Amaranthe Piedblanc [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ Piedblanc Amaranthe SURNOM ▬ Ama ÂGE ▬ 47 ans PROFESSION ▬ Elle était amenée à reprendre le magasin de fleurs familial, mais n'en a jamais voulu ; voleuse à temps partiel, ça compte ? PATRIE, RACE ▬ Hobbite  SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire RANG SOCIAL ▬ Aisé LIEU DE NAISSANCE ▬ Hobbitebourg POUVOIRS ▬ Délester les gens de leurs bourses sans qu'ils s'en aperçoivent ?DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Des gentils, surtout si ils payent bien /PAN/ GROUPE SOUHAITÉ ▬ Hobbit

VOTRE PHYSIONOMIE ▬  De taille plutôt moyenne pour une hobbite, Amaranthe est également jolie. Un visage aux traits poupins, vaguement rond, respirant la bonne humeur joyeuse des hobbits. Il respire d'elle quelque chose de bienveillant, presque matriarcal. Peut-être est-ce son regard vert clair comme l'eau d'un lac ou son petit nez retroussé couvert de tâches de rousseurs légères. Ses lèvres sont charnues, pleines, toujours tirées par un sourire parfois moqueur, parfois narquois, parfois crispé.
Amaranthe a du mal à cacher ses émotions, car si son visage est extrêmement expressif, ses yeux le sont encore plus. Miroir de l'âme, chez elle c'est certain. Encadrant ses traits, des boucles brunes lui tombant jusqu'au bas du dos en une cascade soyeuse aux reflets allant du noir au noisette. Elle a de petites mains habiles aux longs doigts, une carrure en sablier, aux formes rebondies et avenantes.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Elle a toujours aimé les jolis vêtements, les couleurs criardes et ce qui se faisait à la mode. Mais il y a ce côté d'elle plus réaliste, plus dur comme la pierre, qui sait qu'un jupon n'est pas fait pour se balader en forêt, et que la soie a beau être jolie, elle n'est pas pratique. Elle alterne donc les vêtements féminins et une tenue plus pratique de chasseresse, pantalon et chemise de toile beige et verte, agrémentés d'une cape noisette et verte foncée. Ses bottes sont également faites pour la marche ; oui, notre demoiselle est bien équipée.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Mis à part ses tâches de rousseur quasi invisibles, qui la rendent encore plus adorable qu'elle ne l'est, Amaranthe est également cleptomane - elle dérobe quand l'impulsion lui est donnée, sans pouvoir se contenir. Mais n'allez pas chercher chez elle des cicatrices ou de telles horreurs - sa grande aventure n'est pas encore commencée, oh non.
VOTRE CARACTÈRE ▬ La première chose que l'on remarque chez elle, c'est qu'elle est têtue. Quand elle a réellement décidé quelque chose, elle n'en démord pas, c'est comme tenter de faire lâcher un os à un chien. Aussi bornée qu'une mule ! Impulsive, avec ça, et d'une drôle de sensiblerie. Oui, mademoiselle est sensible : elle prend tout trop à coeur et a tendance à avoir des réactions parfois enfantines sous le coup de la colère ou de la peur. Mais malgré ça, Amaranthe est aussi très douce et gentille ; protectrice avec ceux qu'elle aime, elle peut se révéler courageuse dans les moments les plus infernaux, tout à fait maîtresse d'elle face à un danger qui menacerait les siens. Elle se fait facilement remarquer, parle très haut, dit ce qu'elle pense et se montre foncièrement honnête, parfois même trop. Irréfléchie à certains moment, voire même irresponsable, elle tient beaucoup à son indépendance, trop pour s'attacher à quelqu'un et se marier de suite. Voleuse habile, elle est téméraire et n'a pas froid aux yeux ; Amaranthe sait être amusante et serviable, sachant faire d'adorables jeux de mots et devinettes, jeux très distrayants selon elle. Elle aime réfléchir et se tournicoter la tête. Elle est souvent amicale avec ceux qu'elle ne connait pas, et est loyale avec ses amis et ceux qu'elle respecte. Elle a un côté aventureux qui prend racine dans son entêtement et son impatience à découvrir le monde.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ La nourriture ; l'herbe à pipe ; se promener dans la forêt ; danser et chanter et faire de la musique ; écrire des poèmes mais aussi tirer à l'arc et chasser. Ama aime faire beaucoup de choses en vérité.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Amaranthe n'apprécie pas la passivité chez les hobbits ; elle les trouve parfois paresseux et languissants. Sinon elle n'apprécie pas la bière chaude, les piqûres d'insectes, les insectes en eux-même, les chiens. Elle déteste le goût du poireau et est allergique à la menthe.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Oui, Amaranthe est une bonne vivante. Chez les Hobbits, faire la fête est une seconde nature.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Amaranthe peut parfaitement persuader au fil de sa langue pour avoir ce qu'elle veut, mais elle ne s'en sert que rarement, préférant se débrouiller seule.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Pas grand monde ; ses frères peut-être, et son père. Elle n'a pas beaucoup d'amis chez elle. Prim aussi, elle peut compter sur Prim, sa chère cousine Primula.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Si il n'y a aucune moyen d'avoir le dessus, la fuite !
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Elle était très amoureuse de Bilbo Sacquet étant petite.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Amaranthe n'est pas une personne à avoir honte. Elle assume tout ce qu'elle a fait, tête haute.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Elle tire très bien à l'arc.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Sortir de cette vie trop calme. Vivre quelque chose de palpitant. Oserais-je dire ... une aventure ?
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Un petit poignard à la lame ondulée ( un Kriss ) et un arc de bonne facture en bois de chêne blanc ainsi qu'un carquois de flèches empennées de plumes vert pâle.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Les asticots ... Amaranthe a une peur bleue de ces choses horribles et dégoûtante. Elle ne peut se maîtriser quand elle en voit, elle part alors en courant, et en parler devant elle la fait frissonner et lui donne des nausées.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬   Cleverald, mon oncle, a toujours dit bien des choses sur les autres terres autour de la Comté. Et ce qu'il en dit, en ce moment, ce sont des choses terribles. Explorateur, il dit que la guerre et que la folie planent sur tous, et même sur nous ; que la terreur et la peur nous atteindront, peut-être en dernier, mais qu'elle s'insufflera chez nous quand même, malgré que nous repoussions tout ce qui ne vient pas d'ici. Ses paroles sont empreintes d'une certitude pessimiste qui me fait peur. Et si tout cela était vrai ? Et si nous vivions un temps de misère ? Ici, dans la comté, nous vivions si reculés de tout, j'ai l'impression ... Je ne connais rien de ce qui se trame au dehors, mais l'idée que les êtres dont m'a parlé mon oncle soient tués ou exterminés, qu'ils soient malheureux me rend moi-même malheureuse, bêtement. Même si je n'y connais rien, je me suis attaché à mes rêves, aux êtres dont je les ai peuplé ; leurs vies et leurs mondes sont comme les miens. J'aimerais pouvoir faire quelque chose, mais je ne suis qu'une hobbite ...

«  ▬ Elle s'appellera Amaranthe ! Elle sera aussi forte et résistante que la plante ! »

Ce rugissement joyeux  que vous entendez vient de la gorge de mon cher père. Hé oui, le poupon qui se trémousse et beugle comme une vache, le visage rouge et plissé, c'est moi. Je suis mignonne, hein ? Ou pas, je vous l'accorde. Joufflue, cramoisie, le crâne couvert de légers cheveux, je suis une hobbite. Une Piedblanc, avec du sang de Brandebouc, en fait. Dans mon sang coule celui de mes ancêtres à pieds velus et à l'appétit insatiable.

Mais, ne vous inquiétez pas. L'âge où je devins une très jolie petite hobbit arriva vite. Trop vite sûrement pour mère et père. Je courrais partout pour faire des bêtises, cassant la vaisselle précieuse de mes ancêtres ou arrachant les légumes pour m'amuser avec. Je m'imaginais déjà sortir de la comté pour aller découvrir le monde : la faute en était à mon oncle, un peu mouton noir de la famille, qui venait parfois prendre le thé et qui me racontait des histoires alors que j'étais installée sur ses genoux. J'écoutais, absolument fascinée ; je ne bougeais pas d'un poil, les oreilles bien grandes pour capter toutes ces informations merveilleuses. Elfes et nains, dragons et orcs, tout cela existait-il, en dehors de notre chère contrée ? J'avais du mal à croire, mais mon imagination travaillait pour moi. Les elfes aux oreilles pointues et à l'agilité surhumaine ; les nains à la force colossale, peuple raffiné mais cupide ; les dragons, monstres volants presque éteints - sûrement éteints à présent ... J'en avais des frissons, et mes séances de jeux n'en étaient que plus palpitantes !

J'appris dès toute jeune à cueillir une fleur de façon convenable, à les élever en serre ou en pots, à créer des bouquets jolis et originaux. Mère tenait la boutique de fleur des environs, et notre jardin était splendide. J'aimais ça, les plantes, mais plus leur côté utile : le pas-d'ours pour les saignements, le chauvrin pour les maux de tête, le loup-gris pour la toux ... Non pas que ce me fut réellement utile avec les guérisseurs du village, mais j'aimais engranger du savoir. C'était toujours très intéressant. Sauf que je ne me voyais absolument pas reprendre l'échope florale après mes parents. S'installer pour toujours, se marier, avoir des enfants ? Ca n'avait rien d'horrible, mais ... Mais pas avant d'avoir bougé. Pas avant d'avoir découvert tous ces êtres oniriques !

Je n'avais jamais eu beaucoup d'amis et ça me convenait parfaitement. Ma tendance à voler chez autrui et ma tolérance trop grande envers ceux bizarres, ceux qui parlaient d'aventure, me rendait étrange aux yeux des autres. Mais pas Archie. Par Archibald. Lui, il était aussi différent que moi des autres - enfin, de mon point de vue. Notre amitié s'était basée sur une futilité : invitée à une fête chez lui, j'avais dérobé une petite urne en argent. Bon, peut-être pas si petit que ça, mais le résultat était là : le lendemain, il était venu chez moi. Pas vraiment de sermon, il avait juste cherché à savoir pourquoi j'avais fait ça. Je n'avais pas de réelle réponse à lui donner, et le rouge aux joues lui avais rendu son objet. Et bizarrement, plutôt que de le faire fuir, il était revenu à la charge, visitant souvent le magasin pour acheter des fleurs. Surtout quand c'était moi qui m'en occupait. Je le trouvais un peu trop excentrique à mon goût au début - enfin non, ce n'est pas ça. Je n'aimais pas qu'il m'apprécie alors que j'avais tenté de le voler, voilà ce qu'il y avait. Mais Archie, malgré ses airs bougons et un peu rudes, pouvait se révéler un hobbit très agréable. Et, bien malgré moi, je liais une véritable amitié avec lui. J'attendais sa venue avec impatience, car nous jouiions aux devinettes comme personne.

« ▬ Cleverald a encore fait des siennes, hier. Mon oncle a pris une branche de bois, est monté sur la table et s'est mis à s'escrimer pour de bon. J'ai ri aux éclats ; le pire étant que, dans ses mouvements, j'ai deviné qu'une arme à la main il aurait su s'y prendre. Peut-être qu'il ne ment pas, en parlant du dehors ... Peut-être que d'autres vies nous attendent ... »

Archie et moi étions assis devant chez lui, sous la voûte stellaire. La nuit formait une douce couverture chaude, l'été était là, les insectes formaient des sons stridulents autour de nous comme une berceuse naturelle et superbe. Piqueté d'étoiles, mouchetés de nuages, le ciel nous surplombait comme une divinité majestueuse. Je fermais les yeux un instant, un sourire se formant sur mes lèvres. Aux autres hobbits, si je parlais d'aventure, du dehors, j'étais tancée ouvertement. Mais pas mon Archie. Il me comprenait, je crois ; il comprenait que le sang de Brandebouc courait en moi, ce sang offrant à ses héritiers ce besoin impérieux d'exploration.

Un jour, oui un jour, j'irais là-bas. Là où oncle Cleverald a dit que les elfes existaient, et dans ces cités où les nains arborent haches et barbes broussailleuses. Je voulais écouvrir le mone autour de moi. Je voulais vivre une aventure. Je m'endormis doucement, pelotonnée dans ma chaise à bascule, et Archie me couvrit doucement d'une couverture. Je souris en sentant son odeur familière, amicale, sans pour autant me réveiller de mon rêve.

Il était une foit une hobbit, qui ne rêvait que d'aventure ...