Grand Prince et Petite Elfe

Sujet: Grand Prince et Petite Elfe Ven 22 Sep 2017 - 18:49

Je balançais mes pieds dans le vide en chantonnant mon regard perdu sur le reste de la ville. C’était calme le matin. Mais c’était normal, il était tôt. Très tôt. Sûrement trop tôt pour que tous soient debout. Je n’avais pas dormis. Enfin, il n’était quand même pas si tôt que ça. La garde avait fait sa relève. Le menton dans mes mains en coupe je rêvassais sans vraiment quoi savoir dire ou faire. Je n’avais pus assez de bois pour graver quelque chose d’impressionnant. Enfin … impressionnant … C’était vite dit ! C’était surtout un peu plus gros que long comme un de mes doigts. Quoi que … Il me semblait qu’il me restait un grand comme ma main. Je devrais pouvoir en foire quelque chose. Je fouillais dans mon petit sac en cuir où je gardais toute mes affaires pour graver et mit la main dessus. Je l’observais avec attention. Mmmh … Il était abîmé un peu mais je devais bien pouvoir en faire un petit personnage …

Je rangeai le morceau de bois sombre et bondis dans le vide. Je roulais sur l’épaule et me remis debout sur le chemin juste en dessous de celui sur lequel j’étais assise. Je n’avais pas envie de rester là pour m’amuser. J’avais plus envie d’aller aux écuries. Là bas, il faisait bon, et j’aimais le bruit des chevaux dans leur box. Et puis il y avait Lalaith. Ma petite jument. Là bas, dans l’odeur du foin et des bruits des chevaux … J’étais bien, comme dans un cocon de protection apaisant. Il n’y avait pas trop de monde en temps normal, un simple palefrenier ou deux ou trois. Mais guère plus. Je descendis à toute vitesse, passant de chemin en chemin en faisant attention de ne renverser personne ou de me faire attraper. J’ouvris la porte de la bâtisse en bois et me glissais à l’intérieur. J’y voyais bien. Je m’approchais de ma jument et lui caressais doucement ses nasaux veloutés. Un autre cheval attira mon attention. Il était plus racé que d’autres et je ne l’avais jamais vu avant. Je tendis la main à plat avant de le caresser un peu.

Je me laissais tomber dans un tas de foin qui s’éleva autour de moi et les poussières du foin volèrent dans l’espace. Je regardais un instant fascinée leur danse dans les rayons du soleil mais je finis par m’appuyer contre le poteau derrière moi et ramener mes jambes en tailleurs. Le foin me piquait un peu au travers de mon pantalon en toile, mais ce n’était pas grave. Je sortis mon morceau de bois et mes petit outils. Une petite figurine … Mmmh … Je verrais bien ce que cela donnerait une fois commencé. Je me perdis lentement dans le grincement du métal contre le bois. Le bruit de la porte s’ouvrant me fit lever lentement la tête pour la tourner vers la silhouette à contre jours que je voyais. Cachée derrière le foin, je me demandais s’il allait me remarquer. À voir.

Invité

"Je te l'ai dit, Imladris n'est pas sur mon plan de route immédiat."
"Tu compte réellement emprunter la route de l'Est jusqu'à Bree en esquivant la cité de ton père?
"J'ai dit que je me rendais à Bree, j'ai pas dit par quel chemin. J'ai entendu qu'il y avait lieu à se battre en Gondor."

Je met un terme à la conversation en entrant dans l'écurie, sans me donner la peine de retenir la porte pour l'elfe blond qui n'a apparemment pas autant compris que les autres que je suis une tête de mule irrécupérable et ne cherchant pas à être récupéré. Le hennissement de mon cheval répond à mon arrivée, et je me dirige vers le box de l'étalon noir pour passer une main sur son chanfrein, mes doigts démêlant quelques mèches de son toupet dans le même geste. Honnêtement, j'apprécie énormément Thranduil et ses elfes, mais j'ai de plus en plus de mal à supporter la présence des miens autour de moi. A dire vrai, je me sens bien plus à l'aise sur ma selle, en communion avec ma monture et le souffle du vent dans mes cheveux alors qu'Hicraen m'entraine dans son galop, seul à seul avec moi-même, que dans ces régions elfiques où l'on attend de moi que je fasse quelque intérêt du rang qui est le mien. Certes, je suis prince, mais j'envie la vie de ces gens simples qui n'ont à s'occuper que d'eux même. Et surtout, qui se contentent de soupçonner la présence ennemie en ces terres, peut-être sans jamais voir l'une de ces rumeurs prendre vie dans leur village. Pour avoir vu de trop près les orcs et leurs crimes, je regrette amèrement l'époque où je me contentais de voyager à travers la Terre du Milieu, pour le simple plaisir de voyager.

Mais cette mission que je me suis donné. Celle de voir mes flèches achever jusqu'au dernier représentant de la race des orcs. Cette mission est, à l'heure actuelle et certainement pour longtemps, tout ce qui guide ma vie. Quand à ma mission de prince, et d'héritier potentiel de la cité de mon père, le jour où celui-ci décidera de rejoindre ma mère sur les Terres Immortelles? Il se trouve que, très pratiquement, j'ai un frère jumeau parfaitement capable d'accepter cette mission, et en ayant déjà fait montre en sachant se trouver un autre but dans la vie que mes batailles. Nul doute que Histiel saura le rendre heureux comme personne ne saura jamais me rendre heureux, et j'en suis content pour lui, même si parfois, nos chevauchées me manquent, ou que j'aurai bien besoin de son aide dans certains conflits. Tout ce dont j'ai besoin, en vérité, c'est de mes armes et d'une bonne monture, et j'ai tout ce qu'il me faut sous la main.

Mais c'est comme tout, une bonne monture, ça s'entretient, et j'aime à le faire moi-même plutôt que de laisser à quelque lad le soin de faire le sale boulot. Quand ma monture arrive à l'écurie plus crottée que moi, elle a généralement droit à un pansage efficace avant même que je ne songe moi-même à aller me laver. C'est lui qui fournit l'effort de m'emmener alors que je me contente de regarder le paysage du haut de ma selle après tout. Je récupère donc une brosse et une étrille avant d'ouvrir la porte du box, ne prenant pas la peine de la refermer, sachant que mon cheval n'ira pas loin hormis au tas de foin le plus proche. Et, naturellement, je commence à brosser la robe ébène de l'animal, effaçant les traces de poussière du voyage. Qui reviendra dès que nous reprendrons la route, c'est à dire, demain ou après demain certainement, mais autant qu'il en profite un peu.

Tout à mon travail, je ne remarque d'abord rien de particulier, jusqu'à ce que la sensation de ne pas être tout seul dans le bâtiment, indépendamment de la présence des chevaux, me hérisse les cheveux derrière la tête. Je repose donc au sol le pied de Hicraen que je finissait de curer avant de lever la tête, épiant les alentours.

"Il y a quelqu'un?"

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Sam 23 Sep 2017 - 10:32

Je regardai passer l’elfe aux cheveux courts devant moi sans qu’il ne se doute de ma présence. Il devait être sacrement plongé dans ses pensées pour ne pas remarquer du roux sur de la paille. Mais soit ! Je me demandais s’il allait me voir, ou deviner que j’étais là un jours ou l’autre. Je regardai mon début de figurine, c’était à peine dégrossit, mais j’avais envie d’essayer de rajouter une cape. Cela devrais être possible. C’était sûrement très dur, mais tout à fait possible. L’elfe que je n’avais jamais vu, un elfe aux cheveux courts cela ne s’oublie pas, s’était approché du nouveau cheval couleur de la nuit. Ainsi c’était le sien. Je scrutais l’espèce de couple avec attention. J’ignorais qui ils étaient mais ils avaient l’air sympathique.

L’elfe commença d’ailleurs à panser son cheval et j’étudiais ses mouvements, il faisait non pas ça par habitude, même s’il en avait visiblement l’habitude, mais plutôt avec beaucoup d’attention. Il connaissait donc bien son cheval et savait où le brosser pour lui faire plaisir. Il travaillait bien et vite. Mais il ne devait pas être très attentif car c’est uniquement lorsqu’il commença à curer les sabots de son cheval qu’il demanda s’il y avait quelqu’un. Après une petite hésitation je finis par répondre, toujours assise au milieu du foin.

« Oui. Il y a quelqu’un. Depuis que vous êtes entré en fait. »

J’ôtais avec soin les petits copeaux de bois de mes vêtements et rangeai mon morceau de bois ainsi que mes outils avant de me lever et de sortir de ma cachette. Même si cela n’en était pas vraiment une, puisque je n’avais pas eu vocation à me cacher. Juste à profiter d’un endroit confortable pour me distraire sans pour autant gêner le travail des autres. Je m’approchai de l’elfe en tirant sur les brins de paille prit dans mes cheveux. Je pariais que j’en avais dans le dos aussi. Mais je n’allais pas me mettre toute nue rien que pour vérifier ça. C’était absolument hors de question. Je me tiens bien droite devant l’Elfe et son cheval. Je tendis de nouveau la main vers le museau du noiraud et lui caressas doucement le chanfrein. Je ne souris pas à l’inconnu, mais je ne me montrais pas agressive ou méchante pour autant.

« Je suis Niphredil, mais on m’appelle plus souvent Niph’ ou Nim’ . Et puis-je savoir votre nom messire ? »

Restons poli. Messire c’était très bien ! J’ignorais son rang, j’ignorais tout de lui … Donc un messire me paraissait très bien pour commencer une conversation amicale. Je n’avais aucune raison d’être désagréable avec lui, ou quoi. Il ne m’avait nullement dérangé pendant quelque chose d’important ou pendant un jeux solitaire ou encore un potentiel travail. Non il m’offrait même une distraction intéressante que j’étais contente d’avoir. J’aimais rencontrer de nouvelles personnes. Il y avait toujours quelque chose à tirer de ces nouvelles rencontres.

Invité

Il y a longtemps que je n'ai pas vu d'enfant elfe. Assez pour que sa présence me surprenne, surtout quand, revenant d'une session de chasse au cœur de Mirkwood, j'ai pu avoir un aperçu de la progression affolante de ces créatures que sont les araignées géantes de ces bois. Le contraste entre les horreurs que je peux voir en ce bas monde et l'innocence d'un enfant est assez flagrant pour que je m'étonnes sincèrement que les deux puissent cohabiter.
La jeune fille aux cheveux de feu sort tranquillement de son tas de foin, me répondant d'un air un peu revêche qu'elle se trouvait là avant mon arrivée. Et je la crois sur parole, comme, ayant juste envie d'échapper à une conversation que je ne voulais pas avoir, et me réfugier dans les crins de ma monture, je n'ai absolument pas pris la peine de jeter un œil aux alentours. Si je suis aussi attentif que méfiant de mon environnement lorsque je suis en campagne, j'ai tendance à rejeter tout instinct de préservation aux clous sitôt que je me trouve en territoire elfique, comme si je déléguais à d'autres le soin de veiller sur mes arrières.
Hicraën baisse la tête vers la main tendue de la jeune elfe, la laissant le caresser tout en essayant de manger sa manche, et je jettes le cure-pied que je tiens encore dans ma main dans le seau le plus proche avant de répondre à sa question, appréciant l'audace de l'enfant. Loin de ceux qui se cachent derrière les jambes de leurs mères sitôt qu'on tourne le regard vers eux.

"Bonne rencontre, Niphredil. Je m'appelle Elladan. Et lui, c'est Hicraën."

Je pose la main sur le garrot de mon cheval, caressant une poignée de crins du bout des doigts, sans vraiment y penser. Certes, je devrais me présenter selon un certain protocole, davantage ressemblant à "Elladan fils d'Elrond, prince de la cité d'Imladris", mais je crois que les enfants peuvent se permettre d'adresser la parole à quelqu'un sans avoir à entendre parler de protocole et de rang social. Je suis le fils de mes parents, cela est pour moi une fierté, n'en doutez pas. Mais être prince d'une cité telle qu'Imladris, c'est un poids que je n'ai pas le cœur à porter. En dehors de chez moi, je suis Elladan, tout simplement. Et j'en voudrais à mes amis Dunedain ou encore Rohirrims de me témoigner un quelconque respect pour me traiter différemment des leurs simplement à cause de ce rang. Déjà que les hommes ont la mauvaise manie d'agir différemment envers un elfe que l'un des leurs... je peux dire sans détours avoir eu besoin de plusieurs générations de Dunedain pour réussir à être traité comme leur égal.

"Il y a longtemps que je ne me suis pas arrêté en ces lieux, je dois dire... Qu'est-ce que tu faisais avant que je ne t'interrompe?"

Je suis curieux, et je profite volontiers de sa présence pour penser à autre chose que mes prochains plans de bataille. Rapidement, au fait qu'il y a plusieurs mois déjà que je n'ai pas croisé ma nièce adoptive, Elea, ou le jeune Estel, du à mon manque total de présence dans ma cité natale. Pas ce qui me fera y repasser plus vite, mais ce sont des raisons qui me font parfois prendre une pause de quelques jours dans les environs. Surtout, il est vrai, si j'ai pris un mauvais coup ou si mon cheval, boiteux, n'est pas en état de m'emmener ailleurs dans l'immédiat. Enfin bref, autant je sais parfois faire montre de ma mauvaise humeur à mes congénères, autant les enfants savent toujours me tirer mes sourires les plus sincères... même si voir ceux des autres me suffit. Pour en avoir moi-même, je compte attendre dix ou douze millénaires. De toute façon, faut déjà trouver la bonne elfe pour ça, et pour l'heure, c'est pas encore fait. Qui sait, elle n'est peut-être même pas encore née, celle qui serait assez tête de mule pour avoir la capacité de me faire rester dans la cité plus de quelques jours...et à laquelle je prendrai plaisir à échapper, laissant le galop de mon cheval est mené non plus entièrement par mon désir de vengeance, mais également par peur de la laisse qu'on essayerait de me passer au cou. Mais on n'en est pas là, et j'ignore même pourquoi mes pensées partent aussi loin dans ce futur dont je n'ai aucun indice. Les visions prophétiques, je les laisse à mon père et à ma sœur. Je vois assez d'horreurs de mes yeux sans avoir en plus à en voir d'un quelconque troisième œil.

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Dim 24 Sep 2017 - 13:03

Ainsi il se nomme Elladan ? Et sa monture de nuit Hicraën. Je n’avais jamais entendu ce nom. Mais pourquoi pas ! Je reculais un peu la main quand l’étalon tenta de se mettre à mâchouiller ma manche. Non mais ! Entre Lalaith et lui, j’allais finir chauve et sans vêtement ! Je remontais avec soin mes manches pour retourner le caresser. Elladan semblait très proche de son cheval. Certains elfes étaient plus proche de leur montures que d’autres. Je m’entendais bien avec Lalaith, mais lui semblait vraiment avoir une connexion avec son cheval.

Je souris à Elladan. Oui cela faisait effectivement longtemps. Enfin, je pouvais dire cela comme je le voulais ! Je ne l’avais jamais vu du haut de mes dix ans ! Et il devait avoir quelques centaines d’années. Je pariais plus sur quelques milliers mais allez vraiment savoir du premier coup d’œil avec les elfes inconnus ! Les elfes connus, si on connaissait un peu son histoire, on avait souvent une petite idée. Mais le plus simple était de penser : ils sont vieux ! Même si c’était méchant, c’était vrai.

Mmh ? Ce que je faisais avant qu’il ne m’interrompe ? Je n’avais pas mes affaires, j’avais dû les laisser dans le tas de foin. Je quittais quelques instants le cheval pour aller prendre mon petit sac que je passais en bandoulière, je n’avais pas envie de perdre mes jouets favoris. Je plongeais la main dedans et en sortis l’ébauche de figurine qui ne ressemblait à rien en fait pour l’instant. Je jetais un œil dans le sac. Je n’avais pas d’autres objets dedans, juste mes outils. Je gardais rarement mes petites sculptures. Bien souvent je les cachais dans la ville, puisque je rajoutais toujours les runes du mot « protection », pour que des gens les trouvent et les gardes. J’en gardais toujours une ou deux, mais jamais sur moi. J’en avais pas l’utilité. D’ailleurs, si mes souvenirs étaient exactes, j’en avais caché deux ou trois dans les écuries. Si parfois c’était simplement posé au regard de tous, parfois c’était vraiment caché. Cela dépendait uniquement de mon humeur. Je posais ma figurine dans la main de l’elfe en face de moi.

« Je commençais à tailler une petite figurine pour m’occuper. Qu’est ce qui vous amène à Mirckwood ? »

Je n’étais jamais sortie de la forêt natale, mais je savais qu’il y avait des araignées et des monstres dedans. Mais pourtant je me sentais bien ici. Je n’avais pas peur pour la cité ou quoi, nos patrouilles et nos grades étaient les meilleurs. Simplement. Mais pourquoi cet elfe venait-il donc ici ? C’était rare que nous ayons de la visite. Enfin … du moins c’était ce qu’il me semblait. Vu que je n’étais pas haut placé je n’avais pas beaucoup d’information, mais c’était toujours intéressant de savoir et de poser des questions. Oui, la curiosité était un bien vilain défaut … Mais j’aimais trop poser des questions et trouver des réponses ! Et puis, je ne lui demandais pas son âge ou quoi que ce soit ! Juste … ce qu’il venait faire là. Ce n’était pas méchant. Le cheval avait réussit à reprendre ma manche et il la manchonnait avec visiblement beaucoup de plaisir. Mais euh ! Rends moi ma manche !

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Hicraën est un gamin. Un cheval de guerre de douze ans passé, mais un vrai gamin dès lors qu'il peut relâcher la pression. Alors il ne m'étonne absolument pas qu'il tente de chiper les manches de Niphredil. Attendez un peu qu'il aille fouiller dans son sac. Mais c'est quelque chose pour lequel je ne lui ai jamais rien dit. Fidèle compagnon de mes expéditions suicidaires aux quatre coins de la Terre du Milieu, il ne m'a jamais fait défaut au combat, et j'admire sa capacité à mettre ces images dans un coin de sa tête et penser à autre chose quand il le peut. Ce qui est quelque chose que personnellement, je ne sais pas faire. Et peut-être que je n'en ai pas envie, d'ailleurs. Parce que je sais que je ne saurai pas me concentrer de nouveau sur ma tâche, à son instar, sitôt le moment d'égarement passé. Alors je garde toujours à l'esprit la menace constante qui pèse sur chaque être vivant de cette terre, toujours sur mes gardes et prêt au combat. Exception faite de mes visites ici. Plus qu'Imladris, qui est pourtant une cité où j'ai su récolter nombre de bons souvenirs aujourd'hui disparus, c'est en Mirkwood que je suis le plus dans mon élément, alors même que la cité de Thranduil est bien davantage prête à l'affrontement que ne l'est ma cité natale. Mais justement, en ces lieux, je sais qu'il y a bien assez de soldats pour me laisser le temps de me ressaisir en cas d'attaque. Je n'ai, en quelque sorte, pas besoin d'être sur le front en permanence. Imladris est davantage une cité de paix que de guerre, et ce n'est pas le faible contingent d'hommes menés par mon frère qui fera la différence en cas d'attaque majeure. Quand à la Lorien, je préfère ne pas y penser. Trop de paix tue la paix, et même la mauvaise humeur quotidienne de Rumil et ses frères ne parvient pas à noircir le tableau. Alors non, je ne m'y sens absolument pas chez moi, alors même que le sang des elfes de ces contrées coule dans mes veines.

La jeune elfe me pose soudain quelque chose dans la main. Quelque chose que j'identifie rapidement comme un morceau de bois, ce dont j'ai confirmation de sa part lorsqu'elle me dit tailler une figurine pour s'occuper. Je dois dire que je suis épaté. Personnellement, j'ai su me débrouiller pour graver quelques symboles sur le bois de mon arc. Pour le reste, je m'entaille plutôt les doigts avec le couteau qu'autre chose. Et oui, on peut être un soldat efficace et un piètre artisan. La forge, davantage mon rayon, et s'il y a bien une épée que je souhaiterai voir un jour renaitre de ses cendres entre mes mains, c'est Narsil. Mais pour l'heure, elle se contente d'attendre son héritier, brisée dans son linceul. Qu'Estel grandisse un peu et fasse ses preuves, et on en reparlera. Pour lui, je la reforgerai, dussé-je braver l'ordre de mon père. Mais uniquement quand il saura s'en montrer digne.

"Tu as l'air bien partie. Tu mets longtemps à faire ça?"

Je lui rend la petite figurine avant d'ajouter.

"Je comptais repartir demain, à dire vrai, mais je pourrais peut-être rester le temps de voir ton travail achevé."

Parlant de travail, elle m'a posé une question, d'ailleurs.

"La chasse. Entre deux orcs, je me suis dit que débarrasser ces terres de quelques araignées ne serait pas un mal. Seulement, Hicraën s'est empêtré dans une toile non loin d'ici et semblait souffrir d'un membre, alors j'ai décidé de profiter de l'hospitalité de Thranduil le temps qu'il se remette. C'est un bon cheval, il est déjà prêt à repartir."

Je flatte l'encolure de ma monture, mais lui ne semble n'en avoir strictement rien à faire, trop occupé à jouer de ses lèvres pour attraper la manche de l'enfant. Quand je dis que ce cheval ne grandira jamais. Et moi, je ne cesserai jamais de gaffer. Parce que oui, tout le monde parle du roi Thranduil en n'utilisant que son nom, c'est parfaitement bien connu... Et la jeune fille m'a l'air bien trop dégourdie pour passer à coté de ce détail...

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Mer 27 Sep 2017 - 21:48

Je souris face au regard d’Elladan sur mon début de figurine. Ce n’est pas grand-chose, à peine une esquisse, mais ça semble l’impressionner. Enfin, le peu que je puisse en voir ! Puisque son cheval essaye toujours de me mordiller les manches et semble même vouloir mettre son museau dans mon petit sac. Mais ça j’en connais la raison. Je repris la petite figurine et haussais les épaules en réfléchissant. Cela dépendait de mon inspiration. Sur celle là … si je faisais aucune pause je pourrais finir en une journée, sinon demain soir elle serait finie. Il y avait des choses plus longues que d’autres à faire. Surtout la cape. Mais je devrais me débrouiller.

« Cela dépend. Je dirais que demain soir, elle sera fini. Elle est petite, ça va plus vite que les gros ! Hey ! Non ! »

Je repoussais le cheval qui essayait de plonger le nez dans mon sac. Mais c’était qu’il était mal élevé celui là ! J’écoutais quand même l’elfe qui était visiblement un chasseur. J’étais quand même heureuse qu’il veille rester juste pour une petite statuette en bois d’une petite elfe dont il ignorait tout. C’était gentil de sa part. Chasseur d’Orc et d’araignées … Et ce pauvre cheval c’était blessé dans une toile d’araignée et il avait cherché refuge ici. Thranduil. Il avait dit Thranduil. Et non le Roi Thranduil, le Seigneur ou tout un autre titre. Même moi j’utilisais les titres en discussion. Je regardai Elladan de haut en bas et de bas en haut. Ses vêtements étaient couvert de poussière mais de bonne facture, son cheval, de prix également. Il semblait bine nourris et n’avoir aucune blessure. De plus il était d’un rang assez élevé pour ne pas dire le titre d’un roi.…

Je plongeais la main dans ma sacoche et en tirais une carotte que je coupais en deux. La première moitié ce fut Lalaith qui la croqua comme une vraie dame, et l’autre fut pour l’étalon de minuit. Un vrai goinfre. Je me retournais vers l’elfe.

« Peu d’elfes peuvent se permettre de nommer le Seigneur Thranduil sans son titre. Au vu de vos vêtements, vous êtes un noble. Mais un noble utiliserait quand même le titre du seigneur. Dans ce cas, vous êtes plus qu’un noble. Sachant que vous n’êtes pas le prince Legolas, ni visiblement un descendant de Lady Galadriel … J’en déduis que vous êtes le prince Elladan de Focombe ? Fils u Seigneur Elrond et frère du prince Elrohir et de la princesse Arwen ? Je me trompe ? »

J’eus un petit sourire fière. C’était vrai, je n’avais pas pensé à voir un prince au premier abord, mais un nom pouvait être multiple, alors qu’un elfe se nomme Elladan ou qu’il y en ai trois, vingt cent, cela ne changeait rien. Hors, cet oubli du titre … S’il n’était pas prince, je voulais bien me couper les cheveux ! Je frottais le chanfrein de l'étalon qui mendiait une autre carotte. Désolé mon grand c'est tout ce que tu auras !

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"Hicraën!"

Le cheval sort la tête du sac, les oreilles couchées, et recule de quelques pas dans son box, l'air contrarié.

"Un peu de tenue, s'il te plait. ... Viens là gros."

je passe un bras sous sa tête, ma main venant lui gratter la nuque, son point faible.

"Pardon. Demain soir, c'est bon pour moi alors. Je partirai surement le lendemain au matin. Les bois ne sont pas surs de nuit, et je n'ai pas pour habitude de soigner mon cheval pour le ramener aussitôt à la blessure."

Disons que je laisse une trêve temporaire aux araignées pour rejoindre Esgaroth, galoper un peu au pied du mont Erebor, et pourquoi pas chasser un orc ou deux s'il s'en présente. Les pensées de ma monture ne suivent cependant pas vraiment les miennes alors qu'il se jette littéralement sur la carotte que lui tend la jeune elfe. Franchement, c'est à se demander s'il mange ce cheval. Et pourtant, le sangler est parfois tout un sport!
Mais oui, j'ai gaffé, en beauté, et la jeune fille perspicace n'est pas passée à coté de mon erreur. Je connais le seigneur Thranduil depuis tant d'années que j'ai grand peine à les compter, et pense pouvoir compter Legolas comme l'un de mes amis proches, suffisamment pour que j'oublie parfois que quelques marques de respect s'imposent. Et pourtant, si je parle à Legolas comme je parle à mon frère, je respecte Thranduil autant que je respecte mon père. Les salutations et le vouvoiement sont un minimum quand vous vous adressez à un elfe de tel rang, même lorsqu'il ferait presque partie de la famille.

Délaissant la séance de massage de nuque de mon cheval, je m'incline respectueusement devant la perspicacité et le raisonnement de Niphredil, un franc sourire éclairant mon visage alors que je me redresse face à elle.

"Effectivement, dame Niphredil. Mais s'il te plait, ne change rien. Il y a bien assez de monde en Terre du Milieu pour me parler comme au prince que je suis. N'être qu'un elfe parmi les autres, ça me va parfaitement bien aussi."

N'être qu'un rôdeur parmi les autres, également. Quand je chevauche parmi les Dunedain, vivant leur vie et souffrant leurs douleurs, j'aime à passer inaperçu dans le lot des cavaliers qui traversent la plaine au son de la cavalcade de leurs chevaux. Un quelconque diadème? Je laisse ça aux rares réunions d'importance se déroulant en Imladris à la seconde précise où je m'y trouve. Et si mes vêtements sont de bonne facture, c'est uniquement dans le but de supporter les mois, et parfois les années, que je passe dehors, sous les aléas climatiques. Bien qu'il ne me dérange aucunement de revêtir un habit de moindre importance le cas échéant. Il y a certaines régions où il vaut mieux éviter d'afficher son appartenance aux terres elfiques.

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Dim 1 Oct 2017 - 22:23

J’étais contente que mes petites statues plaise au prince, je lui finirais donc avant qu’il ne parte. Quitte à ne pas dormir, mais dans tout les cas, est-ce que j’aurais dormis ? Je n’étais pas sûre, autant donc utiliser mon temps à bon escient ! Je graverais avec soin le mot protection donc pour protéger le prince de tout les dangers de sa longue route. Lui et d’autres peut-être ? Je ne savais pas s’il voyageait seul ou non. Du moins pour l’instant c’était presque le cas. Presque, après tout il avait son cheval, aussi mal élevé qu’il était ! Mais il m’amusait bien ! Le prince aussi !

Il avait fait un grand sourire et il m’avait fait une révérence avant de m’appeler dame Niphredil. En me tutoyant après mais ce n’était pas grave. Il m’amusait moi ce drôle de prince à ne pas vouloir être un prince et vouloir que je continue comme-ci de rien n’était. Que les étoiles brillent hautes sur sa tête quand il portait son titre alors ! J’ignorais s’il le portait souvent, mais il devait bien le porter un peu ! J’étais sûre qu’il était doué lorsqu’il devait l’être. Je ne pouvais pas juger, je ne vivais pas à Imladriss. Mais puisque je savais son titre … Pourrais-je avoir un ou deux récits de ses aventures ? J’aimais les histoires, surtout de voyages. Parfois, j’avais l’impression de voir bien souvent dans ma tête les lieux qui se dessinaient lentement comme une peinture à l’eau légère sur une toile. Je flattais de nouveau le chanfrein de l’étalon qui avait été grondé pour avoir tenté de me chiper la carotte sans avoir eut le droit.

« Et bien ! Je ne dirais rien ! Mais en échange … Racontez moi s’il vous plaît l’une des étapes de votre voyage ! »

Les enfants étaient connus pour leur jeux, j'étais une enfants, enfin, un bébé elfe au vu de mon âge, j'avais bien le droit d'user de stratagèmes d'enfants pour obtenir ce que je voulais non ? Surtout que ce n'était pas grand chose ! Je fis tourner machinalement un petit outil pour graver le doigts entre mes doigts. J’attendis qu’il accepte et m’installais contre la porte du box de son cheval qui vient voir encore si je n’avais rien à lui donner si ce n’est une caresse, avant de bouder un peu. Je regardais avec attention le jeune prince avant d’observer un instant ma statuette. Je repris à l’endroit où je m’étais arrêtée jetant un regard à l’elfe avec un petit sourire lui affirmant d’un regard que je l’écoutais avec attention. Après tout, je pouvais faire deux choses à la fois. Lentement je repris les contours du corps de l’homme, l’elfe ? , que j’allais faire, me laissant bercer par ce que pouvait me dire Elladan.

Invité

Sa demande est légitime, et me tire un sourire. j'oublie parfois que j'ai un jour eu son âge, au milieu de tous ces drames dans lesquels je vis quotidiennement. Et pourtant, il semblerait que certains des nôtres ne parviennent pas à oublier que mon frère et moi ayons pu être enfants un jour, rapport aux multiples facéties que nous avons pu inventer à cette époque où, à l'abri de la cité d'Imladris, il ne nous serait pas venu à l'esprit que des êtres tels que les orcs puissent mettre un terme à ce bonheur. Les orcs? En cette époque, ils n'étaient que personnages d'histoires que nous racontaient nos ainés pour nous effrayer, pensions nous. Nous mettre en gare sur leur hypothétique retour, plus vraisemblablement. Mais nous avons su profiter d'une enfance dorée, à une époque où Sauron et ses sbires n'étaient qu'un lointain souvenir, oubliés même de l'imaginaire des hommes, pourtant encore bien trop frais dans les mémoires de ceux des nôtres qui l'ont combattu. Aujourd'hui, quoique puisse en dire Saruman - oui, j'écoute aux portes, et alors? -, la recrudescence de la présence de ces ignobles créatures à peu près partout en ce bas monde n'augure rien de bon.Je ne suis pas devin, tout juste doué d'intuitions se révélant souvent exactes, mais je dirai qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Si les orcs se multiplient chaque jour davantage malgré les percées que nous faisons dans leurs flancs, elfes ou hommes, c'est qu'un mal bien plus grand prépare son retour. Et n'est pas né celui qui me fera penser autrement.

Bref, ce n'est certes pas une histoire ou des pensées pour les enfants, âmes innocentes qui ont encore tout le temps, je l'espère, d'apprendre que ce monde est plus sombre qu'il n'y parait, et après avoir cherché quelques instants une histoire qui ne parle pas de flèches transperçant le crâne fétide d'un orc, ou de corps calcinés après le passage d'une de leurs troupes, je déplace une botte de foin dont je compte me faire un siège avant de m'asseoir, et tenter de jouer les narrateurs. Pas mon truc, je dois l'avouer. Faire un rapport détaillé de la dernière bataille dans laquelle mon frère et moi nous sommes trouvés, certes. Raconter une histoire à un enfant, même semblant aussi intelligent que Niphredil, jamais. Ou si, une fois. La fille adoptive de mon frère s'en rappelle sans doute encore, et pas en bien.

"Il y a plusieurs dizaines de cela, je chevauchais avec les Dunedain, ces hommes du Nord descendant des grands rois de jadis. De fiers guerriers, et des cavaliers émérites n'ayant rien à nous envier. Nous revenions d'une chasse lorsque nous le vîmes. Un éclair blanc à l'orée de la forêt. En vérité, un cheval à la blancheur si pure que le soleil se reflétant dans sa robe nous aveuglait. Je crois que c'était un Mearas, bien que j'ignorais qu'il en restait encore un sur ces terres. Il galopa un temps à la lisière du bois, et s'arrêta, semblant nous jauger. Parmi les chevaux, le Mearas est roi, et pas l'une de nos montures ne bougeait la plus petite oreille face à lui. Quand à nous, je vis plusieurs de mes compagnons de chevauchées s'incliner devant lui, du haut de leurs selles. J'étais moi-même fasciné. Une fascination qui prit fin à la seconde même où, nous tournant finalement le dos, il s'enfonça de nouveau dans la forêt. Tel un mirage."

A vrai dire, si j'eus été seul, j'aurai pensé avoir rêvé. Mais la présence de mes compagnons et les conversations qui suivirent me démontrèrent rapidement que cette vision n'en avait pas été une. Un signe, certainement. Mais de quoi, de quand, et pourquoi vers nous, ce sont des questions que je réserve à mon père le jour où ma route croisera la Combe cachée où se trouve ma demeure natale.

(je suis impardonnable pour ce retard, j'avais commencé la rep au brouillon, et sur de l'avoir postée... --' alors comme un con j'attendais ta rep xD )

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Sam 4 Nov 2017 - 17:11

Même si je n'avais pas bougé d'un iota, que j'étais restée penché sur ma sculpture j'avais écouté tout le récit du prince, les yeux rivé sur ma petite statuette qui prenait plus vite forme que ce que je pensais auparavant. Déjà j'avais dégagé la forme presque totale des membres du personnages et sa cape. Le visage pas encore, mais j'avançais vite. Peut-être que ce soir j'aurais finis. Un Mearas … Voilà quelque chose que j'aimerais voir … Vraiment ! J'aimerais capturer la beauté de ses courbes sur du bois … Les Dunedain aussi j'aurais aimé les voir, capturer leur noblesse de traits dans une petite statue … Peut-être que si … Mmmh …

Je me figeais soudain, une odeur affreuse s'étant glissé dans mes narines, et sur mes main se dessina l'image d'une autre main, humaine, calciné, les doigts tordus vers le ciel comme pour imploré les dieux de je ne sais quelle aide. J'expirais à fond l'air contenue dans mes poumons et fermais les yeux. Un violent bruit de combat déchira mes tympans … Et … tout disparu aussi brusquement que cela était venue. Je repris lentement une bouffée d'airs et examinais un instant la paume de ma main luisante de sueur … Je l'essuyais aussitôt sur mon pantalon et levai les yeux vers l'Elfe devant moi. Qu'avais vu ? Que c'était-il passé ? Un fragment d'avenir ? De présent ? De passé ? J'étais incapable de le dire. Ou peut-être était-ce simplement des hallucinations … J'essuyais mon autre paumes sur le tissu avant de tourner la tête vers l'étalon qui tendait toujours le museau vers moi et j'éclatais de rire, chassant aussi loin que possible ce que je venais de voir , de mon esprit. Il avait sentit quelque chose celui là !

Plongeant la main dans mon sac, j'en sortis un croûton de pain. Lalaith émit un petit hénissement et ma tête pivota vers elle. Elle secoua fermement la tête et la redressa fière. Bien ! Tout pour le petit nouveau ! Posant le croûton de pain sec sur ma main, bien à plat, je la portais vers l'étalon qui s'en saisit des plus délicatement, comme si le comportement de ma jument l'avait inspiré. Je lui passais une main sur le chanfrein et il me poussa du museau. Mais cette fois je n'avait plus rien. Je le laissais me lécher encore une fois la paume de la main sans bouger. S'il avait été un chat je crois qu'il aurait ronronné. Je souris au prince.

« … Un Mearas … On raconte beaucoup de contes sur ces chevaux ! Qu'ils sont bien sûr les seigneurs des chevaux, mais que seuls les cavaliers du Bien peuvent les chevaucher et qu'en voir un est un signe de chance. Mais on dit cela aussi pour les cerfs blancs. Pouvez me le décrire plus en détails ieuh ! Ça c'est mes cheveux ! »

Je me reculais un peu, voyant l'étalon du prince très intéresse par mes cheveux de feux. Ils avaient certes la couleurs de la carottes mais quand même ! Je repris ma place face au prince à qui j'avais donné la statuette avant de la reprendre pour continuer la petite sculpture en tirant légèrement la langue. Je relevais la tête une nouvelle fois.

« Vous est il arrivez de tomber sur des ravages de créatures ? »

Autant en être sûr. J'en avais assez de ces choses …

(Ahahaha t'inquiète pas ça arrive ;) )

Invité

A voir la tête de la jeune elfe face à moi, j'aurai peut-être du raconter le dernier carnage que Elrohir et moi avons causé dans les rangs des orcs. Si je savais ne pas être un bon orateur, j'ignorais en être un si mauvais! Plus vraisemblablement, quelque chose l'a inquiétée - non, terrifiée -, et je penche légèrement la tête de coté pour la regarder de plus près. Si j'ai déjà vu telle expression, c'est dans le regard de ma sœur cadette après l'une de ces visions sur lesquelles elle n'a pas le moindre contrôle. Enfin, elle change elle-même de sujet, et je ne compte pas l'ennuyer avec cela si elle ne le souhaite pas, m'en voulant même d'avoir apporté une aura aussi sombre que la mienne doit l'être près d'elle. Et Hicraën aide pas mal à changer de sujet d'ailleurs! Ce glouton ne va même plus être en état de galoper lorsque nous reprendrons la route!
Enfin, l'excitation d'entendre parler d'un Mearas reprend rapidement le dessus, un temps, bien qu'elle ne soit pas vraiment aidée par le nez de gros poney gourmand farfouillant dans sa crinière. D'une tapette sur le poitrail, je remet en place l'animal qui rouspète avant de rentrer sa tête dans son box. Bah, il se vexera d'autres fois. Voyez, a déjà le nez dehors, même si j'ai pris un méchant coup d’œil avant qu'il ne m'ignore totalement. Si tu veux.

"Effectivement, nous avons pris bon présage de la venue de cet animal. S'il nous a porté chance, je l'ignore, mais nous sommes tous rentrés sains et saufs de notre chevauchée, si c'est là la réponse que tu attends. Quand à le décrire... je ne crois pas qu'il n'existe un mot en quelque langue que je connaisse pour exprimer sa beauté, et la pureté qui semblait s'échapper de chaque parcelle de son être. Et en même temps, une sorte de sévérité, un peu comme s'il sondait nos âmes en quête de la vérité de nos actions. C'est difficile à exprimer. "

Je rend sa statuette à la jeune elfe et observe son assiduité en silence, en profitant pour lui souhaiter silencieusement un avenir où elle ne verra pas flotter l'ombre de la queue d'un rat d'orc sur ces terres. Ce qui serait surprenant, vu que je n'ai pas la présomption de croire qu'à deux, à vingt ou à mille, nous serons un jour capables d'anéantir totalement cette race maudite. J'espère juste pouvoir participer à son déclin. La question de Niphredil me tire de mes pensées autant qu'elle me prend au dépourvu. Que lui répondre? "Oui, des centaines", la stricte vérité, peut-être encore bien loin du compte, mais qui fait froid dans le dos. Ou bien un mensonge qu'elle semble trop sage pour gober? Si tant est que je sache mentir un jour. Il faut dire que les personnes auxquelles je tente de mentir sont en général mon frère, avec qui je partage un lien assez fort pour ne pas avoir besoin de paroles pour se comprendre, ou mon père, qui a bien assez de pouvoirs de prémonition pour savoir les choses avant de me les demander. Alors autant jouer cartes sur table, quitte à diminuer un peu la réalité.

"Ça m'arrive, effectivement. Il faut dire que je voyage parfois bien près de leurs domaines. Mais crois bien que je ne laisse jamais un seul de leurs crimes impayé."

Ou si, un. Parce que malgré ma chasse intensive, s'il y en a un sur lequel je n'ai jamais su remettre la main, c'est celui qui me priva de ma mère... pensée que je remise dans le coin de mon esprit où je cache tout ce pour quoi je prendrais trois jours pour pleurer, d'ici un siècle ou deux.

"Pardonne moi, tu es bien jeune pour de telles conversations. Si je peux me permettre...tu n'avais pas l'air bien, tout à l'heure. Qu'as-tu vu?"

(et là, j'ai aucune excuse...)

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Mer 22 Nov 2017 - 17:42

Il en avait vu donc ? Des massacres et il les vengeait ? Mmmh … Je repris ma statuette et la fis tourner entre mes doigts avec attention avant de reprendre mes petits outils pour continuer à graver. Les plis du tissus étaient difficiles à faire mais fascinant. Sans cesse je m’imaginais les uniformes des gardes et les mouvements des tissus lorsqu’ils se déplaçaient. C’était… Drôle à faire ! Difficile mais drôle à faire. Je regardais même les plis du tissu de mon pantalon ou de mon haut. Au moins je pouvais avoir des modèles. Un cheval de pureté plus beau que tout les autres … C’était étrange … mais j’aurais adoré le voir moi aussi. Et puisque visiblement ça portait chance. Je me retiens de balancer les pieds en gravant le bois. Ça ne servait à rien. Mes pieds touchaient par terre, ce ne serait pas drôle !

Je relevais aussitôt la tête vers le prince les sourcils fronçaient. Comment ça ?! Comment … Avait-il lui aussi les mêmes dons de visions que son père ? Pouvait-il lire dans l’esprit ? Ce n’était pas des visions que j’avais ! Je n’avais qu’une imagination trop fleurie ! C’était tout ! Et c’était toute la journées ! Ce n’était que de fausses images de mon esprit ! Cela ne voulait rien dire ! Je ne voyais rien ! C’était complètement stupide de penser ça ! Je n’avais aucun ascendance pour me permettre de voir ! Je n’étais qu’une humble elfe sylvestre sans plus ! Je crispai les mains autour de ma statuette avant de pencher de nouveau la tête dessus en reprenant mes gravures. Les plus de la cape étaient fait. Et je n’en étais même pas satisfaite ! C’était bien fait, mais la question du prince m’avait contrarié ! Je finis par hausse les épaules.

« Je ne vois rien Elladan, je ne suis qu’une elfe sylvestre ! Je n’ai pas les dons du Seigneur Elrond. J’entends simplement les conversations des adultes … Alors que je suis sensé dormir. »

Je plissai le nez. C’était à moitié vrai. Au vu de mes peu d’heures de sommeils … J’écoutais, assise derrière la porte, mes parents discuter dans le salon. Cela m’endormait presque.Presque, parce que je ne m’endormais rarement tôt. Ou parfois je ne dormais pas. Simplement, cela m’évitait bien des mauvais rêves. Je gravais lentement le capuchon en plissant le nez. J’allais finir par avoir des rides sur ce côté là. Ça serait comique. Je tirais un brin de paille de la botte de paille avant de le lâcher. J’avais fais ça … pour rien oui ! Mais c’était toujours amusant à faire, c’était … comme ça. Je relevais les yeux vers le prince.

« Vous en avez vous des visions ? Après tout , le seigneur Elrond a un puissant don de double vu non ? Est-ce votre cas ? »

La curiosité est un mauvais défaut, mais je devais détourner la conversation. Je ne parlerais jamais à personne de mes rêves !

( T'inquiète pas il n'y a aucun soucis :) )

Invité

Elle s'affole bien plus que de raison quand je laisse supposer qu'elle aurait vu quelque chose qui n'a jamais été dans cette pièce. Suffisamment pour que je devine qu'elle n'en voit bien plus qu'elle ne le dit, malgré les origines modestes avec lesquelles elle se défend. Je lève légèrement une main entre nous pour la tranquilliser, ne bougeant pour ma part absolument pas de la station assise dans laquelle je me trouve, hormis peut-être que mon regard sur elle se fait plus insistant, comme si je désirais connaitre davantage que ce qu'elle laisse voir à première apparence.

"Si je peux me permettre. Loin de dénigrer mes origines ou celles de mon père. Le seigneur Elrond "n'est qu'un semi-elfe", pour reprendre ta tournure. Je me refuse à croire que les origines d'un être détermine ses capacités, ou sa valeur. J'ai connu des hommes de peu plus valeureux que des rois."

Exception faite des orcs. Chez cette race, il n'y a que ténèbres et souffrance, et l'elfe qu'il fut jadis a depuis longtemps disparu du cœur de l'orc. De cela, je suis convaincu, et c'est donc sans pitié aucune que je débarrasse autant que faire se peut la terre du milieu de ces créatures. Pour le reste, elfes, nains, hommes et hobbits... je me plais à penser que la race ou les origines ne déterminent en rien qui nous sommes ou ce que nous ferons. Un jour viendra où les hobbits détermineront le futur de ce monde, et celui de l'homme, longtemps après que notre race aura quitté ces terres. Quand aux nains? De part mon héritage, j'ai des aprioris certains sur ces êtres, mais cela ne m'empêche pas de leur trouver quelques qualités incontestables, telles que leur résistance, leur bravoure au combat ou encore leur ténacité. N'est pas né celui qui pourra appeler un nain "lâche", si vous voulez mon avis.

"Les dons du Seigneur Elrond sont remarquables, en effet. Et en même temps, une malédiction dont je me passe bien. Pour tout dire, je plains honnêtement quiconque a le don de voir l'avenir, et plus encore quand, à l'instar de ma sœur, il ne contrôle guère ce don. Non, pour ma part, je ne peux que me vanter d'avoir de l'instinct. Mes pressentiments se révèlent en général assez justes. Mais pas davantage."

Plus cette conversation s'avance, plus je songe honnêtement à passer par Imladris sur le chemin du retour. Parce que la jeune fille devant moi soulève un point important, que je m'étais empêché de soulever depuis un bon moment. L'inquiétude normale d'un père qui voit ses fils partir à la guerre, une fois encore, doublée de ce don de double-vue qui ne peut que lui offrir de terribles visions, à plus ou moins longue échéance. Car je ne suis pas stupide, ou irréaliste, pas davantage que en l'est mon frère, et je sais où cela m'emmènera, sans en avoir davantage cure que cela. Sans penser un instant à la souffrance de mes proches si un jour l'heure fatidique m'approche.

"Bref. Pour revenir à ce que tu disais. Je vais te confier un secret."

Je me penche dans sa direction avant de regarder Hicraën en coin d’œil, et lever la main pour chasser une mouche.

"Pas toi, tu vas encore tout raconter!"

L'étalon d'ébène recule de deux pas avant de glisser son nez dans ma nuque, me soufflant un air chaud dans les cheveux.

"J'ai dépassé ton âge depuis bien longtemps... et j'écoute toujours autant aux portes... Pour tout dire, je pense que les elfes de la génération du roi Thranduil ou de Dame Galadriel ne nous verrons jamais que comme des enfants à protéger des dangers du monde, et ce même à près de trois millénaires d'existence. Si on n'obtient pas les informations par nous-même, aucun d'eux ne nous les offrira, ne sachant que trop bien ce que nous en ferons... bien que je soupçonne Mithrandir de se laisser épier volontairement pour s'assurer le soutien d'un combattant ou deux dans l'une ou l'autre de ses expéditions."

Je j’écoutais avec attention avant de hausser un sourcil. Le seigneur Elrond n’était certes qu’un « demi-elfe » mais il descendait tout de même d’ Eärendil et d’Elwing. Ce qui n’était pas rien ! Moi je descendais de mon père et de ma mère fils et fille d’elfe sylvain. Une belle et longue lignée d’elfes sylvain. Et cela m’allait très bien. Je n’avais pas d’ascendance compliquée à apprendre ou de grands avenirs tout tracé devant moi, je n’avais aucune charge sur les épaules et je n’avais qu’à vivre ma vie. Plus ou moins tranquillement. Cependant je ne dis rien, observant toujours le prince face à moi. Il plaignait les gens ne contrôlant pas leur vision. N’ayant pas de vision, je n’étais pas à plaindre. Je plaignais plus la dame Arwen.

Je ris en voyant le manège entre le cheval et son maître. Me faisait il confiance pour me confier un secret ? Et quel genre de secret. Je savais parfaitement tenir ma langue, mais tout de même … J’éclatais de nouveau de rire, et Lalaith passa la tête par la porte de sa stalle pour voir ce qu’il se passait. OH ! Un prince qui écoutait aux portes ! Voilà qui était original ! Je m’étais attendue à beaucoup de chose mais certainement pas à ça ! C’était une étrange révélation ! J’eus un instant d’hésitation en réfléchissant. En me confiant cela … S’attendait-il à ce que je lui parle de mes rêves ? Ou … Était-il vraiment amical ? Je penchais la tête sur le côté en réfléchissant. S’il fallait décider, je pencherais pour la seconde option. De toute manière, pourquoi j’embêterais un prince avec des rêves étranges. IL n’en avait rien à faire ! Ce n’était pas des plus important. Ce n’était pas comme-ci j’allais pouvoir voir l’avenir de la Terre du Milieu ! Ah … Moi ? Ayant le don de double vue ? La bonne blague. Pourquoi pas un Istara trahissant le Bien ? On aura tout vu franchement !

Je plissai un instant le nez en me focalisant sur ma figurine que j’avançais très vite. Le bois était tendre, et la cape finie. Retournant la statuette, en tirant la langue sur le côté, je gravais les runes de protections dans les plus de la cape avec attention. Voilà ! Le prince serait protéger avec ça ! Même si la protection d’une elfette ne devait pas vraiment l’intéresser. Il devait préférer ses vrais compagnons d’armes ! Mais bon, c’était toujours mieux que rien. Je reprit les traits du visage en détaillant le visage de l’elfe en face de moi. Il aurait sûrement mieux chez un marchand mais bon. Je relevais encore le regard vers lui en souriant.

« Je vois que les princes sont encore de grands enfants ! … Et qui est Mithrandir ? J’ai déjà entendue ce nom … Mais je n’ai jamais vu cet … Homme ? Mage ? Elfe ? Nain ? Roi ? Comment est-il ? Vous l’avez déjà vu ? »

Niphredil … S’il pouvait te le décrire, c’était qu’il l’avait déjà vu non ? Soit logique une minute s’il te plaît ! On t’en demande pas tant ! Mais au moins j’avais changé de sujet, de manière tout à fait logique, et enfantine. Donc cela passait très bien ! Et je ne dirais rien sur mes rêve ! Je me demandais quand même s’il avait vraiment tenté ou … C’était moi qui devenais vraiment méfiante sur tout et n’importe quoi. Je devais me détendre et apprendre à faire confiance. Ou du moins accepter qu’on puisse vouloir poser des questions. Oh ! IL pouvait poser des questions. Ce n’était pas dis que je répondrais. Voilà toute la subtilité.

Invité

Je souris en réponse à sa remarque, appréciant de me trouver face à quelqu'un qui ne critique pas ma façon d'être. Oui, on peut être prince, avoir 2800ans de vie derrière soi, être un guerrier accompli ne sachant pas écouter sa peur quand elle se voudrait bonne conseillère... et avoir des réactions parfois puériles comme écouter aux portes ou faire l'idiot avec son cheval. La curiosité enfantine, c'est quelque chose que j'apprécie, et que je n'aime guère voir disparaître au passage à l'âge adulte. Pour ma part, j'ai muri, je me suis assagi, et la vie m'a fait comprendre qu'on en pouvait décemment pas demeurer toute son existence durant dans la cour de récréation, mais je sais rester ouvert à ce genre de réaction. J'aime les gosses, et si la vie m'avait fait prendre un tournant différent, certainement que j'aurai apprécier en avoir moi-même. Cependant, je laisse à mon frère le soin de risquer de souffrir pareillement que notre père lors de la disparition de notre mère. Si je ne la lui souhaite bien sur pas, c'est une douleur avec l'ombre de laquelle je ne pourrais supporter de vivre.
Bref, Mithrandir.

"Mithrandir, c'est un mage. Les hommes le connaissent sous le nom de Gandalf le gris. Quand tu le voit, il semble davantage un vieillard qu'un aussi grand magicien, mais il ne faut pas s'y tromper. Je pense, qu'exception faite de Curunir... Saruman, ce doit être l'être le plus puissant que je connaisse. Que j'ai rencontré, du moins. "

A quoi il ressemble. Effectivement, qui le croiserait, vieillard tout de gris vêtu perché sur son chariot mené par un cheval sans âge, ne peut s'imaginer qu'un être si puissant se cache sous cette apparence. Cependant, il y a bien plus de magie en cet homme, s'il s'agit vraiment d'un homme, que ce qu'en montrent les superbes feux d'artifice avec lesquels il illumine les festivités de la Terre du Milieu. Je me rappelle qu'enfant, j'attendais sa venue à Imladris avec impatience, juste pour pouvoir admirer les explosions de lumière sur les hauteurs de la cité. Aujourd'hui, sa venue est surtout synonyme de catastrophe ambulante, et, quand Gandalf est dans les parages, les ennuis ne sont jamais bien loin. Je ne critique pas, je ne me permettrais pas. Pas quand ma propre venue quelque part accompagne ou s'accompagne des ennuis. J'ai un temps parcouru la Terre du Milieu pour le simple plaisir de la découvrir. mais aujourd'hui, seule ma chasse importe, et je laisse à d'autres les plaisirs simples tels qu'observer la floraison des arbres de la Vieille Forêt.

"Je l'ai croisé à plusieurs reprises, effectivement. Je pense pouvoir affirmer que mon père le compte parmi ses amis proches, bien que sa venue ne soit quasiment jamais signe de paix. Il a l'apparence d'un vieillard vêtu de gris, appuyé sur un bâton recelant bien plus de pouvoirs qu'il n'en donne l'air. Pour la plupart des gens, il n'est que ça. Un vieux fou traversant la Terre du Milieu de droite à gauche et de gauche à droite. En vérité, j'en suis certain, l'un de ses gardiens, bien que je ne sois pas suffisamment versé dans l'Histoire de nos terres pour m'appuyer sur des faits concrets pour l'affirmer. C'est juste... quand Mithrandir est de ton coté, tu as l'impression que rien ne saurais te surpasser. Et je ne voudrais pour rien au monde l'avoir contre moi."

Ainsi Mithrandir était un magicien ? Comme Saruman. C’était des noms que je connaissais, surtout Saruman en fait, et j’apprendrais à haïr ce nom, Mithrandir, dit Gandalf le gris … Étrange surnom. Mais pourquoi pas ! Un vieux bonhomme qui semblait fou mais qui était très puissant tout vêtu de gris … Mmmh … J’en ferais une petite statuette celle-ci finie ! D’ailleurs, j’apposais sur le visage de celle-ci, le visage d’un homme, rôdeur peut-être ? , que j’avais vu dans un de mes rêves. Il allait mieux que celui du prince sur cette figurine là. Peut-être était-ce parce que je pensais que je l’avais vu mourir ? C’était parfois si rapide et si flou. Son visage heureux, une main sur sa joue imberbe, son regard fixant le ciel et une main ensanglanté dans l’herbe. Mais pas la même que celle de la caresse. J’avais vu aussi l’image d’une flèche brisée. Alors, ce n’était peut-être que des rêves, mais j’avais bine aimé ce court instant cet homme, alors autant lui donner une figurine à son image. Même si la cicatrice sur son arcade sourcilière serait dur à faire.

Je balançais finalement les pieds en me concentrant un peu plus sur la statuette que sur le prince en face de moi. Je sentis le souffle du cheval, et vis sa tête se pencher sur la statuette mais il retourna bien vite à son maître. Tant mieux, là je ne voulais pas qu’il me fasse bouger ! Après quelques instants il revient de nouveau examiner et je lui caressais le museau d’une mains distraite avant d’apporter quelques coups de mes outils et le visage était finit ! Youpi ! Je soufflais dessus pour chasser les quelques poussières encore dessus avant de le tendre au prince pour qu’il voit l’avancement de sa petite statuette.

D’une pirouette en arrière, je retombais sur les mains et fis quelques « pas » ainsi dans l’écurie jusqu’au niveau de Lalaith avant de retomber sur mes pieds et passer mes bras autour de l’encolure de ma jument qui vient nicher son nez dans mon cou. Je lui embrassais le chanfrein en lui glissant quelques mots doux à l’oreille avant de lui flatter l’encolure et de revenir en faisant une roue vers le prince. J’aimais faire des cabrioles, ça me détendais. Je vis que le prince avait un drôle d’air, je penchai la tête sur le côté en reprenant mes outils et en tendant la main pour reprendre ma figurine.

« Tout va bien Elladan ? Vous avez l’air tout bizarre … »

Comme-ci il avait croqué dans quelque chose de très amère. Ou qu’il avait sentit quelque chose du puant. EN bref, il avait l’air surpris ou choqué, je ne saurais dire.

Invité

La jeune elfe achève tranquillement son travail sur ce qui n'était il y a quelques instants seulement qu'un stupide bout de bois, et qui prend désormais tellement figure humaine que, alors qu'elle me la tend avant de partir en cabriole, je reste interloqué par la ressemblance de la petite statuette avec un homme de mon passé. Je veux dire, un homme ayant réellement vécu sur ces terres, et il y a de cela bien trop longtemps pour que Niphredil puisse prétendre l'avoir connu. Cette petite elfe est des plus surprenantes, pour sur! Je dois avouer qu'une part de moi regrette qu'Imladris se trouve si loin, autrement, je l'aurai certainement présentée à mon père. Je suis certain qu'il saurait en dire bien plus sur la, je la cite, "simple elfe sylvestre", fin de citation. En attendant, je relève mes yeux vers les siens quand elle constate que j'ai l'air étrange, et je secoue la tête légèrement avant de lui sourire, mettant de coté l'étrange impression qui m'a habité précédemment.

"Ce n'est rien. C'est juste, ta statuette, elle ressemble étrangement à quelqu'un que j'ai connu, par le passé. Mais c'est bien loin tout cela. Preuve en est que je voyageais pas plus tard que la dizaine dernière avec son arrière petit-fils! Les générations humaines passent à un rythme infernal, même chez les Dunedain."

Je me relève, passant une main sur ma cape pour en retirer la paille qui s'y est accumulée à force de trainer sur le sol de l'écurie où je suis assis. Je rend sa figurine à Niphredil avant de m'éloigner un instant, récupérant dans le box de mon cheval l'arc qui ne quitte que rarement mon épaule, et ne se verra jamais entreposé dans une armurerie. Mes armes à portée de ma main ou de ma monture, le meilleur moyen d'être toujours prêt à partir, d'où que je sois stationné ce jour là. Revenant vers elle, je lui place l'arc de bois blanc dans la main libre.

"Ton travail est remarquable. Pour ma part, voici la seule véritable gravure sur bois dont j'ai un jour su être fier, et cela m'a pris un temps considérable, en comparaison au tien."

Certes, l'ouvrage est plus grand, mais certainement pas plus élaboré. Ce sont principalement des arabesques et feuilles accompagnées de caractères elfiques parcourant de façon, je l'espère, harmonieuse le fil du bois de l'arme. Arme dont la corde noire dénote affreusement avec la blancheur du bois d'ailleurs... la faute à une corde cassée remplacée à la hâte par une corde tressée avec les crins de la queue d'un certain cheval noir ébène. Je dirai bien que le prochain sera blanc, mais c'est bien trop compliqué à entretenir, comme couleur. D'ailleurs, idée à retenir avant de repartir d'ici, récupérer de la corde, pour la prochaine casse.

Je penchais la tête sur le côté surprise pas ces mots. Un homme avec qui il avait voyagé il y a longtemps ? Je sentis ma gorge se serrer. Ainsi cet homme était mort? Et il avait voyagé avec son arrière petit fils ? Allait-il lui montrer cette statuette ? J'espérais que non. Mais je voulais être sûre d’une chose, comment était-il mort. Avait-il périt dans une attaque de monstre ? Cette flèche brisée … Et puis .. Son nom ! S’il avait réellement été un être fait de chair et de sang il avait forcément un nom ! Je me mordis avec force la lèvre inférieure. Devais-je vraiment poser toute ces questions ou les taire ? Pour à mon tour être tranquille …. Je levais de nouveau les yeux vers le prince en serrant la petite figurine dans ma main avant de regarder le visage de l’homme à la cicatrice. Je relevais les yeux vers le prince

“ Comment s’appelait-il ? Ce dunedain …”

Que je sache au moins son nom. Mais qu’il ne me pose plus de question , je ne lui dirais pas ou je l’avais vu ! C’était hors de question. J’avalais péniblement ma salive et saisis vivement son arc. Avant de me pencher sur les gravures, j’observais surtout le grain du bois de l’arme. Le bois était plus que magnifique d’un beau blanc. Avec la corde noire, cela donnait un certain charme. je n’y connaissais pas grand chose en arme, mais j’aimais beaucoup l’arc et surtout son bois. Il était agréable à sentir sous mes doigts. J’observais ensuite avec attention les gravures. C’était bien fait, c’était beau, j’aimais beaucoup son style, un peu parfois maladroit mais bon. Je parcouru du bout des doigts les arabesques et les feuilles gravé sur le bois. C’était beau, dans l’ensemble c’était très bien fait ! Je hochais la tête et résistai à l’envie de rajouter une petite gravure sur la poupe de l’arc. En tout cas l’arme était magnifique ! Je lui rendis avec respect avant de frotter le museau du cheval qui revenait vers moi.

“ C’est à toi les crins pas vrai ? J’aime beaucoup les gravures ! C’est bien fait ! Je taille vite parce que je fais ça tout les jours. “

Je saisis une nouvelle fois la statuette et rajoutai quelques petits détails et retouches sur la tenue de l’homme avant de repasser sur le glyphe de protection et de tendre au prince la petite statuette enfin finie, j’étais allée plus vite que prévue. Au moins il pourrait l’emporter plus vite que possible ! Il devrait juste peut-être soit la peindre, soit la recouvrir d’un vernis pour qu’elle ne s’abime pas. Je me relevais en m’étirant jusqu’à faire craquer mon dos. Ah ! Ca faisait du bien ! Je souris au prince

“ Il vous faudra juste peindre la statuette ou la recouvrir de vernis, mais elle est finie. J’espère qu’elle vous plaît ! “

Je lui souris une nouvelle fois avant de retourner voir son étalon et de le serrer dans mes bras avant de lui déposer un baiser sur son chanfrein. Il était beau ! Et si gentil ! Même si je préfère nettement Lalaith.

Invité

Je lui offre un sourire en coin quand elle me demande le nom de ce dunedan que j'ai connu au temps jadis, et il me faut chercher un instant dans ma mémoire pour le retrouver. Non pas que je me désintéresse assez de la race humaine pour ne pas retenir leurs noms. Plutôt qu'en plus d'un siècle, j'en ai croisé multitude d'autres, et au rythme de nos rencontres et de nos séparations, j'aime à compartimenter, faisant de chacune de leurs générations une vie différente, dans lesquelles je doit laisser ma mémoire revenir, avec les bons et les mauvais moments, pour retrouver un détail aussi infime et pourtant aussi important qu'un nom. Je n'oublie pas, jamais, mais je met de coté. Je crois que si un elfe devait garder à fleur de mémoire l'ensemble du contenu de ses vies présentes et passées, il ne saurait plus où donner de la tête. Surtout quand il a vu autant d'horreurs que j'en ai vu, alors même que du haut de mes pas trois millénaires, je n'ai assisté à aucune des batailles dans lesquels Sauron ou encore Morgoth se sont illustrés. Je suis certes un guerrier autant dans le coeur que dans l'âme, mais de tels bains de sang, je ne les recherche pas. Même si, les Valar m'en tiennent témoin, je ne fuirai pas si telle histoire avait à se répéter.

"Il s'appelait Beornegar."

Presque un murmure, alors que je me rappelle désormais avec précision l'homme que j'ai pu appeler ami, et dont, comme trop de ses frères, j'ai porté la dépouille pour son dernier voyage. Je secoue légèrement la tête, chassant ces sombres pensées d'une main fouettant le vide, avant de reprendre l'arc que me tend la jeune elfe pour inspecter machinalement ses gravures. Oui, je peux dire en avoir passé des heures de camp, à attendre qu'une troupe ennemie se présente en terrain plus propice pour l'attaque, ou simplement offrir un peu de repos à ma monture, et user de la pointe de ma dague pour ajouter quelques traits sur l'arc que je tiens en main.

Merci. Et oui, c'est à lui en effet. Même si le crin de cheval ne vaut pas la véritable corde elfique pour faire une bonne corde d'arc, je dirai que ça dépanne. Et je préfère avoir un arc un peu moins efficace pour me défendre que pas d'arc du tout."

Même si, sans vanité aucune, je suis à peu près aussi bon au maniement des lames qu'à celui de l'arc, et sais parfaitement changer d'arme quand la distance avec l'ennemi devient insuffisante pour se servir d'une arme de jet. Cependant, je dois avouer que quand je n'ai pas mon arc sur moi, j'ai comme l'impression qu'il me manque une part vitale de mon être. Et je n'aime rien tant que serrer ma main sur son bois et en sentir la solidité et la force entre mes doigts.

"Elle est parfaite, n'en doute pas. Merci à toi, Dame Niphredil. C'est là un présent que je conserverais précieusement."

Je m'incline légèrement devant elle, tout sourire, avant de m'excuser un instant pour remiser mon arc au fond du box de mon cheval. Non pas que je n'ai pas confiance en mon peuple pour respecter la propriété d'autrui, mais j'ai appris au cours de mes voyages à ne jamais laisser mes affaires hors de la portée des dents ou des sabots de Hicraën. Un cheval de cette carrure, quand il commence à coucher les oreilles et montrer les dents (littéralement! ), ça a tendance à impressionner le quidam mal intentionné.

Beornegar. Je retiendrais ce nom. Et je referais une petite statuette à son effigie. Je ne pouvais pas faire grand chose d'autre pour lui. Vu qu'il était mort ! C'était étrangement … quelque chose qui n'était pas abstrait pour moi la mort, tout comme la peur. J'avais l'impression que mes rêves en étaient peuplés … Alors je devais bien finir par m'y habituer. C'était comme ça. J'eus un petit sourire quand il me confirma qui piquait des crins à son pauvre cheval pour faire des cordes à son arc. N'ayant pas d'arme je ne pouvais pas comprendre ce « manque » de ne pas en sentir près de soi. Je hochais la tête sans rien rajouter.

Par contre j'éclatais de rire quand il me nomma « Dame Niphredil ». J'avais l'air d'une dame avec mes habits couverts de copeaux de bois, et la paille dans mes cheveux ? Si oui Elladan avait une drôle de conception de ce qu'était une dame. Mais puisque je n'avais plus rien à tailler, je crois que j'allais devoir filer. Seule. Sauf si le seigneur Elladan voulait venir visiter … Non c'était stupide, il devait bien mieux connaître la ville au vu de son âge. Mouais, dommage ! Tant pis ! Et puis il voudrait peut-être se reposer un peu. Je fis une petite moue amusée

« Je ne savais pas que les dames que vous connaissiez prince avaient de la paille dans les cheveux et des copeaux pleins leur vêtements ! Si c'est cela la manière d'être à Focombe peut-être devrais-je m'y rendre non ? »

Je lui tirais la langue avant de lui faire un clin d'œil. Et je retournai marcher sur mes mains avant de retomber sur mes pieds et de faire une pirouette. Petit écureuil ! Voilà aussi un des surnoms qui me collait à la peau. Et j'aimais beaucoup celui là, il ne me dérangeait pas ! Je flattais l'encolure de ma jument avant de revenir, en marchant toujours sur les mains. Je m'installais à genoux derrière la boite de foin et posais mon menton sur mes bras croisés.

« Vous pouvez me parler d'Imladriss s'il vous plaît ? »

Je n'avais pas envie de partir, j'aimais bien ce drôle de prince et sa manière de raconter. Et puis je voulais voyager, alors j'avais très envie d'écouter aussi des récits de voyages. C'était toujours intéressant.

Invité

Je hausse les épaules amusé avant de lui répondre en toute franchise.

"Ce n'est pas la naissance, ou l'apparence physique, qui fait de quelqu'un un Seigneur, ou une Dame. C'est ce qu'il a au fond du cœur. Je sais, c'est facile à dire quand on est prince de naissance, mais en toute franchise, il y a des jours où je ne pense pas mériter ce titre."

Je tourne le regard et flatte l'encolure de mon cheval, le temps de faire disparaître de mon visage ce sourire triste que je sens naître. Non, je ne suis pas toujours fier de ce que je fais. Rarement, en vérité. Réduire le nombre des orcs qui vivent sur ces terres peut sembler une noble quête, mais la façon d'y parvenir... verser le sang n'est pas dans la nature d'un elfe, et pas dans l'éducation que j'ai reçu. Si j'ai tôt su manier l'arc et l'épée, c'était bien davantage pour être en capacité de me défendre lors d'une embuscade, ou être capable de participer à l'une de ces guerres qui ont un jour frappé ces terres. Pas pour foncer dans le tas d'un groupe d'orcs puants dont nos lames restent tâchées de sang noir durant des jours malgré le soin que nous leur apportons.
Ayant récupéré une contenance et un sourire plus sincère, je me retourne vers elle pour lui répondre, au sujet d'Imladris. Sujet plus réjouissant et pourtant aussi blessant pour moi que ma chasse, car ce sont deux sujets opposés dont l'importance que j'accorde à un me fait négliger l'autre... et ces derniers siècles, j'ai plutôt négligé ma cité natale.

"Imladris n'a rien à voir avec cette cité, je dois dire. Ni avec la Lorien, en vérité. Chacune de ces terres est unique, et en même temps, elles se complètent. Imladris est davantage une cité de sagesse que d'armes, bien que nous sachons parfaitement user de l'arc et de l'épée. C'est un paysage... indescriptible. Cette vallée cachée derrière les crêtes, c'est... effectivement, je pense qu'un voyage s'y impose, jeune demoiselle."

Ma cape vole légèrement derrière mon dos alors que je me retourne, refermant la porte du box de ma monture. Parfois, il lui arrive de prendre la poudre d'escampette, pour peu qu'une belle jument ne se trouve dans les parages, et je compte bien qu'il soit prêt au départ demain à l'aube. Pas en devant le rechercher pendant une heure. Le box fermé, le cheval passe la tête par dessus et je lui caresse une dernière fois le chanfrein avant de me tourner vers ma jeune interlocutrice.

"Tu y seras la bienvenue, si l'envie te dit d'y passer un jour. Mes invités sont ceux de la cité, et de toute manière, mon père ne refuserait l'hospitalité à personne qui ne s'approche d'Imladris sans intentions belliqueuses."

Sujet: Re: Grand Prince et Petite Elfe Sam 6 Jan 2018 - 16:58

Ainsi j’étais visiblement une dame ! Une dame aux cheveux pleins de pailles et à la tunique grossière couverte de petits copeaux de bois. Pourquoi pas ! C’était toujours amusant de m’imaginer dans des centaines d’années, revêtu d’une longue robe aux différentes teintes de verts, flottant autour de moi, et ma chevelure me glissant jusqu’aux genoux en une longue cape de boucles de feux, une main sur la rambarde, mon regard perdu sur les forêts verdoyantes, un elfe, mon compagnon, près de moi … Ah ! La vision qui ne se réaliserait jamais ! Enfin, pas avant quelque millénaires. Peut-être qu’il existait des elfes qui ne trouvaient jamais l’Amour. Je ne savais pas, et je me demandais bien si je devais poser la question, je n’étais pas sûre.

Je l’écoutais avec attention lorsqu’il me parla d’Imladriss … Mais je n’y trouvais absolument pas mon compte et je fis une petite moue déçue, je préférais les vraies descriptions de paysage que cette manière de faire … Mais pourquoi pas … Peut-être qu’il ne savait pas comment décrire … c’était possible aussi. Je me frottai le bout du nez du plat de la main. Mmmh … Je souris au prince sans rien dire lorsqu’il m’affirma que je serais la bienvenu à Imladriss. Faudrait-il déjà qu’un jour je quitte la forêt noire, et ça rien n’était moins sûr. J’allais répliquer quand la porte de l’écurie s’ouvrit.

Un garde entra et je reconnu aussitôt mon père à sa démarche il m’attrapa avant que je n’ai pus me cacher et il me souleva sur son épaule en m’embrassant. Avant de se rendre compte de la présence du prince. Il me laissa redescendre et s’inclina devant le prince. Il m’attrapa par le col pour que je ne file pas une nouvelle fois.

« J’espère mon prince que ma fille ne vous à pas embêté ? C’est sa spécialité de se glisser là où il ne faut pas. Niph’ tes affaires. »

Il me lâcha et je récupérais mon sac pour y ranger ce qui restait de mes petits outils de sortit avant de le poser sur mon épaule. Mon père me rattrapa alors que je tentais de filer discrètement. Il s’inclina de nouveau devant le prince et je souris au prince

« Bonne journée prince ! Et ne la perdez pas ! »

Je parlais bien évidement de la petite statuette. Mais mon père me souleva dans ses bras et je me blottis contre lui en sortant de l’écurie en faisant un dernier signe de la main au prince Elladan.

Invité

Je vois bien que mon manque de détail dans la description d'Imladris n'est pas pour lui convenir, mais je ne saurais dire être doué pour décrire quelque chose, qu'il soit lieu, objet ou personne. Je sais surtout exprimer mes sentiments à l'égard de l'objet de ma description, mais pas mettre de mot sur le physique. En vérité, quiconque qui tenterait de suivre mes instructions pour trouver quelque chose de particulier risque fort de se perdre en route, car, si je suis un cartographe tout à fait correct, les descriptions des lieux, non, ce n'est pas mon truc.

L'arrivée d'un garde m'interromps cependant, et je me retourne vers lui lorsqu'il attrape soudain la jeune elfe sur l'épaule. Il me faut un instant pour comprendre leur lien de parenté. Ok, il me faut attendre que le garde remarque ma présence et s'inquiète que "sa fille" ai pu m'importuner pour comprendre.

"N'ayez crainte, sa présence ne m'a en rien dérangé. Bien au contraire. Cette jeune demoiselle est des plus rafraichissantes."

Jeune demoiselle qui tente un instant de se faire la belle, au premier abord. Effectivement, si il a à la chercher à travers la cité chaque jour que Arda créé, je peux comprendre qu'il se demande si elle ne m'a pas ennuyée. Je crois que c'est l'intérêt de tous les enfants d'être usants pour leurs parents. J'ai été de ceux là, et je ne nierais pas que j'ai pu être insupportable, surtout que, contrairement à Niphredil - je pense - j'avais un atout supplémentaire contre mes parents... un sosie complet avec lequel j'étais et je suis aujourd'hui encore bien trop complice aux gouts des autres.

"Bonne journée à toi, et à notre prochaine rencontre."

Je profite qu'elle ai toujours le regard vers moi pour trouver une poche dans laquelle placer sa statuette, lui montrant par la même qu'effectivement, je prendrais soin de ne pas la perdre en chemin. D'ailleurs, les deux elfes sortis, je rouvre la porte du box de Hicraën pour récupérer mes sacoches de selle que je balance pas vraiment doucement sur le dos de mon cheval, de manière à ce qu'elles soient à bonne hauteur pour que je fouille dedans à l'aise. L'idée? Faire un inventaire de mes besoins, de façon à être fin prêt à partir dès l'aube demain matin.

» Une petite elfe aux oreilles trop longues
» ▬ Le Grand Bal [Event]
» L'absence est le plus grand des maux...
» Il est grand temps de rallumer les étoiles
» Thranduil ▬ La médisance est encore le plus grand lien des sociétés. »