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La lionne et le rapace
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 La lionne et le rapace

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Morwen de Lossarnach

Warrior Queen ♦ HUMAINE
Morwen de Lossarnach
♦ PSEUDOs : Pheobe
♦ MESSAGES : 62
♦ RÉPUTATION : 155
♦ AVATAR : Adelaide Kane
♦ DC & co : Elrond
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
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— RACE DU PERSO : Tu es Gondorienne de naissance, proche parente de la famille princière de Dol Amroth. Dans tes veines coule le noble sang de la lignée de Numénor et tu portes fièrement cet héritage.
— ORIGINAIRE DE : Belfalas, c’est là-bas que tu es née et que tu as grandie. Depuis quelques années, cependant, ton lieu de résidence se trouve à Lossarnach.
— ÂGE DU PERSO : Tu es dans la fleur de l’âge, tout juste dix-huit jeunes années et de nombreuses encore à chérir.
— RANG SOCIAL : Riche, de par ton statut de noblesse. Tu ne manques de rien.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Les nobles femmes telle que toi n’ont pas de métier. Pourtant, tu t’immisces dans la vie politique de ta nation, dame de tête que tu es.
— ARMES DU PERSO : Une épée et un arc que tu sais manier avec assez d'adresse et de technique pour survivre à un combat.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Le Gondor et le partie du bien, il en va de soit.
— VOYAGE AVEC : Une garde de plusieurs soldats bien entraînés, parfois ton père ou quelques personnes de confiance.
— AMOUREUSEMENT : Plus tard, tu seras l’épouse de Thengel, plus tard, tu seras Reine du Rohan, mais pour l’heure, tu savoures toujours ta liberté.

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MessageSujet: La lionne et le rapace    La lionne et le rapace  EmptyMar 3 Avr 2018 - 0:36


La lionne et le rapace
In a coat of gold, a coat of red,  a lion still has claws. And mine are long and sharp, as long and sharp as yours...

Le voyage depuis Minas Tirith s’était plutôt bien entamé. Depuis le départ de la petite troupe incognito en direction de Pelargir, Morwen n’avait point lésiné sur la suite des préparatifs à faire. Les envoyés n’étaient peut-être pas au courant de ce qui se tramait dans leur ombre, mais ils étaient loin d’être autant par eux-mêmes qu’ils pouvaient le croire. Les possibilités d’une attaque imminente de l’Harad envers le Gondor avait fait en sorte que la jeune noble avait été en mesure de raisonner Turgon sur l’urgence de préparer un plan d’action. Si leurs troupes n’étaient pas préparées au pire, leur nation essuierait encore moins une nouvelle vague d’attaques d’un tierce envahisseur. Ainsi, la dame de Lossarnach avait convaincu l’Intendant de déplacer des troupes près des frontières du pays voisin, tout en restant dans leur territoire. Afin d’expliquer un mouvement de soldats aussi important, cette mission passerait sous couvert humanitaire pour aider les villages et les régions ne s’étant pas encore relevés de l’assaut des pirates. Morwen faisait office de figure de noblesse menant l’expédition au nom de Turgon et de son fils.

Ainsi, le lendemain du départ de Destan et compagnie, des membres de l’armée du Gondor se déplaçaient déjà en direction des frontières de l’Harad. La numénoréenne suivit le mouvement au début de la deuxième journée, parée de sa garde personnelle pour le chemin. Les troupes étaient envoyées par petites vagues afin d’éviter tout soupçon et empruntaient des routes différentes. Elles étaient dispersées de façon stratégique le long de la frontière, afin d’éviter un regroupement trop évidemment de l’armée. De plus, les petites unités traînaient avec elles des vivres et des biens divers afin de rendre au mieux cette idée crédible. Puis, par la même occasion, ils aidaient véritablement ceux qui avaient souffert de l’envahisseur de la mer. Dans tous les cas, cette expédition était un minimum gagnante. On ne perdait pas à aider les siens à se relever. Dans le mieux, aucune guerre ne serait déclarée et les soldats reviendraient à Minas Tirith. Dans le pire… et bien, la jeune femme préférait ne pas trop y penser, en réalité. Pour l’heure, néanmoins, elle conservait contact grâce au corbeau envoyé par Saruman qui faisait office de messager via son maître.

Ainsi, elle était en route vers Pelargir, comptant faire halte dans un village à mi-chemin pour la fin de la première journée. Assise dans un chariot qui rebondissait au rythme de la route cahoteuse, Morwen avait son attention plongée dans la lecture d’un livre évoquant l’histoire du Deuxième Âge. Une dizaine de gardes assuraient la protection de son déplacement et des biens transportés pour venir en aide aux sinistrés. Du à la deuxième charrette qui les accompagnait pour déplacés les vivres et autres présents, leur voyage avait été quelque peu ralentit et ils étaient encore à quelques lieux de leur destination initiale lorsque le soleil commença à piquer derrière la cime des arbres et que la pénombre s’installa lentement. Les ombres s’élançaient sur leur chemin, jusqu’à ce mêler les unes les autres. Sûrement, la faune diurne commença à se faire plus rare, annonçant la transition pour les habitants de la nuit qui ne tarderaient guère à faire leur sortie. Lorsque la luminosité fut insuffisante pour lui permettre de lire, la Dame de Lossarnach s’enquit alors de leur arrivée tardive.

« Sir Rian ? » appela-t-elle alors, soulevant le tissus qui couvrait jusqu’à présent ce qui lui faisait office de fenêtre. Un homme surmontant une monture caramel ralentit à sa hauteur. « Sommes nous encore loin ? Il me semble que le soleil se fait bas… »

Le Capitaine de sa garde plongea alors un regard vers l’horizon pour évaluer le temps restant. Ses sourcils épais de froncèrent dans cette expression familière.

« Je crains que la seconde caravane nous ait ralentit dans le voyage plus que prévu… Je  ne perçois pas encore la lisière, mais il ne doit guère nous rester plus qu’une heure d’ici le village. Nous risquons néanmoins d’arriver à la noirceur. »

Morwen acquiesça doucement avant d’ajouter :

« Bien, mais dîtes à vos hommes d’être vigilants. Si la noirceur tombe, qui sait ce qui se trame dans ces bois en l’attente de la nuit… »

Rian obtempéra d’un signe de tête et elle l’entendit  siffler son cheval afin d’aller transmettre son ordre. Le calme retomba, comme la longue journée de voyagement se faisait sentir pour tous. La jeune noble avait fini par abandonner sa lecture et somnolait plutôt, la tête contre le coin du chariot. Une trentaine de minutes s’écoula peut-être ainsi. Et comme la lisière sembla se découper lentement dans leur champ de vision, la roue arrière de droite de son chariot s’enfonça soudainement de moitié dans le sol, faisant sursauter Morwen qui se redressa promptement en se maintenant à son banc.

« Que ce passe-t-il ? » tonna-t-elle d’une voix forte.

« Restez dans le chariot, Dame Morwen. » ordonna la voix de Rian qui provenait du côté qui s’était enfoncé. « La roue s’est prise dans un trou… visiblement camouflé pour que cela se produise. »

Concernée, la jeune femme tenta malgré l’ordre de sortir, mais lorsqu’elle vint pour pousser la porte, on la referma brusquement pour l’empêcher de l’ouvrir et des bruits de lame se dégainant lui indiquèrent une probable embuscade en cours. Génial. Des bandits de bas chemin, vraiment, il ne manquait que cela. Restant calme, son pied se heurta néanmoins à son arme camouflée sous le banc, comme elle tendit l’oreille vers l’extérieur pour saisir davantage la situation en cours. Quoi qu’il en fut, ces malfrats avaient mal choisit leur cible, car les gardes de Morwen étaient loin d’être des paysans avec une fourche et encore moins des combattants inaptes. Ils avaient peut-être l’air de rien, en accompagnant une noble et un convoi de biens, mais ces brigands s’étaient laissés prendre à la rumeur qu’elle avait faite circuler. Ce n’était pas que des vivres pour les démunis. C’était aussi des soldats prêts pour la guerre.



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MessageSujet: Re: La lionne et le rapace    La lionne et le rapace  EmptyVen 6 Avr 2018 - 10:17

La lionne et le Rapace

The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.


Pour Lyrelaine, il existait une menace bien plus terrifiante et omniprésente que toutes les rumeurs qui courraient à propos du Sud Est. Une menace qu'elle s'évertuait à fuir constamment. Le genre de menace tenace, incapable d'en démordre et qui, dans la force de sa détermination, n'en est que plus dangereuse. Un homme d'envergure minable mais doté d'une influence considérable, pour qui les principes moraux n'ont aucune valeur. Et pourtant, une autorité reconnue pour être "respectable" au vue de son statut et de sa place dans l'aristocratie. Qui saurait se montrer assez discourtois pour oser pointer du doigt l'Ambassadeur Vitiate, parfaite représentation de la bienveillance ? Quel malotru à l'âme noire se permettrait de l'affubler des pires accusations ? Et pourtant, Dieu sait ce qu'il arrachât jadis à Lyrelaine et à tant d'autres encore...Combien de vies avait-il brisé ou ôté ? Sans doute plus qu'il n'aurait su les estimer. Lyrelaine ne connaissait pas être plus vil que ce bourgeois et pourtant, elle traînait dans le crime et la débauche mais rien, rien de ce qu'elle avait rencontré jusqu'alors ne pouvait rivaliser avec cette pourriture. Malgré la distance qui la maintenant éloignée de lui, elle pouvait presque sentir le feu de son regard sur elle dès lors que ses songes s'inspiraient de son image. Il était une plaie, une malédiction, un fléau qu'elle devrait tôt ou tard se débarrasser avant qu'il ne vienne à parvenir à ses fins. Oh, elle avait encore plus d'un tour dans son sac et n'était guère essoufflée de le fuir mais ce jeu du chat et de la souris ne saurait que trop durer. Il était capable du pire, elle l'avait déjà vu à l'oeuvre et pour rien au monde il ne renoncerait à elle. On ne décime pas une famille dans le but d'obtenir de force une fille qui s'échappe après vous avoir lancé le pire des affronts. La fierté blessée, il était désormais plus dangereux que jamais. Elle-même n'osait imaginer ce qui l'attendait si par malheur il mettait la main sur elle. Chaque jour, elle priait pour que leur prochaine rencontre soit celle où elle lui planterait son épée dans le coeur.

Mais en attendant ce jour, elle n'avait d'autre choix que de se tenir éloignée de sa citée, de sa patrie qui lui manquait tant...Pourtant, rien au monde ne saurait lui couper les ailes de sa liberté mais il lui arrivait parfois de ressentir un vide se creuser au milieu de cette immensité. Elle jouissait d'une indépendance (certes en sursit au vu des affiches placardées partout) et pourtant était refoulée aux portes de Dol Amroth, scrupuleusement surveillée par les sentinelles de Vitiate. Elle était destinée à y revenir et à y clore un chapitre. Mais pas encore. Cette heure sucrée, douce, chaleureuse de la vengeance viendra. Mais pas encore. Non pas encore. Pour l'heure, elle devait survivre et ça, elle savait faire. Depuis quelques jours, elle s'était acoquinée avec une troupe de brigands qui avait reniflé "une affaire juteuse". Un de ces gros coups à ne pas manquer. Cela faisait un moment déjà qu'ils occupaient et surveillaient les chemins menant vers Pelargir. Il n'était pas rare d'y voir passer des convoies souvent chargés de vivres ou bien des caravanes marchandes empruntaient des chemins de traverses pour rejoindre Lossarnach ou bien Pelargir. Ils étaient à milles lieues de se douter que la voiture qu'ils s'apprêtaient à surprendre transporterait à ce point une telle richesse. Etant la dernière recrue, Lyrelaine n'avait pas vraiment son mot à dire, elle se contenta de les suivre, persuadée qu'ils étaient parés à toute éventualité. Elle voulait en finir vite, prendre sa part, se ravitailler et reprendre sa route alors ils avaient intérêt d'être digne de leurs vantardises. Sans doute étaient-ils doués, mais de là à se confronter à une garde largement entraînée, ils courraient droit au massacre.

L'astre diurne entamait sa vertigineuse descente prompt à franchir cette limite inconnue pour disparaître, privant Arda de sa lumière bienfaitrice. Le ciel semblait cerné d'un feu divin avec ces couleurs qui tranchaient entre le vermeil et le orange. Lyrelaine demeura là, témoin de ce spectacle qu'elle affectionnait tant en attendant l'arrivée imminente du convoie. Elle imprégna sa peau des derniers rayons avant que sombre le jour. Une myriade de bruits bien distinct révéla que le convoie approchait. Le fracas étouffé de sabots dans la terre meuble, humide à l'abri sous les arbres, le cliquetis des roues des calèches et le grincement de l'harnachement des chevaux au rythme de leur cadence. Le crépuscule s'annonçait frais, et des naseaux des équidés, s'échappaient d'épais nuages et de leur robe perlées de sueur, s'évaporait le fruit de leurs efforts intenses. Ils avaient dû cavaler depuis le matin. La troupe de malandrin se tenait prête, dissimulée en hauteur sur les talus qui enlaçaient la route en contre bas puis, quand la charrette tomba dans le piège posé à cet effet, alors le moment propice se présenta et le chef des voleurs lança l'assaut. Lyrelaine laissa les plus hardis s'élancer en premier. Cette diligence n'avait rien de commun et la garde qui l'entourait semblait hautement entraînée. Elle ne tenait pas à foncer tête baissée et donc observa le niveau d'escrime de ces soldats. Les brigands se défendaient bien mais semblaient peiner à prendre le dessus, d'ailleurs, certains d'entre eux déclarèrent forfait soit en se sauvant, soit en tombant sous les coups des soldats. Lyrelaine devait se grouiller si elle voulait au moins s'en sortir avec quelque chose. Elle profita de la diversion des brigands pour se faufiler discrètement dans la voiture en tête. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle tomba sur une personnalité de la haute'. Que devait-elle faire ? Lui trancher la gorge pour l'empêcher d'hurler ou l'assommer, lui piller ses bijoux et s'échapper ? A vrai dire, il y avait dans le regard de cette femme un courage qui troubla la voleuse. L'on bouscula le carrosse qui déséquilibra Lyrelaine et la fit tomber sur la Dame. Lyrelaine mit fin à ses reflexions et profita de l'instant pour lui arracher son collier serti de pierreries avant d'entreprendre de quitter la nacelle mais se fut sans compter sur la présence de la garde qui l'attendait de pied ferme. A peine avait-elle ouvert la porte que l'attendait le plus haut gradé, épée pointée sur elle. Lyrelaine, surprise et alerte, jeta un regard sur la scène constatant sans surprise le cuisant échec. Poussant un juron, elle se rendit à contre coeur.



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