Sujet: A beautiful day to save lives Mer 1 Juin 2016 - 22:42
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
C'était une belle journée pour sauver des vies. Une journée comme une autre en apparence. Une journée où les rayons du soleil venaient doucement caresser le visage du guerrier tandis qu'il était dans la cour centrale du village, épée à la main alors qu'il venait de finir son entraînement. Une journée où l'air chaud venait se faufiler dans les maigres courants d'air que donnait la brise, dans une atmosphère pas tout à fait pesante mais cependant agréable. L'homme essuya son front où perlaient de fines gouttes de sueur ; il avait encore longuement travaillé pour se perfectionner, mais pour lui, rien n'était jamais assez.
Il n'était pas de garde ce soir-là, aussi, il décida qu'il allait certainement passer un peu de bon temps avec ses amis, accoudé au bar de la taverne du coin. C'était ainsi que souvent ses journées finissaient, entouré des mêmes personnes avec qui il faisait son métier. L'homme ne faisait pas grande différence entre loisir et travail, de toute façon cela lui importait peu, il côtoyait les mêmes personnes de jour comme de nuit : une habitude rapidement prise et qui avait la vie dure. Chandalen n'avait aucun problème avec le fait d'aborder de nouvelles personnes, mais au moins, ceux qui le connaissaient savaient à quoi s'en tenir, et c'était mieux ainsi.
L'homme se laissa finalement tomber sur un rondin de bois qui servait de banc depuis bien des décennies. Le tronc craqua sous son poids comme à son habitude, ce qui tira un léger sourire au guerrier ; il faut dire que Chandalen n'était pas petit homme, mais surtout grand et bien portant. La température s'était drôlement réchauffée ces derniers jours, il pouvait facilement s’entraîner en ne portant rien de plus qu'une fine chemise de lin sur le dos. Cela n'empêchait pas la matière de lui coller à la peau sous le soleil brûlant. Il attrapa un seau d'eau pour s'en asperger le visage. La fraîcheur bienvenue du liquide venait apaiser sa peau, et il soupira de bien être sous ce contact alors qu'il en faisait couler dans son dos par la même occasion.
Il se laissa quelques minutes de répit, délaçant ses protège poignets cependant qu'il baladait son regard dans la foule. A sa surprise, il découvrit que les gens n'avaient pas tous ce visage si morose qu'ils arboraient chaque jour ; ça et là, il pouvait trouver jusqu'à des sourires sur les minois, alors que l’attroupement de personnes semblait se faire vers un point bien précis. S'il se concentrait assez pour occulter le bruit que faisaient les villageois, il pouvait distinguer les notes rythmées décantées par un musicien. De ce qu'il pouvait en dire sans avoir encore posé son regard sur lui, le-dit musicien ne devait pas venir d'ici. Dans sa mélodie, l'on pouvait sentir les rayons brûlants du soleil d'un pays oriental, les danses si particulières des femmes qui venaient de l'autre bout de la Terre du Milieu.
Piqué par la curiosité de voir ainsi la foule s'ameuter, le guerrier ne tarda pas à ranger son épée dans son fourreau pour s'avancer lui aussi, flanqué de quelques uns de ses camarades. Il se fraya rapidement un chemin ; aussi imposants qu'ils étaient et connus de tous, les gardes n'avaient pas beaucoup de mal à traverser une foule, surtout avec leur commandant. Chandalen s'arrêta juste devant le musicien, découvrant par la même occasion qu'il était accompagné d'une jolie demoiselle venue pour danser au son de son instrument. Il avait eu raison sur ses prédictions : les deux n'étaient vraisemblablement pas d'ici, cela se voyait à leur peau dorée, mais également dans toute la manière qu'ils avaient de se mouvoir. Le guerrier resta un moment happé par ce petit spectacle d'exotisme, dont il avait rarement vu les splendeurs. La femme était très belle, elle n'en faisait pas des tonnes comme celles qui vivaient ici ; l'homme se sentait en quelque sorte attiré par la jolie danseuse, comme s'ils avaient un certain lien. Après tout, lui aussi venait d'un pays lointain, et serait toujours ici perçu comme celui qui vient d'ailleurs. Il décida qu'il allait attendre la fin de la danse pour aller adresser quelques paroles à la demoiselle, et la complimenter sur son talent.
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Dernière édition par Chandalen le Dim 5 Juin 2016 - 21:25, édité 1 fois
Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Jeu 2 Juin 2016 - 13:43
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
La première nuit dans ce nouveau lieu d’installation avait été sereine et silencieuse, aux premiers rayons de l’aube, la bohémienne était allée à l’étang. Après s’être mise nue elle perturba davantage l’ondée en s’immergeant totalement. Les reflets rosés et mordorés du soleil se reflétaient sur l’eau, il n’y avait pas de vent, juste une douce chaleur matinale et des oiseaux cachés dans les arbres qui chantaient. Refaisant surface, elle retira ses cheveux noirs de devant ses yeux et usa d’une poudre transformée en boue pour se laver les cheveux avec. Cármen aimait particulièrement le parfum qu’elle laissait dans ses cheveux, cela lui rappelait l’intérieur de sa maison dans le désert il y a fort longtemps. Elle en profita aussi pour se décrasser, le voyage avait été particulièrement long, physique et fatiguant et Cármen ne supportait pas rester sale.
Après quelques instants pour elle et après être complètement rincée, la nymphe sorti des eaux et se recouvrit d’un grand tissu afin de ne pas attraper froid. Son regard se posa un peu plus loin sur les quelques toits que l’on apercevait depuis l’étang. Elle irait avec l’un de leurs musiciens ce jour là afin de les divertir et montrer qu’ils n’étaient pas hostiles ainsi qu’elle avait l’habitude de faire. Elle s’était toujours dit que la musique, les chants et les danses étaient ce qu’il y avait de plus doux pour montrer que l’on ne possède pas de mauvaises intentions. Malheureusement si beaucoup appréciaient il arrivait que bien d’entre eux ne le perçoivent pas de cette façon. Ca pouvait passer comme ça pouvait casser mais les gitans avaient fini par le comprendre, ils avaient l’habitude. Une fois la peau sèche et parsemée de frissons, elle enfila une tunique et retourna dans sa roulotte afin de s’habiller. Le choix des habits pour une sortie dans un village inconnu. Alors elle prit garde de ne pas prendre des couleurs trop criardes et opta pour une blouse blanche retombant sur ses épaules, un corset marron et une jupe bordeaux profond tranchant avec les motifs floraux d’un châle qu’elle pourrait attacher à ses hanches ou l’utiliser pour danser avec. Elle sorti, après avoir enfilé ses bijoux, ses boucles noires séchaient et auraient le temps de finir de sécher le temps de se rendre dans le village.
La bonne humeur était de mise ce jour là, on fêtait l’anniversaire de la doyenne du village alors les sourires étaient particulièrement grands alors que l’on s’afférait déjà aux préparatifs. Cármen pensait aussi profiter d’être au village pour acheter un petit cadeau pour elle et la remercier des leçons emplies de sagesse qu’elle leur apportait à tous chaque jour.
« Tu es prête ? » l’interpella le musicien avec sa guitare dans le dos.
La bohémienne lui offrit un large sourire et lui fit alors signe que oui. Tous deux faisaient cela depuis de nombreuses années. S’il y avait beaucoup de musiciens dans leur campement, elle s’entendait particulièrement bien avec celui là puisqu’en arrivant dans la troupe, il avait été là pour l’aider à perfectionner sa manière de danser mais lui avait également appris à jouer de la musique, il était comme un frère pour elle et, Umar, lui aussi l’aimait beaucoup.
Ils entamèrent la marche tranquillement dans la plaine et par les bois, Cármen apprenait quelques mots en langue commune à Umar qui avait de la peine à prononcer les mots de la bonne manière. La gitane n’était pas non plus experte en prononciation et son accent était encore très fort, néanmoins lorsque son confrère n’y arrivait pas, cela lui arrachait des rires. C’était donc avec de larges sourires qu’ils avaient pénétré dans le village. Cármen n’hésita pas à saluer les quelques passants sur leur chemin afin de leur montrer qu’ils n’étaient pas venus ici en ennemis mais bien en humbles étrangers venus partager leur culture. Elle fit l’un des hommes cracher sur leur passage, proliférant quelques jurons dans sa langue locale et que forcément elle ne comprenait pas mais décida de l’ignorer.
Umar et Cármen se posèrent donc dans un coin, le musicien étala un tapis sur lequel il prit place pendant que Cármen posa une petite boite en bois devant eux. Cela commença avec du chant, en douceur, une jolie comptine en Haradrim, enfantine et qui avait toujours pour effet de lui arracher de larges sourires puisque sa mère la lui chantait quand elle était petite. Les villageois ne la connaissaient sans doute pas mais c’était idéal pour introduire leur petit spectacle improvisé. Ils attirèrent ainsi les premiers regards curieux, mais non hostiles envers eux. Ils furent même applaudis à la fin de celle-ci et Cármen enchaina sur une chanson plus mystique, plus lente mais tout aussi merveilleuse. Umar chantait aussi d’une manière plus tyique des Harad mais c’était très joli. Elle dansait un peu, histoire d’illustrer ses paroles et qu’ils puissent comprendre l’histoire qu’ils leur racontaient malgré la barrière de la langue.
Puis elle se mit à danser, les morceaux s’enchainèrent les uns après les autres, tantôt rapides, tantôt dans un rythme plus posé, ses mouvements s’adaptaient, toujours fluides et élégants. Les regards posés sur eux ne les gênaient plus, et jusque là ils étaient heureux de voir que tout se passait bien. Une petite fille vint même danser avec elle, Cármen lui prit les mains et la fit doucement tourner sur elle-même. Il y avait quelques rires, quelques applaudissements et au fond de la foule ceux qui étaient moins contents qu’ils soient là mais qui regardaient quand même.
A la fin du spectacle, la foule se dispersa, la jeune femme prit la gourde d’eau que lui offrit Umar et se désaltéra. Elle vit qu’il restait quelques personnes, des gens qui observaient d’un œil mauvais mais aussi ceux qui restaient pour remercier avant de s’en aller. La jeune femme était heureuse que cette première prise de contact se soit bien passée dans son ensemble.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Jeu 2 Juin 2016 - 15:33
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Chandalen observa les deux gitans pendant un moment. Ils avaient cette patte si particulière des régions au fin fond du sud de la Terre du Milieu, là où lui n'était jamais allé. Le chant de la femme et la façon de jouer de la guitare de l'homme ne laissait plus planer aucun doute ; tous deux venaient de loin, probablement du désert des Harad ou des terres de Khand. Le guerrier n'avait jamais été plus au sud que ce village où lui et sa famille s'étaient établis, il n'aurait su identifier avec certitude la langue qu'ils utilisaient dans leurs comptines, pourtant, il savait par la couleur de leur peau et la façon dont ils se mouvaient qu'ils avaient fait un long chemin avant d'arriver ici.
Il resta pendant les chants, puis après pendant les danses pour savourer cette petite touche d'exotisme qui venait percer son quotidien d'une manière tout à fait inattendue et singulière. Il admirait les tissus qui ornaient le corps parfait de la femme, les mains rapides et précises du guitariste et les pas calculés de la danse qu'elle exécutait. Tout semblait découler d'une habitude qu'ils avaient prise de venir jouer leur spectacle dans les villages qu'ils traversaient. Chandalen jeta un regard alentours, qui lui confirma ce qu'il pensait : les deux étaient venus seuls, ils n'étaient pas accompagnés d'une troupe comme il était courant de les voir faire. Étaient-ils seuls voyageurs ? Ou bien avaient-ils décidé de ne se risquer qu'à deux dans la gueule du loup ?
Quoi qu'il en soit, il trouva plutôt agréable d'être distrait de la sorte. Au bout d'un moment, alors que le spectacle touchait à sa fin, les villageois firent demi-tour pour aller vaquer à leurs autres occupations, laissant tomber dans le coffre en bois quelques petites pièces pour remercier les gitans de leur prestation. Derrière lui, Chandalen entendait des mauvais bougres marmonner, mais cela n'avait pas tellement d'importance tant qu'ils ne se montraient pas directement hostiles aux deux étrangers. Lui même en était un, accepté par les rohirrims depuis qu'il avait su prouver sa valeur au sein du village. Il était maintenant quelqu'un de respecté, qui occupait une place importante.
Le guerrier laissa quelques femmes aller parler à la jeune danseuse, tandis que lui se contentait pour le moment de balader son regard sur l'instrument qui l'avait accompagnée. Une fois que son tour fut venu, il se présenta en glissant une petite piécette dans les mains de la gitane, et s'en excusa aussitôt.
« Ne m'en voyez pas avare, je n'ai sur moi que ces pièces-là, mais je serais heureux de vous en donnez davantage si vous revenez par ici. Vous avez une façon très particulière de jouer de la musique, mais aussi de danser. D'où venez-vous ? » questionna-t-il, pour entamer la discussion avec la jeune femme tout en se montrant poli et à la fois curieux sans pour autant paraître trop intrusif. Il lui esquissa un sourire en rencontrant son regard, lui aussi bleuté.
« Au bûcher la sale sorcière ! » scanda un vieil ivrogne qui osait seulement la ramener à voix haute. Chandalen l'avait entendu médire depuis un moment, mais visiblement, il lui prenait seulement l'envie de partager son avis à voix haute.
« Ferme-là, imbécile » lui répondit le jeune guerrier en se retournant, pour lui indiquer que ses propos n'étaient pas les bienvenus ici. En dehors du fait qu'ils pouvaient blesser les deux nouveaux venus, c'était aussi dans le cœur de l'homme qu'ils pesaient, pour ce que lui aussi était un étranger.
« Mordiable, le p'ti jeune là, t'as pas r'marqué qu'c'était juste des voleurs v'nus pour nous piller ? Qu'deux mots pour ceux-là : au bûcher !! » Le vieux criait tellement fort qu'il ne tarda pas à faire rappliquer d'autres bougres qui partageaient son avis. C'était de très mauvais augure pour les deux gitans, mais Chandalen ne comptait pas les laisser sans défense.
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Cármen
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 13:45
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Ayant terminé de danser, c’était avec réel plaisir que les deux bohémiens accueillirent les compliments et les remerciements. Leurs sourires étaient leur plus belle récompense et cela les encourageait à continuer de venir dans les villages. L’un d’entre eux vint, se montra particulièrement touché par leur prestation et les remercia en glissant quelques pièces dans les mains de la bohémienne. Elle lui offrit un large sourire heureux, très honorée qu’on lui adresse la parole d’une manière aussi amicale.
« Je vous remercie, que les dieux vous gardent » Fit Cármen en recevant avec plaisir ces quelques piécettes qui seraient plus qu’utile pour le groupe.
Alors qu’elle allait lui répondre concernant leurs origines, elle fut interrompue par un vieillard qui passait par là, hurlant ce qu’ils avaient l’habitude d’entre et qui pourtant effaça le sourire de la danseuse. C’était trop beau pour être vrai, un nouvelle fois mais la réaction de l’homme qui lui parlait la surprit soudainement et lui arracha un large sourire. Il n’était pas coutume pour eux de croiser des gens aussi bon que lui qui osaient les défendre malgré le mauvais œil que cela leur apporterait par la suite. Alors une fois qu’il se retourna vers elle Cármen s’empressa de répondre à sa dernière question.
« Nous venons du désert haradrim » Répondit-elle finalement.
En temps normal les haradrim n’étaient pas la bienvenue sur ces terres, réputés pour être ennemis du Gondor et comploteurs avec Sauron qui leur avait promis de belles richesses s’ils rejoignaient leurs rangs. Mais tous les haradrims n’étaient pas de cet avis et d’ailleurs les petits villages souffraient de cette alliance, c’était une des raisons pour lesquelles ils avaient fui la région en se donnant une chance d’avoir une meilleure vie en rejoignant le Gondor et le Rohan. Ils ignoraient ‘ils allaient un jour se sédentariser, quoi qu’il en soit leur vie de voyageurs leur convenait bien et les conflits ainsi ne duraient pas. Le groupe qui faisait de lourds commentaires un peu plus loin se firent plus envahissants. Leurs regards étaient gênants et à entendre ce qu’ils disaient, Cármen décida qu’il était temps pour eux de se retirer.
« Excusez moi, nous allons nous en aller, nous ne voulons pas déranger.»
La bohémienne prit congé, tirant le musicien par la manche afin qu’ils ne trainent pas trop au risque que cela dégénère alors que le groupe de réticent quand à leur présence ne faisait qu’augmenter. Elle salua une dernière fois l’homme venu la complimenter avant qu’ils ne commencent à s’en aller. Mais quelques uns du groupe les suivaient, plutôt de loin, sans doute avec la ferme intention de les surveiller jusqu’à la sortie du village. Tout se passait bien malgré cela, les deux gitans progressaient dans les rues en silence et ne semblaient déstabiliser personne. Jusqu’à un moment critique où en voulant se retourner pour voir si on les suivait encore, Umar bouscula accidentellement une jeune femme qui renversa son panier de pommes. Umar s’excusa, pris de sueurs froides et les deux bohémiens s’empressèrent d’aider à ramasser les fruits pour les remettre dans le panier de la jeune femme qui semblait exaspérée par cette bousculade. En se relevant, ils furent surpris, le groupe avait accouru et ils furent pris par surprise en se voyant enfiler des sacs sur la tête. Cármen n’eut pas le temps de réagir pour le retirer qu’elle se retrouva dans l’incapacité de faire tout mouvement alors qu’on emprisonna ses mains.
« Bande de voleurs !!! » « Pendez les !!! » « Au bucher !! »
L’altercation encouragea la foule qui n’avait rien compris à les accuser aussi
La tension était soudainement montée d’un cran, les deux bohémiens furent conduits de force jusqu’à la place centrale dans un cortège de villageois en colère. Arrivé à la potence, Umar fut le premier à y monter, les cris de Cármen étouffés par le sac et par le bruit du peuple. Elle était paniquée à l’idée qu’elle allait mourir mais surtout parce qu’elle ne pouvait pas voir ce qu’ils faisaient à Umar.
Ils firent monter le musicien sur l’estrade, mains liées dans le dos et lui passèrent la corde au cou. Ils ne lui donnèrent pas de possibilité de s’exprimer. Il pleurait, les implorait, mais le bourreau s’empressa d’appuyer sur le lever pour que la trappe sous ses pieds s’ouvre. Il fut alors pendu, son corps fut pris de spasmes sous les acclamations du peuple. Lorsqu’ils retirèrent le sac sur la tête de Cármen, celle-ci découvrit horrifiée le visage violacé de son cher ami. Les larmes lui montèrent aux yeux, elle ne pouvait pas croire à tel cauchemar et tenta de se débattre lorsqu’ils l’emmenèrent sur l’estrade. Sa respiration se faisait saccadée, elle voyait cette foule acclamer sa mise à mort, et même ceux qui avaient été là pour voir son spectacle. On lui passa à son cour la corde au cou mais Cármen tenta le tout pour le tout pour retarder son exécution
« Je suis enceinte !! Vous n’avez pas le droit !! » Prendre les femmes enceintes a toujours été interdit et de nombreuses fois cette parade a pu lui sauver la vie « T’es pas enceinte !! Menteuse !! » Fit le bourreau en lui assénant une gifle. « Si je le suis, ouvrez moi le ventre et vérifiez !! » Hurla Cármen folle de désespoir.
Cette annonce dévoilée imposa un lourd silence dans la foule qui dans le doute ne pouvait pas se permettre de la pendre. Les regards se tournèrent alors vers un officier qui devait prendre une décision.
« Jetez la aux fers, demain nous ferons venir des guérisseurs qui vérifieront et si elle ment elle sera pendue ! »
L’acclamation se fit à nouveau dans la foule, l’un des hommes vint empoigner la gitane par les cheveux, tira sur sa crinière noire et de sa lame lui sectionna les cheveux. Il lui jeta les cheveux coupés à la figure et lui cracha dessus. En attendant sa sentence, voila de quoi satisfaire les foules qui se mirent à rire aux éclats. On la fit descendre de l’estrade et menée dans la caserne où elle serait emprisonnée.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 18:45
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
L'altercation qui suivit ne laissa de répit à personne, car tout se passa dans un minuscule instant. Un battement de cils, et tout s'était déroulé sous les yeux de Chandalen alors qu'il n'avait pas encore eu le temps de réagir. Les deux gitans qui étaient partis à cause du groupe d'écervelés qui leur lançaient des insultes sans intérêt, mais ils étaient aussi vite revenus. Le guerrier n'avait pas eu le temps de voir ni de comprendre ce qu'il s'était passé dans la rue adjacente, puisqu'il était reparti à ses activités une fois que la danseuse avait décidé de rentrer chez elle. Mais il se sentait d'autant plus concerné qu'il venait d'être témoin de la pendaison de son musicien, ce qui avait franchement l'air d'ameuter la foule et de rendre des sourires sur le visage des gens qui ne savaient même pas de quoi il était question et quel tord avait eu cet homme. Lui non plus ne le savait pas, mais il avait le pressentiment que c'était un bel engouement pour presque rien ; la jeune femme avait été très humble et reconnaissante devant lui lorsqu’il était venu la gratifier d'un compliment, il ne la voyait pas capable de méchancetés.
Chandalen la regardait depuis l'amas bigarré de silhouettes dans lequel il s'était fondu, alors qu'elle clamait haut et fort porter un enfant. L'homme n'en avait aucune idée, après tout, il n'y avait que celle qui le portait qui pouvait le savoir dans les premiers mois, puisqu'il n'y avait aucun indice physique. Toujours était-il que le bourreau n'avait pas le droit de la toucher tant qu'elle n'avait pas été prouvée coupable de mensonge concernant sa grossesse. Le guerrier regarda les hommes la retirer de l'estrade sans aucune délicatesse, puis couper sa magnifique chevelure noire pour la lui jeter à la figure. Il ne lui en fallu pas plus pour intervenir, et il avait ici tout le pouvoir de le faire. Sa place de commandant de la garde lui donnait le droit de se charger de ce cas sans que les autres n’émettent une objection.
« Donnez-la-moi, je m'en occupe. » ordonna-t-il, sans même avoir besoin de se présenter, puisque son visage était connu de tous depuis son ascension. Il attrapa le bras de la jeune femme, sans lui lancer un regard qui pourrait trahir ses intentions. Il tenta de se faire doux, tout en ne montrant aucun intérêt particulier à la gitane. « Avance. » lui dicta-t-il pour qu'elle s'exécute. De toute évidence, elle n'avait pas grande aisance de mouvement de la façon dont elle était attachée, cela lui éviterait également d'essayer de fuir pour se faire traiter d'une manière bien pire par la suite.
Il la fit passer derrière lui, traçant un chemin à travers la foule tout en essayant de protéger la jeune femme dont il ne connaissait pas encore le nom. Elle avait dans ses yeux le regard si apeuré de celle qui a vu la mort de près, un regard que l'homme aurait voulu effacer pour qu'elle puisse repartir chez elle saine et sauve, mais ce n'était pas possible.. Il avait eu dessein de la cacher chez lui quelques jours, mais le bourreau semblait les suivre pour s'assurer que la 'sorcière' irait bien dans les cachots.
Chandalen n'eut alors pas vraiment le choix, et il guida la jeune femme hors de la foule, laquelle ne le suivit pas puisqu'il avait menacé de représailles ceux qui se permettraient de juger ainsi. Malheureusement, son plan ne pouvait pas se dérouler exactement comme il l'avait prévu, et la jeune femme aurait quelques heures, quelques jours tout au plus à passer dans les cellules de pierre froides et humides infestées de rats. Lorsque le guerrier la fit descendre dans les cachots alors qu'ils étaient seuls, il prit soin de la mettre dans un endroit où elle serait isolée des remarques malsaines des autres prisonniers, et surtout, où il pourrait la rassurer sans se faire entendre.
« Je suis désolé, tu es obligée de rester ici pour le moment, mais je vais venir te rechercher dès que je le peux et te cacher chez moi, ma femme est rarement là. Une fois que le peuple se sera calmé, je te ferai sortir du village et tu pourras rentrer chez toi. Idéalement, ne restez pas dans les parages, ils pourraient vous chercher pour brûler votre campement. Je t'apporterai de la nourriture lorsque la nuit sera tombée, n'aie crainte, je suis là.. » il marqua une pause, fixant la jeune femme droit dans les yeux. « Es-tu vraiment enceinte ? »
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Dernière édition par Chandalen le Sam 4 Juin 2016 - 22:04, édité 2 fois
Cármen
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 20:38
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feat. Chandalen & Cármen
Sous le choc des événements Cármen n’arrivait plus à réfléchir correctement. Elle avait vu ses cheveux tomber, elle avait senti la lame les découper alors qu’il fut suivit d’autres gestes. Crachats, tomates, injures, en descendant de l’estrade elle se prit la colère de la foule en plein dans la figure. C’était un véritable cauchemar, ils avaient pendu Umar sans lui laisser la moindre chance de s’expliquer alors qu’il était un homme droit et d’une gentillesse sans fin. Elle pensait à sa femme et sa fille de cinq ans a qui il avait sans doute promis de ramener quelques biscuits. Au lieu de ça la mort viendrait aux oreilles du campement.
Concernant Cármen son instinct de survie l’avait poussée à réagir avec un mensonge mais à ce moment là tout ce qu’elle souhaitait c’était que tout cela cesse et qu’on la laisse mourir dans un coin. Bousculée, frappée, les villageois s’en donnaient à cœur joie sur son passage jusqu’à ce qu’un homme s’interpose et annonce qu’il la prenait en charge. Cármen était noyée dans ses pleurs, debout, attendant qu’on abrège ses lourdes souffrances. Elle leva les yeux vers l’homme qui lui demanda d’avancer, remarquant qu’il s’agissait de celui qui lui avait donné une pièce. Même lui avait retourné sa veste alors qu’il avait été si gentil avec elle. Le visage marqué par la douleur, la gitane l’observa un long moment avant de lui obéir et de se mettre en marche.
Tout le long du chemin elle fut de nouveau prise à parti, entre les injures à son attention, les fruits qu’on lui jetait en plein visage ou les coups qui se perdaient quand ils essayaient de l’atteindre. La gitane continuait de pleurer, la tête baissée et obéissant docilement aux ordres de l’homme qui la mena dans la caserne où se trouvaient déjà enfermés nombreux malfrats. Alors il la plaça dans une cellule isolée, se demandant si cela était fait exprès pour la torturer. Libérée de ses liens, une fois la cellule refermée, Cármen se retourna pour regarder l’homme qui avait recommencé à parler. Ses mots furent une lumière dans le noir alors qu’elle découvrit qu’il était prêt à l’aider.
La bohémienne pleura de plus belle alors que le visage d’Umar lui revenait encore à l’esprit. Il n’avait pas la chance qu’elle aurait d’avoir l’espoir de pouvoir s’en sortir. Enfermant son visage entre ses mains, elle continuait toutefois de l’écouter, luttant. Elle avait bien compris son plan, mais se demandait si cela suffirait pour qu’elle s’en sorte indemne. Pourquoi l’aiderait il ? N’était il pas habitant de ce village aussi ? La jeune femme avait du mal à croire, à réfléchir et ne savait même pas comment réagir à cette annonce. La seule question lucide quand à sa grossesse lui remit les idées en place. Alors, elle releva les yeux vers lui, empoignant les barreaux froids pour s’approcher elle hésitait à le lui dire. Elle sonda son regard, elle interrogea son âme et ses instincts lui disaient de lui faire confiance. Se mordant les lèvres, elle se décida finalement à parler.
« Non….. » Souffla t-elle entre ses sanglots.
Du moins aux dernières nouvelles elle ne l’était pas. Il comprendrait alors qu’au moment où les guérisseurs viendraient vérifier que ce n’était pas vrai et alors elle serait pendue à son tour. L’homme qui lui avait proposé de l’aider avait beau s’être montré attentionné, elle n’était pas rassurée pour autant, avec cela il risquait sa place et même de se faire tuer si par malheur il l’aidait.
« Vas-tu vraiment m’aider ? Te liguer contre l’avis général ? Tu risque de te faire prendre et de te faire tuer. Une inconnue ne mérite pas ta vie…. »
Cármen pensait à Leoden et aux autres, qui allaient sans doute venir dans le village pour aller les chercher en se rendant compte qu’ils avaient disparu. Umar serait sans doute laissé pendu quelques jours, et en voyant Cármen absente ils pourraient se demander ce qu’il lui est arrivé, si elle avait réussi à fuir ou si elle avait eu droit au bûcher. Elle redoutait la colère de Leoden, des siens et n’avait qu’une envie retourner au campement et leur dire qu’ils devaient partir.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 22:03
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
La nouvelle tomba, et la gitane n'était évidemment pas enceinte. Son mensonge l'avait tiré d'affaire pour un court laps de temps, mais les répercussions seraient bien pire une fois que la vérité serait mise au grand jour. Elle écoperait certainement d'une humiliation publique avant sa pendaison, histoire d'exacerber sa peur sans aucune pitié. Chandalen était sensible à ce genre de choses, déjà parce qu'il avait bien vu que les deux bohémiens n'avaient pas l'air de vouloir du mal à qui que ce soit, mais davantage parce qu'il était lui aussi un étranger qui s'était fait une place.
« Ma vie vaut mieux que toutes celles de ton groupe, on ne me tueras pas, au pire je serai juste destitué de mon poste. Si ta famille voit que tu ne rentres pas rapidement, ils risquent de rappliquer, n'est-ce pas ? S'ils font ça, ça sera un bain de sang. On est très nombreux ici, les autres villages sont nos alliés pour le moment, alors il vaudrait mieux qu'ils ne prennent pas ce risque. »
C'était bien trop difficile que d'essayer de convaincre l'opinion publique que la jeune femme n'était coupable de rien, surtout si elle avait menti à toute la foule pour gagner quelques précieuses heures. Le temps leur était compté, et il valait mieux pour Chandalen qu'il agisse rapidement et dans le secret le plus total. Il fit comprendre à la gitane qu'elle n'avait rien à craindre de lui, qu'il ferait son possible pour qu'elle sorte d'ici vivante et dans les plus brefs délais.
« La nuit sera un peu risquée, le mieux est de sortir en plein jour, tu pourras emprunter des fichus à ma femme, elle n'y fera pas attention. Mais seulement d'ici quelques jours, ils penseront que tu auras fui avant, donc nous éveillerons moins les soupçons. » Entendant un bruit qui le surprit, l'homme regarda en arrière, mais ça ne semblait être rien de plus qu'un chat errant qui avait fait tomber un panier dans les étroites marches de pierre qui menaient aux cachots. Il se retourna pour finir ce qu'il avait à dire à la danseuse. « Normalement, les guérisseuses ne devraient être là que demain matin, je reviens t'apporter du pain et des fruits une fois que la nuit sera tombée. Si quelqu'un sait lire dans ton groupe, je peux leur envoyer un faucon messager.. Quoi qu'il en soit, ne dis rien à qui que ce soit ici, tu ne peux faire confiance à personne. »
Sur ces mots, le guerrier fut forcé de prendre congé ; en haut, les autres gardes commençaient à s'impatienter et il ne fallait surtout pas qu'il se fasse prendre en train de parler avec la gitane. Il finit par rentrer chez lui, dans une maison toujours aussi vide. Il s'empressa d'étaler une étoffe sur la table centrale, y réunissant des vêtements, du pain, deux pêches et une gourde d'eau bien fraîche. Il referma le tissu pour en former un baluchon qu'il laissa près de la porte, guettant dehors le ciel qui s'assombrissait peu à peu, bien trop lentement à son goût.
**
La nuit était enfin totalement tombée. A l'extérieur, par la piteuse fenêtre déjà bien abîmée par le temps, Chandalen regardait poindre les corps célestes, les étoiles blanches s'accrocher sur le dôme astral comme des perles qui auraient orné une chevelure d'ébène. Il songea aux longues boucles de la gitane et au sort qu'elles avaient subi, mais mieux valait que ce ne soient que ses cheveux plutôt qu'elle toute entière. Il se résigna à aller lui apporter le baluchon, poussant la porte en bois de sa maison du plus silencieusement qu'il le put. Une fois dehors, il se dirigea vers les cachots, ne croisant sur son passage qu'une dizaine de personnes qui rentraient chez elles. Il avait tiré une capuche sur son visage pour ne pas être reconnu dans la rue, mais une fois arrivé dans l'escalier de pierre, il la laissa retomber dans son dos pour y voir plus clair et que la jeune femme le reconnaisse.
Chandalen fut surpris d'entendre des voix en descendant, surtout des voix féminines. Il finit par toucher la dernière marche du pied, se dirigeant vers la gauche, là où il avait laissé la danseuse. Lorsqu'il arriva, quatre visages de femmes se tournèrent vers lui, et au milieu d'eux, celui de la gitane qu'il distinguait à peine. Il se passa de longues minutes dans un silence total avant qu'il n'annonce.
« Nourriture. Pour la prisonnière. »
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 22:38
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Avec les directives de Chandalen, Cármen semblait reprendre espoir, elle était touchée par l’aide qu’il voulait lui apporter et avait alors décidé lui faire confiance, que pour sa survie elle devrait faire exactement ce qu’il lui dirait quel que soit le prix à payer. La gitane acquiesçait sagement de hochements de tête, imprimant dans son esprit tout ce qu’il disait d’important. Elle lui confirma que certaines personnes dans son groupe savaient lire et lui demanda aussi de leur demander de ne pas venir la chercher, qu’elle arriverait à rentrer d’elle-même et qu’ils devaient alors rester sur leurs gardes quitte à s’éloigner un peu plus du village. Tout commençait à rentrer dans l’ordre, La gitane respira doucement et avant qu’il ne s’en aille, la bohémienne attrapa la main de l’homme pour la serrer dans la sienne.
« Même si je ne m’en sors pas vivante, je veux te remercier pour ce que tu fais. Tu es un homme bon, les dieux le sauront, je t’en fais la promesse. »
Elle le relâcha et l’observa partir en vitesse, contraint de mettre fin à leur discussion sous peine de perturber leur plan. Cármen se retrouva alors dans une solitude dont elle n’avait pas l’habitude. Le silence l’obscurité, cette odeur de pierre humide mélangée au sang mal nettoyé. C’était un véritable cauchemar pour elle de se retrouver ainsi en cage. Alors elle observa sa cellule, il n’y avait pas de couche, c’était un carré emmuré sans la moindre fenêtre sur l’extérieur. C’était étouffant, suffoquant mais la gitane prit sur elle et prit place dans un coin, lissant les pans de sa jupe.
Entre les pleurs, l’angoisse, Cármen s’endormit une heure, peut être deux. Elle se réveillait en sursaut, paniquée à chaque fois qu’elle redécouvrait sa cellule puis les images revenaient en boucle dans son esprit. Elle voyait Umar, elle voyait son visage et celui de sa famille, des siens et celui de Leoden une fois qu’il allait recevoir le message. Elle tenta même de s’évader, essayant de tordre les barreaux ou de saboter la porte. Mais rien n’y faisait, elle était prise au piège.
Elle fut réveillée aux aurores par des femmes en tunique blanche. Cármen comprit qu’il s’agissait des guérisseuses et qu’en plus de cela elles étaient en avance. Elles allaient découvrir son tissu de mensonges avant que l’homme n’ait pu réussir à la faire sortir de cet endroit. Déglutissant, tremblante de peur, Cármen se recroquevilla dans un coin de la cellule. Sa première idée fut de gagner du temps, alors que la panique s’emparait d’elle. Elle se débattait, refusant qu’on la touche, hurlant de nombreux prétextes pour repousser le plus possible l’échéance. Mais au bout d’un moment elles réussirent à la maitriser, à l’immobiliser pour user de leurs instruments afin d’aller vérifier si la bohémienne était enceinte ou pas. Transpirante, stressée, elle poussa des plaintes de douleur et tenta encore de se débattre. Le cœur battant elle s’attendait déjà à entendre les jurons de ces femmes à son égard mais la matrone n’en fit rien. Elle échangea un regard avec ses consœurs et s’empressa de tirer la jupe de la gitane pour couvrir ses jambes avant de se relever.
La présence d’une tierce personne déstabilisa les guérisseuses sur le point de s’en aller pendant que Cármen retournait se recroqueviller dans son coin comme un animal apeuré.
« Commandant, la prisonnière est effectivement enceinte. Sa condamnation aura donc lieu après la naissance.»
Cármen releva soudainement la tête, ne pouvant croire à ce qu’elle venait d’entendre. Elle avait inventé cela alors que c’était vrai ? La jeune femme ne l’avait même pas senti et pour que ces dernières puissent le voir cela devait faire un bon bout de temps déjà. Les pulsations de son cœur s’accélérèrent, elle fut alors prise de panique et senti de nouveau les larmes lui monter aux yeux. C’était horrible de l’apprendre de cette manière alors que le père de l’enfant n’était pas encore au courant. Elle se sentait mal, horriblement mal alors qu’une telle nouvelle aurait dû la réjouir. Les guérisseuses s’en allèrent, laissant la cellule plongée dans un silence avec les pleurnichements de la jeune femme.
« Je ne le savais pas... La situation est encore plus catastrophique. »Fit-elle désespérée et visiblement au plus profond du mal être.
Il fallait absolument qu’elle sorte d’ici, il n’y avait plus que sa vie en jeu, il y avait celle de sa progéniture en train de se former tranquillement.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Sam 4 Juin 2016 - 23:42
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Chandalen eut un mouvement de recul en apercevant les guérisseuses, mais il ne laissa pas l'apparence trahir ce qu'il venait réellement faire ici. Son attitude bien droite et son regard sérieux, il ne laissa rien voir aux femmes qui s'empressèrent de sortir après ses ordres. Son métier de garde lui donnait quelques avantages, dont celui plutôt conséquent de pouvoir facilement donner des directives et ce, à presque tout le monde dans le village hormis ses supérieurs. Il en usait rarement, mais là, c'était plus que nécessaire.
« Je m'occupe de celle-là, vous pouvez disposer. » leur adressa-t-il, alors qu'il se montrait juste le plus odieux qu'il le pouvait avec la matrone. Il lui lança un regard noir lorsqu'elle passa à ses côtés, maugréant habilement : « Ces saletés de gitans.. ». S'il faisait en sorte de paraître discret pour qu'elle seule n'entende, ce fut réussi, et la vieille échappa un ricanement sordide d'édentée. Elle finit par monter l'escalier avec ses ignobles sœurs.
Le guerrier ne tarda pas à inspecter les lieux pour vérifier qu'il ne serait pas entendu, mais apparemment, la danseuse était la seule qui avait été installée dans ce coin là des cachots. Chandalen s'agenouilla devant elle, posant le baluchon à ses pieds le temps de chercher la clef qu'il avait dissimulée dans sa cuirasse.
Il déverrouilla la porte le plus silencieusement qu'il put, même s'il ne réussit pas à taire le gros clic métallique caractéristique des grilles de cellules. Le son résonna dans les cavités de pierre de l'antre humide, mais visiblement, il n'avait l'air d'avoir alerté personne. L'homme ouvrit le petit baluchon, sortant un torchon sur lequel il versa un peu d'eau.
« Approche, on va arranger un peu tout ça.. » proposa-t-il à la jeune femme alors qu'il se mouvait vers elle en lui montrant qu'il ne lui voulait aucun mal. Il leva sa main avec le chiffon pour essuyer son visage encore tâché par les tomates que la foule lui avait lancées. Ses cheveux, salis eux aussi bien que plus courts, méritaient un bon lavage, mais il en serait question un peu plus tard. Ce n'était clairement pas la priorité. Chandalen tendit la gourde à la demoiselle pour qu'elle épanche sa soif, puis lui tendit une des pêches pour voir si elle avait faim. Même si ce qu'elle avait pu voir l'après-midi même ne la mettait pas trop en appétit, il fallait qu'elle mange pour le petit qui devait grandir en bonne santé. Le guerrier prit son temps avec la jeune femme, s’asseyant en face d'elle pour lui parler calmement et lui montrer qu'il ne lui voulait vraiment aucun mal.
« Alors comme ça tu es enceinte ? Ça a l'air d'être une surprise, j'ai vu ton visage quand elles m'ont appris la nouvelle.. Tu ne le savais pas ? J'espère que le papa sera heureux de l'apprendre lui aussi lorsque tu seras sortie de là » Il lui adressa un sourire léger, empli de compassion et d'espoir pour la jeune femme. Cette nouvelle lui laissait bien plus de temps que prévu pour la sortir de ce trou à rats, mais le plus tôt restait le mieux.
« Je m'appelle Chandalen » ajouta-il, pour rendre leur échange moins formel, et encore une fois témoigner de son bon vouloir pour la sortir d'ici. Il fouilla derechef dans le petit baluchon pour en sortir une robe faite d'un tissu tout fin mais assez opaque, et un châle noir qu'elle pourrait porter au dessus pour couvrir son visage. « J'ai des vêtements propres pour toi, je peux te sortir d'ici ce soir si tu le souhaites.. Avant qu'ils n'aient l'idée de te prendre pour une bête de foire ou je ne sais quelle autre horreur. Les hommes sont sans pitié quand il s'agit d'imaginer des choses pour faire souffrir les autres.. » Il s'avança pour lui glisser la tunique et le fichu dans les mains. « On te lavera les cheveux une fois que tu seras cachée chez moi. Tu n'es pas blessée ? »
Il se retourna, laissant à la jeune femme le temps de passer les vêtements. Il était déterminé à la sauver, coûte que coûte. De toute façon, sa femme n'était presque jamais là, alors il n'allait pas y avoir beaucoup de risques.
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Cármen
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 1:06
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
La visite de l’homme qui devait l’aider ne lui apporta pas le confort qu’elle aurait souhaité alors qu’elle venait tout juste d’apprendre la nouvelle. Elle aurait voulu le savoir dans d’autres circonstances et surtout ne pas être loin de Leoden à ce moment là. Recroquevillée elle vit les femmes partir pendant que le garde entra dans la cellule. Elle était complètement dévastée, ne sachant quoi faire si ce n’était que s’en remettre à lui pour le prix de sa liberté. Le commandant commença par la décrasser un peu, lui retirer le reste des fruits et légumes qui lui avaient été jetés au visage. Cette attention lui fit du bien, ressentir ce linge frais sur son visage était sans aucun doute l’un des effets qui la rassura le plus. Alors elle savait qu’elle n’avait rien à craindre tant qu’elle serait sous sa protection et avait hâte de le remercier une nouvelle fois une fois qu’elle serait tirée d’affaire.
Bien sûr il évoqua la nouvelle, ayant remarqué qu’elle-même ne savait pas, se croyant simplement malade ces temps-ci comme ça lui arrivait souvent. Leoden serait heureux de le savoir oui, la jeune femme hocha timidement la tête, n’arrivant pas encore à réaliser ce qu’il se passait. Elle était encore sous le choc de bien des choses et ne parvenait pas à faire le tri dans tout ce qui lui arrivait. La seule chose sur laquelle elle pu s’accrocher fut son prénom : Chandalen
« Cármen » Répondit elle sans laisser de silence.
Il lui glissa de nouveau vêtement en annonçant qu’il pourrait la faire sortir avant le soir ce qui réchauffa son cœur d’une lueur d’espoir. Il s’inquiéta d’abord de sa condition physique, n’ayant pas eu le temps de le faire la veille, Cármen n’y avait pas non plus réfléchi et repensa à tout ce qu’elle avait subi. Elle porta d’abord sa main à son cou, ayant l’impression de sentir encore la corde autour de celle-ci. Et puis…Ses cheveux…Cármen osa glisser ses doigts dedans, constant qu’ils avaient été raccourcis et comme cela n’avait bien sûr pas été fait correctement elle avait encore quelques mèches longues. Le reste lui arrivait au niveau des épaules, en se débattant elle avait réussi à conserver un tant soit peu de longueur. Pour une femme c’était un signe de déshonneur de se faire couper les cheveux, surtout quand ils avaient une longueur conséquente comme celle qu’elle avait. Elle ne s’attarda pas dessus, ne trouvant pas cela important et puis au vu de la vitesse où ils poussaient, en quelques mois ce serait arrangé.
« Non je ne suis pas blessée. »
Physiquement non mais son âme saignait abondamment. Jamais elle ne s’était sentie aussi au fond du gouffre depuis qu’elle n’état plus dans le désert. Cette sensation d’être misérable, d’être une vulgaire chose et impuissante. La gitane profita qu’il ait le dos tourné pour se dévêtir, sentant sa peau moite, désagréable à porter, elle se l’aurait volontiers arrachée. Et puis il y avait le ventre, qui n’avait point de formes et qui portant renfermait un trésor. Cármen posa sa main sur sa peau, caressant celle-ci comme si elle aurait pu sentir la présence de l’enfant au travers. Elle avait l’impression que c’était une blague, elle n’avait rien vu venir et se retrouvait complètement désemparée. La jeune femme cessa alors et enfila la robe, ajustant le châle à ses épaules qui lui serait fort utile pour cacher son visage une fois à l’extérieur. Tout commençait à se concrétiser enfin. Cármen posa sa main sur l’épaule de l’homme afin de lui signifier que c’était bon, ayant encore du mal à s’exprimer par un gros blocage psychologique dû au traumatisme de la mise à mort d’Umar et de tous ces événements.
La robe lui allait bien quoi qu’un peu trop grande, de là l’on pouvait constater la différence d’alimentation alors que sa femme ne devait pas connaitre la sensation d’un ventre affamé pendant plusieurs jours. Elle ne savait pas quoi dire, elle avait envie de lui supplier de vite la faire sortir mais pas un son ne pu sortir d’entre ses lèvres. Elle ne savait pas si elle devait être heureuse, si elle devait être triste, tout ce qu’elle savait c’est elle demeurait pétrifiée, tenant sur les nerfs pour ne rien laisser paraitre. La situation avait souvent dérapé mais en réalité elle préférait l’agitation d’un bucher à cette attente et le fait de ne pas pouvoir rentrer chez elle.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 11:00
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Chandalen aurait voulu le lui dire de mille façons différentes, avec des mots qu'elle comprendrait peut-être mieux que le westron teinté d'un accent du nord qu'il avait, avec des gestes plus évocateurs, mais rien de plus qu'accomplir sa promesse montrerait à la gitane qu'il allait tenir parole, et surtout, qu'elle pouvait compter sur lui. Il se releva, aidant la jeune femme à se tenir debout en la soutenant. Passant les grilles, il l'installa sur les escaliers le temps qu'il puisse vérifier que l'entrée des cachots était libre, et que la rue n'était pas trop encombrée.
Le guerrier aida Cármen à gravir le perron, puis il passa ses mains autour de sa taille pour la maintenir debout d'une façon qui se faisait plus discrète. Ainsi, si quelqu'un les surprenait, ils ne soupçonneraient rien de plus qu'une affaire de concubinage. Au dehors, les rues n'étaient pas très loin d'être désertes ; l'on sentait le vent frais de la nuit s'engouffrer dans les allées, les chats errants miauler à qui voulait l'entendre, et surtout, l'agitation et la lumière qui émanait des fenêtres des logis bien trop occupés pour regarder à l'extérieur. La brise apportait avec elle la douce odeur des pins environnant le village, qui venait chatouiller les narines de l'homme et lui changeait bien de la putréfaction qui embaumait les cellules non aérées.
« Profite de l'air frais.. Ça te fera du bien.. » murmura-t-il très bas pour ne pas se faire entendre des autres. Si lui n'avait passé que quelques minutes en bas, il imaginait bien que les heures de la gitane avaient été bien trop longues, et pour une femme de sa condition, un air pur était quand même meilleur. « Nous n'avons que quelques rues à traverser, rien de trop compliqué, je te le promets » ajouta-t-il en lui adressant un regard compréhensif, mêlé de sympathie et de compassion. Il se voulait simplement gentil avec la jeune femme qu'il avait sauvée ; il s'identifiait beaucoup à elle de quelque manière, parce qu'il avait lui aussi été un jour cet étranger que les gens apprécient peu. Heureusement, personne de son groupe ou de sa famille n'avait fini au bûcher, mais à certains moments au début, il s'en était fallu de peu.
« Tu sais, je ne viens pas d'ici non plus, je pense que ça s'entend mais.. Enfin, j'étais dans la même barque que toi il y a quelques années, alors je me sens concerné.. » tenta-il pour expliquer à Cármen pourquoi il agissait de façon aussi attentionnée envers elle alors qu'il ne la connaissait même pas. En dépit de son caractère pour ceux qui le connaissaient, tous savaient que Chandalen était quelqu'un de foncièrement gentil ; il ne ferait pas de mal tant qu'on ne lui en voulait pas, et aider son prochain restait une des valeurs les plus importantes à ses yeux.
Il n'attendait pas que la gitane lui réponde, sachant bien de lui-même qu'elle avait certainement autre chose dans la tête, mais s'il pouvait lui insuffler un tant soit peu d'espoir dans le cœur.. Chandalen la mena à son rythme au travers des rues à peine éclairées ; au moins, il y avait moins de risques que l'on voit son visage. Il avait pris soin de récupérer la clef de la cellule en laissant simplement la porte ouverte, comme si elle avait été crochetée avec une brindille. La jeune femme aurait pu s'échapper ainsi, passant les portes de la cité le plus vite qu'elle l'aurait pu. D'ici quelques jours, on ne soupçonnera plus qu'elle puisse être encore dans l'enceinte du village.
Au bout de plusieurs détours, Chandalen arriva finalement devant une haute mais pas très large porte en bois, qu'il poussa du coude pour y faire entrer la jeune femme devant lui. Il la suivit à l'intérieur, verrouillant l'entrée puis il fit le tour de la pièce principale pour allumer des bougies ça et là, histoire d'avoir un peu d'éclairage. Il tira les rideaux d'une piètre qualité devant les carreaux pour ne pas éveiller les regards indiscrets, et se dirigea vers la jeune femme pour l'asseoir dans une chaise en bois.
« Pardonne-moi pour le désordre, je ne passe que mes nuits ici, et ma femme ne vit pratiquement jamais là, donc on ne s'occupe pas trop de la maison.. » s'excusa-t-il, avant de lui proposer un peu plus de nourriture et encore de l'eau. Il se dirigea vers la cheminée dont il alluma le foyer, se frottant les mains devant le feu alors qu'il venait d'y placer un chaudron rempli d'eau pour que la jeune femme puisse se laver sans avoir trop froid.
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 11:35
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
La sortie hors de la cellule fut très symbolique pour elle, mais une fois à l’air extérieur, elle se senti revivre. Emplissant ses poumons d’air nouveau, elle demeura aux côtés de Chandalen tout en cachant son visage. Ils commencèrent lors la marche jusqu’à son foyer. La bohémienne tremblait, redoutant le pire, mais Chandalen faisait de son mieux pour la rassurer en lui donnant quelques directives mais aussi en lui dévoilant qu’il était lui aussi un étranger. Elle avait remarqué qu’il ne s’exprimait pas de la même manière que les autres mais n’avait pas assez parcouru la Terre du Milieu pour deviner son lieu d’origine. Au départ, elle avait pensé à un dialecte du rohan qu’elle ne connaissait pas mais Chandalen venait retirer cette idée en confirmant qu’il n’était pas d’ici. Il ne serait sans doute pas non plus du Gondor qu’elle connaissait bien mieux. Cármen ne posa pas la question, beaucoup trop concentrée sur l’instant présent et de peur de se faire repérer. Elle baissait la tête, tirant sur les pans du châle vers son visage pour éviter de croiser le regard des passants et tentait tant bien que mal de maitriser les lourds battements angoissés de son cœur. Elle voyait en biais les pieds de ceux qui les croisaient, ces derniers ne semblaient pas leur prêter attention et ils furent aussi discrets que des fantômes.
Arrivant près d’une porte, la gitane déglutit, ayant l’impression d’atteindre de nouveau la surface et une fois à l’intérieur de la maison, elle retira le châle et souffla doucement. C’était le genre de sensation d’apaisement qu’elle avait cherché depuis la mise à mort d’Umar. Et alors elle s’effondra de nouveau. Les dieux la mettaient à l’épreuve mais elle ne comprenait pas pourquoi. Chandalen la fit asseoir sur une chaise en bois et de nouveau entreprit de prendre soin d’elle. La bohémienne sécha ses larmes et leva les yeux vers son sauveur qui lui offrit de la nourriture et de l’eau qu’elle prit avec grand plaisir. La pêche qu’il lui avait offerte dans la cellule avait eu ce gout réconfortant et sucré mais au sein de sa maison la nourriture avait d’avantage d’effets guérisseurs sur son âme.
« C’est parfait. » Fit elle pour que ses excuses concernant la propreté de son logis n’aient pas lieues
Aux yeux de Cármen à cet instant, il n’y avait pas d’asile plus merveilleux que celui-ci. Elle avait une source de chaleur, de la nourriture, une présence bienveillante, elle ne pouvait rien demander de plus si ce n’était Leoden. Elle mangea proprement, doucement, profitant de ces saveurs alors qu’elle réalisait qu’elle avait échappé de peu à la mort. La vie aurait désormais un tout autre gout une fois que l’amertume des événements serait passée.
Un silence se fit, elle lui proposa aussi de la nourriture, alors qu’il avait mis tant d’efforts à la protéger. Il était gentil, doux, attentif, plus les instants passaient plus elle sentait qu’elle aurait la force de se battre et de s’en remettre s’il demeurait à ses côtés jusqu’à ce qu’elle puisse rentrer chez elle. Si cela devait prendre quelques jours, autant que tout se passe bien. Ce n’était plus qu’une question de minutes avant que l’on se rende compte qu’elle n’était plus dans sa cellule et que des soldats seraient déployés dans le village pour avertir les habitants. Une sorcière en liberté, une voleuse d’âme, cette histoire allait terroriser le village et elle savait que la paranoïa était dure à effacer. Car au moindre problème, ce serait de la faute à la sorcière. Un vieillard mort ? Elle serait passée par là. Un enfant malade ? Elle lui aura jeté un mauvais sort. Cela pouvait vraiment aller très loin et elle priait pour que Chandalen ne s’attire pas de problèmes.
« D’où viens-tu ? » Demanda finalement Cármen en brisant le silence.
Elle avait repensé à ce qu’il lui avait dit dans la rue, que finalement ils n’étaient pas si différents et qu’il avait sans doute dû se battre pour avoir une place. Elle comprenait alors mieux sa démarche d’aide, entre étrangers on se soutient. La gitane observa ses traits, comme si cela aurait pu lui donner un indice sur sa provenance. C’était sans doute moins évident qu’avoir la peau sombre ou alors elle n’y connaissait absolument rien.
« Ont il fait du mal aux tiens aussi ? »
S’il était étranger il était peut être arrivé en groupe, ils avaient peut être la même histoire. Le faitq u’il soit étranger lui aussi la mettait un peu plus en confiance.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 14:34
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
La question de la gitane dessina un sourire sur le visage de Chandalen, faisant remonter à la surface les souvenirs de son enfance de nomade. Il n'avait pas été malheureux, même s'il vivait pour ainsi dire toujours dans le même état d'esprit. Son voyage avait été long et difficile, mais certainement autant que celui du groupe de Cármen.
« Je viens de loin au Nord. » annonça-t-il à la jeune femme, alors qu'il vérifiait l'état de l'eau dans le chaudron en s’asseyant à côté, à même le sol. « Je suis né quelque part en Arnor, c'est plutôt loin d'ici. Ça explique certainement pourquoi ma peau est si blanche comparée à la tienne, tu dois venir du sud, c'est quoi, les Harad ? Khand ? » demanda-t-il, sans se montrer inquisiteur, juste un peu curieux de faire parler sa protégée, pour la détendre et lui changer un minimum les idées.
« Ma mère est gondorienne » poursuivit le guerrier, comme pour se montrer un peu plus devant la gitane et prouver encore une fois qu'il n'était pas farouche. « Mon père est d'ascendance Lossoth, il a vécu un moment à Fordowaith. C'est un désert de glace, pas tellement facile comme conditions de vie. Donc ils ont décidé de partir pour le sud. » L'homme guettait l'eau du coin de l’œil, observant les premières vapeurs monter dans l'âtre rougeoyante. Il passait ses ongles dans les rainures du plancher, concentré sur ce qu'il racontait à la jeune femme. « Nous avons pris des bateaux pour contourner les montagnes, et nous sommes arrivés ici après un long chemin en nomades. Mais au départ, nous étions condamnés à rester à l'extérieur de la ville. Ce n'est qu'une fois qu'ils ont vu que nous prenions la peine de les défendre lors des attaques de brigands ou de pilleurs que nous avons pu nous intégrer ici, mais ils n'ont fait de mal à personne de mon groupe. Je ne les aurais probablement pas laissé faire, je suis désolé pour ton ami, je suis arrivé trop tard.. »
Chandalen se sentait profondément ému par le gitane, qui avait vécu beaucoup de choses traumatisantes en si peu de temps. Il priait secrètement pour que personne de son groupe ne tente de venir la chercher, ce serait bien trop dangereux pour eux comme pour elle.. Elle avait déjà été témoin de la mort d'un de ses compagnons, c'était bien assez. Il priait également pour le petit qui tentait de se former dans son bas ventre, qu'il n'ait pas souffert de ce que sa maman avait vécu, car il savait à quel point ces petites choses étaient fragiles..
Le guerrier finit par se relever, retirant l'eau qui s'était réchauffée de la cheminée. Il installa le chaudron tiédi sur un tabouret, ajoutant à l'eau quelques gouttes d'huiles parfumées qu'il avait été cherché au fond d'un placard. En plus de donner une bonne odeur aux cheveux de Cármen, cela aiderait à la détendre et à apaiser son cœur. Chandalen invita la gitane à venir pencher sa tête au dessus du chaudron pour qu'il puisse nettoyer sa chevelure dans l'eau, mais aussi frotter doucement la peau de son visage pour retirer les dernières traces coriaces qui avaient résisté au chiffon. Une fois qu'il eut rincé les boucles courtes de Cármen, il lui proposa un linge propre pour les sécher.
« Ils n'ont pas fait un travail très délicat, tant qu'ils sont encore humide je peux t'arranger ça.. » Sans attendre forcément de réponse, le jeune homme quitta la pièce pour revenir quelques minutes après avec un petit couteau. Il s'installa de nouveau près du feu, invitant la gitane à se placer devant lui pour qu'il rectifie le tir. Avec des gestes doux et bienveillants, Chandalen peigna les cheveux en arrière pour les recouper droit, et ajuster la longueur de toutes les mèches. Une fois qu'il eut fini son travail, il se permit également de tresser les boucles en une coiffure qui permettait d'en cacher les extrémités, comme si les cheveux avaient toujours leur longueur. Elle serait ainsi moins reconnaissable et surtout, cela serait moins choquant pour elle le temps qu'elle s'y habitue.
« C'est une technique de tressage que j'ai appris il y a longtemps » Il désigna ses cheveux longs, coiffés en un simple demi chignon. « Quelque peu adaptée pour toi, mais ça te va plutôt bien. J'aidais souvent les petites à en faire dans mon groupe.. »
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Dernière édition par Chandalen le Dim 5 Juin 2016 - 21:25, édité 1 fois
Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 15:38
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Ainsi donc il venait du Nord. C’était une région qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de visiter mais c’était définitivement dans leurs projets une fois qu’ils auraient décidé de se rendre au-delà des monts brumeux. Il l’avaient fait une fois mais n’y étaient pas restés très longtemps parce qu’il y avait peu de grands villages comme on en trouvait dans le Rohan et le Gondor alors que ces derniers leur permettaient d’être certains de ne jamais manquer de vivres. La jeune femme ne pu s’empêcher d’étirer un sourire lorsqu’il compara leurs deux couleurs et alors, elle posa son avant bras à côté du sien pour comparer. Effectivement il y avait un bon nombre de teintes qui les séparaient.
« Harad, oui. Nous étions dans un petit village isolé et puis nous sommes partis. »
La bohémienne ne détailla pas les conditions de leur départ de la région, mais il n’était sans doute pas sans savoir que les haradrim étaient souvent perçus comme ennemis à cause du passé de guerre entre eux et le reste de la terre du milieu. Au lieu de ça, Cármen écouta le récit de Chandalen avec grande attention, appréciant qu’il parler un peu de lui afin de lui changer les idées. Son histoire aurait pu se calquer sur la sienne, étant elle aussi le résultat d’un métissage. C’était étrange de rencontrer quelqu’un comme elle qui avait été nomade et qui ne venait pas du sud. Elle se demandait alors ce qu’il les avait poussé à quitter leurs régions natales, pour finalement se retrouver dans une situation délicate. Elle comprenait pourquoi ils s’étaient sédentarisés, ayant un besoin d’intégration à force de trop être victime d’attaques. La gitane se demandait si eux aussi ne feraient pas mieux de trouver un village fixe, d’y laisser leurs enfants grandir et de s’intégrer à leur mode de vie quitte à en oublier leurs identités. Quoi qu’il en soit elle comprenait mieux ses motivations à l’aider, entre nomades il y avait toujours eu cette entraide.
Il s’excusa pour Umar, ce qui plongea de nouveau Cármen dans un silence agonisant. Elle fit un « non » de la tête pour le rassurer, il n’aurait sans doute rien pu faire le concernant, tout était allé si vite et il n’aurait rien pu trouver pour gagner du temps comme elle l’avait fait. Elle voulait ramener son corps au village, afin qu’ils puissent lui faire des funérailles. Il était sans doute encore pendu, mais ici son âme allait errer. Chandalen entreprit de lui laver les cheveux, elle se laissa faire, apaisée par le doux parfum de l’eau mélangé à des huiles. Ainsi débarrassée de la crasse elle pouvait commencer à se reconstruire. Il lui arrangea même sa coupe, lui coiffa les cheveux. La gitane restait silencieuse, rassurée par sa délicatesse. Tandis qu’il arrangeait cela, la bohémienne laissa son regard parcourir l’intérieur de la maison. Il avait mentionné plus tôt qu’il ne venait ici que pour passer la nuit et que sa femme y vivait rarement, cela ressemblait à un foyer brisé. Autrefois heureux et finalement qui avait choisi de prendre deux chemins différents. Elle se sentait triste pour lui, il était si gentil. Elle se promettait de prier pour que les choses s’arrangent pour lui ou bien qu’il retrouve quelqu’un qui l’aime réellement et qui soit chez lui pour l’accueillir, tenir leur maison et redonner à cette maison l’atmosphère d’un nid d’amour ; un peu comme celle qu’il y avait dans sa roulotte. Cármen posa la main sur son ventre, ayant encore du mal à réaliser qu’il y avait quelque chose là. Il allait être aimé, choyé, autant par sa mère que par son père. Elle avait hâte de l’annoncer à Leoden et de voir comment cela allait changer leur quotidien. Lui qui avait tant évolué verrait tout ceci aboutir à une famille aimante qu’il se construisait avec elle. Cette pensée agréable lui permettait de souffler un peu alors qu’elle profitait de la douceur de son sauveur entre ses mèches noires.
Une fois que Chandalen eu terminé elle entreprit de toucher ses cheveux afin de percevoir à quoi ressemblait la coiffure qu’il lui avait faite. Elle trouvait cela intéressant, elle ne coiffait pas tout le temps ses cheveux ; juste pour les occasions et bien plus depuis que Leoden lui avait offert de jolies perles. Elle étira un fin sourire malgré la douleur pesant encore sur son coeur, reconnaissante puis se retourna vers Chandalen.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 22:18
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
« Tu n'as pas à me remercier, je ne fais que ce qui est juste.. Tu n'as rien fait de mal, pas vrai ? »bcommença-t-il, pour rassurer la jeune femme et lui faire signe que tout allait bien. « Donc ne t'embête pas avec cela, je n'ai besoin de rien » lui assura-t-il. Cármen avait l'air d'être une personne tout en gentillesse et en reconnaissance, visiblement très liée aux dieux et à ses croyances ; un peu comme si ces dernières guidaient sa vie et pouvaient justifier ce qui lui arrivait. Chandalen priait également les dieux lorsqu'il le jugeait nécessaire, il croyait en leur existence, et au fait qu'ils pouvaient un peu changer la tournure des choses de temps en temps. Pourtant, il n'allait pas jusqu'à dire que son destin était totalement entre leurs mains, écrit de longue date avant même qu'il n'ai poussé son premier souffle. Il trouvait surtout que c'était un prétexte positif pour donner de l'espoir aux cœurs meurtris et guérir les maux trop difficiles à passer. S'en remettre à des êtres si supérieurs pour gérer ce que les hommes n'ont pas réussi à gérer ; comme si le monde allait tourner dans une meilleure direction..
« Si tu as faim pendant la nuit, n'hésite pas à venir te servir, le garde-manger est juste ici » Chandalen désigna le placard près de la fenêtre et de la porte d'entrée, l'ouvrant d'un bref mouvement pour lui montrer qu'il était quand même rempli de bonnes choses, malgré l'état de la maison. « Si tu as soif, il y a quelques réserves d'eau potable ici, mais surtout, ne sors pas pour boire à la fontaine : on risquerait de te voir et de toute façon elle n'est pas très bonne » L'homme ne pensait pas la gitane assez naïve pour sortir de la petite maison, mais il préférait être certain qu'il n'aurait pas de problèmes par rapport à cela.
« La journée a du être bien longue pour toi, un peu de repos ne te fera pas de mal.. Viens, je vais te montrer la chambre » Il s'exécuta, dirigeant la jeune femme par ses gestes alors qu'il la menait dans la pièce adjacente. La maison n'était pas très lumineuse, et surtout, pas très complexe. La pièce à vivre était spacieuse, meublée d'une large table, d'une cheminée en pierre et de nombreux placards. La chambre quant à elle, était beaucoup plus petite, mais c'était largement suffisant pour ce qu'elle servait. Chandalen poussa le rideau qui séparait les deux pièces depuis que la porte avait été cassée lors d'une dispute. L'on en voyait encore les gonds qui avaient été arrachés, le sol raclé par ses anciens vas et vient puisqu'elle grinçait sur le plancher à chaque ouverture.
Dans la chambre, il présenta l'unique lit à la jeune femme, dont les draps en coton pourpre avaient été soigneusement ajustés. C'était peut-être le seul élément de la maison que le guerrier gardait toujours parfaitement rangé, puisque c'était également le seul qui lui servait vraiment. Les murs en bois étaient ornés de quelques fresques dessinées sur du parchemin par son fils, des gribouillis d'enfant peu compréhensibles mais qui, pour un père, prenaient toute leur signification lorsque le petit n'était pas là.
Chandalen fit entrer la jeune femme, lui montrant où elle pouvait poser ses affaires s'il lui en restait, promettant également qu'il ferait son possible pour récupérer le petit coffre en bois qu'elle avait laissé lors de son arrestation. Il lui désigna aussi la pile de linge de sa femme, dans laquelle elle pouvait bien évidement se servir pour des vêtements propres. L'air s'était empli d'une douce senteur de lavande dès que l'homme avait soulevé les draps pour que la gitane puisse s'y installer.
« Je suis désolé, nous n'avons qu'un lit.. » Il prit soin de déposer une chandelle juste à côté de l'oreiller de Cármen, puis se racla la gorge. « Je peux aller dormir dans une chaise, si vous préférez »
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Cármen
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Dim 5 Juin 2016 - 22:56
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Elle n’avait rien fait de mal oui, ais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir fautive et coupable de ce qui était arrivé à son ami si seulement elle ne l’avait pas entrainé avec elle pour aller danser. Ainsi, Cármen ne pouvait s’empêcher de se sentir reconnaissante envers cet homme qui avait alors tout fait pour l’aider à s’en sortir vivante, qui plus est qui avait sauvé deux vies en même temps si l’on comptait son enfant. Il lui fit un peu visiter, afin qu’elle puisse avoir ses marques et se sentir à l’aise puisqu’elle allait rester ici quelques jours. Il lui donna quelques directives, l’invita à se servir en cas de besoin ; elle n’aurait pas pu rêver meilleur hôte. Il devinait sans nul doute l’état d’esprit où elle se trouvait, sans repères, seule et loin des siens. Elle appréciait grandement sa bienveillance et même s’il ne demandait rien en retour une fois dans son village elle comptait bien faire en sorte qu’il soit remercié comme il se doit.
Puis il l’invita dans la chambre, Cármen levait le nez, observait l’endroit dans un silence respectueux tout en constatant que même la chambre conjugale respirait les mauvaises ondes laissées par un couple brisé. La bohémienne était sensible à ses choses là et si elle en avait l’occasion elle purifierait l’air, chasserait les mauvais esprits afin que cela puisse lui apporter un meilleur sommeil. Elle était horriblement fatiguée, sa nuit à même le sol froid des cachots n’avait pas été de tout repos mais maintenant qu’elle se savait hors de danger la nuit serait peut être meilleure.
« Non reste, je ne vais pas te déloger et en plus de cela je serais plus rassurée. »
Cela n’impliquait rien, il faisait déjà beaucoup pour elle. Mais à ajouter à cela qu’elle se sentirait horriblement angoissée si elle restait seule cette nuit là. La bohémienne insista lourdement pour qu’il vienne dans le lit, la gitane veilla à ne pas prendre trop de place et s’emmitoufla dans les draps, respirant cette douce odeur aromatique de lavande. C’était sa seconde nuit sans Leoden, il lui manquait : sa présence, ses sourires, les battements de son cœur, ses doigts enroulés dans ses boucles noires pour l’aider à trouver le sommeil… Elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui et déglutit.
La jeune femme souhaita bonne nuit à son sauveur, le remerciant de nouveau, puis s’endormi assez rapidement. Ses rêves furent un océan de cauchemar sur lequel elle boguait, perdue, la tempête sévissait, menaçant de casser sa barque et de l’engloutir dans les abysses. Elle entendait les cris d’Umar, elle ressentait le stress de Leoden et de sa famille, la tristesse latente qu’elle avait lui faisait défaut dans ces moments de tête à tête avec son âme. Rien ne semblait vouloir rentrer dans l’ordre ni prendre forme pour qu’elle puisse savoir où commencer, complètement débordée, prête à saborder. Elle se réveilla à un moment dans la nuit, transpirante de sueurs froides, tremblante et espérait ne pas avoir réveillé son protecteur. Elle avait l’impression d’être maudite jusqu’à la fin de ses jours, ne comprenant pas pourquoi elle devait traverser de telles épreuves. Puis elle se rendormit, happée par la fatigue alors qu’elle avait grand besoin de repos.
Au lendemain des premières lueurs, les rayons chauds pénétraient dans la petite chambre et un lourd bruit se fit entendre, secouant Cármen dans son sommeil, son corps resta paralysé quelques secondes alors qu’il ne souhaitait pas revenir des songes. Elle vit une silhouette se dessiner sur le seuil de la chambre, redoutant qu’il s’agisse d’un esprit venir la punir pour avoir partagé la couche d’un autre homme. Lorsqu’elle reprit possession de son corps, dans un spasme, elle pu alors clairement voir les traits de la jeune femme, haletante. Elle ne la connaissait pas et cette dernière dévisageait la gitane, elle aurait pu la tuer d’un regard, mettant la jeune femme mal à l’aise alors qu’elle venait de réaliser de qui il s’agissait. Elle aurait espéré ne pas voir sa femme débarquer si tôt et en plus dans un même lit. Mais elle fut dans l’incapacité de dire quoi que ce soit, ne sachant ce que Chandalen aurait souhaité qu’elle croit la concernant.
La gitane se leva, enfila un châle pour couvrir ses épaules et s'en alla, évitant de croiser le regard de cette femem pour les laisser discuter entre eux pendant qu'elle s'attelait à préparer un repas pour tout le monde dans la cuisine.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Lun 6 Juin 2016 - 19:39
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Au petit matin, Chandalen fut réveillé en un sursaut, son cœur battant la chamade contre ses tempes alors qu'il avait senti la gitane s'agiter derrière lui. Ouvrant à peine les yeux tant la lumière du jour perçait dans la chambre, il comprit qu'il y avait une tierce personne dans la pièce. Laissant son regard s'habituer peu à peu aux rayons solaires, il releva la tête de son oreiller au moment où la bohémienne s’engouffra dans l'encadrement de l'ancienne porte pour filer dans la grande pièce à vivre. Puis l'homme planta son regard sur une silhouette, qu'il reconnaîtrait entre mille.
« Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt, tu n'es jamais là avant le repas de mi-journée d'habitude. » marmonna-t-il à son attention, alors qu'il s'asseyait au bord du lit pour changer ses vêtements. Devant lui, la jeune femme tapait nerveusement du pied, portant sur son visage la même expression exaspérée qu'elle arborait souvent. Pourtant, elle ne daignait dire mot, comme si elle attendait de sa part des explications quand à la présence de la jeune femme. Mais elle n'aurait rien tant qu'elle ne poserait pas de questions.
Le guerrier se leva, traversant la chambre en passant juste devant sa jeune épouse sans même lui adresser un regard. Dans la cuisine, il commença à s'affairer en demandant à Cármen s'il pouvait l'aider et préparer quelques petites choses à manger. Entendant les gazouillements qu'il avait cherché, il se dirigea vers le landau, ramassant son petit bout de déjà deux ans et demi dans ses bras.
« Alors, aujourd'hui tu passes ta journée avec papa ? » lui demanda-t-il alors qu'il venait l'installer à la table pour qu'il puisse manger lui aussi.
« Il ne siège pas à la même table que celle-là. » lâcha sa femme, désignant Cármen du bras, sans tourner la tête. « Si tu as des aventures de la sorte, tu es prié de les garder secrètes, surtout devant ton fils. » Jalna parlait d'un ton particulièrement autoritaire, comme si elle semblait diriger la maisonnée alors que pourtant, c'était tout ce qu'elle savait faire : crier, sans que pour autant ce soit entendu. Et pourtant, sans le savoir, elle venait de tendre une perche très utile à son mari.
« Écoute, tu ne vis même plus ici, et tu ne t'es pas gênée lorsque tu t'es retrouvée dans le lit d'Ardavan, donc fiche moi juste la paix avec mes histoires. Je n'ai pas besoin de toi pour que tu me dises ce que j'ai ou non à faire, pour ça, il faudrait que tu sois toi aussi irréprochable. » lui lâcha-t-il alors qu'il posait une assiette de fruits devant le petit pour qu'il puisse se remplir l'estomac. Il se retourna alors qu'elle allait protester, mais répondit avant elle. « Maintenant tu l'as amené, tu n'as plus rien à faire d'ici, tu es priée de sortir. » Chandalen guida sa femme jusqu'à la porte, la mettant presque dehors comme une malpropre alors qu'elle lui adressait toujours ce mépris si durement imprimé dans ses traits. L'homme la fixa un instant sur le seuil de la porte. Ses fins cheveux roux et très lisses volaient au gré de la légère brise, ses yeux bleus le dévisageaient comme à chaque fois qu'ils se posaient sur lui. Non, décidément, elle n'avait plus rien de très gentil à lui donner.
La porte refermée derrière lui, le guerrier revint s'asseoir à la table avec le petit et Cármen. Il aida le bambin à manger les petits bouts de fruits sans qu'il n'en mette partout. La gorge encore nouée après ce qu'il venait de se passer, il portait sur son visage cette marque de nostalgie du passé. De son passé avec Jalna.
« Je suis désolé, encore une fois, elle n'arrive pas si tôt que ça en temps normal. Et puis, tu as certainement entendu des choses qu'elle ou moi n'aurions pas du dire.. »
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Cármen
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Lun 6 Juin 2016 - 20:22
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Plongée dans le malaise, la gitane avait préféré s’en aller afin qu’ils puissent discuter sans qu’elle soit de trop et s’attela à couper quelques fruits en morceaux pour les mettre dans un grand saladier. Elle s’occupait afin de ne pas faire attention à ce qu’il se passait dans la pièce d’à côté. Mais sa tentative d’isolement fut assez vaine alors que Chandalen revint la rejoindre dans la cuisine, ignorant manifestement son épouse. Elle ressentait la tension se faufiler sous sa peau, ces mauvaises ondes qu’on lui lançait comme des aiguilles. Elle ne tarda pas à exprimer son mécontentement quand à la présence de la bohémienne qui ne se retourna pas, continuant de couper les fruits pour se faire oublier.
Elle ne fut donc pas surprise d’entendre d’où venait le problème et puisqu’elle avait l’air d’être en tort, une fois mise dehors elle n’avait alors plus rien à dire. Une fois sortie, la gitane se retourna vers chandalen qui s’occupait de son enfant alors qu’il avait eu hâte de le retrouver. La bohémienne rajusta son châle, jetant un regard sur l’extérieur par une fenêtre en soulevant un rideau. Puis la voix de Chandalen l’interpela alors qu’il vint à lui faire des excuses pour la scène de ménage qui avait eue lieu ici. Elle ignorait comment Chandalen justifierait sa présence ici auprès d’elle mais elle ne souhaitait pas ajouter de la poudre au feu.
« Tu n’as pas à t’excuser »
La bohémienne déposa une petite bouillie pour l’enfant devant son père afin qu’il puisse manger en plus des fruits que son père lui donnait. La bohémienne prit place à table, admirant ce joli tableau d’un père avec son fils et alors que l’on ressentait l’amour qu’il lui portait. La jeune femme étira un sourire puis mangea quelques mûres. Elle trouvait cela triste que l’entente ne soit plus à l’ordre entre ses parents et avec ce qu’elle avait entendu elle avait la nette impression que la cicatrice peinait à se refermer. Elle avait compris ce qu’il s’était passé, à priori elle avait commis l’adultère pendant leur mariage et ce n’était donc pas étonnant qu’il lui en veuille autant.
« Elle va revenir, ma présence la dérange et son instinct maternel fera qu’elle voudra me surveiller. Elle te fera arrêter si tu la prive de voir son enfant. »
Cármen le sentait déjà, elle avait alors un risque d’être dénoncée si cette femmes revenait. La gitane allait devoir user de ruse et de patience pour faire en sorte qu’elle ne la perçoive pas comme une ennemie une fois qu’elle sera revenue. Elle ignorait si Chandalen la croyait, quoi qu’il en soit elle préférait le mettre en garde. Quoi qu’il en soit elle n’attendait pas forcément de réponse à cette remarque, c’était simplement une constatation. La bohémienne se redressa, désirait dissiper ce mal être et cette frustration que devait ressentir son sauveur depuis qu’elle l’avait trompé, en focalisant leur attention sur le petit.
« Il est beau, il à le regard vaillant, ce sera un grand homme ! Comment s’appelle t-il ? »
Il n’était pas difficile pour Cármen d’entrevoir des brides du futur des enfants, jusqu’à un certain âge. Dans tous les cas la présence de l’enfant redonnait des couleurs à ce foyer brisé. En voyant le père et le fils aussi complice, elle avait alors hâte de voir Leoden avec leur enfant ; Il serait sans doute tout autant attentionné. La jeune femme posa ses coudes sur la table, regardant l’enfant avec un regard émerveillé et attendrit. Il la tirait de ses sombres pensées avec ses petites joues potelées. Il avait l’air en bonne santé et très heureux d’être avec son père. Cármen se demandait si elle aurait le temps de jouer un peu avec lui ou de lui faire une amulette afin de le protéger. Sa mère le détruirait sans doute si elle savait que cela venait de la femme qu’elle avait retrouvée dans le lit de son mari. Mais c’était important pour la gitane, elle était redevable à chandalen.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Lun 6 Juin 2016 - 22:32
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Chandalen sourit à l'idée que la gitane soit toute émue devant le petit. Il lui avait manqué, comme à chaque fois qu'il n'était pas là ; sa femme ne daignait le lui amener qu'une fois par semaine pour deux jours. C'était peu pour un homme qui souhaitait s'investir dans la vie de l'enfant auquel il avait donné la vie. Mais elle était sous la protection de son père et pouvait user de son pouvoir comme bon lui semblait, alors que Chandalen risquait des ennuis rien que pour le fait qu'elle ait trouvé une autre femme dans son lit. Il savait au fond de lui que la gitane avait raison : Jalna ne tarderait pas à revenir pour constater la situation, et possiblement causer plus de problèmes qu'il n'y en avait déjà. Le guerrier décida qu'il se pencherait sur le sujet lorsqu'il aurait fini de faire manger son petit.
« Il s'appelle Kjartan, c'est un prénom du nord, pour qu'il se souvienne toujours de ses origines, qu'il n'est pas accroché à une terre et que le monde est ouvert à lui. Aussi un peu pour lui donner la force de nos guerriers. Puis une partie de notre culture, puisqu'ici il en aura bien trop peu et qu'il sera noyé dans un monde qui ne lui demande pas de montrer sa vraie force. » expliqua Chandalen, tout en continuant de porter la cuiller à la bouche du petit, qui avait l'air tout content que l'on s'intéresse à lui.
Le guerrier était profondément atteint par ce que Jalna venait de faire, mais encore plus par le fait qu'il n'avait voulu de mal à personne. Les paroles de la gitane tournaient dans sa tête, comme si elles y trouvaient un écho dont il savait la réalité, mais qu'il n'avait pas du tout envie de constater en vrai. Si elle revenait, il prendrait sur lui pour lui rendre le petit le temps d'apaiser les choses. De toute façon, la danseuse ne resterait pas très longtemps ici, c'était l'affaire de quelques jours et il pourrait reprendre sa vie monotone, de père accaparé par le travail et son petit les rares fois où il l'avait.
Chandalen portait cette marque sur son visage, celle d'un homme dont la vie lui échappait alors qu'il tentait d'en recoller les morceaux. Il ne pouvait cacher qu'il était affecté par ce qui venait de se passer dans la maison, mais il aurait préféré éluder le sujet. Il lui fallait cependant rassurer la jeune femme quant à la situation.
« Ne panique pas si elle revient, elle reprendra certainement le petit, mais ce n'est pas grave, je peux sacrifier ça pour sauver une vie.. Si je la vois et qu'elle est accompagnée, je te ferai signe, tu peux aller te cacher là haut » Le guerrier désigna une petite échelle étroite qui montait dans un grenier large mais très peu haut, qui permettait seulement de stocker du foin pour l'hiver. La jeune femme pouvait s'y glisser en cas de problème, elle n'aurait pas de mal et l'endroit ne serait pas fouillé.
Chandalen continua de manger sans trop parler, il était quelque peu perturbé par tous les événements, et l'idée d'être encore une fois séparé de son fils ne l'enchantait pas beaucoup. Il aurait aimé que les choses ne se fassent différemment. Après qu'il eut fini de manger, l'homme emmena le petit pour le déposer sur le tapis devant le feu de la cheminée, et lui donner des figurines de chevaux en bois pour qu'il puisse jouer, et il proposa à la gitane de se joindre à eux le temps d'une aventure enfantine. De temps à autre, le guerrier se retournait pour vérifier par la fenêtre que personne ne venait. Le jeu allait bon train quand il aperçut sa femme revenir d'un pas plus que décidé. Il n'eut pas le temps de se lever qu'elle avait déjà poussé la porte, mais par chance, elle était seule.
« Je ne peux pas le laisser avec toi, pas avec l'autre juste à côté. Si tu la fais partir de la maison.. » commença-t-elle, en s'approchant pour reprendre le bambin, mais son mari lui bloqua le passage.
« Jalna, il va falloir que tu comprennes que ce n'est pas seulement ton fils, mais également le mien. Je sais m'en occuper seul et je.. » commença-t-il avant d'être coupé par la jeune femme.
« Mais.. Est-ce que ce ne serait pas..? » l’interrompit-elle alors qu'elle fixait intensément le visage de Cármen. « Chandalen, qu'as-tu fait..? »
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Sujet: Re: A beautiful day to save lives Mar 7 Juin 2016 - 12:18
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« Kjartan » Répéta t-elle avec un large sourire.
Un nom du nord, qui lui allait comme un gant, la gitane prit doucement sa petite main alors que l’enfant se mit à pouffer de rire en la regardant. A priori il avait l’air de bien l’aimer et c’était réciproque, il était si mignon. Elle trouvait que le nom était bien choisi, elle espérait vraiment que ces valeurs là allaient le guider ainsi que l’espérait son père.
« Non, il ne faut pas qu’elle le reprenne, tu as le droit de t’en occuper aussi »
Cármen se senti soudainement coupable d’être possiblement une cause qui ferait que la mère reviendrait prendre l’enfant. Si cela devait arriver, il se devait de se montrer plus ferme avec elle. Ils allèrent se poser près de la cheminé, Cármen restait silencieuse, se mordant les lèvres, redoutant la venue de sa femme. Elle envisageait alors de se cacher même si cette dernière venait seule, afin qu’elle la pense partie et qu’elle lui laisse l’enfant. Mais ce fut trop tard lorsque la porte d’entrée s’ouvrit de nouveau, La gitane se leva tout aussi soudainement que Chandalen et fut rassurée de voir qu’elle était venue seule. Elle s’attendait cependant au pire alors que leur dispute reprenait de plus belle, mettant Cármen au centre du problème. Mais alors comme si cela n’avait pas suffit, elle fut interpellée en observant la bohémienne alors qu’une idée germait dans son esprit. Cármen senti l’angoisse monter en elle, cette femme ne devait pas savoir qui elle était réellement ou elle irait directement la dénoncer et même si Chandalen l’en empêchait elle finirait par appeler les gardes à l’aide. Après out les rumeurs courant sur elle depuis la veille étaient si effrayantes qu’il y avait de quoi mettre en alerte. La gitane se leva alors, fit quelques pas vers la jeune femme et se montra sévère
« Ah je vous défens madame, prenez garde à ce que vous allez dire. » Fit-elle en faisant un maximum d’efforts pour gommer son accent solaire tout en s’exprimant de manière moins familière qu’elle avait l’habitude de faire par manque de vocabulaire
Elle devait lui inventer quelque chose afin de lui laisser le doute, ne serait-ce que pour gagner du temps d’ici qu’elle s’en aille.
« Je sais exactement ce que vous pensez et je me dois de démentir avant que vous ne parliez. »
Elle ne lui laissait pas l’occasion de parler, l’observant d’un regard noir comme si cette dernière l’avait offensée en se référant seulement à la couleur de sa peau gorgée de soleil alors qu’elle semblait avoir deviné qui elle était réellement. A force de côtoyer Leoden elle arrivait à avoir une bonne prononciation en westron bien que cela ne lui était pas naturel.
« Je suis une humble Gondorienne de Pelargir, mon nom est Ioreth, je n’ai rien à voir avec ces gitans, donc trouvez une autre excuse si vous souhaitez me faire sortir d’ici. »
C’était tout à fait plausible, les personnes vivant dans ce port avaient moins la peau blanche à cause des rayons du soleil qui se réverbéraient sur la surface de l’eau. D’ici là il était facile de lui faire croire qu’elle était en voyage et qu’elle avait rencontré Chandalen en faisant une halte dans ce village et qu’elle y restait.
« Vous prêtez tellement peu d’attention à votre mari que vous n’avez pas remarqué que je suis ici depuis trois semaines. »
Cármen fit l’exaspérée, espérant ne pas en avoir trop fait au gout de Chandalen alors qu’elle ne souhaitait pas envenimer les choses. Mais ses arguments tenaient bien, il n’y avait plus qu’à vérifier si cette dernière allait la croire ou non. Dans le cas du doute, Chandalen pouvait toujours en rajouter une couche afin d’appuyer ses dires. Alors qu’elle tournait le dos à la jeune femme pour retourner s’asseoir elle lança un regard assez crispé à Chandalen, appelant à l’aide.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Mar 7 Juin 2016 - 20:09
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Alors qu'il savait très bien ce que Jalna allait raconter au moment où elle ouvrit la bouche, Chandalen sentit tout son corps se raidir et son sang se glacer. Si elle soulevait le fin voile de la vérité, elle aurait devant les yeux le spectacle horrifiant qu'il ne voulait absolument pas qu'elle voie. Cármen était sans aucun doute la personne qu'elle la croyait être, et même si la jeune mère n'avait pas vu l'exécution de ses propres yeux, il ne faisait aucun doute que des portraits et des descriptions de transmettaient de bouche à oreille dans les rues. Bientôt, le visage décrit par les villageois n'aurait plus rien de semblable à celui de la danseuse, il serait caricaturé, flanqué d'odieuses pustules et de dents mal entretenues, de cheveux fourchus et autres crasses.
Pourtant, s'il était un signe certain pour reconnaître la gitane, c'était bien sa couleur de peau. Dorée par les nombreuses heures qu'elle avait du passer au soleil, elle était marquée par cette vie nomade comme l'avait connue Chandalen. Pourtant sa peau à lui était bien plus claire, baignée davantage par les glaciers et la neige à perte de vue que les sablons du désert des Harad.
Alors qu'il s'apprêtait à trouver une justification quant à la présence de la demoiselle, il l'entendit répondre directement avant que son épouse n'ait eu le temps de formuler à haute voix ce qu'elle avait derrière la tête. Très adroitement, elle déblatéra sur des origines qu'elle était en train d'inventer pour justifier sa présence dans la maison, et plus particulièrement dans le lit du mari de cette femme. Une gondorienne de Pelargir, donc. Chandalen sourit à cette idée, et aussi au fait qu'elle entreprenait son épouse d'une façon si sérieusement indignée par les propos qu'elle n'avait pas encore tenus.
Cette réaction plutôt vive de la gitane laissa Jalna pantoise un moment, avant qu'elle n'ajoute – presque sans avoir cessé de parler – qu'elle demeurait ici depuis à peu près trois semaines. Le guerrier confirma ces dires non sans se montrer sérieux lui aussi, ce qui laissa sa jeune épouse toute surprise et visiblement vexée. Chandalen pouvait tout à fait lire dans ses yeux ce qui la traversait ; elle était profondément dépassée par les événements, ne sachant comment réagir face à quelque chose qui s'était tramé sous son nez sans qu'elle ne le remarque ; elle était aussi désabusée par l’impertinence de la demoiselle, qui avait osé la prendre entre quatre yeux alors que personne ne lui tenait jamais tête.
« Trois semaines si c'en est, et je n'allais pas la faire dormir à même le plancher » répéta le jeune homme, tout en retournant s'occuper du petit bout pour ne pas le laisser seul près de la cheminée alors que Cármen s'était levée pour parler à la femme. « Tu connais le chemin, Jalna, ferme la porte derrière toi. Et ne t'avise pas de revenir encore avant l'heure »
« Sinon quoi ? » fit-elle, la tête haute devant son mari pour attendre des menaces qu'elle savait impossibles. Si elle avait la protection du père de Chandalen, elle était certaine d'être saine et sauve de quoi que ce soit qu'il pourrait lui promettre, et ce n'était franchement pas arrangeant. Même s'il avait largement eut l'idée de s'enfuir avec son fils loin de toute cette pagaille familiale, Chandalen ne pouvait pas se permettre de priver son enfant d'avoir une mère.
Il prit soin d'aller vérifier la porte après qu'elle l'eut claquée pour signifier à tout le voisinage son départ. L'homme se pencha pour voir par la fenêtre que son épouse n'était plus là, puis il revint s'installer auprès de son fils et de Cármen, reprenant les figurines en bois pour distraire le petit.
« C'en était moins une, tu as parfaitement réagi, je suis épaté ! En tout cas je ne pense pas qu'elle soit revenue pour lui, mais bien pour nous surveiller, elle n'a qu'à peine tourné les yeux vers Kjartan.. »
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Mer 8 Juin 2016 - 13:13
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Cármen n’avait pas fait attention à ce détail qu’il lui fit remarquer concernant sa femme et ses premières préoccupations. Mais à présent qu’il le mentionnait il avait bien raison. La situation était délicate, autant elle avait envie de lui conseiller de partir avec son fils autant on ne pourrait séparer une mère et son enfant même si cette dernière était une parfaite égoïste. Cela avait l’air de beaucoup le toucher. Elle ne pouvait rien faire pour changer cela ni lui apporter son aide, d’une part parce qu’elle le connaissait qu’à peine et d’autre part parce que la solution pour qu’il retrouve un tant soit peu de couleurs dans sa vie serait de se retrouver une compagne qui l’aime sans faux-semblants et qui ne le trahisse jamais. Peut être ne savait il pas cela ? Dans tous les cas, Cármen avait envie de le lui faire comprendre et avait alors décidé de lui apporter un tant soit peu de joie.
« Vous avez pris soin de moi, maintenant c’est à moi de m’occuper de vous ! »
La gitane lui adressa un sourire avant d’entreprendre d’ouvrir les fenêtres afin de faire un peu de ménage. On ne fait pas d’esprit sain sans demeure saine et même si ce n’était pas non plus le taudis, le simple fait de faire un peu la poussière permettait de libérer un peu l’esprit. Alors, la bohémienne emprunta un tablier pour ne pas tacher sa robe et s’attela à tout ranger, dépoussiérer, laver, le tout en fredonnant une chanson entrainante en haradrim. Pendant ce temps il pouvait passer un moment avec son fils, profiter de lui. A cet âge là ils avaient besoin de guide pour leur développement personnel, notamment dans la parole et également à avoir plus d’appui sur ses jambes. La bohémienne était contente de pouvoir contribuer au confort de sa vie, elle prenait son temps pour tout nettoyer et faire en sorte que tout brille et soit bien propre. Elle entreprit de sortir dans le jardin, prenant soin de recouvrir sa tête d’un châle dans le cas où la garde ne passe pas loin et au risque d’être reconnue, elle coupa quelques fleurs et ramassa quelques morceaux de bois.
Puis, en rentrant, elle fit brûler les écorces, chassant les mauvaises ondes. Elle les ressentait dans les moindres recoins, agglutinées, invisibles, cela lui arrachait de désagréables frissons dans le dos à mesure que la fumée les neutralisait. A ajouter à cela, les arabesques blanchâtres diffusait ses senteurs caractérielles et enveloppantes. En harmonie avec les fleurs fraichement coupées, cela laissait planer une impression olfactive d’unité, d’harmonie et de volume par le doux sillage laissé dans chacun des pièces. Cet endroit marquait encore la présence de sa femme par des petites choses laissées ici et là où disposées de telle ou telle manière. Il ‘était donc pas étonnant qu’il ne passe que très peu de temps chez lui, cela était bien dommage avec une charmante petite maison comme la sienne. Cármen revint vers Chandalen, un large sourire sur les lèvres, le ménage l’aidait aussi à trier les des derniers événements dans sa tête et à penser à autre chose.
« Qu’en dis tu, si nous réorganisions l’intérieur ? L’ameublement, je suis sure que tu saurais comment tout redisposer. Kjartan pourrait nous aider aussi ! »
L’idée était qu’il puisse se réapproprier sa maison, avec ou sans la présence de sa femme et qu’il se sente enfin chez lui, que ces lieux ne soient plus forcément source de mauvais souvenir. L’atmosphère était déjà bien plus agréable, elle espérait vraiment lui rendre service et que cela lui fasse plaisir qu’on lui accorde de l’importance et qu’on chercher aussi à être bon avec lui sans que cela ne soit pris comme si elle agissait excessivement. Puisqu’elle avait une dette envers lui, elle ferait tout ce qui serait en son possible pour lui être reconnaissante et qu’au moment de s’en aller, il ne regrette jamais de l’avoir aidée ce jour-là.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Mer 8 Juin 2016 - 15:52
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
Ayant passé un tablier pour protéger sa tenue, la gitane avait entreprit de commencer le ménage dans la maison, époussetant ça et là, faisant briller des bibelots depuis longtemps oubliés dans un coin de la demeure. Chandalen se sentait gêné qu'elle fasse tout cela alors qu'en réalité, c'était son devoir de donner une maison propre à son enfant si sa femme ne venait plus ici. Il allait protester quand il reconnut sur le visage de la jeune femme un semblant de sourire, qui indiquait qu'elle était sans doute bien plongée dans son activité. L'homme songea que cela lui permettait peut-être de s'éloigner des mauvaises pensées qui avaient hanté ses journées depuis son arrestation et la pendaison de son ami. Il avait d'ailleurs dessein d'aller chercher lui même la dépouille pour la ramener à son campement, qu'il puisse recevoir les rites funéraires dignes qu'il avait attendues pour passer de l'autre côté, et ne plus errer entre deux mondes.
Chandalen resta donc assis près du feu avec son fils, pour le faire jouer, lui parler, et entamer de petites comptines en westron avec lui. L'homme n'était évidemment pas le meilleur professeur de langue que Kjartan pouvait avoir, puisqu'il lui restait cet accent coriace, mais il s'efforçait de le gommer pour que le petit comprenne correctement. Il était très intelligent et vif, toujours content de voir son papa lui montrer de nouvelles choses tellement il était curieux. Cela s'était vu d'ailleurs par la façon dont il regardait Cármen, la fixant intensément de ses petites pupilles bordées de bleu, comme celles de son père.
« Oui ça me semble être une bonne idée.. » répondit le guerrier lorsque la danseuse lui proposa de déplacer les meubles. Il voyait où elle voulait en venir, et il trouva l'idée bonne, même s'il avait encore le goût amer de la trahison dans la bouche, et la page pas tout à fait tournée sur cette expérience douloureuse. « Peut-être pourrions-nous changer quelques meubles, je connais un ébéniste qui en fait pour de bons prix, ça aiderait à donner un nouvel aspect à cette maison » proposa-t-il, avant de s'atteler lui aussi à la tâche.
Il montra à son fils comment ranger les petites figurines dans un coffre en bois qui était spécialement destiné à cet usage, puis comment arranger le tapis et où ranger le coffre. Quant à lui, il aida la jeune femme à déplacer la large table et les quelques chaises pour les placer plus proches de la fenêtre arrière et ainsi avoir plus de lumière sur l'endroit.
Chandalen commença à fouiller dans les placards pour trouver un coupon de tissu de couleur orangée et venir le tendre sur la table pour donner un peu de vie à l'endroit. En le tirant de l'armoire, il avait entendu une boite tomber au sol, mais il n'y prit attention que lorsqu'il entendit le petit en vider le contenu par terre pour s'amuser. Alors qu'il s'apprêtait à le disputer, il remarqua la petite alliance qui roula sur le plancher avant de venir mourir à ses pieds.
L'homme se pencha pour la ramasser après un moment d'hésitation, mais il se contenta de l'enfouir rapidement dans une poche de sa veste. Cela avait encore remonté des sentiments à la surface, pourtant, il pensait bien depuis longtemps ne plus en avoir pour Jalna. Il avait simplement le cœur encore marqué par ses événements, cette trahison venant à la fois de son épouse et de son frère était difficile à avaler. Quoi qu'il en soit, il devait passer à autre chose.
« Que dirais-tu si nous faisions un grand repas ce soir ? Je peux sortir pour aller acheter des légumes ou ce que tu souhaites, ça ne serait pas de trop pour quatre bouches à nourrir, non ? »
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Ven 10 Juin 2016 - 15:25
☙A beautiful day to save lives
feat. Chandalen & Cármen
Alors qu’elle avait terminé de remettre de l’ordre dans la maison, Cármen avait proposé à Chandalen de réorganiser afin qu’il puisse voir cet endroit comme un lieu où il pourrait vivre et non plus un endroit à fuir. Si elle ne pouvait pas interférer dans les affaires avec sa femme, elle pouvait faire en sorte qu’il ait un lieu où se reposer et réfléchir à tête reposée sans craindre sa venue, sans sentir constamment sa présence. Cármen était donc contente de savoir que son idée plaisait à Chandalen et qu’il ne se sente pas brusqué. Lorsqu’il fit remarquer qu’il pouvait demander les services d’un ébéniste, la jeune femme approuva e hochant la tête, cela effectivement pourrait redonner un nouveau souffle à sa maison, et de ce fait là tout serait à son seul gout. Alors une fois que Kjartan eu rangé ses affaires, ils commencèrent à tout repenser et à déplacer quelques meubles en prenant quelques mesures, ils essayèrent, réessayèrent jusqu’à ce que le résultat plaise à Chandalen et ainsi qu’il y ait plus d’espace. Elle le laissa ainsi redécorer un peu en ajoutant quelques touches de couleur pendant que la jeune femme réajustait certains détails et nettoyait les vitres. En réfection de la vitre, elle vit Chandalen récupérer quelque chose, en tournant la tête elle reconnu alors une alliance qu’il s’empressa de ranger dans sa poche, coupant court à ses hésitations. Cármen se demandait s’il éprouvait encore des sentiments pour sa femme, si cela pouvait être arrangé ou s’il cherchait à oublier et la rayer un jour de sa vie.
La bohémienne n’en fit pas de commentaire, ça ne la regardait pas et elle était persuadée d’en avoir déjà trop fait. Le temps leur dirait s’il se sentirait assez à l’aise avec elle pour lui parler de ce genre de choses, et à ce moment là elle espérait avoir de sages conseils à lui donner. Chandalen revint vers elle, lui proposant d’aller acheter de quoi faire un grand repas. Quand il mentionna quatre personnes, elle se demandait alors si sa femme allait réellement revenir. Elle évita de poser la question en se contenta de faire un large sourire. Ils pourraient cuisiner ensemble, faire un plat d’ici tout en ajoutant une touche un peu plus solaire des Harad. Le mélange promettait d’être intéressant.
« Oui !! C’est une très bonne idée !! Mais…»
Cármen posa son regard sur l’extérieur, craignant que quelque chose n’arrive pendant qu’il ne serait pas là dans le cas où sa femme serait en train de surveiller la maison.
« Pardonne moi, mais j’ai peur que ta femme revienne alors que tu n’es pas là et qu’il se passe quelque chose. »
Par là elle voulait dire qu’elle reprenne l’enfant, qu’elle manigance quelque chose ou bien qu’elle fasse venir les gardes.
« Nous pouvons y aller ensemble non ? Je n’aurais qu’à porter un châle sur la tête et porter Kjartan ! Si je vois qu’il y a trop de monde je n’aurais qu’à rester dans un coin tout en vous ayant à vue. »
Elle avait l’habitude de se déplacer avec le but de ne pas être reconnue, il ne le savait sans doute pas mais passer inaperçu aussi étonnant que cela puisse paraitre était l’une de ses spécialités. Car Cármen avait l’habitude de se déplacer tout en surveillant les personnes à éviter sans ameuter, Taavi lui avait donné quelques techniques toute bêtes et qui s’avéraient être très efficaces sur le terrain.
« Qu’en penses-tu ? Si tu penses qu’ci c’est sécurisé je veux bien rester avec le petit, mais je voudrais que tu sois certain. »
Elle se demandait pour quelle option il opterait et s’il avait pensé à l’éventualité qu’elle revienne en profitant qu’il ne soit pas là car visiblement elle avait l’air d’être une personne suffisamment fourbe pour qu’on ne la voie pas venir.
Sujet: Re: A beautiful day to save lives Ven 10 Juin 2016 - 18:47
A Beautiful Day To Save Lives
Cármen & Chandalen
A la proposition de la gitane, Chandalen hésita quelques secondes avant de répondre. Elle avait raison d'être effrayée : sa femme avait déjà rappliqué et la situation pouvait rapidement devenir dangereuse pour la jeune femme si son épouse décidait de jouer les plus malignes. Non, c'était risqué de laisser la danseuse seule ici, tout comme c'était risqué de la faire venir dehors, où elle croiserait les regards de tout le monde. Quant à bien y réfléchir, le guerrier préférait largement être présent pour la défendre, il opterait donc pour la première option que lui avait proposé la gitane.
« Il serait peut-être plus sage que tu viennes avec nous, mais il va falloir que nous restions discrets » lui expliqua l'homme, tout en la tirant par la main pour aller dans la chambre où se situaient les vêtements de son épouse et l'habiller comme une parfaite rohirrim. Il sortit une robe d'un tissu fluide mais épais, à la couleur aussi pâle que la lune elle-même, la proposant à la jeune femme. « Ce n'est pas très coloré » commença-t-il, lui qui savait les coutumes vestimentaires des gitans. « Mais ça fera l'affaire, et tu pourras te fondre dans la foule et passer inaperçu.. » Il lui tendit également une fine ceinture brodée de quelques tons bleutés et argent, qui permettrait de resserrer la robe au niveau de la taille pour lui donner plus d'allure. Le guerrier laissa la demoiselle passer la robe tandis qu'il s'en allait dans la pièce principale chercher un châle.
Il dégota parfaitement ce qu'il était venu chercher : le long châle bleu foncé qu'il avait offert à son épouse quelques années en arrière. Il le rapporta à Cármen, le lui ajustant sur les épaules et au niveau du front pour qu'il tombe de façon à cacher une partie de son visage et surtout, ses cheveux coupés, qui la rendraient beaucoup trop reconnaissable.
« Tu es prête ? On peut y aller » annonça Chandalen alors qu'il ramassait son fils pour le placer dans les bras de la gitane, puis passa son plastron en y rangeant l'épée dans son dos. Il lui ouvrit la porte, faisant un signe de galanterie pour l'inviter à passer la première. Dehors, le soleil baignait les rues d'une lumière claire et diffuse, presque désagréable tant elle était pure lorsqu'elle venait taper dans l’œil en se réverbérant sur les hauts murs blancs de certains bâtiments.
L'homme mena Cármen en la tenant par la taille, traversant les rues sans trop parler mais surtout, sans soulever les regards qui se posaient sur eux, auquel cas il invitait les auteurs à venir poser leurs questions, ce qu'il ne souhaitait absolument pas. Au bout de quelques minutes de petit détour, tous trois arrivèrent sur la place centrale où se tenait le marché comme chaque semaine. L'endroit était revêtu de toutes les couleurs qu'apportaient les marchandises, donnant une ambiance conviviale et joyeuse. Chandalen incita la jeune femme à s'approcher pour qu'elle choisisse les légumes qui lui plaisaient à cuisiner, et surtout, qu'elle sache en apprécier la qualité parce que lui n'avait pas vraiment l’œil pour choisir la bonne maturité des végétaux.
Alors qu'il était penché au dessus d'une étale, il sentit la présence d'une dame se faire derrière lui, ce qui l'invita à se retourner pour voir s'il gênait une personne qui voulait faire ses emplettes pour le souper. Il fut consterné de reconnaître les traits si habituels de sa mère devant lui qu'il ne put dire un mot, ni même pour prévenir Cármen qu'elle ne représentait aucun danger.
« Dis donc, tu as là une jolie demoiselle, mon grand ! Qui est-ce ? » commença à questionner sa mère, alors qu'elle se mit à embêter Kjartan pour le faire rire, et cela amusa beaucoup le petit. Chandalen n'osait pas lui dire la vérité avec tant de monde autour, et il ne se souvenait pas du nom que Cármen avait donné le matin même à Jalna, aussi, il espérait fortement qu'elle répondrait du tac au tac comme elle avait pu le faire déjà, pour ne pas éveiller les inquiétudes de sa mère même si celle-ci serait compréhensive.