Osgiliath [Fin de l'intrigue]

“ OSGILIATH ”

Fin de l'intrigue

Les fumées noires et épaisses s’élevaient depuis l’embouchure de l’Anduin jusqu’à Osgiliath. L’eau du fleuve était anormalement trouble et les terres de ses rivages baignés de sang. Leur intention était de tuer, piller, saccager et ils l’avaient donc fait sans la moindre merci. Les choses ont toujours été de cette manière, ils ont l’habitude mais pour les habitants de ces petits villages il va de soit que ces attaques de pirates ont été particulièrement violentes et traumatisantes. La garde du Gondor aidait les villageois à reconstruire en ce lendemain de terreur, on comptait les victimes, les dégâts comme une véritable guerre. Les visages étaient éteins, cela allait rester dans les esprits comme une des attaques les plus sanguinaire – et en plus de cela il ne s’agissait pas d’orcs mais la violence de leurs actes les égalisaient. On ramassait les cadavres, les têtes comme des fraises dans un champ, les voiles du Sammanat étaient repliées tandis que l’on fouillait le navire de fond en comble pour récupérer ce qui avait été volé.

Quant aux coupables, ils avaient bel et bien été arrêtés et cela n’aurait pu en être autrement car ils étaient en nombre inférieur. Ils avaient pénétré Osgiliath pourtant par surprise, mais cela n’avait pas suffit pour réduire à néant les soldats déployés. Alors c’était un soulagement pour les victimes mais une frustration pour la majorité de les savoir encore vivants au vu du nombre de vies qu’ils avaient pris. La pluie tombait, abondante, les piloris avaient été dressés au milieu des ruines d’Osgiliath, alignés en rang et les chaines avaient été fixées. Les officiers, les têtes principales avaient été attachés là, les mains levées vers le ciel. Concernant les quelques 100 autres, vivants comme morts, ils étaient tous agglutinés dans une cage laissée à l’extérieur. Ils avaient beau avoir été attrapés, leurs visages étaient toujours aussi rieurs pour la plupart puisqu’ils ne craignaient pas la mort.

Les villageois qui étaient tenus éloignés tentaient quand même de leur jeter des objets, poussant des jurons. On ignorait encore leur sort, mais le prince Adrahil avait été demandé pour faire un discours concernant la sentence qui leur serait infligée sans le moindre procès.

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La douleur dans l’épaule du Prince était toujours aussi présente. Son regard noir et froid ne quittait pas les pirates, attachés en rang devant lui. Le bruit des combats résonnait encore dans l’esprit du jeune homme qui n’arrivait pas à détacher ses yeux de la horde. Leurs visages rieurs montraient bien qu’au fond, ils se fichaient de ce qu’il pouvait bien se passer pour eux. La vie ou la mort n’avait pas la moindre importance pour ces créatures du diable. Ils pillaient et tuaient sans aucun remord. Ils passaient leur vie à violer des femmes, détruire des vies, prendre les économies des pauvres gens, et tout cela n’était tout simplement plus possible. Leur capture avait donc été indispensable, pour le bien être des peuples du sud. Le Gondor avait déjà assez à faire face à la porte et aux orcs qui en sortaient régulièrement pour devoir, en plus, être tenu en cisailles par les pirates de l’autre côté.

Adrahil était donc soulagé que les pirates aient été vaincus. Dol Amroth avait elle aussi été attaquée, et il serait fier de pouvoir rentrer à la maison en annonçant à son père qu’il avait – enfin – obtenu réparation pour les crimes de ces êtres malveillants. Vêtu de sa tenue noire, Adrahil faisait face à la foule énervée. C’était la première fois qu’il devait prendre la parole en ces conditions et une part de lui était pour le moins stressée. Il avait répété devant son miroir le matin même durant une bonne heure, mais il n’était pas non plus certain que ce soit totalement prêt. Ce n’était pas tous les jours qu’on condamnait à mort des pirates sans le moindre procès. Adrahil serait très certainement amené à prendre des décisions difficiles lorsqu’il serait le prince régnant de Dol Amroth, mais pour l’heure il n’était qu’un apprenti dans l’exercice du pouvoir, et il était impressionné par le monde qui grouillait devant lui, d’autant que la foule était énervée et avide de sang. La perte de leurs êtres chers était encore trop présente dans l’esprit des gens pour qu’ils puissent avoir le recul nécessaire à cette situation hors normes. D’un certain côté, Adrahil se demandait s’il n’aurait pas été dans le même état si un de ses proches y était resté. Il avait eu de la chance de voir ses hommes s’en sortir simplement avec des égratignures et il le savait.

Avant qu’il ne monte sur l’estrade, poussé par un Lorin mort de rire, qui lui avait souhaité « bonne chance », Eldred, son ami et mentor lui avait donné une claque sur le dos. Il lui avait répété que tout irait bien, puis Adrahil s’était lancé. Il se racla la gorge et leva une main pour réclamer le silence. Celui-ci vint graduellement, à grand renfort de « chuts » criés d’un bout à l’autre de la place. Peuple D’Osgiliath, commença le jeune prince. Aujourd’hui est le jour où nous célébrons notre victoire sur ceux qui ont tenté de nous faire plier. Un grondement grimpa dans la foule, et Adrahil leva à nouveau la main pour le faire taire. Aujourd’hui, les pirates qui nous oppressaient sont à notre merci. Aujourd’hui est venu le temps de les exécuter. Il désigna les potences qui se trouvaient sur le côté. Un frisson grimpa le long de son dos, et il se demanda si c’était réellement la meilleure solution. Tuer des gens parce qu’ils avaient tué ceux qui étaient chers à d’autres… C’était la loi du tallion, et cela risquait de les enfoncer dans une suite de vengeances sans fin d’un côté comme de l’autre. Mais, une part de lui réclamait cette mort aussi, suite aux combats durant lesquels il avait été blessé. Cependant, certains de leurs capitaines pourraient avoir des informations capitales sur l’endroit où ils ont caché nos biens. Vos biens. J’ai donc fait mander le bourreau afin d’obtenir ces informations, par quelque moyen que ce soit. La foule rugit, éclatant de joie. Adrahil la laissa faire avant de reprendre : Que les exécutions commencent ! Le prince se dirigea vers le bas de l’estrade, laissant le bourreau faire son office.

Sujet: Re: Osgiliath [Fin de l'intrigue] Lun 3 Oct 2016 - 18:44

“ OSGILIATH ”

Fin de l'intrigue

Les gardes firent sortir des cages quelques membres de l’équipage pirate responsable de l’attaque, menés dur la potence, ils furent pendus haut et court sous les acclamations du peuple réclamant vengeance et devant les officiers attachés afin qu’ils puissent voir le massacre qui s’en suivait et qui les attendraient si ces derniers ne coopéraient pas. Il y eu une nouvelle vague de pirates pendus après que les corps des précédents soient jetés aux pieds des têtes principales dans un but de torture psychologique. Qu’elles fonctionnent ou pas, bien des pirates cédaient sous la peur et ils espéraient obtenir des aveux assez vite. Toutefois après le mal qui avait été fait, on ne comptait pas là-dessus.

La pluie continuait de s’abattre et la foule ne se dispersait pas pour autant. Alors on détacha le capitaine du navire, deux bourreaux le maintenaient pour l’emmener dans le fort dans le silence et à l’isolement. Hué, la population tentait de lui jeter des pierres sur le chemin mais ils furent vite arrêtés dans le cas où ils blessent l’un des bourreaux. Le capitaine Aaren fut donc séparé des autres et emmené à l’intérieur à l’abri. Les deux bourreaux refermèrent la porte derrière eux alors que dans la salle se tenait un homme qui avait visiblement l’habitude de torturer les gens. Ils attachèrent Aaren sur un chevalet allongé, les mains et les pieds liés sur un instrument d’écartèlement. Une fois celui-ci bien fixé, les deux bourreaux laissèrent le travail au spécialiste.

« Ne vous en faites pas Capitaine, vos officiers auront le droit aussi à leurs soins personnalisés. »

L’homme n’était pas masqué, le sadisme se lisait sur son visage comme l’âge qu’il prenait par les petites ridules au coin de ses yeux. Il actionna le mécanisme afin de tendre ses quatre membres jusqu’à un point de tension où ses articulations menaçaient de se détacher, ignorant les gesticulations de celui-ci.

« Je vous rassure, ils souffriront tout autant que vous. »

L’homme remarqua qu’Aaren était blessé, il fronça les sourcils, découpa sa chemise pour mettre son torse à nu et retira le bandage de fortune qu’il s’était fait. Il secoua négativement la tête, la blessure était grave et il n’était pas certain qu’il survive assez longtemps pour qu’il puisse s’amuser avec lui. L’homme inséra ses doigts dans la plaie dans le but de lui arracher des cris de douleur, maitrisant l’intensité comme un chef d’orchestre. Cela semblait l’amuser, il cherchait d’emblée à l’épuise de cette manière.

« Votre second ira cuire dans un taureau en métal, votre cartographe se fera dévorer les entrailles par un rat, votre maitre d’équipage se fera broyer le crâne et votre maitre canonnier se fera broyer les genoux. »

L’homme continua de torturer Aaren, le marquant au fer rouge à plusieurs reprises et à divers endroits de son corps. Il continuait de serrer la tension au niveau des cordes qui le retenaient, laissant gré à ses inspirations tout en essayant de ne pas accélérer sa mort puisqu’il était déjà condamné avec cette blessure. Il lui cassa quelques doigts, un par un tout en lui faisant la morale sur ses activités de pirate et combien tenir tête au Gondor ne servait à rien. Tous les pirates viendraient à mourir, tous les malfrats seraient punis de la même façon mais souligna qu’ils faisaient un traitement de faveur tout particulier à leur équipage puisqu’ils avaient causé d’énormes dégâts. Lorsque Aaren fut suffisamment épuisé et amoché à son gout, il fit tendre davantage les cordes jusqu’à entendre un craquement au niveau de l’un de ses bras qui venait de déboiter.

L’heure était propice aux questions auxquelles le Gondor attendait des réponses : où se trouvaient ces biens, où était leur tanière et tout l’or qu’ils avaient volé toutes ces années ? Il ne détacha pas Aaren, il se moqua ouvertement de lui et de sa situation et lui cracha au visage comme la sous-merde qu’il était pour lui.

« Tu vas me dire…. »

L’homme bloqua sur la fin de se phrase alors qu’il s’était fait menaçant, se sentant soudainement mal comme si quelque chose brûlait en lui. Il s’étouffa, son visage passa au rouge tandis qu’il toussait. Il n’y avait personne pour l’aider, il tituba jusqu’à la porte mais ne parvint pas jusqu’à elle qu’il tomba raide, inconscient.

« Rien n’est perdu capitaine Aaren » Déclara une voix provenant d’outre tombe.

L’homme se releva, visiblement pas dans son état normal et revint près d’Aaren. Ses yeux étaient rougis de feu, démoniaques, un démon l’avait possédé et parlait à travers lui.

« J’ai le pouvoir de vous rendre tout ce qui vous a été pris, j’ai le pouvoir de vous rendre bien plus puissant. Grâce à moi vous pouvez être le plus grand capitaine pirate de la Terre du Milieu. »

L’homme qui le tour du chevalet, observant les blessures d’Aaren qu’il avait aussi le pouvoir de guérir s’il acceptait de travailler pour lui.

« Imaginez-vous être un maitre des océans, en alliance avec une puissance comme la mienne le Gondor ne saurait plus vous défier, ils craindront la mort elle-même rien qu’en apercevant le pavillon de votre navire. Ralliez vous à moi Aaren, je vous rendrait votre liberté à vous ainsi qu’à vos hommes et je vous donnerais bien plus de pouvoir que vous ne pourrez l’imaginer. Vous disposerez des monstres aquatiques, un sacrifice humain vous permettra de couler un navire en un claquement de doigts. Votre quartier maitre pourra nager et respirer dans les tréfonds là où nul homme ne pourrait jamais aller afin que vous puissiez posséder de puissants artefacts. »

Bien sûr il y avait d’autres conditions mais le démon souhaitait d’abord vanter les mérites de son aide avant de parler d’inconvénients. Avait-il le choix de toute manière ? S’il ne souhaitait pas mourir, il se devait d’accepter le marché.

« En échange de cela vous bâtirez une puissante flotte en mon nom et le jour arrivera où lorsque je ferai appel à vous, vous devrez combattre pour moi. »

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Le ciel était sombre au-dessus d’Osgiliath. Les nuages noirs obstruaient les quelques rayons de lumière qui tentaient vainement d’être témoins de la tragédie qui allait se jouer sur cette place. La pluie s’abattait sur la foule qui ne tarissait pas, grondant et acclamant le spectacle qui se jouait devant eux. C’était la fin ; la défaite. Il ouvrit ses yeux de glace sur ce monde qui s’éteindrait dans quelques instants. L’eau glaciale ruisselait sur son visage. Les bruits des chaines qui retenaient leur liberté retentissaient dans ses oreilles. Son corps meurtri par le combat se tourna vers ce qu’il restait de son équipage. Il ne vit que la jeune femme ; que pouvait-il lire sur son visage ? Était-ce de la peur, du dépit, lui-même ne pouvait le dire. Son expression ne laissait rien entrevoir pour les Gondoriens. Il n’avait pas l’intention de leur montrer quoi que ce soit. Il se contentait d’observer et d’écouter. Ses yeux parcouraient les alentours comme s’il cherchait à savourer ces derniers instants.

C’était la fin. On proclama un discours qui n’avait pas été travaillé. Des mots pour satisfaire la foule, rien d’autres. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’homme qui ne regretta rien. Il avait vu la peur et l’horreur tordre les traits de tous ces hommes rien qu’à la prononciation de son nom et cela valait tous les sacrifices. Orgueilleux, il savourait chaque insulte à son propos comme les trophées qu’il avait mérité toute sa vie. Une fois que le gringalet eut terminé sa tirade, deux bourreaux s’approchèrent de lui et détachèrent la chaine qui le reliait à la poutre. Les bras baissé, l’homme secoua doucement ses épaules pour dénouer les nœuds de ses muscles. Ils le firent descendre de la potence. Une marche, deux puis trois. Il savait parfaitement que chacun de ses pas le rapprochait de la mort. Sa mort. Un dernier regard vers son équipage et il s’en alla. Le dos bien droit et malgré la blessure sur son flanc, il avançait fièrement, escorté par ses bourreaux. Son sourire malicieux ne détonnait cependant pas. Il narguait la foule qui tentait de le frapper avec des pierres. Une vint à frapper son arcade qui s’ouvrit en une gerbe de sang. Relevant son visage, il préféra laisser éclater son rire plutôt que de montrer sa douleur. On ordonna le calme à ce rassemblement puis il finit par disparaître derrière la porte.

Il savait parfaitement où on l’emmenait. Mais il n’avait pas peur. L’homme savait qu’il ne pouvait plus échapper à son destin et il préférait l’affronter dignement. La salle qui se présentait à lui n’annonçait rien qui vaille : l’humidité avait déjà depuis longtemps envahi les vielles pierres, des instruments de torture rouillés se tenait lamentablement sur une table massive en bois, divers objets décorait cette salle comme une cage suspendue, un compresseur, et… cet écarteur. On détacha les mains du pirate qui se massa les poignets tout en observant un de ses escorteurs. En un instant, il avait envoyé un coup de tête droit dans le nez de l’homme qu’il sentit se briser sous l’impact. Très réactif, son coéquipier ne se fit pas attendre pour asséner un coup de poing dans son ventre. Sous la douleur, le malheureux se plia en deux avant qu’on le saisisse pour l’attacher à l’écarteur. Ses bras et ses jambes se retrouvèrent ainsi attachés. Ses poumons s’emplirent d’une longue inspiration sachant éperdument ce qu’il allait endurer. Ce serait la fin du capitaine Aaren.

Les deux hommes se retirèrent pour laisser la place à un autre. Il n’était pas masqué contrairement aux deux autres. Son visage dessinait cette expression qu’Aaren connaissait que trop bien pour l’avoir affichée maintes et maintes fois quand il s’apprêtait à torturer ses prisonniers. Qui l’eut cru qu’il finirait par subir le même sort. Interdit, il observait attentivement celui qui mettrait un terme à sa vie.

« Ne vous en faites pas Capitaine, vos officiers auront le droit aussi à leurs soins personnalisés. »

Un ricanement s’échappa de ses lèvres lorsqu’il entendit ces mots. Qu’en avait-il à faire du reste de son équipage alors qu’il s’apprêtait à mourir. Le bourreau activa la manivelle qui tendit les cordes. Il sentit immédiatement ses membres se tendre ainsi que sa colonne vertébrale se déplier de tout son long. Dans un réflexe de survie, ses muscles se raidirent pour résister à cette tension. Mais la force des cordes dépassait cette force humaine. Aaren sentit ses articulations craquer sans toutefois céder. Ses organes s’allongèrent et sa peau était prête à céder. Sa cage thoracique s’aplatit compliquant ainsi sa respiration. Le mécanisme se bloqua. Il était hors de question pour Aaren de lui laisser le plaisir de l’entendre hurler ou pire le supplier. Il serrait les dents laissant toutefois échapper quelques plaintes. Le capitaine déchu entendit à peine les paroles de l’homme. Mais il sentit sa chemise se soulever et son bandage retiré, arrachant ainsi le sang qui avait séché. La blessure n’était pas belle à voir : elle suintait et saignait encore. Son bourreau en profita – tout comme lui l’aurait fait – pour enfoncer ses doigts dans sa chair encore à vive. Une grande brulure se fit ressentir dans tout son dos lui arrachant une longue plainte.

L’excitation du bourreau n’était que plus grande lorsqu’il énumérait les tortures qu’il réservait à ses pirates les plus proches. Il s’empara d’un tisonnier qui reposait depuis le début dans le feu. Le fer rouge vif lui fut apposé sur la fine peau de son torse, son cou, ses aisselles… Le métal cria sous la chair qui cuisait. Une odeur âcre s’échappa de cette cuisson. Puis l’homme enferma ses doigts dans un engin de métal qu’il vissa, vissa et vissa jusqu’à ce que ses doigts se retrouvèrent écraser. Ses os cédèrent sous la pression. Il n’en tenait plus. Un cri de douleur s’échappa du torse d’Aaren. Celui qui le torturait jubilait devant ce terrible spectacle. Il tourna encore une fois la manivelle. La pression compressait encore son torse. L’air peinait à entrer dans ses poumons. Des gerbes de sang se mirent à sortir de sa bouche. C’est là que ses épaules se disloquèrent sous la forces des poulies. Un crac qui sortit ses os. Ses bras étaient ballants, il ne parvenait plus à les bouger. La douleur avait été telle qu’il avait été tout près de l’évanouissement.

Tout s’assombrissait désormais. Des ombres apparaissaient dans ses yeux l’empêchant de discerner ce qu’il se passait dans la pièce. Un froid aussi glaciale que ses yeux. Il le savait, il passait ses derniers moments sur cette terre. Tout était difficile pour lui maintenant : supporter la douleur, se rendre dans un endroit incertain, ne plus respirer. Aaren ne se livra à aucun dieu en ce dernier instant de vie. Il se raccrochait tout simplement à cet espoir qu’on se souviendrait du capitaine du Crépusculaire comme d’une ombre menaçante à l’horizon, un capitaine sanguinaire qui menait son équipage d’une main de fer. Il ne regrettait rien de sa vie, si ce n’est de n’avoir pu revoir sa mère avant sa propre mort, car il savait que là où il allait, sa mère ne l’y rejoindrait pas. Il n’y avait pas de seconde chance pour ce genre d’âme errante. À quoi donc va-t-il être condamné pour toutes les abominations qu’il avait commises. C’était la fin du capitaine Aaren Redmmund.

Alors qu’il sentait son corps lui échapper, quelque chose le retint. Une voix d’outre-tombe perça le brouillard épais qui l’entourait. Était-il déjà mort ? Cette voix qui ne ressemblait plus à celle du bourreau semblait porteuse de nouvelle. La rédemption existait finalement. Aaren respirait doucement mais difficilement ; il n’était pas loin de basculer dans ces limbes éternels où une immortalité de souffrances ouvrirait ses bras pour l’accueillir. Mais cette voix le retenait, lui offrant une lueur d’espoir. Elle lui offrait tout ce qu’il avait toujours rêvé et bien plus encore. Il l’écoutait attentivement. Quand elle vint à se taire, Aaren réunit toutes ses forces pour lui répondre. Sa voix était si faible qu’il craignait qu’elle ne l’entende. Le sang dans sa bouche obstruait ses cordes vocales.

« Huh… Je-j’ac-cepte…. »

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Sujet: Re: Osgiliath [Fin de l'intrigue] Mar 18 Oct 2016 - 16:01

“ OSGILIATH ”

Fin de l'intrigue

L’homme s’était penché vers Aaren afin de mieux percevoir le son de sa voix et lorsque l’accord fut conclu par ses mots, il se redressa avec un large sourire.

« Bien, très bien. »

Puis, soudainement, il convulsa de nouveau, chancelant fortement avant de mettre un genou au sol. Il reprenait ses esprits, le démon s’en était bel et bien allé et le bourreau eu l’air de ne pas comprendre ce qu’il s’était passé. Il savait toutefois qu’il avait été rongé par un mal sans qu’il puisse ne l’expliquer, dans la panique des sueurs froides vinrent imbiber son front et il se redressa en vérifiant autour de lui. Le capitaine pirate était toujours là et sans qu’il ait pu justifier ce qu’il lui était arrivé il l’attribua à cet homme qu’il venait de torturer. D’un mouvement de recul brusque, il prit ses distances avec Aaren et fit mander les gardes de sa voix tremblante.

« Amenez moi la sorcière, j’en ai fini avec lui. » Fit-il en essayant de se ressaisir.

Les gardes détachèrent Aaren, se demandant ce qu’il prenait au type alors qu’il était, à la base, pas sensé retourner au pilori. Ils se regardèrent dans le blancs des yeux, dans un moment d’hésitation avant que l’homme se fâche et leur ordonne de se dépêcher. Pour eux, le capitaine pirate n’allait pas survivre très longtemps et encore moins en étant attaché à un pilori. Aaren le concernant, l’ignorait mais ses blessures se refermaient petit à petit à mesure que la malédiction de ce démon prenait possession de lui. C’était un travail long et difficile, hélas il souffrirait encore le temps qu’elles ne viennent à se refermer complètement. Les gardes emmenèrent le capitaine dehors sous les cris contestataires des villageois qui ne comprenaient pas pourquoi il était mort. La torture ne les intéressaient as, justice serait rendue une fois qu’il serait mort et cela agita les foules. Un bourreau tenta de calmer les foules, déclarant qu’il n’avait pas encore donné les informations dont ils avaient besoin et qu’ils devaient donc s’occuper des officiers tous autant qu’ils étaient.

On fit détacher le quartier maitre une fois le capitaine ayant retrouvé son pilori. Il fallait divertir un peu le peuple en attendant qu’un autre officier aille se faire torturer. On fit alors venir un taureau d’airain, massif et brillant malgré la pluie. Les cris de joie assourdissaient les lieux quand on enferma la jeune femme à l’intérieur et l’on alluma le feu sous le ventre de la bête.

C’est alors que les nuages s’assombrirent, chargés d’électricité, la foudre toucha la cime d’un sapin qui prit feu. On voyait cela comme une approbation des dieux, malheureusement ils ne virent pas arriver leurs sombres montures. Des cavaliers noirs se dessinèrent à l’orée de la forêt, au nombre de neuf, sur leurs chevaux noirs, ils firent irruption et dispersèrent la foule sous les cris de terreur. Ils tuèrent tout ce qui passait sur leur chemin sans la moindre pitié : Femmes, hommes, enfants, vieillards, le simple fait d’être là était motif valable pour se faire tuer. Les cavaliers noirs libérèrent ainsi les pirates, continuant de se battre contre les gardes dont la moitié décida plutôt de prendre la fuite sous l’effet de surprise et l’incompréhension. Ils firent sortir le quartier maitre qui faisait mugir le taureau par ses cris de douleurs, la peau brûlée à divers endroits.

Les pirates se défendirent, repoussant la garde du Gondor et lorsque les cavaliers décidèrent qu’ils les avaient suffisamment aidés et qu’ils pouvaient désormais s’en sortir seuls pour prendre la fuite, ils s’en allèrent.

Sujet: Re: Osgiliath [Fin de l'intrigue] Mar 18 Oct 2016 - 18:34

Osgiliath

Fin de l'intrigue

Le pari avait été risqué mais les pirates avaient été jusqu’au bout de leurs actes. Les plans d’Aaren jusque là s’étaient bien déroulés mais face au nombre d’ennemis ils n’avaient pas pu continuer de dominer le combat. Et désormais sur le point de se faire sanctionner, Selen voyait du coin de l’œil que son capitaine n’était pas dans un bon état. Elle essayait de l’interpeller, sans vraiment savoir à quoi cela aurait pu servir mais dans un dernier espoir elle aurait voulu qu’il ait une solution pour les sortir de là. Un discours fut prononcé et sans surprise, on annonça leur mise à mort avant de douloureux interrogatoires dont Aaren était le premier. Les gardes vinrent le chercher afin de l’emmener le premier ce qui bien sûr était une très mauvaise nouvelle. Aaren semblait déjà gravement blessé, il ne lui faisait pas l’ombre d’un doute qu’il allait mourir trop vite.

Selen tenta de se détacher, même prête à se couper les mains pour se dégager de là et aller secourir Aaren qui était d’hors et déjà condamné. Un garde vint vite la recadrer, logeant sa lame sous sa gorge afin qu’elle se calme. S’agiter ne servait à rien manifestement mais elle refusait de laisser Aaren mourir de cette façon. Elle hurla de tout ce qu’elle pouvait, continuant de se débattre et d’autres gardes vinrent vers elle pour la maintenir en place, pour la menacer. Les minutes qui s’écoulèrent alors furent interminables. L’histoire du Capitaine Aaren ne pouvait pas terminer de cette façon, elle le refusait. Dans l’angoisse, tout son corps tremblait, les douleurs dues à sa grossesse semblaient elles aussi la torturer. Tant pis si elle faisait une fausse couche car de toute façon cet enfant n’était pas désiré.

Serrant les dents, lorsque les hurlements de la foule en désapprobation du retour du capitaine, la jeune femme releva la tête. Aaren était dans un sale état, ce n’était qu’une question de minutes avant qu’il ne finisse par mourir. Il revint à sa place, tout près d’elle afin qu’on l’attache

« Aaren… » Appela t-elle en espérant pouvoir lui parler une dernière fois.

Il avait l’air beaucoup trop faible pour parler, sur le seuil de la mort, elle se demandait même s’il pouvait entendre le brouhaha qu’il y avait autour d’eux. Selen senti les larmes remonter, elle qui ne pleurait que très rarement, jamais elle ne s’était sentie aussi malheureuse d voir cet homme incroyable s’éteindre de cette façon.

« Aaren !! »

Puis était arrivé son tour à elle de subir la colère du Gondor. On vint s’emparer d’elle et la panique vint la saisir en ayant vu ce qui l’attendait. Elle n’aurait pas de traitement de faveur, elle allait mourir sur le champ. Selen tenta de se débattre, hurlant de tout ce qu’elle pouvait pour ne pas rentrer dans ce taureau en cuivre. Une dernière bouffée d’air pur et on l’enferma dans la bête. Plongée dans la pénombre, elle savait comment marchait cet instrument de torture. Selen fit alors en sorte de se recroqueviller dans un coin près du conduit d’air. Lorsqu’ils allumèrent le foyer, le feu vint lécher le ventre de l’animal, faisant chauffer la structure et très vite l’intérieur devint irrespirable et la température insupportable. Les fumées commencèrent à sortir par les naseaux du monstre tandis que la jeune femme essayait d’avoir un maximum d’air en plaquant sa bouche contre le conduit à cet effet. Et très vite les parois devinrent brûlantes, si brûlantes qu’elle sentait sa peau réagir. Alors elle fit en sorte de réunir ses forces pour tenter un effet de balançoire en tapant sur un côté, essayant d’y mettre tout son poids mais l’animal ne fit que chanceler. Elle entendait qu’il se passait quelque chose à l’extérieur, elle priait alors pour qu’on ne l’oublie pas.

La jeune femme fut alors éblouie par la vive lumière lorsque l’on vint lui ouvrir. Selen souffrait de multiples brûlures, d’un manque d’air évident et lorsqu’elle fut de nouveau à l’extérieur elle comprit vite la source de leur panique. Elle n’avait jamais vus de tels cavaliers noirs, quoi qu’il en soit ils inspiraient la crainte et ils étaient de leur côté. La jeune femme n’essaya donc pas de chercher plus d’explications, elle dégaina son sabre et se précipita vers Aaren. Elle prit son visage entre ses mains, il respirait toujours mais difficilement. Elle sentait sa peau se refroidir sous ses doigts et la peur qu’il meure lui serrait le ventre.

« Aaren!! Réveille toi !!! »

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Ses mots s’étouffaient dans sa gorge si bien qu’il craignait qu’on ne l’eût pas entendu. Son questionnement restera sans réponse, car il perdit connaissance après avoir fait ce dernier effort. Son corps était aussi vide que les villages qu’il avait pillés. Aussi froid que son cœur et aussi décharné que les cadavres qu’il avait laissés derrière lui. C’était terminé pour lui. Voilà comment finirait le grand capitaine Aaren : attaché à ces maudites poulies à agoniser comme un chien. Cependant, la douleur qu’il avait ressentie avant semblait s’estomper petit à petit. C’était donc cela que l’on ressentait quand on s’apprêtait à mourir… Il s’était toujours demandé pourquoi les hommes qu’il avait torturé avaient toujours fini par ne plus rien ressentir de ses coups. Il avait été tellement marqué et vidé de son sang qu’il avait fini par ne plus rien ressentir. Il fallait juste se laisser aller.

On emporta le corps démembré de ce qu’il restait du capitaine des pirates. Ses bras aux épaules déboitées pendaient lamentablement sur les gardes et ses jambes brisées trainaient sur le sol marbré. La foule grondait, mécontente de voir que ce monstre n’avait pas été tué et qu’il respirait encore alors que leurs proches ne verraient plus la lumière. On attacha Aaren à son pilori qui pendait sur la chair qui retenait encore ses bras. Sa tête penchait en avant laissant un filet de sang dégouliner de sa bouche. Ses yeux étaient toujours clos. Son esprit ne percevait presque rien de ce qui l’entourait à part quelque son incertain et des ombres floues. La mort faisait si long à l’emporter et pourtant il avait de moins en moins mal. Elle arrivait. Ses poumons s’emplissaient plus facilement que lorsqu’il était dans la salle des tortures et sa tête lui faisait moins mal. L’homme releva sa tête qui échappa de longs craquements et ses yeux glaciales s’ouvrirent sur la foule énervée, la pluie et le taureau d’Erin. Des cris atroces s’en échappaient. L’énergie lui manquait et le fit à nouveau rabattre sa tête si lourde et blessée.

Il remarqua à peine les cavaliers de l’ombre attaquer la foule et les soldats du Rohan. Ce n’est que lorsque Selen hurla son prénom qu’il se raccrocha au peu d’espoir qu’il lui restait. Péniblement il releva la tête et vit le visage de son quartier maître. Jamais il n’aurait cru qu’un jour il se dirait que c’est la plus belle vision qu’il ait jamais eue. Mais il ne put lui répondre car sa mâchoire était brisée. On coupa ses liens et le capitaine s’écrasa sur le sol, face contre terre. Contre toute attente, Aaren se releva. Ses genoux et ses épaules s’étaient emboités à nouveau et il parvint avec difficulté à se remettre sur pied. Sa carcasse se mit à craquer de toute part. Sa main alla se placer sur son menton et il remit sa mâchoire en place qui se répara par une quelconque sorcellerie. Aaren se tint droit et prit une profonde inspiration comme pour se donner du courage.

« Il faut fuir » finit-il par lâcher en regardant le brouhaha causé par les chevaucheurs de l’ombre.

Il fallait profiter de cette tourmente pour s’échapper discrètement. Boitant péniblement, Aaren montra des chevaux agités dans une écurie. C’était une chance inattendue. Les pirates qui étaient encore en vie purent s’enfuir sur ces bêtes. Le capitaine, affaibli, grimpa derrière Selen. Ses blessures le faisaient toujours souffrir. Le pirate enlaça la taille de la jeune femme et appuya sa tête contre son dos.

« Je suis désolé Selen. » murmura-t-il dans un dernier effort.

Il était désolé. C’était la première fois que cet homme si ambitieux et cruel s’excusait. Mais il ne s’excusait pas d’avoir mené son équipage dans un piège, non. Ce dont il s’excusait était bien plus atroce et cruel que la mort qui leur avait été promise dans cette dernière bataille.

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Fin de l'intrigue

Ils avaient pu s’en sortir, alors que tout semblait perdu. Selen n’avait pas vraiment réfléchi à ce qu’il s’était passé et sur le coup elle avait tout fait pour profiter de la situation et se défendre. Elle tua de nombreux soldats avant de pouvoir libérer Aaren. Le temps de se retourner pour stopper une attaque, lorsque la jeune femme se retourna dans le but d’aider à transporter Aaren, ce dernier s’était déjà levé de lui-même. Selen l’observa avec horreur, immobile, quel diable était il pour se remettre de telles blessures aussi rapidement. Mais le moment était mal choisi pour poser des questions, alors ils purent profiter de l’agitation pour voler des chevaux. Les pirates s’empressèrent de grimper sur leurs montures, Selen fit de même et s’empressa d’aller chercher Aaren pour qu’il puisse grimper derrière elle. Lui donnant la main pour l’y aider à la tâche, une fois hissé sur le cheval, elle senti sa tête se poser sur son dos, comme épuisé. Les mots qui passèrent ses lèvres la troublèrent davantage, d’autant plus qu’elle ne l’avait jamais entendu s’excuser de cette façon.

Selen se pinça les lèvres, glissant l’une de ses mains sur celles d’Aaren comme pour le rassurer. Il n’avait pas à s’excuser, cela pouvait arriver que tout se passe mal et en fin de compte, le principal était qu’ils puissent s’en sortir vivants et que cela n’allait pas les freiner dans leurs aventures prochaines. Selen fit signe aux hommes de l’équipage que tout était rentré en ordre, ils pouvaient alors s’en aller. Selen était rassurée mais quelque peu perturbée de voir qu’Aaren s’en sortait bien alors qu’il venait d’être torturé. Elle aussi remarqua qu’elle ne semblait pas souffrir de ses brûlures mais préféra ne pas s’y attarder et continua de mener l’équipage jusque vers la rive afin de remonter sur le Samanat et redescendre le fleuve pour retrouver leur fière frégate. Quelques longues minutes de trajet mais ils ne semblaient pas poursuivis. Ces créatures sur leurs chevaux noirs qui étaient venus les aider et qui avaient aussitôt disparus, qui étaient-ils ? Aaren lui cachait des choses, Selen avait bien l’intention de découvrir tout ceci.

Une fois près du brick, les pirates tuèrent les derniers gardes qui les empêchaient d’y accéder de manière sanglante, épanchant leur colère sur leurs cadavres et Selen emmena Aaren jusque dans sa cabine afin qu’il puisse se poser, récupérer pendant qu’elle supervisait les manœuvres et prit la barre pour faire voguer le brick le long du fleuve. Il fallait faire vite afin de ne pas être pris d’assaut par les canons des forts qui pouvaient encore être utilisables.

Selen se rendit dans la cabine, elle ne prit pas la peine de frapper parce que les instants étaient graves et beaucoup trop étranges pour prendre quelconque précaution. La jeune femme referma la porte derrière elle, s’assurant qu’ils étaient seuls tous les deux et observa son capitaine. Il avait des traces de sang, mais ne présentait pas de blessure. Il lui fallait en avoir le cœur net et en se souvenant de la plaie béante qu’il avait présenté avant qu’ils ne se fassent stopper, elle entreprit de la vérifier. La jeune femme une nouvelle fois s’approcha d’Aaren, tirant sur sa chemise pour dévoiler son torse et vit avec effroi que l’entaille qui aurait dû le tuer avait disparue. Selen eu un mouvement de recul alors qu’elle observait le regard glacial de son capitaine avec méfiance. Il se passait clairement quelque chose de pas normal.

« C’est quoi cette sorcellerie Aaren ?! Qu’est ce que t’as foutu ? Qu’est ce qu’il s’est passé ?! » Demanda t-elle avec empressement.

Il ne pourrait pas fuir devant ses questionnements, il se devrait de répondre ou alors elle se dépêcherait de quitter le navire plutôt que de côtoyer quelqu’un qui lui fait d’aussi grosses cachoteries alors qu’ils étaient sensés bosser ensemble. Depuis combien de temps cela durait il ? Un frisson d’angoisse était remonté le long de sa colonne vertébrale, elle n’était pas certaine d’être prête à découvrir la vérité alors qu’ils avaient failli mourir tous les deux

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. •••Oh, s’ils savaient ce qui les attendaient, les pirates démembreraient avec ardeur leur traitre de capitaine qui osa vendre leurs âmes. Bien pire que la mort, leur destin était entre les mains d’une force puissante qui échappait à leur simple esprit. Ils maudiront ce jour où le capitaine du Crépusculaire leur ôta le droit à une mort digne, les damnant à tous jamais à errer sur cette terre sans jamais pouvoir apprécier à sa juste valeur la beauté d’un coucher de soleil ou la chaleur du corps d’une femme. Qu’arriverait-il à ses pauvres âmes si elles perdaient leurs enveloppes charnelles ? Personne ne le savait, ni même l’infâme qui avait passé cet atroce marché. Oh égoïste répugnant qui condamna à jamais tout un équipage à l’errance jusqu’à ce qu’on daigne les rappeler. Oh lâche qui ne voulut pas que sa personne ne quittât ce monde alors que son heure avait sonné de ses cloches célestes. Sache qu’un jour tu paieras pour ton crime.

Ses yeux pâles s’ouvrirent sur le miroir reflétant son visage tiré par la fatigue. Assis à sa console, il contemplait le faciès de celui qui avait accompli l’impossible : échapper à la mort elle-même. Pour la première fois, Aaren s’était approché au plus près du gouffre de Hel qui l’aurait englouti à tout jamais dans ses abimes. Oui, il avait échappé à ce tragique destin en passant ce marché avec cette voix qui était venue à lui. Comment aurait-il pu refuser alors qu’on lui promettait tout ce qu’il avait toujours souhaité : le pouvoir. Grâce à cela il serait le maître des océans. Personne ne pourrait l’arrêter. Il sera le plus puissant pirate que la Terre du Milieu n’a jamais connu. Et c’était lui qu’on avait choisi. Il avait toujours su qu’il était quelqu’un d’exceptionnel et qu’il était normal qu’on le choisisse pour accomplir une telle tâche.

Un sourire de satisfaction étira le coin de ses lèvres tandis qu’il se sentait rempli d’une nouvelle vitalité. À l’aide d’une éponge, il essuyait les restes de sang qui tâchaient sa peau en admirant avec quelle prouesse ses blessures se refermaient d’elles-mêmes. Comme si c’était de la sorcellerie. Cela l’intrigua. De sa main droite, Aaren s’empara de la dague cachée dans sa botte, puis il referma son autre main sur la lame acérée qui siffla soudain avant de laisser échapper une coulée de sang. Le liquide rouge coula chaudement au moment où Aaren tenait sa main devant son visage, admirant son œuvre. C’était une blessure assez profonde mais non mortel. Le sang coulait admirablement de cette entaille, puis semblait se tarir petit à petit jusqu’à voir la plaie se refermer d’elle-même sans qu’il n’y ait apporté des soins. Sa blessure se referma en y laissant une fine trace rosée et la douleur s’en était allée également. Quelle prouesse ! Ses yeux s’écarquillèrent d’admiration. Sans attendre, il ouvrit la nouvelle chemise de lin qu’il avait passée après s’être occupé de sa blessure à son torse au moment de son réveil. Quand il était revenu à lui, il s’était empressé de traiter sa plaie béante pour éviter qu’elle ne s’infecte, puis de la raccommoder afin de faciliter la cicatrisation. Devant son miroir, le capitaine vit que sa peau n’était plus rougie par la douleur. Serait-il également possible que sa blessure se soit guérie d’elle-même ? Sans attendre, ses doigts allèrent attraper le fil qui dépassait de sa peau, puis tirèrent jusqu’à ce qu’il soit entièrement hors de son corps. La ficelle trancha dans sa chaire arrachant une grimace au pirate qui s’empara plus fermement de ce lien et tira encore et encore. Un peu de sang se mit à couler, mais le résultat l’emplit de stupeur. Sa plaie était refermée. Entièrement. Aaren passa sa paume sur sa blessure pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Rien. Il n’avait plus mal, tout était refermé correctement. Il était devenu invincible – du moins c’est ce qu’il croyait.

Son attention fut soudain attirée par des bruits de pas qui s’approchaient de sa cabine. Il s’empressa de refermer sa chemise et se tourna vers la porte. Selen pénétra sans gêne dans son antre, agitée par ces récents événements qui réjouissaient son capitaine. Elle se précipita vers lui et ouvrit sa chemise, la déchirant légèrement. Elle qui était neuve. Ses mains touchèrent la surface de sa peau afin de vérifier que ses yeux ne mentaient pas. Avec effroi, la jeune femme recula devant cette atrocité. Quant à Aaren, il se releva lentement de sa chaise, appuyant un regard dément sur son quartier maître.

« C’est quoi cette sorcellerie Aaren ?! qu’est-ce que t’as foutu ? qu’est-ce qu’il s’est passé ! »
« Quelque chose d’incroyable, Selen » répondit-il d’un air complètement fou. « Au moment où je subissais les pires tortures – dont je vais certainement m’inspirer pour améliorer les miennes – et que je me croyais perdu, une voix m’a parlé et m’a promis un destin incroyable. »

Il lui raconta son entretient avec cette voix en détails en omettant cependant la partie où elle pouvait respirer sous l’eau. Cela il le réservait pour plus tard.

« Poignarde-moi ! » lâcha-t-il soudain, alors qu’il n’avait pas laissé de temps à son quartier maître de se remettre de ce qu’il venait de lui raconter. Il voulait qu’elle voie de ses propres yeux les nouvelles prouesses de son corps

Dans l’empressement, il s’empara d’une dague et la plaça dans les mains de Selen de sorte que la lame le pointe.

« Allez, plante-moi ! C’est un ordre. »

Si elle s’y refusait, Aaren se jetterait de lui-même sur l’arme pour qu’elle lui transperce le ventre.

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Fin de l'intrigue

Selen observait Aaren, ahurie, dans l’incompréhension fasse à son histoire pleine de farfadets et de licornes. Ça ne tenait pas la route, la torture lui avait retourné le cerveau et le voir perdre sa santé mentale était sans aucun doute la pie des choses qui lui ait été donnée de vivre puisqu’elle l’admirait sans limite. C’était un rêve qui se brisait de le voir délirer de cette manière et puis finalement, il lui ordonna de la poignarder. Avait elle bien entendu ce qu’il venait de dire ? Le poignarder ? C’était un teste ou il aimait juste se payer sa tronche ?

« Arrête ça t’es complètement fou !!!! »

Dans la panique, secouée par ses sueurs froides, Selen tenta de se défaire de l’emprise d’Aaren mais ce dernier la força à enfoncer la dague dans son ventre. La jeune femme hurla, le forçant à retirer la dague en le repoussant et se précipita vers lui pour placer ses mains sur sa blessure et l’empêcher de se vider de son sang.

« Regarde c’que t’as fait bon sang !!! » pleurnicha t-elle, craignant qu’il ne meure

Elle utilisa la chemise du pirate pour essayer de faire compresse mais visiblement pris de folie, ce dernier attrapa la main de la jeune femme et l’obligea à enfoncer la main profondément la main dans la blessure. La jeune femme poussa de nouveau un cri, tentant de se débattre jusqu’à se rendre compte qu’il n’était pas en train de mourir. Alors toute cette histoire qu’il lui avait racontée était vraie ? Selen retira sa main de la blessure, s’empressant d’attraper un tissu pour essuyer le sang sur sa peau et vit avec effroi et fascination que sa blessure commençait doucement à se refermer. Selen leva les yeux vers Aaren, encore quelque peu sceptique puisqu’elle ne pouvait pas expliquer ces faits là. Elle qui avait toujours eu peu des faits de magie et autre fantaisies pour le coup elle n’était clairement pas à l’aise mais il semblerait qu’il disait vrai. Elle triait dans sa tête de nouveau toutes ses informations qu’il lui avait données et qui allaient changer le quotidien du Crépusculaire de manière radicale. Alors tous étaient ainsi ? Même elle ? La jeune femme n’osait pas se planter comme il l’avait fait et prit un peu de recul dans le cas où il cherche à lui faire la même chose et que ça ne marche pas pour elle.

La jeune femme entreprit alors d’aller attraper la bouteille de rhum sur son bureau afin d’en descendre quelques gorgées comme si la boisson allait l’aider à garder un tant soit peu de lucidité. C’était difficile à croire et pourtant à chaque fois qu’elle regardait l’endroit où se trouvait sa blessure, elle voyait qu’il n’avait plus rien. La jeune femme entreprit alors de remonter les manches de sa chemise pour constater ses propres dégâts. Là où devaient se trouver de larges plaques de brûlure, sa peau y était parfaitement saine et elle n’en souffrait déjà plus. La pirate prit place sur une chaise, soufflant doucement, encore sous les choc de ces révélations et de ces faits qu’elle ne pouvait expliquer que par cette mystérieuse voix qui avait parlé à son capitaine.

« Il faudra que tu l’expliques à l’équipage, tu sais autant que moi qu’ils sont bien plus sceptiques et y vont se chier dessus à voir ça. »

Selen passa ses mains sur son visage, se frottant la peau tout en demeurant plongée dans ses pensées.

« Il t’a dit quoi d’autre ce type ? »

La jeune femme savait qu’il n’était pas possible qu’on leur ait fait un cadeau sans demander quelque chose en échange ou sans ajouter quelques malus. Il n’avait pas pu être généreux comme ça et offrir le don de l’immortalité à des pirates même si vraisemblablement il y avait déjà l’importance de ne pas sortir en plein jour. Selen se demandait comme cela allait agir sur son quotidien sur sa vie, sur ses expéditions sur terre et quand elle irait voir Alayna ou Chandalen. D’autant plus qu’elle était enceinte et que c’était déjà suffisamment compliqué à vivre, si en plus elle devait faire attention où elle mettait les pieds ça la fatiguait d’avance. La jeune femme avait l’impression quelque part qu’on lui arrachait toute forme de liberté, elle n’aimait vraiment pas ça et allait continuer de se battre pour garder un tant soit peu de son libre arbitre sur certaines choses. Quand à Aaren, lui qui avait pour seul objectif de vivre d’aventures et de richesses, en ayait la vie prolongée elle savait que cela le satisfaisait. Selen était contente pour lui, dans une certaine mesure, qu’elle aurait peut être préféré rester mortelle et pouvoir sortir en plein jour pour profiter des rayons chauds du soleil sur sa peau.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• « Fais-le ! Allez ! » hurlait-il à la jeune femme indécise. « Si tu n’as pas le courage de le faire… »

Ses mains maintenaient fermement celles de Selen qui ne semblaient pas trouver la force de poignarder son capitaine. L’espace d’un instant, ce fut comme si le lieu était suspendu dans le temps, puis, d’un geste lent, Aaren s’approcha doucement de la lame acérée. Son corps s’avançait doucement vers le quartier maître qui était désemparée par la situation. Soudain la lame pénétra la peau du ventre du pirate. C’était comme enfoncer un couteau dans un morceau de viande. Le sang se mit à couler à gros flots, car c’était une partie vitale qui était touchée. Les hurlements de Selen vinrent transpercer cette scène répugnante. Aaren se mit à hurler à son tour avant que ses cris ne se transforment en rires.

Il était amusé de l’attitude de son quartier maître qui s’était précipitée sur lui pour le soigner. Elle tentait désespérément d’arrêter l’hémorragie avec sa chemise, mais Aaren ne l’entendait pas de cette oreille. Un rire sadique s’échappa de ses lèvres tandis que sa main alla prendre celle de Selen, la forçant à enfoncer son index et son majeur dans sa blessure à vif. Ses doigts pénétrèrent sa chair sanguinolente en des bruits spongieux qui arrachèrent une grimace d’inconfort sur le visage du capitaine du Crépusculaire. Elle finit par se calmer en voyant qu’il ne craignait rien. Elle retira sa main, mais Aaren la ramena vers son visage afin de lécher le sang qu’il y avait sur ses doigts. Sa langue lécha le moindre liquide rouge tandis que sa bouche suçait avec délice les doigts de la jeune femme. Son sang était béni.

Sa blessure se refermait déjà quand Selen revint avec un tissu ; c’était vain que de vouloir soigner cette blessure désormais. Le capitaine retira ce qu’il lui restait de chemise, se retrouvant à torse nu, laissant découvrir une nouvelle peau qui ne montrait plus les signes de ses longues batailles hormis ses tatouages toujours intacts. Il regardait Selen se remettre de ses émotions à l’aide de rhum, assise sur une des chaises.

« Tu vois à quel point c’est merveilleux ce qui arrive ? Plus rien ne pourra nous arrêter et Je hmm Nous gouvernerons sur toutes les mers ainsi que les terres. »

« Il faudra que tu l’expliques à l’équipage, tu sais autant que moi qu’ils sont bien plus sceptiques et y vont se chier dessus à voir ça. »

« Ne t’inquiète pas pour ça. J’étais le premier sceptique et pourtant j’ai accepté un tel marché. »

« Il t’a dit quoi d’autre ce type ? »

Aaren s’approcha doucement du baquet d’eau qu’il avait fait remplir quelques heures plus tôt. Ses doigts effleurèrent le rebord de bois avant qu’il ne se retourne vers Selen. Un instant, un regard de folie pouvait se lire sur son visage.

« Oh pas grand-chose, juste quelques broutilles à respecter… »

Ses pas résonnaient lentement sur le parquet de bois tandis qu’il se rapprocher dangereusement de la jeune femme. Une fois qu’il fut assez proche, le pirate attrapa fermement la chevelure de Selen et la traina jusqu’au baquet. Il voulait en avoir le cœur net. Rapidement le quartier maître se retrouva au-dessus de l’eau avant que son capitaine ne la fasse plonger dans l’eau froide. Une fois submergée, Aaren lui maintenait fermement la tête sous l’eau. Il la voyait se débattre de toutes ses forces, l’eau s’éclaboussait de partout. Et c’est à cet instant qu’il vit ce qu’il n’aurait jamais pu imaginer, même dans ses rêves les plus fous. Là où autrefois il y avait les jambes de Selen, se trouvait désormais une longue queue d’écailles. Ses yeux étaient grand ouvert d’admiration.

« Respire ! » ordonna-t-il à Selen en lui maintenant toujours sa tête submergée.

Puis il la relâcha et alla s’installer sur un fauteuil où il se servit un grand verre de Whiskey.

« Quelle prouesse, c’est merveilleux. » se dit-il en pensant à tous les trésors sous-marin qu’elle pourra aller lui chercher.

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Fin de l'intrigue

Il y avait beaucoup de choses à assimiler, mais elle craignait réellement que l’équipage réagisse mal. Aaren était déjà un sacré personnage, dont les réaction pouvaient souvent faire froid dans le dos. Par-dessus tout c’est ce qu’elle aimait chez lui, il la fascinait d’une manière indescriptible et avec cela elle n’allait plus le voir de la même façon, il serait d’autant plus comme un dieu pour elle. La jeune femme observa son capitaine, il avait prévu de toute façon de leur dire et c’était déjà une bonne chose. Quand à sa deuxième question elle avait trouvé cela étrange qu’il ne lui réponde que vaguement.

Selen croisa le regard de son capitaine, si souvent elle n’arrivait pas à le déchiffrer, elle savait quand il avait une idée derrière la tête et à ce moment là elle eu la nette impression que ça n’allait pas lui plaire. Pour des raisons qu’elle ignorerait toute sa vie, quand il s’approcha d’elle, elle demeura pétrifiée. Se saisissant de ses cheveux, Aaren la maltraita et l’entraina avec lui jusqu’au bac d’eau.

« Arrête Aaren !! Qu’est ce que tu fous ?! »

Elle tentait de se débarrasser de son emprise mais elle fut très vite immergée dans l’eau. C’est avec horreur que la jeune femme se rendit compte qu’il était en train d’essayer de la noyer en maintenant sa tête sous l’eau. Que cherchait-il à prouver ? N’avait-il pas eu réponse à ses expériences déjà ? Pourquoi s’amuser sur elle et la terroriser. Se débattant comme elle le pouvait sous l’eau tout en essayant de conserver au maximum de l’oxygène, la jeune femme tenta de lui porter des coups pour qu’il la relâche jusqu’à ce qu’il lui ordonne de respirer. Mais quoi ? Comment ça ? Selen ignora ses ordres, continuant de se débattre jusqu’à ce que d’instinct elle tente de respirer. Mais là où elle aurait dû avoir de l’eau rentrant dans ses poumons, Selen se rendit compte qu’elle n’était pas en train de mourir et qu’elle respirait tranquillement. Depuis le fond du bac, elle pouvait voir le visage d’Aaren penché au dessus du bac et qui la relâcha petit à petit.

Selen émergea de nouveau, l’eau sur son visage et dans ses yeux ne la dérangeait pas mais par réflexe elle voulu passer ses mains pour en retirer l’excédent et découvrit ses doigts palmés avec effroi. Son cœur cognant sous la peur elle découvrit ensuite qu’elle n’avait plus de jambes mais bien une queue de poisson dont les écailles scintillaient comme de l’or sous l’eau. Elle voulu sortir de l’eau, mais ne pouvait pas prendre d’appui et glissa de nouveau dans le baquet. C’était un véritable cauchemar, même si elle avait toujours voulu avoir tel don, elle n’avait pas imaginé qu’elle se sentirait à ce point différente. La jeune femme se calma au bout d’un moment, passant ses mains tremblantes sur ce que devaient être ses jambes et qui n’étaient plus. Elle observait en silence, avec peur. Puis quand l’angoisse vint de nouveau de saisir de son cœur, la jeune femme parvint à faire basculer le baquet d’eau et se retrouva à plat ventre au sol inondé. Essayant tant bien que mal de contrôler sa respiration et les larmes qui commençaient à monter, Selen commença à ramper au sol, se tirant en s’aidant de ses bras jusqu’à se recroqueviller dans un coin où elle reprit possession de ses jambes qui peut à peu retrouvèrent leur forme par le manque d’eau. La pirate rajusta sa chemise, ramenant ses genoux contre elle et observa la scène. D’abord elle avait eu peur de mourir sous la folie d’Aaren mais en plus, la grossesse ne lui permettait pas de contrôler correctement certaines émotions et en plus elle n’était plus la même ?

« A cause de toi je suis un monstre !!! » Cria la jeune femme entre les larmes, perdue.

Et lui il était là à boire tranquillement son whiskey alors qu’il l’avait condamnée à être ce qu’elle n’avait jamais été, elle allait devoir tout réapprendre, tout faire en fonction, il l’avait privée de sa liberté. Pleurant à chaudes larmes, ayant finalement craqué sous ce tourbillon de trop de choses en même temps, Selen craignait désormais de retourner dans l’eau.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• La peur, l’incompréhension et la terreur se lisaient sur le visage de la jeune femme. Toutes ces émotions défilaient devant le regard impartial du capitaine du Crépusculaire. Il ne comprenait pas comment on ne pouvait pas s’émerveiller devant un tel don du ciel. Le pirate l’avait regardée sortir du baquet dont l’eau jaillit avec flot inondant son parquet et se trainer jusqu’au coin de la pièce. Selen s’était lamentablement recroquevillée sur elle-même, ramenant ses jambes vers ses genoux. Pathétique.
Aaren porta son verre de whiskey à ses lèvres et dégusta quelques gorgées de ce précieux liquide. Il patientait, attendant que son quartier maître se calme un tant soit peu.

« A cause de toi je suis un monstre !!! » cria-t-elle à l’encontre de son supérieur.

Un sourire narquois étira les lèvres d’Aaren, tant il se réjouissait de cette situation. S’armant de la bouteille de whiskey, il prit son temps pour remplir à nouveau son verre. Puis il se leva, toujours avec sa grâce naturelle et s’avança vers la jeune femme. Il gardait le silence. Un silence lourd qui était brisé par le bruit de ses bottes s’abattant sur le sol de bois. Quand il fut arrivé à la hauteur de la sirène, il s’accroupit devant elle, tournant le liquide cuivré dans son contenant. Ses yeux glacials entrèrent en contact avec ceux de la jeune femme.

« Non, tu n’es pas un monstre, Selen. » dit-il d’une voix douce et rassurante. « Tu es la créature la plus belle qu’il puisse exister. Imagine tout ce que tu peux faire à présent. Tu peux explorer des territoires qu’aucun homme ne pourra jamais. Voir des créatures qui n’existent que dans nos imaginaires. Tu pourras vivre des événements incroyables. »

Aaren alla cueillir doucement la mâchoire de la jeune femme pour lui faire boire de son verre.

« Désormais, tu es capable de bien plus que tu ne le pouvais auparavant. Tu es une version sublimée de ce que tu fus. »

Il tendit ensuite sa main vers elle pour qu’elle s’en saisisse afin qu’il puisse la relever.

« Navire marchand en vue ! »

C’est alors qu’un cri se fit entendre, alertant tout le navire que leur prochaine cible était en vue. Aaren se vêtit d’une nouvelle chemise et s’habilla de sa longue veste. Puis il invita Selen d’un signe de tête à le suivre. Quand il arriva sur le pont supérieur, un pirate lui donna la longue vue pour qu’il puisse analyser la situation de plus près. Tout était parfait, mais la confiance de l’équipage s’était retrouvée ébranlée à la suite de ses erreurs au Gondor. Qu’à cela ne tienne, le capitaine s’approcha de la barrière, faisant face à tous les hommes.

« Pirates ! Chers amis. Je sais que les précédents événements nous ont particulièrement meurtris. Vous vous êtes battus avec bravoure et courage. Rien de ce que je pourrais dire ne sera à la hauteur de vos haut faits. Non, je ne vous parle pas en tant que capitaine, mais comme l’homme qui s’est battu à vos côtés et qui a également sévi les tortures des gondoriens. Mais nous n’avons pas péri ! Nous sommes toujours là. Debout. Ils pensaient nous anéantir, mais regardez où nous sommes. Sur ce pont, sur le Crépusculaire, toujours prêts à se battre. Chers amis, ils ne nous ont pas mis à terre et nous vaincrons. Nous obtiendrons vengeance pour cet affront. Faites-moi confiance. J’ai de quoi nous faire nous relever et nous faire devenir les pirates les plus craints de toute la Terre du Milieu ! »

Malgré ce magnifique discours improvisé, les pirates n’exprimèrent pas l’entrain qu’Aaren avait espérait.

« Et comment cap’tain ? » lança un des pirates.

C’est alors qu’il prit la décision de raconter sa curieuse rencontre alors qu’il était entre les mains des soldats pour une petite séance de torture. L’effroi se lisait sur la plupart des visages de son équipage, mais il ne comptait pas les laisser ainsi.

« J’ai de quoi vous protéger. Sans vous, le Crépusculaire n’est rien. Vous êtes le Crépusculaire. Pour cela, il me faut un petit ingrédient spécial. »

Son regard froid et inexpressif balaya l’assemblée avant de se poser vers un tout jeune matelot inexpérimenté.

« Qu’on me l’amène. »

Deux hommes s’emparèrent du garçon et l’amena au bord de la rambarde près de l’endroit où ils abaissaient la redoutable planche. Aaren était descendu et s’approcha du gamin, murmurant à son oreille que sa mort ne serait pas veine. Le capitaine sortit de sa botte une de ses dagues et la présenta devant tout le monde.

« Le sang est la source de ce pouvoir. »

Sans aucun remord, il trancha la gorge du malheureux, récoltant son sang chaud dans sa main. Cette dernière passa de haut en bas sur son visage, mouillant de rouge sa peau blanche. À cet instant, une force invisible s’empara du capitaine du Crépusculaire. Ses yeux se fermèrent et ses lèvres se mirent à prononcer des mots dans une langue que personne ne comprenait. Le corps du matelot tomba dans les eaux troublées de l’océan. On sentit soudain une onde traverser la mer et secouer le navire. Mais Aaren ne semblait aucunement troublé. Un silence de mort régnait sur les environs. Soudain, le capitaine tendit son bras par-dessus bord et referma son poing. À cet instant, les pirates pouvaient admirer avec effroi le navire marchand se faire engloutir sous les eaux où des tentacules monstrueux jaillissaient. Le Kraken.

Le capitaine du Crépusculaire se retourna vers son équipage. Ses yeux étaient totalement noirs, sans aucune lumière. Son regard chercha Selen.

« C’est le début d’une nouvelle aventure. »

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