Arahael [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ Fils de Baranor, Belegorn a abandonné son nom pour celui d'Arahael. SURNOM ▬ Belegorn Aux Deux Lames au temps où son honneur n'était guère entaché. On murmure aujourd'hui des sobriquets moins élégants, marques sévères de sa trahison, mais qu'importe puisque le Déserteur a quitté ses terres. ÂGE ▬ Trente-six ans. PATRIE, RACE ▬ Arahael est un homme, deuxième et dernier fils de Berenor d'Ithilien et de Raghild de Dale. Si de son père il n'est qu'un homme parmi tant d'autres, l'ascendance offerte par sa mère est un brin plus prestigieuse puisqu'il porte en lui le sang presque décimé de la Maison de Haleth, qui règne sur la deuxième Maison des Edain, au Premier Âge de la Terre du Milieu. Quoique les titres ces maisons sont quelque peu désuets à présent, il en a toujours été fier, d'autant plus qu'il s'agit de la même maison qui vit naître Eärendil. LIEU DE NAISSANCE ▬ En Ithilien, au sein du Royaume du Gondor. RANG SOCIAL ▬ S'il a toujours été à l'abri du besoin, il vit désormais de sa chasse et de travaux ou services monnayés pour quelques pièces.  PROFESSION ▬ Chasseur, vagabond, il est ce qu'on lui offre d'être, l'espace de quelques jours. Mercenaire, lorsque l'occasion se présente.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire, Arahael est homme à ne pas s'encombrer d'une épouse. POUVOIRS ▬ // DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Malgré sa désertion et son aversion quant aux Intendants du Gondor, Arahael est un fervent défenseur de la Race des Hommes et des Gondoriens. Il est de ceux qui espèrent un retour de la lignée d'Isildur sur le trône laissé vacant depuis bien trop longtemps. GROUPE SOUHAITÉ ▬ Hommes.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Du haut de son mètre quatre-vingt huit, Arahael a toujours été plutôt grand, même selon les standards de son pays. Elancé, la silhouette taillée aussi bien pour la marche et la course que pour le combat. Ce qu'il perd en force physique, il le gagne en vitesse et la souplesse de ses mouvements en fait un redoutable adversaire au combat rapproché. Un corps à l'image de sa terre, façonné à partir de granit et de bois, solide et élégant à la fois.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Jadis il fut vêtu du glorieux uniforme des gardes de la Citadelle, ces vêtements aujourd'hui ne sont plus que le reflet de son destin, ternes et discrets, de tons bruns, gris et verts, afin qu'il puisse se confondre avec la nature qui l'abrite. Ces mêmes éléments étaient couverts d'ornements à l'effigie du Gondor à l'époque où il les portait dans les forêts d'Ithilien mais il n'a gardé de cette tenue de traqueur que la légèreté et les tristes nuances. Encapuchonné, les bottes couvertes de boue et d'herbes fraiches, la stature droite et le regard en alerte, d'aucuns se méprennent parfois et pensent qu'il est un rôdeur venu du Nord.
VOS PARTICULARITÉS ▬  Les cicatrices racontent des histoires, elles sont comme autant de visions sur les combats passés, des marques que le temps a laissé pour ne pas oublier l'inoubliable. Arahael n'échappe pas à la règle des soldats, de ceux qui sont baptisés sur les champs de bataille par le sang et la douleur, une large cicatrice barre son dos de ses clairs reflets et d'autres, moins imposantes, sont disséminées sur sa peau, quelques unes ne sont pourtant que les souvenirs d'une enfance intrépide dans les bosquets de sa terre natale.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Comme la plupart des êtres de sa race, Arahael est un homme compliqué, aux désirs et aux idéaux divers, contrastés, voire paradoxaux. Arahael est aussi malhonnête qu'il est loyal et sa soif d'aventure n'a toujours eu d'égal que son amour pour sa terre natale. Brave mais moqueur, amical mais sarcastique, buté mais pas irraisonné, il a le rire clair et le verbe corrosif, l'insouciance et la violence, l'indécence et l'irrévérence. L'esprit trop libre, peut-être, mais le cœur au bon endroit. Arahael est curieux mais dissipé, intenable, impulsif. Son entrainement de soldat lui a appris la discipline mais on n'échappe jamais à ce que l'on ait vraiment et il serre le poing parfois trop vite pour que ses pensées puissent suivre le cheminement de sa colère. Il aime trop fort, Arahael, jamais à moitié, et il hait avec tout autant de ferveur. Il n'a aucune pitié pour ses ennemis, parfois même moins pour ses amis, et ne supporte pas la défaite. Il a pourtant suffisamment d'instinct de préservation pour savoir lorsqu'une bataille est perdue d'avance, pas que cela l'empêche réellement de s'y précipiter, la tête la première.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Arahael aime les mots et les musiques de la nature, il aime le calme des forêts, tracer ce qu'il voit du bout des doigts, marcher dans les bosquets, dans les étendues sauvages, explorer, découvrir, s'émerveiller de ce que son monde peut lui offrir. Il aime monter à cheval et parcourir les infinies possibilités, caresser du regard les courbes d'une terre en constante évolution.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ S'il aime la nature sauvage, Arahael n'est jamais contre une bonne bière et moins encore si c'est dans l'ambiance joyeuse et réchauffée d'une taverne.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ La pratique de l'art du combat est assurément l'une de ses activités préférées, et il s'ennuie rapidement s'il ne trouve pas quelque ennemi à affronter, ce dont la Terre du Milieu regorge, tant mieux pour lui.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Retrouver son honneur, une nouvelle patrie, peut-être. Il espère rencontrer un des descendants d'Isildur, pour se prouver de l'espoir qu'il place en cette lignée.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Cette ombre qui flotte à l'Est de sa contrée, la maison des Intendants du Gondor...
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Traqueur, trappeur, soldat... Arahael n'est pas du genre à se retrouver à court d'idées ou de solutions pour se sortir d'une situation dangereuse ou embarrassante.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Il pouvait compter sur son frère, jadis, et sur ses frères d'armes, mais le premier est mort et les seconds le considèrent comme un déserteur. Il n'oserait pas retourner auprès de ses parents, qui l'aideraient sans la moindre hésitation, de crainte que son déshonneur déteigne sur eux.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Le danger ? Si Arahael ne le cherche pas, il s'arrange pour le trouver ! Le Gondorien est beaucoup de chose mais surement pas un lâche, et il aime bien trop l'affrontement pour courir devant lui.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Le statut de déserteur dont il est estampillé.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ C'est de sa fuite, dont il a honte, de ne pas avoir été capable de sauver son frère, d'être un traître aux yeux de ses camarades, de son peuple.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Il a reçu une éducation variée dans l'art du combat et s'il s'est longuement entrainé à l'épée - qu'il a toujours à sa ceinture - et à la lance, ses armes de prédilection sont l'arc et deux longs couteaux de combat, qu'il maitrise si bien que sa réputation le précédait de loin quant à son habilité à les manier. Il les porte dans son dos, avec son carquois et son arc fait de bois d'orme.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ De croiser le regard de sa mère et de n'y trouver que de la déception et de la rancune.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Il la voit, cette ombre qui menace sa cité, il entend les bois qui grondent et le murmure d'un danger qu'il ne peut voir mais qu'il sent, en lui, qui lui tourmente le coeur et l'esprit. Il croise des Orcs au hasard de ses errances et sur des territoires qui jamais depuis les heures sombres n'avaient été souillés par leur nauséabonde présence. Il écoute les inquiétudes des peuples au sein desquels il vit pour quelques heures, quelques jours. Il apprend les contes des voyageurs qui, comme lui, font des rencontres aussi surprenantes que dangereuses et même les elfes qu'il croise dans les forêts de ce monde portent sur leurs si parfaits visages les craintes d'un mal qui s'étend, lentement, mais inarrêtable. Il sent cette peur qui gangrène aussi le coeur des nains, des hommes... de tous les peuples libres. Et ses doigts se resserrent autour de la fusée de son épée. Qu'on l'accuse de déshonneur ne lui a pas arraché l'amour qu'il porte à sa terre, à cette Terre, et il n'hésitera pas à combattre en première ligne.

L'aube se lève, arc de feu sur la lisière du monde, et l'Ithilien, jardin du Gondor, s'éveille sous un soleil rouge. De l'entrée de Henneth Annûn, sa silhouette dressée dans les ténèbres du jour naissant, Belegorn observe les terres de son enfance baignées de cette triste lumière. Les bras croisés, le visage dur, il écoute d'une oreille distraite ses frères d'armes qui se préparent dans l'ombre derrière lui. La douce mélodie de la rivière en contrebas de la caverne ne parvient pas à apaiser son âme. Les forêts qui l'ont vu grandir sont infestées d'Orcs, et ce précieux microcosme est détruit par leur rage et leur puanteur. Il a quitté le confort et la gloire de sa position en tant que garde de la Citadelle pour revenir protéger ce territoire, pour le laver des démons qui le hantent.

Belegorn est né dans cette forêt, il en connait tous les recoins, tous les secrets. Son frère et lui l'ont parcourue sans jamais s'y perdre, protégés par sa beauté et sa sagesse millénaire. Il respecte les arbres, il leur a murmuré ses secrets, ses rêves. La forêt connaît ses espoirs, ses plus profonds désirs, cette soif au fond de lui qui le tiraille, cette envie de voir le monde, et pourtant. Dès qu'il a atteint l'âge requis, il est parti rejoindre son frère à Minas Tirith, pour devenir un soldat du Gondor. Et c'est ce qu'il est devenu, brillamment, faisant des forces de ses faiblesses, se transformant, du garçon maigrelet au gardien de la citadelle, mutant sa grande taille et son physique élancé en une arme imparable, rapide, tranchante, usant avec grâce et efficacité des deux longs lames qui lui ont valu son surnom. Belegorn Aux Deux Lames, fils de Baranor, redonnait de la lumière aux descendants de la Maison de Haleth, sous le regard fier de Belecthor, son aîné, son opposé. Son frère était plus trapu, plus costaud, une masse de muscles à l'image des parfaits soldats du Gondor, fort et inébranlable. Belecthor avait aussi le cœur plus tendre, la loyauté moins aiguisée et la fâcheuse tendance à prendre ce qu'il désirait, surtout si cela ne lui appartenait pas. Mais son petit frère l'aimait, tellement que la perte de Belecthor sera aussi la sienne.
Alors que son aîné est accusé de trahison, Belegorn revient en hâte à la citadelle, défiant les ordres de son capitaine et désertant sa compagnie, où il découvre trop tard que l'infamie causée par son frère n'est liée à nulle autre qu'une femme, celle de l'un des neveux de l'Intendant du Gondor. Belecthor est mort à peine emprisonné, et le plus jeune fils de Baranor se lève contre l'intendance du royaume, les traitant d'assassins, criant à la félonie, à l'injustice, rompant ses vœux devant une assemblée qui le hue. Il se bat contre ses anciens frères d'armes mais ne parvenant pas à tuer l'un de ses amis, lâche ses armes et se laisse emprisonner, non sans jurer de venger son frère, ses yeux défiant ceux, brûlants de malice et de haine du mari trompé. Accusé de trahison, de désertion et de tentative de meurtre sur un membre de la famille la plus importante du royaume, Belegorn est jeté aux oubliettes, en attente d'un jugement. Au cours de la nuit, un des gardes ouvre la porte de sa prison, déposant ses fidèles armes devant un Belegorn époustouflé, qui ne traine pourtant pas pour prendre la fuite, disparaissant dans la nuit, tournant le dos à sa contrée pour ne plus y revenir. Ne laissant derrière lui que le souvenir d'un félon, d'un déserteur, si lâche qu'il n'a pas fait face à ses accusateurs. Il disparait dans l'ombre, la tête mise à prix et le cœur déchiré.
Onze ans. Onze ans qu'il n'a pas revu son pays, son Gondor, ses forêts. Si longtemps loin de chez lui, Belegorn est devenu Arahael, fils de personne, enfant de nulle part, errant dans les terres immenses d'Arda, jamais las d'en découvrir les beautés, regrettant d'avoir comblé cette soif par la fuite. Du nord au sud, d'est en ouest, il connait les chemins de ce monde, il a rencontré les peuples, les nains qu'il admire pour leurs talents de sculpteurs, les Elfes qu'il envie pour leur savoir et leur éternité, quelques Dunedains avec lesquels il a découvert les secrets de l'errance, et même ces étranges petits hommes, les Hobbits, qui vivent aux confins de l'Eriador et lui ont montré la simplicité du bonheur.
Un ombre pernicieuse se déploie sur les contrées du monde et le Gondorien ne s'est jamais départi de l'honneur qu'on lui a ôté ni de son désir de protéger ceux qui ne peuvent se défendre, moins encore de sa haine pour les Orcs qui ont détruit le paradis de son enfance et toutes les créatures qui se glissent hors des ténèbres auxquelles appartiennent. Il a fait le désagréable constat que ces monstres se font de plus en plus nombreux et audacieux, et occupe une bonne partie de son temps à les pourchasser et à les tuer.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Arahaël... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !