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Le gratin d'orc, vous connaissez ?
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 Le gratin d'orc, vous connaissez ?

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MessageSujet: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyVen 9 Juin 2017 - 23:41

C'est délicieux avec de l'estragon

Ashildr volait haut, ce soir. La nuit était tombée depuis un moment déjà, et elle profitait de l’air nocturne. Elle se laissait porter par les bourrasques, dansait avec les étoiles, profitait de l’éclat de la lune dans ce ciel dégagé. Elle sentait le vent souffler dans ses plumes, et c’était un plaisir qu’elle ne se refusait jamais.

Enfant déjà, elle avait reçu le don de vol. Corbeau, née avec deux ailes et un plumage noir d’encre, elle avait vu le jour avec la promesse du ciel marquée dans son sang. Cela n’avait pas été facile, et ça avait été long, mais elle profitait largement de ses capacités innées que humains, elfes ou nains n’avaient pas le luxe de s'offrir. Elle adorait voler, et un soir comme celui-ci, elle aurait probablement profité de la douce nuit qui s’annonçait.
Mais pas ce soir.

-Concentre-toi.

La voix avait surgit, de partout comme de nulle part. Comme si le vent lui-même lui murmurait à l’oreille. Il s’avéra que ces mots avait surgit de son esprit, portés cependant par une autre voix que la sienne. Celle de Saruman. Elle avait un léger écho, et semblait ténue : elle n’en n’était pas moins autoritaire.
Le corbeau battit des ailes et changea de direction.

Sous ses yeux, en quelques instants, s’étendit un campement humain. Des voitures et des chevaux étaient arrangés en cercle ; les voyageurs s’étaient assis autour d’un chaleureux feu de camp. Ils étaient d’apparences diverses et variées, chacun (probablement) spécial à sa façon. Mais Ahsildr ne cherchait qu’une seule personne.

-Où êtes-vous ?


-Caché.

Les ordres de Saruman n’étaient pas longs. Ni même particulièrement polis, ou agréables. C’était des ordres, brefs et efficaces. Ashildr ne les trouvaient pas agréables, mais elle comprenait pourquoi ils étaient là : son chef n’avait que faire de politesses et de fioritures pour parler à l’une de ses vassales. Cela lui paraissait parfaitement logique. Plus elle approchait du camp, plus la voix de Saruman devenait ferme.

-N’avance pas plus loin. Je ne voudrais pas qu’ils te chasse, « oiseau de malheur ».

La périphrase était ironique, en aucun cas méchante. Le corbeau ne s’en offusqua pas, et se posa sur les rameaux d’un arbre mort. Le paysage n’était guère varié. Leur parcours s'arrêtait à peu-près au pied de l'Emyn Muin, dans une forêt de connifère qui grimpait sur les flancs de la montagne. Leur route ne traversait en tout et pour tout qu’une seule forêt, et ils avaient dû faire halte dans une clairière en plein milieu (un arbre frappé par la foudre comme par magie il y a quelques jours avait forcé le détour).

-As-tu vu quelque chose ?

-Rien du tout. Je ne distingue pas grand-chose, à travers les frondaisons. J’ai noté du mouvement, à un moment donné, mais rien n’indique que c’était des orcs. Vous êtes sûr de votre plan ?

Saruman ne répondit rien. Il fulminait. Il s’était donné du mal pour piéger ces créatures, elles avaient intérêt à se montrer ! Le magicien laissa aller sa tête en arrière. Il était assis, à même le sol, dos contre une carriole. Il avait intégré cette caravane dans le seul but d’arriver ici. Grâce à quelques sortilèges, deux trois rumeurs et un peu de savoir-faire, il avait réussi à paramétrer sa rencontre avec les serviteurs de Sauron avec une précision quasi-chirurgicale.

Il avait fait courir des rumeurs sur une caravane, traversant le Rohan, qui transporterait des joyaux et des armes pour les rois de l’Est. Il avait aussi fait bien attention à ce que les rumeurs n’atteignent les oreilles de personnes, dans la caravane. Il s’était débrouillé pour qu’une bande d’orcs et de gobelins, qui sévissait dans la région, en entende parler. Il avait ensuite intégré la caravane, à bord d’une carriole capable de contenir de larges coffres et sous un nouveau visage.

Discrètement, il se gratta le nez. C’était comme porter un masque invisible et terriblement irritant. Son visage ne semblait pas le même (pas plus que son corps ou ses vêtements) ; et son nez le grattait terriblement. Seulement, un mouvement trop brusque, un manque de concentration ou une démangeaison trop compulsive et il pouvait dire adieu à son déguisement.

Un livre sur les genoux, il était adossé à une caravane de bois noir, cachant supposément le chargement de joyaux. Les coffres étaient en vérité remplies de quantités astronomiques de vide. Le maître caravanier, un homme courtaud à la peau burinée, l’avait bien interrogé sur le contenu de sa voiture. Il l’avait prit à part, juste avant le départ.

-C’quoi, tout ça ?

-Sans offense, mais ça ne vous regarde pas.

-P’tête bien qu’si, en fait. M’voyez, si c’est de la contrebande, un truc dangereux, ou je ne sais quel autre bout d’malchance qu’vous comptez traîner dans ma caravane, bin vous pouvez vous les mettre la ou j’pense et retourner d’où qu’vous v’nez.

« Puisses-tu mourir avec l’attaque des orcs, résidu décadent de la stupide misère humaine. » pensa Saruman en souriant :

-Je vous assure, mon ami, que le contenu de ses coffres n’est en aucun cas dangereux pour notre compagnie. Il n’y a rien, là-dedans, qui puisse constituer un risque pour qui que ce soit.

Sa voix ayant les accents de la sincère vérité, le caravanier avait hoché la tête et s’était éloigné. Sans tenter de vérifier le contenu (rappelons le, absent) des coffres.

Tout cela pour capturer d’anciens orcs, haut-gradés déchus, et les interroger quand au retour de leur maître. Saruman était cruellement en manque d’informations, et ni son égo ni sa curiosité ne pouvaient le supporter plus longtemps.
Mais voilà le hic. Il avait beau avoir envoyé un de ses corbeaux surveiller (discrètement) les environs, rien. Pas la moindre trace d’orcs. Le magicien serra le poing. Il ne voulait pas passer au plan B. Mais si il devait vraiment raser la forêt pour trouver les orcs, et bien… Yavanna le pardonne.

-Patron ?

Saruman baissa les yeux. Autour de son index, il portait un anneau. Cuivré, serti d’une pierre rouge, il servait de base au sortilège qui lui permettait de communiquer avec Ashildr. Un peu de sang du corbeau, un éclat de verre, un cercle de métal, un peu de forge et voilà. Un sortilège relativement fiable, quoiqu’un peu faible.

-Oui ?

-Vous avez prévenu les autres voyageurs, de l’attaque des orcs ?

Le silence du magicien répondit pour lui. Bien sûr que non. Il s’était même arrangé pour qu’une majorité pensent les orcs qui attaquaient les passants dans la région n’étaient plus que de l’histoire ancienne. Lui même, régulièrement, propageait cette histoire. Il racontait des rumeurs, qu’il avait certes entendues mais surtout créées, à l’origine.Seuls quelques personnes étaient peut-être un peu sur leurs gardes (quoique pas trop, pour ne pas effrayer les monstres qui attendaient dans les sous-bois) : le maître caravanier, ceux chargés de la protection de la compagnie (deux hommes, actuellement) et lui-même. Il veillait au grain, tout en se faisant passer pour un Conteur ambulant en direction de l’Est du Rohan. Les rares voyageurs qui s’étaient donnés la peine de lui parler le connaissaient sous le nom d’Artémis, et il collait plutôt bien à son rôle de vieillard : vêtu d’une cape rouge, lisant souvent des livres en soirées, appuyé sur un bâton noir et tordu, avec des longs cheveux gris et une barbe au moins tout autant en bataille.

Il restait discret, un peu distant, mais il ne pouvait pas en vouloir à ceux qui voulaient lui parler. Devant les flammes du feu de camp, un jeune homme tout fin, presque squelettique, avec une masse assez impressionnante de cheveux, s’affairait au-dessus d’une marmite en cuivre. Il touillait le contenu avec une longue cuillère de bois. Une fois que le potage/ragoût/la chose eut fait explosé à sa surface une énième bulle presque bubonique, il se redressa et clama haut et fort :

-A table ! Manger ! Sou-soupe ! C’est prêt !

«Parle-moi encore une fois comme à un attardé, et je te fais avaler tes poumons en sou-soupe.» marmonna Saruman pour lui-même, avant de s’approcher comme les autres du feu; attrapant son écuelle, une pensée rassurante lui vint.
Vu comment le magrichon venait de hurler au monde sa pause dîner, peut-être les orcs les penseraient suffisamment faibles pour attaquer.
Satisfait, Saruman attaqua sa nourriture avec un demi-sourire (qui s’effaça bien vite face au goût exécrable de la Chose. Ce qui était, par ailleurs, un nom tout attitré pour le ragoût d’agneau qui venait de passer ses lèvres).
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Destan

LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
Destan
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 181
♦ RÉPUTATION : 1023
♦ AVATAR : Iain Glen
♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
Le gratin d'orc, vous connaissez ? Imi2
— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyJeu 15 Juin 2017 - 12:20


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


La nuit était tombée depuis longtemps, et les étoiles coloraient doucement la voûte au dessus de leur tête. Une brise légère dansait entre les voyageurs sous ce ciel dégagé qui semblait annoncer un lendemain vide d’averse. Cela était une bonne chose.  Destan adossé à un arbre avait fermé les yeux, se reposant avant que le dîner, s’il pouvait être appelé ainsi soit servis. Il savait qu’il prendrait le tour de garde aux heures les plus sombres, la demande de celui pour qui il travaillait était de toute évidence non négociable et il ne le cherchait pas.

Le maître caravanier qui l’avait embauché était court sur pattes, la peau burinée par le soleil et les affres du temps. C’était un individu simple qui prenait grand soin de ses hommes et ne semblait accorder sa confiance aux premiers venus. Destan était ainsi chanceux d’avoir pu escorter tant de caravanes depuis qu’il n’était plus un soldat pour que la majorité des itinérants recommandent ses services. Il avait ainsi pu gagner suffisamment la confiance d’Henrik, le maître caravanier, pour pouvoir agir à sa guise dans son rôle d’éclaireur ou d’escorte proche.  Néanmoins, ce n’était pas le cas de tous les voyageurs, mais Destan espérait que ce climat de méfiance ne demeure que peu, il y avait bien trop de choses auxquelles il fallait prêter l’oreille plutôt que de s’inquiéter que la menace vienne de l’intérieur.  
En effet, bien que les raids orcs aient semblé se calmer depuis les derniers temps, Destan n’en restait pas moins sur le qui-vive, avec ces créatures-là, rien ne pouvait être certains et les pillards ou bandits de grands-chemins existaient également. Il n’était que deux à assurer la protection de la compagnie : Rùmil, un homme un peu plus jeune que lui qui semblait avoir des compétences d’archer et lui-même.  Si Henrik était également aux aguets, le vieil homme qui les accompagnait semblait également à l’affût. Destan avait ouvert les yeux, laissant les orbes grisâtres qui lui servait de pupilles se promener sur les voyageurs.

Le vieillard était d’ailleurs assis, sur le sol, adossé à la cariole. Il avait laissé aller sa tête vers l’arrière comme s’il méditait, ou se reposait, un livre ouvert sur les genoux. C’était là une chose dont on ne pouvait être vraiment sûr avec les hommes de cet âge-ci. Artémis, tel était son nom. L’ancien capitaine de la Porte Noire se demandait bien quel était son métier. Alchimiste ? Orfèvre ? La bague sertie à son doigt pouvait témoigner de l’un ou de l’autre bien qu’il s’annonça conteur ambulant en direction de l’ouest. Pour accompagner ainsi sa cargaison et espérer qu’elle arrive à bon port, il devait sans aucun doute y accorder grande importance et cela ne pouvait être que de simples instruments ou parchemins.  Il était d’ailleurs étrange que pour un conteur, il n’ait encore pris soin de profiter des soirées passées pour transmettre quelques-uns des contes qu’il avait en mémoire. C’était un personnage étrange dont il n’avait jamais encore entendu parler, vêtu d’une cape rouge et s’appuyant sur un bâton noir et tordu, son visage était mangé par une barbe tout aussi en bataille que ses longs cheveux gris. Les plus curieux avaient essayé de lui toucher quelques mots mais le vieil homme réstait discret, distant, comportement bien différent des conteurs auxquels Destan était habitué.

Destan laissait divaguer son attention jusque sur le jeune homme à la maigreur impressionnante qui leur préparait à manger depuis le début du voyage. Il était certain qu’il ne s’alimentait pas avec ce qu’il leur préparait.  Lorsque le bouillon aux morceaux qui apparaissaient parfois à la surface de la marmite sembla enfin prêt, il les héla, clamant haut et fort qu’ils pouvaient venir se servir de se fastueux dîner. Henrik le rabroua derechef d’une tape sur la tignasse hirsute qui lui servait de cheveux de faire autant de bruit, des oiseaux s’étaient d’ailleurs envolés, surpris par l’éclat de voix. Il était à prier que, comme depuis quelques jours, ils ne rencontrent rien de détestables dans les environs.  

Il vit le vieillard marmonner dans sa barbe sans pouvoir en saisir de traites mots et s’approcher de la marmite pour remplir son écuelle. Cela semblait s’apparenter à un ragoût de mouton ou d’agneau, mais à l’odeur de la chose, cela semblait être l’individu le plus âgé du troupeau dont on l’avait séparé. Destan s’était approché aussi pour remplir sa gamelle, il se contenterait de cela, il avait déjà vu pire mais ce n’était pas ce qu’il affectionnait le plus dans la protection de caravane, il en était certain.

Il s’en était ainsi allée s’asseoir, non loin du vieillard et du feu, comme l’avait fait les autres voyageurs. L’un d’entre-eux s’adressa d’ailleurs à Artémis.
« Hé, vieil-homme, tu te dis conteur et tu lis beaucoup, que racontes donc ton ouvrage pour que tu ne t’attardes jamais autour de ce foyer pour nous raconter tes histoires ? »
Destan avait souri à l’entente de ces mots. Voilà qui semblait bien insolent et ce n’était sans doute pas ainsi qu’Artémis choisirait de partager les contes qu’ils avaient pu écrire ou entendre.
Un second rebondit sur les dires de son ami, dans l’espoir sans doute de les aplanir. «  Non mais ce qu’il voulait dire, c’qu’on s’ennuie un peu et la nourriture nous remplis pas forcément d’joie, donc si un petit quelque chose pouvait nous r’monter le moral, comme un conte avec des bonnes femmes par exemples… »
Les deux compères laissèrent se regard se croiser, espérant qu’Artémis cède à leur demande. Ils avaient posé d’ailleurs leur regard sur lui en attendant qu’il ne prenne la parole. L’ancien capitaine de la Porte Noire pris la parole à son tour :

« Quelles histoires ? Celles qui pour l’instant font trembler les villes portuaires où l’ont que des femmes cueillent les marins sur leurs navires par leur beauté et leurs chants avant de leur dévorer le cœur ? Il paraîtrait même que ce serait à cause des pirates et d’un pacte qu’ils auraient passé et n’aurait pas honoré… j’espère que vous n’avez pas prévu de prochain voyage vers les côtes messieurs. »

Les deux hommes déglutirent doucement. Destan avait pris la parole avec tant de sérieux et il ne semblait pas individus à croire aux premiers racontars ni à s’amuser à faire quelques boutades. Les deux compères restèrent cois, cherchant à ce qu’Artémis confirme ou non les mots de celui censé assurer leur sécurité. Un bruissement se fit dans les branchages au-dessus d’eux et l’un deux se redressa.
« J’ai un cheval à panser. » Son ami lui emboîta le pas en ajoutant : « Je viens d’penser qu’j’ai une bonne nuit de sommeil à faire, l’voyage est long.»
Les hommes en terre du milieu étaient parfois bien plus superstitieux que Destan le pensait, et il priait pour eux qu’ils ne tombent jamais sur des orcs ou les ces créatures qui se baladaient en Mordor,car elles étaient bien pire que la petite histoire qu’il venait de leur raconter. Destan replongea ainsi sa cuillère dans le ragoût pour finir son écuelle, en toute tranquillité. Pour l’instant.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptySam 17 Juin 2017 - 21:43


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

La voix de Saruman s'éleva, un peu rauque.

-Varda. Est-ce un nom qui vous parle ?

Les deux hommes, levés et prêts à partir, s'immobilisèrent. Sans se retourner, comme si ils n'étaient pas tout à fait prêt à écouter le vieil homme.

-Je prends ça pour une négation.

Il réajusta sa position, dos à sa cariole, et profita du court instant de silence pour prendre une cuillère de ragoût.

-Loin, très loin, à l'Ouest, existe une île. Vous pourriez la chercher pendant des années que vous ne pourriez y mettre le pied: au mieux, pourriez-vous l'apercevoir. De hautes falaises d'un blanc immaculé, entourées par des flots turquoises scintillants sous le soleil comme sous la lune. Cet endroit est couvert de forêts, de vallons, de collines. Il n'y a que peu de bâtiments: les habitants ont comme toit le couvert des forêts, et comme lit la douceur de la mousse. Pourtant, en haut de la plus haute montagne du plus haut massif du monde, se tient un palais.

Saruman avait les yeux rivés dans les flammes. Les deux compères s'étaient assis à nouveau, et lentement les gens rassemblés autour du feu écoutait les histoires du magicien.

-Fait de marbre et d'or, cette demeure se tient a la cime du monde. Toutes les salles sont larges, hautes de plafond, et leurs murs s'ouvrent en de larges fenêtres qui donnent sur le monde. De son trône d'argent, le maître des lieux voit tout, absolument tout ce qu'il se passe sur cette terre. On dit même qu'il peut voir au-delà du monde, hors de notre univers. C'est Manwë, seigneur des Airs et roi des oiseaux.

-Et Varda, dans tout ça ? osa prudemment le jeune maigrichon.

Saruman relava les yeux vers lui, plantant son regard directement dans ses prunelles. Il baissa les yeux.

-C'est son épouse. Ses cheveux sont noir, de cette même obscurité qui occupe l'espace entre les étoiles. Sa robe est bleue, comme si on avait découpé la nuit en un morceau d'étoffe. Sa beauté est sans pareille, et même avec toute la bonne volonté du monde, je ne pourrait la décrire. Il est de ces choses que même les conteurs les plus talentueux ne peuvent raconter, à peine peuvent-ils l'évoquer. Son sourire évoque un croissant de lune, et ses yeux sont aussi brillants que deux étoiles, ce qui n'est pas très étonnant. On l'appelle la Dame des Etoiles. C'est elle qui, dans les ténèbres qui occupait le ciel, a apporté chaque joyaux qui le constelle ce soir, fit le magicien en tendant la main vers la voûte étoilée.
Chaque perle, chaque diamant qui scintille dans le firmament est son œuvre. Ces multiples lueurs, elle les a accroché là pour que les Elfes, à leur naissance, puisse observer le monde et ses merveilles.

-Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer un elfe, marmonna une femme dans son coin.

-Alors, aucun elfe n'a jamais eu l'occasion de vous rencontrer.

Saruman replongea le nez dans son ragoût, sans rajouter un mot. Au bout de quelques instants, il releva les yeux. De multiples regards étaient fixés sur son visage, comme pendus à ses lèvres. Il les dévisagea sans frémir, l'air de leur demander ce qu'ils attendaient.

-Elle existe vraiment ? murmura le maigrichon, le nez en l'air et le cou tendu au maximum, comme pour toucher le ciel avec son visage.

-Je ne raconte jamais de mensonge, fit Saruman avec un léger sourire.

-Et comment vous les avez convaincus que vous êtes un conteur répondant au nom d'Artémis ?


Le magicien mit une fraction de seconde à comprendre que c'était la voix Ashildr qui résonnait à ses oreilles.

-Le caravanier m'a demandé ce que je fais dans la vie. Je lui ai répondu que je racontais des histoires aux gens, pour qu'ils deviennent meilleurs. Ce qui est une des choses que je fais dans la vie, lorsque je fais office de conseiller ou de précepteur. Il a assimilé ça à conteur, et m'a demandé comment je m'appelle. Je lui ai répondu qu'il pouvait m'appeler Artémis. Ce qui est aussi vrai, il aurait put m'appeler Galadriel pour ce que j'en ai à faire.

-Malin.

-Je sais. Des mouvements orcs ?

-Non.

-Tant pis.

-Vous avez d'autres histoires ?

A force, ça devenait compliqué de suivre deux conversations à la fois.

-Préservez vos forces pour la route de demain. Et vous avez un cheval à penser, ajouta-t-il d'un air légèrement narquois avant de se replonger dans sa lecture.

Saruman, en vérité, n'attendait qu'une seule chose. De voir les orcs intervenir, pour leur mettre le grappin dessus. Il ne s'attendait pas à ce que la tâche soit trop difficile: certes, ils n'étaient que trois combattants, mais des combattants intéressants. Le magicien avait fait ses recherches. Destan, ex-capitaine de la porte noire, savait certainement manié une lame. Rumil, l'autre défenseur, possédait un arc et des flèches. Il n'avait pas d'antécédent militaire particulier, mais semblait savoir se défendre un minimum. Au pire, il allait mourir aux mains des orcs, comme plusieurs membres de ce groupe. Plus le groupe semblait mal défendu, plus les orcs seraient attirés par la possibilité d'une attaque.
Et il avait besoin de leur attaque, pour les capturer. Saruman n'était pas là pour protéger les voyageurs. Il était là pour mettre la main sur les monstres de Sauron. Et il avait particulièrement peur d'une chose.

Que seuls des sous-fifres soient envoyés contre les voyageurs, et que les vrais détenteurs d'informations restent cachés hors de sa portée. Saruman se mit à réfléchir. C'était une possibilité à prévoir, et il ne pouvait se laisser avoir par une situation oubliée.

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— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptySam 19 Aoû 2017 - 20:56


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


La voix du vieil homme s’éleva finalement, rauque, retenant l’attention de l’assemblée. Un nom fût prononcé, un nom que Destan connaissait fort bien pour l’avoir entendu dans les chants entonnés par les elfes et lorsque l’Etoilée était encore sur Arda. Ceux que l’ancien capitaine de la Porte Noire avait poussé à quitter le foyer car trop empressé d’enquiquiner Artémis avec leurs questions et leur conduite. Les deux hommes s’étaient levés ainsi prêts à partir et lorsque le vieillard commença à parler ils s’arrêtèrent, sans trop savoir s’ils devaient revenir auprès de lui ou rejoindre leur tente. Le conteur continua de parler, réajustant son dos contre la charrette à laquelle il était adossé, profitant du silence offert par ceux qui attendaient qu’il parle pour s’offrir une cuillère de ragoût.
Puis il commença à raconter. Il décrivit cette île bien trop à l’Ouest pour qu’aucun homme n’ait pu s’y rendre, ni même la voir ou du moins, sans en être certains. Il décrivit les falaises à la blancheur éclatante, sûrement plus pure encore que celles de Dol Amroth. Ces constructions de pierre léchées par des flots turquoise, scintillants sous les astres. Il conta cette île recouverte de forêts, de vals et de collines qui dessinaient le relief de cette contrée dépourvue de trop nombreuses constructions. Cette île à l’Ouest du Béleriand disparu sous les flots abritaient ses gens non pas sous des bâtisses mais sous le couvert des arbres et la mousse leur servait de lit. La seule bâtisse de trouvait sur la plus haute montagne que le monde ait portée et ce n’était pas une simple demeure, c’était un palais.
Tous s’étaient tus pour écouter le vieux conteur décrire cette île qu’aucun ne verrait de son vivant, Artémis avait les yeux rivés dans les flammes et les deux énergumènes s’étaient de nouveau assis, écoutant comme les autres qui les avaient rejoints. Le vieil homme se mit à décrire ce palais fait de marbre et d’or  sur le toit du monde, les larges fenêtres ouverte sur l’horizon et le trône d’argent sur lequel le maître des lieux. Manwë. Ce nom l’a aussi il l’avait entendu, il était le seigneur des Airs et le Roi de ceux qui arpentaient les cieux.
Le plus maigrichon des compères hasarda une question sur Varda et Artémis leva ses yeux vers lui, l’échange silencieux sembla mettre mal à l’aise l’homme qui baissa les yeux. Alors le conteur repris son histoire, décrivant Varda et ses cheveux aussi sombres que l’obscurité elle-même, la robe découpée dans un morceau de nuit qu’elle revêtait et sa beauté, indescriptible. Destan lui-même avit tant de fois eu du mal à décrire la beauté de Luthien alors celle de Varda ne pouvait se concevoir. La Dame étoilée, voilà qui convenait à celle qui rendait le monde plus brillant par la bienveillance et leur beauté. Une femme de l’assemblée mentionna qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer un elfe et les paroles d’Artémis donnèrent une réponse à ce fait, les elfes voyagent bien loin des routes empruntées par les hommes. Cela sembla clore le conte, le vieil homme plongeant son nez dans son ragoût sans ajouter la moindre parole alors que tous avaient encore le regard fixé sur lui. Destan avait lui aussi continué de manger au fur et à mesure du conte. Artémis reposa son regard sur l’assemblée, guettant les demandes qui pourraient subvenir, certains s’interrogeant sur sa réelle existence. Le vieillard lui répondit qu’il ne racontait jamais de mensonges avant de revenir à ses pensées quelques instants, pour en sortir bien vite, questionné encore par un membre de l’assemblée.
Il les congédia en leur rappelant que la route le lendemain serait longue et qu’un cheval devait être pansé. Puis il se laissa aller à sa lecture, clôturant ainsi cet interlude.
Profitant que chacun s’en allait rejoindre sa tente et que l’agitation du camp disparaître bien vite quand les premiers se serait endormis, Destan s’en alla prendre le premier tour de garde, enfilant sa cape de voyage pour se placer sur un promontoire rocher d’où il pouvait surveiller ses arrières et ceux du campement. Si orcs il devait y avoir, ils ne pourraient attaquer sans que l’ancien capitaine puisse donner l’alerte.

La nuit commença à s’installer doucement, Rumil vint le seconder lorsque la mi-nuit vint à poindre et à peine Destan s’était-il installé sur sa couche, qu’un cor se fit entendre dans la nuit. Il se redressa en une fraction de seconde, dégainant Ascalon pour rejoindre Rumil, vociférant à chaque tentes et autes endroits ou chacun avait décidé de dormir : «  Aux chariots, tous aux chariots ! Ceux qui savent se battre, défendez-vous ! ».
Ils étaient trop peu nombreux à savoir combattre ce qui allait leur tomber dessus. C’était un cor orc qui avait retentit et la caravane n’était pas prête. Les plus solides gaillards se munirent de leurs armes mais la horde était déjà sur eux. Les cris fusèrent dans tous les sens «  Des orcs ! » « A moi ! » « A l’aide » mais en discerner leur provenance était impossible.  Les cris des bêtes et des hommes se mêlèrent alors  que  le sang noirâtre dans la nuit qui giclaient sur les toiles. La mêlée était totalement désordonnée, Destan était incapable de faire le compte sur le nombre d’assaillants qui leur était tombés dessus mais déjà 3 juchaient le sol sous ses pieds. Un quatrième vint les rejoindre tandis qu’il le décapitait d’un revers, laissant une brèche à une immondice qui s’entreprit de lui sauter sur le dos pour l’égorger. Ils basculèrent tous deux, l’orc déchirant le cuir des jambières de l’ancien soldat avec sa lame dentelée. Ils luttèrent tout deux avant que Destan ne plante son épée dans les viscères non protégées de la créature. Rùmil avait décoché toutes ses flèches et se battait désormais avec son coutelas, il chercha ensuite du regard Artémis, il espérait que vieillard ait pu sortir de sa tente à temps, il ignorait si le vieillard savait se battre, les conteurs réservaient parfois d’étranges surprise et avançant dans la nuit à la rechercher de ce dernier, il entreprit de se frayer un chemin au travers du campement et des orcs.


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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyDim 1 Oct 2017 - 20:30


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

« Pour les plus humbles comme pour les plus grands il est une œuvre qu’il ne leur est donné d’accomplir qu’une fois, et dans cette œuvre leur cœur se met tout entier. », avait autrefois dit un sage.
Et bien, ce soir, tous avaient la même œuvre en tête: rester en vie.
Qu'ils se battent avec une bûche ramassée à la va-vite, avec des ustensiles de cuisine ou avec de véritables lames, il n'y avait nulle différence. C'était la débâcle. Les orcs avaient surgis de la nuit, armée jusqu'aux dents; on éventrait tentes, attaquants ou attaqués; les chevaux se cabraient, l'acier dansait; et les flammes ondulantes du feu soulignaient d'un air rougeâtre les combats en cours.
Le garçon maigrichon rentra la tête dans les épaules. Il s'était précipité derrière un tas de caisses, les yeux exorbités et les mains tremblantes. Quelque part, profondément enfouie dans sa tête, une voix l'exhortait à prendre un couteau et à défendre les autres voyageurs. Une étincelle d'héroïsme, de celle qui allume les feux dans lesquels on forge les héros. Mais a peine avait-il esquissé un geste qu'un cri déchirant le renvoya dans sa cachette.
Il ne pouvait pas. Il ne pourrait pas. Il n'avait jamais pu.

Le cri s'intensifia, et dans un grand bruit les caisses qui le dérobaient à la vue de ses assaillants furent bousculées: quelque chose lui tomba dessus. Quelque chose qui lui arracha un grand cri quand il en découvrit la nature: c'était une des femmes du convoi, les yeux regardant le vide et une sanglante plaie de la gorge jusqu'au nombril. Un grognement lui fit lever les yeux, juste à temps pour qu'il esquive l'attaque.
Il ne tenta pas de voir, de comprendre, ou de décrire son assaillant. Il poussa un hurlement, et s'enfuit en courant.
Mais il sentait les pas lourds de l'orc, derrière lui, et il semblait sentir une haleine fétide sur sa nuque. Des larmes de terreur lui brouillait la vue, et ses pas désordonnés traçait dans le campement un chemin parfaitement absurde. Il s'épuisait, courant follement pour sa vie, avant de s'écrouler.

Il se replia sur lui-même, sans regarder l'orc. Dans une position pitoyable, comme si il voulait se rétracter jusqu'au néant. Il ferma les yeux, malgré les larmes. Ses poumons étaient en feu, et son esprit fébrile de peur. Ses pensées incohérentes ne se focalisèrent pas sur sa vie, qu'il ne revécut pas à l'envers: elles se focalisèrent en un message nerveux, compulsif. Une prière, un appel à l'aide à toute divinité (majeure, mineure, bonne ou mauvaise) qui aurait la grâce de répondre. Il entendit un bruit grave, rauque, qui ressemblait à un rire difforme. Il imagina une lame briller au dessus de sa tête. Puis il y eut un gargouillis immonde, et ce fut finit.

Le garçon squelettique écarta deux doigts, juste à temps pour voire une lourde silhouette s’écrouler à ses pieds. Il eut un mouvement de recul, et pris quelques secondes à comprendre que c’était son poursuivant. Il leva des yeux incrédules vers une haute silhouette squelettique. Artémis se tenait juste sous son nez, essuyant l’air de rien une longue dague sur un bout de tissu sale, qu’il jeta au sol une fois sa besogne fini. Leurs regards se croisèrent.
Depuis le début le début du voyage, Artémis avait un regard froid, légèrement hautain. Mais jamais il n’avait cet éclat métallique dans les prunelles. Jamais il n’avait eu un regard de tueur de sang froid, jusqu’à maintenant.

-Vous… vous savez vous battre ?

Artémis plissa les yeux.

-Seulement avec un bon appât.

La lame disparut dans les plis de ses vêtements.

-Tu devrais fuir, tant que tu peux. Prend ma voiture, et vas-t-en.

-Mais… vous…

-Tu ne mourras pas ici. Allez !

Ces mots déclenchèrent, profondément dans le coeur du jeune homme, une soudaine envie de prendre ses jambes à son coup (avec des rennes dans les mains, les fesses sur un siège conducteur et des chevaux au galop sous les yeux, si possible). Il bondit en avant, se jetant sur la banquette de la carriole la plus proche (celle dont Artémis était descendu sans qu’il le voit). Il attrapa l’es lanières de cuir et en criant poussa les chevaux en avant (déjà harnachés, soit dit en passant, sans que ça ne traverse l’esprit du jeune fuyard).

Saruman se retourna, cachant une légère grimace. Cela faisait beaucoup de sortilèges en très peu de temps ; le pouvoir de sa voix ne participait pas tant à la fatigue qui le guettait, mais lui rappelait surtout qu’elle était bien présente. Il parcourut le camp du regard, droit comme un i, presque royal, comme si personne ne le voyait (ce qui était, grâce à la magie, plus ou moins le cas). Serrant le poing autour de son bâton, il se mit en marche, esquivant les coups et les regards. Il fallait qu’il trouve Destan.
Il était son choix de garde du corps. Dans peu de temps, les orcs positionné en retrait du camp remarquerait la voiture fuyarde. Ils la prendraient en chasse, et la rattraperait (Ashildr était censé veillé au bon déroulement de cette opération). Éventuellement, il tuerait le mioche sur son siège. Ils ouvriraient plus que très probablement les portes du véhicule, et y trouveraient les coffres vides qu’il transportait. Si jamais ils décidaient d’ouvrir les coffres, Saruman avait laissé suffisamment de magie dans ceux à porté de main pour qu’ils croient y voir des trésors (le magicien espérait secrètement pouvoir récupérer ses sortilèges sans qu’ils n’ouvrent les malles. Un peu de magie en plus ne ferait pas de mal).
Etant donné que c’est ce qu’ils sont venus chercher, l’attaque s’arrêtera à partir de ce moment. Une fois les voyageurs morts et égorgés, ils retourneront à leur camp (auprès de leur chef). Et à partir de là, chose facile. Il suffisait de se glisser auprès d’un des haut-gradés pour lui arracher la vérité des tripes.

Saruman surgit de derrière une tente lacérée, posant une serre osseuse sur l’épaule de Destan.

-Venez ! Le cuistot s’est enfuit avec mon chargement et ma voiture. Il faut le ramener, il va se faire tuer ! Vous avez juré de le protéger, autant que les autres. Vite ! Avant qu’il ne soit hors d’atteinte !

-Il est repéré. Deux orcs le suivent.

Saruman cligna rapidement des yeux. La voix d’Ashildr était ténue, mais audible. Le fuyard ne devait pas être très loin, mais ils n’avaient pas tant de temps que ça.
Il augmenta la dose de magie persuasive, très légèrement, pour forcer Destan à le suivre. Au pire, il tenterait de l’assommer magiquement.

Il allait avoir besoin de cette énergie magique. Aussi préférait-il ne pas la gaspiller dans des tâches hasardeuses, comme tenter de neutraliser un soldat aguerri.


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Le gratin d'orc, vous connaissez ? Imi2
— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyDim 21 Jan 2018 - 0:25


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


Le campement s’était transformé en champ de bataille en l’espace d’un cri. Cela replongea Destan dans les nuits et jours sombres passés sur la porte noire et les excursions au cœur du Mordor. La violence dont faisait preuve ces monstres et la rapidité avec laquelle il déchaînait cette dernière. L’ensemble des caravaniers avaient saisit de quoi se défendre, certains se cachaient, d’autres tombaient sous les coups déjà portés. Ils étaient trop peu nombreux à savoir se battre et le nombre d’orcs trop importants pour qu’il puisse les contenir tous. Il y avait des femmes et de jeune gens qui n’avaient jamais manié un couteau autrement que pour se nourrir, cela ne les sauverait pas.

Ascalon fendit l’air plusieurs fois en sifflant avant de se ficher dans les interstices laissés libres par .les armures des orcs, mordant la chaire et laissant suinter de ces taillades un sang noir et immonde. Mais les orcs étaient coriaces et l lui fallait asséner plusieurs coups avant qu’ils ne daignent tomber inerte devant lui. Destan était sourd et aveugle à ce qui se passait autour de lui, focalisé sur les orcs qui se présentaient à lui et qu’ils espéraient pourfendre de plus en plus rapidement afin d’espérer sauver le plus d’itinérant possible. Il manqua de trébucher sur le corps inerte d’une femme. Iris il lui sembla qu’elle se nommait tandis que son visage et une conversation qu’il avait eue plus tôt lui revenait en mémoire, il n’eût pas le temps de s’appesantir sur ces réminiscences qu’on orc lui avait sauté sur le dos, cherchant à le mordre. Il se secoua pour le faire tomber, essayant de lui supprimer ses points d’ancrage. Il finit par réussir à s’en débarrasser mais le malin en profita pour lui infliger une taillade sur son avant-bras de sa dague recourbée. Destan poussa un grognement qui lui permis de reprendre ses esprits bien trop rapidement au goûts de l’orcs dont la tête s’en alla rejoindre l’herbe.

Il entendit des hennissements et vit au loin une charrette s’en aller dans l’obscurité qui les enveloppait, mais il n’y prêta guère plus d’attention, échangeant déjà de nouveau coup contre un orcs, leurs lames s’entrechoquant, chacun cherchant à désarmer l’autre, mais Destan bien que vieillit par les années n’avaient pas perdu de ses qualités de bretteurs et bientôt le Gondorien pris l’ascendant sur son ennemi.
Il lui sembla l’espace d’un instant vivre une accalmie alors que l'orc tombait à ses pieds. Il balaya du regard le campement pour voir qu’il ne restait plus d’orc à tuer. Une main osseuse se posa sur son épaule, le faisant sursauter et l’amenant à se remettre en garde et faire face à son ennemi lorsqu’il se rendit compte que devant lui se tenait Artémis. Par Erù cela était une bonne chose de le voir en vie, il l’avait oublié l’espace d’un instant tandis qu’il se livrait au combat contre les orcs. Le vieil homme le ramena bien vite à l’urgence cependant, lui annonçant avec énergie que le jeune cuisinier s’était enfuit avec la cariole qui transportait ce qu’il devait protéger et que les immondices de Morgoth s’étaient jetées à ses trousses. Cela expliquait ainsi aisément la caravane qu’il avait vu s’éloigner quelques instants plus tôt.

Le conteur lui demanda de venir, le cuisinier ayant disparu avec la caravane et le chargement qu’elle contenait, lui exprimant bien vite son inquiétude quant à l’avenir du jeune homme et le butin qu’il emportait sans doute. Il lui rappela le serment de protection qu’il avait formulé à l’égard des caravaniers et bien que cela ne fit qu’aviver la flamme qui brûlait déjà en Destan.  Le regard acier de l’ancien capitaine de la Porte Noire se planta dans celui du vieillard, il connaissait son devoir et surtout son honneur ne lui permettrait pas de laisser un être à la merci des orcs et des tortures qu’ils pourraient infliger au jeune cuisinier. Il essuya son épée contre un pan de sa tunique, et déchira un morceau qu’il jugeait plus propre pour son faire un pansement bien plus proche du garrot qu’une quelconque compresse ou d’un onguent. Cela ralentirait l’écoulement du sang qui cherchait à s’échapper de la vilaine entaille qu’il avait reçu sans toutefois l’empêcher de manier son épée et protéger ceux qui étaient encore en vie. Il espérait qu’il ne resta pas seulement le cuisiner, Artémis et lui-même. Il s’enquit d’ailleurs de la santé du vieil homme tandis qu’il réalisait son voyage de fortune, s’il devait poursuivre les coffrets et le jeune cuisiner tous les deux, il n’était pas nécessaire de faire se déplacer le conteur si ce dernier n’était pas en état et c’est pourquoi il s’adressa à lui ainsi :

«  Vous n’êtes pas blessé ? »

Et tandis qu’il priait pour que ce ne fût pas le cas, Destan siffla, un son bref auquel répondit Girofle un peu plus loin, qui se mit à hennir, attaché à un arbre où il l’avait laissé pour éviter qu’il ne s’enfuît. Il remarqua bien vite un deuxième cheval se serrait contre lui, sans doute encore bien surpris et secoué par l’assaut qui venait d’être mené mais il ne comptait pas leur laisser le temps de s’en remettre et s’il devait poursuivre les orcs, ils ne pourraient le faire à pied.. Il se précipita alors pour récupérer les chevaux et alors qu’il rejoignait rapidement Artémis, lui tendant les rennes du second animal il s’adressa à lui :

« Il n’y a alors pas de temps à perdre, vous pouvez monter ? »

Il espérait que ce fût le cas malgré son âge car s’il devait se déplacer avec une carriole, le cuisiner serait mort et dépecé avant qu’ils ne puissent le rejoindre.  Les orcs l’ayant poursuivi, ceux qui demeuraient dans les vestiges du camp ne risquaient plus rien et ne formaient pas la plus importante des préoccupations dans l’esprit de Destan. C’était de toute façon l’unique chose à faire et il devait suivre Artémis pour cela, il en était intimement persuadé. Et tandis qu’il prenait déjà place sur la selle de Girofle, prêt à le pousser dans un galop effréné pour rattraper les immondices et ce couard de cuisinier il déclara :

« Si un nouvel assaut doit avoir lieu, préservez vos forces. Nous en aurons besoin s’il reste ici quelques survivants et des blessés que l’on pourrait soigner. Vous saurez sans doute bien mieux vous y prendre que moi, il est préférable que je me charge en contrepartie d’assassiner les immondices que nous poursuivons. »

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyMer 7 Fév 2018 - 15:42


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

Saruman observa le regard d'acier de Destan. Oh, c'était parfait. Il avait fait un excellent choix: jusque dans la prunelle de ses yeux, l'ancien Capitaine portait une flamme. Cette flamme d'argent, si particulière et si pure que l'on retrouve chez assez peu de gens en vérité.
Cette flamme que l'on appelle "honneur".

-Ne vous inquiétez pas pour moi. J'ai l'avantage de ne pas sembler être un danger.

Saruman attrapa les rênes du cheval et se hissa dessus sans encombre, coinçant son bâton dans le creux de son coude. Du haut de sa monture, ses yeux parcoururent rapidement le camp. Les carcasses de tentes ou de caravanes semblaient presque en compétition avec ceux des hommes et des orcs. Étonnamment, le campement ne s'était pas si mal défendu que ça.
Les pertes étaient considérables, certes. Des flaques de sang mêlé de larmes s'éparpillaient au travers du champs de bataille, les morts étaient probablement plus nombreux que les vivants. De nombreuses familles pleureraient leurs proches dans les prochains jours, et quelque uns des rescapés resteront peut-être traumatisés à vie.
Mais pour Saruman, certains avaient survécu. Donc ça n'était pas si mal.

-Ashildr.

-Ils l'ont rattrapé !

-Parfait. Donne lui un coup de main. Si la situation devient trop dangereuse,
laisse le.


Les deux cavaliers arrivèrent juste à temps pour voir le cuisinier projeté en l'air, éjecté de la carriole. Un orc descendit du siège conducteur, arme au clair. Deux autres tentaient de calmer les chevaux, un deux derniers se retournèrent à leur arrivée.

-Gardez en un en vie. souffla le vieil homme à son compagnon.

Saruman ralenti sa monture, et se mit légèrement à l'écart, laissant à Destan le soin de s'occuper des monstres. Il remarqua Ashildr dans un coin de sa vision, et lui fit un signe. Le corbeau descendit jusqu'à son épaule: ses griffes et son bec étaient tachés de sang. Au moins un orc devait donc être blessé.

-Aide le capitaine. Murmura-t-il dans la langue des oiseaux.

L
'oiseau s'envola en direction du Gondorien, volant près de lui, esquivant sa lame et celle des orcs, blessant leur chair pour lui conférer de léger avantages si possible:
Saruman retira ensuite un bracelet doré de son poignet gauche, serti d'une bille de verre qu'il jeta contre le sol. Le sortilège qui camouflait son apparence vola en morceau dans le même mouvement. Saruman retira les morceaux du déguisement qu'il portait encore, puis descendit de cheval. A chaque pas qu'il faisait, son sceptre reprenait sa véritable forme, et sa robe redevenait blanche.

Apparemment indétectable par les orcs, il profita de leur combat avec Destan pour les contourner et se glisser dans la carriole. Ils n'étaient pas très nombreux en soit, peut-être 5. Les autres étaient probablement morts, ou rentrés à leur camp. Juste une larme de magie avait suffit à le dissimuler à leurs yeux. A l'intérieur du véhicule, il ouvrit chacun des coffres un a un, aspirant le sortilège qu'il avait sculpté dans le bois. Une fois sa magie reconstituée, il se glissa au dehors, dague tirée. Pendant que Destan était occupé, il devait essayer de trouver un orc. Et si possible, de l'éviscéré pour lire la position de leur campement dans ses entrailles.

Changement de plan. Plutôt que de forcer les orcs à l'emmener à leur campement, il utiliserais un ancien sortilège de télépathie pour en découvrir l'emplacement. Et marcher sur leurs capitaines.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyVen 9 Fév 2018 - 19:50


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


Aux questions que l’ancien Capitaine de la Porte Noire posa aux vieillards sur sa santé ce dernier lui répondit qu’il n’avait nul besoin de s’inquiéter pour lui, qu’il avait l’avantage de ne pas sembler être un danger et cela était vrai. Qui se serait méfier d’un vieil homme ? Surtout pas les orcs et si Destan pouvait supposer que le conteur avait plus d’un tour dans son sac il n’était pas temps pour mener ce genre d’investigation. Il enjoignit tout de même son compagnon d’infortune à garder ses forces et il le regarda se hissa sans mal sur le cheval qui lui était tendu, coinçant son long bâton sous son coude et parcourir du regard les ruines de c qui avait été leur campement.
Destan avait beau tourner les derniers évènements dans son esprit, les chances d’avoir pu éviter cela était bien maigres et si quelqu’un avait eu la chance de survivre sans doute ne reprendraient pas sur vie de caravanier sous peu et peut-être renonceraient-ils à cette vie de nomade. Que le monde était bien cruel lorsque le destin s’en prenait ainsi à des innocents.
Il n’était encore temps de pleurer ou enterrer les morts, sans doute pouvaient-ils encore sauver le cavalier alors Destan étrilla sa monture dans la direction de la cariole en fuite, couché presque sur le dos de girofle lancée au triple galop, Artémis à ses côtés ils arrivèrent juste à temps pour voir le cuisiner fendre les airs, éjecté de la cariole avec force tandis qu’un orc l’avait remplacé et quittait la place du maitre de cariole, une lame luisante dans sa mains tandis que deux tentaient de calmer les chevaux.
Deux autres de ces créatures se retournèrent à leur approche et tandis qu’il était déjà prêt à sauter à bas de sa monture Ascalon dégainée et encore assoiffée du sang noirâtre de ces immondices, un souffle lui parvint avant que son esprit envahi par la détermination et la concentration ne lui fasse manquer ces quelques bribes. Il devait en garder un en vie. Il ignorait pourquoi, mais esseulé, l’une de ces créatures de Morgoth ne représenterait plus le moindre danger. Il hocha la tête en direction d’Artémis et fondit sur leurs deux premiers assaillants avec qui il fit s’entrechoquer sa lame, s’adonnant une nouvelle fois à un étrange ballet mortel, aidé par un oiseau noir qui se mit à attaquer avec lui les orcs.
Focalisé sur les ennemis qui lui faisaient il ne remarqua la transformation à laquelle s’était adonnée Artémis et alors qu’il achevait l’une des dernières bestioles immondes qui souillait la Terre du Milieu il se tourna vers le dernier orc qui s’apprêtait à fuir, le désarma et le mis à terre avant de l’immobiliser, faisant sauter les deux épaules de la créature de leur caches. S’il n’était pas adepte de ce genre de pratiques proche de la torture, il était des sacrifices qu’il devait faire bien que cela pu souiller son honneur, mais après tout, leur ennemi était un orc, si ces derniers avaient eu une once de dignité. Mais tel n’était pas le cas et lorsque la créature se mit à hurler de douleur il l’ignora, raffermissant son emprise sur lui et se redressa.
Il traîna la bestiole jusqu’au pied d’Artémis et l’y jeta. Du moins s’il pouvait toujours le nommer ainsi. La blancheur de la robe que portait le conteur le frappa tandis qu’il détaillait l’homme qui lui faisait à présent face. Son visage avait changé, il semblait reconnaître celui avec qu’il il avait chevauché tout en le découvrant pour la première fois. Le bâton qu’il tenait aussi et qui ne semblait plus rien à avoir d’un simple bâton de marche pour vieillard. Destan ne pu cacher sa stupeur et il ne pu que le questionner, presque naïvement, oubliant presque l’orc qu’il venait de jeter au pied du conteur.
« Vous êtes un mage ? »

Destan avait eu la chance de voir bon nombre de choses depuis sa naissance et rencontrer des gens d’horizons différents, de côtoyer des elfes et des humains qui croyaient aux forces mystiques mais des mages ou des enchanteurs capables de changer d’apparence, cela était bien la première fois. Et cela était sans doute la dernière.
Si sa Dame aux cheveux d’argent lui avait mentionné l’existence de sages parmi les sages qui œuvraient parfois aux côtés des Hommes et des Elfes pour le bien de la Terre du Milieu il n’était pas certain de croire qu’Artémis en était un. En vérité, il n’était plus certain de grand-chose en cet instant concernant ce curieux compagnon de voyage qui s’était présenté à eux comme conteur et se révélait être un homme différent.


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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptySam 10 Fév 2018 - 15:15


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

HRP [Attention]:

Il n'y avait pas à dire, Destan était un combattant remarquable. Le magicien pris quelques secondes pour observer la danse métallique du soldat. Il en effectuait chaque mouvement à la perfection, massacrant sans une once de remords les monstruosités qui lui donnaient la charge. Saruman sourit légèrement, puis détourna le regard, attiré par quelque chose.
Quelque chose qui s'agitait dans un buisson.

Le magicien fit quelques pas, et écarta les branchages du bout de son bâton. Puis il poussa un léger soupir, rangea sa dague et se mit à genoux. Le jeune cuisinier, vautré, roulé en boule, la tête cachée dans les bras, tremblait de tous ses membres. Saruman lui toucha l'épaule, et le garçon s'agita brutalement, portant sur lui un regard terrifié. Deux longues estafilades sanglantes lui barraient le visage, entourées d'hématomes.

-Là, là. Tout va bien.

Tout n'allait pas bien. Pas bien du tout. Le garçon émit un bruit rauque, agitant ses bras, repoussant, griffant le vieil homme. Même sa voix, et ses injonctions répétées ne parvenaient à rien. L'Istar plongea la main dans sa robe, tirant d'un sachet de cuir une fine poudre dorée, qu'il lui souffla au visage.
Le jeune homme poussa une exclamation, et se débattis quelques instants pour se tirer hors du buisson. Ses mouvements se firent de plus en plus lents, de plus en plus gourds; sa panique se fit de plus en plus palpable, jusqu'à ce qu'une ombre passe sur ses yeux et qu'il ne s'effondre. Saruman se redressa, le tira hors du taillis, et l'allongea dans l'herbe.

Quand Destan et son prisonnier arrivèrent, il était occupé à un diagnostique rapide des blessures du jeune homme. Le magicien leva les yeux, puis se remit debout au moment où l'orc tomba à genou à ses pieds, grognant de douleur.

-Vous êtes un mage ?

Saruman jeta un coup d'oeil rapide à Destan, l'air de lui faire comprendre que ce n'était ni le moment ni le lieu. Non pas qu'il s'expliquerait un jour, mais certainement pas aujourd'hui. Son regard obsidienne se détourna du capitaine, comme si il n'était qu'un problème mineur dont il s'occuperait plus tard, pour tomber sur la créature à genoux. C'était un bien plus gros poisson qu'un Gondorien perplexe qui se tenait à ses pieds. Le monstre, après avoir observé en détail le magicien à travers le voile de douleur qui masquait son esprit, écarquilla les yeux et tenta de reculer. Il se mit à marmonner presque frénétiquement en Parler Noir, l'air soudainement plus effrayé.

-Le Bâton Noir ? Ici ? Que veux-tu ?

Saruman pencha la tête, et repris dans la même langue. C'était un son douloureux, semblable à la fois à celui d'un cri d'ours, de hiboux, de pierres crissantes et de craquement d'os.

-Savoir où est ton camps.

L'orc retroussa ses lèvres, montrant une série de dents limées en pointes et rongées par quelques manque d'hygiène.

-Je ne te dirais rien, Vieille Carcasse. Sauron n'a pas de faibles dans son armée.

-Dis moi. Vite. murmura le sorcier, en augmentant légèrement la pression de sa voix.

L'orc cligna plusieurs fois des yeux très vite.

-Je m'enfoncerais ton bâton dans la gorge plutôt que de te révéler un truc, vieille chose décrépie.

-Parle.

L'orc, cette fois, fronça les sourcils et ouvrit lentement la bouche. Avec effort, il cligna des yeux, pris une inspiration, puis cracha aux pieds de Saruman. Lequel eut un léger sourire.

-Résistant. Tu sais, j'essaye à peine. Il y a d'autres moyens pour que j'obtienne ses informations de toi, mais j'aimerais mieux m'éviter un effort.

La lueur de défi dans ses yeux vacilla.

-J'écoute.

La lumière de défi s'éteignit. Soufflée, comme une bougie par une bourrasque. La créature ouvrit la bouche, le regard légèrement dans le vide, comme si elle tentait de se rappeler quelque chose. Ses lèvres se mirent en mouvement, et un début de phrase émergea du fin fond de sa gorge.
Pour être presque immédiatement coupée par un grognement de douleur, alors que l'orc se mordait sa propre langue, comme si il voulait la couper en deux. Son regard croisa celui de Saruman, et le défit y brillait plus qu'avant. Le magicien poussa un soupir, puis relâcha la pression magique; la créature prit une grande goulée d'air, et leva les yeux vers lui, l'air triomphant. Le bâton du magicien virevolta, atteignant la créature en plein visage et le projetant au sol. Droit sur son épaule déboîtée.
Le monstre poussa un cri de douleur, tandis que Saruman descendait à genoux.

-Va pour la version fatigante.

Des plis de sa robe, Saruman tira une autre décoction; obtenue en exposant graduellement un olivier à des toxines diverses, et en mélangeant le jus des olives avec des fleurs de pavot alchimiquement modifiés, elle permettait de diminuer drastiquement la volonté d'un individu, le rendant particulièrement manipulable. Allié au pouvoir magique de sa voix, il permettait un contrôle partiel de l'individu. A l'origine, il l'avait amené pour les commandants orcs. Le magicien blanc planta la seringue métallique dans la nuque du monstre, qui se mit à gesticuler en glapissant de douleur.

L'inconvénient, c'est qu'il déclenchait de très violente réactions dans le corps du sujet, causant de forte douleur et une incapacité quasi totale à se concentrer. Les efforts fournis par la magie de Saruman devait donc être doubles pour forcer l'orc à aller chercher l'information dans sa tête embuée de douleur.
La créature se tordait au sol, l'air véritablement en souffrance.

-Parle ! Où ? reprit-il en parler noir.

L'orc poussa un cri de douleur, commençant à se frapper la tête contre le sol, lacérant son visage sur les cailloux. Les spasmes étaient de plus en plus violents, et ses cris de plus en plus faibles.

-Dis moi, ou je fais éclater ton crâne sous la pression !

L'orc poussa un autre cri. Sous les effets de la drogue de Saruman, le pouvoir de sa voix n'était plus de l'ordre d'une subtile manipulation. C'était devenu un étaux métallique, entourant, compressant, brisant son esprit et sa volonté déjà attaqués par le liquide.

-Dans la forêt. Au Nord. En partant d'ici. 15 minutes de marche. Par là. fit-il avec un mouvement du menton dans une direction.

Saruman poussa un soupir. Il se massa légèrement les temps, tandis que l'orc se contractait violemment. Son regard croisa un court instant celui de Saruman.

-Pitié !

Le magicien lui passa par-dessus. Il n'avait rien pour purger le liquide. Il n'avait pas non plus d'antidote.
L'orc poussa un râle haché. Il se mit à frapper sa tête plus fort sur le sol; et il continuait de se tordre de douleur. Saruman tourna la tête, avisant une épée orc abandonnée au sol. Il pivota, attrapa la lame. S'approcha de l'orc, et la planta dans sa gorge. La créature convulsa quelques secondes encore, avant de s'immobiliser dans un spasme. Le magicien se détourna vers Destan.

-Je sais où est leur camp. Attrapez votre cheval et suivez moi.

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Le gratin d'orc, vous connaissez ? Imi2
— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptySam 10 Fév 2018 - 18:17

HRP:


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


La surprise qui lui avait fait questionner le mage aurait bien mieux fait de demeurer silencieuse. Le vieil homme lui jeta un rapide coup d’œil et il eu l’impression de revenir un bon nombre d’année en arrière lorsqu’il se faisait réprimander par son père après de trop nombreuses questions. Il comprit sans balle que son vis-à-vis lui signifiât que le moment était bien mal choisi pour s’adonner à de telles explications. L’ancien capitaine de la porte noire esquissa un geste d’excuse mais déjà le regard sombre du vieillard s’était déjà posé sur l’orc qui gisaient à ses pieds.
Il vit la créature immonde observer avec attention le magicien écarquilla les yeux et tenta de se reculer et des sons gutturaux sortir de sa bouche alors qu’il arborait un air effrayé.

Il vit Artémis ou qu’importe son nom pencher la tête et lui répondre dans la même langue, les sonorités étaient des plus désagréables mais pas inconnues. Il avait passé bien des années à garder la Porte Noire et le Mordor étaient restée infestés d’orcs qui employaient le noir parler. Mais son expertise se limitait à cela. Le conteur était de plus en plus surprenant et bien éloigné de ce qu’il avait pu laisser paraître, un mage, maîtrisant le parler noir, cela n’était pas courant.
Il les laissa à leurs échanges pour récupérer les deux chevaux malheureux qui avaient été entraînés sans le vouloir dans un assaut et les ramena près de Girofle et l’autre équidé, entendant l’orc grogner de douleur. Alors qu’il revenait il pu voir le bâton du magicien voler dans les airs pour s’écraser sur le visage de la créature et le projeter sur l’épaule que Destan lui avait préalablement déboité. L’immondice poussa un cri de douleur pendant que le vieil s’abaissa. L’ancien soldat resta un moment attentif aux actions de l’enchanteur.
Ce dernier releva la tête vers Destan, s’adressant à lui pour lui signifier qu’il valait mieux pour lui se détourner afin de ne pas assister à une éviscération. Destan haussa les épaules, ce n’était pas là une chose qui risquait de l’atteindre mais sans doute le magicien souhait-il œuvrer seul.

« Je vais vous laisser œuvrer seul, je m’adonne de toute manière rarement à ce genre de pratique. »

Du coup de l’œil il regarda tout de même l’enchanteur arracher le plastron de la créature pour en dégager son abdomen, il l’entendit marmonner d’étranges paroles et le vit se piquer l’index pour désigner deux runes sur le ventre pustuleux des créatures. Cela avait quelques choses de fascinant mais le vieil homme le ramena bien vite à la réalité en s’adressant de nouveau à lui, lui demandant d’écarter le cuisinier qui gisait à côté d’eux. Il lui suggéra également de panser les blessures du jeune homme avant que celui-ci ne reprenne ses esprits et se mettent à paniquer.

« Veuillez m’excusez.»

Il n’avait pas voulu paraître indiscret ou bien stupide à ne pas s’occuper du blessé mais c’était Alors Destan se détourna et se pencha sur le cuisiner, ses blessures étaient minimes mais les deux estafilades qui barraient son visage nécessitaient d’être néanmoins nettoyé. Pour les hématomes, seul le temps les ferait s’en aller et les marques qu’il garderait de cette nuit seraient bien plus morales que physique. Il n’était ni soigneur ni rebouteux mais il avait toujours avec lui des fioles d’achillée et de sauge, herbes que les soldats connaissaient bien pour leurs vertus cicatrisantes et si cela était rudimentaire, les onguents qu’on lui avait confiés ici seraient toujours une bonne chose pour le cuisiner. Il s’empressa d’aller chercher sa gourde qui était restée accroché à la selle de Girofle ainsi que les onguents et bandes de tissus propres. Il faudrait également qu’il couvre l’entaille qu’il avait reçue. Il prit soin de nettoyer les plaies du jeune homme et les couvrit d’onguent puis le fit boire. Il fallait maintenant qu’il se réveille pour que l’ancien capitaine puisse le ramener au campement et retrouver les survivants.
Bien qu’il ait été particulièrement attentifs aux soins qu’il avait prodigués, il n’était pas resté aveugle à ce à quoi s’était adonné l’enchanteur, à la mystérieuse seringue que ce dernier avait planté dans la nuque de l’orc. Le vieil homme tenait plus de l’empoisonneur que du conteur désormais et la créature qui se tordait de douleur au sol, oscillant entre spasmes, violentes réactions et cris allait dans ce sens.

Il vit l’orc frapper sa tête de plus en plus fort sur le sol caillouteux tout en se tordant de douleur tandis que le vieil homme s’emparait d’une lame sombre pour la planter dans la gorge de la créature qui convulsa encore quelques instants. A ce moment là le magicien se tourna vers lui pour lui annoncer qu’il avait connaissance de leur lieu de campement, lui enjoignant d’attraper son cheval et de le suivre. Il ignorait la raison de la poursuite de cette purge, à deux contre un campement d’orcs dans lequel devait encore se trouver les généraux et autres gradés de ces soldats de l’armée noire, puisqu’ils se déplaçaient toujours ainsi, cela relevait presque de la folie. L’ancien capitaine de la Porte Noire se permit de questionner son vis-à-vis.

« Qu’allons nous chercher à leur campement, n’avez-vous pas récupéré ce que nous étions venu chercher ? Non pas que je sois contre purger ces terres de la présence des orcs…»

Après tout, n’avaient-ils pas récupéré la cariole avec les caisses qu’il était censé protéger en même temps que la caravane ? Ils avaient également sauvé le cuisiner. C’était bien là la raison de leur poursuite effrénée des orcs. Les coffres vides qu’ils pouvaient voir de là où il était pourraient presque le rende suspicieux, mais il devait y avoir là une bonne explication pour se risquer jusqu’au campement des orcs à deux seulement.
Il était de toute façon bien obligé d’escorter le vieillard, il a eu accepté un contrat de protection de riches marchandises et des gens qui les accompagnaient. Les marchandises en question étaient celles du vieil homme, qu’elles aient été réellement présentes dans le convoi ou non, il ne lui restait plus qu’à protéger le magicien. Bien que ce dernier ne lui semble pas avoir réellement besoin de son aide.



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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyDim 11 Fév 2018 - 14:46


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

Saruman, s’apprêtant à monter en selle, s'immobilisa au mot du chevalier. Il poussa un très léger soupir; il était vrai qu'il ne lui avait rien expliqué. Et Destan avait besoin d'avoir accès à une petite dose d'informations, le strict minimum pour pouvoir mener à bien les projets du magicien. Il se retourna vers Destan, penchant légèrement la tête, comme lorsqu'il enseignait à ses apprentis.

-La traque de ses orcs est le but d'un travail de plusieurs mois, consciencieusement planifié pour pouvoir leur mettre la main dessus. Dans leur camp,
au Nord d'ici, à une vingtaine de minute, se terre un général orc, un haut-gradé de l'armée du Seigneur Noir. Il détient probablement des informations qui me sont importantes, et que je veux acquérir.


Le magicien fit quelques pas sur le côté, observant la forêt comme si il pouvait voir le camp d'ici. Ashildr, qui jusque là s'était perché sur un arbre pour faire le guet, s'envola jusqu'à lui et se posa sur son épaule.

-Pas besoin d'être nombreux pour une mission d'infiltration, au contraire. Il nous faut être discret pour soutirer les informations au commandement, sans nous faire repérer.

Il lança à son compagnon un regard perçant, froid comme la glace.

-Vous pouvez me laisser là. Retourner au campement, vous en tenir à votre contrat de base. Ramener ce pauvre garçon, et prêter main forte à Rumil pour protéger ceux qui restent des dangers qui les guettent encore, à savoir le froid et les piqûres de moustiques. Ou vous pouvez m'aider.

Il fit un pas en avant, embrassant d'un mouvement de bras les bois qui s'étendaient devant eux, au Nord. Ses yeux se détournèrent pour observer au loin.

-M'aider à accomplir votre devoir en tant qu'être humain. M'aider en étant un héro, un champion de l'humanité. A nous deux, nous ne pouvons purger le camp entier de la vermine qui y réside: mais votre lame est une arme suffisante pour sectionner le mal futur des armées de Sauron à la racine.

Saruman sembla se clamer légèrement, le regard légèrement pensif. Il lança un autre regard à Destan, puis grimpa sur son cheval, bâton en main.

-Ecoutez votre honneur, Destan. Vous pousse-t-il à retourner auprès de ses gens, et à laisser vos possibilités telles qu'elles sont maintenant, ou vous souffle-t-il de prendre votre épée, et de saper l'emprise orc sur ses terres ?

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— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyLun 12 Fév 2018 - 21:19


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


Il regarda le vieil homme s’apprêter à chevaucher sa monture lorsqu’il s’immobilisa en entendant Destan parler. Le léger soupir qu’il laissa échapper ne passa pas inaperçu aux yeux de l’ancien capitaine de la porte noire avant que le magicien ne se retourner vers lui en penchant légèrement la tête. Il lui expliqua alors que la traque des orcs et ce à quoi il avait assisté était le fruit de plusieurs moins de travail planifié pour pouvoir mettre la main sur le camp des orcs et plus particulièrement un gradé de l’armée de Sauron. Il lui expliqua que ce dernier détenait des informations qui lui étaient importantes et dont ils avaient besoin. Destan espéra à cet instant que ce fût pour de bonnes choses.

Il vit l’empoisonneur faire un pas sur le côté et observer la forêt comme s’il avait pu voir au travers le campement de ceux dont ils allaient donner la chasse. L’oiseau qui était venu l’aider vint se poser sur l’épaule de son interlocuteur. Voilà encore un phénomène qui ne faisait qu’intensifier l’épais mystère autour de son vis-à-vis. Le vieillard continua, lui exprimant ses pensées sur la mission qui allait devenir la leur, s’infiltrer jusqu’au campement, soutirer des informations, demeurer discret et le regard perçant, aussi froid que les hivers les plus rigoureux qu’Artémis lança à Destan le fit quant à lui presque bouillonner alors que déjà les mots du conteur résonnaient. Croyait-il qu’il avait si peur d’honneur pour le laisser seul pourchasser les orcs alors que les autres ne risquaient plus rien ? Croyait-il vraiment qu’il n’avait pas déjà mesurer ces options ?
Le vieil homme s’avança, ses talents d’orateur offert aux arbres et aux fourrés en direction du Nord.

Il lui parla comme un capitaine tente de réveiller les ardeurs de ses troupes. Comme il l’aurait fait s’il avait encore eu des hommes sous son commandement. Il n’avait pas oublié son devoir, pas depuis des années qu’ils continuaient de protéger et servir, car cela était sa destinée. Si le vieil homme sembla se calmer après sa diatribe, le regard qu’il lança de nouveau à Destan continua de faire embraser en lui ce que son discours avait éveiller. La colère des années perdues face à ces immondices, le sens du devoir qui dictait son chemin et toutes ces bonnes choses en Terres du milieu qu’il ne pouvait laisser disparaître.
Et le mage lui demanda d’écouter son honneur. Depuis combien de temps le faisait-il ? Son honneur qui lui avait apporté et pris tant de choses. Son honneur qui l’avait fait renoncer à sa vie de soldat après la débâcle de la Porte Noire qu’il n’avait pu prévenir ni défendre. Alors non, son honneur ne le poussait pas à retourner auprès de ceux qu’il avait juré de protégé. Il avait fait ce qu’il avait pu, son honneur le poussait à suivre le magicien, qu’importe son identité et les véritables raisons de ses actions. Son honneur le poussait à faire disparaître les orcs d’Arda et cela jusqu’à ce qu’il ne puisse plus tenir son épée.

Le masque qui s’éteint peint au fur et à mesure sur le visage de Destan était celui de la détermination. Il aurait le temps de venir prendre soin des caravaniers, certains n’étaient que peu touchés. Il avait vu Rumil se relever avec vaillance alors qu’il s’éloignait à la poursuite du cuisiner. Ce dernier saurait se débrouiller sans mal pendant encore quelques temps. Peut-être lui reprocherait-il d’avoir donné la chasse aux orcs mais Destan n’était plus un enfant. Presque aussi âgée que le chef de la caravane, il était capable de jauger quand et pourquoi faire une entorse au contrat qu’il avait passé. Les années passées sur la Porte Noire, face au Mordor et aux sombres desseins qui s’y dessinaient l’avaient depuis longtemps convaincu. Les orcs étaient un fléau dont il fallait se défaire, tout comme l’emprise du mal qui depuis trop longtemps s’insinuait de nouveau en Arda.

« Il est sans doute encore bon nombre de choses que j’ignore sur vous-mêmes, cette entreprise et que je ne saurai jamais. Mais je connais les orcs et je ne les laisserai pas pervertir ces terres. »

Alors il se hissa sur Girofle à la suite d’Artémis. Qu’importe les questions qui demeureraient sans réponses. Ils avaient des orcs à faire taire cette nuit et pour cela, il se ferait aussi silencieux qu’une ombre. Il détacha de ses chausses les moindres objets pouvant faire du bruit et sorti des sacoches de cuir attachée à la selle de sa monture des couteaux de jets. La discrétion serait de mise et ces lames n’avaient jamais manquées leur cible. Il ficha son regard dans celui du magicien, ses yeux gris aussi dur que l’acier contre ceux sombre du conteur. Il était prêt. Il était temps de faire de nouveau couler le sang.


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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyMer 14 Fév 2018 - 19:19


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

Saruman écarta le pan de tissu, et entra dans la tente; le mobilier était spartiate, en bois grossier. Dans un coin, un râtelier supportant différentes lames, un trône couvert de fourrures, une table supportant une carte. Dans un autre, une petite table couverte de missives, des armures, un plateau et des restes de nourriture. Le magicien jeta un regard circulaire à la tente. Des lanternes et bougies étaient entreposées ça et là, de même que quelques ossements, des bouts de papiers, des bibelots et des armes variées (de manufacture plutôt médiocre)
C'était d'un mauvais goût caractéristique des orcs.

*Surveille la porte* souffla-t-il à Ashildr.

Ses yeux couleur nuit se posèrent sur le capitaine orc, maîtrisé par Destan. Le soldat humain avait été incroyablement efficace; d'une discrétion mortelle. Le magicien se fit la remarque qui lui faudrait le remercier.
Deux piques de glaces, portées par un même regard, teintés de mort et couleur de cendre observèrent le monstre ligoté. Le magicien s'avança lentement, prenant son temps. Quand il arriva devant l'orc, il tenait à la main une seringue métallique. Une deuxième dose de son élixir, prête pour une deuxième séance de torture. La créature le défia du regard, l'observant de ses yeux jaunes, lui promettant la mort seulement en le regardant. Saruman ne perdit pas vraiment de temps: d'un geste rapide, il planta sa seringue dans le coup de leur prisonnier.

-Je suis ici pour des renseignements. Que fais ton maître ?

La créature écarquilla les yeux, s'agita, poussant des cris étouffés. Saruman se mit à murmurer très vite en Parler Noir, crachant insulte, menace et ordre en même temps. Il ne tenait pas à faire dans la subtilité, cette fois: sa magie bondit comme une vague, heurtant violemment la volonté de l'orc qui gémit et s'agita un peu plus.

-Qu'est-ce qu'il fabrique ? Que sais-tu ? Parle !

Ses yeux jaunes de la créature remontèrent vers Saruman: ils paraissaient étrangement lucides. Malgré le voile de douleur, une volonté de fer se battait contre la voix et les effets de l'élixir. Pendant un court instant, le Magicien Blanc cru lire quelque chose dans les pupilles du monstre. Un appel à l'aide. Pas une demande de pitié, mais bien un appel à l'aide. Saruman fronça les sourcils, puis cracha un nouvel ordre en Parler noir.

-Parle !

Les plis du visage du monstre se tordirent en un rictus. Malgré le bâillon et la douleur dans son regard, l'expression aurait pu passer pour un sourire. Puis quelque chose passa dans son regard. Ses yeux se révulsèrent; il se mit à convulser violemment; sa mâchoire sembla se décrocher pour se débarrasser du bâillon. Saruman eut un mouvement de recul. La créature s'arracha à la poigne de Destan, et se jeta contre l'ex capitaine. Ses yeux semblaient habités par des flammes: ses prunelles ne portaient plus le regard de l'orc, mais celui d'une entité bien plus ancienne. Plus plus lointaine. Bien plus puissante.
Le bâton du magicien atteignit la créature à la tempe: au contact, quelque chose se heurta à l'esprit du magicien.

Quelque chose qui lui laissa un arrière goût amer. Quelque chose qui sentait la rouille, la forge, le souffre, les flammes. Quelque chose d'oppressant. Quelque chose de sombre, de grand. Quelque chose qui voulait sa mort.

L'orc fut projeté sur le côté, et ne se releva pas. Le choc subit par le monstre semblait disproportionné par rapport à l'attaque du magicien. Le sorcier se mit à tituber en arrière, manquant de s'écrouler. Il se rattrapa in extremis à une table, les yeux écarquillés.
L'intérieur de son crâne était un maelström de colère, de frustration, et de douleur. Son essence de Maia avait repoussé le minuscule fragment de pouvoir du Seigneur Noir logé dans l'orc, prouesse qui n'était pas dans son palmarès journalier.

L'esprit embrumé, Saruman chercha pourquoi. Comment était-ce seulement possible ? Sauron, comme Morgoth, laissait un peu de puissance dans ses armées; puissance qu'il avait pu réveiller lors de l'extrême faiblesse mentale induite par son élixir. A moins que Sauron lui-même ne soit intervenu ? La lumière de Valinor, scellée dans son bâton, antithèse de la puissance du Déchu, l'avait protégé. Cette fois.

Le Magicien blanc voulu faire un pas, et dû faire un effort de concentration pour ne pas tomber, s'appuyant sur son bâton. Là n'était pas la question. Il se sentait presque malade - et l'état grippal n'était en rien un bon allié en camp ennemi.

-Nous devons fuir. Vite. murmura-t-il d'une voix faible.


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Dernière édition par Saruman le Ven 16 Fév 2018 - 19:49, édité 1 fois
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— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyVen 16 Fév 2018 - 11:35


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


Il suivit le vieil homme, conduisant Girofle en silence. Il ignorait comment le magicien obtenait ces informations mais il lui apprit qu’ils arrivaient bientôt au campement et qu’il valait mieux qu’il laisser leurs montures ici, le vieil homme sauta à terre et guida son cheval pour l’attacher à un arbre. Destan fit de même avec le sien. Ils observèrent les lieux et se tournèrent en direction du campement des orcs. Il vit le conteur s’apprêter à avancer avant de se raviser. Quelques secondes plus tard le vieil homme lui donna toutes les indications concernant le campement, la façon dont il obtenait ces informations le surprenait mais il n’en dit mot.
Le magicien s’adressa de nouveau à lui, répondant ainsi à ses interrogations précédentes. Sa qualité de mage ne faisait plus aucun doute. Il lui explique que sa magie allait leur offrir un camouflage mais celui-ci était bien relatif, s’approcher trop des orcs risquaient de leur poser quelques problèmes. Il lui donna quelques indications pour ne pas se faire repérer. Il vit le vieil homme sortir un objet de sa sacoche.
Le magicien s’adressa de nouveau à lui, lui rappelant qu’il était le militaire et que le succès de leur entreprise reposait sur ses actions. L’enchanteur lui annonça également qu’il le suivrait discrètement et qu’il souhaitait lui offrir l’ampoule de cristal bleuté qu’il avait sorti de sa sacoche.
Il lui expliqua que cela devrait augmenter son efficacité. Si le vieil homme avait souhaité l’empoisonner il s’y serait sans doute pris autrement alors Destan brisa ainsi l’ampoule et inspira profondément. Il ignorait de quoi était composé ces effluves supposer augmenter son efficacité. Très vite il sentit quelques choses changer en lui, il ressenti avec plus de précision ce qui l’entourait. Le souffle de Girofle qui se fit plus fort et les bruits du campement plus loin. Le conteur fit un pas de côté pour le laisser passer, tendant le bras vers le campement, l’invitant à prendre les devants, l’enjoignant même par la parole.
Alors il se fit aussi silencieux qu’une ombre et avança dans les fourrés. Nulles branches ne vinrent à craquer sous ses pas. Il s’arrêta alors qu’ils approchaient des tentes. Il y avait quatre sentinelles et il était à espérer que ces orcs ne sentent pas leur présence. Il y avait cependant une dizaine de ces immondices qui patrouillaient dans le campement et les éviter ne serai pas choses aisées. Il repéra la tente que le conteur lui avait signalé être le campement central.
Il leur faudrait être prudents. Il se déplaça pour se dissimuler derrière la première toile, proche des buissons. La tente n’était nullement éclairée ils ne risquaient pas de se faire repérer. Il fit signe au vieillard de le rejoindre. Un orc passa devant eux, Destan se redressa, mortel. Il enserra son bras autour de son cou et lui brisa la nuque avant de le tirer et le coucher. Il le dissimula dans les buissons qui bordaient la première tente. Un de moins en capacité de les repérer. Les sentinelles n’avaient pas été alerté et ils ne le seraient pas. Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de la tente principale.
Trois orcs étaient entrain de discuter autour d’un feu de camp tandis que deux autres se dirigeaient vers une tente plus extérieure. Il en restait quatre à éviter donc et à espérer qu’ils ne soient pas dans la tente de leur chef de guerre. Il ne pouvait d’ailleurs pas créer de diversion de peur que ce dernier ne sorte. Il fit signe à Artémis de l’attendre et il se déplaça de nouveau. Un orc se trouva là, seul, à manger un morceau de viande dont il ne souhaitait pas connaître la provenance.
Comme pour le précédent, ne souhaitant pas que l’odeur du sang n’attire ses compagnons il lui brisa la, que, surgissant derrière lui il le plaça derrière des caisses non loin, à l’abri des regards. Il revint dans le champ de vision du vieil homme et lui fit signe une fois de plus de le rejoindre. Plus que trois. Deux sortirent de la tente de leur chef en s’éloignant. Les sens de Destan étaient en éveil, il sentit un bruissement dans les buissons derrière lui. Une sentinelle. Il savait leur sens plus aiguisé et bien que le conteur les ait entourés d’un enchantement capable de les dissimuler, il ne savait pas combien de temps cela pouvait-il durer.
Il prit l’un de ses couteaux de lancer, il faisait preuve d’une efficacité bien supérieure à la normal grâce à la fiole confiée par le vieil homme. A moins que cela ne fût simplement parce qu’il songeait que cela avait un véritable effet sur lui-même. La sentinelle s’avançait vers eux, il lança la lame qui se ficha dans la tête de l’orc, sans qu’il ait pu prononcer le moindre mot ou cris. Ce dernier s’effondra dans les hautes herbes. Il appela d’un geste de nouveau le magicien. Il avait préparé un couteau et défait le bandage qu’il avait à l’avant-bras.
La voie était libre, il devait rester plus qu’un seul orc avec leur chef. Il se présenta devant la tente, ils n’avaient plus qu’à s’y introduire et le mage pourrait alors interroger à loisir le chef. Le dernier orc sortit de la tente, et Destan se saisit de lui, l’égorgeant en rentrant dans la tente avec lui pour le laisser s’échoir sur le sol et il se précipita alors sur le chef de guerre, pour l’étouffer avec le bandage qu’il avait préparé. Et alors qu’il faisait taire l’orc, il s’adressa au magicien :

« Il est à vous. »



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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptySam 17 Fév 2018 - 18:49


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

Saruman écarta le pan de tissu, et entra dans la tente; le mobilier était spartiate, en bois grossier. Dans un coin, un râtelier supportant différentes lames, un trône couvert de fourrures, une table supportant une carte. Dans un autre, une petite table couverte de missives, des armures, un plateau et des restes de nourriture. Le magicien jeta un regard circulaire à la tente. Des lanternes et bougies étaient entreposées ça et là, de même que quelques ossements, des bouts de papiers, des bibelots et des armes variées (de manufacture plutôt médiocre)
C'était d'un mauvais goût caractéristique des orcs.

*Surveille la porte* souffla-t-il à Ashildr.

Ses yeux couleur nuit se posèrent sur le capitaine orc, maîtrisé par Destan. Le soldat humain avait été incroyablement efficace; d'une discrétion mortelle. Le magicien se fit la remarque qui lui faudrait le remercier.
Deux piques de glaces, portées par un même regard, teintés de mort et couleur de cendre observèrent le monstre ligoté. Le magicien s'avança lentement, prenant son temps. Quand il arriva devant l'orc, il tenait à la main une seringue métallique. Une deuxième dose de son élixir, prête pour une deuxième séance de torture. La créature le défia du regard, l'observant de ses yeux jaunes, lui promettant la mort seulement en le regardant. Saruman ne perdit pas vraiment de temps: d'un geste rapide, il planta sa seringue dans le coup de leur prisonnier.

-Je suis ici pour des renseignements. Que fais ton maître ?

La créature écarquilla les yeux, s'agita, poussant des cris étouffés. Saruman se mit à murmurer très vite en Parler Noir, crachant insulte, menace et ordre en même temps. Il ne tenait pas à faire dans la subtilité, cette fois: sa magie bondit comme une vague, heurtant violemment la volonté de l'orc qui gémit et s'agita un peu plus.

-Qu'est-ce qu'il fabrique ? Que sais-tu ? Parle !

Ses yeux jaunes de la créature remontèrent vers Saruman: ils paraissaient étrangement lucides. Malgré le voile de douleur, une volonté de fer se battait contre la voix et les effets de l'élixir. Pendant un court instant, le Magicien Blanc cru lire quelque chose dans les pupilles du monstre. Un appel à l'aide. Pas une demande de pitié, mais bien un appel à l'aide. Saruman fronça les sourcils, puis cracha un nouvel ordre en Parler noir.

-Parle !

Les plis du visage du monstre se tordirent en un rictus. Malgré le bâillon et la douleur dans son regard, l'expression aurait pu passer pour un sourire. Puis quelque chose passa dans son regard. Ses yeux se révulsèrent; il se mit à convulser violemment; sa mâchoire sembla se décrocher pour se débarrasser du bâillon. Saruman eut un mouvement de recul. La créature s'arracha à la poigne de Destan, et se jeta contre l'ex capitaine. Ses yeux semblaient habités par des flammes: ses prunelles ne portaient plus le regard de l'orc, mais celui d'une entité bien plus ancienne. Plus plus lointaine. Bien plus puissante.
Le bâton du magicien atteignit la créature à la tempe: au contact, quelque chose se heurta à l'esprit du magicien.

Quelque chose qui lui laissa un arrière goût amer. Quelque chose qui sentait la rouille, la forge, le souffre, les flammes. Quelque chose d'oppressant. Quelque chose de sombre, de grand. Quelque chose qui voulait sa mort.

L'orc fut projeté sur le côté, et ne se releva pas. Le choc subit par le monstre semblait disproportionné par rapport à l'attaque du magicien. Le sorcier se mit à tituber en arrière, manquant de s'écrouler. Il se rattrapa in extremis à une table, les yeux écarquillés.
L'intérieur de son crâne était un maelström de colère, de frustration, et de douleur. Son essence de Maia avait repoussé le minuscule fragment de pouvoir du Seigneur Noir logé dans l'orc, prouesse qui n'était pas dans son palmarès journalier.

L'esprit embrumé, Saruman chercha pourquoi. Comment était-ce seulement possible ? Sauron, comme Morgoth, laissait un peu de puissance dans ses armées; puissance qu'il avait pu réveiller lors de l'extrême faiblesse mentale induite par son élixir. A moins que Sauron lui-même ne soit intervenu ? La lumière de Valinor, scellée dans son bâton, antithèse de la puissance du Déchu, l'avait protégé. Cette fois.

Le Magicien blanc voulu faire un pas, et dû faire un effort de concentration pour ne pas tomber, s'appuyant sur son bâton. Là n'était pas la question. Il se sentait presque malade - et l'état grippal n'était en rien un bon allié en camp ennemi.

-Nous devons fuir. Vite. murmura-t-il d'une voix faible.


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Le gratin d'orc, vous connaissez ? Imi2
— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyLun 19 Fév 2018 - 14:26


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


L’Empoisonneur le suivit, écartant le pan de tissu qui servait d’entrée à la tente. Si Destan n’avait eu le temps d’observer l’intégralité du contenu de l’abri, il prit le temps de le faire une fois le capitaine orc maîtrisé. Des armes et des restes de nourritures entreposées de ça et là, une table avec une carte et uen autre couverte de missives. Le regard glacé de l’enchanteur sr posa sur la créature que Destan avait mis à ses pieds. Le vieil homme s’avança lentement et ce que l’un des siens avaient subit plutôt allait se reproduire. La seringue métallique dont avait déjà usé Artémis quelque temps plus tôt.

La seringue fût plantée dans le cou de l’immondice, si ce dernier se debattit quelques peu, Destan le tenait si fermement qu’il ne pouvait aller bien loin. Quelques cris étouffés essayèrent de sortir de sa bouche. Si l’ancien Capitaine de la porte Noire avait légèrement ôté le baillon de la bouche de l’orc, il était près à l’y remettre si ce dernier sonnait l’alerte, malheureusement il savait que le mage tentait d’obtenir des informations et faire taire l’orc n’était pas le meilleur moyen de les obtenir. L’enchanteur continua de s’adresser à lui en Noir Parler, déployant sans doute en même temps des forces magiques puisque la créature continua de s’agiter.
De là où il était, Destan ne pouvait percevoir les réactions de la créature et il guettait alors chacune des réactions du conteur.  La créature se mit alors à convulser violemment, le bâillon qu’avait posé Destan se décrocha légèrement, et l’ancien capitaine de la porte Noire vit le vieil homme reculer avant que la créature ne s’arrache à son emprise pour se jeter sur lui. Destan pu alors percevoir deux yeux sombre dans lesquels brulaient des flammes étranges. Et alors qu’il tentait de la maîtriser, il vit le bâton du magicien heurter la tempe de la créature. Ce qu’il se passa, Destan ne put en comprendre grand-chose. Tout ce qu’il pu voir fut l’orc projeté sur le côté et qui ne se relèveraient plus et le sorcier se mettre à tituber vers l’arrière, manquant de tomber. L’ancien soldat s’avança vers lui pour le retenir mais déjà le magicien s’était rattrapé en s’aidant de la table, les yeux encore écarquillé par ce qui venait de se produire. Il vit me mage essayer d’avancer, chancelant avant que celui-ci ne s’adresse à lui, un murmure faible où il les enjoignait à fuir, et vite.

L’agitation de la tente avait dû interpeler le reste des créatures présentes du campement. Ils devaient fuir, cela était certains, mais Destan n’était pas dupe pour voir que le vieil homme avait laissé de son énergie dans ce qui venait de se produire. Il restait encore une dizaine d’orcs sur le campement. Un contre dix, dans ses meilleurs moments il aurait pu mener ce combat, mais il n’était pas seul et il ne pouvait laisser le vieil homme seul pour s’en aller assassiner le reste du campement. De plus l’enchantement que le magicien avait jeté sur eux pour les dissimuler devait être rompu. Leurs chevaux étaient à moins d’une vingtaine de mètres, Il suffisait de rejoindre l’orée du bois et ils seraient d’ores et déjà bien plus en sécurité qu’ici, au milieu du campement.  Il ne fallut qu’une fraction de seconde à l’ancien soldat pour traiter toutes ces informations. Les cascades de décisions s’étaient déroulées devant lui, il avait été rompu aux commandements et aux choix difficiles, il n’allait pas risquer la vie du vieil homme en espérant pouvoir abattre à lui seul tout les orcs présents. Il avait confiance en lui, mais il n’était pas sot. Il attrapa toutes les cartes et missives qui se trouvait là, si le vieil homme n’en avait usage, il connaissait des capitaines au Gondor qui se feraient un plaisir de chasser ces créatures. Et enfin, il se tourna vers le vieil homme, plantant son regard couleur d’acier dans le sien :

« Je vous prie de m’excusez pour ce que je vais faire. »


La seconde qui suivit ses paroles, il écarta ses appuis, fléchit ses jambes. Il s’abaissa, attrapant les pans de la robe du magicien pour le hisser en travers de ses épaules, un bras soutenait les jambes du conteur, l’autre venait maintenir son dos. Il ne semblait guère plus lourd que lui et il serait bien capable d’effectuer plus de vingt foulées ainsi et bien que cela ne fût sans doute pas la fuite la plus confortable dont l’enchanteur pu rêver, elle allait néanmoins leur permettre de rester en vie. Il sortit en trombe de la tente, des appuis rapides, une fréquence soutenue pour les amener à disparaître bien vite dans les bois. Une fois aux montures il pourrait renvoyer le vieil homme auprès des autres. Sans doute avait-il l’impression de courir bien plus vite que ce qui en était réellement le cas. Il entendit le cri des orcs qui découvrait sans doute leur chef, du moins le corps sans vie qu’il était désormais. Les orcs les avaient vu. Il n’avait pas d’autres choix, les premiers arbres avaient été gagnés, d’épais buissons de ronces bordaient le sentier qu’il avait emprunté. C’était là une position qu’il serait capable de défendre, les immondes créatures ne pouvant l’encercler. Il déposa le magicien doucement :

« Avancez jusqu’aux chevaux si vous le pouvez, c’est tout droit ».

Et l’ancien capitaine de la Porte Noire dégaina son épée pour la seconde fois en cette nuit. Ascalon luisant sous les reflets de la lune, il se mit en garde et lorsque le premier orc fût sur lui, il le décapita d’un coup circulaire. Il allait donner du temps au magicien, suffisamment pour que ce dernier se mette en sécurité.



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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyDim 25 Fév 2018 - 15:16


Le gratin d'Orc, vous connaissez ?

Juste avant de quitter le soldat, le sorcier lui glissa une deuxième ampoule de verre dans la main. Au cas où. La pensée avait surgit, au milieu du brouillard qui occupait chaque centimètre de son crâne, comme la lumière d'un phare qui tranche l'obscurité des côtes. Seul contre un campement d'orc, Destan pouvait avoir besoin d'aide. Même si c'était juste pour l'aider à courir plus vite.

Ignorant les cris des monstruosités, Saruman se mit en mouvement en direction des chevaux. Le trajet retour avait été assez humiliant: porté comme un vulgaire sac de jute jeté au travers des épaules du soldat, son "sauvetage" avait blessé le magicien dans sa fierté. Adjoint au fait que l'expédition toute entière était un échec, son orgueil subissait les affres d'une plaie béante.
Sa toge s'agrippa à un buisson épineux, se déchira légèrement: il ne s'en rendrait compte que bien, bien plus tard. Le magicien avait une démarche quelque peu hasardeuse, le souffle lourd, et des yeux hagards. Il se sentait épuisé, d'un coup; il avait l'impression qu'une chape de fatigue avait jaillit des tempes de l'orc pour lui sauter à la gorge. Saruman ferma un instant les yeux, s'appuyant contre un arbre.
Quelque chose lui souffla au visage.
Saruman ouvrit brutalement les yeux, se retrouvant nez à nez avec les naseaux d'un animal au poil noir. Il mit quelques secondes à reconnaître le cheval qui l'avait amené, en premier lieu jusqu'ici. Sans s'en rendre compte, le magicien avait fait une pause à l'arbre qu'il souhaitait atteindre.

L'Istar se laissa tomber par terre, dos contre le tronc. Il laissa sa tête aller en arrière, et poussa un soupir. Il ne tenait vraiment pas à s'évanouir en pleine chevauchée.

-Vous lui avez donné une deuxième ampoule.

Saruman ouvrit les yeux à nouveau. Devant lui, sur la terre meuble, l'observait un corbeau aux yeux curieux. L'animal penchait la tête, plongeant ses yeux dans les siens. Ashildr. Il poussa un soupir, et se redressa péniblement.

-Oui. Admet que ça aurait été dommage de voir notre diversion mourir trop vite.

Le corbeau tourna la tête vers le camp. Des éclats de bataille étaient audibles d'ici. Il y eut un court instant de silence.

-Permission d'aller l'aider.

Saruman regarda le corbeau un court instant. Ses yeux scintillèrent, et son visage resta inexpressif. L'oiseau ne le regarda pas. Le magicien prit son bâton et s'en aida pour se dresser à nouveau sur ses jambes. Puis il se dirigea vers son cheval, qu'il détacha et enfourcha avec peine.
L'oiseau s'envola sur une branche, non loin de la tête de l'Istar.

-Il vous a sauvé la vie.

Saruman fit effectuer un demi-tour à sa monture, puis se mit en route. Il devait retrouver le camp, trouver des soins, et se tirer hors d'ici. Il était au moins aussi en danger que les caravaniers qu'ils avaient abandonnés un peu plus tôt, et autant si ce n'est plus facile à tuer, maintenant. Ses mains se serrèrent autour des rennes, et il éperonna sa monture. Pour s'éloigner d'ici, s'éloigner du danger.

-Il a risqué sa vie pour la vôtre, à mit son épée à votre service, et vous a tiré du pétrin dans lequel vous vous êtes vous même fourré.

Le Magicien Blanc immobilisa sa monture aussi sec. Il pivota vers le corbeau, qui n'avait toujours pas quitté l'arbre, et toute forme de fatigue semblait avoir été balayée de son regard. Il ne restait plus que deux prunelles de glace, à la lumière d'acier.

-Surveille ta langue.

La colère du magicien était palpable, et l'oiseau ne soutint pas son regard. Le corbeau sembla rentrer la tête dans ses épaules, et baissa le yeux: il ne sut que le magicien s'était remis en route qu'en entendant le bruit des sabots du cheval qui s'éloignait.
Ashildr ouvrit ses ailes pour suivre son mettre, et s'immobilisa soudainement.

-Occupe toi des archers en premier. Leur crever les yeux pour qu'ils ne puissent pas viser Destan est un bon début.

Le corbeau resta un moment interdit, fixant le dos de cavalier en blanc. Puis en un battement d'aile, le volatile partit porter secours à Destan. Saruman lança son cheval. La fatigue le taraudait de plus en plus, frappant dans ses temps, engourdissant ses mains et ses pensées. Il se sentait faiblir, poursuivit de près par son manque cruel d'énergie.

Il était plus que probable que lorsque Destan reviendrait au campement, il le trouve endormi.

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— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyMar 27 Fév 2018 - 16:47


Le gratin d'orc,vous connaissez ?


Avant qu’ils ne se séparent, le magicien glissa entre les mains de l’ancien Capitaine de la Porte Noire une ampoule identique à celle qu’il lui avait transmis un peu plutôt. Destan ignorait si cela était une bonne chose d’avoir recours une deuxième fois à ce genre de chose. Sans doute le vieil homme aurait-il mieux fait de garder cela pour lui, il semblait éreinté et Déjà le premier orc fût sur lui. Il le décapita d’un geste souple avant de briser l’ampoule et d’inspirer profondément le gaz qui en sortit. Une nouvelle fois.
D’autres suivirent. Sa position avait été murement réfléchie et lui donnait l’avantage sur ses assaillants, il aurait été bien bête s’il avait décidé de mener l’assaut contre ces créatures directement dans le campement. Il n’était pa question d’honneur avec eux, les coups bas et traitres dans le dos étaient leur spécialité, ainsi avait-il pris les devants. Comme la première fois, il lui sembla que ses sens s’étaient accrus grâce à l’ampoule bleutée, la fatigue légèrement envolée et il se sentait bien plus maître de lui-même que quelques secondes auparavant. Il se tint de nouveau près, sa garde ferme et son esprit concentré sur la bataille qu’il allait mener.
Bien loin d’imaginer la colère à laquelle était assujettie le magicien et l’humiliation qu’avait provoqué son geste pour le sortir du campement, Destan était focalisé sur les orcs qui l’attaquaient. Ils poussaient des hurlements et autres cris lugubres habituels, pour les avoir vu à l’œuvre pendant un bon nombre d’année, cela ne le choquait guère et ne le déconcentrait pas. Sa lame se mit à danser, Ascalon était mortelle. Cette nuit-là, il ne reçut aucun coup. Il était bien trop précis, trop rapide et en position de force pour souffrir des assauts menés contre lui. Bien évidemment, ce qu’il ignorait c’est qu’il allait mettre quelques jours à se remettre pleinement des efforts menés ce soir-là.
Un orc tomba à ses pieds de nouveaux, laissant le silence se faire pendant un instant. Cela permit à l’ancien soldat de reprendre son souffle. Et le corbeau qu’il avait déjà vu s’en prendre aux orcs plus tôt dans la soirée revint pour l’aider, s’acharnant à crever les yeux de ses assaillants qui eux aussi. Cela lui rendit bien service, les orcs gesticulant dans tout les sens, cherchant à se débarrasser de l’oiseau tandis que Destan pouvait les pourfendre plus facilement. Il joua de taille et d’estoc, para des coups, en remit dans un ballet qui lui sembla bien long. Certains orcs essayèrent de couper par les buissons de ronces pour l’atteindre mais le Corbeau veillait au grain pour les gêner et l’ancien capitaine de la Porte Noire conserva l’avantage sur ses ennemis.
Il remercia l’oiseau d’un geste de la tête. Il avait supposé que le volatile voyageât avec le magicien et qu’ils avaient un moyen de communiquer entre eux. Les informations qu’avait eu le mage avaient été bien trop précises pour qu’il les ait obtenues sans un appuis extérieurs présents sur le camp et ce dernier ne pouvait être que l’oiseau. Enfin, à moins d’halluciner depuis le début, mais trop de choses étranges s’étaient produites en ce soir-là pour que cette hypothèse lui semble plausible.
Lorsque le silence fût finalement fait, pour de bon sur ce qui restait du campement des orcs, il empila les corps, mis de côté les toiles de tentes qui pouvaient être réutilisée et non gâtées par la vermine qui accompagnait les créatures venues du Mordor. Il brûla ainsi les cadavres et leurs possessions. Il valait mieux qu’il ne reste nulle trace de leur passage et que le mal qu’ils avaient apporté avec eux disparaissent. Cela dissuaderait peut-être d’autres de leurs congénères à venir sur ces terres.
Il regagna l’endroit où il avait laissé Girofle, pas de traces du magicien ni du cuisinier, et il espérait que ces derniers aient pu retrouver le campement aisément. Il prit place sur sa monture et regagna doucement le campement. Il songea à l’empoisonneur, il ignorait s’il avait finalement trouvé ce qu’il cherchait mais cela l’avait épuisé. Il espérait d’ailleurs pouvoir lui présenter ses excuses, sans doute la façon dont il l’avait éloigné l’avait froissé et plus il y songeait plus cela lui paraissait évident. Il ne souhaitait pas que cela lui cause du tort ou bien meurtrisse l’enchanteur et il se promit de lui en parler dès qu’il le retrouverait. Lorsqu’il arriva au campement, certains des caravaniers survivants s’étaient attelé à nettoyer les débris et empiler les corps sans vie à une dizaine de mètres. Ils ne pourraient les transporter avec eux pour rendre les corps aux familles de ceux qui n’avaient pas la leur. Bon nombre pleuraient la perte d’un être cher et les blessés essayaient tant bien que mal de s’entraider. Il ne restait plus qu’un tiers de la caravane de départ. Il aida les uns et les autres à se mettre à l’abris et terminer leurs bandages. Il discuta avec le chef des caravaniers de ce qu’il avait entreprit avec Artémis et du groupe d’orc, cela sembla le rassurer de savoir qu’il avait tous été occis et il pu ainsi rasséréner les siens.
Dès l’aube ils repartiraient bien loin de cette clairière maudite non s’en avoir brûlé leurs morts sur un bûcher. Il chercha dans le campement le magicien, qui ici n’était connu que comme conteur et il le trouva endormi. Mieux valait-il pas le déranger tout de suite
Et ainsi Destan s’appuya contre un arbre, Girofle à côté de lui, prêt à monter la garde jusqu’au levé du soleil, bien qu’il ait pu être persuadé que les dangers avaient été tous écartés. Ils les avaient tués de sa main après tout, mais cela rassurait les itinérants. Cependant, il ne tarda pas bien vite à fermer lui aussi les yeux, luttant néanmoins pour ne pas dormir, les laissant clos pour se reposer juste un instant. Un instant qui s’étira en réalité jusqu’à ce que le soleil se lève de nouveau et darde sur eux ses rayons à travers les branchages.


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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyJeu 1 Mar 2018 - 13:06

C'est délicieux avec de l'estragon

Le soleil darda timidement ses rayons à l'horizon, reconquérant peu à peu chaque parcelle de territoire gagnée par la nuit: sa lumière franchissait les arbres, repoussant un peu plus les ombres à chaque instant.
Saruman s'était réveillé tôt. Suffisamment tôt, en tous cas, pour que le jour n'ait pas encore atteint les restes de leurs campements. Le magicien avait dormi calfeutré dans sa carriole: le matin, il avait de nouveau enfilé l'identité d'Artémis, et avait traversé le campement à la recherche de Destan.

Il était passé près des corps sans vies, empilés sur une parodie de bûcher, près à être brûlés pour l'économie de leur poids sur le trajet retour.
Il était passé près des blessés, et y avait déposé quelques anti-douleurs (qu'il avait déjà administré au cours de la nuit).
Il était passé près d'un enfant désormais orphelin.
Il était passé près du jeune cuisinier, qui marmonnait dans son sommeil, tout aux prises avec ses cauchemars.

A
shildr passa en volant près de son épaule; elle semblait tenir un rongeur entre ses griffes. Le corbeau se posa un peu plus loin, sur un petit tonneau, pour dévorer sa pitance. Le magicien blanc haussa les épaules, et s'approcha de Rumil. L'archer, arc à la main, observait les environs. D'un geste rapide du menton, il lui désigna un arbre.

Destan était assoupie entre ses racines. A l'approche de Saruman, la monture du chevalier -éveillée- lui lança un regard perçant. Le magicien eut un demi-sourire.

-Je ne lui veux aucun mal.

Le cheval lui lança ce qui aurait pu passer pour un regard d'avertissement, puis détourna les yeux. L'Istar s'accroupit aux côtés du chevalier endormi; les yeux froncés, il l'ausculta rapidement sans le réveiller.
Il semblait en forme. Ses fonctions vitales semblaient fonctionnelles, son pouls était régulier: il semblait relativement paisible, et aucun signe de mauvaise réaction n'était visible. Le soldat était de constitution solide: en y repensant, Saruman avait craint des effets secondaires de deux utilisations de la même drogue, dans un laps de temps très court.
Mais il semblait aller bien. Le magicien lui secoua l'épaule. Après réflexion, son sommeil était peut-être du à l'utilisation de son alchimie. Si c'était vraiment le cas, alors Destan se sentirait rapidement en pleine forme.

-Chevalier.

Il attendit patiemment que Destan reprennent ses esprits. Son visage était fermé, ses yeux froids, comme d'habitude. Peut-être avait-il l'air légèrement plus glacial que d'habitude.

-Votre route devrait être désormais sans embûches pour escorter ces gens jusque dans leurs foyers. Faites bonne route, Destan.

Puis le magicien s'inclina, légèrement plus bas que les salutations de politesse ne l'exigent. Lorsqu'il se redressa, ses yeux étaient deux puits d'obscurité hivernale. Il détailla le soldat de haut en bas.

-Vous m'avez sauvé la vie. Peu m'importe que ce soit ce pour quoi vous avez été payé. Ce n'est pas chose que j'oublierais. Merci.

Sa voix semblait soudainement moins froide, moins tranchante. Le magicien ne s'émerveillerait pas devant Destan pour avoir été un bon chevalier, et pas plus ne lui en voulait-il d'avoir risqué sa vie pour la sienne. Saruman lui était véritablement reconnaissant: ce n'était pas ce qui créerait une proximité sentimentale, mais un lien d'honneur.

L
e magicien lui adressa un signe de tête, puis se détourna. Il aurait rapidement disparu du campement, et sa voiture avec lui, sans que personne ne puisse dire où il était parti. Il se retrouverait sur les routes, ruminants plans et pensées.
Il serait rapidement de retour à Orthanc. Et il aurait rapidement une revanche de planifiée contre Sauron.

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Destan

LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
Destan
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 181
♦ RÉPUTATION : 1023
♦ AVATAR : Iain Glen
♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie.
— ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor.
— ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien.
— RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage.
— ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth.
— VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches.
— AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.

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MessageSujet: Re: Le gratin d'orc, vous connaissez ?   Le gratin d'orc, vous connaissez ? EmptyJeu 1 Mar 2018 - 19:06


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Le soleil s’était doucement levé sur les caravaniers survivants et ce qui restait de leur campement. Le bûcher avait été érigé, ils l’enflammeraient bientôt. Les sacoches refermées et ce qui restaient de leurs possessions rassemblées. Tous ici étaient sur le départ. Contrairement à l’empoisonneur qui avait arpenté le campement bien tôt, le sommeil l’avait enveloppé pour ne plus le lâcher jusqu’au petit jour.
Heureusement pour lui Rumil veillait au grain et il savait que pour excuser son assoupissement soudain il prendrait les gardes les plus longues les soirs qui suivraient. C’est d’ailleurs lui qui désigna à Saruman l’endroit où l’ancien capitaine de la Porte Noire sommeillait, Girofle veillant sur lui. Depuis qu’ils étaient devenus compagnon de route, un lien fort s’était créé entre l’ancien soldat et l’animal. Il avait passé tant de temps ensemble que cela n’était pas étrange qu’ils aient forgé un tel lien.

Il était encore profondément endormi, bien inconscient de l’analyse à laquelle s’adonnait le magicien sur sa personne. Sans doute les deux ampoules que ce dernier lui avait confiées avaient cessé de faire effets depuis longtemps et les assauts enchaînés durant la nuit l’avat laissé fatiguer. Sans doute plus jeune aurait-il réussi à veiller un peu plus longtemps que ce dont il avait été ici capable, mais pour le moment il se reposait, d’un sommeil sans rêves, sa respiration régulière soulevant doucement sa poitrine.

Un mot, une secousse au niveau de l’épaule le tira de son sommeil et il ouvrit les yeux dans la fraction de seconde qui suivit. Ses yeux gris se fichèrent dans ceux du magicien. Un visage fermé, des yeux froids, le magicien était redevenu Artémis, comme si tout ce qui c’était produit n’avait été qu’un rêve. L’ancien Capitaine de la Porte Noire se redressa alors que le conteur lui annonçait que la route que le convoi emprunterai serait désormais sûr et qu’il pourrait conduire les gens en sécurité chez eux. Il lui souhaita également bonne route avant de s’incliner. Bien trop bas pour de simples salutations et bien trop bas pour ce qu’il avait pu faire.
Lorsque celui qu’il avait accompagné pour chasser l’orc se releva, ses yeux étaient devenus bien sombre, sans expressions avant que sa voix, devenue moins froide, moins tranchante qu’à son habitude lui révéla qu’il le remerciait de lui avoir sauvé la vie et que c’était la une chose qu’il n’oublierai pas. Presque comme une dette d’honneur alors que tout ceci n’aurait été rendu possible sans l’aide du magicien, sans les apports enchantés qu’il avait partagés avec lui.
Destan aurait voulu s’excuser d’avoir mis en position inconfortable le vieil homme mais après les mots de ce dernier, mais il eu l’impression que ce n’était pas le moment pour cela, alors il s’inclina à son tour avant d’échanger avec lui les derniers mots de leur bien étrange rencontre.

« Ma lame sera de nouveau vôtre si un jour vous en avez besoin, qu’importe le moment, qu’importe la distance. »

Sa voix ferme avait pris la saveur du serment. Il avait l’impression que le magicien et lui-même œuvraient pour la même chose, bien que leurs chemins aient pu être différents. C'est pourquoi il lui prêtait sa lame. Si Destan pouvait de nouveau aider à libérer Arda de l'ombres et de ces malfaisantes créatures, il le ferait, aussi longtemps qu'il le pourrait.

Le magicien lui adressa un dernier signe de tête avant de se détourner. Des milliers d’interrogations resteraient ainsi en suspens, comme le nom de l’enchanteur, l’étendue de ses pouvoirs, ce qui s’était réellement produit sous la tente cette nuit dernière et qui avait entraîné la mort de l’orc. Mais si le mage n’avait pas souhaité lui révéler il ne pouvait le forcer à le faire il n’était de toute façon qu’un ancien soldat qui n’avait eu comme fonction que d’essayer de garder en vie les gens qu’il avait promis de protéger, pas un homme qui d’ordinaire prenait part à ce genre d’affaires.

Destan le laissa donc s’en aller s’en autre forme d’adieu, s’attelant à enflammer les corps des défunts et reprendre la route avec les itinérants. Les missives et rapports qu’ils avaient prélevés sur le campement des orcs glissés contre sa poitrine, l’enfant devenu orphelin juchée sur Girofle avec lui. De nouvelles aventures s’offriraient sans aucun doute à Destan bientôt, mais pour l’instant, il avait un petit sur qui veiller et qu’il accompagnerait jusqu’à ce qu’un membre de sa famille encore en vie soit retrouvé.
Ainsi lorsque la cariole du mystérieux conteur s’éloigna dans le lointain, il ne pu la suivre que du regard, emportant ses questions avec lui tandis que Girofle prenait la tête de la caravane.


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