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Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn
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 Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn

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MessageSujet: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 20:45




“ KUTZEÏ ”
et la petite citation qui fouette, car on aime quand ça fouette
NOM&PRÉNOM ▬ Kutzeï SURNOM ▬ Comme tous les enfants issus de l'union avec une étrangère on l'appelait couramment "faux sang" ou "second fils", en raison du statut de 3ème épouse de sa mère. Au sein de l'armé on lui octroya le surnom plus flatteur de "Iron Hawk" en raison de sa vue hors du commun.  ÂGE ▬ 39 ans PATRIE, RACE ▬ Homme du Rhûn par son père avec du sang Dunedain (du Gondor) par sa mère LIEU DE NAISSANCE ▬ Quelque part au milieu de la vaste steppe qui recouvre le fin fond du Nord-Est du Pays du Rhûn RANG SOCIAL ▬ Techniquement c'est un noble, puisqu'il est le petit fils et l'héritier d'un seigneur. Cela-dit, Il se considère plus comme un homme libre et point barre. Il travaille pour vivre correctement et ça lui convient PROFESSION ▬ Durant de longues années il fut archer et aujourd'hui il enseigne l'art de la guerre aux jeunes recrues du Gondor. SITUATION AMOUREUSE ▬ Il avait deux femmes, la polygamie étant courante de là où il vient. Utha, sa 1ère épouse est morte. Besret, la seconde, l'a quitté pour faire sa vie quelque part après des années de désolation amoureuse. Il est actuellement célibataire, même s'il y a quelques demoiselles à l'occasion pour l'occuper. POUVOIRS ▬ Il a une vue hors du commun mais ce n'est pas un pouvoir à proprement parlé

➴ Tout sur toi baby !

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ La première chose qu'on remarque est sa taille. Oui, il est grand, bien plus grand que la majorité des gens, qu'il dépasse le plus souvent d'une bonne tête. Il n'est néanmoins pas de ces colosses tous de muscles, rodés à porter de lourdes armes. Bien plus fin et léger en comparaison, il n'en demeure pas moins solide, façonné par des années de combats et d'entrainements.

Comme sa mère, il est brun, la chevelure bouclée en bataille, ni vraiment courte, ni vraiment mi-longue. Pas assez en tout cas pour penser à les attacher. Ses yeux sont d'un bleu assez clair, tirant parfois vers le gris. Très expressifs, ils changent étrangement de teinte avec son humeur et en fonction de l'environnement. Il est d'ailleurs doté d'une acuité visuelle bien supérieure à la moyenne. Son visage est du reste plutôt agréable sans être pourtant parfait, rendu plus mature par une barbe de quelques jours, plus ou moins taillé.

A 39 ans, il n'a pas encore l'apparence qui convient parfaitement à son âge et beaucoup se méprennent et le traitent d'imposteur lorsqu'il raconte qu'il a passé 20 bonnes années à guerroyer. Ce n'est pas un miracle, loin de là, car il a dans les veines du sang Dunedain. Il en a d'ailleurs bien plus l'air que d'un homme du Rhûn. Ce n'est cela dit pas un désavantage la plupart du temps pour éviter de s'attirer les regards très méfiants des bonnes gens qu'il croise.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Personne ne pourrait le prendre pour un paysan. Bien que la cuirasse soit un accessoire qu'il porte beaucoup moins que jadis, Kutzeï est vêtu comme un combattant, privilégiant des manières solides et épaisses qui protègent des coups. Ce n'est pas parce qu'il s'est éloigné des champs de batailles que le besoin de protection est moins grand. Lorsqu'on forme des gamins téméraires ils faut savoir se parer en conséquence.

Fidèle à ses origines, il ne connait que très peu les chemises et les capes, sur lesquelles il a de sérieux appropries. Ses tuniques à la coupe exotique rappelle les lointaines contrées où il a vécu la grande majorité de sa vie. Il ne craint pas spécialement le froid ou les chaleurs et ses tenues varient peu de l'été à l'hiver. Bien qu'on lui ait fait plusieurs fois des remarques sur ses habitudes vestimentaires du fait de son nouveau rang et sa nouvelle patrie, il refuse catégoriquement de changer quoique ce soit.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Parmi les nombreuses cicatrices qu'il accumule sur le corps, il y en a bien une plus singulière que les autres. Il s'agit d'une morsure humaine, bien marquée, presque à la base du cou, du coté gauche. On pourra aussi remarquer quelques marquages aux fers dont les formes  sont stylisés. Il s'agit là de vieilles coutumes guerrières. Chaque dessin a son histoire propre et fait référence à de grandes victoires.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Kutzeï est un homme plutôt sympathique en général. Il n'est pas vraiment farouche, sachant se mêler aux autres avec facilité. C'est un bon camarade de beuverie qui sait rire de peu et profiter des petits plaisirs de la vie. Il raconte sa vie à ceux qui le demande avec un grand détachement et beaucoup d'anecdotes amusantes. Kutzeï n'attend finalement rien des autres et se satisfait de ce qu'on lui donne pourvu que le moment soit agréable. Tant qu'on ne lui cherche pas d'ennuis ou que l'on n'essaie pas de le manipuler, tout se passera très bien. La franchise, même brutale, c'est encore ce qu'il préfère.

Pour cause, lorsque quelque chose ne lui plait pas du tout, nul doute qu'on le saura très vite. Assez franc lui-même, il fini toujours par dire ce qu'il pense lorsque quelque chose l'énerve passablement. Bien que conciliant et peu susceptible, ll s'emporte violemment quand la situation s'envenime d'avantage. Même s'il sait se taire à propos des tracas plus courants ou personnels, il suffit de le regarder pour comprendre qu'il est contrarié. Ne cherchez pas de feinte ou de calcul la derrière, il n'y en a pas. Certains diront que cela le rend un peu brute de décoffrage sous certains aspects. En dehors, il se confie finalement très peu. Bien qu'on ne puisse pas les ignorer au vu de son comportement, ses états d'âmes profonds, il les garde pour lui.

Malgré ses coups de gueule, le plus souvent impressionnants, il n'en reste pas moins quelqu'un de fidèle et loyal qui accomplira sa tâche même s'il est contre le principe. Soyez sur en revanche que ce sera la dernière fleur qu'il vous fera. Plus que rancunier, il est boudeur, râleur, colérique et il n'oublie rien. Il se souvient de chaque geste et de chaque mot qui l'ont blessé ou fait sortir de ses gonds. Ca ne l'empêchera pas de rire avec quelqu'un, de rester un bon ami mais il sait très bien à quoi s'attendre. Il ne se risquera pas deux fois à faire la même erreur sur les sujets qui fâchent.

Bien qu'il soit un valeureux guerrier jadis reconnu parmi les siens, il n'a jamais eu d'attraction pour le combat. Si on l'a poussé dans cette direction et adulé pour ses talents, lui même n'en a jamais ressenti de fierté particulière à écraser un ennemi. Il considère ça comme une malédiction, il est fait pour la guerre, destiné à se battre sans jamais parvenir à ressentir l'euphorie de la victoire et où trouver de satisfaction durable dans la gloire. La guerre est sa plus fidèle maitresse. Il ne l'a jamais désirée mais elle s'est accrochée à lui lorsque qu'il était au berceau et elle refuse de me lâcher depuis. Elle lui a donné beaucoup et pris énormément. Aujourd'hui, il est trop tard pour refuser ses avances, bien qu'il s'entête a y penser sérieusement depuis toujours. Le seul droit qu'il a est de choisir la cause qu'il défend, ne serais-ce que la sienne. La liberté c'est de choisir sur quel champ de bataille on va mourir.

Bien que de bonne humeur en général il arrive parfois qu'il devienne mélancolique brusquement. Une mélodie, un nom, un paysage, il suffit d'un rien pour se laisser emporter dans les souvenirs et se laisser porter par l'émotion qui le transcende. Il repense à sa patrie et aux fantômes qui le poursuivent. Il se rappelle seulement les temps d'avant, l'espoir et les idéaux qui le portait. Cela éveille chez lui des instants de recueillement et de rêvasseries moroses. Il ne regrette pas vraiment ses choix mais beaucoup d'idées le traversent et le tiraillent néanmoins. Il a appris à vivre avec et les écartes d'un revers de la main pour avancer.

Kutzeï est quelqu'un d'assez emphatique, il comprend les autres et sait se mettre à leurs places. Pourtant, il évite de trop se fier à cette partie de lui même, il la refoule même très fréquament. S'il est capable du meilleur, de se montrer généreux ou compatissant, il est aussi capable du pire. Il l'a déjà démontré et évite de trop y penser. Il n'y prend pas de plaisir, bien au contraire, mais avoir recours à la barbarie la plus totale ne lui pose pas de soucis sur le moment. C'est sans doute l'alliance de ses envies de moralité et des actes monstrueux qu'il a pu commettre qui l'on rendu tel qui est : a mi-chemin entre l'idéaliste débonnaire et l'assassin implacable.

On retrouve aussi cette divergence à d'autres niveaux, notamment dans son rapports à son prochain. Il peut être brutal et colérique comme il peut se montrer bien jovial et indulgent. Il est à la fois particulièrement expansif et pourtant terriblement hermétique. Les exceptions sont ceux avec lesquels il a su ouvrir quelque peu les vannes de ses pensés profondes. Des quelques phrases qu'il a pu dire, ces gens là n'ont fait que le deviner. Tout en étant très attaché à sa famille, que se soit sa mère, ses  soeurs, sa première épouse ou ses enfants, il n'a jamais été véritablement capable de montrer son affection autrement que par intermittence. Des jours d'attente et d'ignorance pour quelques instants partagés. La distance qui les séparait était trop grande et il n'a jamais su combler le vide ou prononcer  les mots qu'on attendait de lui.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Vivre la vie chaque jour est une bonne expérience. Profitez des détails insignifiants qui rendent le monde plus agréable.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ N'allez pas lui dire deux fois que c'est la fête ! C'est oui !

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Les passions c'est très dangereux… Il sait s'en préserver. Enfin, il essaye du moins.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Peut-être un jour se poser et devenir un bon éleveur de bétail. Hélas, il ne semble pas vraiment fait pour ça, même s'il refuse un peu de s'avouer vaincu.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ L'asservissement. Comme tout le monde. Il déteste également les hypocrites et les vendus.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Débrouillard, il a bien trop de fierté pour prendre sans une grande cause pour le pousser. Faire avec les moyens du bord, ça lui convient très bien.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Son grand père et les gens qui gravitent autour. Albiorn, un Gondorien un peu bourru avec lequel il s'est lié d'amitié depuis quelques années.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Après des décennies de guerre et de lutes intestines, il y a trop peu de choses qui peuvent lui causer un grand émoi de ce coté là. Il sait encore et toujours garder ses distances, préserver sa force, avoir recours à de bonnes vieilles stratégies. Se lancer dans la bataille une fois de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Si vous ne lui demandez rien, il ne vous donnera rien. Si vous demandez il vous dira peut-être vaguement, un jour. Et s'il se confie finalement un peu, il ne parlera par forcément du fratricide, des campagnes barbares, des campements réduis en poussière. Au final, son plus grand secret c'est de ne plus savoir où il a vraiment mal et où il va véritablement.

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Ce qu'est devenu son peuple lui fait honte. Tout ce temps et tout ce qu'il a perdu pour leur grand idéal s'est évaporé pour une stupide histoire de pouvoir. Ce qui lui fait le plus plus mal est encore la personne qui fit chuter ses espoirs et ses rêves d'enfant dans la poussière. Leur asservissement, leur traitrise envers eux-même lui fait honte.

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Son arme de prédilection est l'arc. Il en a deux. Un très grand avec une très grande porté. Il est d'ailleurs le seul à savoir le manier. Cela demande de l'expertise, une bonne taille et une très bonne vue. Le second, plus petit qu'il utilise couramment. Ce modèle là est typique des cavaliers de son pays. Léger, solide et très maniable, même en pleine course. Là encore cependant, il faut avoir appris à s'en servir pour en tirer les véritables capacités. Il a bien un sabre également, dont il sait tout aussi bien se servir, mais c'est loin de lui coller autant à la peau.

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Il dirait que sa peur est de perdre sa liberté. Et ce qu'il ne dira pas,  même à lui même, c'est qu'en vérité il a surtout peur d'être par la même à l'image de que ceux qui lui font honte.



VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, ce genre de préoccupations étaient loin de l'importuner car il avait bien d'autres batailles à mener contre des alliés du Mordor. Pourtant, le retour à la réalité fut brutal lorsque son chef changea de camp après une alliance avec l'ancien ennemi.

Mais voila que ce qu'il croyait avoir laissé derrière lui refait surface depuis qu'il est en poste à Minas Tirith. Inutile d'ignorer les rumeurs et les événements qui se propagent aux alentours. Les bêtes obscures grondent à l'est et le moment fatidique viendra où l'ombre frappera aux portes des royaumes libres. Il faut se préparer à la bataille car les jours paisibles semblent déjà s'éteindre sous les dents affamés des monstres. Il le pressent, il le voit, il l'entend. Les murmures deviennent des cris et les soldats s'en vont vers la mort pour défendre les pauvres gens face à ce nouvel envahisseur.

Il y a bien cette crainte que son plus proche ami soit là, de l'autre coté. Le destin les réunirait donc ainsi, faisant d'eux des ennemis. Mais il n'a point aperçu les cavaliers lorsqu'il a levé les armes, lorsqu'il a décocher trop de flèches, transperçant les pirates échoués sur les berges dévastés d'Osgiliath. On oublie vite le roi pour lequel on se bat lorsqu'on est dans la mêlé. La menace vacille, la cité est sauve… pour l'heure en tout cas. Ce qu'il en pense n'a pas vraiment d'importance car cette malédiction s'acharne toujours à le pourchasser même loin des steppes.

➴ Derrière l'écran...

PSEUDO ▬ La Fougère mais par ici ce serait plus Grillade
ÂGE ▬ 25 magnifiques et merveilleuses années !
PASSIONS ▬ l'apéro encore et toujours.  Dummy
FILMS & SÉRIES ▬ Qu'est-ce que j'ai pas déjà dis dans l'épisode précédent ?
PRÉSENCE ▬
Toujours la même !
TON AVIS SUR LE FORUM ▬
Je le déteste mais je suis maso  :hoho:
COMMENT ES-TU ARRIVÉ ICI ▬
aaaaahhhh… tu Sauron jamais !

TON AVATAR ▬
King Arthur et Hannibal ( Coeur ) entre autres
Remplir aussi le code :
Code:
[b]x [/b][i]Kutzeï[/i] → Hugh Dancy
REGLEMENT▬ As-tu bien lu le règlement ?
Spoiler:
UN TRUC EN + ▬ On se fait un barbecue magique ?



Dernière édition par Kutzeï le Mar 12 Juil 2016 - 0:00, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 20:46




“ THIS IS MY LAND”
Un peu de blabla historique et culturel


Souvent confondus avec les Gens-des-Chariots par les ignorants, les Mozgats sont une des peuplades vivant dans les vastes terres méconnues qu'on appelle Rhûn. Leur territoire, qu'ils appellent eux-même "Koshaï" se trouve au nord, en limitrophe du Forodwaith et s'étend jusque d'en l'extrême est. Après la Guerre de reconquête des territoires perdus, le Koshaï redeviendra le vaste empire qu'il était jadis, se répandant des rivages à l'est jusqu'au Rhovanion et en dessous de la Mer du Rhûn. Ceci ne sera cependant que temporaire.

A l'origine, les Mozgats se divisent en 14 grands Clans composés eux-même de plusieurs tribus qui se partagent de grandes étendues de steppes. De nature fière, indépendante et belliqueuse les clans se tolèrent mais n'ont que peu de contacts entre eux. Les rixes sont plutôt courantes lorsque des tribus issus de clans différents se croisent. Aucune entente ne parvient à les lier véritablement ou durablement. Leur mode de vie est essentiellement nomade puisqu'ils se déplacent avec de leurs troupeaux. Dans un même temps, ils s'adonnent régulièrement au pillage chez les peuples plus où moins éloignés de la terre du milieu.  

Ils affronteront couramment les Gens-des-Chariots, vivant plus au sud, dans de nombreuses guerres de territoire et d'idéologie. Ils demeureront profondément réfractaires à toute alliance, ou ne serait-ce qu'influence venant du Mordor. Au début du 3ème âge, victimes du manque de cohésion entre les Clans s'ajoutant à des dissensions courantes, ils ont peu à peu été repoussés aux confins du Rhûn par leurs ennemis. Ils vivent à cette époque à l'écart du monde et leurs terres, toujours importantes mais reculées n'ont plus rien à voir avec le royaume qu'ils occupaient librement. Après des siècles, le partage difficile des territoires amputés les a amené à des conflits toujours plus violants entre eux. Les alliances durent trop peu et les tribus vivent perpétuellement avec la menace de voir des hostilités éclater.

A bout de souffle, les Mozgats semblent être voué à s'entre déchirer jusqu'à disparaitre. L'union des clans sous une seule bannière et un seul chef semble alors le dernier espoir pour regagner les terres perdues et reconstruire le grand empire du Koshaï. Tel est le rêve de Shinguan, un jeune chef de clan ambitieux et visionnaire. Au terme d'une vingtaines d'années de négociations et de luttes, Shinguan ralliera finalement tous les chefs à la cause commune. Sous la gouverne de Shinguan, et entouré du conseil des chefs de clans, le plan de reconquête commencera par la création du véritable armé. La guerre de reconquête durera presque 3 décennies et les Mozgats parviendront à repousser les limites de leur ancien empire.

Bien qu'uni sur les champs de batailles, les tensions sous-jacentes subsisteront néanmoins et se traduiront par de nombreux complots visant à faire tomber Shinguan de son trône. Après sa mort, privé de guide, de nouveaux conflits internes éclateront rapidement. La grande armée sera dissoute en moins de quelques semaines. La prétention au trône du défunt engendrera donc une période de débâcle et de terreur qui déchira les clans avec une hargne nouvelle. Les chef de clans de la nouvelle génération, profondément divisées, s'affronteront mutuellement afin d'assoir leur domination sur les autres. Ceux qui furent frères d'armes quelques années avant deviendront des ennemis mortels.

Au cours de ces années rouges, 6 clans seront pratiquement annihilés pour avoir refusé de se soumettre à Khowad. Toghan, le fils et héritier légitime de Shinguan sera rejoint par les derniers survivants de ces tribus décimés. Devant la menace que représenteront les autres clans et leurs forces supérieures Toghan décidera finalement de s'allier avec ses anciens ennemis, les Gens des Chariots, pour reprendre le pouvoir. Toghan écrasera les révoltés au prix de la liberté de son peuple. Mais cette alliance aura un prix. Au terme de cette période de luttes fratricides, les Mozgats deviendront eux aussi l'un des peuples assujetti au Mordor.

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A l'origine il n'existe aucun roi et en haut de cette hiérarchie se trouve le chef de clan, dit "Olthaï". Il est suivi des chefs de tribus "Mez-Olthaï", et ensuite des fils de ces chefs, s'ils ont plus de 15 ans. L'Olthaï est également un Mez-Olthaï dans le sens où sa vie et ses possessions sont parfaitement égales à celles de ses sujets. Avant la guerre de reconquête cette distinction était plus honorifique que véritablement utile dans la vie quotidienne. Selon la tradition, c'est le plus jeune fils de la première épouse qui succède au rang d'Olthaï (ou de Mez-Olthaï). Celui-ci a néanmoins un droit de regard sur son héritier. S'il le juge inapte, il peut désigner un autre successeur et en fera part à ses vassaux et ses épouses qui seront garants de la réalisation de sa volonté à sa mort.

En l'absence du Olthaï au sein de la communauté ou des fils assez vieux, c'est la 1ère épouse qui prend le commandement. C'est souvent le cas lorsque les hommes partent pour de long mois de campagnes ou effectuer des razzias vers l'ouest. S'il existe également un pouvoir religieux, représenté par des chamans ou des prophétesses, ces derniers se veulent neutre, ils n'ont aucun pouvoir décisionnaire mais leurs conseils et leurs visions sont souvent pris en compte.

Les Mozgats, qu'ils soient riches ou pauvres, Olthaï ou simple sujet ont une vie assez similaire et simple. Ce sont essentiellement des éleveurs de bétail dont les troupeaux sont de tailles moyennes et mixtes. Le plus souvent quelques chèvres, des moutons, plusieurs chevaux et une majorité de vaches laineuses. Il se nourrissent donc principalement de viande et de laitage. Afin de diriger les troupeaux, les Mozgats apprennent à monter dès le plus jeune âge et beaucoup sont de fins cavaliers qui ne descendent de cheval que pour rejoindre la couche leur femme. L'agriculture est pratiquement inexistante, ils se contentent de revenir au même point pour récolter des plantes sauvages chaque année. Ce travail est réservé aux femmes, tout comme la tannerie et l'artisanat. Ce qui leurs manque, les Mozgats le pillent purement et simplement. Il est donc important que chaque homme, dès 13 ans, soit en mesure de savoir se battre et se tienne prêt à partir en expédition à n'importe quel moment.

Les razzias sont toujours orchestrées savamment. Loin d'être de simples brigands, ils ne frappent jamais au même endroit, quitte à partir pour plusieurs semaines ou des mois. Des éclaireurs, en amont de la troupe, repèrent les dangers potentiels des jours avant. Afin d'économiser les forces, d'éviter des pertes inutiles et de tâter le terrain avant une attaque, un éclaireur Mozgat part seul et propose une alternative aux victimes. Il n'y aura d'attaque que si celles-ci refusent de donner les biens qu'ils convoitent. En cas de refus, c'est la mort assurée. Les hordes Mozgats sont discrètes, rapides et sans pitié. Ils suffit de quelques minutes pour ravager un campement et massacrer tous le monde. Ils prennent soin d'effacer leurs traces et de ne laisser aucun survivant sur place. Très fréquemment cependant ils mettent en scènes les cadavres pour humilier les ennemis et faire suffisamment peur à ceux qui voudraient les poursuivre.

Parmi le butin issue de leurs pillages on trouve peu d'argent car à leurs yeux l'or n'est qu'une monnaie d'échange inutile, surtout chez eux. Autant prendre directement ce qui leurs fait envie sans plus attendre. Ils volent principalement les armes, les bijoux, les chevaux, quelques femmes et les babioles qui leurs tapent dans l'oeil. Les Mozgats ne revendent rien, tout ce qu'ils prennent disparait à jamais. Le plus souvent ils en profitent également pour prendre des vivres, ce qui leurs permet de se nourrir sans avoir besoin de s'approcher des villes. Il est très courant qu'ils mangent l'une de leurs montures si celle-ci est gravement blessée et les ralentit.

Bien que les hordes ramènent des prisonnières, celles-ci sont bien traitées et ne demeurent pas esclaves bien longtemps. Les Mozgats prônent le renouvellement du sang pour la classe principale afin d'avoir des guerriers solides, élevés dans la tradition. Les bâtards n'existent pas, ou très peu, car la polygamie est largement répandue. Les étrangères sont très prisées comme seconde épouse et tels des trophées elles démontrent la force et le courage de leurs maris. Les enfants nés de ses unions mixtes sont parfaitement intégrés dans la société. Bien qu'on les appelles couramment " faux sang", ce n'est pas là un terme péjoratif mais hiérarchique.

Malgré cette tolérance et les unions courantes entre les deux classes de cette société, celle dirigeante se doit d'être de "sang-pur". Aucune femme de "sang pur" n'est autorisé à prendre pour époux un "faux sang". Ainsi, la première épouse d'un Olthaï ou Mez-Olthaï doit toujours avoir un sang pur. Il s'agit toujours, ou presque, d'un mariage arrangé qui assure une alliance temporaire entre les tribus. Dans ce contexte, les épousailles entre cousins et ou même frères et soeur arrivent assez fréquemment. Le choix des autres épouses est bien plus libre. Les enfants et les femmes des chefs sont d'ailleurs particulièrement respectés par la communauté.  

Les Mozgats ont plusieurs dieux, des divinités et des esprits de la nature associées à chaque aspect de leur vie. Il tolèrent d'ailleurs très bien les cultes qui diffèrent du leur, bien que certains rituels soient considérées comme indispensables. Sans parler d'un véritable culte dont les préceptes sont dictés, ils honorent les divinités en fonction de leurs besoins, à travers des offrandes ou des sacrifices. Les chamans ou les prophétesses sont souvent visités afin de connaitre l'avenir ou d'obtenir des conseils lors d'une étape importante de la vie.

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Après l'alliance des 14 clans, la société Mozgat connaitra quelques bouleversements. Shinguan sera le premier Szu-Olthaï, un chef suprême soutenu par ses Olthaï, organisés en un conseil dirigeant avec lui. Si la première génération prête allégeance et a un grand respect pour cet homme, l'idée même d'un souverain demeure difficilement acceptable. Un Mozgat restera en premier lieu fidèle à son clan même s'il doit aller contre le bien commun ou se battre contre ses frères d'armes. Cela reste la faille première de ce peuple.  

A l'heure de la grande armé, chaque homme doit être disponible et entraîné à combattre. Ce qui était déjà une tradition en raison des pillages devient un art. Des l'âge de 8 ans, et même avant pour certains, les garçons apprennent à manier les armes avec les femmes. Dans la société Mozgat même une femme sait manier l'arc ou la lance pour défendre sa famille. A 11 ans, les jeunes garçons accompagnent les cavaliers. Bien qu'ils restent en amont des champs de batailles, ils reçoivent l'instruction de leurs ainés et se rodent à la vie des campagnes en participant activement à la gestion d'un camp mobile. Lorsqu'on les estime prêt, ils peuvent enfin prendre la place que leur Olthaï leur aura attribué.

L'armé est composé exclusivement de cavaliers, essentiellement des troupes légères d'archers et de lanciers qui affaiblissent et dispersent les troupes adverses souvent bien plus nombreuses. Il n'y a aucune troupe à terre en dehors de certains sièges. Pour eux, il est capital d'être mobile et de ne jamais rester trop longtemps au même endroit. Un cavalier se doit d'assurer lui-même son approvisionnement avec l'aide des plus jeunes. En cas de danger, l'armé se disperse rapidement et de se rassemble, sans s'épuiser ou mourir de faim. Les Mozgats sont peu nombreux en comparaison de ceux qui se trouvent en face, ils privilégient donc les vies de chaque combattant qui sont précieuses.

Leurs tactiques sont assez proches de celles utilisés jadis dans les razzias. Une étude longue et minutieuse de l'ennemi et du terrain, grâce à des éclaireurs entrainés à se fondre dans le paysage, est indispensable. Ainsi ils repèrent toutes faiblesses susceptibles d'être exploitées et les lieux où se replier en cas de problème. Bien qu'aimant le combat, ils laissent la possibilité de se rendre et de prêter allégeance. Si l'ennemi refuse cette proposition, ils feront tomber la cité et extermineront la grande majorité de la population. La terreur est un moteur puissant dont ils savent user. Ils n'hésitent pas à empoisonner l'eau, à jeter des cadavres par dessus les murs d'enceintes pour effrayer la population et provoquer des maladies. Ils veillent également à humilier les chefs vaincus. Une bataille qui dure est généralement une bataille perdue, ainsi savent-ils se retirer momentanément pour mieux achever un ennemi qui ose résister.

Les plus belles prises de guerre sont autant de cadeaux pour honorer un bon soldat, quelque soit sa condition première. Certains hommes deviendront des modèles, élevés dans l'idée de la grandeur de cette quête pourtant sanglante. L'ascension des plus humbles cultive l'aura de bienveillance du Szu-Olthaï et galvanise les troupes. Pour les peuples soumis, les seuls mots d'ordre sont le calme et l'acceptation de la loi établie. En dehors, la tolérance est immense envers la culture des conquis.


     


   

   
“ THIS IS MY LIFE ”
and you know it's hard to live here

   

<----------------------------><> Hemrod <><---------------------------->

- Qu'ont-ils fait de ma fille ?

Au matin était arrivée la funeste nouvelle jusque dans la demeure du seigneur Hemrod. Depuis la salle principale de sa demeure sur les hauteurs de cité blanche il observait l'horizon et le soleil pâle se lever au delà de l'horizon, sur ce jour si terrible. La nuit avait emporté avec elle son unique enfant chérie, sa bien aimé Isabeau. De ses noces tant espérées depuis des années n'avait finalement découlé qu'un mauvais sort. Hemrod n'avait pas adressé un second regard au messager dont il haïssait les mots avec toute la retenue dû à son rang et son éducation.

- Nous ne savons pas mon Seigneur. Ils ont tout brulé, nous ne savons même pas d'où ils venaient. Et vos hommes… ils siégeaient autour des cendres du campement avec la tête entre les mains. Ils ont pris leurs yeux… Les objets de valeurs, les chevaux et quelques femmes, jeunes, semble-t-il.

Les brigands étaient une menace courante. Le seigneur avait veillé à ce que sa fille voyage sous bonne garde jusqu'à la demeure de son futur époux au Rohan. Ses soldats valeureux gisaient donc ainsi, mutilés et humiliés par une horde de barbares venue de nulle part. Il y avait longtemps cependant que le seigneur Hemrod n'avait pas eu d'échos de ces carnages aussi au sud. Ces pilleurs là étaient plus que de simples vauriens, ils prenaient et tout disparaissait dans la nature sans espoir de voir réapparaître quoique ce soit. C'était donc ainsi qu'il devrait pleurer la douce Isabeau avec les siens sans pouvoir revoir son visage si délicat.

- Pourchassez-les, si seulement vous le pouvez… déclara-t-il sobrement alors qu'il sombrait déjà dans la plus profonde des tristesses.


<----------------------------><> Isabeau <><---------------------------->

Combien de semaines étaient passées ? Combien de lieues avaient-ils parcouru toujours plus au nord-est ? Aussi surprenant que cela semblait être, elle n'avait pas été véritablement maltraitée. Bien qu'on l'eut réduite à n'être qu'une prisonnière on lui accordait le droit de parler, d'apprendre de ses ravisseurs et même de s'échapper. La brutalité première de l'attaque n'avait d'égal que l'étrange tolérance avec laquelle ces hommes s'acquittaient de leurs tâches. Shinguan, le chef de cette étrange bande de sauvages avait une finesse inattendue. Très vite il avait deviné ce qu'elle était et il n'avait cessé de lui poser toujours plus de questions. Ces échanges étaient pour le moins étranges mais doucement Isabeau avait appris à profiter néanmoins de ces instants, oubliant parfois qu'elle était seulement sa captive.

- Vous parlez ma langue, n'est-ce pas inutile ?

- Beaucoup d'entre nous l'ont apprise. Je sais ce que tu penses, que nous sommes des barbares. Tu verras que nous sommes bien différents de l'idée que tu te fais de nous d'ici peu de temps.

- Vous le savez déjà, je suppose… Je vaux cher, vous auriez dû demander une rançon.

Shinguan avait rit silencieusement derrière sa barbe sombre comme si cette idée était ridicule. C'était bien ce qu'il était pourtant, un voleur. Il ne niait pas cet évidence. Plus elle en apprenait plus elle parvenait à comprendre ce qui faisait battre ce cœur. L'argent et les bijoux qu'il avait amassé n'était rien d'autre qu'un gage de sa valeur, qu'un cadeau à offrir pour s'assurer une loyauté durement acquise. Certaines paradoxes s'éclaircissaient au fil des jours, si bien que la noble Gondorienne qu'elle était depuis toujours en était presque venue à assimiler jusqu'à la vision du monde de ce pillard.

- Il y a des hommes qui préfèrent les pierres précieuses ou les chevaux, d'autres qui aiment d'autres joyaux. Il y a de bien plus grands désirs, des rêves sans limites qui peuvent rassembler les plus égoïstes des hommes.


<----------------------------><> Kodan <><---------------------------->

Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  51590977K2

- Tu vois mon fils, jadis il n'y avait nulle frontière. La terre, le ciel, les cheveux et les insectes, chaque chose nous appartenait. Un jour viendra où nous retrouverons les jours lumineux. Les envahisseurs du sud ploieront sous la main des dieux. Toi aussi alors, tu pourras chevaucher jusqu'à l'infini et te nourrir de cette terre.

Kodan avait ce désir. Les mots qui l'avaient transcendé n'étaient que le reflet d'un espoir qui habitait chaque Mozgat depuis des siècles. En tant qu'Olthaï, il se devait d'écouter les pensées de ses sujets comme il partageait leurs repas et leurs peines. Ses enfants se devaient de comprendre pourquoi il partait se battre durant de long mois en laissant seuls. Ils devaient comprendre pourquoi des vies étaient sacrifiés afin que la grandeur du peuple soit enfin restaurée. Kutzeï, le 4ème de ses fils était née de cet idéal. Il était ainsi forgé à devenir l'instrument de la victoire et son âme même était tissée de ce songe. Quant à sa mère, il n'avait jamais souhaité un aussi somptueux cadeau pour de la part de celui qu'il considérait à présent comme son unique souverain.

L'étrangère était devenue sa 3ème épouse depuis presque 10 ans et il l'aimait sincèrement comme aucune autre de ses femmes. Elle n'avait jamais tenté de fuir, la steppe l'avait engloutie, faisait naitre la promesse nouvelle d'un avenir qui aurait pu être bien plus sombre. La douce et mystérieuse Isabeau avait-elle cependant fini par oublier le Rohirrim auquel elle avait donné son cœur jadis ? Elle avait pourtant troqué sa vie contre une autre, doucement, sans même en prendre pleinement conscience. Au fond sa femme n'était pas aussi malheureuse qu'elle s'en donnait parfois l'air, enfanter l'avait confortée dans l'idée que sa vie était à présent ici. Kodan savait se contenter de son consentement et son épouse, elle, savait aimer les fruits de cette union.


<----------------------------><> Hwoï <><---------------------------->

- Tu es grand mais tu es plus chétif qu'une chèvre malade. Approche-toi donc je ne vais pas te mordre. Comment t'appelles-tu ?

- Kutzeï

L'enfant aux boucles brunes s'était avancé de quelques pas dans l'obscurité pesante de la tante enfumée. La vieille Hwoï l'observa attentivement, sans même cligner des yeux. Lorsqu'il fut suffisamment proche elle agrippa brusquement ses avant-bras et l'attira en avant jusqu'à ce que l'espace qui les séparait soit plus fin qu'une lame. Elle renifla son odeur, puis, de ses doigt décharnés et tordues comme de vieilles brindilles, elle palpa la peau fraiche de ce visage juvénile durant de longues et silencieuses minutes.

Elle sourit et acquiesça à ses propres pensées. Cet enfant là avait reçu l'amour de la déesse Yana, elle l'avait marqué de son sceau. Hwoï pouvait sentir son aura divine l'entourer férocement comme une mère, ou plutôt, comme une épouse maladivement jalouse. Il ne pouvait mourir tant qu'elle se serait pas lassée du lui. La dame qui murmurait à l'oreille des guerriers s'était choisie un nouvel amant. Et bien qu'il fut un faux sang, la noblesse de son coeur avait attiré à lui ses présents dès sa naissance. Il devrait vivre de longues années avec les victoires qu'elle lui offrirait sur un plateau et l'affection cruelle dont elle l'accablerait.

- Ne crains rien, si ce n'est l'amour que Yana te porte. Elle te promet de grandes choses, sers-la fidèlement et tu connaitras la gloire. Tu sacrifieras un agneau pour remercier Yana de te garder sauf et avant cent lunes tu partiras rejoindre ton père au combat. Honore-le lui aussi pour l'espoir qu'il place en toi, Kutzeï.

Dans ses grands yeux clairs, il y avait tous les rêves et le courage d'un enfant qui ne souhaitait que le bien de son peuple au détriment du sien. Yana avait bien choisi. Hélas pour lui, ce que la déesse désirait d'autres viendraient fatalement à le désirer aussi. L'avarice était sans limites pour les dieux qu'elle vénérait. Yana châtierait ceux qui souhaiteraient détourner son favori d'elle pour s'en accorder les faveurs. Cet enfant subirait les tourments de l'âme et la douleur lancinante de la perte, assurément. Ce ne serait là qu'une épreuve dont il devrait se montrer digne.


<----------------------------><> Miklaï <><---------------------------->


Miklaï était encore jeune mais il savait déjà qu'il deviendrait un jour Olthaï, comme le voulait la tradition. Bien qu'il fut pâle et chétif il n'en demeurait pas moins un sang pur contrairement à son ainé. Lorsqu'il regardait son demi-frère, le garçonnet ressentait une vive brulure. La préférence des gens de la tribu était toujours acquise trop facilement à ce grand idiot idéaliste de Kutzeï et on disait de lui qu'il était un bon garçon qui faisait honneur à son père. Il devinait que leur père aurait préféré faire de lui son successeur, lui qui était si grand et si vaillant en comparaison. Ce qu'il haïssait d'autant plus était l'amour inconditionnel de Kodan pour l'étrangère qu'il devait néanmoins tolérer comme seconde mère. Il refusait de d'admirer ce faux-sang et en grandissant son envie de le faire chuter dans la boue s'était accrue encore d'avantage.

Lorsque Kutzeï était enfin parti à la guerre, cela n'avait pas vraiment soulagé Miklaï comme il s'y été attendu. Il espérait silencieusement que sa mort viendrait rapidement en se terrant dans son coin, comme s'il était en manque de figure à haïr. La privation de la présence bienveillante de son ainé creusait déjà le sillon d'une obsession dangereuse. Il n'avait jamais osé affronter son frère, il savait pertinemment qu'à ce jeu là il ne pouvait gagner, surtout à l'heure où l'écart entre eux devenait insurmontable. Il en devint méprisant et l'autre ne lui rendit plus que de l'indifférence.

A sa manière il avait de l'affection, une affection hors norme et déviante dont il terrait tant bien que mal les signes annonciateurs. Kutzeï avait fini par l'abandonner, puisqu'il ne valait au fond pas mieux qu'un autre. Sa froideur à son égard le tailladait pourtant de part en part, accentuant ses plus vils défauts. On pouvait bien le reprendre, on pouvait bien le punir. Ce qu'il ne pouvait obtenir par la force, il l'obtiendrait par la ruse. Si on ne voulait plus de lui avec les changements qu'apportaient l'imposteur Shinguan, il devrait le faire tomber également.


<----------------------------><> Toghan <><---------------------------->

A 14 ans tout juste Toghan n'était pas bien épais mais il avait déjà certains traits de son père, le grand et estimé Shinguan. Ce dernier lui avait donné pour professeur attitré un jeune soldat d'un autre clan, promis à de grandes batailles. Des jours durant il avait attendu le retour de son mentor. Lorsque la tête brune de Kutzeï était apparu entre les tantes, il s'était avancé vers lui avec un sourire étrange.

- J'ai un truc à te montrer.

Kutzeï avait sourit, ne s'offusquant pas une seule seconde qu'il ne lui souhaita pas d'avoir de nombreux fils avec sa nouvelle épouse. L'adolescent avait tourné les talons, intimant à l'archer de le suivre. Ils avaient marché un moment pour s'éloigner du campement dans un silence tranquille comme il n'en existe qu'entre de très bons amis. Puis, il stoppa ses pas une seconde avant de foncer à la charge. Il percuta violemment Kutzeï. Bien que l'autre soit bien plus grand et plus âgé, la rudesse de son élan l'envoya à terre. Le plus vieux était à la fois incrédule et rieur, esquivant à peine les poings qui s'abattaient sur lui avec férocité. Il n'y aurait pas de victoire, Kutzeï aurait pu gagner facilement car après tout il n'était encore qu'un simple gamin.

Brusquement statique, Toghan fixa son ainé sous lui, parfaitement silencieux. Son admiration dépassait peut-être son propre entendement. Il ne savait dire ce qu'il détestait chez lui, mis à part ses épousailles. Et ça, le futur Szu-Olthaï ne pouvait l'entendre. Kutzeï lui appartient, depuis le premier instant où il l'avait vu. Depuis le premier instant où ses paumes avaient frôlé ses cheveux et que sa voix l'avait encouragé.
L'imaginer fonder une famille ternissait l'image qu'il avait de lui.

- Mes entrainements t'ont tellement manqué que tu ai besoin de te défouler comme ça ?

Bien sur que non, mais Toghan acquiesça malgré tout. Il ressentait quelque chose de trop fort qui le rendait avide. Avide de quoi, il ne savait pas vraiment. Peut-être simplement d'être immortel même lorsque les années seraient passées et que cette femme serait morte. L'adolescent se pencha vers son ainé avec un sourire presque bienveillant qui n'éveilla aucune méfiance chez lui. Il se rappelait seulement être obnubilé par cette peau sous la tunique de cuir, avant de se retrouver soudainement sur le dos. Au dessus de lui, il n'y avait que ce visage amusé, cette force pratiquement insoupçonnée qui le clouait dans l'herbe fraiche et humide de la steppe.

- Ne t'inquiètes pas, demain tu ne pourras pas mettre un pieds devant l'autre.

Demain serait un autre jour, il aurait oublié un peu de ce ressentiment. Kutzeï relâcha sa poigne, il s'apprêtait à disparaitre pour festoyer avec les autres. C'était plus fort que toute raison, ou peut-être était-ce justement raisonné... Ses bras s'agrippèrent au torse du faux sang et avant même qu'il ne soit repoussé ses dents s'enfoncèrent dans sa chair, sans aucune retenu. Il mordait, avide, il dévorait, sans se préoccuper de la douleur qu'il infligeait. Son sang n'était sans doute pas différant de celui des autres mais le gout lui plaisait particulièrement.

Kutzeï était parvenu à lui faire lâcher prise trop rapidement. Ce n'était pas si important, la blessure était bien là, béante. Le sang qui coulait sur sa clavicule était comme une œuvre d'art et l'apprenti s'en souviendrait longtemps. Une main se posa sur la blessure, constatant les dégâts sans le quitter des yeux. Toghan ricana avant de rire plus franchement de la stupeur qu'on pouvait lire sur le visage de l'archer.


<----------------------------><> Utha <><---------------------------->

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Quand ce jeune soldat avait croisé sa route au retour des combats, Utha avait décrété qu'il serait son époux. Il avait été promu à 16 ans, et même s'il était à présent éclaireur et qu'ils se battaient souvent en première ligne, cela forçait indubitablement son admiration. Alors, elle lui avait presque intiment demandé de la prendre pour femme. Ce qu'il avait fait peu de temps après. Aujourd'hui, elle regardait son ventre s'arrondir pour la seconde fois en espérant que les dieux lui accorderait cette fois ci le souhait d'avoir un fils, tout en écoutant le souffle régulier de Kutzeï, endormi à ses cotés.

Ces moments étaient rares. Même si le jeune homme semblait paisible ainsi, elle devinait pourtant que ses songes étaient loin d'être si idylliques. Kutzeï en parlait très peu mais son regard, ses soupirs et les murmures des guerriers en disaient long sur la rudesse des affrontements qui se jouaient plus au sud. Parfois, elle priait Yana de ne jamais l'abandonner et lui ramener son bien aimé en vie. A chaque retrouvailles cependant, la jeune femme découvrait de nouvelles cicatrices sans oser demander comment cela été arrivé. Elle profitait simplement de cette présence chaleureuse et pourtant lointaine qui laissait dans son sillage beaucoup de peines, beaucoup de manque.

Shoka était encore bien jeune mais elle connaissait trop peu le visage de son père. Ce n'était pas seulement sa famille qui souffrait des longs mois de campagnes militaires, car l'absence des pères et maris était devenue le pain quotidien de toute femme. On pouvait bien se consoler en fêtant l'avancé remarquable des troupes en territoire ennemi à défaut de l'affection de l'être cher. Utha se montrait compréhensive. Que pouvait-elle faire face à ce grand idéal que portait Kutzeï malgré lui à bout de bras ? Utha avait bien conscience de n'être que peu de chose en comparaison des sentiments contradictoires que lui inspirait cette guerre. S'insurger contre ça aurait été renier une grande partie de ce qu'elle aimait tant chez lui. Au delà, elle avait également peur de distendre le lien suave entre leurs deux âmes. Elle gardait pour elle ses reproches, ouvrait ses bras et attendait patiemment en scrutant l'horizon.


<----------------------------><> Shinguan <><---------------------------->

Shinguan avait réuni Kodan et le 4ème de ses fils. Ce n'était pas première fois qu'il demandait une faveur à ce jeune homme. Depuis qu'il lui avait confié son héritier, le soldat avait encore grandi et son parcours au sein de l'armé méritait bien les honneurs qu'il recevait de ses compagnons. Shinguan savait combien Kodan estimait cet enfant et la tâche pourtant difficile qu'ils allaient lui confier, ensemble. Beaucoup de rumeurs circulaient sur Miklaï, sa fourberie et ses perversions n'avaient d'égal que son intelligence et sa finesse à les cacher. Depuis quelques temps, Shinguan avait appris par certains de ses espions que le successeur officiel de son fidèle ami complotait contre lui. Miklaï était devenu un élément gênant dont il n'était pas si aisé de se débarrasser sans attirer les foudres de ses alliés. Les apparences devaient survivre, d'autant plus aujourd'hui que Toghan avait pris pour seconde épouse la soeur ainée de celui qui siégeait devant lui.

- Certains ici connaissent les différents qui vous unissent, Miklaï et toi. Mais tu es un homme estimé, personne n'ira remettre en cause ton jugement s'il venait à lui arriver malheur en ta compagnie.

Kodan acquiesça en silence sans lâcher Kutzeï du regard. Lorsqu'un fils devenait un ennemi, s'en séparer devenait une affaire d'état. Le soldat était assez intelligent pour comprendre ce qu'on attendait de lui. Il y avait des années que les frères ne se parlaient pratiquement plus que pour échanger des propos acerbes et glacés. Bien que calme, Kutzeï avait forcé les sourcils et courbé la tête. Le convaincre ne serait sans doute pas aussi facile qu'il s'y été attendu.

- Est-ce bien cela que vous me demandez ? Même vous, père, est-ce là ce que vous souhaitez ? Je sais ce qu'il est, je le connais suffisamment. Je crois que je comprends d'ailleurs ses sentiments.

- Tu sais donc qu'il n'est plus mon fils et combien cela m'attriste moi aussi qu'il ne partage pas nos convictions.

Le soldat avait fermé les yeux quelques seconde. Il lâcha un soupir ressemblant presque à un rire tout en hochant la tête. C'était encore ce que Shinguan craignait le plus, cette empathie qui rendait Kutzeï si fragile, et dans un même temps, terriblement dangereux. Il ne ressentait pas chez lui suffisamment d'aversion. Miklaï demeurait son petit frère et il avait droit à ce titre à sa protection. C'était pourtant un homme de confiance et personne n'aurait pu réussir mieux que lui cette mission. Shinguan avait cru sincèrement que le soutient de Kodan assurerait son accord.

- Nous t'aiderons et tu n'auras à subir aucun préjudice.

- Des préjudices… ce n'est qu'une banale habitude lorsqu'on donne trop de sa personne. Je pense que c'est déjà le cas. Ce n'est pas que je ne crois pas en vos raisons, elles sont légitimes. Presque… sensées. Mais, les siennes aussi quelque part. Dites-vous simplement que je ne peux pas faire de Miklaï une victime de plus et je n'en suis pas désolé.

La franchise brutale qui émanait de ces mots était celle d'un homme qui ne faisait que tolérer l'intolérable. Kodan l'avait pourtant mis en garde. Ses iris brusquement obscurs s'agrippaient à ceux du souverain, ne masquant rien du dégout que lui inspirait ce geste. Un respect inattendu contenait les gestes de l'archer lorsqu'il s'était redressé, surplombant ses aïeux dans un silence emprunt de colère avant de sortir en trombe.

- Il rechignera mais il aura du mal à accepter que quelqu'un prenne sa place, ne serais-ce que par dévotion pour notre cause, j'en suis persuadé. Tel est le fils d'Isabeau.


<----------------------------><> Isabeau <><---------------------------->

Isabeau avait vu Miklaï grandir avec une méfiance toujours plus grande. Une nuit il était revenu du front et, dès le lendemain, il avait demandé la main Shion. Cette facette de la culture Mozgat l'avait toujours dérangée. La dame acceptait, parce qu'il s'agissait d'une coutume visant à préserver ce sang qu'ils estimaient si important. Pourtant, Shion était une faux-sang, Miklaï ne pouvait la désirer véritablement alors qu'elle sa demi-soeur. L'âpre rancoeur qui se tapissait dans son esprit malade était d'une noirceur abyssale. Ce qu'il aurait fait d'elle, la Gondorienne le savait déjà car elle avait vu la manière dont il traitait avec violence sa première et si tendre épouse. La peur avait saisi son coeur à l'idée que ce monstre parvienne à convaincre sa propre enfant de s'unir avec lui. Après tout, Shion était naïve et lui un redoutable prédateur dont l'assiduité était nocive pour les esprits délicats. N'était-ce pas normal pour une mère que de protéger son enfant ?  

Jamais il n'aurait abandonné sa lubie et il aurait préféré tuer Shion que de la voir appartenir à un autre. Miklaï était un fou, un fou dont le pouvoir dépassait le sien. Même Kodan n'avait rien pu faire pour endiguer cette folle idée et faire cesser ses avances répétées. Kutzeï n'aurait pas toléré ça, mais il était bien loin, pleinement accaparé par une nouvelle mission de reconnaissance dans des territoires inconnus. Une angoisse viscérale avait fini par l'étouffer, lui faisant perdre la raison peu à peu. Désespérée, Isabeau avait choisi de prendre elle-même les armes.

Ainsi elle avait joué et elle avait perdu… Assassiner quelqu'un n'était pas donné à n'importe qui semblait-il. La loi la condamnait pour son acte. Aujourd'hui, elle allait mourir. Par sa faute Shion l'accompagnerait dans ce funeste voyage, dommage collatéral d'un combat inégal. Ici, devant la tribu, devant son époux et Otlhaï, et devant ce chien de Miklaï, elles subiraient toutes deux la punition qui convenait. Personne ne pouvait les sauver à présent, telle était la loi et telle elle s'appliquerait sans distinction. Le fou jubilai en silence, sein et sauf, se délectant à l'avance du spectacle sanglant qu'offrirait à lui cette exécution. Kodan avait demandé une mort plus douce pour leur épargner trop de souffrances inutiles. L'ignorant, son héritier avait choisi l'écartèlement, puisque le droit lui revenait de choisir.

Isabeau refusait de perdre sa dignité. Elle ne supplierait pas. A aucun moment elle ne lui donnerait ce plaisir supplémentaire. Elle avait regardé une dernière fois son époux impuissant, reconnaissant en ses dernières minutes qu'elle l'aimait à sa manière, malgré tout. Lui aussi devrait endurer la scène sans faillir et sans montrer à Miklaï qu'il était parvenu à le toucher. Il était l'heure et ses dernières pensés furent pour son fils avant qu'elle ne ressente la douleur fulgurante transpercer ses membres tiraillées, lui faisant oublier dans cette souffrance insoutenable jusqu'à l'existence elle-même.


<----------------------------><> Besret <><---------------------------->

La cité était tombée. C'était une chose bien impensable et son père avait ri à l'idée de se rendre à ces envahisseurs apparemment anodins. Il aurait dû écouter le grondement au lointain et les rumeurs qui faisaient état des victoires de ces barbares avec leurs lances et leurs arcs. Les rues étaient à feu et à sang, partout raisonnait les hurlements de terreur et les cris d'agonie. Le palais était jonché de cadavres et de mourants déversant leurs fluides vitals comme des torrents cauchemardesques. Elle y croyait à peine, refusant d'admettre que l'odeur de la mort collait déjà à ses vêtements d'or et de souillures.

Devant elle, le seigneur venait de chuter à terre brusquement. Une longue flèche transperçait le visage de celui qu'elle appelait père et qui gisait sur le sol encore vivant pour quelques secondes. Besret avait levé les yeux, immobile au milieu du carnage, alors qu'une seconde flèche rasait ses cheveux, trouvant sa cible dans une seconde victime. Plusieurs hommes étaient tombés ainsi, ravagés par les pointes meurtrières d'un archer qu'elle ne parvenait à trouver dans le désordre. L'un d'eux était son père, un autre son frère. La jeune femme peinait à comprendre car le temps se contractait douloureusement.

Puis, elle l'avait vu, sans pour autant parvenir à fuir, paralysée par la scène dans laquelle elle était emprisonnée. Sa flèche et ses yeux étaient braqués sur elle. L'assassin lui paraissait loin et pourtant il n'avait eu aucun mal à faire son office méticuleusement. Son visage soucieux, la concentration qui courbait ses sourcils et la froideur chagrine de ses traits s'étaient tatoués sur sa rétine. Elle ne parvenait pas encore à le haïr, ce n'était qu'un tableau surréaliste dont elle refusait l'existence insupportable. Le meurtrier avait abaissé son arc, presque indifférant à la vie qu'il laissait après toutes celles qu'il venait de prendre. Ils n'étaient donc que des statues de poussière que le vent du nord venait de balayer d'une bourrasque taquine… Voila toute l'impression qu'elle en avait, n'être rien et n'avoir pas même le droit de mourir ici avec les siens car il lui refusait. Qu'était-ce là, de la bienveillance malvenue ou de la cruauté maladroite ? En tout cas, quelque chose qui la dépassait largement et la rendait foncièrement impuissante.


<----------------------------><> Miklaï <><---------------------------->

Après la mort de sa mère, Kutzeï n'avait rien fait d'autre que boire plus que de raison en se murant dans le silence. Miklaï en riait en son fort intérieur, jubilant de la douleur que son frère devait ressentir sans pouvoir s'en délester. Sa Némésis sombrait, irascible et désorientée, se jetant dans les bras de la déesse guerrière comme si elle pouvait lui apporter un peu de réconfort. Il le piétinait encore avec délice en s'octroyant le droit de lui voler le cadeau dont il le jugeait pourtant plus que digne. Cette femme, Miklaï l'avait désiré ardemment. Il la désirait d'autant plus à présent qu'elle était offerte à son ennemi le plus fondamental. Il l'avait prise, ni plus, ni moins. Ce que Kutzeï pouvait faire était sans importance à présent qu'il n'était plus que l'ombre de lui même.

- Lâches, vas-tu te cacher encore longtemps ? Cette femme est mienne ! Que quinconce ici lève la voix s'il trouve que je bafoue me droit. Tu attends ce silence mon frère, tu l'entends ? Il t'exhorte de venir te battre. Tue-moi ou je te trancherais la tête.

Il aurait cependant dû se méfier de cette apparence. Avait-il oublié un instant, en savourant sa victoire, que Kutzeï n'était peut-être pas si déférent de lui ? Cette voix grave et excédé n'était pas encore prête à se briser. La bête se relevait malgré les lames qui la déchiraient, sa gueule béante s'apprenant à le dévorer. Miklaï avait commis une grave erreur de jugement. Cette trahison envers lui-même lui laissait un gout amer. Personne ne s'insurgerait, ils étaient seuls à s'affronter à présent, même entouré d'une si vaste horde. La haine se confondait à ses plus anciens souvenirs de bonheur, lui faisant tirer son sabre dans un sourire de soulagement.

L'heure était venue de s'offrir intimement à cette lutte éternelle. Pourtant, le souffle lui manquait déjà et la peur de mourir de ces mains s'infiltrait sous son épiderme. Le monde disparaissait dans le fracas irrégulier de deux lames luisantes. Il ne reprendrait rien, ni ses mots, ni ses actes. A chaque coup s'abattant sur l'autre, à chaque coup qu'il lui rendait, son corps vibrait autant de violence de l'agression que de l'euphorie circulant dans ses veines. Il en était de même pour son assaillant, il en avait la conviction. Kutzeï l'entaillait sans pitié tout en prenant son temps, ses attaques bien plus précises que les siennes ne lui laissait que peu de chance d'en rechaper. Il ne souhaitait pas mourir, pas maintenant, pas ici et surtout pas ainsi. Dans un dernier sursaut méprisant, Miklaï avait rassemblé ce qui lui restait de force pour continuer à combattre avec plus d'ardeur. Ses attaques étaient pourtant chaotiques, dictées par l'angoisse de la mort, portées par l'adrénaline. Le sang qu'il perdait le rendait de plus en plus faible et vulnérable. Étrangement, il n'en attendait pas moins de son ainé que cet acharnement et la minutie avec laquelle il le poussait lentement, avec une délectation certaine, vers sa fin. L'ultime coup, fulgurant, l'avait traversé de part en part, l'ébranlant par sa puissance destructrice, lui faisant cracher son sang et lâcher les armes.

Les bras de son frère l'avait enlacé étroitement pour empêcher sa chute, enfonçant plus encore le sabre dans son abdomen. Le liquide poisseux et brulant s'échappait de ses lèvres, sa vue s'embrumait déjà et ses membres léthargiques pendaient inertes. Alors que le froid l'envahissait progressivement Miklaï se raccrochait encore à la chaleur vivante contre lui. La douleur vive en son sein lui rappelait que son esprit ne s'était pas encore envolé et lui donnait envie de vomir. Le souffle ardent de sa rancœur raisonnait à ses oreilles comme un champ funéraire. Il n'en aurait pas préféré d'autre. Il l'avait tué… et pour une fois, il ne doutait pas que Kutzeï avait aimé ça.

- La loi est tout, souviens toi mon frère, la loi est tout. Elle gouverne ma lame et elle préside à ton trépas. Sois fier devant la mort et ne rampe plus dans l'obscurité comme le fourbe que tu es. Ne doute pas de mon amour et de ma haine, elles sont tiennes pour l'éternité.


<----------------------------><> Toghan <><---------------------------->

Les derniers mois avaient distendu leur relation, faisant d'eux de simples camarades qui se saluaient de loin sans parvenir à échanger le moindre mot. Toghan avait indubitablement souffert du mur qu'avait érigé Kutzeï après la mort de sa mère. Impuissant et vexé, il l'avait vu s'enliser toujours plus dans la solitude et le marasme le plus total. La disparition brutale de Miklaï était fraiche et les noces avaient été précipité,  malgré l'éloignement manifeste de son plus cher ami il était facile d'imaginer l'égarement dans lequel devait se trouver l'homme qui lui faisait face.

-  Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu t'es déjà lassé de ta belle princesse ?

Il n'avait rien à faire ici. Cette nuit, son ami aurait dû la passer avec Besret, sa toute nouvelle épouse. Mais était-ce vraiment la passion qui avait causé ce déchirement familial ? La jalousie qu'il aurait pu ressentir à l'égard de cette femme était amoindrie par cette pensée. Sa présence à cette heure ne faisait finalement que confirmer cette hypothèse. Il le retrouvait en ce moment fatidique alors qu'il l'avait jusque là ignoré. Alors, oui, sens doute lui en voulait-il un peu sans pourtant chercher à rejeter cette présence inattendue.

-  Je suppose qu'elle te plait bien moins que le laissait présager le sort que tu as réservé à ton frère. Il avait des ennemis, toi en première ligne. Je me suis demandé s'il s'agissait vraiment d'un hasard que mon père te donne ce présent…

Mais déjà le regard de l'archer était devenu vague, dans le semi silence d'un soupir, c'était comme s'il avait répondu franchement à toutes ses interrogations. Toghan n'était pas totalement ignorant des affaires de son père, après tout, il était destiné à lui succéder dans un avenir plus ou moins proche. Pourtant, on l'avait écarté de cette histoire là, à juste titre. Personne n'ignorait vraiment l'affection qui le liait à son ancien instructeur, personne n'ignorait vraiment que cela aurait pu être une gêne à l'élaboration de leurs plans.  

Ca n'enlevait pas le charme mystérieux des yeux sombres de cette femme dont Toghan ne pouvait ignorer la beauté irradiante. Kutzeï était là, néanmoins. Cela suffisait à l'apaiser d'autant plus que ses bras venaient d'entourer ses épaules, réduisant l'espace de leurs corps et des mois passé. Il avait espéré tellement plus, et en même temps bien moins que cette soudaine proximité, durant des années. Ce n'était que la preuve du désœuvrement qui assaillait Kutzeï mais il pouvait bien s'en contenter.  Sans en avoir pleinement conscience il s'hypnotisait de son parfum et sa douce chaleur, ses doigts glissant dans les boucles brunes retombant dans sa nuque. Il lui avait manqué…


<----------------------------><> Besret <><---------------------------->

Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  Large

Cet amour n'était qu'une torture depuis le tout début, depuis le terrible jour où il lui avait laissé la vie à milieu de la sanglante mêlé. La jeune femme n'avait pas connu pire déchirement que celui d'être offerte à l'homme qui lui avait pris les êtres les plus chers. Elle avait bien essayé de se venger mais le poignard n'avait fait que perforer sans atteindre l'âme et tirer de cette gorge des paroles qui résonnaient encore à ses oreilles. La perte était le lot de chacun en temps de guerre… Et Besret avait compris que l'assassin de son peuple n'avait connu que cela et qu'il devait en porter le poids. A ce moment là, la tension palpable entre eux était retombée brutalement. Dans son coeur meurtris avaient germé les graines d'un amour vivace, poussant jour après jour, absence après absence, en se moquant bien des limites de la raison.

Quelques années plus tard, Besret se demandait encore comment elle pouvait éprouver des sentiments insensés dont la dualité la rongeait. Sans doute cela jouait-il sa part dans l'affection outrancière qu'elle portait à son époux. Il avait soupiré contre sa nuque, silencieux dans ses paroles comme il l'était trop souvent. Elle aurait donné beaucoup pour qu'il l'adule autant que d'autres, qu'il se déleste de ce silence accablant. Il y avait chez lui miles pensés qui ne lui était qu'indirectement révélées et elle se sentait, à chaque visite, un peu plus malheureuse. Ils étaient lié par la mort…

Tout aurait été différent si un enfant était venu égailler le tableau. Ce droit lui avait été refusé jusqu'ici alors qu'Utha avait accouché d'une nouvelle petite fille. Et il y avait Toghan… Il fallait être bien aveugle pour ignorer cet ami presque envahissant. Elle le jalousais tout en l'estimant pour avoir droit à un peu de ce cœur étrange, aux nuances dissonantes. Comme à chaque fois que ce sujet douloureux revenait sur le tapis, Kutzeï finissait par déserter. Utha, elle, l'accueillait et savait accepter cet état de fait sournoisement blessant. La franchise dans ses gestes, plus que dans ses paroles, la blessait, mais elle se sentait incapable de répondre. Seul son époux était capable d'être dans ses bras comme si elle était la seule femme dans son monde, et pourtant, se laisser aller à ressentir une vive agonie à l'idée de perdre son beau frère.

Le moment était venu, Besret allait partir, elle allait le quitter pour de bon. Ce huit clos émotionnel était devenu trop étouffant, trop douloureux, trop incompréhensible. Elle ne s'attendait même pas à ce qu'il la retienne et c'était d'autant plus révoltant quand elle osait y penser. Elle arrivait à peine à se décider: serait-ce là sa manière de montrer de l'affection ou simplement l'apathie dont la jeune femme était trop souvent victime ? Elle ignorait encore à la fin de cette triste histoire que les dieux se moquait d'elle une fois de plus car dans son ventre grandissait paisiblement le fruit de leur union.


<----------------------------><> Bogdataar <><---------------------------->

Après la mort de leur père, Bogdataar était devenu Olthaï. Cette place de choix il la devait au sacrifice de son cadet. Ils avaient combattu ensemble trop longtemps, si bien qu'ils se comprenaient sans même avoir besoin de parler, même lorsque autour d'eux tout n'était de débâcle et confusion. De la fratrie, peu d'entre eux avaient survécus aux nombreuses batailles, Il était normal que les derniers fils de Kodan s'épaulent. L'espace de quelques jours Bogdataar avait fortement douté de son petit frère cependant. C'était un dilemme, il en avait conscience. Kutzeï était un homme d'honneur, un de ceux qui pouvait aisément comprendre sa position. Comme on l'attendait de lui, il avait fini par prendre la voix de la tradition après une dispute retentissante. Rien ne serait plus jamais pareil, c'était une évidence. Son choix d'indépendance allait contre l'héritier de Shinguan et arrachait le peu d'espoir qui subsistait encore chez l'archer.

Désormais, ils disaient adieu à leurs compagnons d'armes. L'aube claire annonçait un renouveau ou peut-être simplement un retour aux sources. Du moins, l'Olthaï l'espérait profondément. L'empire était bien assez vaste et il n'aspirait qu'à rentrer chez lui pour vivre plus paisiblement parmi les siens. Beaucoup trop de sang Mozgat avait coulé pour la cause d'un chef qui venait de partir en fumé. La quête de pouvoir ne lui inspirait rien non plus. Même s'il détruisait ainsi l'alliance des clans, ce n'était qu'un au milieu des autres, des avares et des belliqueux dont il rejetait tout autant l'autorité.

Khowad avait déjà demandé l'appui de ses hommes, ce qu'il avait refusé sans regret, lassé par tous ces combats. Il n'irait pas chercher les conflits si ceux-ci ne venaient pas à lui et ne dérangeaient pas la vie quotidienne des tribus. Son désir était noble, profondément en adéquation avec d'anciens préceptes qu'on estimait tellement démodés. Des ennemis cependant, il s'en était déjà fait par ce simple rejet des mains guerrières qui lui été tendues. Sans même le savoir, Bogdataar venait de condamner son clan.


<----------------------------><> Toghan <><---------------------------->

- Sortez !

L'ordre avait fusé de nulle part. Toghan s'était retourné vers l'entré bien que cette voix lui fut infiniment familière. Il n'avait réfléchi qu'une demi-seconde avant d'intimer d'un geste à ses épouses de sortir pour les laisser seul. Kutzeï était revenu à lui, c'était presque inespéré. Derrière pourtant, le Szu-Olthaï n'ignorait pas que la raison de ce revirement était tragique. Rien n'aurait pu apaiser la colère que son ami devait ressentir alors qu'on venait d'exterminer son clan et la grande majorité de sa famille.

- Je veux la tête de Khowad. Donne le moi vivant et je prendrais sa tête moi-même.

Personne n'osait formuler de telle de requête au Szu-Olthaï, pas de cette façon si agressive en tout cas. Pourtant, Toghan ne pouvait que se soumettre à cette demande car il ne pouvait l'abattre, c'était une évidence cruciale dont il avait toujours tenté de minimiser l'impact. Toghan était peut-être le fils du grand et respecté Shinguan il n'en demeurait pas moins faible face aux désirs d'un seul homme. La folie dans ce regard devenu sombre, la respiration mal contenu, les gestes trop brutaux, il y avait quelque chose de singulièrement beau et terrifiant dans ces détails. Il n'y avait jamais eu d'instant où le chef de clan avait autant ressenti la domination de Kutzeï sur lui-même.

- Tu l'auras, je te l'offrirai.

Toghan n'avait jamais cessé de se battre pour recouvrer le trône qui lui été destiné depuis sa naissance. Il savait que ses ressources et que ses troupes n'étaient néanmoins pas assez nombreuses pour faire face à l'armé de Khowad. Sans avoir vraiment pris le temps de réfléchir, la promesse c'était faufilé entre ses lèvres. Jusqu'où devait-il aller pour inverser les rôles ? Quelque part Kutzeï lui infligeait une peine de plus en le ramenant à ce qu'il fuyait depuis déjà trop longtemps. L'affrontement serait mortel mais il s'assurerait cette victoire, il s'assurerait d'être au dessus des autres, peu importait le prix à payer en définitive. C'était ironique que l'impulsion lui fut ainsi donné par le plus idéaliste de tous.

Tel qu'il était à présent, la nouvelle de cette alliance traitresse n'éveillerait sans doute plus chez Kutzeï la colère à laquelle il aurait pu s'attendre jadis. A la place son ainé en rirait peut-être, buvant plus de raison tout en se délestant de quelques inepties. Il espérait encore qu'il le récupérerait après la tempête. Avec lui, rien n'était jamais sur pourtant. Cette perspective fondait comme la glace sur un lac au printemps à la lumière de la raison. Toghan comprenait déjà qu'en empruntant ce chemin ce serait certainement la fin, non seulement pour eux, mais pour tout un peuple. Il devait accepter de s'en détacher une bonne fois pour toute, de le perdre à tout jamais.


<----------------------------><> Albiorn <><---------------------------->

Sous bien des aspects ce barbare était devenu un ami. Cette histoire avait commencé dans une taverne quelque part dans l'Eriador, alors que l'étranger cherchait du travail. Albiorn lui avait demandé s'il savait se battre et l'autre avait répondu que oui, sans ajouter plus de précisions sur le moment. Et là, tout de suite, ça lui avait suffi car il manquait vraiment de lames en plus à sa petite troupe. Kutzeï s'était joint à la caravane en tant que mercenaire et ça n'avait pas été le pire de ses choix. Il avait longtemps pensé qu'il disparaitrait dans la nature un matin, comme le faisait souvent ce genre d'âme solitaire avec un passé tourmenté. Finalement les mois étaient passés et ils avaient fini par s'apprécier sincèrement, par devenir une bonne équipe.

Allez savoir comment ce sujet s'était frayé un chemin lors d'une soirée à festoyer gaiment en s'abreuvant d'alcool fort. Albiorn avait bien une idée, son camarade n'était pas spécialement réfractaire à l'idée d'évoquer de ses origines et ce qu'il avait vécu lorsqu'ils buvaient ensemble. En parlant de sa patrie, du toit sous lequel il était née et du seigneur qu'il avait servi durant ses jeunes années, le point commun avait fatalement fini par lui sauter au visage. Ce barbare n'était autre que le fils de Dame Isabeau dont la beauté et la gentillesse l'avait marqué étant enfant. Le Gondorien se souvenait également du tragique jour où la fille unique de son seigneur avait été enlevé.

Kutzeï n'était pas aussi ignorant qu'il l'avait laissé croire de prime abord. Il mentait affreusement mal et n'avait aucun talent pour jouer la comédie mais Albiorn n'avait pas insisté. L'archer ne semblait pas encore prêt à se montrer et à endosser cette noble filiation. Puis, la cité blanche s'était fatalement trouvée en ligne de mire sans que cela ne fasse fuir le plus fidèle de ses acolytes. Albiorn savait cependant qu'il avait à craindre que cette rencontre symbolise la fin de leur partenariat. Qu'était-il de toute façon pour refuser cette évidence ? Son respect pour son seigneur était intact depuis toujours même s'il s'était choisi une vie différente de celle de ses parents.


<----------------------------><> Hemrod <><---------------------------->

Hemrod n'avait jamais pris de seconde épouse, il avait abandonné l'idée même d'avoir un héritier. Après la perte d'Isabeau, il s'était consacré pleinement à ses devoirs et ses obligations de seigneur pour oublier la peine immense qui menaçait de le dévorer. Et voila qu'Albiorn venait de faire entrer dans sa demeure un homme venu de terres inconnues en prétendant qu'il était le fils de sa défunte fille. C'était une nouvelle si inattendue qu'il avait d'abord cru à une arnaque des plus viles de la part d'un gamin qui avait joué sous la table alors qu'il mangeait.

Dans un premier temps, le seigneurs avait catégoriquement refusé de recevoir cet imposteur. Malgré lui et en dépit de son pragmatisme, l'espoir venait de renaître. Longuement il avait pensé à cet enfant et retourné tous ses souvenirs douloureux pour trouver une faille à ses raisonnements. Était-ce seulement possible ? Il lui était apparu au terme de plusieurs de semaines que oui, peut-être, l'étranger et lui partageaient le même sang. La meilleure façon de savoir était de le faire venir ici, de le voir et de l'interroger.

Quand l'homme était entré dans la pièce principale, le vieux seigneur l'avait dévisagé, profondément surpris par ce qu'il voyait. Il ne pouvait nier la ressemblance tant il lui semblait retrouver sa fille dans ses traits pourtant masculin.

Kutzeï, puisque c'était ainsi qu'il se nommait, n'avait pas essayé de le convaincre. Il ne prétendait rien vouloir de ses richesses, seulement en apprendre d'avantage sur ses origines. Sa franchise et la tendresse avec laquelle il parlait de sa mère avait mis à terre les résistances du seigneur qui ne pouvait tourner le dos à l'évidence. S'il avait effectivement réussi à se faire accepter comme son petit-fils, à ses yeux il n'en demeurait pas moins un de ses étranges barbares aux moeurs peu recommandables. L'idée d'en faire son héritier légitime se faisait une place dans son esprit alors que sa façon d'être lui apparaissait toujours plus inadéquate. Ce n'était pas un mal incurable, en théorie.

Enfin de le garder à proximité, Hemrod avait trouvé une parade qui lui semblait excellente. Kutzeï avait accepté de devenir instructeur dans l'armé du Gondor, non sans rechigner cependant. Peu lui importait les jacasseries autours de lui et les désirs de son descendant, Hemrod était bien décidé à faire de cet homme un vrai Gondorien et un vrai seigneur.

<----------------------------><>><><<><---------------------------->



Dernière édition par Kutzeï le Ven 29 Juil 2016 - 22:37, édité 26 fois
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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
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— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
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— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 21:22

rebienvenuuuuue j'ai hate de voir ce que ce moieau va donner !!!
Si tu as la moindre question n'hésite pas a contacter le staff ♥
bon courage pour la rédaction !!
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 21:30

rebienvenue !
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 22:16

Oh non je suis pas la premièèèèèèère Cry

Mon prince charmant, viens, on va faire notre barbecue magique love! Héhéhé

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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 22:42

Marfiii ! Le re-postage de fiche c'est un moment magique ! Retarded


Ma petite Elwel de poulet à la sauce piquante  Luv  Hug  Il faut booster Tonton et Tata pour qu'ils le retrouvent vite ! wooo
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyLun 11 Juil 2016 - 23:03

Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  01

♥♥♥♥♥♥
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMar 12 Juil 2016 - 7:44

Re bienv'nue à toi ^^
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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
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« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMar 12 Juil 2016 - 9:22

rebienvenuuuue Coeur T'es bô Meugnon
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMar 12 Juil 2016 - 11:42

Rebienvenue ! Barbecuuuuuuuuuuuuue Bave
Bouge pas que je te mange ma petite grillade en sauce... Bave
Bon courage pour ton histoire.
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMar 12 Juil 2016 - 19:53

Merci petit Kiri !  J'attaque et je sens que… ça va être un sacré boulot pour ne faire pas trop long. XD

Dwarfpile

* caresse la barbe de Dwalou   :3: Wtf
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Tauriel

Guard Captain of King Thranduil ♦ ELFE
Tauriel
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— RACE DU PERSO : Elfe sylvestre
— ORIGINAIRE DE : Mirkwood
— ÂGE DU PERSO : 600 ans
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— MÉTIER PRATIQUÉ : Capitaine de la garde personnelle du roi Thranduil
— ARMES DU PERSO : Un arc et deux dagues
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Fidèle au seigneur elfique Thranduil
— VOYAGE AVEC : Régulièrement avec Legolas
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMer 13 Juil 2016 - 21:41

Rebienvenue !
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MessageSujet: Re: Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn    Kutzeï - Il était une fois dans le Rhûn  EmptyMar 2 Aoû 2016 - 16:15




“ TU ES VALIDÉ, Kutzeï ! ”
BIENVENUE PARMI-NOUS !

➴ Avis sur la fiche — Je te décerne le prix de la fiche la plus intéressement longue ! Ou longuement intéressante ? Je sais plus Hmmm C'était en tout cas très agréable à lire et très intéressant (tu l'auras compris Wtf), Kuzco est un personnage complexe (ou c'est peut-être sa smala) mais c'est ce qui fait qu'on l'aime ! Félicitations, tu peux maintenant aller jouer avec lui. Coeur Si tu as une question quelconque, ou quelque chose à faire savoir, n'hésites pas à contacter le staff par tout les moyens qui existent : chat box, MP, section questions... Sur ce, bon jeu et encore bienvenue parmi nous !
COOL, J'SUIS VALIDÉ !
... Mais, et maintenant ?
Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP. Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés !

Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Kutzeï... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !

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