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Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]
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 Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]

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MessageSujet: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptySam 17 Juin 2017 - 12:48


Histoires de vieilles rancoeurs -
Kutzeï & Aoife

L'après-midi avançait déjà sur le monde et lorsqu'elle passa les portes du second cercle, les gardes n'eurent pas un regard pour la silhouette anonyme qui se faufila parmi le flot des habitants qui allaient et venaient, quittant leurs ateliers après une longue journée de travail. Ils avaient encore un peu de temps avant que chacun ne vienne allumer torches et lanternes à l'entrée des différentes échoppes mais le soleil était déjà passé au-delà du Mindolluin et le ciel pâlissait à vue d'oeil. Aoife avait fait son possible pour adopter un air impassible, se sentant observée de toute part. C'était faux bien évidemment mais l'inquiétude s'était emparée d'elle dès qu'elle avait posé un pied dans la blanche cité du Gondor. La brune eut une pensé pour sa mère restée à l'auberge et ne pu s'empêcher d'éprouver de la crainte pour elle. Si Naveen remontait jusqu'à elle, elle ne lui faisait pas confiance pour ne pas se servir d'elle en représailles. Et cette idée ne la laissait pas tranquille, l'emplissant d'une anxiété tenace qui ne voulait pas disparaître malgré les tentatives de sa mère pour la rassurer.

Peut-être qu'elle n'aurait pas dû revenir ici mais elles n'avaient pas eut le choix des armes, pas depuis que leur foyer était parti en fumée suite à l'attaque de Pelargir. Sa mère avait trouvé à se loger chez de la famille mais ça ne devait être que temporaire et en femme indépendante, elle aspirait à retrouver son propre chez elle. Aoife n'avait pas eut le cœur de lui dire qu'il s'agissait d'une très mauvaise idée. Voir sa mère animée d'une motivation nouvelle après des semaines de morosité ambiante soufflait comme un vent de renouveau sur son quotidien fait d'inquiétude. Elles ne savaient pas de quoi demain serait fait mais il était temps de partir sur de nouvelles bases. Mais quelqu'un l'attendait de pied ferme entre ces murs, quelqu'un qui serait trop ravi de lui mettre la main dessus. Fichu marchand qui n'avait pas apprécié qu'elle brise l'un de ses contrats plusieurs années auparavant. Naveen avait pignon sur rue à Minas Tirith et lui avait bien fait savoir qu'il lui ferait payer l'argent qu'il avait perdu par sa faute. A l'époque Aoife s'était contentée de lui rire au nez, arguant qu'il n'avait que ce qu'il méritait en ayant voulu lui revendre des marchandises de mauvaise qualité. Connu pour mener des affaires qui n'étaient pas toujours très claires, l'homme avait mauvaise réputation et la jeune femme s'était contentée de jeter un œil à la marchandise avant de refuser tout net de la transporter. L'homme avait vu rouge. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à ses menaces jusque là mais l'idée qu'il s'en prenne à sa mère ne lui plaisait guère même si celle-ci s'était montrée d'une assurance à toute épreuve à ce sujet.

Le soldat de garde à l'entrée de la caserne se montra déjà plus réticent à l'idée de la laisser passer et Aoife dû faire appel à toute sa force de persuasion pour le convaincre. Ce qui fut loin d'être une mince affaire. Mais tenace, elle parvint à s'introduire sur les terrains d'entraînement. Elle avait une idée fixe en tête et ne comptait pas s'avouer vaincue avant d'avoir vérifié. Quelqu'un se trouvait ici qui aurait peut-être la solution à ses soucis. La dernière fois qu'elle avait eut des nouvelles de Kutzeï on lui avait soufflé que l'homme avait été engagé comme instructeur à Minas Tirith. La jeune guide s'était sentie surprise. Ils avaient déjà voyagé ensembles dans le passé, par l'entremise d'une connaissance commune et elle n'imaginait pas une seconde qu'il eut pu avoir des liens avec l'armée. Peut-être qu'elle se faisait des idées et qu'il ne pouvait rien pour elle mais elle n'aurait pas eut la conscience tranquille si elle n'avait pas au moins tenté sa chance. Une nouvelle recrue stupéfaite de la trouver là accepta néanmoins de la conduire et s'éclipsa sans demander son reste dès qu'elle l'eut retrouvé, manifestement pas décidée à rester pour voir ce que cette jeune femme inconnue voulait à son instructeur. Nulle doute qu'aucun d'entre eux ne se doutait de l'idée farfelue qui ne la quittait plus depuis qu'elle avait décidé de l’exécuter.

« Je sais, annonça-t-elle en guise de présentation, j'arrive sans prévenir. Mais ça n'a pas été simple de te dénicher, tu te cachais plutôt bien entre ces murs. »


HARLEY-


Dernière édition par Aoife le Lun 3 Juil 2017 - 9:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptySam 17 Juin 2017 - 15:59


Histoires de vieilles rancoeurs




Aoife x Kutzeï




Une ribambelle de jeunes têtes, pas toutes vides certes, mais on en était pas si loin, voila ce qu'il avait la tâche pas toujours aisée de former. Il avait été de ceux là, longtemps avant de se retrouver ici. Kutzeï comprenait très bien ce qui se passait dans ces boites crâniennes, quelles idées chevaleresques germaient dans l'illusion la plus totale. Alors, oui, c'était un instructeur rude qui ne laissait rien passer et n'hésitait pas à décourager les plus faibles avec des discours inquiétants sur la vie de soldat. Bercer ces gosses avec des contes n'était pas bon pour eux, pour personne d'ailleurs.

Mais enfin, il était là, pas vraiment de gaité de cause, là quand même, et il faisait avec, de son mieux sans doute. Les jours se ressemblaient malgré la menace grandissante agitant les recrues autant que les hommes d'expérience. L'attaque des pirates avaient été une boucherie sans nom, beaucoup de jeunes gens étaient tombés pour défendre Osgiliath. Des gamins pour certains, qu'une formation sévère n'avait pourtant pas réussie à sauver. C'était ainsi, la guerre, le sang, la mort étaient de si fidèles compagnes que l'archer ne savait plus vraiment s'apitoyer dessus.

A la fin de l'entrainement, l'instructeur était lui-même allé tirer quelques flèches sur les cibles que la bleusaille utilisait habituellement. Cependant, la distance qui était leur limite n'était pas celle de cet homme là. Non loin, assis sur les marches de pierres de la cour, deux soldats l'observaient en pariant. Un jeu récurant dès qu'une nouvelle tête passait cette porte, une coutume, un bizutage pour faire les poches d'un camarade. C'était toujours le même rituel, il ratait quelques tirs exprès pour faire monter rapidement les enchères. Puis, lorsque le pari devenait enfin intéressant, Kutzeï révélait ses véritables capacités. Son père disait jadis qu'il était née avec un arc à la main, que les dieux lui avaient donné ce don et cette acuité hors de commun, mais pas forcément pour ce genre d'arnaque de mauvais goût cela dit. Qu'importait, au moins il ne visait pas une tête pour changer.

Engager un homme de son pedigree dans les troupes du Gondor avait de quoi surprendre de prime abord. Issus des armés des chefs de tribus du nord du Rhûn, l'archer avait plus des airs d'ennemis que d'alliés. Il était vrai aussi que Kutzeï n'avait jamais été tendre lorsqu'il parlait des armés. c'était son expérience personnelle, une vieille épine planté dans son talon qui faisait encore mal aujourd'hui. S'il était bien chaque matin à l'aube devant cette caserne, personne n'était encore arrivé à faire de lui un bon Gondorien. Il y avait des choses qui ne changeaient pas, ni son accent à couper au couteau, ni sa garde robe de "barbare" comme se plaisait à dire le seigneur Hemrod, ni son avis sur le fait d'embrasser la carrière des armes. S'il avait pu, il aurait fait autre chose de ses dix doigts, hélas on ne pouvait se battre contre sa propre malédiction. La bannière flottant au dessus de sa tête avait finalement une importance plus que relative. Le Gondor était encore un peuple libre, lui, au moins.

Un voix l'interpella alors qu'il se concentrait sur son tir, il continua cependant son ouvrage, pratiquement indifférent malgré un regard rapide du coin de l'oeil qui ne dura qu'un quart de seconde avant que l'instructeur ne décoche la flèche. Elle transperça la cible, s'intercalant parfaitement au centre avec deux de ses soeurs déjà en place. Puis, lentement il abaissa son arc, un modèle exagérément grand, qu'on ne croisait pas tous les matins. Qui d'ailleurs à par son propriétaire était vraiment capable de s'en servir ? C'était une question qui faisait couler beaucoup de cervoise dans les rangs des nouvelles recrues. Sa visiteuse surprise le connaissait cependant assez pour l'avoir déjà vu le manier.

- J'sais pas encore si je dois me réjouir de te voir ici. Mhaaa, bon, j'ai jamais eu l'habitude de prendre des rendez-vous comme un gratte papier. Ils t'on laisser entrer… j'suppose que c'est pas une visite de courtoisie.

Pélargir avaient subi des pertes, pour ne pas dire que la ville avait été ravagé. Les échos étaient rapidement parvenus jusqu'à la cité blanche sous les traits de réfugiés qui affluaient chaque jour d'avantage. L'angoisse montait, encouragée par les récits funestes de ces pauvres gens qui avaient survécu à un grand carnage. S'il fallait bien donner du crédit à ces paroles, elles n'aidaient pas à garder la population sereine. Il n'était pas décisionnaire et ne souhaitait certainement pas l'être, simple observateur lui suffisait bien pour ressentir qu'une certaine appréhension agitaient ses propres fantômes.

- Oh, Kutzeï, tu finis là ? Ou tu veux pet'être qu'on te laisse en tête à tête avec la donzelle.

- Tsss, t'as quoi boire, alors va picoler !

La fête était fini. Kutzeï aurait pu l'envoyer balader, ça ne lui disait déjà rien qui vaille cette affaire. Pour qu'on laisse une civile entrer dans cette caserne, elle avait dû trouver des arguments. Et puis, son ancienne patronne avait surement mieux à faire que de venir lui faire la causette s'il n'y avait pas une motivation plus sérieuse derrière. Ils avaient partagé un bout de chemin ensemble, suffisamment pour qu'il appréciât la force de ce caractère, qui lui avait déjà causé des soucis cependant. Dans quel guêpier étaient-elle donc encore allée se fourrer ? La migraine, à tout les coups il allait s'en sortir avec une bonne migraine. Ce petit brin de bonne femme, il lui avait toujours fais un peu penser à ces coriaces du Rhûniennes qui faisaient le boulot des hommes partis en campagne militaire. A ce titre, elle avait son écoute, pour l'instant en tout cas.




Dernière édition par Kutzeï le Sam 1 Juil 2017 - 16:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptyMar 20 Juin 2017 - 13:15


Histoires de vieilles rancoeurs -
Kutzeï & Aoife

Aoife réprima un pincement de lèvres face aux facéties des deux soldats. Bien des années auparavant elle se serait fendue d'une réplique particulièrement cinglante à leur encontre mais le temps n'était pas aux représailles et l'éclat dans ses yeux prouvait un plutôt une pointe d'amusement. Certaines choses ne changeraient jamais dans le regard des gens. Et c'était de bonne guère de le voir se faire houspiller un peu. Comme elle s'y était attendue, il les rabroua d'un coup d'oeil sévère avant de la saluer à sa manière. Une pointe de moquerie dans sa voix mais c'était toujours un peu leur façon de se dire bonjour. Et il fallait bien avouer qu'elle lui avait causé suffisamment d'ennuis par le passé pour qu'il se méfie un peu. Si elle éprouvait une pointe de culpabilité à ce sujet, Aoife se garda bien de le dire ouvertement.

« Tu sais bien que chacune de mes visites est un ravissement pour tout le monde. » Répliqua-t-elle en riant

Si on entendait par là de nouvelles catastrophes en tout genre.  On aurait pu penser que sa présence ici était purement intéressée mais elle ne serait pas venue trouver Kutzeï si elle n'avait pas un minimum confiance en lui. Ils avaient passé suffisamment de temps sur les routes pour ça et la brune ne voulait pas laisser entendre qu'elle se servait de lui. Elle s'était sentie tellement désemparée en arrivant à Minas Tirith qu'elle n'avait pas su à qui d'autre s'adresser. Peut-être s'inquiétait-elle pour rien mais la perspective de savoir sa mère en danger ne la tranquillisait guère. Son expression se fit instantanément plus sérieuse, comme si elle n'avait plus le cœur à plaisanter en repensant aux véritables raisons de sa présence ici. Oh non, il n'y avait rien de drôle à cette histoire, rien du tout.

«  J'aurais aimé venir pour le simple plaisir de te dire bonjour mais c'est tout autre chose, avoua-t-elle, J'ai des ennuis. Et avant que tu le dises, oui c'est encore de ma faute. »


Un éclair passa au fond de son regard, une expression contrite maintenant qu'elle réalisait que ses actions allaient toucher d'autres personnes qu'elle et des gens qui lui étaient chers. Aoife ne souhaitait pas s’apitoyer sur son sort, loin de là, c'était pour cette raison qu'elle avait décidé d'agir. Autant faire la seul chose pragmatique et véritablement utile qu'il lui restait, tenter d'arranger ses bêtises. Pour toutes les fois où elle avait cherché la bagarre en pure perte, la jeune guide était presque frustrée que de payer le prix d'une affaire où elle n'avait pour une fois pas tort.

Un regard discret en direction des arènes lui apprit que les terrains d'entraînement étaient presque désertés mais elle baissa néanmoins la voix, comme si elle craignait qu'on ne l'entende ou comme si elle ne voulait pas exposer son forfait à des oreilles trop curieuses. Prudence ou orgueil ? Peut-être un peu des deux.

« Naveen, ça te dit quelque chose ? Demanda-t-elle, c'est un marchand plutôt connu de la ville. Disons que nous avons un vieux différent lui et moi et a présent que je suis de retour ici je crains qu'il ne s'en prenne à ma mère. »

Nouveau pincement de lèvres. Elle n'avait pas mérité de subir les erreurs de sa fille et après l'attaque de Pelargir, Aoife aurait voulu qu'elle trouve enfin la tranquillité qu'elle méritait. Elles avaient toutes les deux été bouleversées par cette histoire et sa mère encore plus. Après avoir dit adieu à son foyer et s'être résolue à partir, la jeune femme ne voulait pas lui imposer de catastrophes supplémentaires. Et si la frustration et le regret éclairèrent son visage, si sa voix se fit plus hésitante, Aoife ne s'étala pas plus sur le trouble qui s'était emparé d'elle.

« Les derniers mois ont été difficiles pour elle. Je ne veux pas qu'elle ait à affronter de menaces. Pas après ce que nous avons subi. »

HARLEY-


Dernière édition par Aoife le Lun 3 Juil 2017 - 9:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptySam 1 Juil 2017 - 16:25


Histoires de vieilles rancoeurs




Aoife x Kutzeï





Pourquoi s’en vouloir, quand on ressassait le passé, il y avait souvent des détails, voire des pans entier de vie dont on se serait bien gardé de se souvenir, on y gagnait fatalement que des des regrets. Pourtant, il n’y avait pas de magie assez puissante pour faire le voyage dans l’autre sens et effacer ce qui troublait encore l’esprit au jour suivant. Chaque grain de sable sur le fil de l’existence creusait les dunes et les montagnes de ce qu’on était. S’il y avait quelque chose à en retirer, c’était un peu plus de sagesse pour ces vieux jours qui viendraient tôt ou tard.

Les embrouilles, les prises de bec, les coups de gueule, il les lui concédait sans regret. Aoife agissait avec ce qu’elle était, lui également. Il savait cependant, ce qui était bien suffisant pour réfléchir une minute ou une nuit avant de foncer tête baisser en toute connaissance de cause. Il acquiesça à cette plaisanterie dans un bref sourire. Elle n’était pas si loin du compte, sa présence n’était pas désagréable, au contraire, mais elle allait de paire avec des histoires que l’archer n’était encore tout à fait prêt à voir venir sur le tapis. Tant pis.

- Tu ne changeras décidément jamais, soupira-t-il avant de froncer les sourcils, le regard braqué sur la jeune femme.  

Il ne fallait jamais se fier à ses manières de rustre. Avec sa mauvaise tête, il pouvait s’épargner parfois bien du mal. Pas toujours pour longtemps cela dit, à force les gens s’habituaient à tout. Aoife ne pleurnicherait pas, ce n’était pas son genre, ce qui n’aurait pas était bon pour vendre sa cause à Kutzeï. Pour qu’elle en soit là, avec cette expression fugace, elle avait dû se fourrer dans de beaux draps, surement plus qu’une simple discorde habituelle.

- Traines pas, va-y. Je ne suis pas sur de pouvoir faire quoique ce soit, mais enfin, on verra bien.

Naveen, oui, évidement que ce nom lui parlait. L’archer était arrivé depuis assez longtemps à Minas Tirith pour en connaitre les habitants les plus renommés, ceux qui avaient la bourse pleine et le cordon trop serré. Un marchand comme un ou presque, il n’était cependant connu pour être d’une nature généreuse et ouverte. Un vieux rapiat, mauvais comme un chien de garde borgne, bien des rumeurs désobligeantes circulaient à son propos. Tant qu’il était dans la légalité, on ne pouvait pas s’appuyer sur des racontars pour venir le tirer de sa tanière. Des connards de son espèce, il y en avait partout, ils pullulaient comme les rats sur un navire, un mal des peuples de l’ouest.    

- J’vois bien l’énergumène. T’as choisi le bon bonhomme à emmerder encore…

Cette phrase s’adressait presque plus à lui-même qu’à son amie, comme un constat qu’en matière de goût sur les partenaires à léser, c’était la sureté même. Il ne pouvait qu’à peine douter que cette fois-ci au moins elle était pleinement dans son droit. Quand on venait chercher des crasses aux autres, il fallait s’attendre à se prendre une bonne droite dans les dents. Hélas, certains avaient tendance à se vexer trop facilement, et Naveen faisaient bien évidement partie de cette catégorie de crétins orgueilleux.

Mais une mère, on avait en avait qu’une véritable, pour peu qu’on y fût attaché, et ça, il comprenait très bien. S’il n’avait pu sauver la sienne de son funeste destin, au moins avait-il eu la chance de ne pas assister à son exécution, de savoir qu’elle était morte fière, sans même un regret ou une larme pour son geste. Il leva les yeux vers le ciel, gardant le silence devant l’expression si peu commune qui assaillait les traits d’Aoife, avant de soupirer une seconde fois.

- Je ne peux pas régler tes affaires à ta place, mais je peux toujours la mettre à l’abris quelques temps. Si c’est bien cela que tu me demandes…



Dernière édition par Kutzeï le Dim 6 Aoû 2017 - 12:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptyMer 12 Juil 2017 - 13:08


Histoires de vieilles rancoeurs -
Kutzeï & Aoife

Aoife se permis un petit regard contrit à sa réponse. Oh elle n'imaginait pas sur le moment qu'elle allait s'attirer plus d'ennuis encore qu'elle n'aurait pu imaginer. Si elle s'était contentée de fermer les yeux sur la marchandise et de suivre les ordres elle n'en serait pas là. La jeune femme n'avait pas agit pour honorer un quelconque sens de la justice mais elle n'avait pas pu courir le risque de voir sa réputation ternie si l'on s'était plaint de ses services. Et le destinataire de ce chargement n'aurait pas manqué de le faire, à n'en pas douter. Cela n'avait clairement pas été du goût du bonhomme qui ne s'était pas privé de la menacer ouvertement. Bien des années après, elle ne tenait pas à vérifier s'il avait la rancune tenace ou pas.

« Crois moi, si j'avais su à l'époque, j'aurais peut-être laissé filer l'affaire au lieu de vouloir jouer les redresseurs de torts. Ca m'apprendra à me montrer honnête. » Ronchonna-t-elle

Fermer les yeux et passer son chemin. Ses autres partenaires commerciaux l'avaient fait jusque là. Il n'y avait pas d'autre explication pour justifier que ses affaires soient si florissantes. Malgré sa mauvais réputation le commerçant ne se privait pas pour exposer sa réussite au reste du monde. L'ignorer c'était ce que faisait la plupart de ceux qui travaillaient sous ses ordres et la voyageuse s'attendait encore à voir l'un de ses gros bras apparaître au détour d'une rue pour lui régler son compte. Ils n'avaient pas suffisamment de préoccupations comme ça pour devoir composer avec la sensibilité mal placée d'un tel voyou. N'y avait-il pas eut suffisamment de bouleversements à affronter ces derniers temps ? Elle avait essuyé des catastrophes autrement plus terribles que la rancœur de ce pauvre bougre.

« Je n'en demandais pas tant, admit-elle soudainement gênée, j'espérais déjà que si la rumeur courrait que nous nous connaissions, il se mette à penser que j'ai de bonnes relations à Minas Tirith. Je n'ai même pas de preuve certaine qu'il cherche à se venger mais le risque est là. »

S'il décidait de l'aider elle aurait été folle de ne pas accepter sa main tendue mais Aoife n'aurait peut-être pas fait le premier pas pour le lui demander de but en blanc, connaissant son petit côté grincheux. Elle n'était habituellement pas du genre à prendre des gants mais elle se savait responsable de quelques mésaventures qui l'avaient déjà mis dans le pétrin par le passé et elle aurait été bien culottée de venir encore insister après ce qu'elle avait fait. Combien de fois avait-il dû arranger ses propres coups d'éclats ? C'était une époque qui commençait à dater maintenant, ils n'avaient pas voyagé ensembles depuis bien longtemps. Elle pouvait s'estimer heureuse qu'il ne l'ai pas renvoyée avant même de l'avoir écoutée.

« En tout honnêteté si tu me proposes de l'aider je ne pourrais pas refuser, avoua-t-elle, pas quand il s'agit de ma mère. Au moins jusqu'à ce que je trouve une solution pour l'éloigner pour de bon. »

Ca ne pourrait pas durer éternellement, à moins qu'elle trouve une option viable. Si ce bougre avait pu disparaître pour de bon cela aurait bien arrangé ses affaires mais Aoife ne pourrait pas compter sur un énième coup du sort pour la sauver. Elle n'avait pas eut le cœur de l'avouer à sa mère lorsque celle-ci avait décidé de venir trouver refuge à la cité blanche. Mais elle allait devoir faire en sorte d'arranger ce qu'elle avait elle-même provoqué. La jeune femme pouvait admettre qu'elle devait une fière chandelle à l'instructeur de s'être proposé spontanément et de ne pas lui avoir opposé de refus catégorique.


HARLEY-
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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptyDim 6 Aoû 2017 - 12:20


Histoires de vieilles rancoeurs




Aoife x Kutzeï





Parfois, la meilleure option était encore de jouer à l’aveugle ou au muet. Pourtant, s’il y avait bien un chose qu’il comprenait et qu’il respectait chez Aoife c’était ce franc parler qui était dans certains cas légitime. Dans une situation similaire, s’il avait été aux commandes il aurait eu bien du mal à agir autrement. Ce n’était pas un exemple de sans froid qui cachait ses sentiments face à une situation qu’il considérait périlleuse. La différence, sans doute, était qu’au final il pouvait se conformer aux attentes de ses supérieurs tout en les critiquants à haute voix.

- Y’a pas de mal à ça. C’était le bon choix sur le moment, j’en doute pas vraiment.  


Il n’irait pas jusqu’à dire qu’un choix impliquait toujours des conséquences mais on en était pas loin. La seule chose à faire était encore de savoir à quoi s’en tenir, de se montrer droit devant ses erreurs. Recoller les morceaux n’était pas à la porté de tout le monde. Cependant, rien n’était pire que ceux qui se contentaient de pleurnicher sur leur sort en attendant qu’on veuille bien venir à leur secours. Il préférait cette franchise, preuve qu’à défaut de pouvoir changer le passé, on pouvait se battre pour choisir son avenir. Brader ses valeurs pour survivre était abject, cela faisait écho a bien des souvenirs pénibles.


- Très bien, acquiesça-t-il, je suivrais ton plan initial si tu préfères. Tu pourras toujours te raviser si ça suffit pas.

Au fond, cela lui demandait moins de travail. Avec cette femme, une tuile n’était jamais plus proche de lui tomber sur la tête. Il croyait cependant à ses paroles, cette discorde là n’était pas la résultante d’une vulgaire divergence d’opinion dans une taverne. Ce qui faisait évidement une grande différence, d’autant plus si sa mère se retrouvait malgré elle impliquée dans l’affaire. Il avait bien plus que cela à se pardonner lui-même. Et cette pensé éphémère le laissa un bref instant dans un flottement, la regard s’égarant dans le vague.

- Où l’as tu laissé ? Demanda-t-il brusquement pour s’extraire de cette mélancolie qui venait parfois l’étreindre. Je peux la conduire jusqu’à la demeure du seigneur Hemrod sans attendre. Ca fera parler, c’est bien ce que tu veux ?

Traverser cette ville en plein jour comme escorte pour une vielle femme jusqu’aux hautes maisons de la noblesse, il y avait à parier que quelques yeux indiscrets aurait vite fait de relayer l’information. Les domestiques se chargeraient fatalement du reste. Ca n’arrivait pour ainsi dire jamais. Kutzeï avait préféré fuir cette demeure, sans doute pour garder ce qui lui restait d’indépendance vis à vis de cet homme. Cela contrariait le vieux seigneur, pourtant il estimait encore que sa place n’était pas ni à sa suite, ni à ses cotés. L’archer lui donnait déjà suffisamment d’espoir, il ne supporterait pas que ses chaines là deviennent trop lourdes à porter, impossible à briser.

- Je te laisse voir le reste. Elle pourra rester entre ses murs le temps qu’il faudra, ne te préoccupe pas de ça.

Kutzeï n’avait jamais rien demandé, le vieil Hemrod s’était chargé de lui trouver ce travail en espérant que son intégration le fasse changer d’avis. Pour l’heure, Kutzeï, en bonne tête de mule campait sur ses positions. Pour une fois, il avait une faveur à soumettre, ou plutôt, il ne laisserait-il pas vraiment le choix. Il lui paraissait presque étrange d’imaginer que son ascendance pouvait avoir une utilité non désuète à ses yeux, pour quelqu’un d’autre, à défaut de lui-même.


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MessageSujet: Re: Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï]   Histoires de vieilles rancoeurs [ft. Kutzeï] EmptyVen 15 Sep 2017 - 10:06


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Kutzeï & Aoife

Bien malgré elle, un soupir de soulagement lui échappa. Elle n'avait pas complètement réalisé la tension qui l'animait et se senti un peu plus légère lorsqu'il accepta sa proposition. Enfin une bonne nouvelle après ces heures d'inquiétude. L'affaire n'était pas totalement réglée mais au moins trouvait-elle enfin une note positive pour égayer tout ça. Et enfin pouvoir agir. Aoife était plus une femme d'action que de paroles et attendre sans pouvoir rien faire avait sérieusement entamé sa patience. Elle aurait voulu pouvoir agir, régler ce problème elle-même et ne pas avoir à dépendre de quiconque. Mais il fallait parfois admettre que malgré ses envies d'indépendance, elle n'avait parfois tout simplement pas la main. Lorsqu'il lui proposa alors de régler ça sur le champ, un large sourire lui vint aux lèvres. La voyageuse ne l'aurait pas proposé d'elle-même mais en finir au plus vite était une excellente idée.

« Elle se trouve à une auberge du troisième cercle. Le propriétaire est une ancienne connaissance, il est resté discret jusque là mais je ne veux pas lui causer plus d'ennuis. »

Une partie d'elle était encore stupéfaite de voir que la situation se dénouait avec autant de facilité. Elle avait conscience de tirer un peu parti de ça mais il ne s'agissait pas d'elle et Aoife était prête à mettre sa fierté dans sa poche s'il s'agissait de sa mère. Elle qui n'avait rien d'une sentimentaliste ne s'était même pas posé la question. Pas avec son histoire. Aoife n'avait plus qu'elle à présent et si elle devait la perdre elle se serait trouvée définitivement seule.

Toujours pragmatique, il lui proposa de s'y rendre sur le champ et la voyageuse en fut d'autant plus soulagée. Malgré leurs différents ils se ressemblaient sur ce point là, Kutzeï était également un homme d'action qui n'aurait pas perdu trop de temps à tergiverser. Elle s'apprêtait à lui emboîter le pas et partir de la caserne mais une dernière chose la retint en arrière et la jeune femme dût rassembler son courage avant de prendre une ultime fois la parole. Quelques chose de réellement gênant pour elle mais qui devait être dit avant qu'elle n'ai plus le courage de le faire ou que sa fierté l'en empêche.

« Je te remercie, avoua-t-elle, après toutes les mésaventures que je nous ai causé tu n'étais pas obligé d'accepter, encore moins de me recevoir alors que j'arrive à l'improviste avec le culot de te demander des choses. Je suis reconnaissante de ce que tu fais pour ma mère, je te suis redevable. »

Trêve de sensiblerie. Elle n'avait pas l'habitude de se montrer si démonstrative et la gêne s'était déjà emparée d'elle. Une grimace se dessina sur ses traits alors qu'elle tentait de reprendre contenance et elle avisa quelques recrues qui traînaient en périphérie des camps d'entraînement, jetant des regards curieux. On dirait ce qu'on voudrait, les commérages n'étaient pas uniquement l'affaire de vieilles femmes en manque de sensationnel et rien de mieux qu'une recrue désœuvrée pour colporter une rumeur.

« Je crois qu'en matière de ragots certains de tes élèves devraient bien nous faciliter la tâche, chuchota-t-elle en les désignant d'un signe de la tête, en route ? »


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