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Pretty dwarf women.
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 Pretty dwarf women.

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MessageSujet: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyDim 29 Nov 2015 - 17:57



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Ilhy hésita, devant la porte. Elle avait dû boire une bière à la taverne pour se donner du courage. La naine n'était pas du genre à manquer de bravoure, mais dans cet état de fait ... si. Elle avait un peu peur de ce qui allait se passer. Raeryan l'avait couvé et rassurée : Méruva était une naine très gentille, qui allait l'aider dans son objectif. Mais Ilhy commençait à regretter ses bonnes idées. C'était peut-être un peu n'importe quoi, en fait. Elle baissa les yeux et grimaça : habituellement, elle n'aurait rien redit en voyant son pourpoint de cuir, son pantalon et sa chemise large. Mais là, en sachant qu'elle allait se retrouver avec une très jolie naine, elle se sentait maladroite et grossière, avec son corps camouflé sous ses vêtements et ses cheveux sales et emmêlés. Mais elle ne pouvait plus faire marcher arrière. Elle leva la main et toqua.

« Hem, bonjour. Je, hem, je viens voir Damoiselle Méruva. »

Un nain lui avait ouvert et la toisait de façon assez peu discrète. Elle toussota, et après une seconde de réflexion, on la laissa entrer. Plantée dans le hall, Ilhy se dandina d'un pied sur l'autre. Elle se sentait nerveuse et mal à l'aise. Elle avait demandé, il y avait quelques jours, à Raeryan comment faire pour être plus féminine. Elle avait essayé de suivre ses conseils, mais une chose continuait de poser problème : les vêtements. Elle n'avait rien de féminin, et jusqu'à il y a peu, cela ne l'avait pas gêné. Mais pour diverses raisons plus ou moins personnelles, elle avait pris l'envie d'être un peu plus féminine. Pendant que personne ne regardait, elle tenta de retirer les noeuds de ses cheveux avec ses doigts et les lissa en arrière en les tressant, histoire de ne pas avoir trop mauvaise allure.

« Dame Méruva vous attend dans le salon. Suivez-moi. »

Ilhy suivit donc le nain docilement, en passant dans les couloirs. Finalement, elle pénétra dans un très joli salon, mais le véritable bijou était la naine brune qui y était installée. Ilhy en eut le souffle coupé. Pas un seul instant elle ne fut jalouse : il était impossible de jalouser quelqu'un d'aussi joli, au visage aussi innocent. Elle eut envie de lui ressembler, et su que ce ne serait jamais possible. Elle devait avoir maints prétendants. Elle sourit et à la manière des nains, par réflexe, elle salua. Elle n'avait pas mis son uniforme de la garde, et ne portait pas d'armes, mais sa façon de se tenir et sa rigidité parlaient pour elle. Elle était une guerrière, pas une danseuse, ou pire, une dame.

« Pardonnez-moi de vous déranger. Raeryan m'envoie à vous pour ... pour que je sollicite vos ... vos ... Vos aptitudes ? »

Elle avait bégayé, un peu intimidée. Elle était admirative devant Méruva. Elle inspira, déglutit et continua d'une voix basse et un peu rauque, malhabile. Le timbre harmonique avait laissé place à celui d'une enfant. On devinait aisément qu'elle était nerveuse et peu à l'aise.

« J'aimerai demander votre aide et vous prier de m'accorder un peu de temps, je vous prie, ma Dame. Auriez-vous l'obligeance d'aider une jeune naine qui ... qui n'a jamais ... qui aimerait devenir plus féminine ? »

La sentence était envoyée. Elle se sentit petite et ridicule. Elle eut envie de rentrer chez elle, de boire une bonne bière et de s'entraîner jusqu'à ce que son corps ne soit courbaturé. Mais elle devait faire preuve de courage. Le regard baissé sur le sol aux tapis soyeux, elle se dit qu'elle devait avoir l'air étrange et absolument pas à sa place, face au joyaux de la maison.



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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyDim 29 Nov 2015 - 22:10

Voilà maintenant près d'un mois que la Compagnie était partie et je me surprenais encore à supporter la distance qui nous séparait maintenant. Ce n'était pas comme si le lien qui nous unissait avec les kilomètres mais plutôt qu'il se renforçait un peu plus chaque jour, des jours que je passais à penser à lui, prier pour lui, m'efforçant de rester forte malgré la peur qui me tenaillait. Le temps avait filé doucement mais les mentalités avaient évolué trop rapidement ; nous savions pourtant que nous n'aurions pas de nouvelles avant des semaines, si nouvelles nous avions, mais ces semaines avaient été difficile pour les nains qui ne supportaient déjà plus l'attente. Nous étions plus fortes, nous les naines, nous qui avions vu l'être aimé quitter le foyer pour partir au devant du danger. L'union faisait notre force, celle de l'amour qui nous réunissait ponctuellement autour d'une tasse de thé, s'assurer que chacune d'entre nous allait bien. Cela nous apportait un peu de réconfort, de savoir que nous pouvions ainsi compter les unes sur les autres.

Assise dans le salon, je brodais un mouchoir immaculé de petites fleurs colorées. J'avais trouvé dans cette activité tout ce dont j'avais besoin pour m'apaiser. Loin jouait tranquillement dans sa chambre, comme le grand garçon qu'il était mais je savais qu'il ne tarderait à venir réclamer son goûter à un moment ou un autre. J'avais donc envoyé ma suivante lui en préparer un pendant que je poursuivais mon ouvrage. J'avais l'habitude de le lui préparer moi-même avant que nous ne le partageâmes mais j'attendais la visite d'une amie de Raeryan qui avait, semblerait il, besoin de mon aide pour une question toute particulière. J'avais été ravie que l'on pense à moi pour aider la demoiselle en détresse mais j'étais légèrement intimidée à l'idée que l'on me donne de telles responsabilités. Alors je piquais mon mouchoir dans un rythme régulier pour me vider l'esprit et oublier toute appréhension. Je connaissais Raeryan et j'avais confiance en son jugement, elle était à ce jour, mon amie la plus proche, la première à qui j'avais avoué mes sentiments pour notre Roi et elle était l'une des rares personnes capable de se targuer de me connaître. Douce, gentille, aimante, talentueuse, j'aurais aimé lui ressembler ne serait ce qu'un peu pour puiser mon courage et ma ténacité, comme en chacune des naines qui partageaient mon expérience.

Je jetais un rapide coup d’œil à l'horloge du salon, me levant pour me contempler dans le miroir. J'avais passé plus de temps que d'habitude pour me préparer ce matin en prévision de cette entrevue. Cela faisait un moment que je n'avais pas fait la rencontre d'une nouvelle personne et j'avais conscience que cela me ferait du bien de rencontrer quelqu'un, de découvrir un nouveau visage. Je repris doucement place pour me remettre à mon ouvrage quand on frappa à la porte du salon. Sursautant, je me piquais le doigt, le portant rapidement à ma bouche pour ne pas tâcher mon mouchoir. Suçant le sang qui perlait à mon index, j'invitais le nain à entrer avant de poser mon ouvrage dans le panier destiné à cet effet.

« Votre invité est arrivée. Dois-je la faire entrer ? »

Hochant la tête, j'annonçais ma décision de la recevoir dans le salon, laissant le nain l'inviter à entrer en me penchant pour récupérer un bout de tissu que j'entortillais autour de mon doigt en me mordillant la lèvre inférieure.
La jeune femme qui entra ne ressemblait pas du tout à l'idée que je m'en avais faite suite à la description de Raeryan. Certes, elle était rousse et très jolie malgré ça courte barbe, mais je crois que ce fut son accoutrement qui me surprit le plus. Habillée comme un homme et visiblement pas lavée depuis quelque jours, il était certain qu'elles n'évoluaient pas dans le même milieu mais la façon dont elle se tenait ainsi que la façon dont elle s'exprimait attirèrent immédiatement ma sympathie et je me pris à venir à sa rencontre pour attraper ses mains, souriant doucement.

« Pour commencer, mettons les choses au clair, appelle moi simplement par mon prénom et je ferais de même. »

J'essayais de me comporter à l'image de la guérisseuse, d'apporter mon soutien comme elle le ferait avant de trouver ma voie, à ma façon. Elle avait l'art et la manière de trouver les gestes et les mots pour mettre une personne à l'aise et c'était tout ce que je cherchais à faire en agissant ainsi, bien que cela ne soit pas dans mes habitudes. L'invitant à s'asseoir sur le canapé que j'occupais un peu plus tôt, je poursuivis.

«  Je ne sais pas de quelles aptitudes parlait Raeryan mais en qualité d'amie respective, elle n'est pas très objective, il faut bien l'avouer. Je ferais cependant mon possible pour t'aider. »

S'asseyant à ses côtés sur le canapé, ma suivante entra rapidement pour déposer un plateau de thé avec des petits gâteaux. Je lui signais quelque mots pour savoir ce que faisait Loin et s'il était déjà venu chercher son goûter avant qu'elle ne s'efface à nouveau, nous laissant seules.
Je tournais mon buste pour faire face à ma voisine, lui proposant du thé en tendant une tasse remplie du liquide ambré. Avant que l'on n'attaque les choses sérieuses, je voulais faire ample connaissance avec la demoiselle que l'on m'envoyait.
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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyLun 30 Nov 2015 - 10:43



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Le départ de ses amis, de Dwalin, de Kili, ou même du roi pour qui elle se sentait une affinité compatissante, Thorin, lui avait fait un coup au coeur. Elle avait proposé sa lance, mais on l'avait repoussée. Certes, on l'avait fait avec beaucoup de délicatesse, expliquant que le voyage serait dangereux et qu'il n'était pas possible d'emmener une naine. Mais elle l'avait ressenti ainsi. Comme une piqûre lui rappelant qu'elle était du mauvais sexe. Puis, il y avait eu autre chose. Cette découverte, cette envie d'être autre chose qu'une naine sale, mal habillée et puant la sueur et la masculinité à des lieux à la ronde. Quelle étrange ambition pour celle qui n'avait jamais attendu autre chose ! Ilhy en avait parlé à Raeryan, car son amie était sa confidente. Elle n'osait parler de tout ce qui bouillonnaient en elle, mais cela ne saurait tarder. Ilhy avait peur de finir seule, avec sa seule lance comme amie. Oh, certes, elle pourrait compter sur le peu d'amis qu'elle comptait : Raeryan, Kili, Dwalin, Dalor. Mais ... Mais elle était parvenue à un âge où l'on se pose des questions, où l'on cherche et où trouver n'est pas une affaire facile. Aussi s'était-elle dirigée vers Dame Meruva, conseillée ardemment par Raeryan.

Elle ne s'était pas attendue à trouver la perfection faite naine. Douce, avec une longue barbe superbe, une chevelure magnifique, des traits à faire pâlir d'envie un elfe. Et gentille, avec ça ! Ilhy était persuadée de se trouver face à la perfection. Elle cligna stupidement des yeux et eut honte de ses chaussures pleine de boue essuyées à la va-vite et de sa chevelure mal brossée.

« Entendu Da- ... Hem. Meruva. »

Elle n'avait jamais été très copine avec les naines. Plutôt du genre bagarreuse, elle faisait pleurer ses amies étant plus jeune, parce qu'elle courrait partout, leur tirait les cheveux et grimpait aux arbres. Elle n'avait, bien entendu, plus ce genre de comportement, mais elle avait tendance à se trouver intimidée devant des créatures aussi rares et incroyables que Meruva ou Raeryan. Parfois, en les voyant, Ilhy ne se sentait pas naine. Pas réellement humiliée ou rabaissée. Juste, pas à sa place. Mais c'était ça qu'elle voulait changer. Elle inspira et carra les épaules, comme si elle prenait une décision - celle, folle, d'accuser la réception d'un taureau qui l'aurait chargée. L'image mentale était exquise - c'était un peu l'effet que lui faisait l'idée de devoir mettre une robe, à vrai dire. Ilhy s'assit du bout des fesses, comme si elle craignait de répandre sa crasse.

« Vous êtes ... Disons qu'en vous voyant, vous paraissez si distinguée, si élégante. Vous semblez parfaite. »

Aucune jalousie dans la voix. Juste un état de fait, comme si elle énonçait la vérité pure et dure. Si elle s'était doutée que Thorin avait des sentiments pour Meruva, cela ne l'aurait guère étonnée. Elle semblait si agréable, si douce et intelligente. Ilhy était en admiration devant ses gestes délicats et son physique si doux.

« Je pense que Raeryan a bien fait de m'envoyer à vous. Si je puis me permettre, j'aimerai dire deux ou trois choses en ce qui me concerne. Je suis d'ascendance noble mais j'ai été reniée pour mon amour du combat. J'ai toujours été dans ce milieu, je l'ai toujours cherché. Je fais partie de la garde, à présent et je suis heureuse. Mais ... Mais il se pourrait que je recherche plus, vous voyez ? »

Ilhy se pencha et prit un gâteau avant de l'amener à sa bouche. Les lèvres ouverte, s'apprêtant à croquer dedans, elle s'immobilisa comme si elle se rappelait de la politesse. Elle attendit quelques secondes pour voir si Meruva s'était servi et mangeait, puis mangea la douceur aussi élégamment qu'elle le pu. Sans mettre de miettes partout et la bouche fermée, donc.

« On m'a souvent fait remarquer que jamais je ne trouverai de mari, ainsi accoutrée, à m conduire comme un homme. Pourtant, je ... Non pas que je fasse cela pour un nain, ne vous méprenez pas, par Mahal, je ... »

Elle s'était mise à rougir stupidement et toussota, en essayant de reprendre. Elle s'était laissée emporter. Elle ne savait comment exprimer ce qu'elle ressentait, car pour elle-même, tout cela était nouveau. Des besoins et des envies qui semblaient naître chez les autres naines dans des âges plus bas, et qui éclosaient comme des fleurs à présent chez la rousse.

« Peut-être que ... Peut-être que vous pourriez me donner des conseils pour, vous savez ... Être plus ... plus féminine ? Je sais que je me répète mais ... Pour tout vous avouer ... Cela me fait peur. »

De la part d'une naine qui maniait la lance de façon brillante et qui n'hésitait pas à frapper quiconque la gênait, avouer une telle faiblesse était un acte autant de courage que d'idiotie. Elle déglutit bruyamment et détourna les yeux, s'attendant à un refus ou à une plaisanterie. Pourtant, non, elle ne s'y attendait pas, dans le fond. Parce que cette naine semblait si gentille qu'elle aurait été incapable de la blesser, même en le voulant. Exactement le genre de naine qui pourrait plaire à ... Cesse-donc se morigéna t-elle, agacée.



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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyLun 30 Nov 2015 - 23:32

Lève la tête, ne regarde pas les gens directement dans les yeux, sourit en toute circonstance, soit respectueuse, ne fait pas de bruit, reste à ta place, tais toi. Je n'étais qu'un ensemble de règle édictée les unes après les autres par Dirgion, mon père. Je n'avais rien d'une naine, je n'étais qu'un pantin. Je n'étais pas Meruva, mais simplement sa création. La création de Dirgion.
Du moins, je l'avais été. Rester à la maison, ne pas faire de bruit, veiller à fermer les portes doucement, ne pas marcher trop rapidement, ne pas rire, ne pas m'esclaffer, ne pas parler, ne pas.. respirer. J'avais longtemps étouffé, restée emmurée mais j'avais fini par être libérée, par me libérer de ma prison. De ce père tyrannique, j'avais trop longtemps souffert, baissant la tête sous chaque coup proféré de sa bouche, en silence, finalement l'amour m'avait sauvé.

Assise, le dos droit, la tête relevée et souriante, j'étais Meruva. J'étais l'amie de Raeryan. La mère de Loin. Et surtout, j'aimais Thorin de tout mon cœur. Combien de temps m'avait il fallu pour le réaliser et finalement être capable de l'avouer, de me l'avouer. Trop longtemps sans doute pour pouvoir en profiter pleinement, autant que nous l'aurions voulu, mais il me restait des souvenirs à chérir, ancrés profondément. Je souriais, doucement, mais sincèrement, de ces sourires qui n'avaient trouvé naissance que trop récemment mais qui, je l'espérais, procuraient autant de bien que ceux de la guérisseuse qui m'était cher. Tendant la tasse de thé au liquide brûlant, j'attendis qu'elle s'en saisisse avant de me verser une tasse du liquide ambré, faisant doucement cliqueter la tasse sur sa soucoupe. Je la portais à mes lèvres, aspirant une petite gorgée que je manquais de recracher sur ma voisine, surprise par ses propos. Mon visage s'enflamma instantanément et je dus poser ma tasse pour cacher mon embarras derrière mes mains, sentant la chaleur de mes joues sous mes paumes.
Moi ? Parfaite ? Je n'aurais sans doute jamais employé ce mot pour me décrire et je connaissais une personne qui aurait, pour une fois, été d'accord avec moi. Je n'étais pas parfaite, du moins à l'image créée par mon père. J'étais maladroite, grossière, peu distinguée, mal élevée. Je ne savais y faire avec les gens, je ne savais m'exprimer clairement, je peinais à trouver les mots comme en cet instant, murmurant une désapprobation face à un tel compliment sans trouver le courage de le déshonorer. Alors je me contentais de l'écouter, d'ouvrir mon cœur au sien pour mesurer toute l'ampleur de sa détresse. L'écoutant toujours, j'attrapais un biscuit que je croquais du bout des lèvres d'un air songeuse. Mon visage n'affichait que peu d'expression face à ses propos et l'affront qu'elle avait pourtant subit vis à vis de sa féminité mais alors qu'elle achevait de parler, j'abandonnais mon breuvage pour lui saisir les mains que je pressais avec force en plongeant mon regard dans le sien. Pleins d'émotions bouillonnaient en moi. J'étais à la fois chagrinée par son passé, outrée par les paroles de certains nains et à la fois amusée, maintenant que j'étais moi-même capable de lire ce que je n'avais pu déceler chez moi. Souriant doucement, inclinant la tête pour mieux la regarder, je lui dis simplement.

« Tu n'as pas eu une vie facile non plus à ce que je comprends et contentons nous d'ignorer les jalousies des quelques nains qui ne peuvent prendre le cœur d'une telle beauté. »

Je me rapprochais d'elle pour caresser son visage et m'assurer ainsi d'avoir toute son attention.

« Le nain qui t'aimera devra d'abord le faire pour ce que tu es et non ce que tu pourrais être. Il est évident que tu n'es pas une dame de cour mais cela ne veut pas dire que tu n'es pas parfaite telle que tu es. Tu restes une femme à part entière et je jalouse grandement la façon dont tu as su réaliser tes rêves. »

Mon visage s'empourpra légèrement à cette révélation qui était sortie sans que je ne réfléchisse mais ces mots venaient de mon cœur et il était vrai que j'aurais aimé pouvoir avoir son courage, depuis ce jour où Thorin avait annoncé la quête et qu'elle s'était avancée. Mais j'avais une place en ce monde et elle n'était pas entre les rangs d'une armée. Me raclant la gorge, je poursuivis toutefois.

« Tu ne dois pas avoir peur de te montrer telle que tu es, si tel est ton désir. Mais si tu veux apprendre à être plus féminine, il faut d'abord que tu acceptes cette part de toi, même si elle se trouve bien cachée sous une couche de crasse. »

Je ne faisais pas allusion à son aspect physique, même s'il était évident qu'un bon bain ne lui ferait pas de mal, mais il s'agissait davantage d'une métaphore. Ilhy était belle, même si ses vêtements cachaient ses formes. Elle avait des cheveux à se damner et des yeux d'une grande beauté. Dommage que la naine concernée n'en ait pas conscience mais c'était là que se trouvait mon travail, lui ouvrir les yeux sur ce qu'elle possédait naturellement et lui apprendre à les mettre en valeur tout simplement.
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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyMar 1 Déc 2015 - 9:37



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Ilhy n'était pas habituée à côtoyer des naines délicates. Oh, certes, il y avait Raeryan, et puis elle avait beaucoup d'admiration pour Fraiah ou Dis. Elle les aimait beaucoup l'une et l'autre. Mais elle ne connaissait pas Meruva, et elle était déjà totalement consternée par la différence entre elles deux. Meruva était dans la plénitude de sa beauté. Elle semblait douce, et timide, et réservée - trois choses que Ilhy aurait prises pour de la faiblesse, chez elle. Mais elle avait le don d'accepter plus facilement ces traits de caractère chez les autres. Elle n'était pas perfectionniste pour rien. Elle s'en demandait beaucoup à elle-même. Toute cette idée de féminisation était comme un défi, en quelque sorte. Mais elle commençait déjà à baisser les bras, chose peu commune chez elle, inhabituelle. Elle se sentait ridicule, dans son habit crotté, sous le regard pourtant bienveillant de la naine.

Les paroles délicates de Meruva lui firent tourner la tête à gauche et à droite, comme si elle cherchait quelque chose. Elle haussa les sourcils et posa un regard perplexe sur la Dame. Elle hésita une seconde, avant de bredouiller, clairement perdue et confuse.

« Une beauté ? Où ça ?  »

Bien entendu, elle ne pouvait concevoir une seule seconde que Meruva pouvait discerner sous la crasse et les manières un peu rustres une quelconque naine qui aurait pu être plus jolie. Ilhy n'était pas forcément futée quand il s'agissait d'accepter des compliments. Mais elle avait clairement compris que Meruva avait pris sa défense - la jalousie des nains qui ne peuvent prendre le coeur d'un telle beauté. La lumière se fit un peu tardivement sur les propos, et les joues pâles de la rousse prirent une teinte écarlate. Elle parlait d'elle ?! Mais. Ce n'était pas la jalousie, qui les faisaient la traiter ainsi ! C'est parce qu'elle l'avait cherché. C'était clairement dans l'optique d'en faire leur égale - mais non pas comme naine, plutôt comme un nain. Ilhy balbutia et baissa la tête, perdue et confuse de voir la naine aussi gentille. Le contact de sa main la fit sursauter, mais pour éviter qu'elle ne prenne cela pour un rejet, elle leva sa propre main et la posa sur celle de la naine, avec un sourire timide. C'était bien la première fois qu'elle se montrait sous ce jour-là : celui d'une naine peu sûre d'elle, manquant de confiance.

Décidément, les discours sur le nain qui devrait l'aimer plus tard étaient légion. Dalor lui avait tenu le même, et Raeryan aussi. Elle retint une grimace - qui, honnêtement, pouvait trouver attirant une naine affublé d'une côte de maille si épaisse qu'on ne pouvait distinguer de quel sexe elle était ? Ou plutôt, si on la prenait pour un nain, comment la trouver attirante ?

« Vos paroles me touchent, ma Dame. Mais je ne suis pas parfaite. Je suis ce que je suis - une guerrière, et- »

Elle se tut aux paroles de Meruva. Jalouse ? Ilhy observa avec stupeur la naine rougir puis lui sourit gentiment. Alors, comme cela, l'une et l'autre auraient aimé avoir un peu plus de ce que possédait celle d'en face ? Elle serra gentiment les doigts de Meruva dans les siens. Elle comprenait, par contre, cette jalousie : elle avait longtemps ressentie la même pour les autres nains.

« Vos rêves sont à votre portée, Meruva. Si une dame telle que vous ne peut les atteindre, personne ne le pourra. Et si je puis vous aider en quelque manière que ce soit, j'en serais totalement ravie, soyez en assurée. Comment pourriez-vous me jalouser, quand votre gentillesse, votre beauté sont à ce point superbes que j'ai presque envie de poser ma lance et de me mettre à la couture ? »

Une plaisanterie, qui la fit rire tout bas. Mais pas trop fort - elle ne voulait pas déranger cet endroit par ses éclats exubérants. Elle hocha la tête - elle ne doutait pas que Meruva pourrait réaliser tout ce qu'elle désirait. Comment ne pourrait-elle pas ?

Ilhy se gratta honteusement le nez. Elle avait pris au sens propre les paroles de Meruva et regrettait de ne pas avoir eu le temps de prendre un bain. Elle regrettait ses cheveux peignés à la va vite en arrière, et l'état lamentable de sa peau, ou encore le fait que ses mains ne soient ni très douces ni très belles, pleines de cals et fortes comme celles d'un nain.

« Je savais que j'aurai du prendre un bain » soupira t-elle d'un air enfantin. « Mais de quelle part de moi vous parlez ? De la ... heu ... Féminité ? »

C'était totalement maladroit. Ilhy n'était pas à l'aise avec ce concept. Parce qu'elle ne l'avait jamais appréhendé sous un jour positif. Mais avec Meruva, elle espérait que cela change. Déjà, elle n'avait plus peur - juste cette appréhension, cette angoisse au ventre du ridicule. Franchement, en robe, n'aurait-elle pas l'air d'un orc affublé d'un corset et d'une perruque ,



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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptySam 5 Déc 2015 - 11:41

J'avais toujours été une naine jalouse, ou plutôt envieuse. Ce n'était pas une jalousie excessive et maladive me pourrissant l'existence en m'empêchant d'apprécier ce que j'avais mais juste une pointe d'envie qui me piquait le cœur chaque fois que je faisais face à une situation à laquelle je n'avais pas droit. Cela faisait longtemps déjà, que j'avais remarqué ce fait chez moi alors que je ressentais cette pression dans ma cage thoracique chaque fois que je me disais : quelle chance ont-ils. La liberté, la douceur, l'expansivité, le rire, les amis, j'avais tout envié sans jamais réaliser une chose, que toutes ces choses étaient à ma portée. Alors certes, j'enviais le courage qu'Ilhy avait eu à se porter ainsi au devant de Thorin pour lui offrir sa lance alors que je n'avais rien d'autre à lui offrir que mes sentiments -des sentiments que je n'avais même pas été à même de lui dévoiler ; mais je possédais beaucoup de choses à ma portée et il me suffisait de tendre la main pour les obtenir. J'avais acquis ma liberté, doucement mais sûrement, avec l'aide de mes amies et j'étais arrivée à un jour où je ne craignais plus le retour de mon père, où je ne sentais plus son regard cuisant juste entre mes deux omoplates. Mon amour inavoué finalement prononcé, j'avais maintenant une famille aimante, des amies avec qui m'entretenir, je pouvais rire et m'exprimer à voix haute en toute liberté quand le cœur m'en disait et le courage.. le courage se trouvait en moi depuis le début. Tout ce qu'il m'avait fallu, c'était d'ouvrir les yeux sur tout ce que je possédais déjà plutôt que de me focaliser sur ce que les autres avaient autour de moi.

Il en était de même pour Ilhy qui avait besoin d'être guidée sur le chemin que j'avais moi-même emprunté il y a peu ; et la route allait être longue. Regardant la jeune femme, je levais les yeux au ciel en l'entendant bredouiller. Comment ça « où ça ? ». Oui, il y allait y avoir du travail, beaucoup de travail et j'avais sans doute du mal à mesurer toute son ampleur en cet instant mais je n'étais pas découragée pour autant. L'expression légèrement confuse qu'elle arborait me fit rire doucement, comme si je lui avais annoncé qu'un nain pouvait être élégant en robe. Je sentis que j'allais m'amuser, surtout s'il fallait la transformer en cette image féminine qu'elle se représentait mais ce n'était pas mon intention première. Il était plus important pour moi de lui faire réaliser ce qu'elle était, lui faire réaliser l'importance de rester elle-même dans cette pseudo transformation que de simplement la transformer en une réplique de la femme parfaite.
J'étais tout de même attristée par la vision qu'elle avait d'elle-même, légèrement frustrée aussi et je fronçais les sourcils d'un air presque sévère. A mes yeux, si j'étais pour elle la naine parfaite, elle l'était tout autant, mais j'étais reconnaissante. Ses paroles avaient à la fois le don de m'embarrasser mais aussi de gonfler mon égo et de me redonner confiance en moi. Il était agréable d'entendre dire de tel compliment à son sujet et je n'y étais certainement pas insensible même si j'aurais aimé pouvoir m'enterrer quelque part pour masquer le rouge qui colorait mes joues.

Ôtant ma main, je repris ma tasse pour en puiser une longue gorgée. J'avais du mal à me la représenter en train de coudre, du moins bien plus que je n'en avais à me la représenter en train de combattre lance en main. J'avais envie de lui rendre visite un jour, lors d'un entraînement pour pouvoir observer comment une naine pouvait se battre à arme égales avec un nain. Je ne savais pas me servir d'un couteau autrement que pour couper la nourriture et la seule chose qui s'apparentait à une arme entre mes mains n'était qu'une banale paire d'aiguille à tricoter dans ma plus grand maladresse.

« Je ne te demanderais pas de te mettre à la couture bien que ce soit une compétence qui peut se révéler utile mais je te demanderais de laisser tomber le vouvoiement, je ne suis pas si vieille. »

Je lui adressais un sourire de toute mes dents. Si elle continuait ainsi à me vouvoyer, j'allais finir par me vexer. Mon intention première était que nous devenions amies et le vous était une barrière sur le chemin de l'amitié.

« Ce sera plus facile et j'aime autant être à l'aise lorsque je discute avec une amie. »

Je tendis de nouveau ma main vers elle, tenant ma tasse de l'autre, pour attraper une mèche de ses cheveux couleur de flamme. Ils avaient une couleur magnifique qui se mariait parfaitement avec ses yeux, de quoi faire pâlir un nain. Je ne doutais pas de son potentiel certain. Me mordillant la lèvre, je lâchais ses cheveux pour me saisir à nouveau de ma tasse dont je tirais une petite gorgée. Je ne voulais pas sous-entendre qu'elle avait besoin d'un bain, du moins pas ainsi, alors je choisis de reformuler.

« Il s'agissait plutôt d'une métaphore même si je ne mettrais pas de côté la nécessité d'un bain si tu l'énonces ainsi. Je te comparerais plutôt à une pierre encore enveloppée de sa couche terne et rocheuse avant que l'un de nos meilleurs artisans n'en extrait le joyau caché à l'intérieur. Tu es ce joyau, non pas ta féminité ; elle ne fera que ressortir une fois que nous serons parvenues ensemble à ôter cette couche de pierre. »

La métaphore de la pierre, tout nain qui se respecte peut la comprendre.
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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyLun 14 Déc 2015 - 8:12



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La guerrière rousse était sûrement née avec le gène de la liberté dans ses veines. Elle n'aimait pas faire comme tout le monde, se faisait remarquer avec ses grands rires et sa non-retenue. Ce n'était pas tant qu'elle était masculine, mais qu'elle faisait des choix qui n'étaient pas forcément appréciés, et qui lui donnaient une apparence et une aura étrangères à celles que les naines arboraient habituellement. Meruva, avec ses joues qui rosissaient délicatement, ses grands yeux baissés timidement et sa si jolie barbe, était exactement le canon de beauté pour qui des nains se battraient. Ilhy n'avait jamais spécialement espéré qu'on se batte pour elle - à dire vrai, mariage et famille semblaient loin dans sa tête. Mais peut-être qu'une étincelle de femme, au fond d'elle, rêvait de choses romantiques. Une étincelle étouffée dans l'art du combat, la pugnacité et l'enthousiasme exubérant de la demoiselle. Les yeux de glace ne quittaient pas la brune, fascinés par ses mouvements simples et doux, et la grâce qu'elle irradiait. Sa mère lui avait toujours parue affrétée de façon ostentatoire et vulgaire, parfois même ridicule. Mais Ilhy sentait que Meruva était quelqu'un de bon goût, et qui maîtrisait son apparence comme elle pouvait, avec une fraîcheur et une beauté incroyables. Même Ilhy, assez peu féminine, ressentait cela, dans les fibres de son corps. Et elle se sentait intimidée. Même Dwalin ne l'avait peut-être jamais autant impressionnée - d'un autre côté, si Dwalin l'avait impressionnée pour les mêmes raisons, le nain aurait eu du souci à se faire ...

« Ah, heu, pardon, c'est un réflexe » fit-elle avec un petit sourire. Réflexe qui était né depuis toute petite, et d'autant plus depuis qu'elle était devenue roturière. « Je sais déjà un peu coudre. Mon maître d'arme m'a appris, en disant que ce n'était pas juste un divertissement pour femme. Que beaucoup de grands mercenaires devaient repriser chaussettes et que c'était toujours très utile. »  

Elle avait l'air presque fière de réciter sa leçon, avec juste ce qu'il fallait de naturel pour bien comprendre que les paroles étaient celles d'un autre. Pourtant, elle avait effectivement appris qu'une aiguille et un fil pouvaient être de très bons amis. Meruva la surprit en employant le mot amie et ce fut à Ilhy de rougir un peu. Mais ce n'était pas de l'embarras : c'était une joie mêlée à du soulagement. Elle ne la prenait pas de haut, ne la jugeait pas. Elles allaient devenir amies. Ilhy s'était doutée que, pour être recommandée par Raeryan, Meruva devait être une naine chère aux yeux de sa mère de substitution. Ilhy comprenait pourquoi. Meruva était un véritable joyau - à l'instar de celle qui la lui avait recommandée.

La rousse cligna des yeux et laissa faire en voyant le mouvement de la brune. Elle eut un petit frisson de surprise quand elle saisit une mèche et la roula entre ses doigts. Ilhy se demandait si ils étaient si sales que cela. Elle avait presque honte. Non, pas presque. Elle sentait que l'hygiène n'aurait pas été de trop. Elle regretta encore une fois de ne pas avoir pris le temps d'un bon bain. Lavés, ils ne ressemblaient pas à de la peau de renard mouillée, se désola t-elle.

« Je vois. »

Elle resta un instant pensive. Alors comme ça, sous sa couche de pierre, ce n'était pas creux, ou rempli de fer, mais il y avait une pierre précieuse ? Semi-précieuse, dira t-on, rectifia t-elle. Elle soupira un peu et haussa les épaules, tic qu'elle avait quand elle était un peu gênée en société.

« Que me conseilles-tu, alors ? Je n'ai aucune idée de comment sortir de cette gangue de pierre. J'aimerai, je crois, le faire. Pour moi. Je pensais que faire ressortir ma féminité, c'était briller comme un joyau » s'emmêla t-elle un peu dans la métaphore. « Si tu es mon artisan, je suis entre de bonnes mains. Je craignais de devoir mettre des robes, mais je suis prête à faire l'effort. Après tout, je n'en ai pas essayé depuis des années. Le maquillage, les bijoux ... Cela date de quand j'étais petite. J'ai appris que, quand on change, on doit réessayer, car on peut avoir changé d'avis. J'ai une question ... Hem. C'est comment de porter un corset ? »

Elle eut une grimace, entre compassion et gêne d'avoir demandé. Mais ça lui avait échappé. Elle avait toujours été curieuse par rapport aux corsets, qui faisaient si douce impression aux nains, et qui, il fallait le dire, allaient comme des merveilles aux naines.



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MessageSujet: Re: Pretty dwarf women.    Pretty dwarf women.  EmptyDim 17 Jan 2016 - 15:58

Mon parcours était nettement plus différent de celui de la jeune naine qui me faisait face. Prompte, directe, enjouée, forte, on aurait facilement pu la qualifier de masculine et c'est ce qu'elle était d'un certain côté, de la façon dont elle se démarquait ainsi du commun des naines de par son caractère et ses manières. Mais qu'est-ce que l'on aurait pu qualifier de féminin et de masculin ? Moi-même, je ne comprenais pas d'où cela pouvait venir. Qui avait défini les genres de cette façon ? Était-ce Mahal ? Mais jamais je n'aurais pu remettre en doute cela, du moins pas ouvertement. Une part de moi, celle née de mon père, était outrée par de telles pensées tandis qu'une autre, qui tendait peu à peu à se développer et se dévoiler, trouvait cette remise en question bien naturelle. Je savais que prendre un tel chemin engendrerait une révolution, une voie que je n'étais certainement pas prête à prendre. Ce n'était pas moi, cela.
Mais qui étais-je dans ce cas ? Meruva, fille de Dirgion. Je n'étais rien d'autre que moi-même et de par ma nouvelle liberté fraîchement acquise, j'étais avant tout Meruva et seulement Meruva. J'avais longtemps reproché à mon père sa sévérité mais j'étais telle que j'étais grâce à lui, bien que cela n'eut pas été l'effet escompté. Le plus étrange cela dit, est bien que l'on puisse me trouver toute gracieuse et féminine, l'exemple même de la perfection faite naine quand je fus élevée par un nain. Cela veut il dire que le nain a forgé la naine ainsi ? Est-ce lui qui l'a décidé ? Mais je digresse encore.
Non, j'étais loin d'être parfaite et là encore mon esprit parti à vagabonder au loin tandis que je réfléchissais au concept de la perfection. Mais trêve de réflexion, ce n'était pas respectueux que de se perdre dans ses pensées lorsque nous avions une invitée. Je fus quelque peu surprise d'apprendre que ma nouvelle amie savait coudre même s'il me parut finalement normal, après explication, qu'elle le sache. Je ne pus m'empêcher de sourire en imaginant des hommes avec une petite aiguille entre les doigts et me pris à essayer d'imaginer Thorin dans une telle situation. Certainement qu'il ne s'agissait pas là des même travaux de couture mais cela restait assez amusant à imaginer. Mais en effet, c'était un art bien utile.

Une mèche de ses cheveux entre mes doigts, j'enviais leur couleur flamboyante qui devait faire tourner la tête à plus d'un et certainement jalouser beaucoup de naines à mon image. Mais ses cheveux étaient magnifiques. Avec un peu d'entretien et de tenue, elle serait certainement à la hauteur de l'image qu'elle se faisait d'une naine féminine pour reprendre ses mots. Je lâchais bien vite ses cheveux pour tirer une gorgée encore chaude de mon thé avant de me reprendre sur le malentendu que j'avais moi-même engendré.
Grignotant un petit gâteau du bout des lèvres, je réfléchis un moment à ses interrogations. Comment sortir de la gangue de pierre qui nous renfermait tel le papillon sortant de son cocon. Je fixais la jeune femme, les yeux perdus dans le vague. Un moment s'écoula sans que je ne dises rien, mon gâteau ne diminuant que très peu entre mes doigts. J'étais totalement absente et il me fallut un petit effort pour reprendre pied dans la réalité et lui apporter la réponse qu'elle cherchait. Abandonnant le reste de biscuit sur la coupe de ma tasse, j'essuyais ma bouche avec ma petite serviette, prenant soin de vider ma bouche avant de m'exprimer posément.

« Je pense que, à partir du moment où tu empruntes ce chemin, tu commences déjà à sortir de cette gangue. Il ne faut pas trop se demander comment mais plutôt se concentrer sur le but que l'on cherche à atteindre. »

Je repensais soudainement au corset, me souvenant de sa gêne. Je me saisis de ses mains, les prenant entre les miennes dans une enveloppe protectrice tout en les tapotant doucement. Un sourire qui se voulait réconfortant vint se dessiner sur mon visage alors qu'une idée me venait. Me levant, j'attrapais une main pour l'inviter à faire de même.

« A ce stade, une image vaut mieux que des mots ! Suis-moi ! »

Je l'entraînais à ma suite, croisant au passage ma suivante à qui je signifiais de faire suivre le plateau de thé par quelques gestes d'Iglishmêk, avant d'attirer mon amie jusque ma chambre. Le couloir était vide sur notre passage et ce fut en toute discrétion que nous pénétrâmes dans mon espace personnel. La pièce était spacieuse et décorée sobrement, très sobrement. Constituée d'un lit qui prenait la majeure partie de la place, un tapi recouvrant le sol, une armoire occupait un pan de mur face au lit, une cheminée face à la porte et une coiffeuse près de cette dernière. Tout était fait du même bois sombre, donnant une certaine harmonie à ma chambre mais en même temps, une certaine froideur. Il n'y avait pas tant de couleur et seule la coiffeuse laissait entendre qu'une femme vivait là, en plus de la propreté des lieux. Une petite étagère contenait quelques ouvrages à la couverture passée et délavée, démontrant une utilisation fréquente qui les avait presque usé tandis que les livres étaient surplombés par de petites figurines en bois sculpté.

Je laissais Ilhy s'approprier les lieux en fermant la porte derrière elle avant de me diriger vers mon armoire. Ouvrant grand les portes, j'en tirais quelques robes toutes simples ainsi qu'un corset que je déposais sur mon lit. Une servante arriva avec un guéridon, tandis qu'une autre la suivait avec une chaise, ma suivante leur emboîtant le pas avec le plateau de thé. Je les laissais faire en silence, continuant de fouiller mon armoire pour trouver une chemise.
Le silence tomba brutalement dans la pièce quand notre installation fut terminée, je me tournais donc vers Ilhy en souriant doucement, lui montrant les vêtements sur le lit du plat de ma main et l'invitant à s'approcher.

« Voici quelques pièces des plus sobres. Pas de fioritures, pas de dentelle, pas de couleurs vives. »

Je pris une robe d'un vert émeraude entre mes mains et la plaçais devant moi pour montrer l'effet avant de la reposer et tirer le corset de sous la couche de vêtements.

« Et voici le corset tant redouté ! Tu verras que cela ne comporte aucun danger d'aucune sorte même si le serrer trop fort peut faire voir quelques étoiles... »

Je lui tendis l'accessoire, espérant qu'elle ne détale pas subitement à la perspective de se trouver dans la même pièce qu'un tel objet de torture.
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