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Demain dès l'aube [Ft Meruva]
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 Demain dès l'aube [Ft Meruva]

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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyLun 26 Jan 2015 - 21:09



Demain dès l'aube



Il avait vieillis, ses cheveux s'étaient striés d'argent, ses yeux s'étaient parés de rides en pattes d'oies à leurs commissures.Elle avait vieillis elle aussi, ses cheveux avaient poussé, sa barbe avait été tressé dans le même temps que sa chevelure. Il l'avait vu lorsqu'il avait lancé l'Appel. Il n'avait eu de cesse de la regarder durant ses années qui s'écoulaient lorsqu'il lui était possible de la revoir, il lui avait présenté ses hommages a chaque Jour de Dùrin  qu'ils avaient célébré avant de s'en retourner, sans ne cesser de la regarder, comme si ses yeux n'avaient été capable de s'extirper de cette toison brune, comme s'il avait été incapable de se séparer de ces deux orbes jumelles aux couleurs profondes. Combien de fois avait-il regardé la naine qu'elle était, avec discrétion, avec pudeur et décence sans jamais se rendre compte qu'en dépit des âgés qui passaient et qui le vieillissait, quelque chose avait naquis, quelque chose avait grandit en lui ?
Il se souvenait de chaque instants où il avait posé les yeux sur elle, sans vraiment savoir pourquoi il les avait retenu avec cette même exactitude que d'autres réminiscences de ses proches, il ne s'était pas rendu compte qu'à chaque fois qu'il tentait de faire tourner cette chevalière à son doigt depuis longtemps vide il se mettait à sourire, imperceptiblement.
Il était des choses qui lui étaient ainsi étrangère et qui pourtant devinrent éclatante au regard de ces lettres qu'il avait échangé, il avait eu l'impression en les lisant de nouveau, du moins l'emprunte qu'elles avaient laissé, que ce n'était point lui qui les avait écris, comme si son cœur avait lui même dicté les mots qu'il avait couché sur papier sans lui demander son avis.
Il était étrange de voir cette mystérieuse alchimie, cette douce mécanique du cœur à l’œuvre et pourtant, il sentait une chaleur indéfinissable le gagner alors qu'il songeait à tout cela, comme une lueur au plus profond de son être. Elle était ténue, vacillante mais pleine d'espoir quant a un avis incertain et pour une fois, il ne cherchait pas a étouffer ce qu'il ne pouvait comprendre, ce qui lui était inconnu, non, car pour la première fois, ce sentiment nouveau et naissant, dont il avait pris conscience avec retard sans réellement être certain de sa véracité, il le trouvait agréable.

Il avait relu plusieurs fois ces lettres qu'il tenait entre ses mains. Il avait demandé conseils  à sa sœur afin qu'elle l'aiguille alors que le maelström qui se tenait sous son crâne l’empêchait de comprendre ce qui était écris sur ces lignes manuscrites. Et il avait répondu, avec le cœur, en priant pour ne pas paraître ridicule, en espérant qu'elle ne prenne pas ombrage de ses mots mais à la réponse qu'il avait reçu, il avait cru voir une porte s'entrouvrir, laissant échapper exactement la même et douce lumière que celle qui étreignait son cœur, il s'était engouffré par l'embrasure et son sommeil était désormais peuplé de bien des rêves dont il ne pouvait comprendre les significations, mais à chaque fois, elle s'y trouvait.

Il essayait de chasser ces rêves qui hantaient son cœur, de les museler de peur de trop y croire et que ces derniers ne soient en réalité que des mirages. Mais il avait relus encore une fois de plus ces lettres qu'il avait reçu peu de temps après l'appel ainsi que ce brouillon qui n'aurait jamais dû tomber entre ses mains et qu'un être bien-heureux avait eu l'audace de lui faire parvenir donnant bien plus d'indice quant à l'état d'esprit dans lequel elle lui avait pour la première fois écris. Il  avait attendu quelques jours depuis ces missives, hésitant quand a la marche à suivre. Devait-il aller la voir ? Devait-il lui parler se cette inclinaison pour elle qui devenait au fur et a mesure plus forte alors qu'il y pensait ? Mais s'il se fourvoyait, si ce qu'il croyait ressentir n'était en réalité rien de plus qu'une réminiscence d'un sentiment qu'il aurait pu autrefois connaître ? Il se tournait et se retournait ainsi la nuit et il finis par déposer ces lettres dans le tiroir de son bureau avant de se redresser et de quitter ses appartements pour se rendre au dehors, guetter quelques signes depuis les remparts.

Il ne su réellement ce qui l'avait poussé à se lever, peut-être ce départ imminent qui surgirait bien plus vite que le temps ne le laissait supposer et qui l’inquiétait, laisser ainsi les Montagnes Bleues sans savoir des jours durant si tout irait bien en ces temps troublés le peinait.  Il avait passé quelques temps sur les remparts en compagnie des gardes avant de prendre le chemin du retour.Il s'était ainsi permis de traverser les rues et les ruelles vêtu d'une simple tunique légère et sobre, le faisant passer pour un nains parmi d'autres si ce n'était cette chevelure régalienne flottant au vent, parsemée de quelques tressages. Il laissa ses pas le guider alors qu'il croyait rentrer vers les Halls mais alors qu'il était plongé dans ses pensées, songeant et pensant de nouveaux à ces lettres et à cette Quête pour laquelle il partirait, ses pas décidèrent d'ignorer sa volonté.
Ils le conduisirent  du côté du relief où celle dont il avait reçu plusieurs lettres aurait pu habiter. Lorsqu'il se rendit compte de cette errance, il arrivé devant une bâtisse, il n'eut aucun mal à reconnaître l'habitation du caravanier, ce père dont l'enfant était en cet instant, la Dame de ses pensées. Il soupira, pour lui même, la ruelle était déserte et peu nombreux étaient ceux qui jaseraient de voir ainsi leur Roi de sortie. Ses pensées étaient quasiment toutes tournées vers la Montagne Solitaire et vers sa soeur, du moins sauf celles qui l'avaient menées ici. Il hésita, recula, s'apprêta à faire demi-tour avant de se fustiger. Il n'avait pas à craindre une simple porte, quand bien-même cette dernière fût fermée, elle n'était pas le reflet de ce qu'il ressentait ni de ce qu'elle pouvait bien ressentir pour lui. Alors il avança de nouveau, avant de frapper, trois fois, doucement mais suffisamment assez fort pour qu'on daigne lui ouvrir.

Il se surpris a regretter son geste, a en avoir honte et a souhaiter sans retourner tant il trouvait cela inconvénient de sa part et déplacé, il s'était d'ailleurs lentement décalé pour amorcer un demi-tour lorsque la porte s'ouvrit. Il ne savait ce qu'il l’avait poussé à faire cela, peut-être cette envie de cueillir le jour avant qu'il ne se fane, avant que les sentiments se flétrissent et disparaissent, avant que l'amère tristesse ne reprenne ses droits, celui de partir avec le cœur et l'esprit gonflé d'espoir ou d'obtenir une réponse dont la certitude ne pourrait l'étonner. Il ne savait pourquoi tout ceci arrivait à la perspective de son départ proche, car les jours qui lui restaient à passer ici se comptait en minces aurores, car très bientôt il partirait, en vérité, il lui restait si peu de temps pour ces sentiments grandissant qu'il ne pourrait apprivoiser que tout cela lui donnait l'impression de partir demain, dès l'aube.



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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Mer 8 Juil 2015 - 21:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyJeu 29 Jan 2015 - 12:57


Demain dès l'aube...
Il partait. Pas aujourd’hui, pas demain, mais je le savais. Il partait. Bientôt, des monts, des forêts, des étendus de plaines nous sépareraient et peut-être que jamais, je ne le reverrai.
Tant d’années à vivre ainsi, en le sachant à portée de main, si près de moi et en même temps si loin, jamais je n’avais esquissé un geste pour l’approcher, me contentant de le regarder. Chaque fête, chaque occasion où il m’était donné de sortir, mon regard le cherchait, comme un souvenir. Comme j’avais grandit. Comme j’avais changé. Il était resté le même si ce n’était le passage du temps qui le marquait de son emprunte. J’avais grandit, il avait vieillit et pourtant, il m’avait paru pourtant si jeune, si fougueux, cette flamme dans les yeux, en annonçant son départ. Je le regardais, je le voyais, me regardait-il lui aussi ? Mon cœur criait tant qu’il me vrillait les tympans, ne pouvait-on l’entendre ?
Dans quelques jours, il ne serait plus là. Dans quelques jours, je ne le verrais plus. C’était dans l’ordre des choses, de contempler l’aimé. Et s’il ne revenait plus ?
Une lettre, qu’avais-je à y perdre ? Et pourtant, dans mes mots, je ne pus mettre tous les sentiments qui m’assaillait, sincèrement. Des mots, seulement des mots quand je ressentais le besoin de sentir sa main sur la mienne, cette main qui me paraissait tellement moins grande maintenant que j’avais grandis, cette main qui me paraissait toujours plus chaude dans mes souvenirs. Il m’avait répondu.
Je crus que mon cœur cesserait de battre devant les mots qu’il avait pris la peine de m’accorder. Comment parvenait-il encore à fonctionner quand autant de dagues s’enfonçaient dans son muscle, le faisant saigner ? Se rendait-il seulement compte des mots qu’il m’envoyait ? Sa dernière phrase sonnait comme une invitation mais je ne pouvais me laisser aller à y répondre. Je m’emballais sur le rythme de mon cœur qui finirait empalé sur la pique de la réalité. Je ne pouvais que freiner mes ardeurs avant de heurter le mur de la sollicitude. J’aurais aimé une confidente à qui montrer ces lettres, une amie à qui me confier, une amie qui aurait su me réconforter. Je dus me contenter des mots, encore et toujours, écrire sans relâche et rayer sans détour.
Devais-je y répondre ? Devais-je aller le voir ? Il ne quittait mes pensées comme sa chevalière ne quittait pas mon sein. Encore aujourd’hui, elle était trop grande pour que je puisse la laisser à mon doigt et après l’avoir laissée en sécurité dans une pochette de velours au fond d’un tiroir pendant toute ses années, j’avais fini par la fixer à une chaîne que je portais en collier. Contre ma peau, je sentais son poids, sa présence, son soutien, ce métal tempéré risquant de rester gravé.

La moitié du temps s’était écoulé. Deux semaines et il ne serait plus. Deux semaines et je ne le verrais plus. Mon cœur souffrait de mon inaction et mes actes de mes pensées. Je me surprenais à parler à voix haute et à broder son nom, combien de fois encore devrais-je user mes doigts à dénouer mes songes.
N’y tenant plus, je me consacrais jour et nuit au présent que je lui destinais, ce mémento que je lui offrirais. Je n’étais pas douée en broderie, je n’étais pas très agile mais je compensais par ma persévérance et ma constance. Mes journées se ressemblaient moins qu’avant mais restaient très semblables, se fondant les unes dans les autres mais sans monotonie. Rune après rune, je délivrais mon cœur. Point après point, je terminais mon oeuvre.
Mon audace m’effrayait, inconvenante, indécente, comment pouvais-je me permettre de lui destiner une telle chose ? Comme si la peur me faisait perdre toute notion, aveuglée par mes passions, je mettais mon cœur dans cette prison. Je me sentais honteuse et embarrassée et pourtant je me sentais comblée. Les regards de mon père n’auraient pu me détromper, je n’avais rien à perdre et tout à y gagner. Soupirant, je refermais le contenu de la petite bourse avant de l’envelopper dans un fin papier noué d’un de mes rubans, rangeant l’actuel présent en sécurité dans mes appartements. Quand allais-je le lui offrir ? Comment allais-je le lui donner ? Je ne pouvais me résigner à me rendre à son départ, persuadée d’inonder ma barbe de larmes.

La matinée c’était ainsi écoulée et les doigts meurtris, j’étais partie préparer le repas. C’était un miracle que je ne me sois pas encore coupée, préoccupée par mes pensées, manquant même de m’ébouillanter. Dressant la table avec soin, fixant l’alignement et mesurant les angles soigneusement. Je n’avais plus qu’à me concentrer sur mes pensées pour le reste de la journée, avant de voir mon père s’en retourner. Je fis demi-tour pour regagner mes quartiers, songeant à une course que je pourrais effectuer quand trois coups furent portés sur la porte d’entrée.
J’hésitais un instant, seule dans la pièce, regardant autour de moi comme si quelqu’un se désignerait pour ouvrir à ma place. Wirma était en cuisine avec les autres, supervisant la fin des préparatifs du repas. J’esquivai donc un geste hésitant, posant ma main sur la poignée, marquant une pause avant de l’enclencher. La première chose que je vis fut ses pieds. Des pieds tout simplement. Je redressais la tête brusquement pour dévisager le visiteur, rencontrant sans façon deux orbes d’un bleu incomparable. Je les aurais reconnus d’entre tous et laissant tomber ma main sur mon côté, je le fixai avec stupéfaction. Immobile comme une statue, je ne parlai, ni ne bougeai, perdant mes moyens comme mon éducation sous le coup de la stupeur. Je sentis cependant mes yeux s'emplir de larmes, me laissant plus ahurie que le fait de le trouver sur le pas de ma porte.
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyJeu 5 Mar 2015 - 9:28



Demain dès l'aube



Il allait partir, trop tôt, trop tard, sans raison légitime ou avec la conviction que ce qu’il avait entrepris était le bon choix. Il ignorait ce que tous pensaient de ce choix qu’il avait fait mais le silence de l’Appel avait semblé donner les réponses à ces questions muettes et non formulées qu’il gardait pour lui. Mais ce n’était pas le silence des nains qui avait refusé de prendre part à la Quête, c’était celui de sa soeur Dis, qui était le plus éloquent. Il savait qu’à ses yeux il avait tort, qu’il ne servait à rien de vouloir venger ceux qu’ils avaient perdu et cette patrie qu’on leur avait volé si pour cela on devait sacrifier tant d’autres des leurs. Il savait que le peu de guerrier s’étant présenter ne la rassurerait en rien et il savait qu’il n’aurait jamais sa pleine approbation. Il le savait et pourtant il allait partir, en dépit de ce sentiment de trahison qui lui vrillait le coeur alors qu’il s’était promis de demeurer toujours à ses côtés, de ne pas faire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs mais il marchait en cet instant dans les traces de son père et pour la première fois il comprenait ce que ce dernier avait pu ressentir, cette certitude, ce courage, cet espoir, il le ressentait pleinement avec une ardeur décuplée, un tumulte de sentiment qui ne parvenaient à effacer la crainte que cette expédition prenne la vie de ses neveux et que sa soeur le haïsse à jamais. Mais il ne laisserait en aucun cas une telle chose arriver. A défaut d’être nombreux, ceux qui avaient signé le contrat protégeraient les héritiers de Dùrin, avec honneur et il en ferait de même, jusqu’à son dernier souffle.

C’est lors de l’Appel qu’il l’avait vue, alors qu’il se détachait de la silhouette de sa soeur pour scruter la foule. Il l’avait reconnu et il l’avait vu s’avancer légèrement vers lui, il l’avait fixé du regard durant un bref instant mais déjà Fili était arrivé devant lui. Il n’avait alors pu croiser de nouveau ses pupilles sombres que de brefs instants durant le reste du temps que dura la cérémonie de signature, son esprit l'amenant à s’éloigner d’elle, trop occupé par une multitude de questions et de doutes qui étaient venu l’assiéger. Il avait cru ne pas la revoir, ne la croiser que fugaçement lors de leur départ mais Mahal en avait décidé autrement. Elle lui avait écris une lettre. Plusieurs même et celle qu’elle n'avait désiré lui envoyer,, en réponse aux siennes et la surprise avait saisit son coeur.
Dans quelques jours il aurait quitté l’Ered Luin et c’était sans doute cette absence longue qui le mènerait par delà le danger en Erebor qui avait enjoint la Dame à le faire. Et c’était sans doute cette même raison, couplée à d’autres bien plus inconscientes et silencieuses qui l’avait poussé à lui répondre. Ces mêmes raison qui le faisaient se tenir devant sa bâtisse, le laissant pantois, surpris et légèrement anxieux alors qu’il s'était décidé sans trop en connaître la réelle motivation de s’annoncer à elle, de manifester sa présence, pour la remercier, du moins semblait-il que cette idée perçait son esprit à moins que ce ne fût pour la revoir, une dernière fois avant que l’Eté passe et ne soit remplacé par l’automne et qu’il ne parte, demain, dès l’aube.


Il ne su pourquoi il frappa mais les coups furent aussi puissants que les battements que son coeur, comme s’il avait cherché à se faire entendre, comme s’il avait espéré qu’elle puisse comprendre que les mots qu’il lui avait offert n’étaient ni vains ni vides de sens, que même lorsqu’il écrivait cela n’avait rien d’éphémère, d'irraisonné ou d’irréfléchi.
Le battant de la porte finit par s’ouvrir, la poignée avait tourné. Il su à cet instant qu’il n’aurait alors nul réponse, nul mensonge à offrir sur sa présence ici si ce n’était la certitude qu’il aurait déjà dû venir il y avait bien longtemps et que seul ses pas connaissaient l’entière raison de sa présence ici alors qu’il croyait encore l’ignorer. Il ne saurait quoi répondre si on le questionnait sur la raison de sa présence ici et eût-il été Roi, il ne pouvait ainsi se présenter sans explications, sans justifier qu’il se soit tenu ici, les bras croisés dans le dos dans le silence de l’expectative.
La première chose qu’il vit furent ses cheveux, bruns, une toison aussi profonde que l’épaisseur de la nuit, avant qu’elle ne redresse son visage, qu’il puisse voir cette barbe tressée qui faisait ressortir les iris de la Dame dans lesquels il aurait pu se noyer. La main de sa vis à vis retomba sur son côté, dans un mélange de stupéfaction et d’hébétude. Il était quant à lui soulagé que ce soit elle qui se soit présentée pour ouvrir mais il en demeurait sans voix, alors qu’elle se tenait devant lui il ne savait quoi lui dire pour expliquer qu’il se soit trouvé désormais devant elle sans pouvoir s’adresser à elle comme il l’aurait dû. Il se perdait dans des balbutiements de paroles qui ne franchiraient jamais ses lèvres comme si pour la première fois il avait pu être bavard. Il avait focalisé l’entièreté de son attention sur elle et il ne pu assisté qu'impuissant à la déferlante d’émotion qui sembla saisir Meruva.

Ses grands yeux aux reflets ambrés s’étaient ourlés de larmes dans cette tristesse malheureuse. La surprise de le voir ainsi sur le seuil de sa porte sembla la figer, pièce de marbre à la chevelure ondoyante et belle. Ses iris céruléens s’étaient plongé dans les deux orbes sombres qui lui faisaient face. Il ne pu que les trouver un peu plus beaux alors que l’astre solaire perçait les nuages avec force pour éclairer les ruelles, s’engouffrant dans les puits de lumières, se reflétant en millions d’étincelles et de particules sur ces miroirs semblables à la surface d’un lac pour se jeter dans les yeux de la Dame qui occupait ses pensées. Il finit par se ressaisir, cela était des plus indécent et bien que son regard ne se soit emparé du sien qu’un fugace instant il ne tarda pas à s’exprimer, de sa voix profonde, prêt à se détourner, pliant le torse en une révérence polie.

«Ma présence semble inconvenante, veuillez m’excuser.»


Il n’avait souhaité en aucun cas que sa venue ne puisse gêner ou mettre dans l'embarras la naine que son cœur était venu trouver sans que son esprit n’ait pu s’interposer. Alors il était sans doute préférable qu’il se détourne, qu’il regagner ses appartements et qu’en dépit des lettres échangées il fasse taire ce sentiment aux battements sourds qui résonnait en lui.





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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyJeu 5 Mar 2015 - 9:45


Demain dès l'aube...
Il est des choses que même l’esprit le plus fou ne peu imaginer mais une chose est sûre, je ne m’étais jamais pensée folle, du moins avant aujourd’hui. Trois coups avaient été porté sur ma porte et en l’absence de domestique à ma portée, je l’avais ouverte moi-même. J’avais hésité une seconde avant de tourner la poignée et de faire tourner la porte sur ses gongs et j’aurais sans doute plus hésité, si j’avais su qui se trouvait derrière. A moins que je n’aurais couru ouvrir ? Moi même je n’en savais trop rien.
Il était là, plus proche que jamais, se tenant devant moi et je crus bien rêver avant qu’il ne s’adresse à moi, que sa voix grave ne parvienne à mes oreilles. Il me semblait plus beau que jamais et je me perdis dans ses yeux bleu, ces yeux qui n’avaient rien à envier au ciel bleu. Voilà, j’étais folle. Folle de..
J’avais passé des journées à penser à lui, des heures et des jours sans qu’il ne quitte mes pensées depuis ce jour fatidique où je l’avais retrouvé. Il n’y avait rien d’anormal à cela, il avait invité toute la montagne à cet appel mais croiser son regard, le revoir, je m’en étais sentie transportée alors que tant de souvenirs rejaillissaient. Et voilà que je m’y prenais à l’imaginer, me rendant visite dans mes appartements. Quitte à rêver de lui, j’aurais au moins pu le rêver différemment.. peut-être avec une touche d’indécence. Je m’en fustigeais mentalement. Je devenais folle, bonne à enfermer, à moins que ce ne soit cet enfermement qui me perde ainsi. Mon père devait avoir raison, la lecture n’avait rien de bon et développait de trop mon imagination déjà fertile, au point que j’en ai des hallucinations très réalistes. Mais une hallucination ne peut pas être à la fois visuelle et auditive, n’est-ce pas ? C’est ce que je me suis dit à force de le détailler, comme si je cherchais une faille ou si j’essayais d’en absorber chaque détails pour ne pas l’oublier. J’allais bien finir par me réveiller, non ?
Alors que je le regardais, sans esquisser le moindre geste, comme si un mouvement allait disperser l’illusion, la réalité me fit l’effet d’une claque. Pourtant je le savais. Il allait partir. Plus jamais je ne le reverrais. Plus jamais. C’était peut-être fataliste mais ne valait-il mieux pas s’attendre au pire ? Après tout, il partait pour Erebor où séjournait un dragon. C’était déjà une source d’inquiétude suffisante. Je ne pouvais imaginer ce que devait ressentir sa sœur qui le voyait ainsi partir avec ses deux enfants. Je me sentais déjà déchirée à l’idée de ne plus le revoir, si Loin s’en allait aussi je n’aurais pu le supporter, ç’aurait été comme mourir. Et puis, il y avait bien pire. Jamais sans doute je ne quitterais cette montagne quand il s’établirait si loin de là dans un montagne que même mon regard ne pouvait atteindre.
Je me souvenais du jour où je l’avais rencontré, ce jour où j’avais tant souhaité voir le dehors. Mon regard avait porté très loin sur l’horizon, sur des montagnes dont je ne connaissais même pas le nom mais j’avais surtout réalisé oh combien le monde était vaste et dangereux. C’était un bon souvenir mais il fit monter les larmes parce que je réalisais alors que ce vaste monde allait l’engloutir et que je ne pourrais rien y faire.
Une fois encore, je pensais à la princesse, à tout ce qu’elle devait endurer. Combien de fois j’aurais souhaité mourir, si à sa place je m’étais trouvée. Quelle force elle possédait, de garder la tête haute dans cette situation quand moi je n’avais qu’une envie, me laisser aller à pleurer. Je l’avais observée, légèrement pendant l’appel. La force qu’elle avait démontré, m’avait fortement impressionnée et je souhaitais m’en inspirer. Mais ce n’était visiblement pas dans mes cordes puisque je me mis à pleurer. Pas énormément bien sûr, de faibles larmes dévalant la blancheur de mes joues. Mon cœur battait la chamade et je sentais ma tête me tourner, le sang quitter mon visage. Mais je n’allais pas m’évanouir, je n’allais pas faiblir. Je serrais les poings, plantant mes ongles dans mes paumes. Je demeurais statufiée, mortifiée et pas un mot ne soufflait. A vrai dire, c’est à peine si je respirais tant l’air me manquait. Je trouvais ma robe trop étroite, le hall trop étroit, cette porte trop petite, la montagne pas assez vaste. Je me mis à compter dans ma tête pour retrouver contenance. J’avais si honte que j’aurais voulu me cacher dans ma chambre pour ne plus jamais réapparaître devant lui. Mon embarras n’aurait été plus grand si mon père avait choisi ce moment pour rentrer. Heureusement il n’en fit rien et je me trouvais seule face au Roi, faisant preuve de mon immense faiblesse.
Ne devais-je pas comprendre son choix, son besoin d’effectuer cette quête ? N’avais-je pas moi-même dis dans ma lettre que je comprenais cela et soutenais son choix ? Mais ils avaient été peu nombreux à signer ce parchemin, si peu nombreux que j’aurais moi-même apposé mon nom si je l’avais pu. J’aurais aimé lui dire de ne pas partir. J’aurais aimé lui dire de me laisser venir. Mais aucune de ces paroles si téméraires ne purent franchir la barrière de mes lèvres. A vrai dire, ses mots n’avaient pu dépasser sa pensée et son brouillon, elle l’avait tant raturé. Tout ces mots au sens caché, ces mots qu’elle ne pouvait dire, son brouillon les contenait comme un coffre, un secret. Elle avait été bien aise de le cacher, de protéger son cœur des regards indiscrets.
Il se trouvait devant moi, je le contemplais en chair et en os mais je ne comprenais pas. Pourquoi était-il là ? Pourquoi l’émotion me submergeait ? Pourquoi était-il venu ? Quelle nouvelle m’apportait-il ? Pourquoi n’arborais-je aucune retenue ? Un flot de questions m’assaillait et pourtant, aucune ne fut posée. J’aurais voulu lui dire, lui parler, m’exprimer mais un simple souffle s’échappa de moi, mon dernier souffle.
L’entendre s’exprimer sembla avoir raison de mon immobilité et je portais ma main à mon visage, essuyant mes larmes qui coulaient encore, tandis que sa jumelle se pressa contre mon cœur. Je sentais sa chevalière au travers de ma robe, son empreinte tiède contre ma peau me fit frissonner. Mais ces excuses formulées, il commença à se détourner. Des excuses c’était tout, n’avait-il rien à dire, aucune explication ? Je restais sur ma faim, dans l’attente de plus de mots mais il ne semblait enclin à en dire davantage, comme s’il regrettait être venu jusque là. Pourquoi était-il venu ? Était-ce à cause de ma lettre, avait-elle était inconvenante ? Il ne serait sans doute pas venu me l’annoncer de lui même. Mais c’était de ma faute, je l’avais mis dans l’embarras et pourtant je n’esquissais aucun geste pour le retenir, le regardant s’éloigner. Je mis ma main sur la poignée, prête à refermer la porte derrière lui. Mon sang battait à mes oreilles et les fourmis envahissaient mes membres.
La main contre mon cœur, j’essayais de reprendre mes esprits mais mes jambes choisirent d’agir d’elles-même et je franchis la porte brusquement. N’allais-je pas le regretter, de le laisser ainsi partir ? J’effectuai quelques pas sans toutefois le rattraper ni l’arrêter avant de crier.

« Attendez ! »

Ma voix avait porté plus que je ne m’y attendais et le rouge s’empara de mes joues déjà empourprée par l’émotion. Je m’arrêtais, cachant en partie mon visage dans mes mains avant d’attraper mes jupes pour m’approcher.

« Ne partez pas ainsi. J’ai besoin d’entendre ce que vous aviez à me dire. »

Je n’osai le regarder en face. Et s’il n’avait rien à me dire ? S’il était venu trouver mon père ? Si je faisais fausse route et fonçais droit vers le mur ? Mais j’avais envie d’y croire, besoin d’y croire, quitte à me donner à la folie à penser qu’il était venu me trouver moi.
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyLun 9 Mar 2015 - 20:29



Demain dès l'aube



Il avait craint que la porte demeure fermée, que nul ne vienne lui ouvrir et qu'il ait du s'en retourner sans dire un mot. De toute évidence, cela n'aurait pu lui porter préjudice alors qu'il était par habitude muet, silencieux comme une pierre. L'idée d'engager une conversation sur le pas de cette porte le laisser d'ailleurs plonge dans des méandres inextricables, si la porte s'ouvrait à la volée devant lui il ne serait point prêt, il ne saurait quoi dire et pour la première fois de sa vie, il ne maîtrisait pas cela et il en était inquiet. Il avait toujours pèse ses mots, offert des regards tout aussi mesuré lorsque seul le silence pouvait être équivoque et voilà qu'aucune paroles ne semblait vouloir se frayer un chemin et que son silence même attendait de se muer en une hébétude affligeante si on venait à le questionner.
Mais voilà que les gonds s'étaient enroules sur eux-mêmes pour laisser apparaître dans l'embrasure la figure que son cœur avait ardemment espérer voir. Elle ne s'était jamais tenu aussi proche de lui, seule, sans personne autour pour lui intimer de se taire d'un regard et dans la surprise qui la saisissait, il la trouvait resplendissante.

Elle le regardait, sans bouger, sans même oser esquisser le plus petit geste comme si elle avait souhaité figer ce moment et il en faisait de même. Il ne bougeait pas, stoïque, droit sur le seuil et au fur et à mesure que les secondes s'écroulaient autour d'eux, le visage de la Dame se décomposait, doucement, sûrement, l'hébétude laissait place à la tristesse, une morosité qui venait se distiller sans son cœur identique à celle qui lui vrillait le myocarde lorsqu'il songeait aux durs maux qu'il allait infliger à sa sœur.
Elle se tenait désormais en larme devant lui et il n'en pouvait imaginer les tourments qui la possédaient, sans doute pouvait-il en avoir une idée, le contenu de ces correspondances qu'ils s'étaient échangé son départ si proche et ces années de silence qui avaient toujours signifié bien plus que ce qu'elles ne laissaient présager et qui semblaient vouloir faire écho dans ses lignes qu'il n'aurait du lire.
Mais il ne pouvait attendre que ce sentiment qui émergeaient avec force maintenant qu'il avait compris l'inclinaison que lui portait la Dame s'envoler, il allait partir en Quête, il allait reprendre Erebor car il ne pouvait en être autrement.

Alors pour ne pas la gêner plus par sa présence inconvenante, il se détourna, il n'aurait jamais du venir, il avait eu tort et si la raison ne l'avait pas quittée il n'aurait jamais délaissé ses appartements pour se perdre dans les méandres de l'Ered Luin.
Elle ne le retint pas alors qu'il avait espéré dans son fort intérieur  qu'elle l'eût fait.

Elle le héla, l'interrompit, l'empêcha de s'éloigner un peu plus d'un ordre qu'il ne pu qu'exécuter. Lorsqu'il se tourna vers elle de nouveau, il ne pu s'empêcher de remarquer que son visage était beau, comme si cela avait pu lui échapper lors de leur précédent échange alors qu'il la contemplait, inquiet d'être la source de ses pleurs. Oui, son visage était beau, exempt de larmes et tout de vermeil coloré, le teint rougit par son interpellation, laissant au Seigneur des Exilés le loisir de s'en retourner alors que la voix de la Dame venait de l'atteindre, envahissant ses oreilles. Sans doute cet appel avait porté n en plus loin qu'elle n'aurait voulu le laisser se faire entendre. Il la vit dissimuler son visage entre ses paumes durant un mince instant, comme si elle avait eu honte de son acte, de s'être ainsi empourpré puis elle se faisait d'un pan de ses jupons pour mieux s'avancer à son encontre. Elle l'enjoignit de ne pas partir, de mentionner la raison de sa présence, de s'exprimer et de lui laisser entendre ce qu'il aurait eu à dire.

Elle ne semblait vouloir oser le regarder droit dans les yeux, il avait l'impression que des milliers de questions traversaient son regard sans qu'il n'ait eu la moindre réponse à apporter à ces hypothèses qui étaient en train de fleurir dans son esprit.
Il ne savait quoi lui dire, quoi lui répondre, il ignorait par quel moyen lui exprimer le sentiment naissant et bien étrange qui s'emparait de son cœur, se distillant en lui le laissant être parcouru de frissons. Il ne su ce qui guida sa main jusqu'à l'intérieur de sa tunique, laissant ses doigts chercher à tâtons à se saisir du mince feuillet qu'il sentait là, dans une poche, là, tout près de son cœur. Il avait du les ranger là inconsciemment et c'est avec une certaine gêne qu'il essaya de dissimuler, qu'il s'avança vers elle, avant de les lui tendre, ses yeux céruléens se fichant dans les orbes sombres avant de s'adresser à elle de sa voix grave.

« Je crains que ceci m'ait été destiné par erreur. »


Cela était effectivement le cas, il n'aurait jamais du recevoir ces écrits qui contenaient des mots qui n'avaient jamais été envoyés et qui avaient sans doute eu pour desseins de demeurer cachés. Mais il en avait pris connaissance, il avait lu, relu ces mots et il ne pouvait que s'excuser quant à cette conduite indécente, alors il s'adressa de nouveau à elle, sans quitter son regard.

« J'ose espérer que vous me pardonnerez d'en avoir pris connaissance. »


Il avait parlé, beaucoup, trop peut-être et sans doute aurait-il mieux fait de se taire, sans bafouiller mais il avait l'impression de ne savoir trop quoi dire, après tout, il était en faute, il était venu la trouver, en ayant eu connaissance d'idées et de paroles qu'il aurait du ignorer, pressé par un fol espoir. Sans doute avait-il eu tort d'agir de la sorte.




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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyMer 25 Mar 2015 - 1:55


Demain dès l'aube...
Cette porte, il s'en était fallu de peu pour que je la ferme, il s'en était fallu de peu pour qu'elle demeure fermée. Ç'avait été un pur hasard dès le départ mais je ne mesurais tout simplement pas à quel point. Ce hasard qui m'avait menée petite dans cette pièce que je prenais pour l'extérieur. Qui aurait cru qu'il m'aurait laissé rester, qu'il aurait montré autant de patience envers une petite fille aussi effrontée, qu'il lui aurait même montré à quoi ressemblait ce dehors dont elle rêvait tant ? Mais était-ce seulement le hasard ou les choses sont-elles déterminées à l'avance ? Je n'en ai aucune idée mais il faisait bien les choses puisqu'il avait voulu que je me trouve là, tout près de la porte quand trois coups y furent portés et que ce soit moi qui ouvre cette porte. Quelle excuse aurait-il donné s'il s'était agis d'une servante à ma place ? Lui aurait-il donné cette lettre ou aurait-il prétexté s'être trompé de porte ? Pour dire vrai, en cet instant, j'aurais aimé ne pas le savoir, ne pas avoir ouvert, mortifiée au possible de le voir brandir ce brouillon tant de fois raturé, cette ébauche de lettre couverte de sentiments naissants que je ne pouvais exprimer clairement.

Après avoir ouvert cette porte, je m'étais statufiée sous le choc et l'émotion avant de laisser libre court à mes larmes, ces traitresses si longtemps contenues. J'étais horrifiée par mon attitude et ce que je lui laissais voir de moi, cette part trop émotive qui filtrait à travers ma carapace soudainement fragilisée par un trop plein d'émotions, comme l'eau attaque la pierre. Mais si j'avais accepté son départ prochain par mes mots, mon coeur refusait simplement de le voir s'éloigner plus encore de moi et c'est sans doute ce qui me porta à le poursuivre ainsi, passant le pas de ma porte sans cape ni chaperon, sans même prêter attention à quiconque pouvait se trouver là.
Non, je n'étais pas prête à le laisser partir, pas après qu'il ait fait tout ce chemin jusqu'à ma porte. Je ne pouvais le laisser s'en aller sans plus de mot quand je mourrais d'envie de connaitre le but, la raison de sa visite. Et plus que le besoin d'entendre sa voix, ce son qui avait le don d'accélérer les battements de mon cœur, j'avais besoin de lui parler, quelque chose à lui donner. J'avais passé des jours dessus au point de me coucher peu de temps avant que l'aube ne pointé pour me réveiller les yeux rouges et la mine fatiguée, je venais d'y mettre un point final et comme par hasard, il était là quand je pouvais enfin le lui donner.
Le visage rouge et le souffle court, les joues encore humides de larmes trop rapidement essuyées, je l'avais hélé, arrêté, comme on peut interpeler un vendeur au marché et j'en étais mortifiée. J'avais parlé trop fort, j'avais couru, j'étais sortie seule. Si mon père pouvait me voir en cet instant, il m'aurait sans doute gratifiée d'un long regard lourd de reproches sous-entendus mais heureusement, il était occupé ailleurs, ce qui ne m'empêcha pas de le visualiser, comme si je cherchais à me punir moi-même. Mais qu'y pouvais-je ? On ne peut revenir sur un mauvais calcul et en cet instant, je ne regrettais rien.

Le visage caché derrière mes mains comme si elles seules étaient capables de masquer ma honte, mon embarras, voir ma personne toute entière, de la soustraire à son regard céruléen, je repris mon souffle avant de m'approcher davantage. J'avais eu la folie d'esprit d'imaginer qu'il était venu me trouver et non mon père. Moi, Meruva, fille de Dirgion et rien d'autres. Peut-être venait-il à cause de notre échange de lettres. Qu'il est bon de rêver. Mais je fus surprise d'apprendre que c'était bien le cas et non une invention de mon esprit fantaisiste animé d'espoir. J'étais bien loin de me douter que je souhaiterais qu'il en soit soudainement tout autrement. J'avais eu l'impudence de l'interroger sur sa présence ici, j'avais exigé une réponse plutôt que de demeurer dans l'ignorance. J'avais ma réponse et si j'avais pu, je me serais enterrée au plus profond de la montagne.
Mon visage se peignit d'un masque d'incompréhension alors qu'il me tendait un feuillet tiré d'une poche à l'intérieure de sa tunique et je plongeais mes yeux dans les siens, mon regard se perdant dans la profondeur du bleu qui les composait. Un contact qui ne dura que l'espace d'un battement de cils avant que je ne reporte mon attention sur le mince feuillet dans sa main et que je ne m'en saisisse. Un bref contact qui me fit frissonner de la tête au pied, comme un courant électrique me parcourant. Sa beauté était plus surprenante chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, sa chevelure régalienne striée de mèches grises, son front barré de plis, sa barbe courte qui me serrait le cœur, je luttais chaque fois pour détourner les yeux avant de me perdre à jamais.
Le papier en main, je le reconnu comme mien sans toutefois comprendre pourquoi il me revenait. Des milliers de questions traversèrent mon esprit tandis que le doute s'installait en moi. Était-ce la raison pour laquelle il ne m'avait répondu ? Bien que je n'ai pas attendu de réponse, j'attendais tellement que notre correspondance se poursuive, prête à alimenter la conversation de futilités. Mais j'avais surtout terriblement conscience qu'il n'avait pas de temps à m'accorder, conscience qu'il n'en aurait plus pour très longtemps avant de s'éloigner.

Mes yeux parcoururent l'écriture familière qui couvrait le papier, les ratures dont je me souvenais à la perfection. Mon visage commença par tourner au blanc tandis que je réalisais que cette lettre, ce brouillon, qu'il n'aurait jamais dû avoir entre les mains, lui était parvenue. La terre sembla tourner alors que je luttais pour ne pas perdre pied, inspirant profondément et expirant doucement tandis que mes mains tremblaient, secouant le papier comme une feuille morte balayée par le vent. Je fis de mon mieux pour masquer ce tremblement en écrasant mes mains contre mon abdomen, serrant mes doigts les uns contre mes autres aux points de froisser le feuillet tandis que mon visage prenait une teinte de plus en plus rouge. J'avais conscience qu'il avait lu ces mots, conscience qu'il me regardait, qu'il se tenait près de moi, sans doute en l'attente d'une réponse à ses questions.
Mahal seul savait à quel point j'avais honte, à quel point j'aurais souhaité être loin et surtout avoir brûlé ce brouillon que je croyais encore en ma possession. Tellement honte que je ne pouvais lever les yeux, détacher mon regard de mes mains pour le regarder, voir son expression. Alors je profitais de l'intimité fictive du rideau de mes cheveux pour trouver un semblant de contenance et le courage de relever la tête. Il me fallut un petit instant avant que je ne relève mon visage, tendant le feuillet dans sa direction avec l'intention de les lui rendre.

« Vous devez les prendre pour les mots d'une jeune femme de peu d'expérience et sans doute êtes vous proche de la vérité. Veuillez pardonner mon audace mais, bien qu'ils vous soient adressés je ne pensais pas que vous en auriez connaissance un jour. »

Je m'étais exprimée d'une traite, sans respirer avant de fermer hermétiquement mes paupières en mordillant ma lèvre inférieure. Jamais plus je n'aurais le courage de le regarder en face après cela, sans doute lui-même ne voudra-t-il plus me voir après cela. Demanderait-il à reprendre sa chevalière ? La peur étreignit mon cœur et je plaquai instinctivement mon point contre ma poitrine, à l'endroit où je pouvais sentir la bague qui pendait autour de mon cou. Je puisai juste ce qu'il me fallait de courage en moi pour ouvrir les yeux, ma vision troublée momentanément par l'obscurité dans laquelle je m'étais plongée.
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— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyDim 26 Avr 2015 - 19:57



Demain dès l'aube



Il était étrange de se dire que si elle avait hésité, la porte qui s'était ouverte sur l'espoir d'un avenir radieux aurait pu demeurer close. Tant de condition, de facteurs, de chances et de hasard que Mahal avait réunis pour leur permettre de se voir, de s'apercevoir avec plus d'intensité que ce ne fut le cas depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Une porte, une simple porte aurait pu s'opposer à leur discussion.
Il savait fort bien que regarder ce que l'on délaissait derrière nous  lorsqu'on refermait le battant de bois. Il était arrivée a de trop nombreuses personnes. Elle s’était dissimulée derrière ses mains en le retenant, cachant le reste de ses pleurs, en l’empêchant de se détourner. Il lui avait répondu, se tournant vers elle, la fixant avant de laisser quelques secondes s’écouler avant d’annoncer la raison de sa venue.
L'incompréhension vint saisir ses traits alors que le régent des Montagnes Bleues reportait son attention sur elle  et que le regard de la Dame vint se perdre dans les orbes bleutées du Roi. Il la vit parcourir du regard le papier qu’il venait de lui transmettre, il a vit suivre des yeux les mots, les ratures qui s’élançaient sur les feuilles et bientôt, elle pris une teinte albâtre, devenant blanche, spectrale, alors qu’elle devait se rendre compte avec effroi que ce qu’il avait lu n’était rien d’autre qu’un brouillon. Un brouillon qu’elle auriat sans auun doute souhaité qu’il n’eût jamais entre ses mains et qu’il n’en fit jamais mention mais les choses n’allaient pas toujours dans l'ordre que l'on aurait espéré pour elles. Il la vit écraser ses douce main contre son ventre, comme si elle avait pu intégrer les feuillets à sa chaire et les faire disparaitre de sa vue. Ses phalanges avaient blanchies tant elle serait ses doigts et son visage avait a cet instant pris une teinte écarlate.
Elle pris de longues secondes avant de pouvoir redresser son chef, elle avait dissimulé la honte qui devait sans aucun doute l'étreindre, le même désarroi qui l'aurait saisit si leur place eut été échangées, derrière ses long cheveux couleurs ébène. Lorsqu'elle redressa la tête, elle lui tendit les pages honteuses dans l'espoir qu'il ne les garde avant de s'adresser à lui. Elle lui déclarât que les mots inscrits dans ces lettres ne pouvaient être pris par lui que pour des paroles d'une demoiselle sans expérience, lui concédant le fait qu'il n'aurait jamais du les avoir en main. Mais elle ne démentit pas leur véracité, elle ne démentit pas sur le fait qu'ils lui étaient adressés et qu'elle les avait bien ecrit avec cette intensité qui avait etreint le coeur du Seigneur des Montagnes Bleues en y songeant.Il ne la jugeait pas pour ses mots, pour ces pensées qu’elle avait pu avoir et qu’elle n’aurait voulu qu’il apprenne. Il ne la jugeait pas et si honte il devait y avoir, seule restait celle qui transperçait l'esprit du roi de ne point l'avoir remarqué plus tôt.

Elle s’était exprimée sans se laisser le temps de respirer, une angoisse, une panique palpable qui la fit clore ses paupières, dissimulant ses yeux pour grimacer en se mordant la lèvre inférieur. Sans doute avait-il été bien trop abrupte en lui tendant les feuillets ainsi, sans doute aurait-il mieux fiat d’engager la conversation sur bien autre chose mais les mots qu’elle avait couché sur le papier étaient la raison de sa visite. Il ne savait qu’elle crainte elle pouvait avoir à son égard, il n’était en aucun cas devant elle pour se railler de ce qu’elle avait écris ni pour lui enjoindre de cesser toute communication et encore moins là pour l’éconduire si tenté  que cela eût été une déclaration.

Alors pour la rassurer, pour qu’elle cesse de craindre un quelconque reproche de sa part il ne pu demeurer muet plus longtemps. Sans doute se serait-il sermonné mainte et maintes fois des années plus tôt mais si ces correspondances et si les dires de sa soeur concernant ces même écrits étaient fondés, il ne perdrait pas plus de temps à se taire. Il était des sentiments qu’il avait enfouie en lui de peur de les voir prendre le dessus sur sa raison mais il était temps de cueillir le jour, de cesser d’avoir peur de ces réponses qu’on pourrait lui offrir, il n’était plus temps de douter, demain dès l’aube, ou presque, il ne serait déjà plus là et il n pourrait partir sans connaître les intentions de la Dame et sans qu’elle eût connu les siennes. Il laissa les mots tourbillonner dans sa tête avant de les choisir, de les garder et de lui offrir.

Elle avait plaqué son poing contre sa poitrine, comme si elle y avait cherché quelque chose de rassérénant et s’il avait pu deviner que cela était la chevalière qu’il lui avait confié il y avait de cela bien longtemps, le courage qu’il avait rassemblé en cet instant pour s’adresser à elle n’aurait été qu’inutile. Mais il l’ignorait et fichant son regard dans le sien, il s’adressa à elle, de sa voix grave et chaude, cachant une hésitation adolescente qui n’avait pas sa place et qui manquait de le rendre gauche. Il planta ses iris bleutées dans celles sombres de la naine et avec aplomb, chassant au loin une maladresse et la crainte. Ces mots qu’elle lui avait adressés et dont elle avait honte, il les prenait avec lenteur, les soupesait, les chérissait et il lui répondit.

«Je les prend tels que j’aurai aimé que vous les ayez écris. »



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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyMar 28 Avr 2015 - 19:08


Demain dès l'aube...
Sur une porte fermée, tout aurait pu changer et ce depuis le début. Si je n'avais pas ouvert la porte tant d'années plus tôt, jamais je ne l'aurais rencontré pour le connaître comme je le connaissais aujourd'hui, un roi patient et attentif plutôt qu'un souverain distant croisé en de rares occasions. Et si je n'avais pas été là aujourd'hui, si je n'avais pas moi-même ouvert cette porte, jamais je n'aurais eu la surprise de le découvrir sur le pas de ma porte. J'aurais sans doute dû la fermer et le laisser partir ainsi mais je n'avais pu m'y résoudre et fasse à cette évidence, fasse à la certitude que je ne pouvais le laisser s'en aller, que je me devais de le rattraper, de l'arrêter avant que trop de distance ne nous sépare à nouveau comme depuis tant d'années, je m'étais lancée à sa poursuite pour l'affronter. Jamais je n'aurais cru posséder autant de courage en ma modeste personne pour aller ainsi à sa rencontre, me rapprocher de lui jusqu'à pouvoir le toucher. Beaucoup de conditions que le hasard avait réunis et qui nous avait permis d'échanger ces quelques mots.
L'émotion avait été trop forte, me submergeant subitement, je n'avais pu retenir les larmes qui avaient jaillis alors que je le contemplais sur le pas de ma porte. Je me sentais mortifiée de posséder si peu de retenue, d'offrir un tel spectacle à cet homme qui avait frappé à ma porte. Je ne savais trop si j'avais honte de l'image qu'il pourrait avoir de moi ou si j'avais peur qu'il pense que je pleurais pour lui, quoique ce n'était pas tout à fait faux. J'avais tant attendu, tant espéré, tant imaginé que le trouver ainsi devant moi, si peu de temps avant de le savoir loin de moi, une vague de sentiments m'avait submergée et pour la première fois je possédais une certitude. J'étais perdue.
Mais malgré tout, je n'avais pas refermé cette porte, sachant que je n'aurais pu supporter de le faire et je l'avais poursuivis, appelant son nom comme j'avais tant rêvé de le faire. Je me sentais honteuse de tant d'audace, de si peu de retenue mais qu'est-ce que la honte quand vous n'avez l'assurance d'un lendemain.
J'aurais voulu être une taupe ou pouvoir me fondre dans la roche. J'aurais voulu me rendre invisible et me soustraire à son regard alors que je parcourrais le brouillon de ma lettre, réalisant peu à peu qu'il l'avait eu entre les mains, qu'il avait eu connaissance des sentiments qui m'animaient. Je sentais son regard sur moi, le poids de ses pupilles serties d'un bleu incomparable, un bleu que je ne pouvais qu'imaginer tant il était éloigné de leur réelle couleur. Jamais je n'aurais cru qu'il y avait tant de bleu différents dans le monde mais jamais je n'avais trouvé de bleu y correspondant parfaitement tant ses yeux arboraient une couleur unique. J'aurais voulu m'y perdre comme dans un lac d'eau glacé, j'aurais voulu les avoir sur moi comme l'étendu du ciel un matin d'été, j'aurais voulu les contempler comme des joyaux précieusement conservés. Mon visage avait instantanément pris une teinte écarlate que j'avais essayé de faire disparaître derrière le rideau de mes cheveux, cherchant par la même occasion à faire masquer les feuillets à sa vue, à la mienne, mais leur existence n'était plus un secret, elle était aussi clair qu'un miroir fraîchement lustré.

Il me fallut du temps pour rassembler mon courage et l'affronter à nouveau, poser mon regard sur lui. Je lui tendis le brouillon, ces feuillets qui étaient entrés en sa possession de je ne savais quelle manière avant de revenir à moi de la façon la plus embarrassante qui soit. Je voulais qu'il les reprenne, qu'il les garde, qu'il les cache à ma vue, qu'on en parle plus mais je voulais également savoir ce qu'il en avait pensé, ce qu'il en avait tiré et quelle idée de moi lui avaient ils donné. Ces mots exprimaient la vérité, la réalité dévoilée, des mots qui ne devaient jamais être ni lu ni prononcés, non sans avoir été préparés. Le hasard les lui avait porté, ou peut-être une naine de mon entourage mais je n'avais envie d'y penser. Seul l'instant comptait et le fait qu'il se trouvait maintenant devant moi, moi qui tendais toujours ces feuillets vers lui avec le besoin qu'il s'en saisisse, comme si une part de moi voulait véritablement les lui offrir, prononcer ces mots muets couchés sur le papier sans même m'appesantir sur ce genre de comportement. En cet instant, je ne sentais nulle brûlure dans mon dos, nulle pression de la part de mon père qui était bien éloigné de mes pensées.

Je m'étais exprimée rapidement, d'une traite, comme si le fait de m'interrompre pour chercher de l'air m'aurait empêché de terminer, comme si le fait de m'interrompre lui aurait permis de me répondre avant que je n'ai le temps d'aller au bout de ma pensée. Mais maintenant je craignais tant d'audace et je ne pouvais délibérément pas affronter son regard. Alors je fermais les yeux, comme une petite fille, me mordillant la lèvre comme j'avais souvent l'habitude de le faire quand quelque chose me contrariait. Je fermais les yeux comme si cela allait me soustraire à son propre regard, comme par magie. Mais cela ne marchait que dans les jeux d'enfants.
Moult interrogations se pressaient dans mon esprit, tant de questions informulées quand au sujet de sa venue ici. Était-il venu simplement dans le but de me montrer ceci ? De me faire savoir qu'il les avait lu.. je ne pouvais aller plus loin dans ma réflexion, je ne voulais pas, j'avais trop peur et mes paupières cillèrent tandis que je les serrais plus fort, peinant à trouver suffisamment de courage pour affronter sa réponse. Étrangement je puisais ce dernier dans sa chevalière, attachée par une petite chaîne autour de mon cou, je trouvais mon courage en elle alors que je la tenais de lui. Mais il me l'avait offerte et il m'avait demandé de la garder pour lui, pendant qu'il serait tenu éloigné par cette quête. J'y voyais là un signe, de l'espoir auquel je m'accrochais comme une folle et sans doute ne tarderais-je pas à le regretter amèrement.

Je me tenais dans l'attente, le souffle court, ne pouvant détacher mon regard de sa personne. Mes questions, mes sentiments, tout ce tumulte qui m'animait et me tournait la tête, je m'en détachais difficilement pour ne me concentrer que sur lui, cette réponse que j'attendais. C'était un homme de peu de mot, tout le monde le savait, mais nous savions aussi qu'en peu de mots il en disait beaucoup, pour le peu que nous savions l'écouter. Mon souffle se coupa dans ma gorge, la poitrine soulevée, je sentais mon cœur battre contre mon poignet dans l'écho de ma cage thoracique tandis que mon esprit tournait et retournait ses paroles, cette phrase. « Je les prend tels que j’aurai aimé que vous les ayez écris. » Je ne comprenais pas ou je ne voulais pas comprendre, à trop réfléchir les choses les plus simples paraissent insurmontables. Il me fallut du temps mais au fur et à mesure où l'image se formait, au fur et à mesure où j'en mesurais toute la profondeur, tout ce que ces mots impliquaient, l'expression de mon visage changeait. Montrant tout d'abord une concentration des plus intense, perdue dans mes pensées alors que mon regard se perdait derrière lui, mes yeux revinrent se poser sur sa personne, cherchant ses yeux comme pour s'y accrocher, y chercher leur sincérité, avant de se perdre sur ses pieds tandis que mon visage arborait une belle couleur cramoisie. Je ne savais quoi y répondre et ma voix se perdit, coincée dans ma gorge avec mon souffle alors que j'affrontais de nouveau son regard. Les larmes remontèrent à nouveau à mes yeux mais je les contenais, de toutes mes forces je le contenais pour trouver la force de lui offrir un sourire, soufflant doucement ces quelques mots.

« Si je m'y attendais. »
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Thorin Oakenshield

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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyLun 1 Juin 2015 - 0:32



Demain dès l'aube




Leur Histoire, celle qu'ils étaient en train d'écrire sans s'en rendre compte, sans supposer que cela était le fruit de centaines de coïncidences qui sans la bénédiction de Mahal n'auraient jamais pu se produire. La Dame de ses pensées qui se tenait devant lui, silencieuse et belle dans ses longs cheveux épais aurait pu ne jamais se soustraire à la surveillance de sa nourrice la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, elle n'aurait jamais alors imprimé dans l'esprit du jeune prince qu'il était à l'époque le visage et le sentiment de sympathie profonde qu'il possédait à l'encontre de la jeune femme. Il aurait pu ne jamais la chercher lorsqu'elle accompagnait son père aux quelques célébrations auxquelles elle avait le droit d'assister, elle aurait pu clore cette porte contre laquelle il avait cogné dans l'espoir de la voir, elle aurait le laisser prendre congé mais elle l'avait retenu, ne sachant sans doute pourquoi et cela était une fois de plus la volonté des dieux, il ne pouvait en être autrement.

Elle s’était montrée bien plus courageuse que lui, lui qui avait commencé à se détourner, regrettant d’être venu, regrettant d’avoir pu un instant songé que tout ceci était vrai.  Oui, il avait faillis se détourner alors que des larmes perlait au coin des yeux de la Dame de ses pensées, alors qu’elle se tenait là, mortifiée devant lui par la surprise, par les larmes qui perlaient sur ses joues. Elle n'avait pourtant pas bougé et c'est lui qui avait essayé de fuir, couvert de honte par son comportement infantile, par des sentiments qu'il n'était pas certains qu'il ait le droit de les éprouver à son égard. Après, tout, elle était bien plus jeune que lui, il avait vécu, il avait vieillis et elle méritait sans doute bien mieux qu'un vieillard aigris comme prétendant.

Elle l'avait appelé, hélé, pour ne pas qu'il disparaisse et que cette entrevue n'aille gagner les souvenirs incertains des moments hors du temps que l'on n'est pas sûr d'avoir vécu et qui n'ont peut-être jamais existé en réalité.
Elle se sentait honteuse et pourtant, l'humiliation le couvrait lui, le Seigneur des Exilés d’opprobre d'avoir ainsi osé la quitter sur de simples paroles.
Puis il lui avait donné le brouillon de cette lettre révélatrice, cette missive qui lui était parvenue sans qu'il ne sache pourquoi, sans qu'il ne sache quelle coïncidence heureuse que Mahal avait permis. Mais qu'importait la moyen et le trajet des lettres jusqu'à lui, les mots qu'elles contenaient, valaient bien plus que leur cheminement.
Il l'avait observé parcourir les lignes qu'elle avait écris, raturé, tenté d'effacer et de soustraire à la vue de quiconque, mais les traits griffonnés ne parvenaient à en dissimuler le contenu et alors qu'il les avait eu entre les mains il avait pu aisément deviné ce qui était inscrit sur le parchemin. Son cœur avait bondit, cogné, palpité avec peut-être plus d'ardeur que d'origine mais il avait eu peur de s'emporter, de laisser son esprit tendre vers une excitation puérile et inconsidérée. Cette stupidité qui l'avait d'ailleurs conduit ici, le laissant désœuvré, désemparé, comme l'était autant que lui son interlocutrice.
Elle avait rougit, s'était cachée, dissimulée, essayant de disparaître comme elle aurait sans doute souhaité que les pages qu'elle tenait ne le fassent. Mais ce qui était déjà écrit, déjà compris ne pouvait disparaître à jamais, pas alors que tout s'était imprimé avec force dans l'esprit du Seigneur des Exilés. Les mots pouvaient s'envoler, disparaître ou tournoyer, ils demeuraient vivaces et grands dans son esprit, exactement comme il aurait aimé qu'elle les ait écris. Alors ne cilla pas, attendit qu'elle daigne de nouveau lui adresser la parole, il était après tout en faute, il les avait lu alors qu'il n'aurait pas dû et la curiosité l'avait emportée bien au-delà de la retenue et de la courtoisie.

Elle essaya de les lui rendre, ces écrits qui auraient du demeurer cacher, pour sans doute les dissimuler à l'insu de tous et que leur contenu soit à jamais oublié. Peut-être qu'elle souhaite disparaître à son tour mais le Roi du Peuple Errant ne lui en laissait pas la possibilité. Il accrochait ses iris glacée à celle minérale de la naine à la chevelure ébène, il la fixait, intensément, attendant un verdict, une réponse.
Elle alors avait repris la parole, pour lui répondre, rapidement, sans s'interrompre, sans se laisser le temps de respirer pour ne pas perdre le fil de ses pensées mais alors qu'il n'avait eu de cesse de ciher ses pupilles dans les siennes, elle n'arriva à soutenir son regard plus longtemps, fermant ses douces paupières sur ses iris d'obsidienne avant de se mordre la lèvre . Et vint ensuite le silence et l'attente. Elle attendit alors que les secondes s'étiraient qu'il daigne lui répondre et alors il le fit. Le souffle de la dame de ses pensées sembla se couper comme un échos a ce cœur qui avait cessé de battre un instant et qui était le sien alors qu'il révélait à la naine qui avait occupé ses pensées depuis si longtemps des hypothèse, des choses qu'il n'était même pas certain d'avoir le droit de lui avouer.
L'expression de son visage changea, elle semblait réfléchir intensément à l'entente de ces mots avant que son regard ne vienne de nouveau rencontrer les iris du Seigneur des Montagnes Bleues. Elle doutait probablement de sa sincérité, de la véracité de ses propos et elle en avait pleinement le droit.
Elle ne lui offrit aucune réponse et il eu peur d'avoir outrepassé ses droits, mais elle fit mentir son inquiétude, soufflant une simple phrase qui témoignait de sa surprise. Il ignorait si cela était une chose souhaitable ou non, mais de nouveau les miroirs de son âmes s'emplirent de larmes bien étranges, venant ourler le bord de ses cils d'un liseret humide. Il se devait de lui présenter des excuses, sa conduite était irrecevable, par deux fois il la menait aux bords des larmes et ce n'était ce qu'il souhaitait. Cependant, aussi beau furent ses yeux noyés dans un océan de pleurs qui lui échappaient, il ne pouvait plus reculer, il en avait déjà trop dit et pourtant pas assez, lui qui parlait si peu d'ordinaire, voilà qu'il se sentait poussé des ailes bien étrange. Alors qu'il s'était montré lâche et faible, il repris la parole, sa voix grave se modulant doucement pour que seule la dame de ses pensées puissent saisir ses propos. Il lui parla, ses orbes céruléennes ancrées dans celle de la naine.

«Je suis navré de me présenter à vous avec de telles paroles mais je ne pouvais demeurer plus longtemps silencieux sans savoir si.. »

Pour l'une des rares fois de son existence et pour la seconde fois dans cette conversation  il chercha ses mots, hésita, ne su quoi dire pour ne pas sembler bien trop hâtif ou idiot. Il ne savait que dire, ignorait si le moment était des mieux choisit pour de telles révélations, ignorait si tout ceci était bien judicieux. Les doutes subsistant dans son esprit tourbillon n'aient avec violence, sa sœur avait eu beau éloigné loin de lui de nombreuses inquiétudes en confirmant la teneur des lettres et leur incidences. La voix sembla lui manquer, le courage laissa place à la crainte une nouvelle voix et c'est presque en un souffle que percèrent la barrière de ses lèvres les derniers mots qu'il avait à lui offrir.

« Sans savoir si l'inclinaison que je vous porte et qui semblait transcrite dans vos mots, était partagée.»




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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyMar 2 Juin 2015 - 0:01


Demain dès l'aube...
En ce lendemain incertain, seul le présent comptait à mes yeux, tout autant que je chérissais les souvenirs que m'avait offerts le passé. Des souvenirs communs, fruits du hasard lié à une coïncidence, celle qui m'avait poussée petite à entrer comme la petite tornade brune que j'étais à ouvrir cette porte sans y être invitée. Tout ce que je voulais, c'était voir le dehors, retrouver mon père partit si loin de moi et qui me manquait tant. Cet événement était autant une source d'embarras vis à vis de ma conduite et de ce qu'elle avait engendré qu'un agréable souvenir qui était cher à ma mémoire. J'étais entrée par cette porte pour trouver le dehors, j'y avais finalement trouvé la liberté, ma liberté. Ce bleu si pur et infini qui reflétait le ciel s'étendant au dessus de moi pour la première fois. Ma reconnaissance était éternelle et jamais je n'oublierais ce qu'il avait fait pour la petite fille que j'étais, aussi impertinente et désobéissante qu'elle pouvait être.
Depuis ce jour, depuis les événements qui lui avaient succédé, je n'avais eu de cesse de le chercher. Chaque fois qu'il m'était donné de sortir, mon cœur accélérait dans ma poitrine quand mes yeux se posaient sur une chevelure, une figure imposante avant d'être déçu de s'être ainsi laissé berné par une ressemblance lointaine. J'attendais chaque événement important auquel il m'était donné d'assister pour pouvoir le revoir à nouveau. Il n'était au début que le complice d'une péripétie, un ami avec qui je partageais un secret, celui de ma sortie. Mais les années étaient passées et à mesure que je grandissais, j'attendais plus de ces événements pour pouvoir le revoir et croiser son regard, tout simplement. Son sourire, ses yeux d'un bleu incomparable, ses mains si chaudes qu'il m'arrivait de sentir sur les miennes, l'espace d'un battement de cœur. Quand avait-ce évolué ? Le savoir sur le départ était ce qui avait tout déclenché, éveillé. Ces sentiments tumultueux qui me poussaient à réaliser des folies et quand bien même je me trouvais dans l'embarras, jamais je n'aurais regretté ces choses là. Ma liberté, mon ciel bleu, il suffisait d'un regard pour que je respire à nouveau.

Que se serait-il passé si je n'avais ouvert cette porte ? Je ne voulais simplement pas y penser, l'imaginer. Je n'aurais souffert de ne pas le revoir avant son départ et il était une chose en ma chambre qui l'attendait, qui attendait que je le revois une dernière fois. Ces sentiments si longtemps contenus, déchirant mon être, m'avaient soudainement submergé, débordant comme des traîtres. J'avais pleuré. De surprise, de peine, de joie, de soulagement. Des larmes qui chacune avaient leur place sur mes joues mais que je ne pouvais laisser couler librement. Le trouver ainsi devant moi, sans qu'il ne soit un jeu de mon esprit, m'avait soulagé d'un poids que je ne savais sur mes épaules.
Je n'avais ainsi pu le laisser partir, pas lui, pas maintenant, pas après tout ce temps et encore moins après tout ce qui allait arriver. Tant de possibilités dont je ne pourrais souffrir, je savais que le laisser partir sans un mot m'aurait laissée pleine de regret et sans que cela ait pu traverser totalement mon esprit, mon cœur avait pris le pas sur la raison et je m'étais élancée à sa poursuite. De quel droit lui demandais-je d'attendre ? De quel droit osais-je m'adresser ainsi à lui ? Cet espoir qui m’étreignait le cœur ne laissait pas de place à plus de questions.
C'était indécent, je n'en avais pas le droit. Moi, fille de marchand. Lui, notre Roi. Ce n'était que les sentiments d'une petite fille devant un homme si mûr qui avait été bon pour moi. Un homme de responsabilités qui avait autre chose à faire que regarder une petite fille comme moi. Pourtant, ce jour là n'avait-il pas montré qu'il était plus que ça ?

Il n'y avait personne d'autre devant mes yeux, personne a qui je pensais autant chaque jours. Il habitait chaque parcelle de mon corps, je l'avais dans le sang alors que son regard me faisait frissonner. Comment aurais-je pu le laisser partir ainsi ?
La honte n'avait pas de place en cet instant, quand bien même elle venait colorer mes joues et me faisait baisser la tête. Il y avait bien plus. Je n'avais pas de mot pour décrire ce que j'avais ressentis en voyant mon brouillon entre ses mains d'autant plus qu'à la honte, l'humiliation se mêlait l'espoir. Qu'avait-il ressentit en lisant ces mots ? Qu'en avait-il pensé ? Ressentait-il seulement la même chose ? Comment une jeune femme comme moi pouvait imaginer ces choses là. A son âge, à mon âge.. mais cela n'avait pas d'importance en cet instant, seule la réponse comptait.
J'avais lu et relu ce que j'avais écris, espérant que ce n'était pas comme je m'en souvenais. Si seulement ma mémoire m'avait joué des tours mais ils étaient tels que je les avais laissés. Ces mots que j'avais écris ne faisaient que refléter la vérité mais je ne pouvais me dresser fièrement et les lui faire accepter. Ils lui étaient bel et bien destinés mais il ne semblait vouloir les garder, les conserver. N'était-ce pas là un signe ? J'aurais dû me tourner, faire demi-tour pour rentrer. L'espoir que j'avais trouvé en le voyant sur le pas de ma porte, cet espoir qui m'avait gagné alors qu'il répondait à mes missives, je le sentais s'étioler et me quitter peu à peu comme le courage de l'affronter. Mais ses propos avaient fait naître un nouvel espoir.

Interloquée, je l'avais contemplé sans comprendre avant de lui faire part de ma stupeur à demi-mot. Pouvais-je seulement y croire ? J'avais l'impression d'évoluer dans l'un de mes rêves et je ne pouvais y céder. J'en avais envie mais je ne pouvais me le permettre, ce doux rêve si singulier. Mon cœur qui avait cessé de battre se remit à fonctionner lourdement, douloureusement. J'en percevais chaque battement dans mes oreilles, dans ma poitrine, comme s'il voulait en bondir pour rejoindre le nain en face de moi. Et je ne pus qu'attendre, ses yeux plongés dans les miens ou était-ce l'inverse. Je n'avais aucune réponse à lui faire autre que celle qu'il avait reçu de ce brouillon. Ne montrait-il pas mes sentiments, les dévoilant outrageusement ? Ces sentiments mal placés qui auraient dû me faire sentir sale mais qui ne me faisaient que me sentir libre.
Je pleurais encore, mes yeux s'emplissant de larmes sans qu'elles ne se décident à couler cette fois, comme si elles attendaient simplement sa réponse, tout comme moi. Je n'avais pu lui répondre par les mots, lui demander ce qu'il entendait par là, lui demander des précisions, en savoir plus. Mon corps entier tendait vers lui, dans l'attente de davantage de détails inexprimés mais la raison, cette douce raison qui me poussait à obéir à mon père, m'empêchait de formuler ces interrogations à voix haute. Une fois encore, ma main vint chercher le contact réconfortant de sa chevalière pendue à mon cou, bien cachée sous le tissu de ma robe et je me demandais s'il avait conscience de mon geste, s'il devinait ce qui s'y trouvait. J'en aurais sans doute rougit qu'il lise en moi ainsi mais j'étais déjà allée trop loin, je ne pouvais reculer en aucune manière.

Un silence s'installa, pesant sur moi. Je me demandais s'il attendait autant de moi que j'attendais de lui mais il reprit la parole, d'une voix grave et mon cœur réagit instantanément. Les yeux dans les yeux, je ne pouvais détacher les miens de ses orbes au bleu si..
Si.. si.. il s'arrêta ainsi. Que voulait-il dire par là ? Où voulait-il en venir ? Mon âme criait, mon esprit s'époumonait mais aucun son ne franchit la barrière de mes lèvres. Que voulait-il savoir ? Je voulais moi-même le savoir. Je faillis bien le lui demander avant qu'il ne poursuive finalement d'une voix presque inaudible.
Il me sembla tout à coup que le monde s'était arrêté. Plus un son ne me parvenait aux oreilles que celui de mon sang circulant furieusement, je me sentais pâlir et le sol bouger sous mes pieds mais je tins bon, sans faiblir. Mon regard se porta sur le sol avant de revenir vers lui, faisant un va et vient pour se fixer définitivement sur ses prunelles, les yeux écarquillés. Et je souris, simplement, doucement, je souris. Mes yeux se mirent à papillonner et les larmes faillirent bien couler mais en lieu et place, un petit rire franchit la barrière de mes lèvres si souvent scellée. Un rire de soulagement, léger et discret. Un rire de joie. Depuis combien de temps n'avais-je pas ris ainsi ? Je ne le savais que trop bien mais il me venait du cœur, en écho à ses paroles et à leur image, un flot de parole vint les rejoindre.

« Oui ! Je veux dire non, ne soyez pas navrez.. je devrais m'excuser de me dévoiler ainsi devant vous et de vous embarrasser de mes larmes quand c'est une joie pour moi de pouvoir vous voir... une dernière fois avant votre départ. Je.. pardonnez ces mots qui ne faisaient que refléter mes sentiments que je ne sais.. savais si... »
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— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
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— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyMar 9 Juin 2015 - 19:27



Demain dès l'aube



Il n’avait de cesse de la fixer, d’emprisonner ses iris aux creux de siennes comme si elle avait pu s'envoler, disparaître une fois qu'il aurait arrêté de la contempler. Il ne le voulait pas, il serait demeuré droit et silencieux pendant des années pour l'empêcher de se dérober à sa vue. Il avait parlé, hésité, essayé de se rattraper avant d'avouer la vérité qui faisait battre son cœur et s'affoler son esprit. Puis le silence avait repris ses droits, doucement, sûrement, comme s'il n'était jamais vraiment parti. Il essaya de ne pas paraître inquiet, oyant ses orbes céruléennes dans celles d’obsidienne de la belle en attendant sa réponse. Une fois de plus encore, ses yeux se voilèrent et bien qu'il aimât jusqu'à ces larmes qu'il faisait couler, il aurait préféré la voir le visage étincelant sous les rayons du soleil et sans l'ombre du larmes pour venir raviner sur ses contours. Il avait toujours eût à cœur sa santé, se maudissant de ne pouvoir agir plus lorsqu'il avait vent de la conduite de Dirgion, s'intéressant à elle à chaque fois qu'il lui était donné le droit de la rencontrer, dans des instants aussi fugaces que grands, dans ces moments qui avaient à jamais marqués son esprit, inscrivant un peu plus dans son cœur, dans son sang et sa chair, l'affection qu'il portait à la dame de ses pensées, celle dont son regard ne voulait se détacher.
Comme en échos à ses pensées première, concernant son bien-être sa joie, Meruva se mit à rire. Oui, elle ria, un instant, mais elle ria, le son de ce dernier avait la même harmonie que la résurgence d'un cours d'eau emprisonné depuis longtemps sous terre. IL était vif, éclatant joyeux, comme insatiable, comme s'il avait eût envie de continuer encore longtemps à se diffuser ainsi, comme si rien n'avait pu le stopper et pour, les mots qui vinrent le remplacer avait la même beauté, plus calmes mais ce qu'ils transmettaient avait bien plus de valeur que ce rire qui avait perlé et s'était tue. Elle lui répondit, avec autant d'assurance qu'il l'avait fait, cherchant ses mots, s'excusant alors qu'elle n'avait pas à le faire. Elle lui déclara quelles excuses elle aurait dû faire alors qu'elle laissait les larmes ourler ses yeux, bien qu'elle fût heureuse de le revoir avant qu'il ne parte.

Alors enfin, elle permit au cœur du Seigneur des Exilés de battre à nouveau tandis qu'elle lui exprimait de qu'elle vérité ses lettres avaient été parées. Il n'y avait dans les mots qu'elle avait inscrit sur les feuillets nuls mensonge, elle avait pensé chacune de ces choses qu’elle avait raturée ensuite de crainte sans doute de se dévoiler bien trop et le Roi du Peuple Errant ne pu empêcher à l'un de ses rares sourires de se frayer un chemin éclatant jusqu'à ses lèvres. Elle ignorait lorsqu'elle avait couché ses sentiments sur papiers quels étaient ceux du Roi à son égard et il avait ignoré quels étaient les siens tandis qu'il lui confiait une nouvelle fois la garde de sa chevalière. Il avait cru qu'il était le seul à ressentir un attachement plus profond au souvenir qu'elle était et ce qu'elle était réellement envers la jeune femme.
Devant ses révélations, il était tout d'abord demeuré figé, incapable d'esquisser le moindre geste tant l'émotion était forte. Les mots qu'elle lui offrait étaient la réalisation de ces vœux qu'il n'avait jamais formulé à voix haute, les conservant dans le plus grand secret de son esprit pour ne pas souffrir. Mais ils étaient réel, comme l'espoir de reprendre un jour Erebor, ses rêves s'accomplissaient soudain et il ne pouvait demeurer cette statue de marbre immobile et insondable qu'il était parfois. Mais il avait trop à dire et pas assez de mots, le silence parlerait à sa place, comme il l'vaiat toujours fait.

Alors il avança, le cœur débordant de joie, pour lui presser les mains. Il pris ses doigts fins au ceux de ses paumes, sans qu'elle n'ait pu lui refuser, ans qu'elle n'ait pu les retirer, il lui pressait les mains en la fixant, son regard azur se perdant les orbes sombres de la Dame de ses pensées. Il les pressait, presque avec force et pourtant, il se voulait aussi doux que possible, afin de ne rien lui casser. Si ce geste avait pu lui montrer à quel point son cœur était transporté de joie. Il l'avait devant lui, elle était, telle qu'il avait toujours espérer qu'elle soit, il détailla son visage, ses yeux, son nez, ses lèvres, comme s'il les redécouvrait pour la première fois, illuminés sous la lumière d'un nouveau jour après cette révélation. S'ils avaient été seuls, à l'abri de tout regards, sans doute aurait-il cueillit sur ses lèvres un sourire d'amour mais il ne pouvait être si hâtif, son cœur inondait son esprit d'une joie qu'il se devait de contenir.
Il restait pourtant l'étrange désespoir de ne point s'être rendu compte plus tôt de leur inclinaison mutuelle, ils auraient pu ainsi vivre ce que le temps allait désormais leur refuser. Demain dès l'aube, un jour aux couleurs nouvelles s'élèveraient mais il ne pourrait retenir la volonté du souverain. Il partageraient des aurores aux couleurs éclatantes avec la Dame de ses pensées lorsqu'enfin seulement, l'accomplissement de son devoir serait fait. Il pourrait espérer voir le soleil se lever au creux de sa chevelure

La silhouette d'un naine apparu dans l'embrasure de la porte, alors à son grand regret et  lentement,avec une douceur infinie comme s'il avait voulu  rester accrocher et ralentir le cours du temps, il laissa ses mains se séparer de leur jumelles qui déjà semblait lui manquer. Il fit une révérence bien passe pour s'excuser de devoir partie alors qu'elle était attendu. Il n'avait plus de mot pour pouvoir s'adresser a elle de la meilleure manière qu'il soit alors il se détourna d'elle, laissant à l'avenir proche devant lui devenir bien moins radieux que ce présent désormais passé qu'il quittait.
Non sans lui lancer un dernier regard et une dernière inclinaison de la tête, il lui signa en Iglishmêk, sans que la servante n'ait pu le voir puisque cette dernière avait regagner l'ombre de la demeure, quelques mots, pour demander à la Dame qui avait envahie son esprit avec force ces derniers jours s'il pouvait espérer la revoir avant son départ. Il disparu ensuite dans le couverts des ombres des Montagnes Bleues, ses mains n'ayant pas encore retrouvées leur place habituelles, croisées dans son dos. Il avait disparu , comme s'il ne s'était jamais trouvé devant elle et que tout ceci n'avait été qu'un rêve, car en la contemplant une dernière fois, il avait eu peur ne de parvenir à cacher le teint vermeil qui était, doucement, venu colorer ses joues.




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MessageSujet: Re: Demain dès l'aube [Ft Meruva]   Demain dès l'aube [Ft Meruva] EmptyMer 8 Juil 2015 - 19:55


Demain dès l'aube...
Les yeux dans les yeux, un regard que j'aurais du éviter, détourner mon regard pour ne pas le croiser. J'aurais du, j'aurais pu mais je ne l'aurais voulu. Je ne pouvais détacher mes yeux des siens, plonger au fond de ses yeux, nager dans son regard, m'immerger dans leur profondeur d'un bleu électrique, magnétique, je me sentais comme happée, attirée vers eux comme un papillon par de la lumière à ceci près que j'étais consciente et que rien n'aurait pu m'en détacher, pas même le regard inquisiteur de mon père. En cet instant, mes pensées étaient à des lieux de sa personne, focalisée sur ce seul être alors si proche de moi, si près que j'aurais pu sentir son souffle sur mon visage, un visage baigné de larmes. Ces larmes que je m'étais refusée de laisser couler, ces larmes qui faisaient fit de ce que je pouvais penser et qui, traîtresses, c'était mise en tête de délivrer un message que je n'aurais pu dévoiler. Je pouvais sentir leur goût légèrement salé, le goûter du bout de mes lèvres alors que ma lèvre inférieure venait recouvrir sa supérieure, se frottant à elle doucement avant de la laisser à nouveau seule, se détachant presque à contre-cœur alors que j'entrouvrais légèrement la bouche, inspirant simplement. Mais bientôt, ces larmes se tarirent, laissant la place à un sourire, le premier d'une longue lignée.
Je n'avais pas ris depuis si longtemps, tant de temps que j'en fus moi-même surprise, ne reconnaissant qu'avec difficulté cet éclat sorti de ma bouche. Un éclat qui prit fin aussi rapidement qu'il avait éclaté, brusquement. Papillonnant des yeux, je portais mon brouillon de lettre chiffonné entre mes mains contre mes lèvres, les embrassant autant que je souhaitais sceller celles-ci avant qu'un flot de parole continu ne s'échappe d'elle, livrant ce qu'au fond de moi, je savais être la vérité. J'étais désolée, navrée de l'avoir mis dans une telle position, par ma faute, par mes actions. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même mais d'un autre côté... je crus que mon cœur allait exploser sous toute cette pression, le sang battant furieusement à mes oreilles.J'en avais la tête qui tourne et le sourire né sur mon visage ne semblait vouloir le quitter. Un faible sourire, incertain mais emplie d'une joie rayonnant du plus profond de moi. Je me sentais tellement légère.
Je ne pouvais cependant que m'excuser pour le désordre occasionné. Si mon esprit ne pouvait penser à quoi que ce soit de négatif en cet instant, il était cependant évident que ce n'était pas ma place ici de me comporter ainsi et des excuses avaient toutes leur place en cet instant.

Le temps était suspendu, comme s'il avait cessé son cours rien que pour nous. Mais là encore, je me montrais bien présomptueuse de m'imaginer que notre histoire puisse influer sur le temps lui-même. C'est que ce moment avait tant d'importance à mes yeux que cela se devait d'être ainsi, un moment qui se poursuit alors que le monde s'arrête autour de nous.
Je fus éblouie alors qu'un sourire se dessinait sur son visage en réponse à mes propos. S'il était avare de paroles, que dire des démonstrations de joie ? Une chose si rare que mon cœur en manquait un battement, me faisant vaciller, la main sur le cœur. Je n'aurais rêvé imaginer que mes mots produisent un tel effet, même dans mes rêves les plus fous mais j'en étais tellement comblée que j'aurais pu mourir demain, de l'avoir simplement vu sourire ainsi.
J'étais incapable d'esquisser le moindre geste, craignant simplement briser une quelconque chimère tant la réalité me semblait trop belle. Ce ne pouvait être qu'un rêve, un bien doux rêve mais c'était si réel. J'avais envie de le toucher, tendre ma main pour effleurer ses habits et sentir leur tangibilité à mon contact. Je sentais son souffle sur mon visage, sa chaleur près de moi mais je voulais plus, sentir .. Je ne pouvais détourner mon regard et pourtant, le rouge me montant aux joues, je ressentais le besoin de baisser mes yeux sans en ressentir pour autant l'envie. Une force invisible me poussait vers lui et j'aurais été une bien piètre menteuse si je n'avouais pas que j'en avais aussi envie. Pour un instant, pendant un moment, j'avais oublié que nous n'étions pas seul mais devant chez moi, à la vue de tous et que mon père aurait pu rentrer.

Je n'étais cependant pas au bout de mes surprises alors que, comme d'un commun accord, comme s'il était poussé par cette même force, il s'avança vers moi et prit mes mains dans les siennes. Ma respiration qui s'était coupée alors qu'il esquissait un geste, tendant ses mains vers les miennes, resta bloquée, coincée dans ma gorge à son contact. J'eus besoin de toute ma volonté pour ne pas bouger plus, mon cœur se déchaînant dans ma poitrine comme s'il voulait en sortir pour battre à l'unisson dans la cage de mon vis à vis. Ma vue légèrement brouillée, mon audition saturée par le son de mon cœur, j'étais toute concentrée sur ses mains sur les miennes, leur chaleur et la pression qu'il exerçait, menaçant de me faire exploser de joie.
J'aurais voulu que le temps s'arrête à jamais pour ne jamais reprendre son cours, jamais. Qu'il n'y ait aucun lendemain, que l'instant présent. J'aurais voulu que nous soyons seuls pour profiter de cet instant, le rendre encore plus mémorable et le graver dans nos cœurs de multiples façons. Je ne voulais me séparer de lui et sans doute l'aurais-je retenu si nous n'avions pas été interrompu. Je ne pouvais que regretter la fugacité de ce moment, regretter de ne pas m'être révélée plus tôt, simplement par crainte d'être rejetée mais j'aurais pu regretter de l'avoir finalement fait, de m'être laissée portée par mon cœur. Je ne voulais penser au lendemain et à ce qu'un jour nouveau allait nous apporter, l'éloignement qu'il allait engendrer. Je préférais ne pas penser à ce que cette quête apporterait ou à ce qu'elle ne rapporterait pas, au contraire.

Mais déjà, notre moment prenait fin, brusquement et à regret, ne me laissant que peu de temps pour lui presser les mains en retour avant qu'il ne lâche les miennes et qu'un écart se creuse entre nous, un écart qui avait été si difficile à franchir. Mon bonheur se voyait brisé aussi rapidement qu'il était né et je tournais la tête pour voir, Wirma, ma suivante se tenant dans l'embrasure de la porte, mettant fin à ce trop bref moment d'intimité.
M'inclinant en retour, je m'écartais un peu plus de mon Roi, chagrinée de le voir devoir partir si vite. J'aurais aimé l'inviter à entrer mais je n'en avais eu le courage plus tôt. Baissant la tête sur mes mains, je la relevais suffisamment tôt pour le voir me signer alors rapidement, me demandant s'il pouvait espérer me revoir. Mon cœur se serra alors que je hochais la tête, signant discrètement une promesse pleine de soulagement à l'idée qu'il veuille me revoir.

Je ne rentrais tout de suite, attendant de le voir disparaître quitte à me montrer en spectacle, je pressais mes mains l'une conte l'autre pour tenter d'en garder la chaleur tirée de cet échange, la sensation de ses mains sur les miennes. Il me fallut un instant avant de regagner le couvert de mes appartements, affronter le regard de ma suivante et alors que je refermais la porte derrière moi, doucement, j'eus la conviction que je le reverrais.
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