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Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard
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 Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard

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MessageSujet: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptySam 25 Avr 2015 - 14:16

Le soleil s'élevait haut dans le ciel d'un bleu limpide, une belle journée que pas un nuage ne semblait vouloir ternir de son éclat duveteux, au grand dam de la petite fille allongée dans l'herbe en fixant le ciel, un bras en travers de son visage pour se protéger les yeux du soleil. L'une de ses activités favorites était fortement compromise par ce beau temps, aussi se contentait elle de rester allongée dans l'herbe séchée par le soleil d'été, le visage chatouillé par un brin d'herbe agité de temps à autre par une légère brise qui se levait pour rafraîchir l'atmosphère, lui rapportant l'odeur des pommes en train de suinter sous la chaleur. La fillette aimait beaucoup cette odeur qui représentait tout ce qu'était sa famille, son foyer, son enfance qu'elle vivait activement mais ce qu'elle aimait encore plus, c'était l'odeur sucrée de la pomme mêlée à celle de la pâte finement dorée des tartes de sa mère qui lui parvenait quand elle le posait sur le rebord de la fenêtre pour les faire refroidir, un linge posé dessus pour empêcher les insectes de venir se coller dessus. Mais pour l'heure, sa mère se trouvait dans le verger avec son père, l'aidant à ramasser des pommes avec le reste de la main d’œuvre employée en cette saison, aussi, aucune tarte ne refroidissait à la petite fenêtre de leur habitation, ce qui déplaisait fortement la petite fille qui ressentait la faim de l'ennui la tirailler.
Il était des jours comme cela, où quoiqu'elle fasse, l'ennui ne semblait vouloir la quitter quand ces même activités la tenaient efficacement occupée habituellement. Elle se mit en tête que l'absence d'un potentielle goûté en était la cause et levant les jambes pour s'en servir de balancier, elle se redressa d'un coup en position assise, les mains sur les cuisses. Ses longs cheveux châtains clairs éclaircis par le soleil de la saison étaient magnifiquement emmêlés, des mèches pendant ici et là en se mêlant à des brins d'herbe et à des graines de pissenlit, laissant à peine deviner la tresse qui lui avait été faite le matin même par sa mère. Cette dernière soupirerait sans doute en la voyant arrivée comme une sauvage pendant que son père rigolerait en la qualifiant d'épouvantail, pour devoir brosser ses cheveux et les démêler avant qu'elle n'aille se coucher le soir venant, surtout que la fillette ne se montrerait d'autant pas coopérative qu'elle se mettrait à crier de douleur chaque fois que sa mère tirerait un peu trop fort sur un nœud, une mauvaise expérience qui se finirait dans un câlin pour chasser les larmes de douleur avant de la border dans son petit lit. Malgré ce cirque qui se répétait inlassablement, et ce de façon régulière, la petite fille persistait à se rouler dans l'herbe comme un cochon dans la boue.
Assise ainsi dans l'herbe avec une coiffure laissant penser qu'un oiseau y avait fait son nid, son ventre commença à se manifester par de petits bruits de grognements presque animaux. Elle porta sa main pour appuyer sur son ventre et le faire taire mais il avait bien trop souvent le dernier mot pour le laisser réclamer de la nourriture plus longtemps. Il était l'heure d'aller chercher sa maman. Sautant sur ses pieds, elle tapa sur ses genoux et son postérieur pour enlever l'herbe et les saletés de son pantalon avant de se mettre en route vers le verger, attrapant au passage des brins d'herbe et des épis de blé poussant sauvagement dans la prairie pour les décortiquer en chemin. Elle était bien plus à l'aise en pantalon qu'en robe même si sa mère désespérait à lui en faire porter, n'obtenant grâce que quand elles se rendaient au village le plus proche ou à Edoras. Il fallait bien avouer que les jupons n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux pour grimper aux arbres et courir dans les champs, il lui avait fallu tomber d'un arbre en se prenant les pieds dans sa jupe pour avoir le droit de l'abandonner au profit d'une tenue certes plus garçonne mais aussi plus confortable pour jouer.
Marchant en se penchant un peu, elle chercha sa mère entre les rangées d'arbres sans la trouver, hélant les ouvriers en agitant les bras, leur demandant s'ils l'avaient vu. L'exploitation était assez vaste et on pouvait facilement se perdre entre les arbres si l'on ne connaissait pas le terrain. Impatiente, elle finit par grimper sur une échelle, décidant qu'elle aurait plus de chance en la cherchant au dessus des arbres, escaladant le pommier pour essaye d'atteindre son sommet. Assez légère et sûre d'elle, elle y parvint sans trop de soucis par la force de l'habitude et son goût pour l'aventure qui la menait souvent à jouer les acrobates. Du haut de son perchoir, elle aperçut une belle tête brune occupée à cueillir le fruit de son travail, celle de sa maman qu'elle appela en criant, mettant ses deux mains en porte voix. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre de son perchoir pour la rejoindre, elle vit de la poussière s'élevant sur le chemin. En moins de temps qu'il ne lui en avait fallu pour monter, la voilà qui était descendue et qui courrait dans le verger, trébuchant sur les racines qui sortaient de terre à cause de la sécheresse. Elle ne mit pas longtemps à retrouver ses parents qui la virent arriver avec curiosité, se demandant ce qui pouvait bien la faire courir ainsi mais il lui fallut du temps pour retrouver son souffle et donner une explication audible, temps qu'elle passa à agiter les bras en direction de la petite route qui menait à leur ferme. « Des gens arrivent ! » s'exclama-t-elle enfin, son souffle retrouvé. Elle ne savait pas combien ils étaient ni qui ils étaient mais c'était à ses parents de le découvrir maintenant qu'elle avait joué son rôle d'éclaireuse.

Portée par la curiosité et aussi parce que si c'était des invités, il y aurait quelque chose à manger sur la table, elle suivit ses parents qui se portèrent à la rencontre des intrus, accompagnés de deux hommes qui étaient là pour aider l'été. La petite fille leur sourit gaiement sans chercher à savoir s'ils venaient pour les gens ou pour la nourriture et se contenta de se jeter dans les jambes du plus grand qui la monta sur ses épaules. Du haut de son perchoir, elle pouvait tout voir et elle posa ses petites mains sur la tête blonde, même si elle ne craignait pas de tomber. Sa mère se tenait à côté de son père qui se porta au devant des nouveaux arrivants sans pour autant les saluer. Éblouie par le soleil et portant ses mains en visière, la fillette ne distinguait pas grand chose des visages mais cru deviner une femme et un plus jeune, rien de bien intéressant en somme, même si cela voulait sans doute dire qu'il y aurait bel et bien de la nourriture sur la table. Impatiente, elle donna de petits coups de pieds dans le torse de sa monture qui finit par la libérer en la reposant sur la terre ferme. Elle en profita pour courir jusqu'à ses parents, se jetant littéralement contre les jambes de son père qui fit un pas en avant pour amortir le choc. De là, elle voyait un peu mieux et avec un grand sourire, fit coucou aux nouveaux arrivants, un bras passé entre les jambes de son père.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyDim 26 Avr 2015 - 2:51

Eard regardait les environs changer au fur et à mesure que le voyage continuait, se transformant de montagnes en vallée, de vallées en forêts, en d'autres montagnes, rivières et collines. Leur expédition des monts brumeux jusqu'en Edoras pour visiter la famille de sa mère et discuter des ventes de chevaux, des changements de politique et demander des choses aux rois et différents notables prenait toujours suffisamment longtemps pour qu'il puisse profiter de la vue, du souffle du vent, et de la lumière chaude du soleil sur sa peau. Cela le changeait agréablement de l'air froid des montagnes, et même si les forêts dans lesquelles il descendait chasser avec son père n'étaient pas moins lumineuses que celles qu'il avait traversé sur le chemin, celles-ci avaient le grand avantage à ces yeux de lui être étrangères et inconnus, se retrouvant par le fait baignées d'un parfum de mystère et de nouveauté qui les rendaient mille fois plus désirables. Certes, ce n'était pas la première fois qu'il accompagnait sa mère sur ses routes de la trouée du Rohan, mais cela restait suffisamment rare pour qu'il prenne à chaque fois le voyage comme une expédition fantastique.
Il avait même pu, pour la première fois, monter un des pur-sang qu'élevait sa mère pour le voyage, remplaçant les habituels poneys ou jument placide sur lesquelles il se retrouvait lorsque d'aventure ils devaient partir en territoire des hommes de Dun ou chez les Rohirrims. Le cheval était plus fougueux, plus vif, mais aussi bien plus excitant à monter, et nécessitait un travail bien plus grand de son cavalier dans son doigté et sa gestion. Si celui-ci se décidait d'un coup, par méchanceté ou pour simplement s'amuser, à partir au triple galop, pas sûr que son cavalier ne puisse rester accroché à la selle. Mais ce genre de tracas étaient tout à fait éloignés de l'esprit de Eard, trop sûr de lui et désireux de prouver sa valeur pour se laisser occuper par ce genre de détail. Après tout, s'il réussissait à montrer qu'il n'était plus un enfant, on devrait bien l'autoriser à garder ce cheval pour lui, n'est-ce pas ?

Il fut tiré de ses pensées par un geste de main de sa mère. D'une voix douce, elle le hêla, et lui signala le changement de chemin. Ce geste illumina les yeux d'Eard, le faisant sourire jusques aux oreilles. S'ils passaient par la, ça voulait dire qu'ils s'arrêteraient un moment dans le verger des pommes !
Il gardait en lui le souvenir des pommes, des gens et des paroles dans le verger. C'était un endroit merveilleux, une forêt organisée, plein de gens venant parfois des quatres coins des terres qui riaient, chantaient et blaguaient ensemble dans une bonne humeur contagieuse. Il adorait s'y baladait, discutant avec les gens, leur demandant de raconter des histoires venant d'autres lieux et d'autres temps, écouter leurs discours et parfois les défier au bras de fer, à la course ou à quelque autre épreuve de force. Il ne s'y était arrêté qu'une seule fois, certes, mais le souvenir en restait gravé dans sa mémoire, suffisamment pour que le simple fait d'y passé suffise à l'exciter. Ils s'engagèrent sur le long chemin qui serpentait vers l'exploitation agricole, soulevant la poussière derrière eux dans un nuage ocre brun, tels des guerriers sur la route de leurs exploits. Vu l'heure, ils seraient surement invités à dîner, et peut-être même pour la nuit. S'il avait de la chance, peut-être même que sa mère l'autoriserait à rester, pendant qu'elle réglait les problèmes de transaction et de frontière avec les seigneurs des chevaux. il pourrait alors passer quelques jours à s'amuser ici avant de rentrer à la maison.
Même s'il ne les avaient presque pas croisé la dernière fois, il n'avait qu'un souvenir bienveillant des gens de l'exploitation, et il espérait que ce souvenir n'était pas simplement dû à la naïveté d'un âge plus tendre. Après tout, il jugeait plutôt bien les gens... il suffisait de voir le souvenir que lui avait laissé les gens avec qui sa mère discutait la première fois qu'ils s'étaient rendu au rohan, souvenir qui ne s'était jamais démentis. Des gens imbus d'eux mêmes et prompts à prendre injure de la moindre remarque, alors qu'eux même n'hésitaient pas à lancer pique sur pique...

Chassant les souvenirs gênants, le jeune Eard fit tourner son cheval sur le chemin de terre qui menait vers la ferme, qu'on distinguait à peine, encore éloignée qu'ils étaient de leur destination. Le soleil de l'après-midi, laissé découvert par l'absence de nuage, se reflétait avec moquerie dans son visage, l’éblouissant à moitié alors qu'il progressait sur le sentier, soulevant un nuage de poussière derrière lui. Tournant la tête, essayant de regarder partout, le jeune cavalier assista avec enthousiasme à la progression des vergers autours d'eux, comme si dans leur avancée les pommiers s'étaient avancés pour les engloutir, formant comme une forêt dont la perfection et la symétrie causait une ambiance particulière, presque féerique.
Soudain, sans même qu'il s'en rende réellement compte, il était arrivé. Sa mère, d'un air enjouée, lui dit de mettre pied à terre. D'un geste souple et peut-être un peu exagéré pour impressionner les gens, Eard sauta au bas de sa monture, calmant d'un geste le cheval qui s'était mis à piaffer devant lui. Il lui caressa doucement les flancs, le calmant tandis que sa mère s'approchait des gens pour les saluer. Le comité d'accueil lui semblait d'ailleurs plutôt grands pour deux simple voyageurs. Deux hommes bien bâtis qui, à leurs physique musclé et leur teint hâlé, devait travailler comme aide pour les pommiers. Un couple à l'air gentil, dont sa mémoire lui indiqua qu'ils devaient être évidemment les propriétaires du verger, et que sa mère était en train de saluer avec politesse et gentillesse. Et accroché à la jambe du mari se trouvait une petite fille, dont il n'avait pas le souvenir, et qui devait être leur fille. Elle semblait bien jeune, peut-être dix ans de moins que lui, mais son sourire était radieux. Voyant qu'elle les saluait d'un geste de main, il lui répondit ainsi, un sourire gentil aux lèvres.
Décidant qu'il était tant qu'il se joigne au groupe, Eard laissa son cheval, se rapprochant de sa mère, arrivant légèrement derrière elle pour ne pas déranger les gens, pendait qu'elle se chargeait de le présentait à leur souriant accueil. La conversation allait bon train, parlant de dîner, d'achat et de visite, entre autres mondanités, et le jeune homme en décrocha vite. Baladant son regard, il tomba encore une fois sur la jeune fille à demi cachée derrière son père. Joueur, il décida de lui faire un sourire, qu'il transforma assez vite en grimace rigolote, essayant de lui tirer un petit rire pendant que leurs parents finissaient la discussion.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyDim 26 Avr 2015 - 15:31

Le verger était une propriété modeste qui comptait des centaines voir des milliers d'arbres s'étendant de part et d'autres de la ferme, il y en avait tant qu'on ne pouvait les compter mais Bregil n'était de toute manière pas capable de compter au delà dix, à moins d'enlever ses chaussures pour se servir de ses orteils. Chaque année, ses parents plantaient de nouveaux arbres ou abattaient un arbre malade pour le remplacer par un sain l'année suivante, il était donc difficile d'en tenir un compte de toute manière. C'était dans cet environnement que la fillette grandissait, la petite maison en bois de sa famille avec ses dépendances et les pommiers s'étendant de tous les côtés, comme une barrière. Un seul chemin menait au verger, les gens simplement de passages se faisaient donc rares, les gens empruntant ce chemin le faisant en toute conscience à moins d'être fondamentalement perdus. C'était un petit chemin en terre qui produisait beaucoup de poussière en été tant elle était sèche, s'étendant sur un peu plus d'un kilomètre avant de croiser une route, il n'y avait pas d'autre chemin pour s'y rendre à part emprunter les prairies herbeuses au risque de marcher sur un serpent ou autre animal caché dans les fourrés. La petite fille aimait beaucoup son foyer et elle pouvait donner libre cours à son énergie et son imagination dans cet environnement fertile.
Les visiteurs étaient rares en cette saison. Bien que modeste, le verger avait sa petite réputation et chaque année, à la même période, des hommes et des femmes venaient offrir leurs services pour faire partie de la main d’œuvre. Rares étaient ceux qui logeaient là à l'année mais il y en avait car un verger demandait beaucoup d'entretien et de savoir faire. Tailler les arbres, cueillir les fruits, enlever les mauvaises herbes, sans parler du stockage et de la vente des fruits au marché. Bregil aimait beaucoup aller au marché pour vendre les pommes, même si elle ne les vendait pas vraiment, se contentant de flâner entre les étales et de jouer avec d'autres enfants. Ses parents accueillaient dans une petite dépendance deux ouvriers permanents ainsi que cinq saisonniers, soit un total de sept personnes de toute origine. Ils formaient une petite communauté simple, douce et accueillante, comme une grande famille mais ils n'étaient pas naïfs pour autant. Le Rohan n'était pas une région des plus accueillante au contraire et les vagabonds, les bandits et autres criminels sillonnaient les chemins à la recherche de leur prochain larcin, ils se méfiaient toujours de l'arrivée de personnes qu'ils n'attendaient pas.
C'était ainsi la raison pour laquelle ces nouveaux arrivants avaient eu droit à un petit comité d'accueil composé de trois hommes à la forte carrure, d'une femme et d'une petite fille d'une grand curiosité. Même s'ils n'en étaient pas moins méfiants, ils n'étaient pas non plus du genre menaçant, se contentant de reproduire une tactique maintes fois répétées pour éviter de se faire piller ou pire, agresser. Si certains des hommes employés là savaient se battre, ils n'étaient pas pour autant de fiers combattant et ils n'étaient pas non plus en ces lieux pour se retrouver avec autre chose qu'un outil dans les mains. Lorsque l'identité de leurs deux visiteurs fut dévoilée à leur yeux, l'atmosphère s'allégea instantanément et la petite fille elle-même sentit que quelque chose venait de changer alors que son père leur souhaitait à nouveau la bienvenue, les bras largement ouvert. Accrochée à sa jambe, elle regardait tour à tour ses parents et les voyageurs, ne se retournant que pour voir le grand blond et son camarade s'éloigner pour retourner à leur travail. Sa maman souriait chaleureusement, l'air soulagée et engagea la conversation aux côtés de son mari, ne tarissant pas d'éloges au sujet du garçon qui leur faisait face, commentant à quel point il avait grandit.
Fronçant les sourcils, la fillette darda son regard azur sur lui. Cela voulait dire qu'il était déjà venu ici ? Elle ne l'avait en tout cas jamais vu, peut-être n'était elle alors qu'un tout petit bébé car maintenant qu'elle était une grand fille, elle ne s'en souvenait pas du tout. Elle l'observa un moment tandis que les grands parlaient de choses qui ne l'intéressaient pas. Il était grand mais il avait l'air gentil et puis, son cheval était grand aussi et il était beau. La fillette n'avait pas le droit de monter sur des chevaux aussi grand sans être accompagnée par un adulte et même un plus petit, sa maman n'aimait pas trop l'idée, pourtant, les chevaux étaient une spécialité de la région, on connaissait les Rohirrims pour leurs chevaux et non pour leur gentillesse. Le jeune homme la regarda à nouveau, la gratifiant d'un sourire qu'il tourna en grimace à la plus grande surprise de Bregil. Cette dernière resta figée, les yeux écarquillées et le bras passé entre les jambes de son père, elle le fixait intensément et sans crier gare, lui tira la langue, dévoilant son petit bout rose et baveux avant de fuir derrière les jambes de son père pour passer sa tête de l'autre côté. Ce dernier posa sa main sur sa petite tête en la sentant s'agiter, tant pour la calmer que pour la rassurer et elle mit sa petite main libre sur la sienne pour l'enlever, lâchant les jambes de son père pour courir vers le coquin qui lui avait fait une grimace avec un grand sourire.
Face à lui, elle paraissait encore plus petite mais elle n'avait pas peur des grands et elle attrapa sa main pour tirer dessus, le fixant de ses grands yeux bleus innocents. « Tu viens jouer avec moi ?! » Son petit creux était bien vite oublié et la perspective qu'il puisse être fatigué de sa chevauché bien loin de ses pensées. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle venait de se trouver un nouveau compagnon de jeu et qu'en plus, c'était lui qui avait commencé avec sa grimace. Elle tira un peu plus fort sur sa grand main toute chaude, mettant tout son poids dans l'effort pour l'emmener avec elle, ne lui laissant certainement pas le choix, elle s'accrochait à son bras comme s'il eut s'agit d'une branche, l'emmenant vers le verger.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyLun 27 Avr 2015 - 1:31

Le comité s'était réduit, les ouvriers repartant probablement pour leurs travaux au milieu des pommiers, laissant les deux petites familles tranquilles pour discuter. A sa grande surprise, le couple semblait se souvenir assez bien de lui, discutant avec sa mère sur a quel point il avait grandi, combien il était mignon, toutes les conversations possibles pour le mettre mal à l'aise en somme. Un peu plus renfrogné, il préférait largement regarder la petite fille qui, après être resté quelques secondes figées devant sa grimace, lui avait finalement tiré la langue, lui arrachant un rire camouflé. Aussi jeune qu'elle soit, elle semblait avoir de la ressource, et le courage de répondre directement, ce qui plaisait à l'adolescent. Les conversations des adultes continuèrent un petit moment, se portant sur le repas, les affires, et tout un tas d'autre sujet, lorsqu'il sentit quelque chose qui s'agitait devant lui.
Eard baissa les yeux, et à son grand étonnement, il vit la petite fille, plantée devant lui. Ses grands yeux bleu étaient remplis d'innocence, mais aussi d'un regard suffisament assuré pour montrer qu'il était impossible de lui refuser sa demande. D'un geste vif, elle attrapa sa main et se mit à tirer, cherchant à l'amener au loin. Le sourire du jeune homme atteint ses oreilles, et il se laissa tirer sans résistance, heureux d'entrer dans le jeu de la petite. Se retournant quelques secondes, il fit un petit signe de main à sa mère. Celle-ci le lui retourna, y ajoutant un de leur petit signe famillier de ce petit langage secret que le temps leur avait composé. même s'il était difficile d'y mettre des mots, la signification en était à peu près "Vas t'amuser, je t'appel quand j'ai besoin de toi". Hochant la tête, il se retourna vers la petite fille, accélérant le pas.

"D'accord, on vas jouer".

La main de la filette était légèrement froide dans la sienne, sans que ça soit désagréable. Elle tirait avec toute sa force et tout son poid, mettant toute sa volonté à l'amener sur son terrain de jeu, et le jeune homme, joueur qu'il était, mettais juste assez de résistance pour donner l'impression qu'elle le tirait réellement. La fatigue de la chevauchée était déjà oubliée, remplacée par cette allégresse de se trouver dans un endroit de rêves et la prévisions de quelques jeux auquel il pourrait s'adonner en comapgnie de sa nouvelle camarade.
La traversée du verger était presque pareille à ses souvenirs, celle d'un monde étranger, féérique, emplis de mystères et d'histoires. les saisonniers les regardaient passer, un air joyeux sur le visage, leur adressant de petit signes de la main, auquel le dunlending répondait par des hochements de têtes et de petits sourires. Ils devaient effectivement former un drôle de convoi, un adolescent presque adulte (d'après lui du moins), mené à la baguette par une jeune fille de la moitié de sa taille, fonçant à grande vitesse vers l'intérieur du verger.
Quand finalement ils atteignirent leur destination, Eard fit quelques étirements, fléchissant les jambes et se tendant les bras. Certes, la fatigue de la chevauchée était oubliée, mais il était bien plus dur de faire partir les raideurs d'une journée entière passée à dos de cheval, quelque soit la qualité de la monture ou du divertissement qui s'en suivait. S'offrant quelques secondes de mouvements pour éviter la luxation ou l'entorse, il finit par juger rapidement qu'il ne courrait plus aucun risques. S'accroupissant en pliant les genoux, se tenant en équilibre sur la pointe de es pieds, les mains sur les jambes, il se baissa assez pour se mettre au niveau de la jeune fille à l'air si convaincue et à la si grande force de caractère qui l'avait menée jusqu'ici.

"Je m'appelle Eard. Tu veux jouer à quoi ?"

A vrai dire, il n'avait presque jamais eu l'occasion de jouer avec d'autres enfants. Certes, sa vie n'était pas à plaindre, mais elle restait une vie solitaire si on exceptait les membres de sa famille et les quelques rares visiteurs qui n'étaient, en vérité, presque jamais des enfants. Se présenter par son nom lui avait semblé être une bonne idée déjà, et vu qu'il ne connaissait que très peu des jeux qui se jouaient entre les enfants du Rohan, à part ceux que sa mère lui avait appris, il trouvait plus sage de demander avant, pour ne pas risquer d'incident diplomatique. Et il était sûr que la fillette avait déjà une idée très précise de ce à quoi elle voulait jouer, alors autant en profiter. Ces vergers étaient aussi les siens, après tout, et en temps qu'invité Eard se devait de respecter la politesse.. du moins hors du jeu. D'un petit sourire intérieur, il se promit de ne pas se laisser attendrir par l'innocence de la jeune fille. Au vu de la force avec laquelle elle avait décidé de leurs activités, ça pourrait être une erreur fatale.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyMar 28 Avr 2015 - 20:13

Bregil était une petite fille pleine d'imagination et ce qui lui manquait le plus, c'était un camarade de jeu avec qui partager toutes ses idées dans des heures de jeu illimitées. Malheureusement le nombre d'enfant au verger était bien souvent réduit à elle seule et elle devait attendre un passage au village ou un séjour en ville pour pouvoir profiter d'enfants de son âge. Peut-être était-ce ce qui lui manquait parfois, ces jours où elle s'ennuyait toute seule et où rien n'aurait su la distraire mais la petite fille était habituée à jouer seule quand personne n'avait de temps à consacrer pour plonger dans son univers enfantin. Il arrivait cependant que ses parents ou toute autre personne employée au verger trouve du temps pour jouer avec elle, quand ils ne se faisaient pas tout bonnement enlever à leur travail par une enfant très déterminée.
La fillette avait beaucoup d'imagination et le verger était l'environnement idéal pour lui donner libre cours. C'était l'endroit rêvé avec ses nombreux arbres de tous côtés que l'on pouvait escalader en s'inventant une histoire, ses deux puits qui rendaient les propos des aventuriers pour leur donner un aspect d'outre-tombe et sur lesquels on pouvait grimper malgré l'interdiction de ses parents ainsi que l'immense cour parfois envahie de créatures étranges qu'il fallait à tout prix éviter. Oui, il n'y avait pas de quoi s'ennuyer et de nombreux personnes auraient sans doute rêvé grandir dans un tel univers et c'était celui de Bregil. Elle était le roi, la princesse, le guerrier, l'aventurier, le dragon et plus encore, elle régnait en maître sur les lieux, connaissant la moindre de ses cachettes et quiconque la défierait dans une partie de cache-cache aurait tôt fait de déclarer forfait. Il lui était d'ailleurs arrivée de passer la nuit dehors, s'endormant dans sa cachette après une longue partie suite au dîner durant laquelle elle avait refusé de dévoiler où elle se cachait, se tapissant aussi silencieuse qu'une petite souris. Ses parents devaient sans doute regretter l'époque où elle rigolait chaque fois qu'on passait près d'elle après avoir fouillé le verger pendant des heures à l'aide de leurs employés, sans aucun succès.
Mais aujourd'hui est un autre jour et si elle avait passé une partie de la journée allongée dans l'herbe en ruminant l'absence notable de nuage sur lesquels elle pourrait reporter son imagination en leur inventant un nom, une histoire et des formes, elle se trouvait maintenant en possession d'un camarade de jeu. Ce dernier petit camarade, quoique plutôt grand en fait, allait sans doute regretter de s'être prêté au jeu quand il sera passé à un énième jeu auquel il ne pourrait gagner, les règles n'existant que dans la tête de la fillette. La grimace avait été l'élément déclencheur et avait balayé toute trace de timidité chez l'enfant qui s'était empressée de se porter à sa rencontre, sans se présenter à lui, pour le tirer dans son univers de jeu sans vraiment attendre son accord mais heureusement pour lui, et pour elle, il semblait particulièrement enclin à se prêter au jeu et se laissa tirer par le bras sans apporter trop de résistance, ce qui aurait été vain. Ils s'étaient donc tous deux enfoncés dans le verger, produisant un drôle d'effet sur les employés les regardant passer, la petite fille haute comme trois pommes et le grand dadet qui la suivait docilement, tirant un petit sourire amusé de la part des témoins.
Quand elle jugea l'endroit adéquat, elle lui lâcha la main et se retourna pour lui faire face, les mains sur les hanches. L'odeur sucrée des pommes les entourait, tant qu'on pouvait presque en sentir le goût dans la bouche en inspirant l'air par celle-ci et les arbres prodiguaient une ombre bienvenue par cette chaleur. Intriguée, elle observa son compagnon de jeu effectuer des flexions et des étirements, se prêtant même au jeu en l'imitant mais ce fut terminé aussi vite que cela avait commencé et elle se demandait bien pourquoi il avait fait ça, surtout qu'il n'avait énoncé aucune règle d'aucune sorte avant de se lancer. Il s'accroupit à sa hauteur comme les adultes le faisaient quand il voulait lui parler et elle s'amusa à plier les genoux en faisant la grenouille, sautillant en tournant sur elle-même sans l'écouter. Elle n'avait qu'une envie, c'était de jouer et dépenser toute l'énergie qui jaillissait en elle mais elle finit par se calmer suffisamment pour lui donner son nom, posant sa petite main sur son épaule. « Moi c'est Bregil ! Et.. » Posant sa main sous son menton en mimant la réflexion, une petite lueur anima son regard avant qu'elle ne pousse subitement l'épaule de Eard avant de s'enfuir en courant, profitant de l'effet de surprise pour s'éloigner le plus possible à travers les arbres, ne se retournant que pour lui crier un « C'est toi le loup ! » alors qu'elle était déjà hors de sa vue.
Connaissant tous les coins et recoins, tous les pièges et méandres du verger, elle n'avait aucun mal à évoluer aux milieux des arbres et sa petite taille lui permettait de ne pas être freinée par les branches qui avaient tendance à se mettre en travers du chemin. Elle se faufila ainsi en courant tout droit sans chercher à savoir s'il la suivait avant de virer brusquement sur sa droite et de déraper. La petite fille fouilla des yeux l'endroit où elle était avant que son regard ne trouve ce qu'elle cherchait, elle courut alors jusqu'au creux où elle se tapis, posant sa main sur sa bouche pour cacher sa respiration. Son cœur battait à vive allure et un immense sourire s'étirait sur son petit visage aux joues bien rouge d'excitation. Bien cachée dans son trou, elle riait silencieusement en imaginant la tête que ferait son poursuivant quand il ne saurait la trouver, à moins qu'un des employés ne soit assez gentil pour lui dire qu'elle s'était cachée. La partie de poursuite venait de se transformer en partie de cache-cache et les règles n'avaient même pas été énoncées, pour la simple raison qu'il n'y avait pas de règles pré-établies.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyMer 29 Avr 2015 - 0:27

Elle s'appellait donc Bregil. Jolie nom. Prenant quelques secondes, Eard fit l'effort de le graver dans sa mémoire afin de ne pas l'oublier trop vite au cas où il serait amené à devoir s'en servir. Elle avait finalement accepté de le lui donner après quelques étirements et sautillement plus ou moins aléatoires, il fallait donc qu'il se montre digne de ce petit cadeau. Il resta ainsi en suspens sur la pointe de ses pieds le temps qu'elle cherche le jeu auquells ils allaient pouvoir jouer, fouillant probablement parmi les volumes d'amusements diverses qu'elle avait pu pratiquer dans ce verger. Et ce n'est que trop tard que Eard vit la lueur dans son regard. La poussée à l'épaule, si bien calculée, lui fit perdre ses appuis, le faisant basculer en arrière et choir sur son séant.
Il n'avait pas fait attention. Sa première idée de la gamine était juste, peut-être même en deça de la vérité. Elle était peut-être angélique, mais son énergie était d'essence toute démoniaque, vu sa volonté magnifique à ridiculiser par l'exemple ses adversaires de jeu. Mais Eard n'était pas du genre à se laisser facilement abattre. Surtout qu'il avait un semblant de réputation à maintenir, même si ce jeu ne les concernaient que tous les deux. Prenant appui sur sa main droite, il poussa sa jambe en arrière, l'utilisant comme un ressort pour se propulser en avant, le corps plié en deux, prêt à entrer dans la course. La course allait pouvoir démarrer.

La jeune fille avait cependant deux grands avantages majeurs. Elle était plus petite qu'Eard de plusieurs têtes, lui permettant d'emprunter des passages impraticable, le forçant à écarter les branches qui le fouettait sur son passages tout en faisant attention de n'endommager aucun des arbres du verger. Et bien sûr, elle connaissait le terrain comme ça poche, utilisant le moindre replis de terre et la moindre pente à son avantage pour distancer son poursuivant. Elle était réellement diabolique, et il fallait bien reconnaitre que c'était cela qui rendait le jeu intéressant.
Soudain, elle disparut. Présente une seconde auparavant dans le champs de vision d'Eard, elle venait de se jeter dans un passage ,échappant à la vision de son camarade de jeu, qui se retrouvait pour le coup plus proche d'un adversaire humiliable que d'un joyeux compagnon. Le jeune Dunlending s'arrêta, prenant quelques courtes respirations. Il n'avait pas prévu de rencontrer une telle opposition, si mesurée et si farouche, de la part d'une jeune fille faisant la moitié de sa taille. Un sourire carnassier apparut sur son visage. Il avait sous-estimé son adversaire, mais heureusement l'erreur était rattrapable. Elle voulait jouait ? Soit, il jouerait aussi. Et il allait lancer toutes ses forces dans la bataille.

Après tout, si c'était sur ses terres que le jeu se passait, elle ne devait probablement avoir l'habitude que des ouvriers et saisonnier, voir de ses parents pour lui courir après. Et elle ne devait probablement pas se douter que le jeune homme qu'elle avait, si sur d'elle, défié à un duel de ce genre vivait la moitié de sa vie en forêt, à apprendre l'art de la chasse et du pistage de la part de son père. D'après les bruits alentour, d'une part, elle avait probablement arrêté de courir. Malgré son ingéniosité, sa vitesse était limitée par sa taille, et il était peu probable qu'elle soit déjà suffisament loin pour qu'il ne puisse entendre le bruit de son escapade dans le verger. Soit elle l'observait avec de lents déplacements, soit elle s'était caché quelque part... Eard craqua ses doigts, agrandissant son sourire. Parfait, les réflexes revenaient, il pouvait commencer.
S'agenouillant près de l'endroit où la jeune fille avait disparu, il prit un temps pour trouver ce qu'il cherchait. Même si elle n'était pas assez lourde pour plier l'herbe ou enfoncer la terre, un tel dérapage laissait forcément des traces, traces qui pourraient lui permettre de se remettre sur la bonne piste. Et c'était effectivement le cas, la filette se souciant probablement plus d'une échappée immédiate que des traces qu'elle pouvait laisser au sol. Sur ce point, cela pourrait lui faciliter la tâche.

Avançant avec précaution dans le verger, toujours à demi accroupis, se baissant encore plus à intervalles réguliers, le dunlending suivit la piste de la jeune demoiselle. Petite qu'elle en était, ses foulées laissait quelques traces lorsque qu'elle posait par inadvertance le pied dans un recoin de terres plus mou, un reste de flaque, ou écrasait une pauvre fleur des champs. Il savait parfaitement que les saisonniers le regardaient, amusés, mais il se refusait à leur demander de l'aide. Elle n'avait pu aller très loin, et questionner ces gens serait une preuve de son échec. Plusieurs fois, il du revenir sur ses pas, croyant avoir suivit des traces n'étant la que dans son imagination, et plusieurs fois il dut se résoudre à contourner une zone, perdant de précieuses minutes pour retrouver, à la sortie, les traces de pas de sa proie.
Il arriva finalement à un endroit légèrement plus dégagé. ici s'arrêtait la piste qu'il pouvait suivre. Les pas en avançaient certes encore, mais les traces montraient la présence d'une attente, d'une poussée plus forte dans le sol pour une reprise de course. D'après toute logique, si elle était parti se cacher, c'était probablement vers cet endroit. Vu la forme du chemin, il était peu probable qu'elle soit revenu sur ses pas pour l'espionner, elle devait donc être caché, dans une cachette qu'elle avait repérée depuis ici. Fouillant l'endroit du regard, il ne vit, au premier abord, que le vide. Mais avant de se dire qu'il s'était trompé, il allait devoir se prêter à une inspection plus minutieuse. D'autant plus minutieuse que si la jeune fille était dans bien cachée ici, en trainde l'observer, il ne devait lui donner aucune raison de se douter qu'il était prêt de la trouver.

Entièrement droit, il commença à marcher dans la clairière, faisant semblant de grommeler dans son menton comme s'il n'avait aucune idée de où elle pouvait bien être. Il la cherchait depuis déjà un bon moment, et elle pouvait donc penser que son passage ici n'était que le fruit d'une conïncidence. Son premier passage ne lui montra rien de nouveau. Le deuxième non plus. Et le troisième également. Il allait reprendre ses recherches, revenant à l'endroit où il avait laissé les traces lorsque la chance lui sourit. Il aperçut, de manière furtive, presque cachée par la couleur naturelle du verger, une méche de cheveux de cheveux chatains. Son sourire revint subrepticement. La dame fortune était généreuse avec lui aujourd'hui, et comptait bien profiter de sa chance. Faisant mine de s'éloigner, il se plaça dans un bon angle pour voir la jeune fille. il ne pouvait en distinguer que le front, mais c'était assez de renseignements. S'éloignant parmi les arbres, il se permit un petit détour, n'étant aucunement pressé par le temps. Une fois sûr qu'il était sorti de son champs de vision, il fit le tour de la zone où elle était cachée, avançant suffisament loin d'elle pour ne pas se faire repérer. Et une fois qu'il se trouva à l'endroit qu'il situa comme dans son dos, il entreprit d'avancer le long de cet angle mort.
Marchant aussi doucement que possible, évitant feuilles et terres nue, il se faufila prudement jusqu'à la cachette de la jeune fille. S'arrêtant à petite distance, il prit un certain pour admirer son habileté. Un renfoncement dans le sol, quasiment invisible si on était plus grand qu'elle. Seul le fait que Eard soit penché au ras du sol lui avait permi de découvrir cette très astucieuse cachette. Mais toute astucieuse qu'elle était, elle n'avait heureusement pas suffit.
S'approchant à pas de loup, Eard marcha jusqu'au bord du recoin. Priant pour que la jeune fille ne décide pas soudainement d'entendre un bruit ou de se retourner ou d'entendre un bruit suspect, il se mit à genoux, prêt à bondir. Et d'un coup sec, il se lança à l'attaque. Son bras se détendit dans un mouvement preste et fluide, d'une précision parfaite... avant de se poser sur l'épaule de la fillette. Et Eard, un immense sourire au lèvres, ne se permit que quelques petits mots.

"C'est toi le loup."
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyJeu 30 Avr 2015 - 23:47

La petit fille était fière de sa cachette, personne ne la trouvait jamais ici et ce ne serait certainement pas le jeune homme qui la trouverait, surtout qu'il ne connaissait pas le verger aussi bien qu'elle. Alors elle se permit quelque liberté et s'installa bien confortablement dans son trou, peu décidée à en sortir ou faire part de sa présence.
Eard, c'était un drôle de nom ça. Eaaaarrrrrrrrrrrd, elle aimait bien faire rouler le nom dans sa bouche, ça lui chatouillait le palais, lui grattait la gorge et ça lui rappelait un peu un grognement, celui qu'avait son chien quand elle jouait. D'ailleurs, elle aimait bien son chien, mais il passait son temps avec son papa ou alors à dormir et tout ce qu'il aimait, c'était manger. La fillette ne mesurait pas en quoi ils se ressemblaient tellement en somme mais elle n'avait pas une grande attirance pour l'animal flemmard qu'il était. Le chien était cependant très vieux et passait maintenant plus de temps à dormir dans la grange qu'autre chose, réunissant un maximum de ses forces pour se traîner jusque la maison pour avoir son repas, sans doute ne passerait-il pas l'hiver. Mais elle était jeune et impatiente, elle n'avait encore jamais côtoyé la mort de près et tout ce qu'elle voyait, c'était un vieux chien un peu miteux qui passait le plus clair de son temps à dormir quand elle avait envie de jouer. Elle le laissait cependant tranquille sur les conseils de son père, après avoir manqué de perdre des doigts en voulant le tirer -littéralement- de sa torpeur -en tirant sur ses oreilles et sur sa queue-. Elle était bien plus jeune à l'époque mais cela lui avait suffit de leçon et plus jamais elle ne l'avait forcé à faire quelque chose qu'il ne voulait pas, ce dont un être humain n'aurait pu se vanter.
D'ailleurs, elle commençait à s'ennuyer et à avoir faim et son impatience montait en flèche mais elle fit l'effort de ne pas bouger, sûre qu'il la suivait. Elle était prête à tout pour gagner, même s'il n'y avait rien à gagner en dehors du sentiment de victoire. Alors elle se fit son trou, s'allongeant sur le ventre, sa tête sur les mains tout en gardant une vue dégagée sur l'espace devant elle. D'où elle était, elle voyait tout ce qui se passait devant mais eux, ne pouvaient pas la voir tant elle était bien cachée et ils n'auraient jamais pensé à la chercher là de toute manière. La plupart du temps, on la cherchait dans les arbres, surtout depuis qu'elle savait y grimper comme un chat, et du coup, ils ne pensaient plus forcément à chercher à leur pied, quand c'était pourtant beaucoup plus facile. La fillette aurait pu se cacher en haut de l'arbre, elle y aurait même eu de quoi manger mais elle n'avait pas voulu la vu du ciel, surtout qu'entre les feuillages, elle aurait pu être plus visible.

Dans tous les cas, la petite fille avait grandement sous-estimé son adversaire, mais elle ne le savait pas encore. Dans son trou, confortablement installée, elle s'armait de patience. Peut-être qu'il ne l'avait pas vu tourner et qu'il avait perdu sa trace. Peut-être qu'il avait abandonné le jeu. Peut-être qu'il était parti dans l'autre sens et s'était perdu dans le verger. Dans tous les cas, elle ne s'inquiétait que pour elle-même, ne souhaitant pas être abandonnée ici trop longtemps, sans quoi elle finirait par sortir de sa cachette à cause de son ventre. Elle n'avait pas trop à s'inquiéter pour lui car de toute manière, les employés du verger étaient là, au cas où et le verger en lui-même n'était pas si grand, on finissait toujours par retrouver le chemin de la maison.
C'était quelque chose qu'elle avait compris très vite et ce depuis toute petite. On était jamais véritablement perdu, surtout si l'on pouvait voir le soleil. Et la fillette qui passait son temps à déambuler et s'aventurer loin de ses parents, l'avait appris très rapidement. La première fois qu'elle s'était perdue, elle s'était beaucoup trop éloignée de sa mère qui cueillait des pommes alors qu'elle marchait à peine. Elle avait suivis un espèce d'insecte qui sautillait avant d'être attirée par une petite lumière et de fil en aiguille, quand elle s'était retournée, elle n'avait plus vu ses parents. Elle était toujours dans le verger mais elle avait eu si peur qu'elle s'était mise à brailler comme un cochon qu'on égorge, si fort que tout le verger avait rappliqué. Ce jour là lui avait servis de leçon, elle avait appris deux choses : crier fait venir les gens et suivre un insecte peut vous mener loin. Dans tous les cas, elle n'avait rien à craindre, il y avait toujours quelqu'un pour elle en cas de besoin.

Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Plus le temps passait, plus elle avait l'impression de s'enfoncer dans son trou et sa patience s'émiettait peu à peu. Elle fixait droit devant elle et faillit bien sursauter quand il se pointa enfin, furetant à sa recherche. Mais il ne la voyait pas, elle était bien cachée. Le jeune homme avait l'air bien embêté à ne pas la trouver, grommelant dans sa barbe, ce qui fit bien rire la petite fille qui plaqua ses mains sur sa bouche pour en étouffer le son. Elle l'observa un moment tourner en rond comme ça, passant et repassant comme s'il était perdu. A force de le voir faire, elle se sentait fatiguée quoique bien amusée. Elle était fière de sa cachette, à n'en pas douter et enfin rassurée, elle s'enfonça un peu plus pour mieux se cacher -simple précaution- et posa son front sur ses bras. Ses yeux se fermèrent doucement et la seconde d'après, elle s'endormait profondément, comme si cette partie de loup/cache-cache n'était qu'un rêve. Ainsi, perdu dans le pays des rêves, elle ne vit pas le manège de son poursuivant qui était passé de simple compagnon de jeu à chasseur émérite lancé sur ses traces.
Elle respirait doucement, lourdement, la tête posée sur ses bras, allongée dans la terre avec le feuillage en couverture, inconsciente de ce qui se tramait autour d'elle. On pouvait voir ses épaules se soulever lentement pour s'abaisser tout aussi doucement mais elle fut coupée d'un coup sec, une main se posant sur son épaule. Sa tête se redressa d'un coup tandis qu'elle cherchait ses repères, se demandant ce qu'elle faisait là avant qu'elle n'entende la voix de son adversaire et qu'elle ne fronce le nez. Il n'était jamais très bon de la réveiller brusquement mais c'était encore pire si c'était pour lui annoncer qu'elle avait perdu le jeu. Elle se retourna d'un coup pour l'affronter du regard, fronçant les sourcils avant de lancer son verdict d'une voix accusatrice. « T'as triché ! »
La déception se lisait sur son visage et son menton se plissa en même temps que son front alors que ses yeux commençaient à briller des larmes de la défaite. Elle renifla bruyamment en regardant son assaillant d'un air pitoyable, prête à lui faire regretter d'avoir simplement su gagner.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyJeu 7 Mai 2015 - 15:27

Le jeune homme arborait le sourire mi-amusé mi-mesquin de ceux qui viennent de gagner et le savent très bien. Même si sa “proie” avait montrée une résistance honorable, le forçant à prendre son temps pour passer le verger au peigne fin, elle ne devait pas avoir l’habitude de croiser des chasseurs connaissant forêts et pistes bien plus ardues que celle d’une rangée de pommier. Cependant s’il y avait bien une chose à laquelle il n’était pas habitué pour sa part, c’était de voir ainsi une gamine qui s’apprêtait à pleurer, le visage renfrogné et les yeux se remplissant peu à peu de larmes. N’ayant jamais vraiment joué avec d’autres enfants, et jamais avec autres que des Dunlendings ou des Rohirrims plus âgés que lui, il n’avait encore jamais assisté à ce spectacle mesquin et plus puissant que maints épées : une jeune fille mécontente en train de bouder. Certes, il pourrait dire autant qu’il le voudrait que non, il n’avait pas triché, qu’il s’était juste servi de ses connaissances et des erreurs de sa camarade de jeu, peu probable que cela ait le moindre effet.
Après tout, elle était sensée gagner à son jeu, et il avait brisé cette règle enfantine qui faisait d’elle la reine du verger. Lui et sa foutue envie de bien faire… Surtout que sa mère allait le tancer vertement si elle apprenait que pour son premier jour en société, il avait fait pleurer la fille de leurs hôtes du moment. Elle n’avait jamais été dame à supporter le manque d’honneur ou une quelconque indignité, et la leçon se ferait forcément, et pas de manière gentille.

Mais il avait toujours la possibilité d’échapper aux problèmes. Après tout, comme sa mère le lui disait souvent, il fallait qu’il soit assez brave et assez débrouillard pour régler les problèmes qu’il avait lui-même causé. Et s’il avait réussi à la retrouver au milieu de son palais, faire arrêter les pleurs de cette jeune fille ne devrait pas être du plus compliqué. Après tout, elle avait montré son envie de jouer, il pourrait peut-être réussir à la distraire suffisament en lui proposant un autre jeu, où elle serait sûr de pouvoir gagner sans qu’il ait à perdre, un jeu qui la tenterait d’autant plus qu’elle pourrait grâce à lui apprendre à reconquérir son trône.
Maintenant venait le plus grand problème : lui présenter cette idée avec les bons mots, ceux qui feraient arrêter cette tristesse et titilleraient assez son envie pour la faire se lancer dans le jeu. Éviter de la contredire directement, lui montrer les choses, et essayer de titiller son enthousiasme. Après tout, c’était comme ça qu’avait fait son père pour le convaincre de s’essayer à la cuisine, et sa mère à la couture. Même si aucune des deux activités ne l’avait tenté de prime abord, un bon défi lui avait aiguisé l’appétit et les descriptions et avis avaient fini par lui exciter l’envie d’apprendre.

“Attend. Suis moi quelques pas, et je vais te montrer…. tu vas voir, c’est pas compliqué.”

Il tira légèrement sur l’épaule de Bregil tout en retirant sa main, lui imprimant un léger mouvement vers l’avant qui, l’espérait-il, la pousserait à marcher quelques pas sur ses talons. Ferait-elle cette étape, même de mauvaise grâce, il pourrait enchaîner et la distraire assez pour qu’elle en oublie sa défaite.
Enjambant les quelques pas nécessaires pour se porter à l’endroit des traces, il posa un genoux à terre, jetant un petit coup d’oeil aux indices laissés par terre. Prenant une demi seconde pour les organiser dans sa tête, il désigna d’un doigt le trou ou elle s’était cachée.

“Regarde. Si je m’agenouille ici, je peux voir le renfoncement. C’est une cachette géniale que t’as trouvé, parce qu’aucun Grand ne penserais à regarder à ce niveau là… et donc personne ne peut te trouver.”

Anticipant le commentaire sur son statut de grand ou une possible dénégation, il enchaina rapidement.

“Le truc, c’est que justement, j’ai eu beaucoup de chance. J’étais agenouillé juste là. Par ce que, regarde attentivement…. tu vois ce trou dans le sol ? Celui qui est plus profond devant et derrière, et plus plein au milieu ? Ca veut dire que quelqu’un s’est brusquement arrêté et a redémarré. Comme quelqu’un qui vient de voir une cachette et y fonce.”

Il lui jeta un regard avec un petit sourire, fit quelque pas et indiqua le sentier qu’ils avaient tous les deux suivis pour aller jusque là.

“Et si tu remontes par ici, tu trouveras des bouts de branches tordus, de l’herbe plié, des cailloux délogés… Pas de gros indices, mais suffisant pour qu’on puisse suivre la trace de quelqu’un.”

Finalement il se laissa tomber par terre, en tailleur, faisant face à la gamine.

“J’ai l’habitude de faire ça dans la forêt et les montagnes. Réussir à trouver des animaux, comme des lapins, des sangliers, des biches, et même parfois des ours ou des lions des montagnes. C’est pas quelque chose de super facile à faire, et il y a pas grand monde qui y arrive bien. Mais toi, je suis sûr que tu y arriverais vachement bien avec un peu d’entrainement. J’peux même te montrer comment on fait ici et maintenant, si t’as envie.”

Bon, il avait peut-être un peu mentit pour les ours et les lions des montagnes, mais c’était un pieux mensonge, la touche finale qui pourrait finir de monter l’intérêt de la jeune fille. Après tout, elle ne ressemblait pas vraiment aux princesses des contes, plutôt aux jeunes filles des histoires qui prenaient l’épée et se faisaient passer pour homme, où combattaient pour leur patrie, alors peut-être que ces rêves de chasse et d’animaux sauvages et indomptés pourraient l’intéresser. Quoi qu’il en soit, Eard, paré du plus beau sourire qu’il pouvait sortir pour l’occasion, pencha légèrement la tête sur le côté. Prenant une petite respiration il posa sa dernière question.

“Alors, t’en dis quoi ? Ca t’intéresse ?”
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyVen 15 Mai 2015 - 20:36

Le verger était son royaume et elle en était la reine. Personne ne le connaissait aussi bien qu'elle qui avait passé des heures et des heures de jeu à l'explorer dans ses moindres détails, connaissant jusqu'au plus petit trou de rongeur, jusqu'à la plus petite touffe d'herbe au milieu du chemin. Elle y régnait en maître sans avoir connu à ce jour de personne défiant son autorité. N'importe qui l'aurait qualifié de petite fille gâtée mais comment pouvait-il en être autrement dans un environnement luxuriant que rien ne venait troubler ? Elle ne faisait que profiter de la chance qu'elle avait de grandir aussi bien entourée, sautant sur l'occasion pour manipuler son entourage. Personne encore n'avait gagné à l'un de ses jeux car en reine tyrannique, elle en avait conçu chaque règle et celles-ci changeaient selon son bon vouloir, lui permettant de gagner à chaque fois. Ce n'était sans doute pas très sain pour elle de grandir sur ce modèle mais son caractère ne semblait pas particulièrement entaché de cette particularité, d'autant plus que son éducation était bien faite par les deux partis qui veillaient à ce que cela n'aille pas trop loin. En effet, son règne était davantage un jeu qu'une réalité et elle aurait eu tôt fait de découvrir que gagner n'est pas ce qu'il y a de plus drôle, surtout quand il s'agit d'un combat de chatouilles.
Dans tous les cas, reine Bregil n'aurait jamais imaginé qu'un humble jeune homme puisse ainsi se montrer vainqueur de l'un de ses jeux, surtout quand elle n'avait énoncé aucune règle au moment de le lancer, transformant une course poursuite en jeu de cache-cache. Il ne pouvait pas connaître ce verger aussi bien qu'elle, ce n'était pas possible et il l'avait trouvé plus rapidement que n'importe qui, ne serait ce que ses propres parents. Il n'y avait donc qu'une explication, il avait triché.

Faisant face au jeune homme, les bras croisés sur sa poitrine et l'air renfrogné, elle accusa sans honte son compagnon d'avoir triché. Oui, parfaitement, il devait avoir triché. Comment l'aurait-il trouvé autrement ? Il ne pouvait pas connaître ce verger aussi bien, il n'avait pas couru aussi vite et aucun employer ne l'avait vu se cacher, elle y avait veillé. Pourtant, c'était fait et fortement déçue d'avoir perdu, ses yeux se remplirent peu à peu d'eau, son menton se plissant alors que sa lèvre inférieure tremblotait. Ce n'était pas un gros chagrin et elle n'avait pas vraiment de raisons de pleurer pour si peu mais la déception était forte. Prise d'un petit hoquet de sanglot, elle inspira profondément et renifla bruyamment avant d'essuyer les larmes qui s'accumulaient au bord de ses yeux. Les jeux étaient fait, elle avait gagné.
Comment ça gagné ? C'était pourtant simple. Peut-être l'avait-il trouvé mais il n'en menait pas large devant ses petites larmes et sa curiosité piquée, elle n'avait plus de raison de s'épancher sur sa défaite. Les sourcils froncés, elle faillit bien lui répliquer mais il semblait qu'il avait quelque chose à lui montrer et son intérêt piqué au vif ainsi que la petite pression exercée sur son épaule la poussèrent à le suivre docilement, en silence, regardant son dos large devant elle. Mais il allait falloir faire vite car son attention était aussi difficile à garder concentrée que celle d'un petit chien tout fou devant un bâton de bois. La petite fille observa le jeune homme poser genoux à terre avec curiosité, se demandant ce qu'il faisait tout en ne perdant pas une miette de ce qu'il faisait. Elle s'accroupit alors à son tour pour suivre ses indications, les mains sur ses genoux, penchée légèrement en avant, elle pencha la tête pour essayer de voir ce qu'il voyait et aperçu sa cachette. En effet, on pouvait la voir d'ici, ce n'était donc pas une bonne cachette. Elle en prit note silencieusement dans sa petite tête, songeant à comment la masquer aux yeux indiscrets des plus petits. Mais comment avait-il fait alors ? Tournant la tête pour le regarder, elle n'eut cependant pas besoin de poser la question, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson dans l'eau. Il lui sourit au terme de son explication mais elle ne lui rendit qu'une grimace. Définitivement, elle était énervée. Ce n'était pas juste de voir les indices comme ça, surtout qu'elle ne les voyait pas, elle. Est-ce que c'était ainsi qu'on devait jouer à cache-cache ? Ses parents n'étaient pas très doués alors..
Cependant, il avait attisé sa curiosité et il risquait d'avoir du mal à s'en défaire. D'une certaine façon, c'était plutôt impressionnant de voir comment il avait fait pour la trouver, même si cela relevait de la magie. S'asseyant en tailleur face à elle, il mit fin à ses explications pour la regarder, elle se releva donc et marcha devant lui, mains dans le dos, comme un militaire. Elle avait vu ça à Edoras une fois, il y a longtemps -ou pas tellement vu son jeune âge-, et elle avait trouvé ça à la fois impressionnant et comique. Du haut de sa petite taille, elle se regarda en gardant le menton levé pour s'arrêter enfin devant lui, les bras finalement croisés. Elle prit son temps pour donner son verdict, attrapa même une branche cassée pour jouer avec en enlevant son écorce avec ses ongles. Puis finalement, elle jeta la petite branche sur le sol, l'abandonnant sur ses pieds pour lâcher. « Je veux bien apprendre, oui. Mais tu dois m'attraper une pomme avant, parce que j'ai faim et que j'ai pas envie de grimper à l'arbre. »

Elle lui fit ainsi part de son accord tout en montrant qu'elle commandait toujours, laissant penser par là qu'elle n'acceptait que parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Ce n'était pas tout à fait faux mais au fond d'elle, elle était surtout très excitée par ce nouveau eu. Jouer la reine, c'était très amusant et après, elle jouerait au chasseur ! Le récit du jeune homme l'avait en tout cas beaucoup impressionné et c'est trépignant d'impatience, des étoiles plein les yeux qu'elle attendit qu'on lui attrape une pomme.

« Tu peux en prendre une aussi, si tu as faim. »

Il y en avait beaucoup et elle savait que ses parents l'auraient eux-même proposé, surtout qu'il devait être affamé après son voyage.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptySam 16 Mai 2015 - 19:43

Bon, le pire de l'orage était passé. Il pouvait être fier de lui, il avait réussi à détourner la jeune fille des larmes des sanglots et des hurlements crispant de la gamine prise à rebrousse poil. Il l'avait regardé pendant ses explications, essayant de découvrir ce qui se tramait dans sa petite caboche, et malgré la grimace mesquine qu'elle lui avait adressé, il voyait maintenant que ses yeux s'étaient vidés de leurs larmes et que le tremblotement de son menton s'était arrêté, remplacé par une expression certes sèche, mais dénuée de tristesse. Il allait avoir du mal à faire disparaître totalement l'énervement mais au moins il pourrait éviter les remontrances et la situation de crise. Et pour tout dire, malgré son air énervé et, pour le dire honnêtement, boudeur, la jeune fille était plutôt mignonne dans sa façon d'être.
Après tout elle était la reine du verger et elle se devait d'en assumer la responsabilité. Elle s'était même mise à marcher comme un soldat de pacotille, bombant le torse et les mains dans le dos, le passant en revu comme un général passerait ses troupes. Il se retint de sourire presque autant qu'il se retint de se mettre au garde-à-vous. Même dans l'adversité, elle ne rendait pas les armes, et c'était chose assez honorable.

Pour être franc, le jeux auquel ils jouaient depuis que la traque avait fini l'amusait tout autant que celui auquel ils jouaient précédemment. Le petit soldat et son illustre général qui parcouraient le vergers. L'idée de se retrouver sous les ordres d'une gamine ne le gênait pas plus que ça. Après tout, s'il avait la possibilité de jouer avec quelqu'un d'autre, il ne ressentait pas réellement le besoin de protéger un quelconque honneur ou une stupide autorité. S'amuser ensemble était bien plus rigolos, et si elle préférait le faire ainsi alors autant la laisser donner les ordres.

"Bien mademoiselle. Vos désir sont des ordres;"

Il s'inclina légèrement, s'efforçant de supprimer tout sourire sur son visage. Après tout, celui-ci aurait pu le trahir et il ne voulait surtout pas que la gamine pense qu'il se moquait d'elle. A moitié en train de jouer la comédie et à moitié purement poli, il s'exécuta avec rapidité. Après tout, il était entouré de pommes, en prendre deux n'était pas une chose si complexe. Prenant quelques secondes pour en trouver qui paraissaient au point mais sans trace trop visible de ver ou d'attaque par les oiseaux, il les cueillit et tendit la plus mûre à Bregil. Croquant à son tour dans le fruit juteux, sucré, et somme toute succulent, il se rendit compte de la faim qui le tiraillait depuis un moment. Le voyage avait été long et l'heure du repas commençait doucement à s'éloigner dans les méandres du passé, et son estomac avait de moins en moins de mal à se rappeler à lui. Heureusement, avec un petit en-cas comme celui-là, il n'aurait pas trop de mal à supporter le temps qui restait jusqu'au repas. Il attendit jusqu'à ce que Bregil finisse sa pomme, puis recommença à parler, sans se baisser cette fois-ci.

"Tu connais bien le verger, donc ça sera encore plus facile pour toi. Les choses peuvent être de façon. Soit à leur place, soit dérangées. Le truc, c'est simplement de suivre la ligne de choses qui sont dérangées jusqu'à ce que tu trouves ce que tu cherches. Le tout c'est d'avoir le coup d’œil et de connaitre sa cible."

Il pointa à terre les traces de pas, l’herbes et les branches qu'il avait déjà désigné auparavant.

"Il y a plein d'arbre ici, et les branches se cassent jamais toutes seules. Pareil, il y a du sol partout, et quand il est mou on le bouge forcément. Et même l'herbe, si tu es suffisamment minutieuse, tu pourras voir qu'elle se tasse quand on marche dessus, et prend un moment avant de reprendre bien sa place."


Respirant un coup, il lui fit un petit sourire en coin, un sourire de défi.

"Si tu veux on peut jouer au chasseur. C'est comme un cache-cache, sauf que cette fois-ci, tu pourras me trouver parce que mes gros bras auront bougé les arbres et mes grands pieds dérangé les cailloux. Ca te va ?"

Il avait souvent pratiqué de tels jeux avec son père, et ensuite en solitaire dans les recoins de la forêt. Malheureusement les animaux étaient moins joueurs et moins disposés à le chasser à leur tour, quelque chose de bien triste. Peut-être qu'avec ces maigres conseils, la petite arriverait à le trouver. Il lui faciliterais la tâche au début, faisant attention à laisser de bons indices. Et peut-être qu'ensuite, s'ils se revoyaient, ils pourraient jouer de mieux en mieux, jusqu'à finalement se lancer de véritables défis au plus haut de leurs capacités. Excité par cette idée, le jeune homme pencha la tête, attendant que la jeune femme se mette à compter.
Espérant qu'elle ne tricherait pas ou ne se lasserait pas du jeu en cours de route, il partit à travers le verger. Au sol il écrasa une branche, quelques pas plus loin il accrocha légèrement sa veste, laissant un petit bout de tissu dans le vent. Encore un peu plus loin, moins visible cette fois, il botta dans un caillou qui alla rouler à quelques mètres de là. Et finalement, lorsqu'il se fut assez éloigné pour que la chose reste intéressante sans (l'espérait-il) la décourager, il se cacha dans une arbre, aussi silencieux que possible, faisant bien attention à ne pas être trop visible depuis l'extérieur. La position n'était pas confortable, mais il devrait pouvoir la tenir un moment.
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyJeu 4 Juin 2015 - 21:43

Si la petite fille n'était pas encore tout à fait convaincue, à savoir si elle allait ou non laisser la vie sauve à son nouvel ami, ce dernier semblait emprunter le bon chemin et savoir comme s'adresser à elle. Après tout, tout était matière à jouer et après cette course poursuite dans le verger qui s'était soldée par un échec, un jeu de piste était aussi bien. Dans tous les cas, un seul jeu ne variait pas, elle restait la souveraine de ce royaume enchanté à l'odeur de pommes sucrées et en parlant de pomme, elle avait faim. Son premier ordre fut donc de lui en cueillir une pour satisfaire son royal appétit et dans sa grande bonté, elle autorisait même le jeune homme à s'en cueillir une aussi. Après un aussi long voyage, il devait avoir faim et il fallait ménager ses sujets, n'est-ce pas ? Dans sa petite imagination, elle se plaisait à jouer la reine et tout en se trouvant juste, elle se trouvait bonne avec les siens.
Bien sûr, elle n'oubliait pas que les véritables souverains de ce royaume n'étaient autre que son père et sa mère Roi et Reine des pommes comme son père le lui rappelait régulièrement. Cela faisait tout de même d'elle la Princesse héritière des pommes, ce qui était déjà bien et lui donnait un semblant d'autorité. Heureusement pour elle, elle n'abusait pas trop de son rôle, ce qui aurait peut-être poussé à bout ses sujets à force de devoir répondre à ses exigences quand ils devaient travailler mais s'il y avait bien une chose qu'elle avait compris, c'est que pour que son royaume prospère, elle devait laisser ses sujets travailler en paix et vaquer à ses propres occupations. Bref, ce n'était pas de tout repos d'être Princesse et ce n'était pas toujours amusant, surtout quand cela demandait des bains réguliers et de porter de robes.

Ah oui, ce jeu l'amusait au plus haut point mais s'il y avait une chose qu'elle préférait à ce dernier, c'était bien la perspective de découvrir un nouveau jeu. Bien sûr, en qualité de souveraine, elle ne le montra pas tout de suite, pour qu'il ne se sente pas trop fier mais elle perdit bien vite son masque alors que la curiosité la saisissait et qu'elle plongeait dans ce nouveau jeu. Croquant dans sa pomme, le jus coulant sur son menton jusqu'à tâcher le haut de sa tunique, elle prit son temps pour la terminer, indiquant à son copain qu'il pouvait en prendre d'autres s'il le voulait. Après tout, il devait avoir faim et il mangeait bien plus qu'elle à son âge. Ce serait tout de même fâcheux de perdre un camarade de jeu parce qu'il mourrait de faim.
Le jeune homme commença à s'expliquer et il savait la flatter, il n'y avait pas à dire et elle n'était pas peu fière après tout. Qui aurait pu se vanter de connaître aussi bien un verger d'une telle taille ? Personne d'autre qu'elle. Elle connaissait toutes les cachettes, les moindres recoins, chaque touffe d'herbe et chaque nid d'oiseaux. Tout tout tout, parfaitement tout. Enfin du moins, c'était ainsi dans sa tête mais dans sa petite imagination, le monde se résumait à un petit pois qui se terminait à Edoras. Elle avait du mal à visualiser comment un verger pouvait être rangé ou dérangé, sachant que c'était dehors mais elle ne l'interrompit pas dans ses explications car après tout, cela viendrait. Déjà, elle connaissait mieux le concept de cible.

« Ça veut dire que je peux trouver ma maman dans le verger sans grimper aux arbres ? »

Par là, elle faisait référence aux moments où elle la cherchait parmi les arbres quand elle avait faim ou dans d'autres situations. Ce n'était peut-être pas vraiment de la traque vu qu'elle ne fuyait pas, travaillant simplement mais le principe de la traque était encore à lui être expliquer pour que le jeu soit compris.
Il pointa à terre les traces qu'il avait déjà désigné auparavant, accroupie sur le sol, tournant sa tête dans tous les sens pour mieux voir, elle essaya de suivre ses explications, acquiesçant à ses propos avec une forte concentration. Elle ne vit pas tout de suite son sourire jusqu'à ce qu'elle relève la tête, pensant avoir compris. Oui, il suffisait de regarder ce qui avait été dérangé. Mais comment pouvait-elle savoir que ça avait été dérangé par lui et non par une autre personne dans le verger ? Elle allait lui poser la question mais il lui proposa aussitôt de jouer et cette fois ci, ce serait elle la chasseuse. Voilà qui la mettait en état d'excitation et sautant sur ses pieds, elle hocha la tête à toute vitesse.

« Ouiiiiiiiiiii »

Cachant ses yeux avec ses mains et lui tournant le dos pour ne pas avoir la tentation de tricher en regardant entre ses doigts comme bien souvent, elle commença à compter. Bien sûr, la tentation était forte mais elle résista le plus possible car à la tentation se disputait aussi l'envie de réussir par elle-même, sans tricher.
Un. Deux. Trois. Quatre. Elle compta doucement. Sept. Six. Dix. Marquant une pause, elle réfléchit un moment avant de reprendre le plus sérieusement du monde. Douze. Quinze. Soixante. Oui, il fallait bien avouer qu'elle n'était pas encore tout à fait familière avec le fait de compter mais quand elle estima qu'elle lui avait laissé suffisamment de temps pour se cacher, elle ôta ses mains et entreprit de le chercher.
Accroupie, elle regarda le sol avec attention, cherchant la moindre trace qui indiquerait son passage. Elle se déplaça donc ainsi, courbée en avant comme une vieille mamie, les mains sur les hanches -ce qui lui donnait une allure de poule-. Elle emprunta le chemin qu'elle s'imaginait qu'il avait pris par rapport au son de ses pas de courses au début et chercha les détails marquant. La petite fille ne vit pas tout d'abord la branche par terre, tournant en rond en marchant comme une poule mais quand elle vit qu'elle était cassée, elle la ramassa pour jouer avec et poursuivit son chemin. Peut-être avait-il marché dessus, se disait-elle. Elle continua son chemin ainsi, petit à petit, sans plus trouver d'indices. Il lui semblait qu'un caillou avait été déplacé mais elle n'était plus trop sûre.. comment savoir s'il était à lui. S'étant assez éloigné, elle fit demi-tour, et se redressa, soupirant légèrement. Ce n'était pas aussi facile qu'elle le pensait, au moins, en grimpant dans un arbre, elle avait plus de chance de trouver ce qu'elle cherchait. Et en parlant d'arbre, le nez en l'air, elle aperçu un bout de tissu accroché à une branche. Sautant pour l'attraper, elle joua avec dans ses doigts, abandonnant son premier indice sur le sol. Ce devait être à lui, il n'y avait pas de doute. Elle reprit donc son chemin en suivant cette piste. Une fois encore, elle tomba sur un caillou déplacé mais elle n'était toujours pas convaincue que ce soit de lui.. elle poursuivit cependant, n'ayant pas d'autre piste.
Mais où pouvait-il s'être caché ? Elle ne le voyait pas. Pourtant, un homme de sa taille n'était pas si facile à cacher. Accroupie sur le sol, elle le chercha à sa hauteur, l'imaginant caché entre des arbres. Elle observa chaque trou des environs pour voir s'il s'était caché dedans, même s'il était bien trop grand. Elle le chercha même dans un trou qui aurait été trop petit pour elle. Mais elle ne le trouvait toujours pas et sa patience atteignait ses limites. Bientôt l'heure du souper serait sonnée et quiconque n'était pas à l'heure, n'aurait pas de dessert. Cependant, elle ne l'avait pas cherché partout, et levant le nez, elle commença à fouiller les arbres du regard. Si elle ne le trouvait pas, tant pis, elle irait manger toute seule et ce serait tant pis pour lui qui s'était trop bien caché. Elle fouilla ainsi plusieurs arbres du regard sans le trouver et quand elle se dit qu'il se faisait tard, elle commença à emprunter le chemin du retour.
Finalement, ce n'était pas très drôle de traquer quelqu'un, c'était bien trop difficile. Mais alors qu'elle avait abandonné, une couleur attira son regard. Ça, ce n'était pas une feuille d'arbre. Elle s'approcha du pommier, le nez levé et un grand sourire étirant ses lèvres, s'exclama :

« Je t'ai trouvé ! »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyMar 9 Juin 2015 - 23:50

Il avait peut-être fait une légère erreur d'appréciation. Après tout, il avait l'habitude de l'exercice, pour l'avoir répété maintes et maintes fois avec son père dans les forêts et les collines proches de la maison, et n'y voyait guère plus de difficulté. Mais pour une enfant, certes des champs, mais issue d'un tout autre genre de famille..... c'était une autre histoire. Même si elle connaissait le verger come ça poche, pas sûr qu'elle se soit jamais intéressé à l'état des cailloux sur les sentiers ou n'ai jamais compté les branches mortes et cassées sur chacun des pommiers. En y réfléchissant bien, l'exercice qu'il lui avait donné était bien difficile, malgré le nombre d'indice qu'il avait laissé au sol. Après tout, c'était des indices qui seraient facile à trouver... si elle s'y connaissait déjà bien en traque et en pistage.
Eard n'avait jamais été professeur, et cette première leçon se révélait plus instructive que prévu, pour lui autant que pour son élève. C'était une des premières régles qu'il aurait à retenir si jamais il recommençait l'exercice : voir les choses du point de vue de l'autre, et pas du sien, s'il ne voulait pas tout rater.

Surtout que... si la petite Bregil finissait par s'ennuyer d'une traque trop longue, elle risquait de ne pas venir le chercher. Et il existe plein de choses plus agréables que de rester bloquer dans un arbre par une belle fin d'après-midi ensoleillé. Par contre, si jamais il s'aventurait à sortir au mauvais moment, il pourrait ruiner tout le jeu qu'il avait mit en place... ce qui ne lui serait jamais pardonné. Le dilemne persistait, et la meilleur solution pour l'instant était de rester caché. Après tout, elle avait encore du temps, et il devait lui faire confiance, elle finirait bien par le trouver.
Il resta donc immobile, la respiration calme, attendant de voir la petite silhouette surgir de derrière un buisson. A peine quelques minutes plus tard, ce fu chose faite, et il pu assister au déambulement de la gamine dans les environs, cherchant les indices, accroupie sur le sol, fouillant dans les trous, regardant dans les arbres. Plusieurs fois elle lui tourna le dos, se mettant sur une mauvaise piste avant de revenir vers lui. Il cru pendant un moment qu'elle l'avait finalement raté, lui tournant le dos une dernière fois, lorsqu'elle se retourna soudainement vers lui, se plantant au pieds de son arbre.

L'avait-elle volontairement fait poireauter dans l'arbre pour se venger, ou l'avait-elle juste trouvé ainsi par un quelconque coup du sort, il ne pouvait le savoir. Une seule chose restait sûre, c'est qu'elle avait fini par l'avoir. Elle avait gagné le jeu. Et étonnament, cela le faisait sourire presque autant qu'elle. Descendant de son arbre, il s'inclina dans un geste ridiculement courtois devant elle, la félicitant pour sa victoire.

"Tu m'as trouvé, t'as gagné. C'est pas facile, mais t'as réussi à pister quelqu'un, c'pas rien !"

Son sourire d'une oreille à l'autre, il enleva de sa tenue les feuilles de pommiers, et attrapa deux pommes qui étaient resté coincé sur lui, en offrant une à la gagnante en récompense. Puis, avisant le soleil qui commençait à descendre, les prévenant de l'heure tardive, il continua sur un ton plus adulte.

"Il commence à se faire tard. Tes parents vont probablement t'appeler à dîner, et ma mère voudra savoir ce que j'ai fait de ma journée. Est-ce que tu aurais l'obligeance de me guider jusqu'au bord du verger ?"

Puis, d'un ton légèrement taquin, il ajouta

"Je peux te prendre sur mes épaules... si tu as envie...."
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyJeu 9 Juil 2015 - 18:06

La petite fille n'avait pas pour habitude d'être défiée sur son propre terrain de jeu, de trouver quelqu'un plus fort qu'elle quelque soit le jeu. Elle n'était pas si talentueuse mais en l'absence de compagnon de jeu, elle régnait en maître sur le verger de ses parents. Les rares occasions aux cours desquelles elle se retrouvait confrontée à des camarades du même âge étaient lors de visite en dehors du verger et elles étaient trop rares pour donner naissance à de franches amitiés. Bregil était une solitaire sans en être une, gâtée sans vraiment l'être. La présence d'un visiteur à même de jouer avec elle était une chance inopinée pour elle et l'occasion avait été saisie. Eard était un compagnon de jeu idéal ou presque, son seul défaut -s'il en était- était bien qu'il ne perdait pas à ses jeux à elle. C'était bien la première fois qu'elle se retrouvait confrontée à ce genre de problème. Comment perdre à un jeu dont on invente et réinvente chaque règles au fil du jeu en lui-même ? Eard en avait été capable et cela avait quelque chose d'impressionnant d'une certaine façon.
Cependant, peu habituée à ce genre d'événement, elle n'avait pas beaucoup apprécié ce retournement. Alors elle avait fait ce que toute petite princesse mécontente faisait, elle avait boudé, les larmes aux yeux, faisant culpabiliser le pauvre jeune homme qui n'avait fait que se prêter au jeu de la petite fille alors qu'il aurait sans doute préféré se reposer et se restaurer après cette chevauchée.
Heureusement pour le preux chevalier, il avait de la suite dans les idées et transformant son erreur en un nouveau jeu à découvrir, son échec passé eut tôt fait de devenir un souvenir. Il n'avait cependant pas pensé que lancer le jeu si rapidement mettrait à nouveau la petite dans l'embarras, malgré tous les indices qu'il eut pu lui donner. Finalement, cela s'était joué de chance pour qu'elle ne le trouve jamais et abandonne pour aller manger, répondant à l'appelle du ventre. Oui, un pur hasard ou presque. Il avait été bon professeur tout de même et elle avait aussi suivit son intuition, même si elle avait bien failli se perdre dans l'immensité du verger. Elle aurait appris beaucoup de choses aujourd'hui. Qu'elle ne pouvait pas toujours gagner mais aussi qu'elle avait encore beaucoup de choses à apprendre sur la vie, sans oublier que l'on pouvait traquer ses proies. Sans nul doute qu'elle s'y essayerait mainte fois après cela.

Après beaucoup de temps, du hasard, de l'intuition et une bonne dose de patience, elle avait fini par le trouver. Enfin ! Il lui en avait vraiment fallu de la patience et alors que son ventre se manifestait, elle avait vraiment eu l'intention de l'abandonner à son sort dans le verger pour aller voir ce qu'il en était à sa maison. Cela lui aurait appris à aussi bien se cacher et puis c'est tout. Bien sûr, rentrer seule lui aurait valu un sermon et peut-être une punition. Cependant, qu'y pouvait-elle ? Ce n'était pas faute de l'avoir cherché.
Aussi, quand elle l'eut trouvé sur un coup de chance, elle le toisa de sa petite taille, les mains sur les hanches. Il avait tout intérêt à descendre fissa de sa branche maintenant qu'elle l'avait trouvé et qu'elle avait gagné. Tout en sachant que son talent n'avait rien à voir avec cela, elle était tout de même fière d'avoir mis la main sur le jeune homme qui, elle devait le reconnaître, était particulièrement bien caché. Avec un grand sourire, elle attendit qu'il descende de son perchoir, sautillant ensuite autour de lui en sifflotant d'une joie mal contenue. Elle rayonna littéralement de fierté alors qu'il la félicitait, tellement qu'on aurait pu la voir dans le noir. La pomme, quand à elle, fut accueillie avec bonheur par le petit estomac grondant qui la fit disparaître aussi rapidement qu'elle était apparue entre les mains du garçon.

Mais l'heure de la retraite avait sonnée et aussi sûrement que son ventre le lui disait, les soupçons du jeune homme étaient fondés. Elle ne put cependant s'empêcher de le taquiner avec un large sourire sur les lèvres.

« T'es pas capable de suivre la trace du dîner jusqu'à la maison ? Moi j'le sens d'ici ! »

Fière d'elle, surtout parce que l'odeur des pommes les entourant lui rappelait qu'il y aurait de la tarte en dessert, elle se mit à sautiller sur place, trépignant d'une impatience qui fut incontenable à la proposition du brun.

« Ouiiiiiiiiiii ! Tu fais le cheval ! »
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyVen 31 Juil 2015 - 1:40

Le soleil descendait peu à peu sur le verger, laissant filtrer ses lumières dorées à travers les feuilles d’été, illuminant la terre d’une lueur mordorée. Les travailleurs fatigués redescendaient des branches hautes et reprenaient leur barda, se lançant dans la route vers un repas bien mérité et leur couchette nocturnes. Le son des oiseaux résonnait dans l’air, emplissant les passant d’un entrain guilleret que même la fatigue n’arrivait à dissiper. Sous leurs pas la terre sèche craquait doucement, traçant dans la poussière et l’herbe les traces de leurs souliers. Au loin, on entendait le martèlement des sabots d’une harde de chevaux sauvages qui traversait le pays pour trouver meilleur point d’eau. Et au milieu de ce tableau idyllique se trouvait fort étrange équipage.

Bregil juchée sur les épaules de Eard, ils avançaient cahin-cahas au milieu du chemin, essayant l’un de ne pas chuter des épaules de la monture et l’autre de ne pas se prendre malencontreusement les pieds dans une racine, avec pour résultat la chute de leur formation. Mais au delà de ces préoccupations inconscientes, l’ambiance était surtout au rire alors que le jeune Dunlending imitait les bruits de chevaux lors de la traversée.

“Ma foi, j’ai un moins bon odorat que toi. Il vas falloir que tu me guide jusqu’au repas…. Du moins si tu arrives à rester en place !”

Et de partir alors sur une petite séance de rodéo où il courait, ruait, sautait, tout en faisant bien attention de ne pas lâcher les jambes de la jeune Bregil pour éviter toute possibilité de chute. Même si la jeune demoiselle devait, en bonne Rohirrim, être habituée aux chevaux, il préférait faire attention et laisser la bonne humeur la gagner plutôt que de créer inutilement un défi entre eux. Ses ruades finit, elle lui indiquait le chemin à prendre, chemin sur lequel il s’engouffrait en vite, esquivant d’un pas preste les travailleurs qui rejoignaient encore leur dortoir pour la nuit. Et quand l’envie lui en prenait, il faisait un tour un peu plus aléatoire, ne les détournant jamais loin du chemin mais les faisant passer par des passages plus étroits, ou éviter les feuilles et les fruits murs devenait un petit peu plus sportif.

Ils ne s’étaient pas non plus éloignés à grande distance de la maison des maitres duverger, et leur retour fut donc assez rapide pour ne pas permettre à la faim de tirailler trop durement leurs estomacs. Posant un genoux à terre, Eard permit à la petite de descendre de sa monture d’une manière qu’il imaginait digne d’une princesse, puis lui lança un petit sourire alors qu’il se retournait vers la porte du bâtiment principal.

“J’espère qu’ils nous ont attendus pour le dîner… et qu’on est pas trop en retard. Je vous laisse passer devant, demoiselle, et me guider sur ce chemin”.

Il fit une petite révérence de courtisan, comme il avait vu en faire certains des cavalier à la cour du roi du Rohan, et attendit que la petite princesse miniature se décide à passer en première le seuil de la porte.


HRP:
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MessageSujet: Re: Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard   Tu veux jouer avec moi ? - ft Eard EmptyVen 18 Sep 2015 - 9:18

Le verger était un lieu magnifique à toute heure du jour et de la nuit, quoique quelque peu effrayant à la nuit tombée. Que ce soit au lever du soleil comme à son coucher, ce dernier dispersait ses rayons à travers les feuilles filtrant ses rayons en leur donnant une teinte particulière. Mais alors que le soleil descendait en cette heure avancée, le ciel s'embrasant dans un dégradé de couleurs rose, orange, rouge flamboyantes, le verger semblait s'embraser à son tour avec en son cœur une haute silhouette courant à travers les arbres. La petite fille sur le dos de son ami était tout sourire tandis que ballottée de toute part, ils rentraient à leur tour à l'approche du dîner. Tout autour d'eux indiquait qu'il était l'heure de rentrer tandis que les employés du verger s'affairaient pour réunir leurs immenses sacs et les petites carrioles, emboîtant la direction de la ferme en discutant avec animations en perspective du repas qui les attendaient. Ils étaient toujours bien traités au verger et ils ne manquaient de rien car les parents de Bregil avait pour principe qu'un travailleur bien entretenu travaille mieux et rien de tel qu'un ventre bien plein pour donner son maximum.

Bregil, juchée sur les épaules du jeune homme qui lui servait de monture, voyait loin devant elle, même si les arbres lui cachaient encore beaucoup de choses, elle voyait le monde différemment ainsi perchée. Accrochée aux épaules de Eard, elle s'efforçait de ne pas tomber tout en regardant autour d'elle avec un petit air béas offert par l'ivresse de la course au milieu des arbres. Le jeune homme se débrouillait très bien pour divertir la petite fille pourtant d'apparence difficile si l'on en jugeait les événements passés, sans doute ferait-il un bon père dans un avenir pas si lointain.
Alors ils poursuivaient leur chemin, Eard se complaisant dans son rôle de fidèle canasson, l'imitant à la perfection et Bregil faisant de son mieux pour le guider depuis son perchoir. Il faisait en tout cas, une drôle de monture. Ce n'était pas la première fois qu'elle montait comme ça, elle avait déjà eu son père et d'autres hommes pour monture et elle était déjà montée sur un cheval, bien que ce ne soit pas son point fort même si elle était encore bien jeune. C'était bien plus amusant finalement de monter sur le dos de quelqu'un qui parlait plutôt que sur le dos d'un canasson tout juste bon à manger de l'herbe.
Tendant le bras, elle lui montra le chemin à suivre, le faisant parfois traverser les arbres juste pour être fouettée par leur branche et rendre le jeu plus difficile mais même si cela ressemblait à un détour, toutes les routes menaient chez elle et ils ne tardèrent pas à arriver en vue de la maison. Non loin de la porte, il finit par mettre genoux à terre pour lui permettre de descendre, ce qu'elle fit en sautant d'un coup à terre dans un grand bruit mat, s'époussetant les vêtements comme s'il avait laissé des poils sur elle. La petite fille répondit à son sourire avec une risette pas moins grande avant de l'attraper par la main, le tirant à sa suite avant d'entrer dans un bâtiment de taille raisonnable où de la lumière perçait les fenêtres avant de s'arrêter devant la porte, la main sur la poignée. Il sembla qu'une idée lui venait à l'esprit quand elle se retourna vers le jeune homme, lui lâchant la main. Après une courte inspection, elle partit en courant de l'autre côté de la maison, guidant Eard derrière elle. C'est qu'après une journée dehors, il fallait se débarbouiller un peu pour enlever les traces d'herbe et de terre sur les mains et le visage. Alors autour d'un tonneau rempli d'eau, Bregil expliqua au garçon qu'il lui fallait être présentable avant d'aller à table.

« Maman aime pas les cochons alors faut frotter comme un sou neuf ! »

L'expression en question n'était pas très bien utilisée mais il était facile de comprendre où elle voulait en venir par là. La petite fille dû bien frotter sur son petit minois, retirer la terre sous ses ongles avant de s'estimer assez propre. Il n'y avait malheureusement rien à faire pour les vêtements tâchés d'herbe et de terre. Mais elle était prête à faire cet effort pour avoir un peu du dessert préparé par sa maman et qu'elle pouvait sentir d'ici. Pointant du doigt des traces de saleté sur la joue de Eard, elle en profita un peu pour l'éclabousser, son rire éclatant dans la lumière déclinante du soir. Mais le jeu prit fin aussi rapidement qu'il avait commencé car l'eau se faisait rare et il était important de ne pas la gaspiller.

Une fois propres, ils se retrouvèrent tout deux une nouvelle fois devant la porte et cette fois, sans plus de cérémonie, elle poussa la poignée avant d'entrer comme un ouragan dans son foyer pour courir jusqu'à sa mère lui montrer ses mains propres puis s'installer sur les genoux de son père. De son petit perchoir, elle sourit à son nouvel ami qui put retrouver sa mère attablée en compagnie du père de la petite et des quelques travailleurs, dont la discussion avait été interrompue par leur arrivée. Ils allaient maintenant pouvoir se mettre à table pour faire honneur au repas préparé par la mère de Bregil dont l'odeur emplissait la pièce de son délicieux fumet, faisant gargouiller les ventres d'impatience.
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