♦ PSEUDOs : Pheobe ♦ MESSAGES : 163 ♦ RÉPUTATION : 647 ♦ AVATAR : Hugo Weaving ♦ DC & co : Morwen de Lossarnach ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible— RACE DU PERSO : Semi-elfe ayant fait le choix de l'immortalité — ORIGINAIRE DE : Beleriand, mais peu sont ceux qui se souviennent. À ce jour, il règne sur Imladris, son lieu de résidence — ÂGE DU PERSO : 6440 années à fouler cette terre — RANG SOCIAL : Seigneur d'Imladris — MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseur, il est le meilleur que l'on puisse trouver en Terre du Milieu — ARMES DU PERSO : Hadhafang, mais il sait aussi bien manier l'arc que l'épée. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Du Bien — VOYAGE AVEC : Il ne voyage généralement pas, mais lorsque s'est le cas, il peut très bien le faire seul — AMOUREUSEMENT : Sa très chère Celebrian, partie pour Valinor il y a un moment déjà
Sujet: Re: Breaking silence Lun 22 Jan 2018 - 4:14
Breaking silence
❝ There is a story, in ancient time, in Eldars Day. Once in a land so far from ours, that those who could have remember had passed away. For underwater lays now its greatest halls, forgotten places lost in time. I may tell of the memories I hold, if you share those of your torment... ❞
Le calme, le silence… l’absence. Cette atmosphère habituelle depuis nombres de décennies déjà. Depuis qu’il était seul à habiter cette chambre et à fouler le plancher de la bibliothèque. Les lieux étaient empreint à la fois de souvenirs tendres et heureux, mais aussi de mémoires d’amertume et de tristesse. Il avait fini par ce faire à cette solitude ambiante, comme on se fait au vide, à l’absence, lorsqu’on oublie ce que peut apporter la présence d’un autre. Il avait chassé la tristesse grandissante des premiers jours, lorsqu’il avait apprivoisé la chambre vacante de toute âme outre que la sienne. Il avait redécouvert les couleurs ternies sans l’éclat de sa bien-aimée. Il avait mis du temps à s’y faire et il se prenait à croire que l’habitude n’était pas complète, même après plusieurs centaines d’années.
Les paupières fermées, malgré l’élan de solitude qui frappait dans sa poitrine, le calme enlisait son esprit, l’empêchant de s’engouffrer dans un état de tristesse profonde. Pourtant, ses oreilles captèrent le bruit de pas venant dans sa direction. Ainsi, elle non plus ne désirait pas rester seule. Alors, s’il avait réussi à se faire même une toute petite place dans le cœur de l’enfant, à être ne serait-ce que même une flamme passible de chasser un peu le froid de son esprit, il pouvait affirmer avoir quelque part réussi une partie de son travail. Niphredil s’approcha et il entrouvrit doucement les yeux, alors que sans plus de façon, l’enfant grimpa sur ses genoux. Elrond fut surpris, mais l’accueillit sans réticence, enroulant ses bras autour de l’elfling pour l’envelopper dans une étreinte chaleureuse. Voilà un long moment déjà qu’il n’avait pas eu l’occasion d’étreindre un enfant.
Il la tint contre lui, sa joue posée contre le haut de sa tête, tandis que sans son léger mouvement de vas-et-viens, il la berçait. Niphredil s’endormit presque aussi facilement que lorsqu’il lui avait chanté la berceuse et il resta ainsi longuement, jusqu’à ce qu’il ne se laisse aller à l’envie de s’étendre. Alors, le semi-elfe posa la tête sur l’oreiller, tenant toujours l’elfe sylvestre dans ses bras. Elrond se prit à penser que la pièce semblait soudainement bien moins vide et habitée par l’absence et il se réconforta dans cette présence, aussi éphémère puisse-t-elle être. Ce sentiment d’apaisement eut l’effet d’un baume sur son cœur et son esprit, déjà bien calme, n’eut aucune difficulté à s’évader dans cet état méditatif afin de reprendre son énergie. Là où Niphredil s’enfonçait dans un sommeil qui lui faisait perdre conscience de son environnement, Elrond restait pleinement avisé de ce qui survenait autour de lui. Mais tant que la tranquillité perdurait, son esprit demeurait dans cet état de méditation jusqu’à restitution complète.
Étrange comme, dans ce désir de guérir un autre, on y trouvait aussi son propre baume…