Elwandill [fiche validée]

EVA GREEN ▬ Elwandill Silice SURNOM ▬ Elwan généralement mais elle n'aime pas trop. ÂGE ▬ Trente cinq ans. PROFESSION ▬ Mercenaire. PATRIE, RACE ▬ Humaine  SITUATION AMOUREUSE ▬ Amoureuse mais c'est un secret. RANG SOCIAL ▬ Riche niveau familiale mais elle vit dans la pauvreté. LIEU DE NAISSANCE ▬ Sur l’eau. POUVOIRS ▬ El’ n’a pas réellement de pouvoir sauf celui d’avoir sa liberté de pensée totale.DE QUEL COTÉ IL EST ▬ De son propre côté. En gros, elle aide les gens dont elle a envie. GROUPE SOUHAITÉ ▬ Humain .

VOTRE PHYSIONOMIE ▬  
La chanson commence doucement, te faisant regarder ce corps apparaissant sur l’estrade qui domine la salle. D’abord, tu vois un nuage de cheveux noirs légèrement bouclés. Puis sa peau si blanche mais qui semble parfaite, sans imperfection et figée comme de l’ivoire. Ensuite, tu la regardes bouger ses doigts fins et agiles alors que son ventre semblant plat - malgré les vêtements amples qu’elle portait – ondulait aux rythmes de la musique entrainante qui passe. Ses jambes paraissent interminable dans son pantalon, ses pieds sont surs et précis. Ses hanches rondes mais fermes semblent être animées par la magie des vibrations de l’orchestre, captivant ton regard, n’est-ce pas, pervers.  Puis, elle se tourne et tu vois enfin son visage gracieux comme une poupée. Ses joues légèrement rouges de ses efforts, des pommettes douces, des lèvres carmin et bien dessinées contrastant avec son teint. Et surtout, des yeux verts en amande soulignés d’un trait de maquillage noir, expressifs et doux bien que fort. Puis, de sa silhouette, il se dégage quelque chose de léger, de puissant et d’agilité, de mort aussi, comme si cette danse que tu observes serait ta dernière. La plus belle mais la plus empoisonnée.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬
Sur un bateau, la règle était de ne jamais mettre de robe.  Durant les trois quart de sa vie, El’ ne mit que des pantalons de cuirs achetés par son papa ou volés selon. Elle adore mettre sa taille en valeur par un serre-taille ou même un corset. C’est une femme coquette qui aime les chemises simples mais mettant en valeur sa poitrine généreuse. Ses cheveux très souvent détachés ne laissent pas voir qu’elle porte une boucle d’oreille ronde sur l’oreille droite. Ses bottes sont usées par le temps mais fonctionnelles et très pratiques. Dedans, y est niché un couteau simple mais tranchant. Elle porte à sa ceinture deux lames elfiques courtes et courbées.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Une grande cicatrice le long de la colonne vertébrale.
VOTRE CARACTÈRE ▬
El’ sait ce qu’elle veut, comment l’obtenir et rapidement même.  C’est une femme forte, calme, active et réactive. Incapable de rester souvent en place, la seule chose qui la calme et la rend pensive reste la contemplation de l’océan dont elle ne se lassera jamais. Cependant, El’ est une personne fiable, droite et avec un sens de l’honneur bien à elle, différent des humains vivant sur la terre ferme. Elle reste simple et se contente de peu tant qu’elle a de quoi manger ainsi qu’un feu pour s’endormir relativement au chaud. La jeune femme est quelqu’un de vif et d’intelligent, fine stratège, elle aime réfléchir sur des problèmes plus ou moins solubles.  El’ ne se met pas souvent en colère mais n’hésite pas à mettre ses menaces à exécution si jamais on ne lui obéit pas. C’est un leader qui refuse de l’admettre et qui n’aime guère la solitude.  Elle n’est pas susceptible mais n’aime pas qu’on se moque de quelqu’un en général. Et surtout, elle déteste l’injustice au plus haut point.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Dormir, manger, se battre, lancer des piques, courir, vivre.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Etre entre quatre murs, ne pas voir le coucher du soleil, manquer une bataille cool, marcher, se faire rabaisser.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ La fête c'est bien mais encore faut-il avoir des amis pour la faire !
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Les deux, ça compte ?
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Amis et amant.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ On réplique, non mais oh !
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ El’ a le vertige. Mais faut rien dire surtout…
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Lorsqu’elle est tombée à l’eau car elle a cru apercevoir une sirène mais… Non, c’était un fail.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Le combat d'épée ainsi que le tir à l'arc.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Découvrir le monde et trouver un réel but à suivre.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Doubles lames elfiques ainsi qu'un arc de très bonne facture. (et des flèches mais on s'en doute hein)
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Elwandill a peur de perdre le seul être auquel elle tient maintenant, Arkhaan.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬  El' n'a jamais été réellement intéressée par le sort de la Terre puisqu'elle était souvent en mer. Cependant, depuis que la demoiselle a décidé d'explorer le monde, sa vision a changé. Ce pays recèle bien trop de merveilles pour qu'il se voit détruit ou même transformer par un nuage de noirceur indélébile. Tout au fond de son âme, lorsque l'humaine voit diverses créatures peuplant ce monde que ce soit orc ou change-peau ou n'importe laquelle, elle ressent de la curiosité, de la fierté aussi d'être un peuple parmi tant d'autres malgré la méchanceté humaine. Alors s'il faut lever les armes et se battre pour la sauvegarde de ces lieux d'un beauté inégalable, elle le fera sans hésiter. Elle mettra au service de la lumière ses lames et ses flèches. N'oublions pas que notre Elwandill est une personne redoutable lorsqu'elle est réellement en colère.

-Papa, papa ! Racontes-moi l'histoire des sirènes comme maman !
-Encore ? Je te la conte tous les soirs... Tu es sur ?
-Oui aller ! S'il te plaiiit !

Devant le visage poupin de sa fille, ses yeux verts brillants d'une lueur admiratrice, le capitaine ne pouvait résister bien longtemps. C'était une enfant tellement pleine de vie et d'une intelligence rare. Elle copiait les mimiques du pirates avec une précision redoutable et cela la rendait tellement adorable qu'il fondait comme neige au soleil à chaque foi. Et ses hommes n'étaient pas mieux, la choyant et la considérant tous comme leur trésor. Elle avait déjà son petit caractère, cette jeune enfant et elle savait ce qu'elle voulait malgré son jeune âge. Mais, ce qui fascinait le plus la fillette, c'était les légendes sur les contrées qu'elle voyait depuis le bateau alors qu'ils longeaient les côtes ou même celles qu'on racontait sur les créatures marines. La demoiselle menait souvent la barre pour diriger le bateau quand la mer était calme, elle allait même régulièrement sur la vigie en escaladant le bois usé ainsi que les cordages. Elle était déjà agile alors qu'elle savait à peine marcher, la petite. Cela faisait maintenant sept ans qu'elle était avec le capitaine qui l'avait recueillit bébé, l'arrachant aux griffes d'une femme aux mœurs légères qui tentait de la vendre à un marchand d'esclave. Lorsqu'il l'avait ramené sur le bateau, cela avait posé des soucis avec l'équipage. Certains avaient même décidés de liguer quelques personnes contre le capitaine de l'équipage, Ward. Cependant, il n'était pas né de la dernière pluie et il avait rapidement mit un terme à ce genre d'idées en punissant comme il se devait les fauteurs de trouble, il les défia un par un en duel et les tua. Puis il s'afficha avec l'enfant, dans un discours mémorable, il leur dit qu'il n'avait pas peur d'avoir une femme à bord et que tout se passerait bien, qu'elle serait leur porte bonheur. Que toute personne voulant partir, le pouvaient mais que lui, il resterait toujours avec elle, avec sa fille.

-Bon, couches-toi et baisse la lumière. Il était une foi, sur une île perdue au milieu d'une vaste mer, vivait des êtres si magnifiques que les hommes ne pouvaient jamais résister à s'arrêter et à accoster en passant devant. Et, lorsqu'une divine créature de l'île trouvait un marin à son goût, elle l'invitait à venir se prélasser sur une plage. Il y avait parmi ses êtres d'exception, une jeune personne était tellement magnifique que sa beauté était contée jusque sur les terres les plus reculées de la Terre du Milieu. Et cette personne s'appelait Miriande. Elle avait des cheveux noirs et bouclés comme les tiens, une peau d’albâtre si douce qu'on pensait toucher du velours. J'ai eu la chance de la rencontrer et de passer une nuit avec elle. Nuit durant laquelle la plus belle enfant du monde m'a été donnée. Toi.
-Pourquoi la sirène a pas voulu me garder avec elle ? Demanda l'enfant.
-Parce qu'elle savait que tu serais mieux avec ton papa. Que tu voyagerais longtemps et que tu deviendrais aussi forte que moi et aussi belle qu'elle. Maintenant, il faut dormir, jeune fille. Fais de beaux rêves, demain nous irons sur terre.

Un bisou sur le front, un sourire tendre et la demoiselle s'endormit paisiblement dans son lit. Les années passaient, Elwandill grandissait tranquillement comme une enfant de pirate. Depuis longtemps, elle était rompue aux arts du combat à l'épée ainsi qu'au tir à l'arc - lors de ses sorties à terre - et elle se trouvait particulièrement douée pour cela. Jamais la dernière à se battre lors d'un abordage depuis ses onze ans, son père avait énormément de mal à l'empêcher d'aller au devant du danger et cela faisait des cheveux blancs au pilote du navire. Ils n'étaient pas un équipage très connus mais on avait vent parmi les pirates de la fille du capitaine Ward Silice qui savait danser avec ses armes aussi bien de la proue du bateau jusqu'à la poutre tenant les voiles. Pour ses vingt ans, le capitaine offrit deux magnifiques présents à sa fille, deux lames elfiques qu'il avait pillé sur un bateau de contrebandiers. Il ne savait même pas exactement d'où elles venaient mais elles étaient précieuses alors cela ne pouvait être qu'un cadeau pour son enfant.

Durant les années de son adolescence où les formes commencèrent à se voir, Elwandill fut souvent courtisée par les marins les plus jeunes qui tentaient d'avoir ses faveurs mais ils se heurtaient tous à deux choses. El' qui les éconduisaient plus ou moins gracieusement et par Ward qui ne se gênaient pas pour leur faire subir le fameux supplice de la planche. Combien disparurent sans qu'on ne les retrouve ? Enormément bien entendu. Mais le capitaine était intraitable et c'était ce qui permettait la sauvegarde de la virginité d'El.

Ce fut au détour d'un port du Gondor que la demoiselle vit sa vie basculer du tout au tout. Malgré ses trente quatre ans, elle pensait encore être la fille d'une sirène de légende et personne n'osait réellement lui avouer la vérité, son père comprit. Elle parlait souvent de rechercher l'île mystérieuse et de retrouver celle qui l'avait mise au monde, des années auparavant. Suivant le capitaine dans un bar à la recherche d'un bon verre pour faire passer le temps, elle fut accostée par une étrange femme âgée d'environs quarante ans qui lui demanda d'où elle tenait sa chevelure si soyeuse ainsi que sa belle peau si douce et blanche.

Jetant un rapide coup d'oeil à son père accoudé au bar en train de parler à l'aubergiste, El' se dégagea d'un coup de coude de cette main entreprenante avant de d'ouvrir la bouche pour demander qui était cette femme étrange et plutôt impolie malgré l'endroit. Mais, elle remarqua une petite chose, simple et en apparence désuet d'intérêt mais qui fit douter et trembler l'âme même de la pirate. Une tâche de naissance à la naissance des seins de la femme, tâche en forme de poignard. Bon, je vous l'accorde, il fallait avoir de l'imagination pour vraiment observer ce signe, cependant, si l'on observait la poitrine très bien mise en valeur de la belle jeune femme, il s'y nichait exactement la même décoloration de peau. Son père lui disait que c'était le signe distinctif de Miriande. L'inconnue eut juste le temps de prononcer deux mots avant ce qui se passa ensuite... Le capitaine avait vu la discussion de sa fille et avait dégainer son sabre. Il savait, lui, il ne voulait pas qu'on lui prenne son joyaux alors... Il fut prit d'un coup de folie et en quelques instants, la lame tranchante de l'arme fut profondément enfoncée dans la poitrine de la catin.

Malgré les yeux pleins incompréhension de son enfant, le pirate acheva la souffrance de la femme avec un regard emplis de haine et de désespoir. Tout son bonheur allait s'effondrer à cause d'elle... Il fut rapidement arrêter par les cris de son enfant et par ses hommes alertés grâce au tapage que cela provoquait. Ils fuirent ensuite la terre pour se réfugier sur la mer si sécurisante sans même prendre le temps de charger les denrées dont ils avaient besoin. Une foi mis en sécurité et hors de porté des autorités, le capitaine n'eut d'autres choix que de répondre aux questions sanglantes et au regard méprisant de sa fille. La conversation fut éprouvante pour le vieil homme qui n'eut d'autres choix que de raconter la vérité à la personne qu'il considérait depuis le début comme son enfant. Il hésitait. Il ne voulait pas perdre ce trésor, le seul qui valait la peine de se battre bec et ongle pour le préserver, le choyer et l'honorer. Mais, il était au pied du mur et il ne pouvait plus reculer.

Durant plus de vingt minutes, il batailla avec sa conscience avant de lui dire la vérité. Qu'elle était la fille d'une catin de bar qui voulait la vendre contre une poignée de pièces pour s'acheter une nouvelle robe. Qu'il avait récupéré ce pauvre bébé contre l'avis de la mère sans rien en retour et qu'il l'avait aimé dès qu'il a croisé son regard vert pétillant de vie. Qu'il ne lui avait rien dit car il valait mieux qu'elle croit en une légende plutôt qu'elle n'affronte la réalité en pleine face malgré son jeune âge. Que, lorsqu'il avait reconnu la prostitué qui s'accrochait à la belle comme une moule sur une coque mal entretenue, il avait vu rouge et avait eu peur qu'on lui prenne son enfant. Alors, il l'a tué, simplement, maladroitement. Ce fut trop pour Elwandill qui vit tout son univers chaviré. Pendant quelques semaines, elle ne parla à personne, ne regardant même plus le capitaine. Elle s'enfermait des heures sur la vigie ou dans sa chambre pour réfléchir. Jusqu'à ce que sa décision fut prise. Elle ordonna à son père adoptif de la laisser à terre avec des vivres. Il refusa mais El' le menaça de sauter du bateau sans attendre, quitte à mourir noyer.

Dès que cela fut possible, la jeune demoiselle venant de fêter ses trente cinq, mit pied à terre et partit, sac sur l'épaule, armes avec elle sans se retourner. Les pirates la regardèrent s'éloigner lentement vers la ville non loin alors que le capitaine lisait la lettre laissée sur le lit de celle qui resterait à jamais son enfant. Elle reviendrait lorsqu'elle aurait trouvé la force de lui pardonner. En attendant, elle ne donnerait aucune nouvelle et il n'avait pas intérêt à mourir, sinon, elle le traquerait jusqu'au Mordor s'il le fallait. Ce fut la dernière foi qu'un sourire illumina le visage du pirate. Le bateau s'enfonça ensuite dans l'horizon à contre cœur alors qu'El marchait en retenant ses larmes de couler sur ses joues rougies. Comment pardonner un tel mensonge même si elle comprenait ? Comment... C'était cette réponse qu'elle allait chercher en explorant les terres.

Elle marcha pendant quelques semaines avant de se rendre compte que la solitude lui pesait énormément. Bien entendu, elle faisait quelques travaux par-ci par là mais lorsqu'elle traversait les contrées où les villes n'étaient pas à moins de deux jours de cheval, elle se sentait seule, triste et amère. Ce fut sûrement ce qui la décida à se rendre dans un marché d'esclave. Elle avait assez économiser et vu qu'elle n'était guère rassurée sur un cheval, Elwandill préférait marcher, c'était plus simple pour garder ses pièces. De plus, elle venait de rendre service à un riche marchand de tapis qui lui avait grassement payé son aide plus de cent cinquante pièces !

Elwandill furetait entre les allées du grand marché en regardant les différentes personnes à vendre. Elle n'était guère pour ses pratiques mais elle se disait que, ainsi, l'inconnu acheté resterait plus facilement avec elle. La jeune femme soupirait sans trouver chaussure à son pied. Au détour d'une cage, elle trouva quelque chose d'étrangement fascinant. Enfermé dans une petite cellule, un homme se tenait là, prostré et triste. Ses yeux semblaient vide comme son âme. Dans un premier temps, la curiosité de la demoiselle fut piquée, pourquoi était-il ainsi ? Cependant, la deuxième chose qui la frappa était la tristesse immense dans les yeux de l'esclave. Elle resta un moment à l'observer sans rien dire, ne faisant même pas attention au vendeur qui commençait à sérieusement la dévisager, et pas uniquement son visage.

Elle crut entendre des avances. El' ne savait même pas réellement ce que c'était mais cela ne l'intéressait réellement pas. Elle vit une pancarte avec le prix de l'homme prisonnier. La jeune femme regarda enfin le vendeur et l'observa un long moment, les lèvres toujours closes. Il lui parlait d'en échange de certains services, elle pourrait obtenir l'inconnu à un prix modique. Cependant, elle finit par sourire et par parler, enfin.

-Je vous en donne cent cinquante pièces. Si jamais vous me touchez, comme vous le souhaitez, attendez vous à ne plus rien faire d'autres de votre vie.

Le vendeur parut amusé de la phrase de la pirate et il ne s'en cacha même pas. Après tout, elle était seule et lui avait pas mal d'esclaves sous la main pour, le cas échéant, la prendre de force. Elle se contenta de hausser les épaules et de tendre la bourse à l'homme. C'était un prix nettement supérieur à ce qu'il avait pensé et il sembla hésiter un moment. Il connaissait la jeune femme en réalité, son père était un bon revendeur et si jamais le capitaine apprenait que son enfant avait été maltraité, le vendeur pouvait compter ses jours. Il accepta presque à contre cœur l'offre, se disant qu'il aurait pu en avoir plus. Il fit ouvrir la cage du change-peau et donna des papiers à la jeune femme. Elle fit un signe de tête à l'inconnu pour qu'il vienne avec elle et ils sortirent du marché.

Contrairement à ce que pensa la demoiselle, personne ne vint les embêter et ils parcoururent une distance moyenne avant de s'arrêter. La plaie de son esclave était moche et elle tenait à le soigner. Elle sortit des bandages ainsi que des feuilles qu'on lui avait montré quelques temps plus tôt. La jeune femme hésita un moment et appliqua délicatement le médicament végétal sur la blessure. Elle banda ensuite le torse avant de lui tendre le peu de nourriture qu'elle possédait.

-Je m'appelle Elwandill mais tu peux m'appeler El'. C'est quoi ton nom ?

Durant les prochaines semaines, El mettrait un point d'honneur à traiter son esclave comme son égale, tentant de devenir amie avec lui. Mais la jeune femme savait que ce serait long pour que le garçon accepte de lui faire confiance. Elle ne perdait pas espoir, elle voulait réellement devenir son ami, c'était pour cela qu'elle lui donnait des vêtements, le traitait avec respect et le nourrissait dès qu'elle le pouvait. Cependant, elle ne savait pas tout sur Arkhaan, en effet, il ne s'était pas encore transformé devant elle...