Errare humanum est (ft. Kiria)

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Ne jamais oublier.

BE STRONG WHEN YOU ARE WEAK, BE BRAVE WHEN YOU ARE SCARED, BE HUMBLE WHEN YOU ARE VICTORIOUS.

Elle venait de voir ses parents mourir sous ses yeux. La main des Orcs avait été impitoyable pour son petit village. Tout s’est passé si rapidement et si imprévisiblement que la jeune femme avait eu l’impression que le temps c’était suspendu. Un cauchemar ; c’était le mot adéquate pour la situation. Les dieux en avaient décidé ainsi. Elle seule devait survivre à sa famille. Quelle tristesse dans son cœur brisé à jamais.

Il ne restait de son village qu’un amas de cendre. Les fermes si fières avant n’étaient plus que poussière. Les habitants erraient entre la désolation cherchant à savoir le pourquoi du comment. C’est vrai cela : pourquoi aujourd’hui ? pourquoi ce village paisible de guerriers ?

Quelqu’un devait payer ! Un nouveau sentiment naquit alors au plus profond d’Alfdis : la vengeance. Elle s’était emparée de ses quelques affaires : quelques vêtements de rechanges, le peu d’argent qu’il lui restait et bien sûr son épée et son bouclier. On a bien essayé de la retenir, mais son destin était désormais tracé. Il lui fallait désormais marcher et marcher encore. La solitude était sa nouvelle compagne. Ne compte que sur toi-même était sa pensée principale.

La jeune femme marcha des jours durant, n’ayant en tête que la vengeance. Il lui fallait faire souffrir le responsable pour pouvoir avancer à nouveau. Cela faisait plusieurs mois qu’une rumeur courait. Les habitants du Rohan cherchaient à anéantir les Dunlendings. Des lâches en puissance ! Ils avaient certainement envoyé ces Orcs sur son village. C’est tellement plus facile que de le faire soi-même. Couards ! Ils allaient affronter la colère d’une Dunlending s’il en était ainsi. Pauvre enfant, encore trop jeune pour avoir les idées plus claires.

Alfdis atteignit enfin la ville. Il ne fut pas difficile pour elle de pénétrer l’enceinte. En effet, elle n’était pas typée Dunlending avec sa chevelure blonde. « Un seul suffira pour créer l’émoi dans cette ville. » pensait la jeune femme. Furtive, elle traversait les ruelles à la recherche d’on ne sait quoi. Elle ne voyait que sa vengeance et frapper au hasard lui aurait suffi. Trop jeune pour comprendre la vie. Il lui fallait d’abord observer : c’est en connaissant son ennemi qu’on a le plus de chance de le vaincre. La guerrière voyait tout simplement des habitants vaquant à leurs occupations : marché, commerce, cuisine,…. Ces gens agissaient comme les siens, en toute simplicité. Ils n’étaient pas différents d’elle. Mais il ne fallait pas se faire influencer, un homme et ce serait bon. Alfdis s’approcha finalement d’une chaumière et observa par la fenêtre. Une famille se trouvait à l’intérieur : un père, une mère et une petite fille. Le maître de famille sortit soudain de sa demeure. C’était le moment idéal. Une dague en main, elle se rapprochait dans le dos de l’homme. On ne saura jamais ce qui avait retenu sa main. Peut-être avait-elle réalisé que la vengeance ne résolvait rien et que cet innocent n’y était pour rien dans le massacre de ses parents. Il lui fallait acquérir plus d’expérience et un jour elle aura sa vengeance.

Elle voulait fuir. Fuir cette ville horrible et prendre un nouveau départ. La guerrière au bouclier entendit des chevaux non loin. En prendre un et galoper. Alfdis arriva dans l’écurie et prépara un cheval.

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Confrontation

Cela fait bien des années que tu n'as pas remis les pieds dans ces terres que tu as soigneusement évités pendant presque dix ans. Ce n'est pas que tu es recherché. Après tout, tout le monde te croit morte dans ta citadelle natale. C'est juste que tu ne veux pas croiser malencontreusement quelqu'un qui serait capable de te reconnaître malgré toutes ces années. Tu as changé, tu le sais, mais le commerçant inter-cités est très fréquent dans toute la Terre du Milieu et tu as beaucoup côtoyés certains marchands durant tes années d'or lorsque tu avais encore une famille. Lorsque tu étais encore naïve.

Crédule.

Mais bien heureusement pour toi, tu es, apparemment, aux yeux de tous, une parfaite étrangère qui réclame le gîte et le couvert dans une auberge gorgée d'hommes qui s'esclaffent à gueule bec, parle fort et vulgairement. Aucun d'entre eux ne se sont attendus à voir une femme pénétrer sans aucune crainte dans cette taverne, passer commande et s'installer dans une table discrète sans même porter attention sur eux. C'est un lieu d'homme pour eux et le sexe faible n'a rien à faire là, selon eux.

- Eh, la donzelle. J'peux savoir c'qui t'amène par ici.

Tu les ignores royalement. Tu t'occupes plutôt du repas chaud qui t'apporte l'aubergiste et hoche la tête lorsqu'il t'informe qu'une chambre s'est libérée et que tu pourras la prendre. Cela vexe les hommes qui n'aiment pas se faire ainsi snober et les quelques gourgandines prennent un air pincé devant ton assurance presque insultante. L'homme qui t'a adressé la parole prend incontestablement la mouche et se lève de sa table, pinte à la main pour s'approcher de toi, les sourcils froncés.

- Eh, j'viens d'te causer. T'es sourdes ?

Tu avales une gorgée de ta bière. Il s'assoit à ta table et serre sa mâchoire quand il comprend que tu ne lui prêtes aucunement attention.

- J'aime pas qu'on m'ignore comme ça.

Tu entames ton repas, songeant qu'il va falloir faire des provisions.

- J'vais t'apprendre à m'snober, sale garce !

Il lève son poing pour te frapper durement, mais son geste n'aura jamais le temps de s'achever sur ton visage. A la place, il hurle sa douleur et ses yeux s'exorbitent. Il ne s'attendait pas à cela. Personne. Les autres gars se sont levés, certains choqués, d'autres prêts à prêter main forte à leur compagnon.

- Rasseyez-vous ou je lui tranche la main, claques-tu froidement.

Ton regard glacial parcours la pièce silencieusement. Ils leur faut quelques longues secondes pour comprendre que tu es à des lieux de plaisanter et que tu n'hésiteras pas une seule seconde à porter le coup final qui rendra ta victime irrémédiablement manchot. Ils finissent par t'obéir contre leur gré et tu entends les chaises racler sur le sol en plus des gémissements pitoyable de l'homme. Tu le regardes dégoût. Encore un qui a tenté de montrer sa supériorité avec toi. Tu lui susurres que tu vas aller te coucher et que si lui ou l'un de ses camarades tentent quoi que ce soit, tu n'hésiteras pas à rendre visite à sa femme et ses enfants. Ses yeux s'écarquillent un peu plus. Touché. Il finit par hocher la tête, vaincu et tu retires le couteau que tu as planté dans son avant-bras pour reprendre ton repas là où tu l'as laissé. Tu ne t'occupes pas du goût du sang qui gâche légèrement la nourriture. Un silence de mort s'installe dans l'auberge tandis que ta victime s'en va, la queue entre les jambes. L'assiette et la pinte vide, tu te diriges vers le comptoir et le tavernier ne perd pas une seconde pour te tendre la clé de ta chambre. Il ne va pas goûter à ton courroux.

Les hommes ne comprennent que la manière forte.

Étonnamment, personne n'est venu venger le blesser cette nuit. tu t'attendais pourtant à une solidarité masculine toute stupide et des hommes qui tentent de t'immobiliser, te frapper et te souiller de leur semence et de leur rire gras. Mais rien, rien du tout. Tu as bien dormi et nulle tentative de vengeance. Tu es satisfaite que la leçon soit retenue tout comme tu es déçue de leur lâcheté. Ce n'est pas important, après tout. Tu te saisis de tes effets et descends dans la salle principale où l'auberge t'attend avec le petit-déjeuner que tu engloutis. Les bons repas ne sont pas foules pendant les longues expéditions. Tu lui payes ce que tu lui dois et pars sans un mot ni regard.

Tu te diriges vers l'écurie où tu as laissé ta jument et ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu vois une jeune femme portant un étrange bouclier préparer ta monture. Ta mâchoire se serre. Voilà bien une chose qu'il ne faut jamais faire. Voler ton équidé sous peine de perdre la vie. Tu sors ton épée sans bruit et t'approches jusqu'à une bonne distance. Tu ne parles une fois que la pointé de ta lame touche sa nuque, promesse de mort.

- Si j'étais toi, je m'écarterai de cette monture immédiatement.

Ta voix est implacable. Glaciale.

° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Ne jamais oublier.

BE STRONG WHEN YOU ARE WEAK, BE BRAVE WHEN YOU ARE SCARED, BE HUMBLE WHEN YOU ARE VICTORIOUS.

Plusieurs chevaux se tenaient tranquillement dans leurs boxes. Il lui fallait un animal ayant une grande endurance capable de tenir les longues distances qu'Álfdís voulait parcourir. Elle observa attentivement les bêtes, séparant machinalement ceux qui n'entraient pas dans ses espérances de ceux qui pouvaient lui être utiles. La guerrière au bouclier jeta son dévolu sur une jument. Elle semblait jeune et avait une croupe magnifiquement dessinée. Ses muscles ressortaient harmonieusement sous sa peau, elle devait être rapide et en bonne santé. Ses sabots n'étaient pas abimés. La jeune femme présenta sa main à l'animal qui se braqua instantanément. Mais elle avait l'habitude de mâter les chevaux difficiles. Elle posa sa main sur la tête de l'animal ce qui semblait le calmer quelque peu et il finit par accepter sa main.

Ainsi acceptée, Álfdís s'attela à préparer ce cheval. Elle prit une couverture qu'elle posa sur le dos de la bête, puis la scelle qui subit le même sort. Elle lui passa la muselière (désolée je ne retrouve plus du tout le mot) et l'attacha au poteau d'un simple noeud. La jeune femme se mit à genoux pour attacher sa scelle. Elle arrivait presque au bout quand elle sentit quelque chose à sa nuque. C'était le mouvement de ses cheveux sous le contact de ce corps qu'elle comprit ce qu'il se passait.

Si j'étais toi, je m'écarterai de cette monture immédiatement.

Álfdís ne paniqua pas suite à cette voix féminine. Ça n'aurait pas été la bonne attitude à adopter. Elle se contenta de terminer sa tâche, puis sans crier gare, elle renversa l'ennemie d'un coup de pied. La guerrière profita qu'elle se soit étalée au sol pour sortir sa dague et balancer son épée au loin. Elle plaqua la lame à sa gorge et la regarda droit dans les yeux. La détermination se lisait dans son expression du visage. Elle aurait ce cheval coûte que coûte.

Et si j'étais toi, je ne me mettrai pas entre moi et ce cheval.

Elle comptait l'assommer avec le manche de la dague, mais elle n'en eut pas le temps. Du moins, pas encore.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

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Faiblesse

Tu ne sais pas qui est cette inconnue, mais que Morgoth t'emporte, tu t'en contrefiches totalement. Ce ne sera certainement pas la première fois que tu ignoreras l'identité de ta victime. En avoir connaissance, serait t'affaiblir, t'attacher insidieusement à cette personne. Tu refuses catégoriquement cela. Jamais un lien éventuel ne t'empêchera de répandre la mort autour de toi et de respecter tes contrats. Cette sauvageonne qui te tourne présentement le dos ne fera pas exception à la règle. Qu'elle tente seulement de dérober ta jument et elle le paiera chèrement de sa vie.

Elle mourra.

Tu la regardes, méfiante. Elle est immobile, mais cela ne dure pas longtemps. Elle t'a prise par surprise et te voilà étalée au sol, désarmée et menacée par un vulgaire poignard. Tu serres les dents et te maudits intérieurement. Elle t'a bien eu. On ne t'y reprendra plus. Cette sale pucelle allait le payer cher. Finalement, tu ne vas pas la tuer. Oh que non. Ce serait bien trop simple et trop facile. Non. Tu vas la faire souffrir, lui retirer tout ce qui lui tient à cœur pour mieux la détruire. Et si cela lui offre encore plus de hargne. Tu lui trancheras une jambe, puis l'autre. Jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'elle n'est qu'un insecte. Une mouche que tu vas priver de ses ailes avec un plaisir malsain.

On te cherche, on te trouve.

- Et si j'étais toi, je ne me mettrai pas entre moi et ce cheval.

Tu ricanes. Tu ne l'aurais pas évidemment arrêté si elle ne tentait pas de dérober ton équidé. Celle qui t'a accompagné pendant tous tes voyages et qui t'es encore et toujours fidèle. On ne te l'a prendra pas. Foi de Kiria. Ta poigne se resserre sur un mélange de terre et de paille. tu la vois se pencher vers toi, sûrement dans l'unique but de t’assommer, mais cette fille trop jeunette n'a aucune expérience. Tu le sais bien, tu le vois bien. Tu étais exactement comme elle à une époque. Tu lui jettes ce que tu as dans ta main dans les yeux et te hâte de lui coller un bon crochet du droit.

La rage te contrôle.

Cette petite impudente t'a cru faible comme ces imbéciles d'hommes dans la taverne. Elle a cru qu'il serait aisé pour elle de se débarrasser de toi. Toi qui a passé neuf à parcourir la Terre du Milieu pour répandre le sang et la mort. Elle t'a prise pour une idiote. Tu vires au loin son poignard et tu la frappes. Tu la frappes plusieurs fois au visage, la forçant à se redresser à chaque fois qu'elle tente de se recroqueviller. Tu ne lui laisses aucune chance. Tu finis par te relever, essoufflée, toisant durement cette sauvageonne qui s'est cru tout permis. Tu te dresses entre elle et ta jument. Un coup d’œil et tu devines que la scelle est bien mise. Tant pis, tant mieux. Tu escomptes t'en aller de toute façon.

- Je te laisse la vie sauve. Pour l'instant. Retente de voler ma jument et je te traquerai.

Tu la toises rapidement avant de te hisser sur ton quadrupède. Tu aurais du la tuer, détruire sa vie avant qu'elle n'ait même commencée. Mais tu te reconnais en elle. Faiblesse.

- Je te laisse mon épée. Elle te sera plus utile que ta babiole.

Tu n'attends pas de réponse. Tu n'en attends jamais. Tu t'en vas. Pourquoi lui avoir laissé la vie sauve, pourquoi l'avoir seulement tabassé, pourquoi lui avoir offert une meilleure arme ? Toutes ces questions qui défilent dans ta tête tandis que tu pars au grand galop. Parce que tu es comme elle, prête à tout pour parvenir à tes fins. Tout perdre pour tout gagner. Parce que tu veux lui laisser une chance de s'en sortir dans ce dangereux monde, lui laisser une chance de faire ses preuves et, si vous vous recroisez un jour, lui laisser une chance d'un combat équitable.

Faiblesse.

° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

Hrp:

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Ne jamais oublier.

BE STRONG WHEN YOU ARE WEAK, BE BRAVE WHEN YOU ARE SCARED, BE HUMBLE WHEN YOU ARE VICTORIOUS.

Álfdís fut prise au dépourvu. En effet, cette femme lui envoya de la poussière dans les yeux pour l'aveugler. Quelle lâche ! Normal c'est l'arme du couard, qui, dès qu'il se retrouve en difficulté fait preuve de cette fourberie. C'est loin de la valeur du véritable guerrier que d'attaquer son ennemi dans le dos.

Elle profita de sa faiblesse pour lui asséner des coups au visage. Pathétique. Cependant, la guerrière au bouclier encaissa avec courage chacune de ces attaques. Sans même laisser échapper un cri de douleur. Elle n'allait pas lui laisser se plaisir. Elle accueillerait la mort avec honneur. Le sang jaillit de son nez et de sa bouche. Ce supplice ne semblait ne jamais se terminer.

Mais il prit fin. La lâche avait cesser de frapper et la laissait presque pour mort. Etourdie, Álfdís observa cette idiote. Pourquoi ne l'avait-elle pas tuer ? Suite à sa phrase hautement provocatrice, la guerrière au bouclier cracha le sang dans sa bouche en direction de cette catin. Cette dernière lui offrit son épée puis partit sans demander son reste.

Elle se releva difficilement, toujours engourdie par ce qui venait de se passer. La jeune femme tenta tant bien que mal de retrouver ses sens, puis elle envoya un coup de pied dans l'épée de la lâche. Jamais elle ne changerait l'épée de son père contre celle d'un autre. Elle ramassa sa dague et prépara un autre cheval, un bien vigoureux également, mais qui n'égalait pas le précédent.

La seule chose positive qu'elle retînt de ce combat, c'est que la pitié est pour les faibles. Elle se jura qu'elle aura sa vengeance un jour et elle ne se montrerait pas aussi gentille que cette couarde. C'est dans la jeunesse qu'on apprend le plus. Et elle ne commettra pas la même erreur qu'elle.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

[ Hrp : Pas de soucis, (même si c'est assez violent Wtf