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If you listen to the wind, you can hear me again.. || FLASHFORWARD
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 If you listen to the wind, you can hear me again.. || FLASHFORWARD

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MessageSujet: If you listen to the wind, you can hear me again.. || FLASHFORWARD   If you listen to the wind, you can hear me again.. || FLASHFORWARD EmptyVen 8 Juil 2016 - 19:30



Listen To The Wind
You Can Hear Me Again

rp solo





“If you listen to the wind you can hear me again
Even when I'm gone you can still hear the song
High up in the trees as it moves through the leaves
Listen to the wind, there's no end to my...”





Les yeux clos, il accueillit le courant frais du vent qui vint caresser son visage. Dégageant son épée, il la déposa soigneusement à même les dalles de pierre glacées, pour quiconque la trouverait si quelqu'un avait l'idée de monter si haut. Après tout, il n'en avait cure ; cela ne changerait pas le cours des choses ni la destinée qui lui était donnée. Un pied puis l'autre sur le rebord de pierre, et il pencha la tête par la grande ouverture qui s'était creusée dans le mur de la tour. En dessous de lui, une mer de nuages recouvrait le paysage de son manteau gris, menaçant sans doute de pluie ceux qui vivaient au pied de la montagne.

Il prit son temps pour observer le ciel, l'horizon et la lumière du soleil qui venait filtrer à travers la densité de la brume. Une douce lueur qu'il connaissait aux matins dans sa roulotte, lorsqu'il se réveillait aux côtés de son amour alors que les premiers rayons du soleil venaient de poindre. Il avait choyé cette faible réminiscence du bonheur pendant des années avant de finalement comprendre qu'il n'y aurait plus jamais droit.

De la bravoure ou simplement de la folie, il en fallait pour monter si haut et se pencher si loin par cette fenêtre. Qu'en était-il pour lui ? Oh, si la raison avait un jour habité son corps, il ne s'en souvenait plus. Il avait laissé les bras fourbes de la folie l'enlacer dans une étreinte féroce, se donnant à elle comme une proie facilement gagnée. Cette folie l'avait torturé pendant des années, le poussant au bord du précipice dangereux qui le maintenait sain et sauf ; puis le temps était venu où il n'avait plus eu la force pour résister, et il s'était laissé plonger dans son abîme sombre, se donnant corps et âme pour cette traîtresse qui empoisonnait son cœur.

Il se laissa basculer du bout du balcon, s'abandonnant aux mains du vent comme une feuille morte pendant l’automne. Durant un moment, il se sentit comme suspendu dans les airs, libre de tout et surtout libre de chaînes. Comme si jamais il ne les avait connues. Puis doucement, la gravité reprit les rênes de cette chute pour l’entraîner vers le bas.

Le sol était si loin en dessous de lui, il pouvait à peine le distinguer sous l'épaisse couche de nuages grisonnants qui s'étendaient à perte de vue. Mais il pouvait sentir la vitesse de sa chute, et il savait ce qui l'attendait tout en bas. Même dans les rêves, on ne tombe pas indéfiniment. Il se réveillerait dans l'instant juste avant qu'il ne touche le sol. L'on se réveille toujours dans l'instant juste avant de toucher le sol.

Il sentait le mélange de froid et d'angoisse le prendre dans ses bras comme s'il était une coquille vide. L'entourer dans une étreinte malveillante pour le faire plonger un peu plus vite dans sa course contre la folie alors qu'elle avait déjà commencé des années en arrière. Il n'était plus rattrapable, pas après tout ce qu'il avait perdu. Après toute cette fatigue incessante de s'être battu.

Il n'y avait pas de haut, pas de bas ; pas de sol, de plafond ou de murs ; juste la sensation de cette chute interminable qui lui donnait envie de hurler, mais aucun son ne sortait de sa gorge. C'était comme s'il avait déjà tout dit, comme si ces trois mots avaient suffit pour l'exprimer, mais rien, non rien n'était à la hauteur. Je t'aime. C'était si peu, et pourtant le sentiment était là, plus puissant que personne n'aurait jamais pu le ressentir. Mais les mots avaient été emportés par le vent, et c'est comme s'ils lui étaient parvenus, mais qu'ils n'avaient qu'à peine effleuré son cœur.

Qu'il l'avait aimée pourtant ; et la douleur n'avait d'égal que la puissance de ce sentiment qui lui rongeait les entrailles. C'était si fort, ne ressemblant à rien qu'il ait déjà vécu ; elle l'avait sauvée de toutes ces ombres qui guettaient le moment opportun pour se jeter sur lui. Puis elle avait fini par le laisser en proie à ces monstres affamés, et comme à chaque instant où elle s'éloignait de lui, il marchait avec à peine assez de stabilité sur le bord escarpé de la raison.

Cette fois là, si cela avait été différent, la sensation l'avait marqué comme au fer rouge. La sensation indéfinissable du déchirement, de cette passion qui redouble d'efforts mais qui se fait d'autant plus destructrice ; qui mange petit à petit les dernières brides de raison et qui enfouit à tout jamais l'espoir d'un jour la serrer à nouveau dans ses bras. Il brûlait d'envie de la tenir à nouveau contre son cœur, de s'enivrer à nouveau de son parfum si particulier, de passer ses doigts délicatement sur le contour de son visage.. Oh, cette douce idée brisait encore son cœur en autant de fois qu'il était toujours possible de le briser.

Rien, non rien n'avait changé ce mal qui continuait de le ronger chaque jour ; il avait essayé pourtant, de braver le monde et ses malheurs, de braver le cours du temps et les heures. Mais ce terrible apaisement pour lequel il avait tant donné ne pouvait se trouver nulle part ailleurs. Même les bonnes âmes qu'il avait croisées n'y avaient rien fait, et encore après tant de temps, il n'avait pas été capable de chasser ces impitoyables mémoires.

Elle était toujours là, comme un visage fait de fumée et de poussière. Après des années sans elle, il était toujours parfaitement capable de reconstruire ce si beau visage dans son esprit, car il avait appris chaque détail de ce minois en l'observant tous les matins où il s'était réveillé à ses côtés, et parce qu'elle avait effacé tout le reste. C'était comme s'il l'avait vue hier, et pourtant, elle était partie depuis bien longtemps.

Il sentait le désir viscéral de la revoir une dernière fois, sans même rien lui dire ; juste contempler son visage avant de sombrer dans l'oubli du monde. Elle avait jadis été cette main salutaire, et dans sa chute, il semblait se comparer à ce temps où elle l'avait sauvé. Mais une fois qu'il toucherait le sol, elle ne pourrait plus rien pour lui. Ce serait fini.

Le vent venait lui porter des sons, d'abord discrets, il ne les reconnut pas de suite, puis avec plus d'intensité, il reconnaissait enfin la douce voix qu'il entendait. C'était comme si elle était avec lui, à chanter à nouveau près du feu comme elle l'avait fait tant de soirs. C'était tellement étrange, et à la fois si confortant de se délecter de ces chants une dernière fois. Mais cela suffit à briser presque totalement ce qu'il restait de lui.

Avec elle et son inimitable tendresse, elle amenait aussi le visage de leur fils, celui qu'il n'avait voulu voir que de loin ; et il mesurait seulement à quel point c'était mieux qu'il n'ait jamais été son père. Il s'était bien leurré à croire qu'il pourrait élever un enfant, mais il voyait à quel point il n'en aurait jamais été capable. Mais il espérait que de son côté, elle pense toujours à lui lorsque son regard se poserait sur le petit être.

Sa chute s'étirait dans le temps, la fin s'en faisant presque désirer, mais il n'eut pas le temps de réaliser qu'il avait déjà touché le sol dans un fracas effrayant. Il y avait à la fois chaque os de son corps qui semblait s'être brisé, chaque organe s'être écrasé, et son cœur s'était juste arrêté sous l'accablement de l'impact. Il accueillit la sensation finale qui venait le débarrasser de toute cette douleur, et alors, il n'y avait plus rien, plus personne. Il exultait dans un dernier souffle, se libérant de cette douleur qu'il avait cru pérenne dans un dernier murmure qui criait son nom. C'était fini. Tout était fini.

**

Si les saison continuaient leur cours, elles auraient tôt fait de rendre son corps à la nature. Un retour aux sources pour une âme exténuée de vivre, dans la douleur constante de n'être point avec celle qui lui maintenait la tête hors de l'eau. Peut-être que personne ne trouverait ce corps, et qu'il pourrirait là pour les années à venir. Mais il avait laissé son dernier souffle se perdre dans le vent, son dernier murmure mourir en même temps ; les paroles d'un amour indicible et sans réponse, sauf si la brise les portait jusqu'à elle.








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