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La mauvaise éducation
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 La mauvaise éducation

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MessageSujet: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyLun 20 Fév 2017 - 22:42


LA MAUVAISE EDUCATION



Isveig x Kutzeï



Il fallait bien gagner de quoi manger. Ce travail n'était qu'une passade, une passade qui faisait plaisir au vieux Hemrod. Il aurait pu repartir sur les routes, continuer au coté de la troupe, mais il s'était établie ici, pour quelques mois qui deviendraient peut-être des années. Avait-il faut le bon choix en cherchant à connaitre son grand père ? Certains aurait donné cher pour avoir cette ascendance. Pas lui, hélas. Toutes ces fioritures propres aux gens de l'ouest dépassaient son entendement. Non, disons plutôt qu'il ne s'y intéressait que trop vaguement. Il avait seulement peiné à être à la fois un soldat émérite, un époux et un père. Si cela pouvait éclaircir les jours du vieillard, ma fois, il s'accommodait de son sort avec une certaine philosophie.

Il ne pouvait pas dire que son travail lui déplaisait. On lui laissait beaucoup de liberté pour former les rangs d'adolescents qui se présentaient à la porte de la caserne avec des idées de grandeur puériles dans la tête. Il n'y avait aucune gloire à perdre ses frères, il n'y avait aucune gloire à détruire des vies. Tous les simagrées qu'on pouvait bien leur enfoncer dans le crâne n'étaient que des poèmes couchés sur le papier par des nobles qui n'avaient certainement jamais plongé dans la mêlé. De là, la vérité était bien moins belle à regarder. Alors oui, il passait pour un pessimiste, incapable d'apprécier son devoir à sa juste valeur. Qu'on soit d'un coté ou de l'autre, ce n'était de toute façon qu'une boucherie.

Dans la cours principale l'entraînement touchait à sa fin. Les jeunes recrus suaient sang et eau, prêts à tomber à la première accolade un peu rude. Ces jeunes garçons Kutzeï les aimait bien, même s'il ne se montrait jamais tendre avec eux durant les heures d'enseignements. S'ils n'étaient pas assez solides pour résister à ça, ils n'étaient pas assez solides pour survivre à un vrai combat. Ce n'était qu'un pur et simple gâchis que de leur donner de faux espoirs. Le monde s'assombrissait, l'attaque des pirates avaient été particulièrement meurtrière. De nombreux braves étaient tombés durant la bataille, beaucoup trop de jeunes hommes, frais et vaillants.

- Rentrez-chez vous, reposez-vous. Si vous n'êtes pas d'attaque demain, vous pouvez simplement abandonner. Croyez moi, c'est certainement la meilleure chose à faire.

Kutzeï avait raffermis ses rangs, le temps n'était plus à la parlote, on le payais pour son savoir et son expérience, pas pour créer des pantins. On lisait encore parfois de la méfiance à son égard de prime abord. Malgré les remarques, le Mozgat ne pouvait se défaire de ce qu'il était, un étranger, un de ceux qu'on appelaient barbares de l'est par préjugé. De sa démarche à son accent, en passant par ses choix vestimentaires, il se démarquait ostensiblement du commun des gardes qu'on trouvait ici-même. Une semaine, cela ne faisait qu'une semaine. Pour l'instant on ne notait pas encore de défaillance parmi ces têtes blondes, mais cela viendrait, plus tôt qu'ils ne pouvaient l'envisager.

S'il se croyait libéré de sa tâche quotidienne, c'était sans compter sur les gardes qui entrèrent brusquement dans la cours avec une jeune femme. Il n'y prêta pas vraiment attention, ces affaires là ne le regardaient pas d'ordinaire. Assis sur les marches des écuries, il observait ses élèves se trainer jusqu'à la sortie, tout en se désaltérant. Pourtant, son calme fut interrompu par l'un des gardes qui s'approcha de lui, éveillant chez lui un soupir. Ca ne sentait pas bon pour sa soirée.

- Mon seigneur, nous avons besoin de votre présence pour un interrogatoire.

- Déjà, je ne suis pas seigneur, tu le sais très bien, déclara-t-il exaspéré, au jeune homme qu'il avait lui même formé quelques mois plus tôt. Et je ne m'occupe pas de ce genre de choses. Demande à Belegorn. C'est bien lui ton capitaine maintenant ?

Mon seigneur… Il ne s'y ferait certainement jamais. Il ne l'était pas encore d'ailleurs, et il n'avait aucune intention de le devenir. Hemrod n'avait qu'à se trouver un autre héritier, plus dans la tradition. Quelle langue bien pendue était encore allée colporter des idées pareilles à son propos ? Ce jeune homme, il le connaissait suffisamment, il avait même le souvenir qu'ils s'étaient tutoyés et appelés par leurs prénoms. Ce grand andouille portait toujours autant d'attention aux racontars de couloir comme s'il pouvait en tirer quelques avancements. Comme il le connaissait mal en définitive… Ce n'était certainement pas en donnant dans le cirage de bottes qu'on lui octroierait une promotion. Ca ne relevait pas de ses attributions du reste.

Cette satané attaque de pirates… Voila qu'on le confondait avec les autres hauts gradés de la citadelle maintenant. Avec les armés, c'était toujours la même rengaine. Le fils de qui ? Le bon archet qui avait fait preuve d'une grande bravoure face à l'ennemi ? Honorons le rapidement. Ca le dégoutait. Ne pouvait-il pas le laisser faire son travail et l'ignorer pour une fois ? Bien sur que non, c'était sa malédiction. Merci Yana, merci d'être si généreuse.

- Il s'est absenté. C'est à vous de prendre l'affaire en charge.

- De mieux en mieux. Je suis instructeur ici, pas autre chose… Malgré une certaine irritation plus que palpable, il referma sa gourde et se leva. Je n'ai jamais signé pour ça.

Kutzeï précéda le garde, il était inutile de lui montrer le chemin. Belegorn, il n'était jamais là quand on avait besoin de lui, celui là. Allez savoir s'il n'était pas plutôt allé compter fleurette à une vulgaire serveuse ou femme de chambre. C'était bien son genre. Dans son sillage, il pouvait entendre les cliquetis distinctifs de l'armure légère du garde. Si c'était juste une histoire de ménage qui avait mal tourné, il comptait l'expédier vite-fait bien-fait.  



Dernière édition par Kutzeï le Jeu 18 Mai 2017 - 19:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyMar 21 Fév 2017 - 12:23

La mauvaise éducation
Deep in the ocean, dead and cast away where innocence is burned in flames. A million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am...A soldier on my own, I don't know the way I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight and fate


C’était un contrat comme un autre et pourtant on lavait prévenue que l’homme qu’elle s’apprêtait à tuer était un redoutable guerrier. Pour ses petites activités étranges, un de ses ennemis avait payé pour le voir mort et cette fois-ci, Isveig s’en occupait. Elle avait pris en compte les avertissements mais ne s’était pas préparée à se battre autant. Une fois entrée chez lui, elle avait voulu l’attaquer et il l’avait repérée avant qu’elle ne le fasse. Alors le combat avait débuté, long, bruyant et elle se prit plusieurs coups. Mais finalement, l’homme reçu plusieurs coups de couteaux dans le ventre et le silence revint. Ivseig avait alors entendu crier à l’extérieur et elle se rendit compte que le bruit qu’ils avaient fait avait alerté les voisins. Grimaçante, la jeune femme avait quelques minutes seulement avant que les gardes n’arrivent et elle ne pouvait définitivement pas fuir la maison sans être vue. Poussant un juron dans un long soupir, Isveig était coincée, faite comme un rat et allait devoir user d’imagination pour déguiser ce meurtre.

Alors elle n’avait rien trouvé de mieux que de jouer la comédie en se dépêchant d’aller fouiller dans le placard où il rangeait les vêtements pour prendre une robe et l’enfiler après s’être déshabillée. Si cela l’agaçait d’avance, elle avait aussi été dans l’obligation de planquer ses armes dans un coin dans le cas où ils s’amusent à la fouiller. Alors pour continuer de masquer le fait qu’elle soit chasseuse de primes et seulement sa maitresse qu’il avait voulu abuser, Isveig s’empressa de mettre du sang sur sa robe et également sur ses cuisses. C’était là le maximum qu’elle avait pu faire avant qu’un garde n’ouvre soudainement la porte. Isveig alla se recroqueviller dans un coin de la salle comme un animal inoffensif complètement apeuré et traumatisé par ce qu’il venait de se passer, tremblante. Elle avait appris à jouer la comédie et souvent cela lui avait sauvé la vie. Le moins avantageux dans l’histoire était qu’elle n’était qu’une femme et que par conséquent la justice était souvent moins clémentes avec elles. Elle risquait la mise à mort pour avoir tué un homme encore en âge de servir dans l’armée.

Un garde poussa le cadavre avec son pied pour le remettre sur le dos, découvrant qu’on l’avait roué de coups de couteaux et qu’il avait aussi le pantalon baissé. Là il n’était pas difficile de croire à l’histoire qu’elle allait devoir raconter. Pleurnichante, Isveig mima la méfiance quand il vint s’accroupir à ses côtés. Il dû poser sa question plusieurs fois avant de capter l’attention de la jeune femme qui jouait la comédie à la perfection. Puis elle avoua être sa maitresse et qu’il avait voulu abuser d’elle sans son consentement, que dans l’excès de colère il avait voulu la frapper et qu’elle n’avait eu d’autre choix que de se défendre. L’homme fronça les sourcils suite à son histoire, elle ajouta également qu’elle était enceinte, dans quel cas ils n’auraient pas le droit de la tuer. C’était faux bien sûr, mais cela lui donnait le temps de réfléchir à la suite et notamment comment elle arriverait à s’échapper.

Puisque la situation était délicate et qu’elle avait quand même commis un acte grave, ils décidèrent de l’emmener. Isveig suivit, non sans exposer les craintes de se faire tuer et l’un des gardes semblait apprécier d’avoir le rôle de celui qui la rassurait. Elle continuait de pleurnicher sur le chemin, priant à tout va, exposant ses regrets et  continuait malgré tout d’observer les alentours pour envisager une porte de sortie pour sa situation. Elle ne pouvait présentement rien faire sans armes et sans cheval. Mais eux en possédait alors elle comptait bien en profiter pour ensuite retourner à son campement. La guerrière vit alors se dessiner entre les armes le fort où se trouvait l’armée et où elle était emmenée pour subir un interrogatoire et éventuellement finir aux fers. Isveig détailla le bâtiment, mémorisant chaque mur afin de tenter d’en deviner l’architecture globale de ce lieu qui lui semblait trop grand. Elle gardait son sang froid, se laissant emmener alors que les poignets enchainés, on l tirait jusque dans une salle qui semblait avoir servit aussi pour de la torture.

Le sang sur les murs, les malles dans les recoins devaient sans doute contenir divers instruments. Pour savoir de quoi avaient l’air ce genre de lieux puisqu’ils pratiquaient la torture dans son campement, elle savait là à quoi elle avait à faire. Néanmoins la torture ne semblait pas de mise et c’était simplement un lieu pour être interrogée le temps d’avoir le fin mot de l’histoire. On la laissa seule, enchainée solidement à une chaise sans doute pour attendre celui qui tenterait de savoir si elle ment ou pas. Isveig en profita pour tenter de se libérer, gigotant dans tous les sens pour comprendre comment ses mains étaient attachées et tenter de trouver une rapide solution. Isveig avait déjà fait face à ce genre de situation, ce n’était pas les plus plaisantes mais elle savait avec l’expérience qu’il lui fallait agir le plus vite possible. Les prisonniers n’étaient jamais bien nourris, et ils n’avaient jamais assez d’énergie alors pour s’enfuir sans encombre. Tant qu’elle avait toute sa santé physique et mentale, Isveig devait en profiter.

Mais elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que déjà elle entendait les bruits de pas et les sons des armures trahissant l’arrivée de quelqu’un. Isveig reprit sa place initiale et leva les yeux sur la porte qui s’ouvrit. Un homme entra, elle n’avait jamais vu son visage et il semblait déjà quelque peu exaspéré par la situation. Mauvaise nouvelle pour elle. La jeune femme se mit donc à pleurnicher de nouveau comme attendant avec crainte ce qu’il allait lui dire.


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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyMar 21 Fév 2017 - 22:05


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Isveig x Kutzeï





EN RECONSTRUCTION !  Fire

Quapropter a natura mihi videtur potius quam ab indigentia orta amicitia, applicatione magis animi cum quodam sensu amandi quam cogitatione quantum illa res utilitatis esset habitura. Quod quidem quale sit, etiam in bestiis quibusdam animadverti potest, quae ex se natos ita amant ad quoddam tempus et ab eis ita amantur ut facile earum sensus appareat. Quod in homine multo est evidentius, primum ex ea caritate quae est inter natos et parentes, quae dirimi nisi detestabili scelere non potest; deinde cum similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur.

Inter has ruinarum varietates a Nisibi quam tuebatur accitus Vrsicinus, cui nos obsecuturos iunxerat imperiale praeceptum, dispicere litis exitialis certamina cogebatur abnuens et reclamans, adulatorum oblatrantibus turmis, bellicosus sane milesque semper et militum ductor sed forensibus iurgiis longe discretus, qui metu sui discriminis anxius cum accusatores quaesitoresque subditivos sibi consociatos ex isdem foveis cerneret emergentes, quae clam palamve agitabantur, occultis Constantium litteris edocebat inplorans subsidia, quorum metu tumor notissimus Caesaris exhalaret




Dernière édition par Kutzeï le Dim 9 Juil 2017 - 13:10, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyMer 22 Fév 2017 - 11:13

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Deep in the ocean, dead and cast away where innocence is burned in flames. A million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am...A soldier on my own, I don't know the way I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight and fate


Effectivement l’homme qui était venu l’interroger n’était pas très motivé par cette idée. Si d’emblée il essayait de lui faire la morale, lui demandant la raison de ses choix, il finit par avouer qu’il ne la trouvait pas intéressante. Cela pencherait en sa faveur, qu’il finisse par vouloir classer cette histoire puisqu’il avait sans aucun doute d’autres chats à fouetter. C’était une bonne nouvelle pour elle et Isveig fit mine de pas s’offusque pour ce qu’il venait de dire parce que c’était exactement le genre de choses qu’elle voulait entendre et qui lui permettrait de ne pas finir aux fers. Alors quand ce fut à son tour de prendre la parole, Isveig fit en sorte d’enfoncer son exaspération face à la situation, continuaient de gémir sa tristesse et sa crainte afin qu’à la fin de ses paroles il finisse par en avoir marre et la congédie. Après cela, s’en sortir des griffes de la garde n’aurait jamais été plus facile et alors il ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait d’eux.

« Il avait juré de me protéger et de m’aider financièrement et il ne l’a pas fait alors j’étais venue lui demander de l’aide… » Fit elle en baissant la tête, comme honteuse de dévoiler cela alors qu’elle avait parfaitement raison

Et là l’on pouvait deviner que la situation avait dégénéré mais Isveig faisait tout pour passer pour une naïve idiote et complètement désespérée plutôt que chercher à se redorer le blason. De toute façon elle avait construit ce personnage de toutes pièces et c’était sa seule option pour s’en sortir vivante jusque là. Mais le manque de confiance en elle se voyait d’autant plus qu’elle jouait parfaitement bien la comédie, ayant été formée pour ça, pour manipuler les esprits.

« Je suis enceinte de lui, il devait m’aider… » Ajouta t-elle en se pinçant les lèvres.

Insister sur le fait qu’elle soit enceinte était une nécessité parce qu’ils ne pourraient pas la tuer tant qu’elle portait la vie et si jamais elle était jetée en prison, elle aurait donc 9 mois pour se sortir de là. Elle espérait juste qu’ils ne vérifiaient rien parce qu’Isveig était encore parfaitement intacte et pure de tout contact masculin. Elle faisait exprès de garder le ventre bien gonflé pour donner l’illusion de trois mois de grossesse afin que cela suffise à confirmer ce qu’elle avançait. Isveig observait son interlocuteur, les moindres traits de son visage qui pouvaient trahir le fond de ses penser et vérifier qu’il penchait bien en sa faveur. Parce qu’il n’avait pas l’air aussi idiot que les hommes qui l’avaient trouvé, sans doute parce qu’il ne devait pas être de ces hommes qui se prenaient des coups à longueur de journée et que cela finissait par rendre incapable de penser avec logique. Toutefois, elle devait conserver le fait qu’il soit agacé par la situation. Elle ignorait pourquoi d’ailleurs, c’était bien la première fois qu’elle avait l’impression qu’on avait hâte de se débarrasser d’elle et pardonner ses péchés juste par besoin de confort.

Un garde entra à ce moment là afin de vérifier que tout allait bien et au cas où les choses ne dégénèrent et lança un regard interrogateur à son collègue. Visiblement les avis étaient mitigés la concernant quand certains la croyaient inoffensive, d’autres préféraient encore croire qu’elle était une parfaite menteuse. Et ça c’était justement parce que les femmes étaient bien plus malines que les hommes et qu’ils devaient visiblement en avoir déjà fait les frais. C’était un inconvénient pour elle mais Ivseig ne le souligna pas, continuant de pleurnicher comme la petite jeunette désespérée qu’elle était.

« S’il vous plait ne me pendez pas, il m’a attaquée je n’ai fait que protéger mon enfant…. »

Le garde derrière l’homme qui l’interrogeait finalement ne semblait pas supporter ses pleurnicheries et cela avait visiblement suffit pour le convaincre qu’elle n’était pas dangereuse. Alors il posa la main sur l’épaule de son interrogateur comme compatissant et lui souffla à l’oreille qu’il attendrait derrière la porte et qu’il ne devait pas hésiter à le solliciter en cas de besoin.



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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyLun 27 Fév 2017 - 18:27


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Isveig x Kutzeï




C'était là que beaucoup de gens ce méprenait, la morale, c'était bon pour les innocents. Dans son cas, ça s'apparentait plus à un constat qu'une remise en question des choix de ses interlocuteurs. Comme si un seule de ses paroles pouvait avoir un impact sur un esprit qui s'était déjà laissé aller à prendre une décision stupide, de toute façon ? Les leçons, étrangement, plus on les forçait à entrer dans votre tête à coup de marteau, moins elle y restait. Il comprenait très bien ce sentiment. Ça n'empêchait nullement, si elle disait vrai, d'être idiote d'avoir cru en ces mensonges. Ce n'était pas première se faire avoir, même si pour une pauvre demoiselle apeuré, elle avait bien de la ressource pour abattre un type de la trempe de Dalburg. Ce qui sentait assez mauvais pour elle et sa charmante interprétation.

Plus il poursuivait son inspection, ignorant ostensiblement les gémissements de désespoir de l'accusée, plus il voyait les détails qui clochaient. Il y avait effectivement traces de lute, mais pas spécialement de signe de blessures défensives. Après en avoir fait totalement le tour, il lui fit de nouveau face et croisa les bras pour recevoir une nouvelle confession. Alors comme ça, elle était enceinte, ça tombait parfaitement au bon moment apparemment. Dalburg cachait bien son passé de séducteur. Les seules femmes qu'il n'avait jamais eu dans son lit était des prostitués bon marché, des filles à soldats dont personne d'autre n'aurait voulu.

- Félicitation alors, c'était étrangement la seule réponse qu'il lui parut parfaitement convenir sur le moment. Je vous souhaite bien du courage. Vous faites quoi dans la vie ? Vous avez une famille ?

Si elle n'était pas pendu, il fallait bien envisager l'avenir, n'est-ce pas ? Elle avait quand même tué sauvagement le prétendu père d'un prétendu enfant. Il voulait en savoir plus, sans vraiment s'attarder, mais c'était toujours instructif que de s'intéresser à ce qui pouvait sembler sans rapport en apparence. Des fois, la pendaison valait d'ailleurs beaucoup mieux, même s'il ne souhaitait pas se montrer alarmiste. Elle n'était pas marié, elle allait sous peu avoir un enfant sur les bras, et en plus, c'était une meurtrière. Sincèrement, il y avait peu de chance qu'on ne la traite pas comme une pestiférée. Même avec de la famille, aucune aide n'était assurée. Quel déshonneur cela serait pour de braves gens. Quant à la pauvresse, si elle en été venue à demander de l'aide à cette brute, c'était qu'elle devait en avoir vraiment besoin, en théorie.

Un garde était entré brusquement dans la pièce. Si en plus on ne lui laissait même pas faire son travail tranquille, il se demandait bien à quoi il pouvait encore servir. Il jeta malgré lui un regard noir au jeune homme. Il avait peur qu'il la maltraite, peut-être ? Elle était en interrogatoire, pas là pour jouer aux cartes et boire une infusion de tilleul. Dans l'est, on était bien moins dupe. Les femmes vivaient la plupart du temps sans leurs époux, et elles savaient très bien se débrouiller pour se défendre, ou se débarrasser d'individus gênant. Les femmes de son peuple étaient bien trop fières pour pleurnicher au seuil de la mort. Sans doute était on moins tendre avec le non respect des lois, tout en étant bien mieux traité. Pour charcuter un homme, il fallait avoir une bonne raison, ou de sacrés griefs.

D'aide, il n'en avait pas vraiment besoin, par contre, s'il avait pu se débarrasser du colis, il l'aurait volontiers fait. Il acquiesça, toujours d'humeur massacrante. N'allez pas croire que Belegorn était une meilleure patte que lui. On pouvait même dire que les femmes, il se faisait un plaisir de les envoyer moisir en prison ou pendre au bout d'une corde sans trop se préoccuper de la justesse de ses interprétations. Lui, pour sur, n'aurait pas hésité à aller voir à la source si elle disait vrai concernant l'enfant. Kutzeï avait encore du recul sur la question, qu'elle soit coupable ou innocente. Il n'avait pas besoin de voir pour croire sincèrement au fait qu'elle cachait le véritable but de ce crime. Le tuer était un exploit, le blesser aurait été bien suffisant pour s'échapper.

- Évidement, et pour le protéger vous avez judicieusement décidé de planter votre amant à plusieurs reprise comme une folle furieuse. Vous deviez vraiment l'adorer, ce connard. Par curiosité, c'était son couteau, ou le votre ? Reprit-il, dès que la porte se fut refermée.

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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyVen 3 Mar 2017 - 16:56

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Isveig se demandait si elle ne ferait pas mieux d’attaquer cet homme et s’échapper, mais à mieux le détailler, il avait l’air d’être un guerrier de longue date contre qui la lutte ne serait pas facile. Elle pourrait le tuer, tout autant qu’il pourrait le faire, mais tout compte fait cela demanderait beaucoup trop de temps et finirait par attirer l’attention sur elle. Alors ce ne serait qu’une question de temps avant que l’on revienne par là vérifier à cause du boucan que cela pourrait créer. Le risque n’en valait pas la peine mais instinctivement et dans une autre situation, elle lui aurait déjà sans doute sauté à la gorge. Isveig se contentait donc de jouer son rôle de fille ignorante et idiote, qui n’a pensé qu’à se faire de l’argent et qui ne mesurait pas l’ampleur de ses actes quitte à se ridiculiser. Elle devait à tout prix échapper à la potence et pour cela, elle devait le convaincre de sa bonne foi. Mais cet homme lui donnait l’impression d‘avoir un cœur encore plus froid que le sien, visiblement nullement attristé par sa situation désespérée. Que lui faudrait-il pour faire couler sa larmichette à lui ? A sa question de savoir si elle avait une famille, Isveig tira une moue, comme si de douloureux souvenirs venaient lui hanter l’esprit. Elle imaginait avoir été orpheline très tôt, ayant vu sa mère mourir d’une maladie terrible et qu’elle avait ensuite été placée dans une famille avant de finir prostituée.

Quelle tristesse, la vérité était tout autre mais le sujet familial étant de base un sujet sensible pour Ivseig, elle n’eut pas de mal à lui répondre.

« Je n’ai pas de famille ! Il me donnait de l’argent quand je m’occupais de son champ, et je suis devenue sa maitresse. » Répondit Ivseig.

C’était le genre de choses tout à fait courantes pour les hommes d’être infidèle à sa femme et l’homme qu’elle avait tué en avait certainement eu plusieurs. Isveig savait que malgré qu’elle ne soit pas très en chair, qu’elle n’ait pas de mamelles gonflées, elle ne laissait pas les hommes indifférents et sa jeunesse était un atout considérable. Dommage que ce dernier y soit insensible, ou alors elle aurait peut être tenté une autre tactique ; pour l’heure elle avait bien compris que c’était inutile et souhaita continuer sur cette jeune fille désespérée. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas de preuves pour démentir tout ce qu’elle disait, puisque de toute façon, il n’y en avait pas et Isveig était assez intelligente pour savoir maquiller ses meurtres. En l’occurrence, celui-ci était plutôt facile étant donné la lutte qu’il y avait eue entre eux, elle pouvait aisément le faire passer pour une correction qu’il lui avait donnée.

« Je me suis défendue !! » Déclara t-elle en fronçant les sourcils.

Si tuer était un crime, la défense parfois trouvait des compromis pour ne pas avoir affaire à la potence. Isveig utilisait cette

Il ne la croyait pas totalement et derrière son exaspération, Isveig avait bien compris qu’il n’était pas un parfait idiot, qu’elle devrait faire plus qu’argumenter et jouer la comédie. Mais la jeune femme avait connu de ces situations plus délicates, alors elle parvenait à garder son calme, tout en restant ferme sur ses propos.

« Son couteau de cuisine…. » Répondit elle à sa question, se calmant soudainement et le visage plongé dans la tristesse

Elle avait bien compris qu’il la soupçonnait de l’avoir tué sans être cette femme qu’elle prétendait être, Mais Isveig faisait mine de ne pas l’avoir compris, comme si ce n’était qu’une question de routine qu’il lui posait là. Isveig ignorait si cet homme était assez cruel pour la traiter de menteuse et la faire tuer ou s’il appliquerait les us et coutumes de la justice en lui donnant ses 9 mois de répit le temps de mettre son « enfant » au monde.

« Qu’allez vous faire de moi ? »




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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyDim 5 Mar 2017 - 16:23


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Isveig x Kutzeï



Attaquer, cela aurait été assurément la plus idiote des solutions. Après tout, la demoiselle était non seulement attachée, au milieu d'une caserne pleine de soldat qui n'attendaient que d'intervenir derrière cette misérable porte. La pièce ne possédait en outre que de fines ouvertures dans lesquelles un rat pouvait à peine se faufiler. La témérité n'était pas un défaut à ses yeux, c'était même honorable dans certains cas. Dans celui là, c'était juste suicidaire. Il s'était encore exclu de l'équation, plus de 20 ans à se livrer à de sanglantes batailles, on ne l'avait pas seulement recruté comme instructeur pour les beaux yeux d'Hemrod, il ne serait pas un adversaire facile à abattre non plus.

Le chemin que la jeune femme prenait était encore la clairement la meilleure option. Le ridicule ne tuait pas, et puis, elle était plutôt bonne comédienne. Ce dont il aurait dû se contenter cela dit. Mais non, quelque part il sentait poindre un peu de curiosité, bien camouflée sous son air renfrogné, envers cette jeune fille qui se disait si faible et apeurée, alors qu'elle avait abattu un valeureux guerrier. Si ce bougre s'était malencontreusement fait broyé la boite crânienne par une pierre de taille en traversant une ruelle, il y aurait cru bien plus facilement. La faute à pas de chance, c'était très con la vie des fois.

Son cœur n'était pas un bloc de granit. Néanmoins, il avait vu trop de chair et de sang, avait lui-même suffisamment donné dans les crimes les plus infâmes pour comprendre la noirceur des âmes et s'en sentir plus interpelé que par des jérémiades. Ça, il connaissait mal. Il mettait juste ça sur le compte de l'abrutissement ou de la manipulation. Un truc des gens de l'ouest qui était plutôt débectant et ne lui donnait pas du tout envie de répondre. Le prendre par les sentiments, ce n'était pas nouveau mais ça ne marchait définitivement pas en pleurnichant sur son pauvre sort.

Il ne l'interrompit pas alors qu'elle tentait de s'expliquer, toujours plus en proie à la tristesse. Être triste pour un homme comme Dalburg, c'était vraiment chercher à se faire du mal pour son bon plaisir. Qui irait pleurer sa mort ? Franchement ? Personne. Même pas sa femme, il ne lui en avait jamais connu, et se la jouer cultivateur, ce n'était vraiment pas son truc. Entretenir quoique se soit, c'était de la pure fantaisie dans un esprit comme le sien, qui ne vivait finalement que pour se venter d'avoir égorgé un pauvre gamin pour un peu de pain volé. Peut être avait-il fini par trouver une pauvre idiote avec une dote sympathique pour l'épouser. Il plaignait la bêtise de sa famille. Elle devait être morte depuis longtemps de chagrin ou sous ses coups. Il leva un sourcil, afficha sans vraiment s'en cacher une grimace à mi chemin entre l'agacement et l'amusement.

Il avait connu une justice moins clémente, que peu remettait en question. La loi était la loi, et elle avait pris sa mère et sa soeur devant l'impuissance totale d'un chef de guerre. Il l'avait toujours respectée malgré tout. C'était ce qui donnait tant de valeur à la parole des puissants, pas même eux ne pouvaient y échapper. Peut-être aurait-il dû la mettre de coté, ce qui l'aurait assurément fait basculer du mauvais coté de la barrière. Maintenant, tout ça lui semblait loin. Il n'était là que pour éviter d'envoyer des gamins à l'abattoir sans arme. Comme quoi on jouait tous un rôle pour cacher au mieux ce qui nous emmerdait profondément.

- Ce type, je l'ai connu, c'était l'un des pires connards du coin. S'il a jamais eu un champ, c'était plutôt pour y faire une fausse commune que planter des navets. Tu vois exactement ce que je veux dire puisque tu l'as connu si intimement. Y'a bien des gens qui voulaient sa mort, je me fais pas d'illusion là dessus. Et personnellement, je trouve que l'avoir charcuter de la sorte, ça me ferait presque plaisir.

Ce n'était pas une femme de ferme, il avait vu ses mains, il voyait sa robe comme il voyait dépasser autre chose de que des sabots sous son jupon en lambeaux. Mais il voulait bien croire qu'elle n'eut aucune famille. C'était peut-être une histoire de vengeance, néanmoins, elle devait tout de même avoir une certain entraînement pour avoir su l'envoyer rogner le pissenlit par la racine. Et ça, en l'état, ce n'était pas crédible. Alors c'était quoi ? Un règlement de compte, et il avait en face une professionnelle. Ce qui expliquait la lute, le meurtre, la solution de replis et un certain talent pour essayer de s'en sortir. Sincèrement, il préférait ça. Il comprenait bien mieux les gens qui faisait leur boulot, même si, yeux de la société, ils n'étaient que des criminels. Lui aussi, lui aussi…

- T'es pas fermière. T'as abattu ce porc, ce qui n'est franchement pas une mince affaire vu le bestiaux. Tu n'es pas plus enceinte que moi. Y'a eu un putain d'accroc à ton plan et t'as fait avec les moyens du bord. Voila ce que je crois. Il va falloir arrêter de me raconter n'importe quoi si tu veux que je t'aide à rester en un seul morceau. Je sais qu'ici, on ne décapite pas une soi-disant femme enceinte. Cela dit, on peut toujours couper autre chose que ta tête.    



Dernière édition par Kutzeï le Jeu 18 Mai 2017 - 20:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyJeu 16 Mar 2017 - 18:24

La mauvaise éducation
Deep in the ocean, dead and cast away where innocence is burned in flames. A million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am...A soldier on my own, I don't know the way I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight and fate


Ayant continué de maquillé son meurtre, jouant la comédie à la perfection ainsi qu’elle avait été formée, Ivseig avait bien entendu pensé à ses failles dans son allure, dans son discours, mais pour la plupart, ils auraient simplement occulté cela, ils se seraient contenter d’avaler ses larmes et ses pleurnicheries comme un ivrogne boit du rhum. Mais lui, après ses paroles, il déclara de manière très explicite qu’il ne croyait pas un mot de ce qu’elle avait raconté et venait alors le lui prouver par a+b tout en faisant quelques révélations fort intéressantes. Ivseig fut surprise de l’entendre tenir un tel discours. Elle se demandait s’il était sincère ou si cela n’était pas une technique pour lui faire cracher le morceau. Demeurant silencieuse, jamais elle n’avait eu affaire à ce genre de problème et pour le coup, elle se demandait comment elle devait réagir à présent. Elle l’observa longuement, sondant ses iris aussi glacials que les siens et y découvrit finalement qu’il avait été parfaitement sincère en traitant ce porc de connard et aller jusqu’à dire que sa mort n’était en rien un douloureux événement. Qui était il réellement cet homme, pour parler de la sorte alors qu’il servait visiblement la sécurité du peuple puisqu’il était entre ces murs. Bien des questions qui éveillaient la curiosité de la jeune femme qui en l’espace d’un instant semblait avoir laissé tomber son masque de jeune femme en détresse pour laisser un air complètement surpris. Isveig fronça les sourcils, n’ayant aucunement confiance en lui mais il était possible que ce qu’il dise soit aussi une perche tendue pour qu’elle puisse sortir plus rapidement d’ici. Il semblait blasé par cette situation et si elle n’avait jamais vécu cela, elle était bien placée pour dire que visiblement ce qu’il faisait là n’avait rien à voir avec son véritable travail.

Il y avait bien des hypothèses à creuser, si seulement ell avait du temps devant elle mais tout ce qui lui importait était de sortir de là et ne jamais revenir sans avoir une horde de chiens à sa poursuite.

« C’est l’interrogatoire le plus bizarre que j’ai subi. » Déclara t-elle de but en blanc, dévoilant ainsi sa véritable personnalité

Isveig n’était pas reconnue comme criminelle même s’il lui était arrivée de se faire attraper, son visage et son jeune âge marquait moins que ces délinquants aux gros bras et aux multiples cicatrices sur le visage. Néanmoins elle avouait de cette manière avoir déjà subi un interrogatoire et donc avoir forcément quelque chose à se reprocher. La jeune femme étira un fin sourire, entre ses lèvres elle étouffa un rire. La situation était presque comique, d’entendre un garde ou du moins en avait il l’air, se réjouir de la mort de quelqu’un qui venait d’être sauvagement assassiné au lieu de se soucier de ce qu’elle pouvait éventuellement faire d’autre si elle était relâchée dans la nature.

« Parce que toi là, tu pourrais me faire sortir de là alors que ton taff c’est surement de coincer les criminels dans mon genre ? Faut changer de métier là, tu vas finir par te faire chopper. »

Isveig vint appuyer son dos sur la chaise, elle soupira doucement. C’était une situation intéressante, néanmoins elle n’avait pas envie de lui demander pourquoi il agissait ainsi avec elle, pourquoi il lui proposerait de l’aider alors qu’il ne la connait pas. En tout cas au vu de la motivation qui transparaissait ce n’était certainement pas par bonté ni même parce qu’il la trouvait jolie. Alors Ivseig avait décidé de jouer le tout pour le tout, d’être honnête pour une fois et voir où est ce que cela pouvait la mener.

« Oui j’l’ai tué, c’était qu’un contrat, ni plus ni moins. »

Ainsi Isveig déclarait ne pas connaitre cet homme et l’avoir tué juste pour l’appât de la récompense comme cela se faisait beaucoup en terre du milieu quand les structures sociales ne permettaient pas aux pauvres d’avoir de la nourriture qui ne les rende pas malade ou un toit décent. Un problème qui perdurerait, et qu’il connaissait sans doute, après tout il avait l’air bien plus âgé que lui et elle n’était certainement pas la première mercenaire qu’il avait croisé au cours de sa vie.

« Tu vas faire quoi maintenant ? »




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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyJeu 18 Mai 2017 - 20:42


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Isveig x Kutzeï



Kutzeï n'avait jamais été un bon menteur. Il lui arrivait de se taire mais son expression exprimait mieux ses pensés que des mots parfois, souvent même. Et jamais il n'avait été un mouton suivant le troupeau dans le silence. Il en était incapable, tout en sachant se dévouer à une cause malgré tout. C'était là toute son ambivalence, dénicher la supercherie, pointer les idées qui fâchaient, et aller pourtant au casse pipe avec cet air sombre vissé sur la figure. Et pourtant, jadis, il avait dû fournir des efforts, tromper lui-aussi en sa qualité d'éclaireur. Et sa physionomie plus que son talent lui avaient apporté de belles victoires. Pour rien cela-dit, et cela se ressentait dans tout son être. La vie était une chienne, et il appartenait à une race de vendu, blasé oui, tellement, profondément las de toutes ces conneries. Qu'importait de quel coté on se plaçait dans le fond. Il faisait son office, point à l ligne.

Mais voila, enfin elle déliait sa langue et se dévoilait dans un sursaut de sa véritable personnalité, et cela lui arracha un sourire plus franc. Ce n'était pas trop tôt. Oui, certainement, bizarre était un terme qui pouvait convenir. Ce n'était pas dans ses attributions de se retrouver enfermé ici à interroger une bonne femme pour le meurtre supposé d'un connard de première. Il n'avait pas mérité mieux comme fin en plus. Kutzeï hocha la tête, l'intimant à continuer sur sa lancé, pas vraiment surpris, mais toujours prêt à abréger les minutes passés en tête à tête. Chez lui, il avait le souvenir que les interrogatoires se passaient bien différemment, avec plus de brutalité vers la fin en général. Mais les femmes étaient sensiblement taillées dans un autre type de bois, brut, franc et inflexible. Il fallait alors couper l'arbre à la base du tronc avec une hache plus qu'aiguisée.

- C'est pas mon boulot, mais je fais la corvée on va dire. C'est ta veine, alors ne prend pas trop ton temps, soupira-t-il.

Elle tournait en rond la petite, tout ce qu'il attendait, avec impatience était qu'elle avoue son crime, qu'elle dise. "oui, oui, c'était un con et je l'ai buté parce que les cons y'a toujours quelqu'un qui veut leur mort. Et surtout c'est pour l'argent." Simple, efficace, sans bavure, et plutôt crédible à contrario du précédent scénario. Que ce soit dangereux pour lui ou non, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire de toute façon ? Il n'avait qu'à reprendre mot pour mot ce qu'elle avait avancé plus tôt. Qui pourrait lui reprocher de s'être fait berné ? Ce n'était pas ce pour quoi il était payé. Les soldats ne se plaignaient pas vraiment quand on leur enlevait une épine du pied, et Dalburg en était une pour sur. Croire qu'un uniforme vous rendez meilleur était une vaste niaiserie. C'était pareil ici qu'ailleurs, avec une estampille en plus. Cette histoire, ce n'était fatalement rien de plus qu'un insecte écrasé sur la selle  flamboyante d'un haut seigneur.

- Un contrat… Je vois. En somme, t'es une travailleuse accomplie.  

Jeune et arrogante, indestructible. Et là, devant cet aveu, il avait même lâché un rire, fugace mais net. Les mercenaires se ressemblaient, l'argent était une juste quête à leur yeux. C'était ce qui faisait tourner cette partie de la carte après tout. Indubitablement, Kutzeï comprenait mieux ces gens là que des honnêtes gens. Tuer pour vivre, vivre pour tuer, on était né pour ça ou non.

- Te faire couper la tête, ricana-t-il, conscient du mauvais goût effroyable de cette plaisanterie.

Il pouvait encore le faire même s'il s'en fichait pas mal dans le fond. Cette gamine aurait aussi bien pu être la sienne. Peut-être pas, certainement pas à vrai dire. Ce n'était peut-être qu'un bourreau pour ses victimes, mais qui était-il pour apporter un jugement moral sur tout ça ? Pas grand chose, un assassin en puissance, ayant grandis dans la gloire du sang versé. Il préférait encore qu'elle les débarrasse des ordures comme Dalburg, ça faisait ça moins de mal dans les bourgs. Envoyer une gosse, même une criminelle, à l'échafaud, il ne pouvait pas vraiment s'y résoudre de toute façon. De l'empathie, de la compréhension, mais pas de compassion, ni de pitié. Elle n'en avait pas besoin, lui non plus.

- C'est quoi ton nom ?  Que je sache quand on m'amènera une plus jeune encore, qui me dira avoir tué sa soeur parce qu'elle a essayé de la dévorer vivante. Il soupira de nouveau, s'étira avant de jeter un oeil vers la porte. Faut croire que je supporte mieux le meurtre crapuleux que le mensonge. Pour ce que ça vaux, on ne va pas tuer les gens dans leur maison, sauf si c'est une invasion. Et ne remet pas les pieds par ici, j'ai donné une fois, c'est suffisant. Allez, refais donc ton petit numéro, qu'on en finisse.

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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyJeu 25 Mai 2017 - 14:22

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Deep in the ocean, dead and cast away where innocence is burned in flames. A million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am...A soldier on my own, I don't know the way I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight and fate


Isveig étira un large sourire amusé par les déclarations de l’homme en face d’elle. Il semblait montrer son véritable visage et lui demanda simplement de ne pas revenir mettre les pieds dans le coin avant de lui demander de reprendre ses petites scènes. Alors Ivseig acquiesça avant de reprendre ses jérémiades, prétextant être cette pauvre fille effrayée qui n’avait fait que faire acte de défense face à cet homme beaucoup trop fort pour elle et ce, au péril de sa vie. Les gardes de nouveau entrèrent dans la salle, venant la saisir par les bras et l’emmenèrent. La procédure était toujours la même, le temps que cet homme là se concerte avec les autres et négocie sa sortie, elle allait croupir dans une cellule. Isveig n’était pas certaine de pouvoir faire confiance à cet homme, peut être que se comporter de la sorte avec elle n’avait été qu’une ruse pour la pousser aux aveux et qu’il allait bientôt ordonner son exécution. Pendant l’espace d’une seconde, tandis qu’elle passait à côté de lui en soutenant son regard, elle eu un doute. Quoi qu’il en soit elle trouverait un moyen de sortir de là et alors il serait le premier qu’elle viendrait chercher pour tuer et lui faire payer ses paroles en l’air. Isveig fit en sorte de ne pas trop se débattre tandis qu’on la descendait dans les cachots. Elle imprima dans son esprit, chaque couloir chaque détail qui lui permettrait potentiellement de prendre la fuite au moment voulu.

S’échapper d’un tel fort n’était pas chose aisée, il fallait se montrer agile et discret si l’on ne voulait pas tout faire planter. Car le risque là était d’être entouré d’une multitude d’ennemis dans un endroit confiné, ce n’était clairement pas la même chose d’avoir tout un tas de gens contre soi en étant à l’extérieur. Elle était faite comme un rat. Les deux gardes la menèrent dans une cellule assez isolée et ne prirent pas la peine de lui passer les fers aux mains et aux pieds, jugeant sans aucun doute qu’ils n’avaient rien à craindre d’une donzelle de son espèce. La jeune femme grimaça, en temps normal elle n’aimait pas être sous-estimée mais là, en l’occurrence, plus elle le serait plus cela allait jouer en sa faveur. Verrouillant la cellule à clef, les deux gardes la laissèrent dans ce tout petit coin dont les effluves d’humidité et de chair putréfié venaient lui provoquer un haut le cœur. Elle observa le bout du couloir, les mains posées sur les barreaux et attendit qu’ils disparaissent pour mettre la main sur la serrure. Elle n’avait rien sur elle pour la forcer alors une solution restait de faire plier les barreaux avec un linge. Ils étaient solides, ce serait un travail de longue haleine et les seuls pans de tissus qu’elle pourrait utiliser étaient ceux de sa robe.

Elle ne pouvait pas agir aussi vite, laisser le temps du doute pour ce potentiel allié qu’elle s’était fait et lui donner le temps de faire les choses correctement pour éviter qu’elle se fasse traquer trop vite. Isveig soupira, serrant les dents, elle détestait cette sensation de faiblesse, de dépendre de quelqu’un dont elle ne connaissait pas l’histoire ni les intérêts. La jeune femme s’était alors assise près des barreaux pour garder un œil sur les couloirs et observer les quelques mouvements de gardes qu’elle percevait jusque là. Plus le temps passait plus elle avait peur d’être prise au dépourvu et de les voir arriver pour l’emmener sur la potence avant même qu’elle n’ait eu le temps de tenter quoi que ce soit. Alors la frustration commençait à se faire sentir, ses doigts se crispaient sur les barreaux et son cœur cognait dans sa poitrine de plus en plus fort. Isveig retourna vers la serrure, ayant pris un morceau d’os qui trainait par là pour tenter de faire sauter le verrou histoire de faire cela proprement. Mais ça ne marchait pas, elle ne voyait ici pas très bien et cela l’empêchait de faire preuve de précision. Isveig fit les cent pas dans sa cage tel au fauve, préoccupée par ce dilemme d’agir ou non. Finalement elle entreprit de déchirer le bas de sa robe, essayant au mieux possible d’en faire le tour afin de garder le travail propre. Le bas dévoilait à présent ses chevilles et elles espérait que ce soit bien assez pour exercer une pression.

La jeune femme noua deux barreaux ensemble puis entreprit de serrer le plus fort possible avant de tourner pour les rapprocher. IL n’y avait pas beaucoup d’espace entre les barreaux, ils connaissaient la technique depuis bien longtemps mais Ivseig avait l’avantage d’être assez fluette et c’était tout à fait possible de tirer d’un côté afin d’agrandir le trou. Les barreaux étaient durs à faire plier, Ivseig dû s’y reprendre à plusieurs fois en usant de toutes ses forces avant de commencer à entrevoir une action. Essoufflée, elle n’abandonna cependant par et continuait.

C’est alors qu’un bruit de pas l’interpella, Isveig s’empressa de défaire le tissu pour venir l’enrouler autour de sa cheville et prétexter une blessure. Ils venaient dans sa direction et elle n’avait pas eu le temps de faire un assez gros trou pour s’y faufiler.




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MessageSujet: Re: La mauvaise éducation    La mauvaise éducation  EmptyDim 9 Juil 2017 - 13:12


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Isveig x Kutzeï





Il avait bien assez perdu de temps, clore ce sujet n’était plus qu’une affaire d’une heure tout au plus si certains mettaient sa parole en doute. Les gardes qui avaient amené la jeune fille semblaient déjà convaincu par sa mascarade, il n’y avait qu’à aller dans leur sens. Suffisamment satisfait par le jeu de rôle qui reprenait, Kutzeï passa la porte, faisant un bref rapport préliminaire sur la situation. Les gardes reprirent rapidement le relais pour conduire l’accusée dans une cellule, le temps de clore plus proprement ce dossier.

Aucun responsable n’était revenu entre temps, ce qui simplifierait la tache. La réunion serrait brève, dans un coin de la caserne où un soldat, plus instruit que la moyenne, allait retranscrire les dires de ceux qui s’étaient chargés de la ramener jusqu’ici. Il les laissa faire, en acquiesçant parfois, comme s’il validait leurs théories. Vint ensuite son tour de faire le compte rendu de cet interrogatoire expédié. Oui, c’était une pauvre femme, abusée par un homme dont ont avait même plus besoin de brosser vraiment le portrait. Ca semblait facile, limpide, sans avoir besoin d’entre véritablement dans des détails pour noircir le tableau à outrance. Il n’y avait qu’à suivre le guide, répéter les mensonges qu’on lui avait servis. Entre deux explications sur le déroulement du crime, chacun il allait finalement de bon ton sur la plaie manifeste dont ce malencontreux accident les délestait par la même occasion. Comme quoi, l’instructeur n’était pas le seul à avoir une piètre opinion du mort.

Finalement, Kutzeï ne demanda qu’une seule chose avant de terminer enfin son service prolongé : aller la libérer et la raccompagner lui même. Cela étonna certains, mais il ne pouvait pas prendre le risque que cette couverture s’émousse au dernier moment. Il prétexta qu’il préférait faire son travail jusqu’au bout, ce qui était loin d’être un mensonge dans le fond. Quitte à brader encore quelques minutes, autant que ce fut utile. Qui savait dans le fond ce qui pouvait germer dans un esprit belliqueux coincé entre quatre mur, dans un aveuglement certain ? Il aurait très bien pu trahir sa parole après tout. Mais non, il n’était pas le genre d’énergumène à l’humeur changeante, quitte à embrasser une erreur jusqu’au bout, en toute connaissance de cause.

Lorsqu’il arriva devant la cellule, seul, il garda un instant le silence, observant cet animal en cage. Ses yeux glissèrent vers le bas de cette pauvre robe qui venait d’être fraichement amputée. Il leva un sourcil devant la cheville bandée à la va vite. Il ne se souvenait pas qu’elle eut montré le moindre signe de blessure, où du moins sa démarche jusqu’ici ne l’avait pas alerté à ce sujet. A tenter une manœuvre audacieuse en désespoir de cause, elle n’était certainement pas la première. Si son expression septique montrait bien qu’il soupçonnait une tentative pour s’échapper, Kutzeï n’en parlant cependant pas.    

L’archer glissa la clé dans la lourde serrure, donnant le tour salvateur. - Allez, dehors, ma petite, soupira-t-il en ouvrant la porte, se plaçant sur le coté pour lui laisser la place de passer à son aise. Tu me suis, tu fais pas la maligne et dans 2 minutes tu es libre. Si tu peux éviter d’aller t’enticher d’un autre crétin dans l’immédiat, j’apprécierais assez. C’était encore une façon de parler, il faisait plus référence à ses contrats qu’à son amourette factice. Dans un soucis de crédibilité cependant, il l’attrapa par le bras, un peu rudement pour la trainer jusque hors de la caserne. De ce qu’il en avait vu, il ne l’a croyait pas idiote au point de se croire sortie d’affaire et d’afficher une mine réjouie devant les soldats qu’ils allaient croiser. Ce qu’il adviendrait hors de ces murs n’était pas de son ressort.


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