuls ils ne pourraient pas refaire le monde même en demeurant poli et courtois avec eux. Elle était touchée de savoir que cela le préoccupait à ce point là car c’était une preuve qu’il se sentait bien parmi eux et qu’il s’était parfaitement intégré à leur mode de vie. La gitane passa ses doigts sur la joue de Leoden, dans une infime caresse puis déposa un baiser sur ses lèvres comme un point finale à tout ce qu’il venait de se passer en espérant que s’être confié lui avait fait du bien.
Ils s’éloignèrent, main dans la main, avec le petit hongre afin de se diriger vers le ruisseau où il pourrait tremper ses pattes. La gitane ne se fit pas prier pour aller dans l’eau, soulevant les pans de sa jupe aux couleurs pourpres. Elle ressenti un frisson causé par la température fraiche de l’eau mais cela était loin d’être désagréable. Mais son sourire s’effaça lorsque Leoden reprit la conversation, cet air sérieux sur le visage qu’elle connaissait bien et qui l’inquiéta. La bohémienne se rapprocha de lui en silence, attentive à ses mots. Il dévoila certaines brides de son histoire qu’elle ne connaissait pas encore et en relation avec cet homme qu’ils avaient croisé plus tôt. Elle découvrit notamment qu’il avait été mercenaire mais qu’en dépit de ce qui lui était arrivé cela lui avait permis de vivre. Quoi qu’il en soit elle ne comptait pas le juger sur son passé, mais se fiait à ce qu’il était aujourd’hui. En revanche elle comprenait mieux d’où lui venait cette tendance à être violent même après avoir échappé à Constance.
La jeune femme posa sa main sur son bras, afin de l’encourager à continuer alors qu’elle demeurait attentive à ce qu’il racontait. Son visage changea lorsqu’il évoqua le fait qu’on lui avait demandé de chasser à nouveau, elle fronça doucement les sourcils, complètement contre cette idée. En revanche elle comprenait le dilemme qui lui pesait le cœur, il avait bien fait de lui en parler, elle était alors heureuse de pouvoir lui apporter son point de vue et s’efforcerait de faire ce qu’il y avait de mieux pour lui.
« Si tu acceptes, cela ne cessera jamais Leoden » Commença la gitane.
S’il lui demandait maintenant, qu’est ce qui lui assurerait qu’il ne lui redemanderait pas plus tard ? Qu’il ne viendrait pas le trouver pour le forcer à nuire à autrui et détruire tous les efforts qu’il faisait pour se maitriser.
« Je comprends que cela t’es difficile à concevoir et que tu te sentes redevable, mais tu ne lui dois plus rien, tu n’es plus cet homme. »
La bohémienne avait le cœur cognant contre sa poitrine, dans l’angoisse que cela l’enfonce dans les abysses de la violence et fasse de nouveau de lui cet homme qu’il ne voulait plus être. Inquiète, Cármen entoura les épaules de Leoden de ses bras dans une étreinte tendre et rassurante.
« Tu n’as de comptes à rendre à personne, tu n’as de devoir qu’envers toi-même parce que tu es un homme libre. »
Elle vivait très mal le fait qu’on veuille encore user de lui alors que sa vie s’était stabilisée. Si elle avait su cela avant, elle aurait éloigné Leoden de cet homme. Cármen le serra contre elle, espérant qu’il adhèrerait à son point de vue et qu’il serait libéré de ce dilemme qui se posait à lui. Elle ne voulait pas qu’il souffre, elle ne voulait pas qu’on l’enfonce, elle voulait juste qu’il reste avec elle.
Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 11:48
To be the man you need
Cármen & Leoden
« Je sais ce que tu penses » reprit l'homme, alors qu'il faisait des allers et retours dans le lit de la rivière pour y faire marcher le petit hongre. « Tu te dis que si j'accepte sa demande, je vais redevenir l'homme violent que j'ai toujours été avant de te rencontrer. C'est compliqué pour moi, parce que je suis déchiré entre ces deux parties de mon âme ; celle qui est douce et aimante, qui te regarde toujours avec affection et la volonté d'aller vers le mieux ; et le chasseur que j'étais qui me tire toujours plus vers lui à chaque fois que je m'en éloigne. J'ai du mal à me défaire de cette voix qui me souffle que je ne peux pas changer ma nature, que je serai toujours quelque part ce monstre torturé et sanguinaire, qui ne laisse apparaître aucune pitié dans ses yeux.. » Il avait tourné le dos à Cármen pendant qu'il lui parlait, de façon qu'elle ne pouvait pas voir l’expression qui habitait son visage. C'était comme si les yeux de Leoden avaient perdu leur éclat, assombris par les méandres de son passé qui refaisaient – encore une fois – surface.
« Tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, parce que c'est une histoire bien trop horrible pour être contée. Pourtant, j'ai le sentiment que tu ne pourras pas comprendre entièrement pourquoi j'en suis là, ni qui je suis, sans la savoir.. » L'homme ne savait pas s'il était prêt à révéler toutes ces choses à la gitane, encore moins si elle avait envie d'entendre le récit d'une vie comme celle que Leoden avait vécue jusqu'à présent. Elle n'aurait pas tord cependant, parce que c'était tout à fait le genre d'histoire qui empêcherait quelqu'un de dormir.
« Ne pas avoir cédé sur Constance, alors qu'elle était devant moi, à ma merci, ça a été.. La chose la plus difficile que j'ai eu à faire. » S'il en était de plus difficile, il n'en savait rien. A ce moment-là, il ne s'imaginait pas qu'il pourrait perdre sa belle Cármen, sans quoi il allait probablement juste retomber dans son ancienne existence, toute peuplée de meurtres et de primes.
L'homme continuait de marcher dans l'eau à côté du cheval, dissimulant son visage aux yeux de Cármen pour ne pas qu'elle puisse voir à quel point il avait mal de parler à nouveau de cela. Mais c'était comme si cela lui semblait nécessaire, et que sans cela, elle ne pourrait jamais saisir l'étendue des dégâts. Elle le comprenait déjà si bien, peut-être serait-elle à même de l'aider davantage si elle savait tout ? Quoi qu'il en soit, elle essayait d'aiguiller sa décision vers un non, mais Leoden avait du mal à se résoudre à laisser son ami ainsi. Peut-être que savoir son histoire changerait la donne, si elle comprenait de quelle façon il l'avait tiré de là ?
« Je suis né ici, au Rohan, à quelques lieues d'où nous avons établi le campement. » commença-t-il doucement, sans forcer sur les mots qui ne peinaient pas encore à passer ses lèvres. « Si tu montes sur cette colline, là, tu peux voir mon village au loin. J'y vais souvent pour l'observer depuis que nous sommes arrivés. Mon père était joaillier, et je n'ai pas connu ma mère, elle est morte en couche » Il marqua une légère pause, le temps de réunir tous les éléments qu'il avait à dire à Cármen. Il s'était retourné de quelques centimètres pour lui raconter ses souvenirs heureux, mais n'allait pas tarder à rebrousser chemin. « Je n'ai ni frères ni sœurs, du moins, pas tant que j'étais encore là bas. Lorsque j'ai eu quinze ans, je me baladais dans la forêt, et je suis tombé sur ces hommes. Ils poursuivaient déjà un gamin, et j'étais au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils nous ont jeté dans un fourgon, le voyage a duré si longtemps.. Cela se comptait en jours, et nous ne pouvions pas voir la lumière du soleil pour avoir un repère. Je trouvais déjà cela bien triste, mais j'étais si loin de m'imaginer la suite.. » Son visage de nouveau caché de son amoureuse, il lui révélait des choses qu'elle n'avait probablement jamais soupçonnées. « Nous dormions dans des cachots, et la journée, ils nous formaient au maniement d'armes, à un tas de techniques meurtrières. Nous n'avions pas non plus beaucoup à manger, mais ce n'était rien avant.. Avant Constance.. » Était-ce trop difficile d'en parler pour lui ? Le nœud habituel à chaque fois qu'il mentionnait ce prénom se formait dans sa gorge, pourtant, il voulait aller au bout de sa démarche, que Cármen l'écoute d'une oreille attentive. « Lorsque je l'ai connue, elle était là pour devenir mon mentor. »
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Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 12:40
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Cármen aurait dû se douter que la discussion redeviendrait quelque peu angoissante pour lui mais cette fois-ci fut différente puisque Leoden prit enfin la décision de lever le voile sur son histoire. La bohémienne n’y était préparée, elle s’était toujours montrée à l’écoute, elle ne l’avait jamais jugé et avait pu comprendre qu’elle soit difficile à raconter. Néanmoins elle avait besoin de savoir certaines choses pour l’aider à avancer et en ayant rencontré ce nouvel obstacle ils allaient le surmonter ensemble. Elle resta en place lorsqu’il choisi de bouger un peu pour faire marcher le petit hongre mais voyait aussi que c’était un prétexte pour ne pas lui faire face. De quoi avait-il peur ? Il savait très bien qu’elle ne serait pas là pour lui faire quelconque commentaire sur un passé qui ne pouvait être changé. Elle avait accepté beaucoup de choses de sa personnalité, cela l’étonnant encore de le voir se dérober sous son regard qu’elle avait toujours montré bienveillant à son égard.
Quoi qu’il en soit, elle se montra attentive, à l’écoute, elle le laissait lui dévoiler les facettes de son histoire au rythme qu’il lui convenait dans un silence des plus respectueux. La gitane rajusta le châle sur ses épaules, se sentant mal pour lui de savoir qu’il avait été enlevé alors que tout avait laissé à croire qu’il n’aurait pas cette vie là. On l’avait revêtu comme un soldat et tracé son destin comme une fatalité et de toute évidence pour survivre il n’avait pas eu d’autres choix que de se plier à ce qu’on lui avait demandé. Cela lui rappelait quelque peu son histoire à elle, sauf qu’on ne l’avait pas forcée à se marier par arrangement, elle avait fait cela de son plein gré pour aider sa famille et finalement ça se passait très mal.
La bohémienne senti son cœur se serrer, imaginant parfaitement la douleur qu’il devait avoir en allant observer son village natal alors qu’ils étaient si proches. On lui avait arraché le bonheur d’une famille si jeune, trop jeune. Mais une partie plus ardue vint à se faire entendre alors qu’il introduisit sa rencontre avec Constance. Cármen croisa machinalement les bras, ayant du mal à supporter d’entendre le prénom de ce monstre qui avait contribué à la descente aux enfers de l’homme qu’elle aimait. Aujourd’hui à cause d’elle, il avait encore du mal à croire que sa nature de chasseur continuerait d’être en lui quoi qu’il fasse en brisant ses espoirs, ce qui était la cause de leurs débats entre espoirs et désespoirs. Cármen ne voulait plus l’entendre dire que quoi qu’elle fasse elle ne pourrait pas gommer cela alors qu’elle le savait parfaitement capable de le faire. Elle n’avait d’ailleurs rien dit à ce sujet alors qu’il avait relancé la discussion avant de lui raconter son histoire. Une chance pour lui qu’elle soit une femme patiente, mais puisqu’il lui expliquait elle allait enfin comprendre pourquoi il ne voulait pas la croire.
Alors ils en étaient là, il retirait son armure de fer sous ses yeux, se dévoilant peu à peu à elle. Après cela leur relation prendrait un nouveau tournant, il ne serait plus un étranger qu’elle avait pris sous son aile mais bien l’homme qui partageait sa vie et qui n’avait plus aucun secret pour elle. Elle était touchée qu’il veuille bien lui dire finalement, et la gitane aurait eu envie de le serrer dans ses bras pour l’encourager à parler sans crainte, à faire face à ses démons, mettre un mot dessus afin de pouvoir les archiver plus aisément. Constance avait donc été son mentor et en connaissance de cause elle n’avait pas été tendre avec lui. Mais pour se retrouver dans un tel campement, bien sûr, il ne pouvait en être autrement. Cármen demeura immobile, les yeux rivés sur le dos de Leoden alors qu’il ne lui offrait pas la possibilité de voir son visage qu’elle devinait fermé et consterné par ce qu’il était en train de faire. Il ne devait pas s’arrêter, elle priait pour qu’il trouve la force de lui dire, de lui raconter et ainsi l’obstacle serait plus facile à surmonter.
Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 14:37
To be the man you need
Cármen & Leoden
Cármen était restée silencieuse, écoutant ce que l'homme avait à lui dire sans l'interrompre. Comme à son habitude, elle se montrait patiente et à l'écoute, bien que cette fois-ci, elle ne cherchait pas à creuser l'histoire en lui posant des questions ou en lui demandant son ressenti. Cela laissait Leoden libre de mener son récit comme il l'entendait, d'aller à son rythme sans se presser. C'était une histoire cruellement difficile à raconter, dont les mots passaient ses lèvres pour la toute première fois. Personne ne l'avait jamais entendue avant, et c'était sans doute largement mieux ainsi.
« Elle était là pour faire de moi ce que je suis devenu. Tout ce que tu vois là, les cicatrices, les brûlures, l'énervement et la rage, c'est elle qui a insufflé tout ça en moi.. » reprit-il, non sans continuer à cacher ce qui habitait son visage à la gitane. « Quand elle m'a eu à sa charge, je devais passer mes journées à sa merci, je ne voyais presque plus les autres en dehors des missions. On ne voyait le jour qu'à ces moments-là. »
« Je pense que tu t'en doutes après avoir vu l'état de mon corps, mais autant que les choses soient claires.. Constance a partagé à peu près cinq années de vie avec moi. Enfin 'de vie'.. Avec elle, je dormais rarement, elle ne me laissait pas beaucoup de répit. Elle m'a torturé pendant longtemps.. » Il marqua une longue pause pour laisser à Cármen le temps d'assimiler ce qu'il venait de lui dire, le temps de digérer ce qui avait été fait à l'homme dont elle voulait partager la vie. « Il y avait des jours où elle se contentait de m'envoyer dans les vapes, de me brûler.. Et il y en avait d'autres où elle allait jusqu'à me briser des côtes » L'homme sentait sa voix flancher sous le poids des révélations, c'était tellement difficile de se livrer enfin.. Et de l'autre côté, il lui semblerait qu'une fois le labeur fini, il aurait ce poids en moins sur les épaules. Si seulement c'était vrai..
« J'ai perdu toute dignité, toute humanité avec ça.. Et il est venu le temps où elle a décidé que je pouvais être son compagnon. Mais j'étais déjà brisé, ça m'était égal, et elle m'avait tellement réduit à néant que je n'avais qu'une seule chose en tête : la rendre contente, qu'elle soit fière de ce que je fais pour elle. » Leoden ne regardait toujours pas dans la direction de Cármen. Comment le pouvait-il ? Après tout ce qu'il était en train de lui livrer, comment regarder la femme qu'il aimait droit dans les yeux alors que ces mots passaient ses lèvres ?
« Alors je suis devenu son compagnon, et elle n'avait pas plus de compassion pour moi. Elle était même pire, parce qu'elle m'a laissé, petit à petit, l'aimer en dépit de tout ce qu'elle me faisait subir.. Après tout ça, je regrettais mes nuits passées à devoir tenir debout au bout d'une chaîne, comparées à celles passées avec elle qui m'anéantissaient plus que tout ce que j'aurais pu imaginer.. » L'homme se mit à jouer avec des brins de la crinière grise du petit hongre, il essayait de chasser de son esprit les images encore bien trop précises de ces scènes, auxquelles il ne pouvait pourtant pas échapper. Il déglutit, se concentrant pour ne pas céder sous le poids de ce fardeau qu'il portait depuis trop longtemps.
« Je ne pouvais m'empêcher de capituler devant elle, je n'avais pas d'autre choix, et elle faisait de moi ce qu'elle voulait.. Elle a fait de moi ce qu'elle a voulu.. Pourtant, à ces moments-là, j'avais juste de l'amour pour elle, parce que c'était la seule compagnie que j'avais en dehors de mes rares sorties. Je n'ai toujours pas compris pourquoi, ni comment ça s'est passé.. » Leoden finit par se retourner vers celle dont il était amoureux, lui découvrant le regard d'un homme brisé par la vie qu'il avait subie. « Ça ne fait que deux ans que je suis sorti de là.. C'est encore tellement proche de moi, tellement ancré dans mon cœur.. Elle l'a rempli de rage, de méchanceté et de haine, elle m'a fait tout ça alors que j'aspirais juste à être quelqu'un de bien ! Et lorsque je me suis enfui, j'ai fait la seule chose que je savais faire. J'ai rejoint cet homme qui m'a ouvert les portes de sa maison, qui m'a nourri à ma faim et donné du travail.. S'il n'avait pas été là, elle m'aurait retrouvé sans aucun doute parce que je n'aurais pas été bien loin.. S'il n'avait pas été là, je serais probablement de nouveau enfermé entre ces murs si froids.. »
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 15:45
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Il marqua la fin de son histoire en évoquant à nouveau cet homme qu’ils avaient croisé. Il parlait de cela comme une fatalité mais même après cela la gitane ne désirait pas le voir de nouveau parti à la chasse. Elle baissa la tête, ferma les yeux pour emplir ses poumons d’un nouvel air et se concentrait pour ne pas laisser paraitre la tristesse qui lui serrait le cœur après avoir enfin entendu tout ce qui faisait qu’il était cet homme devant elle. Elle avait imaginé ces horreurs, elle les avait vues par flash mais l’entendre tout raconter avec ses propres mots était réellement poignant. Elle avait mal pour lui, elle avait mal pour eux et pour leur avenir s’il décidait de reprendre ses activités, il fallait que cela cesse pour lui ou il ne ferait que reculer. La gitane prit ainsi son courage à deux mains et leva les yeux vers lui, leur éclat était perturbé mais cela n’enlevait rien de la douceur qu’elle avait l’habitude de lui montrer.
« Je te remercie de m’avoir fait part de ton histoire, je comprends mieux tes états d’âmes Leoden, tu as souffert comme il devrait être interdit et tu t’en es sorti de manière admirable…Je sais que cela est difficile pour toi mais tu sais que tu pourras toujours compter sur mon amour et mon soutien.»
Cela ne changeait en rien l’amour qu’elle avait pour lui, ni le soutien dont elle voulait lui faire part si ce n’est que cela renforçait son envie de se battre pour lui. Elle était cependant déçue qu’il pense que faire ce contrat était pour lui la seule façon de se racheter auprès de cet homme qui l’avait recueilli. Elle s’avança vers lui et entoura son visage de ses mains avant de le prendre dans ses bras. Une étreinte tendre, longue et silencieuse par lequel elle lui témoignait son affection et son envie de rester avec lui. Elle caressa doucement son dos puis se détacha de lui.
« Malgré cela je reste contre le fait que tu acceptes le contrat. »
Il fallait un moment pour que ce cercle vicieux cesse, s’il le faisait il ne pourrait pas en refuser d’autres à l’avenir et elle aurait beau y mettre toute la volonté du monde, si lui ne voulait pas faire ces choix là tout ce qu’elle faisait pour l’aider ne servait strictement à rien. Elle le voyait, il devait pourtant savoir qu’elle était clairvoyante et elle gardait un mauvais pressentiment sur leur avenir s’il choisissait d’aller chasser la prime. A priori il était décidé à le faire et elle avait bien compris qu’il la mettait à l’écart de cette histoire pour la simple raison que selon lui elle ne pouvait pas comprendre.
« Je ne peux pas te forcer à faire un choix, tu feras celui que bon te semble. Je ne t'en voudrais pas mais je ne suis pas sûre d'être en mesure de t'aider si tu continue d'en avoir après celui-là car pour moi cela voudra dire que tu ne veux pas de mon aide. »
Le cœur serré, elle déposa sur sa main un baiser, elle leva une dernière fois les yeux sur lui et relâcha sa main
« Je retourne au campement… »
Elle n’attendit pas de réponse de sa part, il en avait déjà dit beaucoup et ne voulait pas le torturer psychologiquement. Ils auraient sans doute l’occasion d’en reparler plus tard, à tête reposée et lorsqu’il y aurait réfléchi à deux fois plutôt qu’une. La gitane étira un faible sourire à l’attention de l’homme qu’elle aimait, feignant d’aller bien alors que son cœur était lourd à porter. Elle détourna les talons, sorti de l’eau et pénétra dans la forêt en direction du camp. Aussitôt retournée, son sourire s’effaça.
Quelques minutes de marche plus tard elle se retrouva de nouveau dans le groupe et s’empressa de s’occuper l’esprit en faisant quelques corvées. Elle nettoya leurs habits, passant du temps dessus en remarquant à peine les gens autour d’elle. Elle lavait ceux de Leoden toujours avec un soin particulier, veillant à ce qu’ils soient bien propres et qu’ils sentent bons. Puis elle les étendit et fut interpellée par une petite fille qui voulait que Cármen la coiffe. Alors elle passa un peu de temps avec elle, les sourires de la petite lui passaient du baume au cœur et elle fit même une petite sieste avec elle alors qu’elles s’étaient toutes deux mises dans un coin tranquille. Ses pensées étaient toujours hantées par Leoden, quoi qu’elle fasse, elle avait l’impression de ne pas lui convenir, de ne pas l’aider suffisamment et se demandait comment elle allait faire pour surmonter les épreuves s’il choisissait de faire ce contrat. Réveillée de sa sieste, la gitane ouvrit doucement les yeux, se frotta le visage et se rendit compte que la petite était partie sans doute pour rejoindre sa mère. La bohémienne se demandait ce que faisait Leoden et s’était décidée à aller le voir mais fut interpellée par une gitane qui lui demanda de l’aide pour le repas. La jeune femme s’exécuta et fut donc occupée jusqu’au soir où elle rejoignit son compagnon en s’asseyant à ses côtés autour du feu. Alors, elle posa sa tête sur son épaule, humant son doux parfum qui avait ce don de la rassurer.
Elle ne savait pas quoi lui dire, et avait peur qu’un silence s’installe entre eux, qu’il ne veuille plus rien lui dire et que son regard sur elle ne change.
Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 21:46
To be the man you need
Cármen & Leoden
Leoden regardait la gitane s'en aller alors qu'il restait dans le ruisseau avec le petit cheval. Il avait le cœur brisé de la voir ainsi, c'était comme si elle ne semblait pas comprendre sa motivation et son besoin de rendre la pareille à cet homme qui l'avait sorti de sa misère. Il se doutait bien qu'elle pouvait difficilement comprendre sans avoir vécu les mêmes choses que lui, mais il la trouvait drôlement bien arrêtée sur son avis. Après tout, elle avait peut-être raison de lui en vouloir s'il acceptait cette mission : c’était la porte ouverte à tout. Déjà au danger qu'il avait bravé bien trop de fois dans son métier, mais il se laisserait aussi en proie à tous ces sentiments qui le rongeaient de l'intérieur. Il serait une dernière fois l'homme emporté dans son courroux, le chasseur bien trop dangereux pour quiconque s'en approcherait.
La balance était difficile à faire, il avait autant de raisons de se laisser tenter que de ne pas le faire. Et il avait terriblement peur de perdre la confiance et l'aide de Cármen s'il acceptait. Leoden savait au fond de lui que rien ne lui importait plus que l'amour et la relation qu'il avait avec cette femme, sur tous les niveaux. Elle était son guide spirituel, sa main tendue pour le sortir de sa torpeur. Elle était ce visage bienveillant qui lui ébauchait toujours un sourire, et ce peu importe les circonstances. Il ne pouvait pas se permettre d'oublier tout cela pour faire son choix.
Cármen hantait ses pensées comme à chaque instant qu'il passait sans elle. Cependant, là, c'était plus lourd à porter, parce qu'il sentait encore le regard qu'elle lui avait lancé quand elle lui avait dit « non ». Un regard qui avait fait vibrer tout le corps de l'homme par ce qu'il provoquait ; elle rendait son choix encore plus difficile alors qu'il venait trouver conseil auprès d'elle.. Ressassant ses pensées pour les retourner de fond en comble, il ne trouvait pas de réponse. Pourtant il se souvenait bien d'une phrase que son père lui avait dit quand il était petit : « Il n'y a pas de problème, que des solutions »
Leoden resta un long moment avec le cheval, le faisant tantôt marcher dans l'eau, tantôt paître l'herbe vitaminée qui foisonnait en bordure du cours du ruisseau. Il n'avait pas envie de rentrer au campement, et si Cármen était repartie sans lui, c'est qu'elle n'avait probablement pas envie de le voir. La solitude qu'il avait, éloigné ainsi du campement, ne lui pesait pas ; l'homme était largement habitué à se retrouver seul. Il lui manquait simplement la présence qu'il aurait désirée..
Avant que la nuit ne commence à tomber, il décida de rebrousser chemin pour ramener le petit hongre et lui prodiguer les soins nécessaires pour la journée qu'il venait de passer. Ces choses faites, il se dirigea vers le feu central qu'un gitan était en train d'alimenter. Il se posa là quelques instants, discutant avec ceux qui passaient même s'il n'avait rien d'autre en tête que son choix et Cármen. L'homme était un peu ailleurs, perdu dans ses pensées, et pas très attentif à ce que les autres lui racontaient.
Puis la gitane finit par arriver près de lui, pour venir lover sa tête au creux de son épaule. Leoden accueillait ce geste comme la marque d'affection qu'il avait attendue toute l'après-midi, mais qu'il n'avait pas osé venir chercher. Il posa sa joue contre la chevelure de Cármen alors que ses yeux se perdaient dans les flammes dansantes devant lui.
« Je retourne en ville dans deux jours, pour voir Wilfred, et lui donner ma réponse. » annonça-t-il d'une voix mi forte, de façon qu'elle l'entende mais que ses paroles ne portent pas plus loin. « C'est non » Il jouait avec une petite brindille dans les mains, cassant un à un les bouts pour la rendre de plus en plus courte, et finalement la jeter dans le brasier.
« Je n'ai pas très faim, je préfère m'en aller, mais reste ici si tu le souhaites » lui glissa Leoden tandis qu'il se levait pour rejoindre leur roulotte. Sur le chemin, alors qu'il sentait s'éloigner à la fois la lumière et la chaleur du feu, l'homme ne retrouva pas le calme que la présence de la gitane aurait du lui apporter. Il poussa la porte de leur demeure, se faufilant à l'intérieur. Puis il entreprit de se dévêtir et de se jeter sur le lit pour tenter d'y trouver le sommeil. Il faisait tourner frénétiquement autour de son poignet le bracelet tressé que Cármen lui avait fait, sans parvenir à trouver le réconfort de s'assoupir.
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Mar 31 Mai 2016 - 22:54
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Cármen l’observa s’en aller avec la nette impression de l’avoir déçu lui aussi. Toutefois elle savait que c’était le bon choix à faire et qu’il pourrait une toute autre façon de montrer sa reconnaissance à cet homme sans avoir besoin de nuire à autrui. Elle fut parcourue d’un frisson mais au moins ses présages lui disait qu’il avait pris la bonne décision, encore fallait il que lui aussi le voie ainsi. La gitane resta un moment devant le feu à réfléchir. Elle n’avait pas non plus d’appétit, son cœur était suffisamment lourd pour écraser son estomac. Puis finalement, elle se leva, respira doucement en essayant de se convaincre que ça passerait et qu’il finirait par voir qu’elle avait eu raison. Elle prit alors le chemin de la roulotte, suivant les traces de pas de Leoden qui avait un peu trainé les pieds sur le chemin et entra dans la roulotte.
Il était plongé dans la pénombre, noyé dans ses ténèbres et sans doute peinant à trouver le sommeil s’il était aussi préoccupé qu’elle. Elle le retrouva allongé dans leur lit ainsi qu’elle s’en était douté. La bohémienne pouvait voir sa silhouette se découper par les quelques faisceaux de lumière entrant dans la roulotte. Elle monta sur le lit, allant jusque vers lui en s’appuyant sur ses mains et d’une pression sur l’épaule de l’homme elle le fit basculer sur le .dos. La jeune femme étira un faible sourire puis s’allongea sur lui comme le ferait un chat sur son maitre, blottie entre ses bras, caressant doucement sa peau nue - Elle souhaitait lui demander pardon.
« Nous trouverons autre chose pour remercier cet homme de t’avoir accueilli et de t’avoir permis de vivre hors des griffes de Constance. » Commença t-elle doucement afin de lui montrer qu’elle comprenait les enjeux malgré tout.
Ecoutant son cœur battre, la gitane releva finalement la tête pour regarder le visage quelque peu brisé de Leoden qui ne semblait pas retrouver son éclat depuis leur discussion. Elle n’aimait pas le voir comme ça, elle avait l’impression d’échouer et de le rendre malheureux mais ne pouvait se rétracter sur l’avis qu’elle portait vis-à-vis de la situation. Elle dégagea les boucles brunes de l’homme qui venaient se loger devant son visage avant de continuer sur un ton un peu plus emprunt d’espérance alors qu’elle lui dévoilait les idées qu’elle avait en tête pour pallier à ce problème et trouver un nouveau terrain d’entente où l’un comme l’autre s’y sentait à l’aise.
« Nous lui ferons des offrandes, des cadeaux, nous lui donnerons des poulets, des tissus, des bijoux… »
Cármen était prête à tout donner si cela pouvait alléger le cœur de Leoden, et si elle pouvait lui donner du soutien autrement. Même avec son histoire, il pouvait tout à fait lui être reconnaissant d’une manière plus adaptée à ce qu’il était devenu, n’en déplaise à cet homme qui devrait alors se contenter de biens plutôt que la potence de quelqu’un où il devrait faire appel à quelqu’un d’autre. La jeune femme ne voulait pas perdre Leoden par les mauvaises intentions d’un homme fusse t-il aussi sympathique avec lui. Cette histoire avec cet homme qu’il souhaitait arrêter ne regardait pas Leoden et il ne devait pas y être mêlé. Elle lui avait dit que s’il le faisait elle ne lui en voudrait pas mais elle était rassurée de voir qu’il avait pris sa décision et qu’il allait dans son sens. Elle comprenait que cela puisse être dur pour lui et se promettait de faire en sorte qu’il ne le regrette pas. Cármen étira un sourire, espérant de tout cœur lui redonner un peu d’espoir et que sa proposition lui fasse plaisir et puisse apaiser son cœur déchiré par ce dilemme. La jeune femme se pencha vers lui et déposa ses lèvres sur les siennes, dans un baiser empli d’amour et de tendresse.
Sujet: Re: To be the man you need Mer 1 Juin 2016 - 18:17
To be the man you need
Cármen & Leoden
« Il a l'air d'avoir tout ce dont il a besoin, c'est bien ça le problème » répondit-il à la gitane, lorsque celle-ci proposa d'offrir des présents à l'homme pour le remercier plutôt que d'accepter sa proposition. En soit, Leoden n'était pas contre le fait de lui offrir des vivres, mais il savait à quel point les gitans en avaient davantage besoin que cet ami qui l'avait sollicité. Il était triste aussi, parce que la prime qu'il aurait gagnée aurait largement permis au groupe de vivre tranquillement pendant deux bons mois.
« Il sera certainement déçu de ne pas pouvoir compter sur moi, mais qu'importe » Leoden parlait un peu dans sa barbe en disant ceci. Pas qu'il soit énervé, il avait laissé ce sentiment de côté. Mais il se sentait quelque peu frustré de ne pas pouvoir apporter sa patte à la prospérité du campement, ni à son ami qui lui avait été présent lorsque le chasseur était dans le besoin. Ce n'était pas un reproche pour Cármen, car loin était de lui l'idée de se montrer rancunier face à une décision qu'elle avait aiguillée mais qu'il avait pris seul. Il ne se faisait pas confiance, et c'était normal qu'elle veuille l'empêcher de faire cette mission. Leoden n'était pas prêt pour ça, et c'était là aussi un élément qui venait le frustrer grandement.
« J'ai fait ce choix tout seul, je n'ai pas à t'en vouloir même si ça ne me plaît pas de décliner cette offre » Il attrapa le visage de la gitane entre ses mains pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres carminées. « Je t'aime aussi, Cármen.. » lui glissa-t-il à l'oreille, alors qu'il la prenait contre lui pour qu'elle puisse trouver le sommeil entre ses bras. Il tira sur eux la fine couverture de soie ; il faisait encore chaud dans l'air en ce début d'été, mais c'était plus agréable de dormir sous un tissu. Dans la noirceur nocturne, Leoden restait allongé sur le dos, les yeux fixés au plafond de la roulotte qu'il voyait à peine grâce aux rayons de la lune. Cette lumière sélène venait également bercer les contours du magnifique visage de Cármen, que l'homme pouvait observer sans retenue.
Si elle s'endormit rapidement, pour lui, ce fut plus difficile. Avoir raconté son histoire à la femme qui partageait sa vie l'avait beaucoup bouleversé, et le but dans lequel il l'avait fait n'avait pas fonctionné : l'avis de la danseuse n'avait pas changé, et elle en savait désormais beaucoup plus à son sujet.. Si c'était une bonne chose, il ne le savait pas non plus. A bien y penser, il ne savait même pas pourquoi il s'était étendu en long en large sur ce passé qu'il tentait aujourd'hui d'occulter. Cármen était au courant, et puis quoi ? Ça n'allait rien changer.
L'homme eu des difficultés conséquentes à trouver le sommeil. Il sentait la respiration calme de Cármen contre son torse et essayait de calquer la sienne dessus, mais il avait beaucoup de mal à se concentrer. Quand il était en état d'éveil, il ressassait toutes ses pensées pour trouver à quel moment il avait fait des erreurs, ou encore pourquoi est-ce que le non de Cármen avait l'air aussi définitif et réglé. Il repensait à cet ami, et à ce qu'il dirait en voyant qu'il ne pouvait pas compter sur l'homme de la situation. C'était vraiment frustrant.
Dans ses états de sommeil, ses songes étaient peuplés de tout un tas de créatures mystérieuses, dont les mâchoires acérées guettaient son passage pour le blesser au moment opportun. Il y avait indéniablement l'essence de Constance imprimée dans le mécanisme de ces bêtes géantes, sa présence ne se faisait que bien trop sentir. L'homme était encore une fois en proie à son passé et à toutes ses choses qui le hantaient. En parler n'avait donc rien eu de bon, et lorsqu’il se leva au premier chant du coq aux aurores, les courbatures de son dos lui rappelaient ô combien il manquait de sommeil.
Il était encore très tôt lorsqu'il laissa Cármen dans la roulotte pour qu'elle se repose encore un peu, et il se dirigea vers les braises encore rougies du feu pour voir si l'on avait besoin de lui. Il avait du mal à se changer les idées, mais il comptait bien trouver une activité qui l'empêcherait de penser à quoi que ce soit d'autre.
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Sujet: Re: To be the man you need Jeu 2 Juin 2016 - 9:44
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
La nuit fut étrange, Cármen parvenait toujours à trouver le sommeil quand elle était près de Leoden mais ses rêves furent hantés par les cauchemars. Il résistait alors ces mauvais pressentiments dévoilés par flash qu’elle ne pouvait pas encore traduire. Profondément endormie, elle ne senti même pas Leoden se lever alors que le savoir s’en aller avait pour habitude de la perturber inconsciemment même s’il était toujours très discret. Au dehors il y avait déjà quelques gitans réveillés qui saluèrent Leoden avec un large sourire. Il faisait parti du campement, du groupe, ils l’avaient intégré comme l’un des leurs même s’il ne connaissait pas toute la culture Haradrim. Malgré cela bien d’entre eux avaient pour habitude de le remercier en disant « si un jour tu vas dans les Harad dis que tu me connais, tu seras bien accueilli » avec un parler westron plus que débutant ; l’intention était là, Leoden leur apportait beaucoup chaque jour et grâce à lui ils étaient en mesure de bien mieux s’occuper des chevaux en ces terres étrangères. On lui offrit du thé parfumé à la menthe, des galettes et quelques fruits rouges pour le repas, ils étaient deux hommes avec lui qui faisaient toujours en sorte de lui parler afin d’améliorer leur westron et être en mesure d’avoir de belles conversations avec lui. Puisqu’ici tout le monde comprenait le Haradrim quelque soit la région, il n’avait pas été un problème pour tout le monde de savoir s’exprimer en rohirrim ou en ue autre langue. Mais depuis l’arrivée de Leoden, tout le mode faisait l’effort, excepté les femmes lorsqu’elles étaient en colère.
Lorsqu’ils eurent terminé de manger, l’un d’entre eux se prépara pour aller chasser tandis que l’autre proposa à Leoden de venir avec lui couper du bois. Le feu de camp était faible et leurs femmes allaient s’énerver s’il n’y avait pas plus de source de chaleur avant leur réveil. Il donna une hache à Leoden et l’emmena dans la forêt un peu plus loin. Tout en coupant dans les premiers troncs le haradrim se mit à chantonner. Il était grand et fort, sa peau était noire et il était perçu ici comme l’un de leurs plus grands guerriers et l’homme le plus respecté après le père de Cármen. Après quelques minutes de labeur, il s’approcha de Leoden et l’interpela
« Si toi veux marier Cármen, toi doit être homme comme haradrim ! »
Il lui mima l’un des gestes que l’on faisait durant le rituel pour devenir un homme qu’il avait déjà vu sur certains d’entre eux. C’était plus une sorte de baptême, un engagement envers leurs dieux et surtout selon lui une sécurité.
« Ce soir si tu veux, y aura grande fête pour toi, pour être homme haradrim ! »
Pendant ce temps là, plus loin, dans le campement, la jeune femme qui était happée par les images oniriques demeura de longues minutes puis des heures ainsi, tremblante dans son sommeil et le front glacé de sueurs froides. Mais elle se réveilla en sursaut, interpellée par une voix que l’on entendait bien même depuis l’extérieur.
« Cármen ? T’es levée ? Dépêche toi j’ai besoin de toi ! » Appela sa mère. « J’arrive ! » Fit la gitane tout en passant sa main sur son visage, calmant les battements rapides de son cœur.
Elle devait se douter que leur discussion de la veille ne lui avait pas permis de passer une bonne nuit de sommeil. Et même s’il avait fait ce choix seul elle détestait l’idée qu’il se sent mal par sa faute ou par ses propres convictions. La gitane demeura dans la roulotte, observant le plafond de plus en plus éclairé par les rayons du soleil filtrés par les rideaux. La jeune femme soupira et se leva pour aller s’habiller. Il faisait beau et sans doute particulièrement chaud, alors elle prit soin de prendre une robe avec les manches pas trop longues et évita de charger sa taille avec d’autres foulards accrochés. Elle sorti de la roulotte, son réflexe fut alors de chercher Leoden du regard mis ne le trouva pas et alla s’installer près du feu de camp pour manger avec les autres.
Sujet: Re: To be the man you need Jeu 2 Juin 2016 - 12:21
To be the man you need
Cármen & Leoden
Leoden s'était laissé emmener dans la forêt par l'un des gitans du groupe. Tous deux entreprirent de couper du bois qui leur permettrait d'alimenter le feu central, gardant ainsi la chaleur bienvenue que les femmes appréciaient particulièrement. Pour Leoden, qui avait toujours vécu au Rohan ou au Gondor, recevoir la chaleur de ce brasier n'était pas fondamentalement nécessaire ; il était largement habitué aux températures de la région, et qui plus est, avait passé bien des nuits au fond d'un cachot qui n'était pas chauffé. Cependant, il imaginait bien que venant d'un désert cuisant, où les rayons du soleil venaient dévorer la peau, les gitans avaient besoin de cette chaleur ; le Rohan était tempéré, mais trop froid pour eux, surtout la nuit et au petit matin.
L'homme esquissa un sourire à l'entente des paroles du gitan. Oui, il avait certainement l'intention de demander sa main à la belle danseuse d'ici quelques années. Depuis qu'il l'avait rencontrée, sa vie avait bel et bien changé du tout au tout. Il n'était en rien l'homme qu'il avait pu être, se donnant pour Cármen sous un tout nouveau jour. Il était très heureux avec elle, même si ses démons revenaient le hanter de temps à autres, la jeune femme était toujours cette main tendue dont il avait eu désespérément besoin. Il songea un instant à leur avenir, imaginant son amoureuse dans une magnifique robe le jour de leur mariage, ou encore lorsque son ventre s'arrondirait alors qu'elle porterait leur premier enfant.. Il s'imagina le visage de ces adorables petites créatures qu'il pourrait serrer tout contre lui en posant sur eux, le regard d'un père on-ne-peut-plus fier. Il pensait à quel point ses enfants seraient beaux s'ils héritaient des traits aussi parfaits que ceux de leur maman. Oui, il en était certain depuis le début, c'était avec elle qu'il voulait faire sa vie.
« Tu crois qu'elle accepteras de se marier à un homme comme moi ? » demanda-t-il, sans pour autant attendre de réponse. Il se doutait sans être certain de lui que ce n'était pas elle qui allait poser problème, mais plutôt son père ou sa famille si quelqu'un avait des objections à émettre. « Mais je veux devenir un homme comme vous, un homme haradrim » conclut-il. Il avait vraiment cette volonté de s'inscrire définitivement au sein du groupe, pour la pérennité de son avenir aux côtés de la danseuse. Au dessus de leur tête, le soleil avait bien progressé à mesure qu'eux avançaient dans leur tâche. Le bois s'accumulait sur de petits tas, et ils en firent assez pour ne pas avoir à en couper davantage pendant au minimum trois jours.
« Nous allons pouvoir rentrer, les femmes vont commencer à se lever et à réclamer de la chaleur.. » fit Leoden alors qu'il se penchait pour ramasser les fagots de bois et les charger sur une mule qu'ils avaient avec eux. Le gitan l'aida volontiers, puis ils rentrèrent tous deux au campement, discutant sur le trajet alors qu'ils serpentaient entre les arbres fins que l'homme connaissait bien.
« Alors cette fête, en quoi consiste-elle ? » demanda Leoden, qui se faisait curieux en regard de ce que l'homme lui avait raconté un peu plus tôt. Il avait la profonde volonté d'être l'homme adéquat, le mari parfait dont Cármen pouvait rêver. S'il était à même de lui offrir quelque chose proche de sa culture, de se convertir à ses dieux, il le ferait sans aucun doute. Cela faisait partie de lui, de ce qu'il était devenu : cohabiter avec les gitans lui avait inculqué ce savoir des dieux, et lui qui n'avait jamais admis ce genre de choses, avait cru Cármen lorsqu'elle lui avait montré que leur rencontre était destinée à se faire. Elle n'avait pas eu tord, comme à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, lui sembla-t-il.
Alors qu'ils arrivaient enfin à la lisière de la forêt, Leoden découvrit la femme qui partageait sa vie assise près du feu de camp qui était à peine allumé. Il attendit qu'elle se retourne pour lui adresser un regard plein d'amour, alors qu'il attendait les réponses du gitan. Garderait-il cette cérémonie un secret pour surprendre la gitane ? Il y songeait fortement.
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: To be the man you need Jeu 2 Juin 2016 - 19:09
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Les bohémiens commençaient à se lever tranquillement, les enfants étaient déjà en train de chahuter ainsi qu’il l’était tous les matins pour le plus grand malheur de leurs mères. Mus’ab reconnaissait les siens juste à la voix et tandis qu’il était en train de réunir les troncs, il se mit à rire en les entendant hurler au loin disputés par leur mère. Sa femme était une personne particulièrement autoritaire et il leur arrivait de se disputer violemment, mais son épouse avait toujours le dessus sur lui, elle mettait toujours un point finale à leurs discussions en lui tapant dessus. Cármen aussi avait un caractère bien trempé quand elle le voulait mais fort heureusement pour Leoden s’il envisageait de l’épouser elle ne serait pas aussi teigneuse qu’elle. Leur relation ne posait de problème à personne, ainsi Mus’ab fut étonné qu’il pose la question de savoir si elle voulait de lui.
« Ah Cármen oui, oui ! Sinon elle serait pas avec toi ! Comme elle était mariée déjà c’est plus facile. Mais elle t’aime beaucoup alors pas de peur. »
En effet en ayant déjà donné sa pureté les traditions sur elle ne s’appliquaient pas, elle pouvait épouser celui qu’elle voulait avec ou sans l’accord de son père même si son mari n’était pas décédé. Ainsi si là-dessus c’était une source d’inquiétude il serait vite rassuré. Mus’ab était content de savoir que Leoden souhaitait faire ce passage qu’il n’avait pas eu en n’étant pas de leur culture. Alors qu’ils ramenaient les buches en gros tas portés entre les bras, il fut interrompu par ses enfants qui vinrent courir dans leurs pates. Il les réprimanda et déporta de nouveau son attention sur Leoden qui le questionnait sur les épreuves qui l’attendraient
« Si tu avais comme moi tu aurais dû tuer grand serpent mais ici tous n’habitent pas en extrême Harad, c’est différente tradition. Il y a épreuves de combat, de chevauchée et comme ici il y a pas mumakil tu auras pas toutes les épreuves ! Mais on fera nouvelles épreuves pour toi » Fit-il dans un demi-sourire taquin.
Mus’ab avait foi en Leoden, il le savait fort et vaillant en plus de s’être parfaitement bien intégré au groupe. Alors pour lui c’était certain qu’il passerait les épreuves avec brio même s’ils s’arrangeraient pour les rendre plus difficiles. Ainsi les festivités commenceraient au déclin du soleil et dureraient toute la nuit pour qu’il voie le crépuscule de sa vie d’homme et les premières aurores de sa vie d’homme haradrim. Il y aurait de la bonne nourriture, des chants de la musique et de la danse et même les enfants seraient autorisés à veiller plus longtemps. Tous les hommes allaient se concerter pour préparer les épreuves mais aussi le briefer et le motiver avant que tout commence. Même si ce rituel était destiné aux jeunes hommes de 16 ans originaires des Harad, il était important chez eux d’avoir eu la bénédiction des dieux à leur manière pour demander à épouser une de leurs femmes. Avec cela il serait officiellement du groupe et il pouvait aussi se choisir un prénom Haradrim s’il le souhaitait afin de marquer le coup sans pour autant oublier celui qui lui avait déjà été donné.
« Je vais prévenir Hannad, tu seras homme haradrim ce soir ! Les femmes doivent pas savoir, alors shhhhht !!» Fit le gitan en levant son index, mimant le geste du secret.
Il déposa le bois sur la charrette prévue à cet effet et donna une tape fraternelle dans le dos de Leoden tout en le remerciant en haradrim puis s’en alla rejoindre sa femme assise près du feu après avoir jeté dans le foyer de quoi nourrir les flammes. Cármen invita Leoden à la rejoindre avec un large sourire sur les lèvres, heureuse de le voir en cette belle matinée
« Alors, qu’est ce que tu complotes ? Fit-elle en se blottissant entre ses bras. Vous allez au village aujourd’hui ? »
Sujet: Re: To be the man you need Ven 3 Juin 2016 - 22:41
To be the man you need
Cármen & Leoden
« Ce que je complote ? Ah, c'est un secret, ma belle, tu n'auras le plaisir de le savoir qu'une fois que le moment sera venu » lui répondit l'homme, un brin mystérieux sur ce qui allait se passer pour lui. Comme le gitan lui avait dit, il ne pouvait parler de la cérémonie aux femmes, ceci incluant bien évidemment Cármen. Il s'abstint donc de lui en toucher mot ; elle le découvrirait en même temps que les autres le soir même, alors le temps d'attente ne serait pas trop long.
« Ils ont besoin de quelques petites choses, mais rien de bien important, tu n'auras pas besoin de faire le déplacement, sauf si tu veux venir pour danser ? » Leoden avait la ferme intention de montrer qu'il était capable de se rendre seul au village, même si pas plus tard que la veille, il avait été à la limite de basculer. Pourtant, s'il voulait passer la cérémonie du soir pour devenir un homme haradrim, il fallait bien qu'il se montre méritant, et surtout, à la hauteur de Cármen.
Il s'assit quelques minutes à côté de la gitane, la prenant dans ses bras pour savourer ce petit moment de plaisir. Il voulait lui montrer à quel point ses efforts n'étaient pas vains, et au vu de leur situation de la veille, c'était plus que jamais nécessaire. Il était déterminé, parce qu'il avait enfin vu à quel point il pouvait toucher le bonheur du bout des doigts lorsqu'il était avec la femme qu'il aimait, et s'il pouvait voir son avenir avec elle, il voulait également le lui prouver.
« Tu es vraiment très jolie » glissa-t-il à l'oreille de la jeune femme, puis il déposa un baiser dans sa nuque « Qu'est-ce que je ne ferais pas pour tes beaux yeux, oh et d'ailleurs, cette couleur te va très bien ! » ajouta-t-il en désignant la robe que portait Cármen. S'il était aussi porté à lui faire des compliments, bien qu'il les pense, c'était surtout pour éloigner son esprit du secret qu'il lui gardait. Si elle venait à trop poser de questions, il finirait bien par lui dire ou elle serait assez intelligente pour trouver toute seule, alors le mieux restait pour elle de n'y pas penser.
Leoden se pencha pour attraper une assiette et grignoter à nouveau les petites baies qui avaient été cueillies par les femmes du groupe. C'était un fruit qu'il aimait particulièrement et qu'il avait l'habitude de manger durant son enfance. Comme une sorte de retour aux sources, que lui permettait également la gitane grâce à sa persévérance et toute l'aide qu'elle était capable de lui apporter sans forcément s'en rendre compte. C'était un bonheur tout simple, à savourer sans se faire prier. L'homme inspira un grand coup, emplissant ses poumons de l'air matinal et teinté d'une douce odeur de bois brûlé qu'il appréciait cependant.
Il se leva en trombe une fois son assiette vide, déposant un baiser furtif sur le haut de la chevelure de la gitane. L'homme était d'une particulièrement bonne humeur après sa discussion avec le gitan dans les bois ; s'il restait plus longtemps aux côtés de Cármen, elle finirait forcément par se douter de quelque chose. Il entreprit donc d'aller voir si l'on avait besoin de lui dans le campement, ou si les hommes étaient en train de prévoir un autre aller et retour au village pour y trouver quelques petites choses pour les préparatifs de la soirée.
S'en allant d'un pas ferme et d'une attitude joyeuse qu'il lui faisait tout drôle d'arborer, Leoden ne mit pas longtemps avant de se retourner pour se précipiter à nouveau vers la femme qui partageait sa vie.
« Dis au fait, qu'est-ce qu'un mumakil ? »
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Cármen
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Sujet: Re: To be the man you need Sam 4 Juin 2016 - 14:26
☙To be the man you need
feat. Leoden & Cármen
Leoden se montra mystérieux, poussant la gitane à se redresser. Elle le regarda droit dans les yeux, un sourire sur les lèvres, croyant pouvoir lire au travers de ses prunelles. Alors il préparait bien quelque chose, mais quoi ? Dans tous les cas pour qu’il soit aussi content ce devait être une belle surprise. La gitane tenta de le faire parler mais il semblait bien décidé à ne rien dire. Elle se demandait de quoi il pouvait bien s’agir. Dans tous les cas ça n’avait pas de rapport avec le fait qu’il aille en ville avec les autres. Elle fut heureuse de savoir qu’il y allait et qu’il ne semblait pas s’inquiéter qu’elle soit là ou pas. Alors Cármen décida de lui faire confiance et déclara qu’elle allait rester au campement pour faire quelques corvées tout en se laissant aller dans ses bras. Elle était très troublée par le fait qu’il préparait quelque chose et qu’elle n’était pas au courant. Même les compliments qu’il lui fit ne semblaient pas la détacher de ces questionnements.
« Merci tu es gentil! Je l’ai faite moi-même, je me suis beaucoup améliorée ! »
La gitane savait tout faire d’elle-même désormais alors qu’avant elle n’avait pas assez de patience pour se pencher sur la conception d’une robe entière. A ajouter à cela qu’elle était facilement distraite et que la plupart de ses projets étaient terminés par sa mère. Elle était contente de savoir que celle-ci plaisait à Leoden et qu’elle avait bien choisi la couleur, c’était important pour elle de toujours paraitre jolie à ses yeux, elle faisait toujours très attention à son apparence.
Cármen grignotta les baies avec Leoden, toujours le dos appuyée contre son torse et s’amusant à piquer les baies qu’il s’apprêtait à prendre. Puis lorsqu’il s’en alla, la gitane l’observa attentivement, comme si elle pouvait avoir quelques indices sur cette fameuse surprise. Personne ici ne semblait au courant, mais elle n’allait pas mener d’enquête par respect pour la décision de Leoden. Elle avait hâte de voir, elle était heureuse de le voir avec un tel sourire et motivé d’aller au village sans elle. Tout allait bien se passer, elle n’avait pas de mauvais pressentiments. L’évolution était bel et bien là, il avait le cœur plus léger et c’était tant mieux. Elle le trouvait tellement beau avec ce sourire sur les lèvres, qu’elle espérait qu’il lui resterait longtemps accroché.
Mais il revint pour lui poser une question qu’elle trouva surprenante.
« Les mumakil ? »
Pourquoi souhaitait-il savoir cela ? Ils n’étaient pas prêts de retourner dans les Harad, il n’en verrait probablement jamais et elle n’en reverrait pas non plus. Elle se demandait qui avait bien pu lui parler des mumakil et surtout dans quel contexte.
« Un Mumak c’est un animal gigantesque et gris, plus grand que les arbres ! Ses oreilles sont grandes comme la grande voile d’un navire, il a de longues défenses blanches qui peuvent embrocher un cheval ! Il a aussi une longue trompe qui lui permet de ramasser la nourriture au sol pour la ramener dans sa bouche. »
Cármen illustrait ses propos avec des gestes, se demandant s’il arriverait à s’imaginer de quoi à l’air d’un Mumak. Il fallait le voir pour me croire et même elle qui en avait souvent vu avait toujours été émerveillée par ces grands pachydermes.
« Les haradrim s’en servent pour les constructions, transporter des marchandises et de l'eau… Mais pour ceux qui ont voulu la guerre, c’était pour eux de très bons instruments de guerre. Ils peuvent transporter sur leurs dos jusqu’à cinquante guerriers et écrasent les ennemis. »
Cármen avait déjà pu voir un cortège armé de Mumakil pendant les conflits qu’il y avait eu entre clans dans les Harard. Elle les avait observés de loin, et avait redouté d’en voir un jour débarquer dans son village.
« Ce sont des animaux très féroces, même apprivoisés ils sont imprévisibles ! Si jamais un jour tu en vois un, si tu n’as rien pour te protéger fais en sorte qu’il ne te voit pas ! »
La gitane termina sur ces mots en lui volant un baiser.
Sujet: Re: To be the man you need Sam 4 Juin 2016 - 22:55
To be the man you need
Cármen & Leoden
Les explications de Cármen étaient surprenantes, car l'homme n'avait jamais imaginé qu'un animal puisse être plus grand que les arbres. Il avait entendu nombre de légendes et de contes qui disaient qu'il existait des aigles gigantesques et aussi des arbres qui parlent, mais n'en ayant jamais vu de ses propres yeux, il n'y croyait pas vraiment. Cela restait ce que c'était, des contes.
« Aussi gros que ça ? Non, c'est impossible.. » répondit-il à l'entende de la description que la gitane était en train de lui dresser. « Oh, j'en ai entendu parler, Mus’ab a dit deux ou trois mots là dessus, mais je ne pouvais pas dire que je ne savais pas devant lui.. » Il esquissa un sourire avant de répondre au baiser de la jeune femme pour ensuite tourner les talons.
Il se rendit à l'extérieur du campement pour rejoindre les hommes qui allaient se rendre jusqu'au village avec lui. L'homme était étonnement joyeux, et cela lui permettait d'occulter toute l'angoisse qu'il pouvait avoir à l'idée de se rendre là bas sans sa Cármen pour le protéger. Heureusement, il avait avec lui la petite amulette de protection qu'elle lui avait donnée, et il se promettait de se concentrer dessus si jamais les choses menaçaient de tourner mal.
Ils partirent donc tous ensemble en direction du village où ils s'étaient déjà rendus la veille, mais cette fois en comité restreint. Les discussions allaient bon train, certaines en haradrim – que Leoden ne comprenait pas – et d'autres dans un westron approximatif mais qui suffisait largement à ce que l'homme puisse interagir avec eux. Il prenait à cœur de se joindre aux conversations de ses amis lorsque ceux-ci l'y invitaient, et sa bonne humeur soudaine lui permettait également de lancer plein de nouveaux sujets.
Les gitans finirent par arriver au village ; ils n'étaient pas nombreux, une petite dizaine tout au plus. Pour éviter tout risque, ils avaient décidé de ne pas se séparer, et Leoden se mit à penser qu'ils avaient peut être un ordre pour le guetter en cas de débordement. Peu importe de toute manière, il n'avait pas l'intention de se faire avoir par sa colère et son emportement. Les bohémiens firent quelques achats dans des étales ambulantes, mais ils n'avaient pas grand chose à venir chercher, rien de plus que quelques petites choses pour le soir et la cérémonie.
Leoden se baladait avec eux, observant les étalages foisonnants et colorés. Il s'arrêta un instant devant un marchand de tissu, toucha les différentes étoffes pour les comparer. Il n'y connaissait pas grand chose, mais assez pour se souvenir de ce que Cármen avait déjà pu acheter comme matières. L'homme finit par s'arrêter sur deux couleurs qu'il trouvait particulièrement jolies, et il choisit d'en acquérir plusieurs coupons et faire la surprise à sa jolie compagne.
Ceci fait, il rejoint les autres qui n'étaient jamais très loin de lui, et ils purent remonter le chemin forestier sans plus de problème. Tout s'était très bien passé, mais Leoden n'avait pas eu besoin de faire face à quelqu'un qui lui aurait voulu du mal. C'était déjà ça, mais un jour viendrait où il serait forcé d'en faire l'expérience seul..
L'homme retrouva les siens et surtout, la femme qui avait son cœur, lorsqu'il revient au campement. Il était déjà bien avancé dans l'après midi, et le repas du soir n'allait pas tarder à être préparé. Avec ça, les festivités, mais également les épreuves qu'il aurait à passer pour devenir homme haradrim. Autour d'eux, les gitans commençaient déjà à s'affairer autour du feu.
« Un petit cadeau pour celle que j'aime.. » murmura-t-il à l'oreille de la gitane en lui glissant le paquet contenant les tissus dans les mains. « J'espère que j'ai bien choisi.. »