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Lay aboard lads !! feat. Tharabas
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 Lay aboard lads !! feat. Tharabas

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Selen

The Mermaid ♦ HUMAINE
Selen
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 827
♦ RÉPUTATION : 4896
♦ AVATAR : emilie de ravin
♦ DC & co : Raeryan, cármen, farshad, elea, violette
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
Lay aboard lads !! feat. Tharabas 170204125814507173
— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Rohan
— ÂGE DU PERSO : 28 ans
— RANG SOCIAL : Riche
— MÉTIER PRATIQUÉ : Second à bord d'une frégate appelée le Crépusculaire
— ARMES DU PERSO : Epées, dagues, couteaux
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : aux pirates du navire et surtout son capitaine; Aaren
— VOYAGE AVEC : les pirates du Crépusculaire
— AMOUREUSEMENT : s'y aventure dangereusement

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MessageSujet: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyJeu 30 Juil 2015 - 21:33




Lay Aboard Lads !!

I crave excess, turning wine into sweat dripping down my neck. I can't deny, I'd die without this. Make me feel like a God.




L’horizon se déclinait en différentes nuances, les couleurs chaudes du jour se mêlaient à la froideur de la nuit. La nuit arrivait, il n’était question que de quelques heures avant qu’elle ne recouvre entièrement les côtes du Gondor. L’équipage était sous l’effervescence de leur destination alors que les pirates du Crépusculaire s’apprêtaient à piller un village côtier. La mer était calme ce jour là, favorable à ce que la frégate quitte les grandes eaux et retrouve la terre depuis quelques longues semaines en mer. La frégate laissa derrière elle un brick en feu, dont les mats se détachèrent un à un pour se faire ensuite engloutir par les eaux. Ce n’était qu’une étape pour se ravitailler en armements et accessoirement piller les vivres. On ne fait pas de bon équipage le ventre vide et sans alcool. A peine le capitaine vira de bord que les pirates s’étaient attelés aux préparatifs. Selen en profita pour se rendre dans sa cabine pour se réarmer et revêtir un déguisement qui conserverait son identité. Elle enfila une large blouse en lin par-dessus ses propres vêtements pour dissimuler  ses formes trahissant son  genre. Elle dissimula ses longs cheveux sous un tricorne et noua un tissu au niveau de son nez pour masquer le bas de son visage, décidant que son déguisement serait bien assez suffisant en partant du principe qu’on n’aurait pas le temps de passer sur ces détails. Elle enfila ensuite différentes sangles sur lesquelles se rattachaient différents effets personnels ; des armes qu’elle changea, des sacoches avec du matériel qui lui servirait sans aucun doute suivant les situations dans lesquelles elle allait être amenée à se retrouver. Elle était équipée jusqu’à ses bottes lorsqu’elle sorti de sa cabine et croisa à nouveau le capitaine du Crépusculaire qui étira un large sourire moqueur en voyant qu’elle s’était déguisée.

« C’était bien la peine d’exiger de retrouver ton identité…. Soren ! »
« Fais pas l’malin, t’es bien content quand je t’informe de cargos en mer en allant sur terre. Ce serait idiot qu’on me reconnaisse et qu’on m’égorge dans une taverne quand j’y retournerais. »
« Oh ça, j’en s’rait ravi, ça m’fera plus de rhum. »
« Ferme la Aaren. »

Un sourire complice échangé, le capitaine donna une tape affectueuse sur l’épaule de la jeune femme avant de lui souhaiter bonne chance. Ils sortirent tous deux sur le pont, les pirates à bord déjà prêts à l’attaque braillèrent en brandissant leurs armes. Une fois la main sur la barre, Aaren motiva les pirates de quelques mots prononcés à travers le vent. Ils étaient clairs, comme toujours ; pas de quartiers, on ramène le plus d’or possible et les retardataires seront laissés sur place. Tous tapèrent du pied, plus motivés que jamais avant de reprendre leur poste pour les quelques minutes de navigation qu’il restait avant d’accoster sur la prochaine ville portuaire. Ils n’étaient pas les premiers à attaquer les côtes ces temps-ci, ce n’était d’ailleurs qu’une question de temps avant que d’autres navires ne les rejoignent. Il était cependant hors de question de partager le butin, c’est pourquoi on largua la grand’ voile pour arriver assez rapidement. La fin de la soirée assombrissait le ciel, le vent leur était favorable et le crépusculaire fit une entrée pour le moins fracassante. Les canons grondèrent, explosant les tours de surveillance dès que Aaren en donnait l’ordre et semant déjà la panique au sein du village. La frégate accosta après quelques minutes de bombardement détruisant la pauvre jetée en bois tandis que se précipitèrent ses pirates hors de la frégate après avoir lancé les grappins et la maintenir à quai. Tel une vague, les pirates accostèrent les rues du village en beuglant de leurs voix grasses, la plupart imbibés de rhum. Les villageois furent vite assaillis de terreur, on incendia bien vite les charrettes de foin pour un effet de surprise et inciter les gens à fuir. Leur but n’était pas de les tuer, mais de piller les richesses, en les effrayant ainsi ça leur donnait accès libre à leurs habitations. Les premiers pirates pénétrèrent alors dans les demeures en faisant fuir les femmes, décimant toutefois ceux qui osaient se mettre en travers de leur chemin. Selen déguisée sous son identité masculine, s’occupa de créer ce vent de panique avant d’escalader les murs des demeures les plus riches jusqu’aux chambres à coucher pour s’emparer de bijoux.  Elle les lança par la fenêtre où attendaient en bas des pirates qui lui réceptionnaient en ouvrant leurs sacs dans de grands éclats de rires. Selen gardait son sérieux, et sauta par la fenêtre une fois la demeure pillée. Elle se retrouva nez à nez avec un vaillant villageois qui tenta de lui planter sa fourche dans le ventre. D’un coup d’épée, La jeune femme découpa le bois de son arme, donna un coup de pied bien placé dans son abdomen pour l’obliger à s’écraser sur un stand de fruits. Les bois du stand cédèrent sous le choc et il fut ainsi vite recouvrit de fruits et légumes en tous genre. Pensant que cela suffirait, Selen s’était déjà retournée mais fut bien vite rattrapée alors que l’homme la fit trébucher en l’attrapant par la cheville. Un coup qu’elle ne supportait pas car elle perdait systématiquement son épée sous la surprise. Par chance, elle était suffisamment équipée pour en venir à bout, sortant un couteau de sa botte avant de l’enfoncer dans la main de l’homme avec laquelle il prenait appui sur le sol. Elle transperça sa peau jusqu’à rencontrer le sol, puis se releva rapidement, laissant l’homme hurler de douleur avant qu’il ne comprenne qu’il devait s’empresser de retirer le couteau pour tenter de la poursuivre. Malheureusement pour lui, Selen était bien trop rapide, bien trop agile et escaladait les obstacles sans peine. Elle rangea son épée dans son fourreau avant d’escalader un mur, de passer sur un toit, avant de terminer sa course en glissant sur des cordages jusqu’à une chambre. Selen fut surprise par le cri de deux fillettes qui se cachaient sous le lit. Reprenant son équilibre, Selen se précipita vers le lit et regarda en dessous, apercevant les deux jeunes filles qui lui lancèrent un jouet dans le visage. La jeune femme poussa un cri de douleur et se frotta la joue avant de plonger ses mains sous le lit pour extraire de force les deux jeunes filles. Elles se débâtèrent, gigotant comme deux asticots qui donnèrent bien de la peine à Selen pour les descendre et croiser leur mère qui les cherchait. Selen les laissa retrouver leur génitrice en les relâchant sans donner suite avant de faire le chemin en sens inverse et trouver sortie par la fenêtre. Elle courra tant bien que mal sur quelques mètres sur les toits, observant ce qu’il se passait en bas et remarqua qu’ils avaient bien l’avantage sur les habitants alors que le village était mis à sac. Elle avait une destination prédestinée, remarquant qu’il s’agissait du bon moment pour aller vers le lieu qu’elle avait repéré depuis quelques jours déjà et qui refermait quelque chose qu’elle convoitait. Glissant sur la toiture, Selen sauta du toit en veillant à bien retomber pour ne pas se faire mal. Elle épousseta la poussière accumulée sur sa blouse après avoir rengainé son épée. D’un regard en arrière, elle réajusta le tissu qui dissimulait le bas de son visage et s’éloigna du centre ville au pas de course en veillant de rester à couvert et d’alerter personne.

La jeune femme arriva après quelques minutes de distance parcourue auprès d’une grange. Comme quoi faire du repérage servait, puisqu’elle ne pouvait pas y aller en temps normal elle profita ainsi de l’agitation pour s’y rendre et ferma les portes derrière elle une fois entrée à l’intérieur. La grange était suffisamment éloignée pour qu’on ne s’aventure par ici, l’entrée encore moins évidente ce qui lui permettait d’avoir un peu de temps avant qu’elle ne soit prise d’assaut par trop de monde et compromette ses objectifs. Elle tendit l’oreille, avançant progressivement en observant les alentours afin d’être sure qu’elle était bien seule. De fins halos de lumière transperçaient la toiture, et se déposaient sur le foin éparpillé sur le sol. On n’en voyait presque plus le bois du plancher qui dissimulait bien plus de trésors qu’il n’y paraissait. Ici l’on stockait des sacs de farine, de céréales en tout genre qui étaient destinés à être emmenés en commerce. Le marchand qui possédait ces lieux avait aussi caché un coffre sous les planches qu’elle avait vu par un merveilleux hasard alors qu’elle passait discrètement non loin il y a de cela quelques lunes.  Il est courant de dissimuler sa fortune hors de chez soi pour décourager les voleurs, malheureusement pour lui Selen ne comptait pas laisser cette occasion. Puisque le silence régnait elle conclua bien assez vite qu’elle était bel et bien seule, ainsi il n’y avait plus une minute à perdre. Elle se dirigea dans un coin de la grange, repoussa de son pied le tapis de foin dissimulant l’ouverture d’un renfoncement et fit sauter le fer de la chaine en faisant levier  et s’empressa d’y extraire le coffre une fois la trappe ouverte. La force dont elle dû user pour le sortir fut une bonne chose pour elle, témoignant là qu’il était toujours bien rempli. Un sourire invisible vint étirer les lèvres de la pirate mais qui ne dura que quelques secondes lorsqu’elle découvrit le cadenas du coffre. La jeune femme soupira, et se redressa, les mains sur les hanches en observant autour d’elle comme si elle aurait pu voir la clef apparaître avec on ne sait quel enchantement pour lui éviter d’entamer un travail de crochetage.

Selen dégaina à nouveau son épée, tapant sur l’un des côtés du cadenas avec l’espoir d’y faire céder l’ouverture. Malheureusement celui-ci n’était pas assez vieux pour qu’un tel miracle se fasse. Dans un geste d’impatience, elle laissa tomber son épée et se baissa à nouveau su le cadenas. Elle sorti rapidement ses instruments de crochetage, insérant d’abord le tendeur puis utilisant un crochet afin de faire sauter les goupilles. Un travail minutieux qui lui fit perdre du temps jusqu’à ce que le cadenas ne s’ouvre. Toutefois ceci fait, la jeune femme s’empressa de le défaire et ouvrit le coffre. Les pièces d’or rayonnaient en écho à ses yeux de pie tandis qu’elle était penchée dans le coffre et vérifia qu’il s’agissait bien de vraies pièces avant d’entreprendre de les emporter. Selen vérifia d’un coup d’œil par-dessus son épaule que la porte était toujours fermée. Il fut bien assez vif en découvrant que celle-ci l’était toujours bel et bien après son passage et ne se méfia pas moins des environs. Elle se leva et sorti une dague pour ouvrir un sac de farine qu’elle s’empressa de vider afin de le remplir de pièces, nouant ensuite l’ouverture avec une solide corde. Puisqu’elle ne pouvait pas emporter le coffre entier de part sa lourdeur, elle devait se contenter de faire de gros sacs, quitte à prendre le risque de faire plusieurs voyages jusqu’à la frégate amarrée.  Elle eu le temps d’en faire trois sacs, alliant sa rapidité à son efficacité et continuait de vider le coffre de ses richesses.

Mais alors qu’elle eu tout juste le temps d’ouvrir un autre sac de farine, la pointe d’une lame s’imposa à sa vue logée non loin de sa gorge et lui indiqua clairement de cesser ses activités. Les yeux grands ouverts de surprise, Selen fut bien plus énervée qu’effrayée puisqu’elle n’avait absolument pas envie de perdre son temps dans un combat. Mais puisqu’elle n’était pas en position de résister, elle laissa sa dague gire sur le plancher et leva les mains en signe de coopération. Elle tourna légèrement la tête, découvrant cette imposante silhouette postée à ses côtés et qui attendait sans doute qu’elle se relève et qu’elle parte. Or les traits de ce visage se dessinant à mesure qu’elle l’observait lui furent bien vite familiers. Selen pouvait reconnaître Tharabas même dans une foule de dix mille personnes, pour avoir eu l’occasion de détailler les moindres parcelles de sa personne sous différentes coutures. Elle ne disait mot, consciente d’être en mesure de trahir son identité si par hasard elle élevait la voix, elle ne souhaitait pas qu'il la reconnaisse, puisqu'elle lui avait dérobé un bon paquet d'or à leur dernière rencontre et qu'il allait sans nul doute les lui réclamer. Quoi qu’il en soit lorsqu’elle exprima son mécontentement d’un lourd soupir exaspéré, ce fut bien assez utile pour détourner son attention et lui jeter le sac de farine au visage. La poudre volatile le recouvrit d’un épais voile blanc qui lui donna un peu de répit pour se lever et se saisir de son épée restée un peu plus loin sur le sol et aller se planquer derrière un poteau. Le temps qu’il se débarrasse de la farine, elle avait ainsi disparu de son champ de vision et en profita pour observer les alentours à la recherche d’une solution. Pas que se battre contre lui l’effrayait, elle avait largement le niveau pour lui résister, en revanche elle ne souhaitait pas qu’il la reconnaisse. L’autre problème qui la prenait c’était connaissant son aversion pour les pirates avec lesquels il ne commerçait pas, qui engendrerait sans doute qu’il cherche un combat à mort. Non ce n’était clairement pas dans ses plans. Selen maitrisa sa respiration, afin de ne pas dénoncer sa présence, espérant que cela suffirait pour le convaincre de partir. Malheureusement elle le savait bien assez intelligent pour qu’il ne croit pas à une telle ruse, et conservait son épée en garde, prête à répliquer au moindre mouvement s’il la trouvait.


love.disaster
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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyLun 24 Aoû 2015 - 17:14

Stop swaying when the moon is shaking thou

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Une pénombre s’étendait progressivement sur le monde. A l’heure où le soleil, épuisé, s’effondrait sensuellement dans les draps du ciel, doucement commençait la ronde nocturne de la lune, visage blafard et étincelant au milieu d’une marée de ténèbres. Elle s’affichait, pleine et diffusait son faisceau lumineux en bravant les ombres comme un phare émettant infatigablement une lueur pour tous les égarés à la dérive. Les étoiles constellaient le firmament comme autant de diamants incrustés dans la roche. Leur lueur froide et lointaine mais tout de même réconfortante ne cessait d’attirer les esprits les plus admiratifs et curieux. Dans les bribes de ses souvenirs, Tharabas cru se souvenir que lui aussi, un jour, il eut porté un intérêt à ces mystérieux points lumineux et que dans la pureté de son raisonnement d’enfant, il eut désiré les résoudre. Les théories les plus invraisemblables naissaient de son esprit florissant et passionné et sans doute que dans le flot de ses fictions il y avait une part de vérité, qui sait. Il ne le sut jamais, il se contentait seulement de rêver et d’imaginer. Il pouvait encore se payer le droit de rêver en toute innocence à cette époque paisible. Comme il lui paraissait loin ce temps où la quiétude de la nuit n’inspirait en rien la crainte ou le malheur et où la sécurité du foyer instaurait la sérénité et le réconfort dans son jeune cœur. C’était plus facile de croire qu’il suffisait de se réfugier chez soi pour que les problèmes s’arrêtent sur le seuil de la porte plutôt que d’accepter que la paix ne soit qu’un simple et vulgaire mensonge. Les vérités ne lui étaient jamais parvenues au grand jour, non, elles se révélaient à lui dans l’obscurité et le frappaient dans les moments les plus vulnérables de son existence. Quand la nuit, glaciale, silencieuse et sanglante, lui arracha tous les êtres qu’il avait pu aimer et le laissa pour seul témoin de cette tragédie, il sut en cet instant que le royaume de la Mort s’étendait là, entre la nuit et son mutisme. Plus rien n’existait sinon le chant ronronnant et maternelle de cette silhouette en noire drapée dans le robe décharnée de la nuit et qui prit à jamais sous son aile indigo la destiné de l’orphelin. Elle veilla tout d’abord sur lui comme une mère pour finalement l’aimer avec la même passion qu’une femme, jalouse et possessive, taillée assez sournoisement dans les reins pour offrir à son tendre protégé les armes pour prendre cette destinée, arrangée exclusivement pour lui, en main. Elle lui avait tout prit pour lui donner tellement plus, façonnant une toute autre existence pour celui qui se révèlerait être une arme de guerre semant le désordre et le chao. De toutes ses aventures infidèles, l’idylle qu’il entretenait avec la nuit était la seule qu’il consumait inlassablement. Elle était à la fois sa mère et son amante, son amie, sa confidente et son alliée. Son berceau et son linceul. Une femme, immatérielle et insaisissable qui lui rappelait étrangement une connaissance que son corps insatiable réclamait souvent…

C’est ainsi en toute complicité, marchant et agissant sous la sécurité du royaume de sa fidèle partenaire, qu’il entreprit de régler une petite affaire personnelle qui n’était en rien d’une importance capitale mais qui semblait être une distraction parfaite pour occuper sa soirée. Une vieille histoire inachevée de celle que l’on range grossièrement dans un tiroir de son esprit attendant le moment le plus opportun pour la remettre à l’ordre du jour. Et cet instant se présentait précisément et n’attendait qu’à être saisit. Sa vieille dette le conduisit tout naturellement dans un village qui bordait les rives du Gondor, non loin de l’Andrast. Cette bourgade n’avait rien de particulièrement attrayant en soit sinon une position avantageuse pour tous les pillards des plaines et les écumeurs friands de frissons. Croiser des pirates en pleine mer était de loin ce qu’il y avait de plus dangereux (si ce n’est les caprices des océans),  mais les voir accoster à terre n’était en rien plus rassurant, bien au contraire. Dans ce village isolé et reculé des autres civilisations, résidait un vieux bûcheron et ses trois filles avec lequel  il avait passé un contrat honnête et pour le coup très ordinaire. Avant tout forgeron, le bourreau des forêts lui avait commandé une nouvelle hache à la fois élégante, puissante et légère. Rien qui aux yeux de Tharabas ne paraissait inconcevable. Il s’employa à façonner sa création répondant à toutes les attentes du bûcheron qui s’émerveilla devant sa nouvelle partenaire de travail. Mais quand vint le moment de payer, le présomptueux petit élagueur de fausse fortune ne présenta à Tharabas qu’une bourse pleine d’air. Dans sa grande générosité et en guise de contribution, le marchand d’esclave ne lui arracha que sa langue venimeuse dont la seule utilité était de vanter des mérites qu’il ne possédait pas autant que sa riche renommée inexistante. Aussi, il lui accorda un délai de paiement qui aujourd’hui était plus que dépassé. D’autres priorités avaient réclamé sa présence ailleurs mais aujourd’hui, il était temps de mettre les comptes à plat. Quand le bûcheron rentra chez lui ce soir là, attiré par la lueur chaleureuse des bougies qui vacillaient sous le tumulte d’une brise chafouin dessinant sur les murs des ombres ondulantes depuis l’extérieur, il ne s’attendait sûrement pas à y voir ses trois filles ficelées, bâillonnées et agenouillées aux côtés de Tharabas. Visiblement, le passé s’était acharné à le pourchasser lui et ses dettes. Pensait-il Tharabas si stupide au point d’oublier ce contrat ? Il semblerait que la leçon de la dernière fois ne lui ait rien enseigné et qu’aujourd’hui, le prix des indemnités se soit quelque peu engraissé. Tenant fermement une corde dans une main, directement reliée et nouée au cou des 3 jeunes filles et dans une autre, un gobelet remplit de vin, il leva dignement son verre en direction du maître des lieux qui s’apprêtait à perdre plus que sa langue cette fois-ci. Un sourire sardonique sur les lèvres, le regard aigu comme un diamant, il engagea les salutations.

- Sois le bienvenue chez toi ! A en juger par les larmes qui ravagent le visage de tes triplés, ta présence s’est longuement faite désirer.

Dans sa panique, l’homme terrorisé et désespéré tenta une communication ratée qui se solda par quelques bruitages incompréhensibles suivi d’un gémissement de complainte que Tharabas traduisit par de la pitié. Il n’y avait plus de menteur, seulement la peur véritable et blafarde dans son regard qui implorait la compassion du chasseur de prime. Avec tout le plus grand détachement dont savait faire preuve le marchand d’esclave, il observa le traître s’écrouler à genoux sous le poids de la honte. Tout ce qu’il avait récolté, il l’avait semé et pour ça, il ne méritait aucune indulgence de sa part. En plus de tenir une réputation, il n’avait foncièrement et clairement pas le désir de lui céder le moindre délais de plus et comptait bien se satisfaire à sa manière. Si le bûcheron était sans sous, il possédait néanmoins une richesse triplement plus intéressante qui pouvait aisément se traduire en monnaie d’échange. Le cuir de ses bottes crissa de cynisme quand ses jambes se perchèrent avec grossièreté sur la table tandis que dans son pseudo-confort, il savourait cette situation qu’il contrôlait dans sa totalité.

- Est-ce donc dans cela que tu investis l’or que tu me dois ? Dans de la vinasse ignoble alors que tu as  à peine de quoi nourrir tes trois gazelles pas plus épaisses que ta bourse ?

Evidement, il ne s’attendait pas à une réponse de sa part mais le simple plaisir de solliciter une discussion impossible lui arrachait une euphorie intérieure très plaisante. Il aimait à exploiter la cruauté sous toutes ses formes, qu’elle soit physique ou mentale. Maîtrisée avec art, elle place dans vos mains les meilleurs atouts pour contrôler et asservir quelqu’un.  

- Je dois t’avouer que j’ai toujours aimé les conversations que nous avons eu tous les deux en particulier depuis que tu as perdu ta langue. Ça te rend plus sage d’une certaine manière. Plus… réfléchi !

C’était peu de le dire car privé de son instrument de mensonge, la vérité apparaissait limpide dans ses yeux. La peur était un moyen de pression très convainquant d’ailleurs pour s’assurer de sa sincérité ou seulement pour apprécier le plaisir que cette torture engendrait. L’harmonie symphonique des lamentations des 3 filles était délicieuse à entendre, comme un nectar savoureux et revigorant qui ne manquait pas de satisfaire son sadisme. Il les écouta chanter leur peine sur des notes larmoyantes où leurs voix se brisaient dans des sanglots poignants. Insensible à leur détresse, il prit un profond plaisir à déguster leurs tourments. Tharabas continua son monologue, quelque fois interrompue par des sons gutturaux émit par le muet sans grande importance. Si le destin lui avait été plus favorable en lui épargnant sa langue, il aurait sans doute assénait l’esclavagiste de plates excuses sans valeurs et de promesses garnis de vent. Finalement, c’était mieux ainsi.

- Je sais que tu n’as pas plus d’or à me donner que tu en avais il y a de ça 8 mois et je suis certain que durant ce temps, au début tout du moins, tu as fournis mains efforts pour t’acquitter de ta lourde dette. J’aurais pu saluer tes efforts en te coupant qu’une main si tu n’avais pas profité une nouvelle fois de ma générosité en laissant l’aiguille du temps endormir ta conscience et oublier tes obligations. Je suis contraint à ce jour d’élever mes tarifs mais rassure-toi, cette fois-ci tu n’es pas hors course.

Ses doigts se fermèrent doucement sur la corde laissant ainsi deviner à l’homme l’offrande dont il voulait parler et qu’il exigeait. Eclairé par son sous-entendu, le père de famille manifesta vraisemblablement sa dénégation catégorique et son opposition formelle. Bien que dénuée de la parole, Tharabas devinait très clairement le fond de ses pensées qui semblait évident. Cette situation pitoyable le fit rire un moment alors qu’il regardait l’homme impuissant se donner en spectacle dans des gestes grotesques. Tharabas s’amusa de sa bête de foire, pesant ses menaces pour mieux engendrer les réactions comiques. C’était un plaisir et une distraction dont il ne se laissait pas. La faiblesse devait toujours être exploitée. C‘était une leçon qu’il avait appris.

- Ola ! Vieil homme, calme-toi ! Je ne vais pas les tuer, pas moi en tout cas, ça serait un pur gâchis commercial. Adviendra d-elles ce que leurs futurs propriétaires voudront bien en faire.

La mélancolie de leur sérénade reprit de plus belle sur laquelle se joignit les gammes majeures d’une voix plus grave, celle de leur père, anéanti.    

- A l’évidence on me considère comme un assassin de la pire espèce. Ce que je suis. Mais je pourrais être encore pire si je le désirais alors en ce qui te concerne estime toi heureux, voleur. Tu dois ta survie à tes filles et…à tes pitreries divertissantes même si, encore une fois, c’est à moi que tu dois cet avantage.

Il était tant de plier bagage avec la marchandise, inutile de s’éterniser davantage. Déjà le bûcheron commençait à devenir moins drôle avec ses tentatives désespérées de retenir l’ancien esclave. Il s’engagea avec courage sur la route de Tharabas quand celui-ci se dirigeait vers la sortie, les 3 jeunes pleurnicheuses derrières lui. Sans qu’il n’ait pu étaler ses conditions à l’encontre de son barrage humain, une série d’explosion distincte saccagea le silence de la nuit. La Mort était proche. On aurait dit que le tonnerre s’était exprimait alors qu’il s’agissait plus exactement du grondement manifeste des canons lourdement chargés d’une frégate fraîchement amarrée. Mauvais calcul qui venait perturber ses plans. Maudits pirates ! Choisir précisément le soir de ses représailles pour venir saccager ce village c’était lui porter un affront direct. L’avancement des pirates dans la cité était rapide et virulente et déjà l’un d’eux avait eu l’idée d’envahir la demeure d’où venait de se conclure une très vieille dette. Une giclée de sang éclaboussa le visage de Tharabas prenant conscience quelque seconde après qu’il s’agissait de son ancien client que l’on venait de transpercer d’un sabre depuis l’extérieur et au travers de la porte. Le voile de la mort tomba sur les yeux sincères du patriarche sous une pluie d’hurlements féminins. Tharabas leur trancha à toutes les trois la gorge avec la hache qu’il avait confectionnait et « vendu » à leur père, réglant une bonne fois pour toute cette affaire qui ne l’amusait plus du tout. Libéré de ce fardeau, il s’occupa « soigneusement » du pirate qui avait tout gâché en fracassant son crâne avec le hachoir de cette francisque.

Au dehors, la ville s’enflammait comme secouée par un cataclysme qui aurait généré un vent de panique ingérable. Des rires gras poursuivaient les hurlements de détresses des gens désemparés. Tout le monde s’agitait et courrait dans un désordre apocalyptique sous les feux des canons qui pleuvaient du ciel. Leur traîné de poudre formait dans les cieux noirs de gigantesques serpents de fumée, affamés d’étoiles. Les globes d’ébènes glissaient sur le drap velours de la nuit tel des corps célestes nomades et errants dans les ténèbres, projetés depuis les entrailles d’une artillerie lourde. La nuit devint noire et pleine de terreur où doucement son règne d’horreur s’étendait. La marée humaine formait en surface comme des rouleaux où les corps se confondaient et s’entrechoquaient dans des directions aléatoires. Sur les toits des chaumières, des silhouettes agiles se mouvaient dans l’ombre, trahis par l’éclat transcendant de la lune. Des cocktails explosifs étaient jetés dans les résidences de manière à en faire sortir les occupants offrant l’opportunité aux forbans de déposséder ces honnêtes gens de leurs biens. Peu lui important en réalité le sort des villageois et de leur ville, il n’était d’ailleurs en rien concerné par ce qui se déroulait. Quand on implorait son aide et son soutien, sa marbrure ne s’en voyait en rien altérer. C’était leur problème, pas le sien. Néanmoins, il était curieux de découvrir à quel navire appartenait le pirate qu’il venait de tuer. Une brouette recouverte de fumier lui servit de support pour grimper sur le toit de la maison d’une famille décimée. Il n’eu aucune difficulté à se hisser sur la faîtière décrépite qui soutenait la charpente du toit et profita de son point de vue pour jeter un regard circulaire tout autour de lui. Les pulsions frénétiques des canons enflammés attirèrent rapidement son regard. Le halo lunaire enlaça les voiles du navire amarré sur la côte et Tharabas pu y reconnaître très clairement le Crépusculaire. Ses voiles aux reflets mauves, amatrices des vents mauvais, amoureuses de la nuit, ça ne faisait aucun doute, l’équipage crasseux du Capitaine Aaren venait de débarquer et sillonnait les rues du village. Quand son esprit mit un nom sur le navire, son cœur ressentit aussitôt un vif coup en songeant à l’un des membres phares de ce bâtiment qui devait déjà être en train de se garnir les poches de richesses en tout genre. Il devait se hâter s’il espérait pouvoir la débusquer avant qu’elle ne lui file entre les doigts et ne regagne la mer, sa dette à son encontre toujours impayée. Décidément, Tharabas n’était entouré que de gens malhonnête... Il savait cette frégate expérimentée et extrêmement bien préparée pour ce genre de raid. Ainsi, il redescendit du toit de la même manière qu’il y était monté et commença à fouiller à la manière d’un pirate, avide et intrépide, attiré par l’éclat du bijou le plus précieux du Crépusculaire.

Avec prudence, Tharabas esquiva le plus possible les membres de l’équipage, les laissant agir à leur guise tout en préservant son anonymat. Il traça son chemin dans la nuit avec pour seul compta son instinct et la lumière tamisée de l’astre nocturne, remontant la piste de cette sirène qui devait sans nul doute s’être terrée dans un recoin discret et oublié du village pour mieux savourer personnellement ses trouvailles. Son jeu de filature l’entraîna peu à peu vers la sortie nord du village. Il suivait les empruntes fraîches d’une petite pointure qui semblait aller dans un direction tout autre que les autres. Son pas était lourd et hâtif, ce qui laissait entendre que sa chasse au trésor était fructueuse. A mesure que les traces s’éloignaient de la cohue, il ne se retrouva qu’à suivre qu’une emprunte. Il marqua un arrêt devant un carrefour d’emprunte, toujours les mêmes mais qui semblaient tourner sur elles-mêmes. Tharabas songea alors qu’elle devait s’être arrêtée un instant à la recherche d’un lieu discret où se réfugier ce qui se révéla être juste quand il découvrit que les marques s’agglutinaient devant la porte d’une grange. Il jeta un œil furtif au travers des lattes en bois afin de s’assurer qu’elle soit seule mais l’individu qu’il y découvrit fut loin d’être la personne à laquelle il  s’attendait. Ainsi, il s’était fait berner depuis le début et n’avait suivi la piste que d’un vulgaire sous fifre…Sa fierté en prenait un sacré coup, mais ce n’était rien à côté de sa déception. Tant pis, il allait passer ses nerfs sur ce merdeux aux petits pieds qui l’avait mené en bateau. Avant que la vétusté de la porte ne trahisse sa présence, tout en la poussant, il la souleva légèrement afin que les gonds ne se mettent pas à gémir. Dans un rapide coup d’œil, il toisa les toiles d’araignées qui habillaient les angles des poutres et la poussière de paille qui donnait une note ternie et hors du temps à ce hangar. L’anarchie régnait parmi les ballots de paille mal ficelés et les sacs de grains à moitié éventrés par des rats qui semblaient y avoir élu domicile. On ne pouvait pas accuser les pirates, seulement la négligence singulière du fermier. Avec l’agilité et la discrétion d’un félin, Tharabas s’approcha du malandrin, prit la main dans le sac, visiblement occupé à garnir des sacs avec des richesses autre que de la farine. Une fois au dessus de lui, sans un bruit, il sorti son épée qui luisait d’un sanglant désir d’exécution, tâtant doucement de la pointe cette jugulaire proéminente. Le voleur s’immobilisa, interrompu par son imprudence et laissa tomber sa dague en signe d’abdication. Tharabas ne baissa pas sa garde pour autant et le garda en joug avec sa lame. Doucement, sans geste brusque, le marchand d’esclave l’invita à se relever en lui promettant une mort lente s’il s’avisait de tenter quoi que ce soit. Jusqu’alors, le pirate se montra docile et fit enfin fasse à son assaillant. De son visage masqué, seul la lumière de ses yeux bleus, intenses et taillés dans la plus pure des pierres, jaillissaient de l’ombre. Ces orbes cobalt, il les connaissait assez bien pour avoir vu leur éclat astral s’éteindre d’impureté dans leurs moments de plaisirs défendus où ses lèvres se font douces et que son premier soupir se termine dans un cri. Troublé par une bourrasque de souvenir, l’espace d’un soupir, le pirate en profita pour prendre l’avantage et avant même que Tharabas n’ait pu faire quoi que ce soit, son champ de vision se trouva amoindri par un rideau blanc de farine dont l’inhalation lui arracha une série de toux. Des nuages vaporeux de particules crayeuses prirent leur ascension dans les airs puis flottèrent en toute légèreté, recouvrant toute surface de leur poudre épaisse. Le brouillard farineux dissipé, Tharabas réapparu aussi blafard qu’un cadavre, les cheveux et la barbe argentée comme ceux d’un vieillard. La saveur âcre hanta sa bouche quand, par réflexe, il humidifia ses lèvres. Mais il allait devoir laisser de côté cette contrariété esthétique et gustative pour correctionner cet impertinent comique. Non sans surprise, il avait disparu de son champ de vision, très certainement en train de se cacher dans un recoin de la grange afin de le surprendre. Soit ! Que le duel commence. Son poing se referma avec plus de fermeté sur la poignée de son épée tandis qu’il laissa le son de ses bottes qui résonnaient sur le plancher occuper toute la pièce.

- Tu m’as contrefais petit malin. Je viens réclamer vengeance !

Il s’avança presque naturellement vers l’imposant pilier porteur de la grange, celui qui soutenait la charpente, qui lui paraissait être la plus évidente et simpliste des planques pour un furtif avec seulement 10 secondes de répit pour se mettre à couvert. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour son manque d’inspiration, après tout, il avait suffit d’un seul regard pour étourdir une fraction de seconde l’esclavagiste. C’était un coup de maître mais aussi un élément convainquant pour découvrir son identité. Dans d’autre circonstance, il se serait contenté de le débusquer et de le tuer, rien de plus mais là…il avait su stimuler son intérêt. Sans chercher à faire le tour du poteau, il se colla à son tour contre lui, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, convaincu d’y trouver le pirate depuis l’autre côté du pilier. Il tourna la tête d’un côté, le sourire aux lèvres tout en demeurant prudent, puis de l’autre avant de voir apparaître en face de lui le duo de saphir qu’étaient ses yeux. Prestement et dans la surprise, Tharabas lui assena sa première offensive d’un coup d’épée horizontal que le jeune malandrin contra avec facilité. La pièce fut alors sonorisée par les premières échanges de lames qui s’entrechoquaient dans un fracas aigu de métal. Les pans de leurs manteaux tournoyaient au rythme de leurs mouvements tel les ailes vrillées d’un moulin. S’en suivit une suite d’estocade et de figures plus sportives et aériennes les unes que les autres alors qu’ils se retrouvaient de nouveau face à face, tout deux hissés sur des ballots entassés formant comme un plateau. Ils se firent un long moment face en se tournant autour comme la ronde qu’exécutent les prédateurs sur leur proie, effectuant les mêmes mouvements à la manière d’un miroir. Tharabas planta son regard d’ombre dans ceux si lumineux de son duelliste tout en essayant une approche mais à chaque pas effectué dans sa direction, le pirate se reculait du même nombre de foulée. Il allait être assez difficile de se battre avec son propre reflet. C’est sur cette réflexion qu’il soupira tout en caressant le duvet de sa barbe de ses doigts…

crackle bones
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Selen

The Mermaid ♦ HUMAINE
Selen
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 827
♦ RÉPUTATION : 4896
♦ AVATAR : emilie de ravin
♦ DC & co : Raeryan, cármen, farshad, elea, violette
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Rohan
— ÂGE DU PERSO : 28 ans
— RANG SOCIAL : Riche
— MÉTIER PRATIQUÉ : Second à bord d'une frégate appelée le Crépusculaire
— ARMES DU PERSO : Epées, dagues, couteaux
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : aux pirates du navire et surtout son capitaine; Aaren
— VOYAGE AVEC : les pirates du Crépusculaire
— AMOUREUSEMENT : s'y aventure dangereusement

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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyLun 24 Aoû 2015 - 23:36




Lay Aboard Lads !!

I crave excess, turning wine into sweat dripping down my neck. I can't deny, I'd die without this. Make me feel like a God.




Sous les sillons lunaires se faufilant entres les poutres, la poussière dansante se fit plus importante, trahissant les mouvements d’individus en ce lieu mais aussi par l’épais nuage blanc qui s’était soudainement formé. Respirant profondément, le dos à même ce pilier, Selen tendait l’oreille afin d’en tirer le moindre son d’un pas, d’un souffle ou quelconque bruit qui pouvait témoigner de la position du prédateur rôdant. La voix de Tharabas transperça les ténèbres, répondant d’un duel ainsi qu’elle l’avait provoqué. Au travers de son tissu attaché en dessous de ses yeux, on pouvait sans doute deviner un large sourire, traduit par la malice éclatante de ses yeux. Ainsi donc il l’assurait ne pas l’avoir reconnue, ce qui était fort plaisant, en revanche elle ne souhaitait pas entamer un duel avec lui aussi divertissant que cela pouvait être. Son regard se leva en direction du toit de cette grange, comme si au travers elle pouvait deviner la position de la Lune et lui indiquerait le temps qu’il lui restait avant que la frégate ne quitte le port. Ce détail n’eut le temps de complètement lui traverser l’esprit qu’une vibration l’interpella contre son dos provenant du bois du pilier. Ecarquillant les yeux, Selen se rendit compte qu’elle avait perdu trop de temps et qu’il l’avait trouvée. Il attendait qu’elle sorte, qui sait s’il n’avait pas déjà brandit son sabre, attendant que la souris sorte de son trou. S’en suivrait manifestement un combat qui ne pouvait plus être évité désormais. La jeune femme se pinça les lèvres, choisissant gauche puis droite pour finalement jeter un vif regard sur sa droite. N’y voyant rien que de la poussière, spectre d’une présence ici, elle prépara sa défense en se reportant sur sa gauche. Un nouveau regard aussi vif, ayant le temps d’entrevoir le métal brillant dans halo Lunaire pour l’empêcher de s’abattre sur elle alors qu’elle l’aida à terminer sa course en se plantant dans le pilier plutôt que sur sa peau.

Selen fut surprise, l’adrénaline lui arrachait autant de stupeur que de motivation à répliquer alors qu’elle se dégagea du pilier pour lui faire face. Tharabas excellait en duel, croiser le fer avec lui engendrait de nombreuses minutes ou l’un comme l’autre ne souhaitait se voir s’exténuer sous les coups échangés. Rivaux, tout en étant alliés ; ennemis quand le vent le souhaite, amants quand la foudre vient à frapper le monde. Les contrastes et multiples nuances de leur relation se voyaient à chaque regard qu’ils se lançaient toujours différents, et même en se battant sous anonymat, Selen y mettait la même sauvagerie. Des coups par-dessous, des coups par-dessus, les deux épéistes entamèrent une danse qu’ils ne connaissaient que trop bien pour ne pas en deviner les pas, aussi fatale soit-elle. Habile, agile, souple, Selen dévoilait ses talents tout en restant cet inconnu du nom de Soren dans leurs assauts de regards. Elle n’osait s’attarder dans les abysses de ses prunelles, par crainte que cela ne trahisse trop d’attention à son égard et qu’il finisse par ne plus croire à l’illusion qu’elle lui renvoyait. Les sabres fendant l’air les entrainèrent chacun à se montrer aussi rapides qu’attentifs. Il n’était pas chose aisée de se mesurer à l’un d’entre eux, ce qui laissait entrevoir ainsi ce que deux personnalités comme les leurs pouvaient rendre ensemble. Les étincelles du tout qu’ils formaient auraient sans doute pu alerter le village entier. Fort heureusement la grange était bien assez reculée pour que cela n’attire pas d’autres curieux qui s’incrusteraient dans leurs retrouvailles sans en avoir l’air.  Ayant fait de cette grange leur propre arène, les deux silhouettes déchirant le silence chaque coup donné ne donnait pas de possibilité de survie si l’autre ne l’évitait pas. Selen connaissait la manière qu’avait Tharabas de se battre, elle avait sans doute un avantage qu’il ne l’ait pas reconnue, son analyse restait donc à faire. De plus, c’était sans doute l’une des raisons pour lesquelles elle parvenait à appréhender presque tous ses coups autant qu’à les retourner contre lui. Si elle ne se retenait pas, c’est qu’elle le savait capable de répliquer, elle connaissait sa puissance, sa ruse et ses techniques de combat redoutables. Ainsi qu’à chacune de leurs rencontres, en parfaite symbiose, leurs âmes fusionnaient. Dès les premières minutes entamées à se combattre, on pouvait deviner qu’il ne serait pas aisé d’y voir une fin. Toutefois Selen comptait profiter de l’avantage qu’elle avait pour le mettre hors de sa route.

C’état à la fois frustrant et amusant de voir de quelle manière leur duel n’avait rien de commun et rien d’inconnu. Peut être l’avait il senti lui aussi que quelque chose d’étrange se produisait entre eux, statique et électrique. Au bout d’un certain moment ils furent suffisamment séparés pour s’observer, se tournant autour pour jauger leurs capacités où bourgeonnaient sans doute quelques questionnements. Selen lui aurait sans doute adressé le plus provocateur des sourires qu’il soit s’il avait été autorisé à voir son visage. Mais la sirène restait aussi statufiée qu’une figure de proue, attentive aux moindres mouvements du chasseur de prime tandis qu’ils avaient cessé définitivement les assauts. Elle se détendit soudainement, se redressant et répondit à ses gestes en s’improvisant miroir. Chaque pas, chaque mimique passa au travers du verre invisible dans un semblant d’image qu’elle lui renvoyait dans le but de le provoquer. Elle imita également sa mimique témoignant des réflexions dans le but de le distraire, souhaitant éviter qu’il ne se mette trop à penser et fit le même geste par-dessus le tissu dissimulant le bas de son visage. Selen était amusée de constater la réaction qu’il aurait face à cette comédie, le sachant très peu friand de gestes empreints de sous estimations à son égard. Elle se moquait ouvertement de lui de cette manière, puis brisa la surface du miroir en se jetant sur lui sans crier gare. La pointe de son épée en flèche alla sensuellement effleurer la longueur de sa jumelle jusque dans la direction de son détenteur. Un assaut des plus violents, continuant de lui asséner des coups d’épée dans le but de percer sa défense tandis qu’ils s’équilibraient sur différents terrains. Selen perdit l’équilibre dans un moment d’inattention alors qu’elle n’avait pu se concentrer sur son adversaire et où elle mettait les pieds. Tharabas en profita, elle trébucha, ayant du mal à refreiner une plainte sonore lorsque ses reins touchèrent lourdement le sol et qu’elle compensa aussitôt par des coups d’épée lancés au hasard tandis qu’elle tentait de se relever. Puisque l’assaut était en cours, elle eu du mal dans ses tentatives de reprendre le contrôle des choses. Néanmoins elle s’en sorti d’une souple pirouette, reprenant correctement son sabre en main, ajustant son foulard sur son nez tout en parant les nouvelles frappes de Tharabas. Elle esquiva ses assailles, l’œil vif, elle se baissa lorsqu’il trancha le vide à l’horizontal et refit surface en se positionnant à ses côtés pour lui donner un coup de pied dans l’arrière du genou dans l’unique but de le forcer à plier. Elle tourna autour de lui et attrapa son bras droit pour le ramener dans son dos dans le but de le priver de de son épée qu’elle jeta au sol le temps de neutraliser son adversaire. Quelques secondes seulement, elle savait qu’il fallait toujours agir vite pour restreindre la bête qui avait bien plus de force qu’elle. Puis les rôles s’inversèrent, dans un vif mouvement qui appela à la violence, elle stoppa son sabre net au creux de la gorge de l’homme en bloquant son geste tandis qu’elle le maintenait fermement, collée contre son dos lorsqu’elle le força à se relever.

Les mouvements cessèrent, le silence revint. Le rythme cardiaque de la jeune femme se faisait rapide et intense, le tissu recouvrant ses lèvres se soulevait et s’abaissait à l’unisson de son souffle saccadé. Logée derrière lui et menaçante, Elle pouvait percevoir les senteurs familières aux couleurs épicées et boisées le caractérisant qui déjà l’enivraient irrésistiblement par cette proximité trop longtemps oubliée. Combien de mois s’étaient écoulés depuis la dernière fois  qu’ils s’étaient retrouvés? Selen déglutit, reprenant son souffle pris de cours par les désirs latents brulant au fond d’elle ; elle se ressaisit puis souffla doucement. La pirate souhaitait lui montrer ainsi qu’il avait perdu et qu’elle n’avait plus qu’à découper sa gorge pour que leur combat ne cesse ici. Bien évidemment elle n’allait pas le faire, elle ne pouvait pas non plus le menacer ni lui ordonner de rester tranquille au risque de se faire démasquer. Etant désarmé, elle espérait que cela suffise à ce qu’il ne renchérisse pas même si elle en doutait fortement. Cependant Selen souhaitait définir ces gestes comme étant les derniers de cette entrevue - Fin de la partie. La pirate le relâcha, d’un coup dans le dos elle l’envoya brutalement valser plus loin. Du moins elle tenta de montrer assez de poigne, malgré la différence de carrure. Elle désirait tout autant ne plus s’infliger ce manque de sa personne pareil à celui de l’alcool suite à un sevrage lorsqu’il était près d’elle, qu’il nourrissait son imagination d’innombrables souvenirs tout aussi agréables que troublants. Elle n’avait pas plus de temps à perdre, car Aaren la laisserait sans problème sur terre. Selen insista sur ce point final auprès de son adversaire, lui adressa une maladroite salutation digne des plus pitoyables bouffons de le Terre du Milieu avant de rengainer son épée d’un souple mouvement de poignet. Elle trahissait son réel empressement sans réellement le vouloir. Elle ne se priva pas de prendre l’épée de Tharabas afin de s’assurer qu’il ne l’utilise plus contre elle alors qu’elle allait entreprendre de quitter les lieux sans demander son reste.

D’un pas nonchalant, dans une assurance arrogante qu’on lui connaissait souvent, Selen osa tourner le dos à son adversaire. Elle minimisa son importance et s’occupa de prendre les sacs remplis d’or en en passant un par-dessus son épaule, prête à partir.


love.disaster
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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyMar 22 Sep 2015 - 17:10

Stop swaying when the moon is shaking thou

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Si au dehors, le spectacle du ciel offrait aux plus observateurs un ballet astral où la lune, virevoltante et légère dans sa tenue de soie blanche, glissait comme l‘eau des fontaines entre les constellations, la chorégraphie qui se tenait sous le toit de la grange n’avait rien à leur envier. En effet, ils étaient semblables à deux forces élémentaires qui confrontaient leur agilité et leur force de persuasion sans jamais triompher de l’autre. Tous les moyens étaient permis mais l’effet miroir de leur face à face contrecarrait la moindre initiative de l’un comme de l’autre. Observateurs et très bons épéistes, ils se jugeaient, cherchant la petite ouverture qui briserait le charme réflecteur. Si Tharabas n’était pas du genre à se laisser facilement impressionner, il devait reconnaître que ce jeune insolent l’intriguait beaucoup. La facilité déconcertante avec laquelle il parait ses coups, comme s’il les prévoyait, lui donnait l’étrange impression d’être en désavantage face à lui. Ainsi, deux éventualités s’offraient à lui : soit il admettait se battre avec un maître dans l’art de l’escrime qui connaissait toutes ses bottes par cœur ce qui, très franchement, l’étonnerait beaucoup venant d’un gringalet au regard plus crapuleux qu’éclairé, soit il croisait le fer avec un individu qui le connaissait assez bien pour prévenir ses attaques. Tout laisser penser que la deuxième idée était la plus plausible. Croyait-il pouvoir se jouer indéfiniment de lui sans qu’il n’en soit venu à cette réflexion ? Son attitude lui avait laissé le temps de réfléchir à la possibilité que derrière cette mascarade se dissimulait une connaissance de longue date. Peu étaient les adversaires à qui il avait accordait la vie sauve, quand l’état dans lequel il les laissait permettait de les qualifiait ainsi. Les rares qui en « jouissaient » ne disposaient plus que de la seule arme de leur esprit enragé pour se figurer tous les scénarios, même les plus extravagants, de vengeance possible à l’encontre de celui qui les avait réduis à l’état d’infirmes. Quand le temps le lui permettait, Tharabas rendait quelque fois visite à cette monstrueuse parade à qui il avait dispensé des soins bien particulier afin de s’assurer que leur adaptation se déroule dans les meilleurs conditions possibles. Leur attitude véhémente quand leur tortionnaire apparaissait témoignait de toute l’efficacité de sa thérapie. C’était divertissant, dans un sens, de les regarder se démener et se débattre comme des poissons hors de l’eau, alimentés par une haine que Tharabas générait chez eux. Ils ressemblaient à des bêtes affamées que l’on appâtait avec un morceau de viande que l’on agitait sous leur nez. Sa galerie de monstre ne comptait que de rares spécimens mais chacun d’eux, à leur manière, incarnent un chef d’œuvre travaillé dans le détail avec minutie et patience. Tout était magnifiquement pensé avec un génie digne des grands artistes du crime et comme tout grand peintre, ses créations portaient sa signature.

Il fallait l’avouer, ce petit voleur ne manquait pas d’audace pour se confronter à pareille masse car les coups que lui assénait Tharabas n’étaient en aucun cas retenu. Si ses parades n’aboutissaient à rien, c’est sur sa force physique qu’il se concentrerait. Déjà il pouvait remarquer les premiers signes de fatigue dans le poignet agile de son rival qui semblait vibrer de douleur à chaque fracas des lames. Le malandrin avait pourtant toutes les occasions de s’enfuir mais non, il persistait à se battre comme si la valeur de ce coffre dépassait celle inestimable de sa vie. Le courage n’était pas une qualité répandue chez les pirates, la patience non plus car pendant qu’ils se disputaient un duel sans aboutissement, la lune continuait de naviguer dans les eaux marines du firmament et bientôt le Crépusculaire se retirerait avant que l’aube n’enflamme ses voiles pourpres en laissant sur place les retardataires. Néanmoins, quelque chose les retenait précisément ici, quelque chose de plus attirant que l’or et de plus impératif que la survie. Si l’un des deux savait précisément avec qui il se battait en jubilant de cet avantage, l’autre commençait peu à peu à percer le mystère de ces deux saphirs scintillants. Un semblant de paradis à la surface de ses prunelles et une marée infernale dans ses profondeurs. Il pouvait y voir s’agiter les plus vils démons des océans qui dans une sérénade l’invitaient à s’y  noyer. Dans un désir refoulé d’abandon, ses abysses l’attiraient bien qu’il fût certain de s’y être déjà égaré. Etait-ce possible que…

Dans une attitude des plus provocantes, l’impertinent s’amusa de la situation en singeant la gestuelle de Tharabas, ainsi quand il caressa son menton qui accompagnait une pensée profonde, le pirate en fit de même. Il n’en fut point davantage pour agacer le chasseur de prime qui riposta aussitôt en s’engageant vers son rival un peu trop aguicheur à son goût. Elle répondit, comme un miroir à son attaque, parant tandis qu’il attaquait avec force. En se rapprochant, Tharabas glissa sur le froid glacial de la banquise de ses yeux admirant de plus près les aurores boréales qui en décoraient son ciel pure. Leurs lames ne s’entrechoquaient plus mais s’enlaçaient dans des attouchements sensuels d’où jaillissaient des étincelles de passion. Très vite, les ferventes pensées de leurs épées frappèrent l’esprit de leur porteur et déjà, dans un objectif de déséquilibrage et sans qu’ils n’en aient conscience, les deux combattants s’engageaient déjà sur un tout autre type de duel où les règles et les valeurs étaient bannies. Le loup de mer chargea sa lame sur un coup droit que Tharabas esquiva en tournant sur lui-même et dans son élan, le pirate perdit l’équilibre. Avant qu’il n’aille enlacer la poussière du sol, Tharabas s’autorisa une réponse appropriée à sa pitrerie de tout à l’heure en tailladant le tissu de sa large blouse en lin qui laissa entrevoir des vêtements en cuir beaucoup plus moulant. A cette découverte, il lui lança alors un sourire que l’on ne destine en aucun cas à un homme pour lui indiquer discrètement que sa couverture venait de tomber à l’eau. Son regard en disait long sur les intentions de voir au-delà mais il allait devoir s’en tenir à cet agréable aperçu.

- On dirait que tu n’en as pas tant que ça dans le pantalon, « gamin ».

Déclara t-il dans un ton rieur tandis qu’il le regardait se démener pour se remettre sur ses si fines et agiles petites jambes. Alors qu’il rampait au sol, il crut entrevoir le laçage d’un corsage que la guenille de lin recouvra trop rapidement. Néanmoins, Tharabas était persuadé de se battre contre une femme et pas n’importe quelle femme…
Avec la hargne qui l’animait, le petit pirate répondit à chaque estocade de Tharabas jusqu’à ce qu’il puisse de nouveau faire face au mercenaire. Sans aucun doute, la témérité dont il avait fait preuve et qui avait ainsi permis à Tharabas de l’humilier avait porté à sa fierté un sacré coup. Dans un geste inutile, le renard démasqué réajusta son foulard dérobant à Tharabas un sourire amusé devant la situation. Pourtant, il ne révéla guère oralement son identité, il avait envie de s’amuser avec et voir jusqu’où cela les mènerait. Mais alors qu’il contrôlait la situation, elle se renversa en faveur de son assaillant qui le désarçonna. Par la force des choses, Tharabas plia le genou et flancha au sol. En voulant riposter, une main ferme arrêta son geste et bloqua son bras dans son dos, l’obligeant à lâcher prise sur son épée qui roula dans un bruit de défaite à ses côtés. Profitant du fait qu’il s’emparait de son cimeterre pour l’éloigner, il s’engagea à se défaire de sa position soumise en renversant son assaillant par le soutient de son physique athlétique mais il sembla qu’il avait déjà prévu la tentative d’évasion. Comme l’esclavagiste avait engagé le combat, le pirate l’acheva de la même façon : par une lame menaçante sous la gorge à la différence près qu’il bénéficiait d’une proximité qui ne fut pas des plus désagréables. Cette révélation ultime ne pouvait que le convaincre davantage sur l’identité du pirate qui, depuis quelques instants maintenant, avait été élucidé. Ses intentions de dégagement s’évaporèrent au contact de ses attribues féminins contre son dos. A mesure que sa respiration haletante engageait sa poitrine à se soulever, Tharabas se remémora leur forme parfaite dans le palais de son esprit. Sans effort, leur saveur sucrée lui revenait presque naturellement à la bouche. Il se rappelait la raideur de ces lobes laiteux sous le joug de son souffle chaud et la caresse de ses mains expertes. Quand sa langue audacieuse redessinait les contours rosés de ces auréoles tendues de désir. Elle était la tentation, comme le miel laissé à disposition pour l’abeille gourmande et vorace. L’un contre l’autre, épuisés et brisés d’un amour non consommé, ils demeurèrent un instant comme ça, soumis au désir qui commençait à naître de cette troublante tension. Elle eut assez de jugeote pour éloigner celui qui était désormais à l’origine de ses battements de cœur affolés qui alla s’écraser contre une poutre. A moitié sonné, il honora quand même les efforts de la succube pour sa révérence. Puis elle se détourna, triomphante, ramassant comme un trophée ce qu’elle jugea être son dû : l’épée de Tharabas. Il était hors de question qu’elle disparaisse encore avec quelque chose qui lui appartenait. Il tituba un instant et s’aida de la poutre pour se redresser jusqu’à ce que ses doigts effleurent un cordage qui semblait enlacer le bois en plusieurs torsades. Son regard suivit le cheminement de la corde remarquant que celle-ci était rattachée à des petits sacs de farine suspendus dans les airs. Il avait songé à se servir de sa dague mais certainement pas sur le pirate alors sans plus attendre, il coupa la corde et laissa les sacs retomber lourdement sur la voleuse. Il se précipita à ses côtés avant qu’elle ne reprenne ses esprits pour récupérer ce qu’elle venait de lui soustraire et la rangea une bonne fois pour toute. Désormais, ils n’en auraient plus besoin. Avec la finesse qui le caractérisait…il la fit rouler sur le côté avec son pied et la regarda un moment, toujours aussi amusé et diverti. Avant d’envisager de la ramasser, il fit rouler sa nuque qui craqua à plusieurs reprises.

- Je dois admettre que tu t’en ai bien sorti… même si tu as oublié la règle numéro 1 : ne jamais tourner le dos à son ennemi.

Il se baissa pour l’empoigner par ses fringues et la relever avec une brutalité qui le caractérisait. Il la malmena comme l’homme pour lequel elle se faisait passer avant de la plaquer plus ou moins sauvagement contre la porte de la grange. Il la souleva du sol, bloqua son genou entre ses jambes pour la maintenir et déchira le reste de sa veste de lin. Non sans surprise se révéla à lui, le corps de Selen. Il leva d’abord prestement sa main vers son visage, bien écartée. Il la laissa planer un moment au dessus de son regard azur d’où s’échappaient quelques éclairs avant de doucement agripper les rebords du foulard et de tirer d’un coup sec dessus, dévoilant la splendeur de ce visage à la fois contrarié et satisfait. Les lèvres de Tharabas s’étirèrent avec satisfaction sur la beauté sauvage qu’il détenait entre ses bras, scellant leurs retrouvailles ardentes dans un baiser des plus langoureux. Le caractère ambigu de leurs relations ne les avait jamais gêné puisqu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Il respira longtemps le parfum capiteux et teinté d’iode qui s’échappait de sa chevelure d’ébène avant de venir ronronner quelques paroles suaves au creux de son oreille.

- Tu n’aurais jamais dû accoster ici Selen. Je ne suis pas certain de vouloir te laisser regagner ton navire, pas quand j’ai encore le goût de toi dans la bouche…Tu sais très bien que je ne joue jamais à moitié et le partie n’est pas terminée.

Il retourna à l’assaut de ses lèvres pulpeuses et rougies d’un désir inavoué. Il laissa un grognement rauque s’échapper tandis qu'un flot d'émotions se déversait en lui. La chaleur excessive d’un désir ardent se manifesta dans l’union de ce baiser, soumettant Tharabas à une offensive de frissons intempestifs qui semblaient vouloir répondre à la seule et unique volonté de renouer corps et âme avec celle dont il avait été éloigné pendant si longtemps. Les yeux mi-clos, abruti et essoufflé de passion, il apposa son front contre le sien, renouant avec la seule folie dont elle est la raison.


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The Mermaid ♦ HUMAINE
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♦ MESSAGES : 827
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♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Rohan
— ÂGE DU PERSO : 28 ans
— RANG SOCIAL : Riche
— MÉTIER PRATIQUÉ : Second à bord d'une frégate appelée le Crépusculaire
— ARMES DU PERSO : Epées, dagues, couteaux
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : aux pirates du navire et surtout son capitaine; Aaren
— VOYAGE AVEC : les pirates du Crépusculaire
— AMOUREUSEMENT : s'y aventure dangereusement

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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyMar 22 Sep 2015 - 21:22




Lay Aboard Lads !!

I crave excess, turning wine into sweat dripping down my neck. I can't deny, I'd die without this. Make me feel like a God.




C’était bien sa chance d’avoir croisé Tharabas, elle qui ne pensait pas le revoir d’ici quelques mois voilà qu’elle le revoyait alors que le moment ne l’autorisait pas à prendre son temps. Elle avait alors préféré saborder, abandonner et le laisser derrière sans demander son reste après un combat acharné. La jeune femme noua vulgairement sa chemise en lin qu’il avait sectionnée afin de conserver un tant soit peu de déguisement jusqu’à ce qu’elle s’en aille sans plus éveiller de soupçons. Et pourtant elle l’avait vu ce regard connaisseur se porter sur son corps et en déceler les moindres mystères comme s’il pouvait la reconnaitre malgré tous ses artifices. La menace était alors là, elle ne devait plus perdre de temps pour éviter de nourrir son esprit de pensées suspicieuses à son égard et décamper avant que le Crépusculaire ne mette les voiles. La frustration nouait son estomac, elle avait fuit son regard, se concentrant sur ses sacs comme si elle s’était détournée d’une illusion. Il ne serait plus qu’un souvenir en cette soirée là, un agréable mirage dû au manque de cet homme et rien de plus.  En temps voulu, elle reviendrait mais en attendant il était l’heure pour elle de déguerpir.

C’est Tharabas qui en décida autrement, alors que sans crier gare un lourd coup sur sa tête dû à une chute de sacs de farine la fit sombrer dans un état demi-conscient. Assommée, la joue contre le plancher, elle sentait tout juste sa respiration et ces vibrations du sol résonner dans ses oreilles, trahissant la venue de quelqu’un jusque vers elle. Pendant quelques instants durant elle ne savait plus ce qu’elle faisait ici, ce qu’il se passait et ce qu’il se passerait. Crispant le visage en une grimace due aux désagréables sensations, Selen se senti basculer dans un autre monde tandis qu’elle fut retournée sur le dos. Ses bras se perdirent sur le sol tandis que ses yeux subissaient le tournis du plafond. Elle reprenait peu à peu possession de son corps jusqu’à entrevoir la silhouette de Tharabas pour lui remettre les idées en place. Sa seule vision arracha un large sourire empli d’ironie à Selen.

Elle se senti dès lors soulevée, ayant encore cette impression de s’être longuement soulée au rhum alors que le monde autour d’elle semblait encore tanguer. Selen laissa échapper un rire tout en empoignant les mains de Tharabas alors qu’elle se faisait trainer. Ses étouffements moqueurs se transformèrent en une plainte sonore lorsque son dos alla rencontrer le bois de la porte.  Au moins avec cela elle avait recouvert ses esprits mais c’était une toute autre sorte d’ivresse qui l’attendait. Elle avait perdu,  il l’avait reconnue, tout se confirma lorsqu’il déchira sa blouse trop grande qui était là pour dissimuler ses courbures féminines. Haletante d’adrénaline, la jeune femme planta son regard dans celui de son adversaire qui lui arracha son foulard pour enfin la mettre complètement hors de ce personnage masculin dont elle endossait souvent l’identité. C’est avec un large sourire moqueur qu’il fut accueilli, décelant déjà dans son regard cette fougue, mêlée à la passion de la proximité de leurs corps s’électrisant. Elle n’opposa pas la moindre résistance lorsqu’il entreprit de l’embrasser, bien au contraire, elle contribua à ce que ces retrouvailles soient toujours aussi pleines d’extase. Un premier soulagement libéra Selen à mesure que ses lèvres effleuraient les siennes sans que la tension ne diminue.  Jusque là Tharabas avait été le seul homme qui arrivait à lui décupler d’intenses sensations que l’état cette passion destructrice qui les unissait. A chacune de leurs rencontres, la  braise n’avait pas besoin de grand-chose pour prendre et les consumer lentement, tout comme ce n’était pas non plus par hasard si Selen se permettait de réitérer et allait d’elle-même à sa rencontre pour des nuits endiablées lorsqu’ils n’étaient pas de simples personnes faisant affaire. L’attirance qu’elle avait pour lui ne connaissait d’égal, il la possédait corps et âme. Tels deux aimants ils s’attiraient ou se repoussaient selon les facettes de leurs personnalités. Quoi qu’il en soit toute lutte était vaine, Selen se sentait déjà trembler sous son emprise, avide et assoiffée. C’était une intense brulure à chaque contact de ses lèvres, dévorant ses entrailles d’un plaisir trop longtemps oublié. La frustration engendrée les réunissait dans d’ardents échanges, comme un manque à combler dû aux distances et au temps qu’ils mettaient à se revoir. Toujours le destin les mettait sur la route de l’autre et ils se quittaient sans savoir s’ils allaient se revoir un jour.

Lorsqu’il quitta ses lèvres, suivant sa mâchoire jusqu’à son oreille pour lui susurrer quelques mots, la jeune femme rouvrit les yeux, reprenant son souffle. Il ne comptait pas la laisser lui filer entre les doigts, et pourtant en posant son regard sur les sacs gisant plus loin elle avait tendance à prétendre le contraire. Il ne lui restait que peu de temps avant qu’Aaren ne décide de la laisser sur terre jusqu’à ce qu’ils reviennent dans le coin. Ce n’était qu’une question de jours, ayant déjà connaissance des plans du Crépusculaire grâce à sa position de quartier maître, Selen savait qu’elle n’aurait qu’à rester quelques jours de plus. Quand bien même elle ne le souhaitait pas car se trimballer avec autant d’or ne serait pas risqué pour elle autant que ce serait qu’une question de temps avant que le propriétaire de cet or ne se mette à la poursuite du voleur. Tharabas détourna son attention dans un second baiser, toujours plus sous tension du désir qui les guettait et qui menaçait encore de les faire sombrer. Il n’avait qu’à la couvrir de baiser pour l’emporter à des kilomètres de là et la détourner de son chemin ainsi qu’il l’avait fait dès leur première rencontre. Elle haïssait l’ampleur de son influence sur elle autant qu’elle l’adorait. Et lorsqu’elle se perdait entre ses bras, c’est le monde qui n’avait plus de raison d’être. Lorsqu’il la quitta à nouveau, collant son front au sien, Selen rouvrit doucement les yeux, observant ses émotions au travers des siennes et devinant la réciprocité de leurs sentiments.

La pirate se mordit les lèvres au moment où elle retira le chapeau qui dissimulait ses longs cheveux bruns, le regard enflammé d’un désir qu’il ne connaissait que trop bien avant qu’elle ne s’accroche mieux à ses épaules et l’oblige à venir se coller complètement contre elle. Remontant ses jambes sur les hanches du chasseur de prime pour avoir plus de confort, Selen se laissa un peu plus de temps et de plaisir pour reprendre d’elle-même les hostilités en capturant ses lèvres. Glissant ses mains dans ses mains dans ses cheveux pour agripper ses racines, l’appel du désir se fit bien plus explicite sur ce coup ci tandis que leurs cœurs battant d’un rythme saccadé trahissait l’allégresse de leurs retrouvailles. Combien de nuits avait elle rêvée de sa carrure au dessus de la sienne telle une ombre menaçante et irrésistible ? Maintenant qu’il la tenait, elle souffrait de devoir s’en aller sur la minute alors que chaque parcelle de son corps le réclamait encore toujours plus. Selen coupa court au baiser, s’emparant fermement de la mâchoire de l’homme d’une de ses mains tandis qu’elle observa ses prunelles ardentes.

« Que vas-tu faire pour m’en empêcher tueur de pirates hmm? » Fit-elle sur un ton malicieux.

Selen ne laissa pas plus d’instants à leur regards s’entremêler alors qu’elle entreprit de redessiner les contours de son visage de baisers agrémentés de mordillements jusqu’à son oreille. En écho à ses précédents gestes, croyant pouvoir la maintenir, Selen ne résista pas plus longtemps à l’envie de le provoquer.

« Vas-tu me dévorer le cœur ? » murmura t-elle d’une voix doucereuse.

Par cette évocation peu innocente de l'histoire de Tharabas et ce qui faisait son personnage, autant il pouvait en rire, autant il pouvait mal le prendre, après tout la barrière entre le bien et le mal était si fine que l’on ne pouvait en définir les limites. Leur relation était basée sur de bonnes comme sur de mauvaises choses et c’est ce qui rendait ce jeu si intéressant et si plaisant à ses yeux. Par ces paroles là, elle lui mettait un peu plus le grappin dessus, le mettant devant le fait qu’il serait tout aussi incapable de la tuer qu’elle ne pourrait se résigner à s’en aller sans regrets ; la possession de l’un envers l’autre n’était pas sans conséquences; c’est ce qu’elle aimait chez lui, ce danger qu’il représentait autant qu’elle l’était pour lui dans leurs rencontres charnelles.



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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyMer 4 Nov 2015 - 17:41

Stop swaying when the moon is shaking thou

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.




Qu’espérait-elle de lui ? Qu’il fasse preuve de clémence, qualité méconnue et inexistante chez le mercenaire, à son égard en la libérant de ses bras qui formaient autour d’elle comme une prison d’un bonheur dont il s’imaginait bien y sceller son existence ? Ses ailes pouvaient bien chercher une échappatoire dans leurs vains efforts de fuite, entre ses mains, il était le détenteur de leur liberté. Tharabas avait bien remarqué les coups d’oeils hésitants lancés aux richesses entreposées non loin d’eux mais dans chacun de ses gestes et attentions il s’arrangeait à ce qu’il devienne aux yeux de Selen sa principale occupation. Tout était travaillé dans le moindre détail faisant preuve d’une grande douceur dont elle était l’exclusive bénéficiaire. Tuer, c’était bien, baiser aussi mais faire l’amour, c’était un art sensuel et torride qu’il n’avait su pratiquer qu’avec elle. Toute l’instrumentalisation de son corps était façonné pour l’amour. Il suffisait de contempler le havre de beauté qu’elle inspirait. Elle était tout à la fois ; farouche, résignée, insolente et soumise, à la fois sensuelle et pudique, une panthère aux griffes béantes qui, à l’instant de griffer n’a su qu’ouvrir son lit. Aucune main humaine n’était assez digne d’apposer sa marque sur elle sans risquer de blasphémer son corps de sirène mais en tant que pêcheur corrompu et damné qu’il était, il s’attira de plein grès le courroux des Dieux. Il y avait sous sa peau, des trésors plus précieux encore que les épaves aux entrailles dorées ensevelis dans les ténèbres mystérieuses et inexplorées des fonds marins. Son grain de peau clair et lisse comme la surface d’une perle que l’on ne peut convoiter que du regard à défaut de mériter qu’on la touche. Il y avait vu, à la surface des reflets nacrés, sa propre image et dans cet halot de lumière il douta un instant qu’elle fusse son reflet. Qu’avait-elle fait de lui ? Depuis quand le paysage vallonné et exquis de ses courbes féminines est-il devenu un objectif de conquête dans lequel il se voyait établir son empire ? De toute évidence, l’influence qu’elle possédait sur lui était autant une force pour elle qu’une faiblesse pour lui et ce n’est que dans ces occasions là, quand leurs corps se mélangent, que cette vérité apparaît comme une évidence.

Depuis combien de temps la grange subissait-elle la présence de ces deux chacals ? On aurait su le dire, eux-mêmes en avaient tout deux perdu la notion du temps pour se consacrer à des distractions plus sportives. Si leur mêlée avait vu le jour à la pointe de leurs épées, leur duel se prolongeait dans un corps à corps éperdue et fiévreux où chacun épuisait l’autre. Les attaques restaient perfides, toujours dans l’objectif de faire flancher l’adversaire mais comme deux oiseaux, étourdis de s’être tournés autour, ils lâchèrent tout deux prises dans un soupir d’amour intense. Dans un éclair de fougue, leurs pupilles dilatés de plaisir, leurs yeux se croisèrent pour que s’unissent les composants chimiques de la passion qui les animait. Ils comprirent tout deux, en cet instant que la lutte était insensée et que leurs prochaines actions étaient déjà scellées. Ils n’avaient plus qu’à consommer cet instant comme l’appétit vorace d’un feu sacré venu se repaître d’un bois oublié des pluies. Alors commença la brûlure intense de la ceinture de ses jambes sur sa taille ajoutée aux morsures de ses baisers incandescents venu exciter les terminaisons nerveuses de sa chair en ébullition. La jeune rebelle s’autorisa une excursion dans la jongle ébène de ses cheveux qu’elle tourmenta de ses ongles sans que cela ne retire le puissant frisson qui en résulta. Le derme de sa chair se dressa comme une réponse défensive à l’offense aguicheuse. Avant que, dans son délire, elle ne caresse l’illusion d’exercer un parfait contrôle sur lui, Tharabas riposta en laissant vagabonder une main dans le creux de ses reins soumettant la cambrure de son dos par de divines caresses. Son autre main goûta la tiédeur de sa nuque qui ruisselait encore de leur combat précédent. Leur baiser se rompit sur une réplique de Selen qui fit gronder le mercenaire. Il n’y avait qu’elle pour le lancer sur ce genre de terrain sans craindre les retombées. Au bon souvenir de ce Capitaine à qui il avait dévoré le cœur et qu’il avait laissé couler avec son navire, un sourire carnassier redressa les commissures de ses lèvres. Un soupçon de folie resta en suspend dans ses prunelles alors que Selen y plongeait le sien. Sait-elle seulement ce dont il serait capable de faire subir à son corps dans un excès de folie furieuse si elle en venait à se défaire de lui ? Il ne saurait digérer son indifférence si un jour il perdait tout intérêt à ses yeux.

- Est-ce une proposition ? demanda t-il d’une intonation terriblement sensuelle alors qu’il lui jetait un regard de loup. Quel savoureux spectacle ce doit être. D’un point de vue visuel et gustative. Alors qu’il s’adressait à elle, son attention s’arrêta sur la poitrine qui renfermait son organe vital. Son doigt suivi le sentier de sa gorge jusqu’à son sternum où il glissa sous son vêtement. Ce simple geste eut suffit à accélérer son rythme cardiaque, objectif qu’il poursuivait. Je me l’imagine pourpre et rond, gorgé d’un sang qui glisse le long de mes doigts et alors que je l’extrais, je le sens qui se contracte frénétiquement s’accrochant à la continuité de ses battements qui est essentielle à ta survie. Ses doigts s’attelèrent à dénouer son corsage, action qui ne demandait que peu d’effort de réflexion tant il avait eu maintes fois l’occasion de l’en y débarrasser. Ses yeux de braises lui rendirent l’insolence de sa question avec une réponse au niveau de ses attentes sinon plus. Alors tu me regards faire, impuissante, agonisante. Sous tes yeux ahuris, tu me vois mordre sa chair rose. Il tira d’un coup sec sur le corsage délié qui tomba, vaincu, au sol laissant alors exposer à son seul regard la splendeur de sa poitrine. Comme l’on s’empare d’un fruit mûr, sa main audacieuse en dessina le galbe, baptisant de quelques baisers humides la zone tendre et sensible de son sein. Il contempla longuement ses pommettes rouges, ses lèvres pulpeuses faites pour embrasser, ses grands yeux bleus aux pupilles dilatées et cette poitrine lourde et gonflée. Le feu sombre qui brillait dans son regard le subjugua littéralement, l’emplissant d’une joie primitive, dévastatrice. Ma langue le séduit et ma gorge boit ses secrets. Une abondante effusion de sang nous saute tout deux au visage maquillant nos traits de telle sorte qu’il devient impossible de nous distinguer. Il se redressa alors comme pour l’embrasser de nouveau mais resta à proximité de ses lèvres, ses yeux droits dans les siens. Bientôt les baisers ne suffirent plus à étancher sa soif. Qui est l’assassin, qui est la victime ? Puis au moment de mourir, enfin, quand tu crois qu’il ne peut y avoir pire que ces derniers instants de ta vie, ton regard s’éteint sur le souvenir effroyable de mon sourire satisfait et repu de toi. Tharabas se demandait si après cet aveux, somme toute morbide, Selen s’abandonnerait quand même à lui avec cette même passion dont le souvenir l’habitait depuis des mois. Sur ses mots, il se tue sur un sourire narquois.

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MessageSujet: Re: Lay aboard lads !! feat. Tharabas   Lay aboard lads !! feat. Tharabas EmptyJeu 5 Nov 2015 - 20:37




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There's a beating inside of me. Open up and take it slowly. Let's dissolve our humanity.You found the beat of my heart, my heart beat. Oh, so free, give in to you endlessly, live for your touch, never have I died so much




Selen provoquait Tharabas de doucereuses paroles qui auraient sans doute engendré l’échafaud pour d’autres personnes. Le risque à prendre lui permettait d’observer à la surface des facettes de Tharabas dont on n’aurait pas le moindre doute et qui avaient don de lui offrir un plaisir malsain. Mais jamais il n’avait levé la main sur elle pour lui faire foncièrement du mal, et même lorsqu’il l’envisageait, ses doigts sur elle étaient aimants. Lui arracher le cœur s’était finalement révélé être une idée plaisante aux oreilles de l’homme qui se voyait déjà s’en emparer. Une image bien morbide, qui lui ressemblait et qui ne la choqua pas. Elle avait fini par percer son personnage sans encore en saisir tous les secrets. Le voir parler d’un tel acte de barbarie avec envie était simplement fascinant. Selen restait attentive à ses dires, pétrifiée lorsqu’il glissa son doigt sur sa peau pour aller s’aventurer dans son corsage pour illustrer ses propos. Dénouant ce dernier comme l’on arrache les pétales d’une fleur, Selen se laissa hypnotiser par son regard et ses paroles. Lorsque les laçages furent trop lâches pour tenir encore, Selen laissa l’épais tissu tomber, découvrant sa peau et mise à nue.

Elle le laissa s’aventurer sur ses courbures sans la moindre appréhension de mêler ses mots à ses gestes mais le contact de ses lèvres sur sa peau eut autant d’effet qu’une intense brûlure crispant le bas de son ventre. Et les frissons qu’il lui arracha la transportèrent à des kilomètres de là. Aussitôt que ses mains se posaient sur elle, un courant électrique les traversait sans qu’ils ne puissent s’en soustraire. Selen laissa échapper un soupir au contact de ses lèvres sur sa peau, là où son cœur s’emballait de plus belle sous l’effet de ses paroles et de ses gestes. Il l’effrayait, il l’avait toujours effrayée et pourtant elle se livrait à lui ainsi, elle le laissait poser ses mains sur elle comme dans l’attente insupportable qu’il agisse enfin et lui arrache le cœur. Une nouvelle chaleur l’avait envahie alors que leurs retrouvailles reprenaient ce chemin qu’ils connaissaient suffisamment pour l’avoir emprunté maintes fois. Alors la frustration n’avait plus de raison d’être lorsque leurs jeux interdits étaient de nouveau lancés et pourtant en s’arrêtant au bord de ses lèvres sans en prendre possession, Selen fronça les sourcils en se demandant pourquoi il s’était a priori arrêté en si bon chemin.

Levant ses yeux bleutés sur lui, il lui montrait la chute de son dessein. Selen étira finalement un sourire semblable au sien sur ces derniers mots aux nuances sinistres et qui auraient sans doute provoqué la peur chez la plupart de ces femmes qu’il tenait entre ses mains. Mais voilà, Selen n’est pas comparable à celles-ci et même s’il lui inspirait toujours cette crainte, bien des choses en lui avaient don d’effacer ces faits. Selen se mordilla les lèvres, se délectant de cette sauvagerie sanguinaire qu’il dépeignait et qui lui plaisait même si elle en serait la principale victime. Elle savait qu’il ne ferait rien de cela, pas qu’il n’en était pas capable mais Tharabas n’avait aucun intérêt à la voir morte à cet instant là ; Il le savait autant qu’elle. Mais par ce discours il lui rappelait ô combien il pouvait être dangereux pour elle. Elle avait sous les yeux un homme unique en son genre, sur qui elle avait un contrôle maladroit et vice versa. Quelque part elle se félicitait d’avoir éveillé autant d’intérêt en lui dès les premiers regards échangés. Elle se souvenait avoir été la première à l’avoir remarqué et les premiers contacts charnels avaient fait perdurer ce feu naissant jusqu’à en faire un immense brasier aujourd’hui - Malgré cela elle n’était pas parvenue à dompter complètement la bête. La pirate ne brisa pas ce contact visuel où les regards interrogeaient l’autre sur la suite des événements, puis elle laissa courir ses longs doigts jusqu’au torse du mercenaire avant d’entreprendre de déboutonner sa veste.

« Cela ne se pourrait Tharabas… Vers qui te tourneras-tu quand ton ennui sera défié si je ne suis plus là ? » Fit-elle dans un sourire moqueur.

Il avait beau avoir cette pointe de folie, elle était certaine qu’il contiendrait ses caprices pour ne pas annihiler une relation comme la leur ; non pas qu’elle lui était indispensable, non pas qu’elle se vantait d’être la meilleure mais il n’y avait pas besoin de creuser plus profondément dans leur relation pour voir deux âmes sœur évoluer l’une à côté de l’autre. Tharabas n’avait pas à craindre qu’elle laisse leur souvenir se noyer puisque outre leurs affaires commerciales,  chacun de ses mots, chacun de ses faits et gestes étaient faits pour qu’ils se recroisent toujours. Si au début c’était une assurance pour l’inciter à la poursuivre, aujourd’hui c’était la preuve qu’elle ne comptait pas y mettre un terme.

Quoi qu’il en soit, Selen avait plus de valeur vivante que morte à ses yeux. Un fait dont Tharabas ne pouvait nier les contours pour le nombre de fois où il était venu l’aider, où il l’avait sortie de situations délicates -  ces preuves étaient amplement suffisantes pour témoigner qu’il tenait à sa survie. Tout comme la manière qu’il avait de la regarder, de la toucher, aucun homme ne lui avait jamais témoigné autant de passion et ce serait un beau gâchis de la faire saigner aujourd’hui. Si leurs ébats trahissaient l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre, l’avouer était une toute autre histoire. Selen aurait pu le mettre au pied du mur de manière plus habile sur le fait évident qu’il ne pourrait la tuer en vue de ce qu’elle représentait pour lui mais l’ironie et les répliques cassantes faisaient aussi parti de ce petit jeu qui s’était instauré entre eux. Elle aurait pu adoucir les bords et lui avouer qu’il en allait de même pour elle s’il venait à disparaitre mais elle n’en fit rien. Ces choses ne pouvaient être dévoilées sous peine de changer le divertissement que lui prodiguaient leurs conversations où ils n’avaient de cesse de se mesurer l’un à l’autre.

« Mais laisse moi te dire un petit secret. »

Elle fit glisser la chemise, dénudant les épaules du mercenaire, allant effleurer sa peau du bout de ses lèvres tandis qu’elle sentait sa peau frémir sous son souffle. L’odeur de mon épiderme l’enivrait, elle se retenait pourtant encore d’y gouter, administrant une tension en plus. Jusqu’à ce qu’elle se loge au creux de son oreille et lui offre les visions de la chute qui lui convenait mieux.

« Je te tuerais avant que tu ne le fasses. » Fit-elle avec le plus grand sérieux.

Sur ces mots dont la véracité n’avait pas à être prouvée, avant qu’il n’entreprenne de lui arracher les ailes elle prit possession de ses lèvres dans un énième baiser ardent et fougueux. Il n’y avait plus de place pour les provocations à moins qu’ils ne s’entretuent pour de bon. Alors elle laissait son désir pour lui s’exprimer avec un empressement qu’il ne lui connaissait que trop bien tout en tirant sur sa chemise pour la lui retirer complètement. Perchée ainsi, elle avait tout le loisir de laisser ses mains retracer sa carrure et redessiner ses muscles par des effleurements sensuels terminés par de longues griffures rougeoyantes. Et la frénésie d'un plaisir suspendu reprenait de plus belle au rythme de sa respiration qui se feraient bientôt trop écourtée pour se retenir davantage.



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