Hey, you little cheeky dwarf !! [ft. Kili]

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Hey, you little cheeky dwarf !

Kili & Dáin

Par une journée ensoleillée alors que le soleil avait atteint son zénith deux heures auparavant, les nains des monts de fer traversaient une forêt dense. Les pas de leurs poneys étaient rythmés par leurs chansons, transperçant le silence de leur environnement. Tout le long de leur voyage jusqu’aux Ered Luin, la joie était restée à son beau fixe. Ça se chamaillait, ça chahutait, rien d’anormal mais Dáin fut tout de même soulagé de terminer ce voyage sur une note positive ; ils n’avaient alors rencontré aucun problème sur leur chemin malgré qu’ils ne s’étaient pas faits discrets. C’était plutôt rare, un voyage n’en est pas un sans une attaque d’orcs ou de gobelins sur leur passage. Ils avaient alors fait ce chemin sous la bienveillance de Mahal et arrivaient aux Ered Luin en ayant sur eux seulement la fatigue de la marche. Pas de blessés, pas de morts, juste une compagnie de nains arrivant sains et saufs.

Les nains furent bien plus enthousiastes lorsqu’ils virent enfin les portes du royaume nanien des Ered Luin. Le sourire de Dáin s’étira en échos à leurs éclats de soulagement tandis que le seigneur des monts de fer cajola sa monture alors que les portes leur furent ouvertes. On les prit alors rapidement en charge, tandis que l’on emmenait les poneys se ressourcer, Dáin salua quelques nains qu’il connaissait déjà pour les avoir croisé sur le champ de bataille, notamment ceux qui avaient été promus pour leur bravoure et avec qui il avait eu l’occasion d’échanger quelques mots. On connaissait Dáin ici, tout comme l’on connaissait Thorin dans les monts de fer, ainsi on savait déjà qu’il venait jusque là pour rester quelques temps et prendre des nouvelles des Ered Luin, commercer et surtout rendre visite à sa famille. Voilà un petit moment déjà qu’il n’était pas venu jusque là, étant donné la naissance de son fils il y a quelques courtes années, il avait limité ses déplacements pour ne pas éveiller la colère de sa femme et se faire traiter de mauvais père. Désormais que Thorin était assez grand pour que son absence ne cause pas un traumatisme absolu dans son épanouissement, Dáin s’était ainsi autorisé un petit séjour dans les Ered Luin.

Le seigneur des monts de fer entama le pas jusque vers les appartements du roi, discutant avec les nains qui l’y accompagnaient avec joie et entrain. La fatigue n’était rien comparée à la joie qu’il avait d’être enfin arrivé, sans oublier le fait que sa bonne humeur ne connaisse pas d’égal lorsqu’il s’agit de passer un bon moment. Observant les alentours, Dáin constatait que la vie ici semblait toujours aussi paisible et abondante, sans grande surprise ; il était évident que Thorin soit un bon leader pour être l’hériter direct de Durin, malgré que les événements n’aient pas épargné le royaume dont il était l’héritier, cela ne l’empêchait en rien de prouver qu’il avait les épaules assez larges pour faire de ce royaume un lieu prospère où il y fait bon vivre. Ah- Les Ered Luin, ces montagnes lui donnait un sentiment d’aise aussi important que les monts de fer ; il s’y sentait ici chez lui autant qu’auprès de sa femme et son fils, n’en déplaise à Melgiel. Il taisait cependant ce ressenti, et se contentait de sourire, de profiter de ce qu’on lui offrait à chaque fois qu’il était accueilli ici.

Pénétrant des les vastes appartements du royaume, Dáin redoubla d’attention, scrutant les environs à la recherche d’une tête familière. N’importe laquelle, il était si impatient de pouvoir revoir Thorin, Dwalin, Dìs et ses fils qui avaient probablement bien grandi. Il fit taire le nain qui lui causait d’un signe de main, malgré que ce qu’il lui racontait fut fort captivant le temps qu’il n’avait pas d’autres préoccupations en tête. Car il venait de voir quelque chose de bien plus intéressant que la manière dont sa taverne favorite de ses lieux avait été restaurée. Il voyait de dos, une petite silhouette se dessiner entre les nains et naines de noble lignée qui se pavanait joyeusement. Dáin eu très vite reconnu Kili, malgré qu’il était bambin la dernière fois qu’il était venu par ici. Un large sourire étira les lèvres du nain à travers sa barbe rousse, ne s’étant pas attendu à ce que le petit nain soit le premier à croiser sa route. Ce n’était pas plus mal en un sens, il avait occupé ses pensées pendant le voyage alors qu’il s’était demandé si finalement il ressemblait plus à sa mère ou à son père après en avoir fait le pari avec son cousin.

Dáin se détacha du groupe, faisant signe au reste de ses hommes de continuer sans lui. Thorin l’attendait probablement dans la salle du trône, eh bien, il attendrait encore un peu, car le seigneur des monts de fer avait la soudaine envie de saluer son petit cousin avant. Un manque de délicatesse qui lui serait probablement pardonné, car comment résister à l’envie d’ébouriffer cette tignasse brune sautillante ? Il s’approcha alors, se faufilant entre les nains présents jusqu’à constater les raisons de la présence de Kili ici et non pas auprès de sa mère. La raison lui arracha un rire, alors qu’il observait Kili tenter discrètement de dérober les brioches posées ici entre les autres assiettes de nourriture probablement mises là à l’occasion de l’arrivée des nains des monts de fer. Il faut dire que ses hommes n’avaient juré que par la nourriture sur les dernières heures de trajet et ce n’était pas sans surprise que les nains d’Ered Luin s’étaient montrés prévenants. A priori le buffet était réservé pour après l’audience avec Thorin mais il semblerait qu’un petit gourmand n’ait pas eu envie d’attendre les principaux concernés. Kili ne se souvenait probablement pas du visage de Dáin, il était bien trop jeune mais Dáin sans dire qui il était se plaça devant le buffet pour cacher Kili et lui permettre de se servir sans qu’on le voie.

« Eh !! Psst !! Vas-y ! J'te couvre ! »

A vrai dire il n’y avait pas plus flagrant, une naine probablement cuisinière remarquant la scène lança un regard noir au seigneur des monts de fer qui se contenta de lui répondre en haussant les épaules, un sourire amusé sur les lèvres. La naine leva les yeux au ciel et passa son chemin, faisant comme si elle n’avait rien vu. Dáin se retourna alors, cherchant Kili des yeux, mais il ne le vit pas. L’avait il effrayé ? Avait-il eu le temps de chiper une brioche ? Peut être qu’il avait pu et qu’il avait fini par s’éclipser après avoir saisi cette occasion ? Se grattant machinalement la tête, Dáin chercha du regard, trouvant cela dommage de ne pas pouvoir discuter avec lui. Il se baissa, souleva la nape pour regarder en dessous mais n’y vit rien.

« Kili ? » appela t-il par réflexe.

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Psssst ! Arrêtes de psster !

La montagne était en effervescence, les nains s'activant comme des milliers de fourmis sur lesquels on avait jeté de l'eau chaude. Ils criaient, courraient, bourdonnaient, fourmillaient, débordaient d'activité mais dans tout ce désordre apparent, il y avait un ordre précis qui donnait l'impression qu'une chorégraphie était minutieusement orchestrée et tout se déroulait parfaitement bien. Quelque chose d'important était sur le point d'arriver, la montagne se préparait à l'accueillir et au milieu de toute cette préparation se trouvait un tout jeune nain pas plus haut que trois pommes. Le tumulte régnait autour de ce petit nain qui regardait tout cela avec curiosité, se demandant ce qui était en train de se passer sans tout à fait comprendre ce qui valait autant de chaos en cette belle journée.
Il s'était levé comme chaque matin, plus tôt que tous les autres pour être obliger d'attendre sagement que Fee se lève pour jouer avec lui. Fee était nul, il se levait jamais en même temps que lui, préférant faire la marmotte alors que lui, il n'avait plus sommeil. Alors, il avait cherché à s'occuper tout seul comme un grand mais c'était dur, surtout qu'il s'ennuyait. Finalement, quand sa patience était arrivée à son terme, il était entré dans la chambre de son frère pour le réveiller malgré l'interdiction de sa mère. Si on lui avait demandé, il aurait répondu qu'il avait cru entendre Fee parler et qu'il l'avait donc cru réveillé, ce qui n'était pas vrai du tout. D'ailleurs, pour ne pas changer, il s'était fait envoyer balader à coup d'oreiller mais il avait l'habitude et tirant sur les couvertures de son grand frère pour le découvrir, il avait fuit dans sa chambre pour bouder.
Oui, le jeune nain était d'une humeur particulièrement difficile et il ne parvenait pas à tenir en place, au grand dam de sa famille et de leurs gens qui devaient le surveiller du coin de l'œil pour veiller à ce que rien ne lui arrive. La matinée s'était écoulée ainsi, lentement et difficilement pour Kili qui prenait un malin plaisir à déjouer la surveillance de son frère qui n'arrêtait pas de le coller pour réapparaître derrière lui pour lui faire peur. Sauf que son grand frère n'était pas tellement d'une humeur joueuse de son côté et sa maman l'avait sermonnée, lui demandant de se calmer.

Triste et bougonnant, il s'était enfui dans la montagne en jurant de ne plus jamais revenir vers sa maman parce qu'elle était vilaine et que Fili l'aimait pas et que personne ne voulait jouer avec lui. Cependant, ses pas ne le portèrent pas très loin alors qu'il arrivait près de la grande porte où tout le monde s'activait en prévision de quelque chose de grand. Il avait entendu les grands parler mais il avait écouté que d'une oreille distraite et de toute manière, ça ne l'intéressait pas sauf qu'on lui avait fait mettre de beaux vêtements donc ça devait être important. Accroupie dans un coin, loin de tout ce tumulte, les mains sur ses genoux, il les observa faire avec curiosité. Voilà quelque chose qui allait l'occuper. Certains nains montaient des tables pendant que des naines passaient un balais sur le sol, on apportait de la nourriture à l'odeur alléchante et son petit ventre se mit à gargouiller. Tout le monde semblait avoir une utilité, sauf lui, mais il ne pouvait rien faire d'autre que regarder, surtout qu'il était trop petit.
Il se dandina un peu, mettant son poids sur un pied puis sur l'autre, les mains posées sous son menton et se releva pour retourner aux appartements. Sa fugue n'avait pas durée très longtemps mais de toute façon, on lui avait dit de ne pas sortir trop longtemps à cause de ce truc important. C'était même tonton Thorin qui l'avait dit et maman avait insisté, il ne pouvait pas les fâcher. Mais il fut bien vite détourné de son but alors qu'il passait près d'une table couverte de brioches. Elles étaient aussi belles qu'elles sentaient bon et il en eut instantanément l'eau à la bouche, impossible pour lui de résister mais il n'avait pas le droit d'y toucher. Sauf que le repas de midi était si loin déjà et.. il avait si faim... Il contempla les brioches un moment, regardant à droite à gauche pour voir si on le regardait, il se mit alors sur la pointe des pieds en tendant le bras pour essayer d'en attraper une quand une ombre surgit dans son dos et le fit sursauter de sa grosse voix.
Le tout jeune nain se redressa droit comme un i, rentrant sa tête entre les épaules avant de regarder le nain qui lui fit signe de se servir discrètement. Il ne lui en fallait pas plus pour sauter prestement et en attraper une au vol avant de détaller en courant pour se cacher derrière une colonne. S'accroupissant alors, il serra son butin contre sa tunique toute propre et toute belle qui finirait toute collante après un tel traitement. Il glissa sur le sol et se pencha doucement pour regarder de l'autre côté de la colonne, voyant le nain regarder son la table comme s'il le cherchait. Cela fit rire le petit nain qui ne le quitta pas des yeux jusqu'à ce que son prénom ne franchisse ses lèvres, produisant un effet de surprise qui vint écarquiller ses grands yeux innocents. Comment connaissait-il son prénom ? Il ne lui semblait pas le connaître pourtant, ce grand nain costaud avec une barbe aussi rouge que le feu dans la cheminée et suspicieux, il plissa les yeux en le fixant avant de chuchoter.

Pssst ! Par ici m'sieur !

Après tout, il l'avait aidé à chiper une brioche alors il lui devait bien ça et il voulait savoir surtout d'où il le connaissait pour l'appeler comme ça, surtout qu'il allait le faire repérer si ça continuait. Il agita donc la main en l'appelant, bien caché derrière sa colonne.

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Hey lil' cousin, what ya doin' there ?

Kili & Dáin

A la recherche de la petite tête brune appartenant à Kili, son petit cousin, Dáin scrutait les alentours. C’est qu’il avait bel et bien disparu ce petit polisson ! Cela lui rappelait son propre fils, alors qu’il ne se gênait pas pour détaler dans la direction opposée lorsqu’il lui faisait un cadeau. La situation était assez comique, Dáin eu même droit aux regards suspicieux et interrogateurs de nains et naines passant par ici. Entre deux recherches il se redressait, leur adressant des signes, comme si de rien était. Et puis dès qu’ils avaient le dos tourné, il reprenait ses recherches. Cela ne dura que quelques instants seulement car il entendit une petite voix l’interpeller à sa gauche. Le seigneur des Monts de fer aperçu le petit minois de Kili derrière une colonne et qui lui faisait signe de venir près de lui. Le sourire de Dáin s’était soudainement élargi au travers de sa grande barbe de feu, et même s’il était difficile pour lui de répondre avec autant de discrétion étant donné sa carrure, il se dirigea dans la direction du jeune nain en essayant de ne pas se faire repérer.

En arrivant derrière la colonne, Dáin se pencha sur un côté pour observer les alentours. Il l’avait bien choisie sa cachette, car elle était suffisamment en retrait des portes et ils ne seraient sans doute pas dérangés. Il observa ensuite le jeune Kili, constant à quel point il avait grandi et changé. Il reconnaissait les traits de sa mère et de son père sous cette petit frimousse et cela confirmait qu’il ne s’était pas trompé, c’était bien lui. Dáin étira un large sourire, remarquant qu’il avait bien vite fait de manger sa brioche et que grâce à lui il avait pu le faire dans une grande discrétion. Du moins, il avait réussi à minimiser l’attention, il se doutait quand même avoir droit à quelques sermons une fois qu’il retournerait vers les autres nains. Le seigneur des monts de fer ne regretta pas son geste, étant petit il aurait grandement apprécié qu’on l’aide pour ce genre de chose alors c’était tout naturellement qu’il l’avait aidé. Il s’assit près de Kili, décidant qu’il resterait encore un peu en sa compagnie afin de faire un peu connaissance.

« Elle est bien ta cachette ! » Fit-il remarquer joyeusement

Etant gamin il aurait sans doute choisi la même. Oui, ça lui arrivait encore de se prendre pour un enfant ou de se demander ce que l’enfant qu’il était aurait fait, ça avait tendance à exaspérer ses proches d’ailleurs. Dáin se pencha vers Kili pour épousseter les miettes de brioches laissées sur ses vêtements, histoire d’effacer les preuves et de se couvrir un peu. Il était heureux de le voir, et en même temps un peu triste car son fils lui manquait déjà beaucoup. Il aurait sans doute aimé l’accompagner, il se serait amusé avec Fili et Kili et ça l’aurait changé de son vieux père qui évitait de le suivre dans toutes ses folles aventures imaginées.

« Alors Kili, comment vas-tu ? Tu as beaucoup grandi !»

Il eu à peine commencé à lui poser la question qu’il s’étouffa d’un rire, ayant oublié qu’il ne savait probablement pas qui il était étant donné qu’il avait été bien trop jeune la dernière fois qu’il s’était vu pour en avoir gardé quelques souvenirs.

« Je suis Dáin, je suis le cousin de ton oncle ! J’habite loin à l’ouest, dans les monts de fer ! »

Voilà, avec une présentation, ça aiderait probablement Kili à se situer et à ne pas le trouver plus bizarre qu’il ne l’était. Il avait conscience d’être assez spectaculaire et les amis de son fils parfois avaient peur de lui-même en le savant seigneur. Il faut dire qu’il ne passait pas inaperçu…

« Que fais tu tout seul ici ? »

Ce détail ne lui avait pas échappé, Thorin, son fils, n’avait pas le droit de trainer dans les couloirs par grande affluence comme celle-ci. Il se doutait certainement que c’en était la même pour Kili et étant donné son jeune âge, qu’il ne soit pas près de sa mère n’était pas non plus un bon point. Il ne le gronderait pas, ce n’était pas son devoir mais il était curieux de savoir quelles en seraient les raisons, sans oublier qu’on devait certainement être à sa recherche à ce moment là. Dáin lui lançait un sourire joyeux, il aurait aimé prendre un peu de brioche lui aussi, il commençait à avoir faim, mais il n’en fit rien car il attendrait comme tout le monde. C’était la moindre des choses sans compter qu’on devait déjà l’attendre ailleurs tandis qu’il préférait rester en compagnie d’un enfant au lieu de répondre à ses devoirs. Il entendait de là sa femme rouspéter, elle l’aurait d’ailleurs probablement giflé pour lui remettre les idées en place et l’obliger à répondre à son devoir plutôt que de papillonner à droite et à gauche.

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Dain qui vient de loin

Son frère était méchant ! Sa maman était méchante ! C'était un refrain que l'on pouvait entendre souvent dans la montagne quand le jeune prince faisait une crise, comme bien souvent dernièrement. Il se transformait alors en véritable petit démon, fuyant comme un diable pour ne revenir que quand sa colère était passée, ou qu'il avait simplement oublié l'objet de sa rancune. Le plus souvent, c'était surtout parce qu'il avait faim que ses pieds empruntaient d'eux-même le chemin du retour pour prendre place comme si de rien n'était à la table, à attendre le repas. Mais à chacune de ses crises, s'il fuyait ainsi ses bourreaux, ces êtres détestables qui l'avaient rendus si triste, il n'était jamais vraiment seul, bien qu'il n'en ait pas conscience. Il avait beau fuir ainsi, il y avait toujours quelqu'un pour le surveiller discrètement et s'assurer que rien ne lui arrivait, mais aussi en assurer ses proches. Heureusement pour lui, il ne s'était jamais perdu et ne s'en était pas non plus rendu compte, ce qui aurait sans doute provoqué une crise encore plus grande, à grand renforts de cris et de "je vous déteste" que l'on regrette plus tard. Il avait d'ailleurs toujours le chic pour retourner auprès de sa mère et se coller à elle en lui disant qu'il l'aimait, ce qui était bien vrai. Cependant, nombre de nains devaient espérer que cette phase lui passe et que le calme revienne, sa famille avant tout.
Plein de colère, il avait claqué la porte de leurs appartements, fuyant à travers la montagne, ou du moins il en eut l'intention, mais l'activité qui régnait attira son attention et il ne partit pas bien loin, bien au contraire. Dans son coin, il observa les gens s'affairer, portant tables et mets, criant des ordres aux uns et aux autres, dans une chorégraphie désordonnée quoique bien coordonnée. Le désordre régnait en maître mais tout était bien calculé et aucun incident ne survint pour en troubler la marche. Chaque nain avait sa place et connaissait son rôle. Cependant, c'était une danse bien obscure pour le petit prince qui ne comprenait pas ce qui leur arrivait. Il était vrai qu'on lui avait fait enfiler ses beaux vêtements, pas ceux qu'il portait pour aller jouer, mais ce n'était que d'une oreille distraite qu'il avait écouté sa mère, trop occupé à bouder du peu d'attention dont il faisait l'objet. Il fut bien vite détourné de ses pensées par une odeur douce et sucrée qui lui mit l'eau à la bouche et veillant à ce que personne ne le regarde, il s'était approché d'une table où avaient été déposée des brioches.
Oui, il avait faim. C'était que les émotions creusaient et il avait été fort occupé à en vouloir à son frère et sa mère. Mais il avait été bien éduqué, il ne pouvait décemment les voler. Mais il avait si faim. Concentré sur les brioches devant lui, il ne vit qu'à la dernière minute l'ombre qui le surplomba soudainement, surpris par la voix qui lui indiqua qu'il pouvait en voler une tandis que l'ombre surveillait ses arrières. Il ne lui en fallut pas plus pour en attraper une et filer avec son butin sans demander son reste. Cependant, son comparse n'était pas des plus discrets et ne pouvant profiter tranquillement de son repas, bien caché derrière sa colonne, il finit par lui faire signe pour qu'il vienne se cacher.

C'était un grand nain à la barbe bien fournie, aussi flamboyante que le feu dans les forges. Il aurait été remarqué tout de suite au milieu d'un champ, pas du tout discret pour ce genre d'opération mais il lui était reconnaissant de l'avoir aidé. Malheureusement, il n'avait rien pour le récompenser, pas le moindre bout de brioche en reste si ce n'était les miettes qui parsemaient sa tunique. Le tout jeune nain contempla le plus vieux s'asseyant en face de lui, fronçant les sourcils. Comment connaissait-il son nom quand lui-même ne le connaissait pas ? Ce n'était pas rare, bien sûr, mais personne n'aurait osé encourir le courroux de sa mère en lui donnant à manger avant l'heure, surtout qu'il risquait de ne pas avoir faim pour le dîner, comme elle disait.
Le nain était un drôle d'énergumène, joyeux et souriant, vraiment. Ses quelques paroles gonflèrent le cœur du petit nain de fierté et il se redressa un peu, bombant son mini torse en souriant. « Je l'ai trouvée moi-même ! » Oh oui ! Qu'est-ce qu'il en était fier de cette cachette. Pourtant, une colonne, ce n'était pas le meilleur endroit habituellement mais vis à vis de sa place et de l'angle, c'était parfait pour le cacher. Il ne l'avait pas partagée avec Fee, celle-là, et il n'était pas prêt de le faire après le coup d'aujourd'hui.

Comme un papa, il lui épousseta ses vêtements, le petit nain baissant le nez pour regarder où il s'en était mis. Sa maman se serait fâchée de le voir rentrer tout cracra avec ses beaux habits, il se sentait un peu embarrassé à cette idée. Avec ça, il était tout beau comme un sous neuf et elle n'y verrait que du feu ! Il aimait bien son comparse, même s'il était un peu vieux. De toute façon, il n'y avait pas de limite d'âge pour jouer avec lui, du moment qu'on avait du temps à lui accorder. Mais le fait qu'il n'ait aucun souvenir de ce nain ne l'affolait pas plus que ça. Venait-il d'arriver dans la montagne ? Peut-être qu'il faisait parti de ceux qui venaient d'ailleurs. Mais alors, cela voulait dire qu'il ne resterait pas.
Il le connaissait à peine mais son cœur se serrait déjà de tristesse à l'idée de perdre un potentiel ami. Cependant la surprise laissa bien vite la place à la déception et les yeux écarquillés, il plongea ses grands yeux dans ceux du grand nain. Poliment, il répondit doucement, sans trop d'assurance, avec une pointe d'interrogation dans la voix. « Je vais bien ? Et.. vous ? » Fronçant les sourcils, il le détailla des pieds à la tête en cherchant quelque chose qui pourrait lui indiquer ce qu'il ne savait pas mais rien, il ne voyait rien. Son petit nain se retroussa dans une petite grimace avant que la réponse à sa question ne lui soit donnée. De nouveau, ses yeux s'écarquillèrent de stupeur avant qu'il ne se jette à son cou. Il ne se souvenait pas de ce cousin de son oncle mais il était de la famille et le petit Kili était toujours content de retrouver de la famille, surtout quand le membre était aussi jovial et bon enfant.
Mais la joie fut de courte durée alors que LA question lui fut posée. Ce qu'il faisait là tout seul ? Eh bien.. il boudait. Il ne pouvait certainement pas dire ça comme ça, on allait se moquer de lui et le traiter de bébé. Alors croisant les bras, il répondit avec une pointe d'humeur.

« Fee est vilain et Maman m'aime pas ! Alors je suis parti. »

Voilà, tout était de leur faute à eux, pas de la sienne. Son attention se déporta cependant rapidement de ces derniers événements et sans laisser le temps à Dain de s'appesantir sur la question, il lui demanda innocemment.

« Pourquoi tu es venu là ? Tonton Thorin te cherche pas ? »

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Hey lil' cousin, what ya doin' there ?

Kili & Dáin

Les sourires étirés par Dáin avaient quelque chose de bien paternel, voyant Kili tout fier d’avoir trouvé une bonne cachette et se faire féliciter était décidément ce qu’il avait vu de plus adorable jusqu’ici. C’était rafraichissant, il se sentait de nouveau comme chez lui dans cette montagne malgré qu’il y manquait sa femme et son fils. En voyant Kili d’ailleurs il ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour Thorin, qui devait certainement s’ennuyer sans son cher papa. Il avait déjà hâte de le revoir, tout comme il n’était pas pressé de quitter les montagnes bleues. Dáin hocha positivement la tête lorsqu’ Kili lui retourna la question à savoir s’il allait bien. Oh Dáin oui, il n’est pas compliqué, il a ce même sourire pendu aux lèvres quelle que soit la situation. Fort heureusement Melgiel n’était pas là pour lui dire de cesser de sourire niaisement en lui donnant un coup de poing.

De quelques regards en biais, Dáin continuait d’observer de temps à autres, les nains de passage, s’assurant que son absence ne se faisait pas trop longue et trop inquiétante. Il se doutait fort bien qu’on l’avait vu et que son cousin serait mis au courant qu’il était en compagnie de Kili. Dáin ne souhait pas voir son petit cousin se trimbaler à gauche et à droite sans surveillance, alors il avait décidé de laisser de côté ses obligations pour rejoindre le petit nain et faire en sorte de repartir avec lui, après avoir entamé une petite discussion. Il se demandait pour quoi il trainait dans les parages mais s’était au préalable présenté pour ne pas effrayer l’enfant et le ramener avec lui une fois qu’il déciderait de rejoindre Thorin dans la salle d’audience. On pouvait lire quelques lueurs de curiosité dans son regard lorsqu’il lui annonça qu’il était de sa famille. Les présentations étaient faites, Dáin était de toute manière persuadé qu’il allait bien s’entendre avec Kili. Il l’avait bien vu à sa naissance, ce p’tit regard amusé à son égard ! Il n’avait pas rêvé, les autres s’étaient tellement moqué de lui, ils verraient bien que ses impressions étaient fondées.
Lorsqu’il lui demanda alors ce qu’il faisait seul par ici, le seigneur des Monts de Fer fut surpris par la réponse de son petit cousin alors qu’il accusait directement Dis et Fili. Ses propos étaient vraiment durs, car il était tout bonnement impossible qu’une naine comme Dis n’aime pas ou plus son propre enfant, la connaissant et même lorsqu’il s’agit de naines ; les enfants sont tellement précieux aux yeux des nains…. Il lui lança alors un regard consterné, légèrement curieux de savoir ce qu’il avait bien pu se passer pour qu’il tienne de tels propos et en vienne à les fuir. Il fit bien vite le lien d’ailleurs, sa mère était sans doute en train de le chercher, et c’était donc un bon hasard qu’il lui soit tombé dessus puisqu’il allait le ramener auprès de sa mère.

« Oooh vraiment ? » Fit il simplement.

Ah – les enfants…Toujours le chic pour amplifier le moindre bruit. Il lui était bien évident que Dis n’aurait jamais rien fait de méchant volontairement. Quoi qu’il se soit passé, Dáin tentait de savoir sur quels faits il se basait pour dire de telles choses afin d’essayer par la suite de calmer le jeu. Il avait envie de voir les deux enfants ensemble, pas l’un contre l’autre surtout qu’il ne les voyait pas souvent, il trouvait cela fort dommage d’en garder en souvenir de ce séjour que les chamailleries des deux enfants de Dis. Kili lui demanda alors, ce qu’il était venu faire par ici. Dáin lui répondit alors avec un large sourire, il n’allait cependant pas tarder à remettre sur le tapis les propos qu’il avait eu à l’égard de sa mère et son frère.

« Je suis venu vous rendre visite ! Oui Thorin doit surement me chercher mais j’avais envie de venir te dire bonjour d’abord ! »

Sur ces mots emplis d’affection à son égard, il ébouriffa légèrement les mèches brunes du gamin, content malgré tout de le voir en bonne santé, bien grand et certainement en bonne voie pour devenir un nain aussi fort que son oncle. Il lui rappelait beaucoup son fils, tant sur son aspect physique que dans sa manière avant de retrouver un air bien plus curieux.

« Mais dis moi, qu’est ce qu’ils ont fait pour te mettre en colère comme ça ? »

Il allait déjà dans son sens, évitant de lui dire « non c’est pas vrai » pour ne pas le braquer. Il voulait d’abord comprendre avant d’envisager des solutions.

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Dain mon copain

Le sourire légèrement édenté de Kili s'étira en réponse à celui du nain devant lui qui venait de le féliciter pour cette cachette bien trouvée. Il n'était pas peu fier le petit garnement, bien au contraire et il en aurait certainement partagé sa brioche s'il ne l'avait pas avalée toute rond, ne laissant que des miettes sur ses beaux habits. Mais il n'aurait jamais pu deviner que ce nain faisait parti de ses connaissances. Cela remontait à bien longtemps, trop longtemps pour sa jeune mémoire si courte déjà qui avait presque oublié la raison pour laquelle il en voulait à son frère et sa mère. Tout ce qui restait était une réminiscence des sentiments à leur encontre, une petite rancune qui lui rappelait qu'il leur en voulait pour quelque chose et qu'ils avaient été vilains.

Accroupit, le petit nain se dandina d'un pied sur l'autre, faisant davantage de place à Dain pour qu'il puisse se cacher. C'est qu'il était pas tout petit le nain, voir plutôt imposant.. et avec ses cheveux et sa barbe toute rouge, on l'avait sûrement repéré. Mais peu lui importait tant qu'il était loin de sa famille, même si l'idée d'une fugue était bien loin de son esprit sur le moment.
S'il était là, c'était pour le banquet alors ? C'était pour ça qu'il y avait tout ces gens ici, forcément ! C'était in..indu.. c'était forcément ça. Maman avait dit de mettre les beaux vêtements et il avait mis les beaux vêtements. On pouvait juste pas jouer avec, pour pas les abîmer, sinon elle se fâchait. Ce devait être en parti pour ça qu'il était fâché de son côté.. peut-être. D'ailleurs, sa réponse à la question de Dain resta un peu vague à ce sujet. Il savait bien que sa maman l'aimerait toujours, elle le lui disait souvent mais il était pas content contre elle alors, il lui arrivait de dire des choses qu'il pensait pas dans ces moments là. Toujours accroupit, il jeta un regard de l'autre côté de la colonne avant de changer de sujet brusquement, s'interrogeant sur sa présence ici avec lui quand son oncle devait le chercher. D'une certaine façon, il était cherché lui aussi. Mais ça, il s'en moquait. Qu'on le cherche ! Il resterait caché derrière sa colonne et ferait promettre au nain de ne pas le trahir, il avait l'air d'être un nain de confiance.

L'expression de son visage, tantôt si sérieuse, se détendit aux propos de Dain. Pour lui ? Le petit nain était bien content qu'on vienne lui dire bonjour en premier, il en était même fier parce que même s'il était pas le roi, on était venu le voir avant Thorin. Ce n'était pas qu'il voulait prendre la place de son tonton, loin de là, mais il se sentait important pour le coup, et très content. Son petit sourire se fana légèrement sur les bords alors qu'il lui ébouriffait les cheveux et il prit soin de remettre en place ses cheveux, soigneusement, sinon maman allait le gronder. Se levant, il vint passer ses bras autour du cou de Dain pour l'étreindre, posant un gros bisou tout baveux sur sa joue avant de lui sourire. Tout sérieusement, il répondit à ses interrogations.

« Il.. Elle.. Je... »

Regardant le sol qu'il grattait du bout de sa chaussure, il fronça les sourcils en cherchant ses mots.

« Fee, il voulait pas jouer avec moi ! Et maman.. Maman, elle.. »

Son petit nez se fronça et du revers de la manche, il en frotta le bout en reniflant bruyamment. Il avait un peu de chagrin d'un côté parce qu'il voulait juste jouer, mais il refusait de pleurer devant Dain, surtout parce que c'était la première fois qu'il le voyait depuis longtemps. Sauf qu'il était quand même chagriné et il ne voulait pas non plus avouer qu'ils étaient méchant parce qu'il s'était montré vilain à les embêter comme ça. Alors, sans oser quitter le bout de ses chaussures des yeux, comme un enfant prit en faute, il avoua d'une traite ce qu'il avait sur le cœur dans un souffle presque inaudible mais d'une voix haut perchée sur la fin.

« C'est parce que j'étais vilain.... »

Gonflant les joues, il leva le nez pour affronter le nain du regard, le défier de dire le contraire ou même de se moquer de lui.

Invité

C'mon lad! Don't be sad!

Kili & Dáin

Kili parut content qu’il soit venu le voir avant d’aller dans la salle d’audience voir son cousin. Mais Dáin n’avait pas imaginé que cela le touche au point qu’il se lève et l’enlace pour lui faire un bisou sur la joue en guise de remerciement. Dáin fut agréablement surpris de ce geste affectueux, lui qui aimait tant sa famille des montagnes bleues voilà qu’il était comblé d’avoir un câlin de son petit cousin qu’il n’avait vu qu’une seule fois. Kili cherchait sans doute en même temps à trouver du réconfort auprès de son grand cousin et c’est ce qu’il lui donna; tapotant doucement son dos afin de lui montrer qu’il resterait là pour lui et qu’il n’avait absolument pas à s’en faire parce qu’il y aurait toujours des gens pour être gentils avec lui. Puis il lui offrit un joli sourire, que le nain des monts de fer lui rendit. Il lui faisait penser à Thorin sauf que ce dernier était moins fan des câlins de son père, même aussi jeune il cherchait déjà à s’émanciper et lui prouver qu’il était plus fort que lui. Dáin écouta le jeune nain attentivement, ce dernier visiblement encore un peu réticent à l’idée de tout lui raconter et finalement commença par accuser son grand frère de ne pas vouloir jouer avec lui. Le Seigneur Dáin fronça les sourcils, attendant la suite sans mot dire et se demandait ce que Dis avait bien pu faire de si méchant pour le mettre dans cet état. Surtout que ce n’était pas du genre de la maison car Dis était une mère admirable. Néanmoins le regard fuyant de Kili en disait déjà bien long, Dáin se redresssa légèrement, tapotant son épaule pour l’encourager à lui dire ce qui l’avait vexé à son sujet.
Enfin, nous y étions, Dis ne « l’aimait plus » parce que Kili avait été méchant. Ah et bien s’il avait été méchant, la suite coulait de source non ? Ne l’avait il pas cherché ? Dáin secoua la tête négativement en soupirant doucement. Ces jeunes, il avait le don de le surprendre et le pire c’est que lui-même était aussi de ce genre là, voire pire parfois. Il invita Kili à venir près de lui afin de le consoler et éviter que les larmes ne coulent.

« Dis moi Kili, aurais tu envie d’être ami avec quelqu’un de vilain ? Non, je ne crois pas nous sommes d’accord ? »

Qui sur la Terre du Milieu chercherait à avoir un ami vilain ? Excepté les orcs, qui avaient leur propre vision des choses, la réponse était d’une parfaite logique et espérait que cela adoucisse le point de vue de Kili et qu’il se montre un peu moins têtu. Dáin ne rejetait en aucun cas la faute sur lui, il faisait en sorte de ne pas le contredire mais de lui faire voir une autre manière de voir la situation. Ainsi, tout en restant aussi calme et doux dans sa voix, il continua sur sa lancée :

« Si ta maman te gronde pour que tu ne sois pas vilain c’est parce qu’elle veut que tout le monde t’aime ! »

Et si cela ne suffisait pas, le seigneur des Monts de Fer avait un autre argument infaillible :

« Moi j’étais resté vilain je n’aurais jamais pu venir ici, et tu n’aurais pas mangé de brioche ! »

Bon il espérait désormais que si on demande à Kili ce qui lui a fait changer d’avis il ne dise pas « pour avoir de la brioche ». Mais il avait l’air tout a fait assez intelligent pour voir où est ce qu’il voulait en venir. Sans compter que c’était véridique parce que Dáin étant jeune était très difficile à tenir en place. Il s’était assagi avec les responsabilités et sa mère aussi qui le grondait accessoirement…Quelques souvenirs lui remontaient en tête et lui arrachèrent un petit rire sur cette conclusion. Concernant son frère, ça allait être plus difficile de calmer ses rancœurs contre lui puisqu’aucun enfant n’apprécie qu’on ne veuille pas jouer avec lui. Sans compter que Fili était encore très jeune et qu’il ignorait les raisons de ce rejet.

« Et pour ton frère, est ce que tu lui as dit que ça te faisait de la peine ? Tu ne peux pas commander les autres quand ils n’ont pas envie de faire quelque chose, mais rien n’empêche à ce qu’il ait envie un peu plus tard ! »

Dáin s’étonnait lui-même, Melgiel le regarderait certainement d’un air sceptique, peu habitué à entendre des paroles aussi sages provenant de lui sans une pinte de bière à la main.

« Et puisqu’il ne veut pas jouer avec toi, et bien moi je vais jouer avec toi d’accord ? »

Dáin se leva, époussetant sa cape et soudainement motivé à lui rendre complètement ce sourire avant qu’il ne retourne devant sa mère et son frère afin que les rancunes ne soient plus quitte à se couvrir lui-même de ridicule…Il se baissa vers le jeune nain en lui indiquant ses épaules, prêt à l’aider s’il avait besoin de grimper.

« Monte sur mes épaules, on va galoper ! »

Invité

Dain, cheval défiant les vents puissants

Le petit Kili ne mesurait aucunement la chance qu'il avait là. Non seulement parce que si sa mère avait eu vent qu'il volait des brioches, sans doute lui aurait elle volé dans les plumes à la façon d'une naine digne de ce nom, mais aussi parce que son grand cousin placé à un saut de singe sur son arbre généalogique était la meilleure personne placée en cet instant. Alors peut-être Dain avait il eu de la chance lui aussi, qui sait ? Le petit nain avait en tout cas, eu beaucoup de chance que ce soit lui et non quelqu'un d'autre comme, pour citer de façon tout à fait aléatoire, Dwalin. Quoique, peut-être que le vieux nain aurait lui aussi été d'un quelconque secours ou sans doute aurait il volé une brioche pour lui-même avant de lui remettre les pendules à l'heure.. Il avait un estomac à la place du cerveau gauche celui-là, y'avait pas à dire.
Le roi avait eu tôt fait de lui faire oublier ses soucis, avant de les lui rappeler brutalement mais c'était tout oublié, puisqu'il était là pour lui -contrairement à un certain petit nain blond répondant au nom de Fili et qui au passage, puait des pieds !- (l'on peut aisément douter de l'odeur de ceux du petit monstre cela dit). Cependant, en cet instant, Dain était le meilleur de la montagne, du monde, de la planète tout entière même ! C'était pour dire comment il était apprécié et pourtant, c'était en quelque sorte une première rencontre pour le tout jeune nain qui ne se souvenait pas de lui. Et même s'il semblait vouloir remuer le couteau dans la plaie creusée par son altercation avec sa mère, comme tout grand nain qui se respecte, Kili ne s'en offusqua que très peu, avouant au contraire par lui-même qu'il n'avait pas non plus été le petit nain le plus sage et le plus gentil du monde, bien au contraire. Mais, contrairement à ce qu'il s'était imaginé, un sermon quelconque, une remarque ou autre, Dain lui avait simplement tapoté le dos plutôt que de lui faire la morale sur ses actions, comme s'il le comprenait. Et ça, c'était beaucoup.
Bien sûr, Dain restait un grand et il se devait d'agir comme un grand mais c'était un grand gentil et non vilain comme Balin qui passait son temps à lui faire la leçon (même si c'était pour son bien). Sans doute était ce également pour son bien que son grand cousin s'intéressait de près à cette histoire de ma maman m'aime plus mais il avait su trouver les mots juste pour lui faire comprendre certaines choses.

Kili secoua doucement la tête avant de la hocher plus rapidement, l'air penaud, en réponse aux propos du grand nain. Il était visiblement plus facile d'accepter de reconnaître ses torts face à une tiers personne. Y'avait que les vilains qui voulaient être amis avec les vilains mais lui, il ne voulait pas être ami avec des gens vilains parce qu'il n'était pas trop vilain, au fond. Trop de vilenie pour la journée, il était encore temps de se rattraper. Mais sa maman voudrait elle aussi qu'il ne soit pas vilain ?
Relevant la tête, il regarda Dain d'une drôle de façon. Jamais il n'avait pensé à ça. Il savait bien qu'elle ne voulait que son bien, même s'il avait tendance à l'oublier chaque fois qu'il était fâché avec elle, mais jamais il ne lui était venu que son bien allait jusque là. Il savait qu'elle l'aimait, malgré tous les doutes qu'il pouvait émettre parfois, il savait qu'il l'aimait aussi très fort mais il ne s'imaginait pas qu'elle puisse vouloir que les autres l'aiment aussi. Pour le coup, il se sentait très embarrassé par cette idée et ses yeux se mirent à briller de larmes contenues qu'il se refusait de laisser couler. Heureusement, Dain était là et sa dernière remarque fut dit d'une façon si évidente et fut si loufoque qu'elle tira de Kili une petite exclamation de rire, un sourire venant illuminer son visage alors qu'il lui dit ainsi :

« Mais non, tu peux pas être vilain vu que t'es le cousin de Ton'tho !! »

Eh oui, forcément ! Évidement ! Qui aurait cru ? Mais c'était quand même nettement mieux que de se dire qu'en restant gentil, il aurait tout ce qu'il voulait à manger. Ce qui, connaissant les goûter organisés par sa mère, n'était pas tellement loin de la vérité. Alors il garda cela en mémoire, au même titre que les conseils du grand nain concernant son grand frère, même s'il ne s'en servirait sans doute jamais vu son tempérament. Mais pour l'heure, il ne pensait pas à son frère et davantage à son nouvel ami qui lui, voulait bien jouer avec lui. Sa proposition de grimper sur ses épaules pour partir au galop eurent tôt fait d'obtenir un accueil favorable de sa part, surtout qu'il aurait bien aimé avoir un poney à lui tout seul, même s'il était trop petit d'après maman.
Eh bien pour l'instant, il se satisferait d'un nain pour monture mais n'oublierait pas faire remarquer à sa maman comment il tenait bien sur ses épaules et à quel point il avait envie d'un poney, même s'il ne l'obtenait que bien plus tard. Alors, sans se faire prier, il entreprit d'escalader, non sans aide de sa part, le nain qui lui avait indiqué ses épaules et s'accrochant à lui en joignant ses mains sur son front, l'encouragea à partir en direction de la grande salle où sa famille les attendait très certainement.

« En avant !! Que le vent ne ralentisse notre course !! »

Se mit-il à crier de sa petite voix aiguë à la façon qu'il avait pu entendre certains nains le dire -sans doute avec une pinte ou deux dans le nez-.

Invité

C'mon lad! Let's ride!

Kili & Dáin

Visiblement les mots adressés au petit Kili faisaient leur effet. Dáin avait vu sa bouille passer par toutes les émotions possibles avant d’entendre raison. Un petit garçon fort bien intelligent qui avait au moins la capacité de réfléchir et de prendre du recul. C’est que ce genre de qualité se faisait rare entre les nains plus entêtés les uns que les autres. Malgré sa réponse dotée d’une logique enfantine, il semblait avoir parfaitement saisi le message et le nain des Monts de Fer était persuadé qu’en retrouvant sa mère, Kili allait radoucir sa colère. Quand à Fili, il lui fit bien oublier l’incident en lui proposant lui-même de jouer avec lui. Dáin appréciait jouer avec les enfants, sans doute parce qu’il aurait souhaité que l’on soit aussi ludique avec lui. Mais en tant que futur monarque des terres naines à l’es, on lui avait très vite mis un certain poids de responsabilité sur les épaules. De là, Dáin s’était juré de ne pas être aussi sévère avec son fils et de le former tout en le laissant grandir à son propre rythme. Le plus tard serait le mieux, Thorin était si mignon à cet âge là et son père se doutait bien qu’à un moment ou a un autre, ce dernier allait finir par se poser comme un rival contre son père pour lui prouver qu’il avait les épaules assez larges pour régner. Cela avait toujours été ainsi, pas que cela l’attristait mais tant qu’il avait son fils pour lui dire qu’il était grand et fort, c’était déjà bien plus plaisant.

Dáin aida alors Kili à monter sur ses épaules, le laissant s’agripper à son manteau pour ne pas tomber lorsque ce dernier entamerait sa course. Le nain fit aussi attention de saisir les mollets de son petit cousin afin de lui apporter une sécurité supplémentaire. Il l’entendit d’en haut se prendre au jeu comme un véritable cavalier menant son armée. Dáin marmonna un air de trompette avant de se mettre à courir dans les couloirs des Montagnes bleues. Les quelques nains et naines sur leur passage s’écartèrent, surpris, certaines naines eurent même le réflexe de crier et de les sermonner juste après en brandissant leurs poings. Dáin n’en avait que faire, il courrait de toutes ses forces pour arracher des rires à Kili et lui faire oublier ses petits tracas. Il descendit en trombe les escaliers en colimaçon, les remonta avec autant d’endurance, infatigable. Le seigneur des Monts de fer faisait toujours autant de surprises lorsqu’il était dans les parages, au moins il savait quand il était là et quand il repartait à cause du silence et de l’ordre que cela engendrait après ses départs.

« Poussez vous !! » Faisait Dáin en évitant de bousculer es gens sur son passage.

Dáin riait de bon cœur et se prêtait au jeu, dirigé par Kili qui lui s’occupait des rennes. Ils purent ainsi passer dans de nombreux couloirs de la montagne, évitant de justesse certaines catastrophes et toujours en surprenant ceux qu’ils croisaient. C’était en tout cas une excellente manière de faire de bons souvenirs partagés avec son petit cousin qu’il venait tout juste de rencontrer de manière bien plus officielle que la précédente. Ils croisèrent d’ailleurs Fili, lui aussi tout aussi surpris de voir son grand cousin courant avec son petit frère sur les épaules.

« Oh !! Salut Fili !! » Fit Dáin avec un large sourire en passant près de lui.

Fili contrairement à Kili avait déjà connaissance de Dáin, lui aussi avait eu souvent droit à ses chevauchées fantastiques dans les couloirs des Ered Luin. Mais pour l’heure, le principal bénéficiaire était Kili et seulement Kili. Dáin reconnu bien vite les appartements de son cousin. Les nains qu’ils croisèrent avaient désormais bien plus de rang et de stature, mais Dáin n’avait absolument pas peur de se tourner en ridicule devant eux quitte à ce qu’on ne le prenne pas au sérieux après. Sa famille était bien plus importante que toutes ces foutues coutumes politiques et il se laissa d’ailleurs tout loisir de les saluer d’un large sourire au passage tout en hochant la tête. Dáin se reconcentra ensuite sur sa route, voyant que Kili l’emmenait droit vers une porte fermée.

« Accroche-toi chevalier !!! »

Dáin ouvrit la porte avec un grand fracas, hurlant victoire pour amuser un peu plus Kili. Mais c’était sans compter les personnes présentes en ce lieux alors qu’il reconnaissait la salle d’audience – là où il était attendu a la base - et qu’il y avait non seulement les gens des Monts de Fer venus avec lui mais aussi de la famille dont Thorin et Dis qui le regardaient d’un drôle d’air. Pris d’un rire, tout en reprenant son souffle, Dáin aida Kili à descendre et s’approcha de sa famille.

« Pardonnez mon retard, j’ai croisé Kili sur mon chemin, je suis alors allé le saluer !»

Dáin salua d’abord la Dame des Monts de Fer, s’inclinant devant elle en lui faisant un baise-main.

« Toujours aussi ravissante ma chère cousine ! »

Il se releva et lui offrit un large sourire puis se tourna vers Thorin, lui offrant une accolade fraternelle.

« C’est bon de vous revoir ! Comment allez-vous ? »

Invité

Coucou maman

Kili n'était pas le nain le plus futé de la terre du milieu mais il savait reconnaître ce qui servait son intérêt, au moins. Il savait naturellement miser sur son innocence et sa spontanéité, sauter sur la première occasion qu'on présentait à lui. Ainsi, il avait tout naturellement saisit l'occasion de se faire un nouvel ami, de la même façon qu'il avait saisi la perche qui menait au repenti en confessant son attitude vis à vis de sa mère et de son frère, un premier pas vers des excuses ultérieures. Dain savait s'y prendre avec les enfants, ce qui jouait nettement en sa faveur depuis le début -en plus de son aide dans l'affaire de la brioche-. Le petit nain n'avait plus trop l'occasion de jouer avec des grands, il avait bien Fili mais celui ci n'était pas toujours d'humeur à jouer sauf à jouer les grands. Il fallait bien avouer que ce n'était pas très drôle. Les vrais grands, quant à eux, n'avait pas le temps de jouer avec le petit nain. Ils avaient leurs propres affaires à régler et l'avoir dans leurs pattes n'allait pas les régler plus vite. Tonton Thorin et sa maman était particulièrement occupés aujourd'hui, surtout avec l'arrivée des nains des Monts de Fer qu'il fallait accueillir dignement. Mais ça, le jeune Kili ne l'avait pas encore compris. Aurait-il accusé Dain dans ce cas ? Sûrement pas, c'était son copain !
Est-ce que ce jugement aurait été obscurcit par le fait qu'il venait de lui proposer de monter sur ses épaules ? Sans doute que oui ou peut-être que non. En cet instant, Kili était le petit nain le plus content du monde, ainsi juché sur les épaules de son grand cousin. Il surplombait les autres nains -ce qui n'est pas difficile vu que ce sont des nains- qui les regardaient passer, une expression surprise sur le visage.

Plutôt que de s'agripper à la surface lisse de son front qui aurait incontestablement mené à sa crinière rousse en cas de freinage brusque, il attrapa son manteau tandis que le vieux nain attrapait ses propres mollets pour plus de sécurité. Ni une, ni deux, le nain barbu des hauts plateaux parti à toute vitesse dans les couloirs de la montagne, guidé par le petit Kili qui le dirigeait avec peine tant il était hilare. Secoué, ballotté, il se penchait en avant tant bien que mal pour rester en place, criant ses directives au seigneur des Monts de Fer ainsi transformé en monture princière. Et quelle monture ? Kili riait tellement qu'il en avait mal aux côtes, sans parler de son postérieur qui battait le dos du nain à chaque bond. Une grande attraction comme il y en avait peu et qui ajoutait un peu plus de vie -pour ne pas dire capharnaüm- dans les Montagnes Bleues.
Nombreux parleraient du fou furieux qui les avaient effrayé, criant de justesse une mise en garde avant de les éviter de justesse, surtout que le fou furieux en question était un seigneur tout de même ! Peut-être qu'un nain ou deux iraient se plaindre par la suite de tout ce remue-ménage mais pour le moment, Kili passait un très bon moment dont il se souviendrait toute sa longue vie.

Ils passèrent soudainement Fili, qui se rendait sans doute à la salle où ils allaient tous se réunir. S'il ne se dépêchait pas, il allait être en retard. Et c'est avec un sourire ampli de satisfaction qu'il lui fit un petit signe tandis que Dain repartait non sans avoir salué le jeune héritier. Le petit nain vit passer des visages familiers dans les formes flous tandis qu'ils se rapprochaient de leur but.
Un pas. Deux pas. S'accrochant plus fermement à la capuche de Dain sous ses recommandations, tout en en profitant pour se redresser un peu, le grand nain ouvrit brutalement la porte de la grande salle où tous les attendaient. Faisant fit des expressions stupéfaites des personnes dans la pièce, le petit nain peu décidé à mettre un terme au jeu, mêla sa voix à celle du vieux nain en criant victoire lui aussi. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et retrouvant la terre ferme, il dut laisser les grands à leurs affaires de grands.
Tout à son bonheur, il sautilla autour de Dain comme s'il était lui-même un cheval avant de courir jusqu'à sa maman qu'il alla embrasser de ses petits bras, le sourire jusqu'aux oreilles. Il avait tout oublié de leur querelle passée et n'était plus que tendresse envers sa petite maman toute en beauté comme d'habitude. Il sourit à Dain qui salua Dis d'un baise-main avant de faire un petit coucou à son oncle. Alors, accroché à la robe de sa mère de sa petite main, il lui dit ainsi, sur le ton de la confidence.

« Dain c'est mon nouveau copain !! Même que..»

Il se tut brusquement avant d'en dire trop, réalisant que ses paroles allaient dépasser sa pensée et qu'il s'apprêtait à faire l'aveu du vol de la brioche. Mais Kili était visiblement heureux de sa nouvelle rencontre, joie palpable au travers de ses yeux miroitants.

Invité

Where are you ?

La matinée s'était écoulée lentement et difficilement pour Dìs, qui jonglait entre les préparatifs de la (longue) journée à venir, les demandes de compléments d’informations de ses gens, le petit déjeuner et ses deux fils qui, après avoir mis un temsp infini à bien vouloir s’habiller correctement, s’amusaient ensuite à venir geindre et se plaindre l’un de l’autre, Fili râlant qu’il ne voulait pas manger tel truc mais tel autre, puis qu’il ne voulait pas surveiller Kili et Kili râlant qu’il voulait jouer et non manger, le tout dans ce qui finissait par ressembler à un brouhaha incessant et ne lui laissait pas deux minutes pour se préparer elle-même.
Elle avait fini par élever la voix, à bout de nerf, pour leur faire comprendre qu’elle n’avait pas de temps à perdre avec leurs bêtises et qu’ils devaient se comporter en grands garçons, pour une fois, sinon elle les enfermerait à double tour dans leur chambre pour être tranquille. Mais après les deux premières seconde de (glorieux) silence, elle s’était rendu compte que l’ultimatum n’avait pas été très bien pris par son petit bougon, qui avait…. euh, Kili ? Kili ?? Kilii ??!
...Qui avait disparu.

Devons-nous nous appesantir sur le ~~bord-~~ bazar qui suivit ?....
Disons seulement que les préparatifs du conseil du jour et de l’arrivée de leur cousin et de sa troupe de nains venus des Monts de Fer furent… sportifs. Et chacun pu admirer la magnificence du lac gelé qui servait de regard à la Dame des Ered Luin, tout comme la portée de sa voix lors des heures qui précédèrent l’arrivée des premiers membres du Conseil.

Dìs tenta cependant de se calmer par la suite, les préparatifs ayant été menés à bien et le Conseil commençant déjà. Cependant, les personnes qu’elle avait dépêchées pour retrouver son petit n’étaient pas encore revenues et, même si elle se répétait qu’il ne pouvait pas lui arriver grand chose, que quelqu’un le reconnaîtrait et le ramènerait, ou que n’importe quel nain d’honneur prendrait soin d’un gamin égaré, elle ne pouvait empêcher l’angoisse de la saisir à intervalle régulier. Au final, elle ne suivit que très peu l’ordre du jour, plus occupée à fixer la porte et tendre l’oreille en sa direction en espérant y voir paraître Therir avec une bonne nouvelle. La réunion fut fort heureusement très courte, et ils rejoignirent bientôt la salle de réception qui se remplit soudainement avec l’arrivée attendue des gens des Monts de Fer, annonçant que leur Roi ne tarderait pas à arriver à leur suite. Dìs ne se montra cependant guère chaleureuse, préoccupée qu’elle était, à regarder de tous côté en espérant voir surgir son petit, et elle envoya plutôt Therir chercher son aîné, celui qui était encore sagement dans leurs appartements (avec un certain garde de confiance) en attendant qu’on le fasse quérir.

La naine commençait à frôler l’inhospitalité avec de sérieux signes d’impatience provoqués par son inquiétude quand une porte latérale s’ouvrit soudain dans un grand fracas suivit d’un hurlement. Elle cligna des yeux, abasourdie par le spectacle. Devant ses yeux se tenait un Daìn triomphant, portant sur ses épaules un Kili qui ne cessait de rire et fut bientôt mit à terre avec douceur. Le petit se précipita alors vers sa maman, qui s’accroupit aussitôt pour le réceptionner, le serrer tout contre elle et l’embrasser aussitôt, sans penser à le gronder tant elle était soulagée de le revoir. Elle ne se releva que parce que son cousin lui faisait l’honneur de venir la saluer en premier, non sans un compliment.

« Et toujours aussi flatteur, cher cousin ! »

Lui répondit-elle, avant d’entendre Kili lui raconter qu’il s’agissait là de son nouveau copain, avant de s’arrêter dans son explication. Avait-il des choses à cacher ou venait-il de se rappeler de ce qu’il avait avant de se trouver son nouvel ami ? Dans tous les cas, elle se pencha sur son petit, la main caressant les boucles noires de ses cheveux et murmura à son adresse :

« Ne me fais plus jamais ça, tu m’entends ? »

Il n’y avait pas de colère dans sa voix, pas à proprement parler, mais la trace d’une très cruelle inquiétude qui pointait encore.

Sujet: Re: Hey, you little cheeky dwarf !! [ft. Kili] Lun 30 Nov 2015 - 0:18

Cheeky-noisy Dwarves

Il avait laissé Dis s’occuper des préparatifs de la journée, du conseil alors que le Roi du Peuple Errant s’était entretenu avec Waldur sur le contenu de l’ordre du jour, qu’il avait essayé de se frayer un chemin parmi tous les nains qui courraient dans les couloirs. La venue d’une délégation des Monts de Fers avec à sa tête Dain lui-même se faisait se presser dans tous les sens les nains dévoués à la bonne tenue du royaume. Le Régent de l’Ered Luin s’était éclipsé pour assister à l’entraînement de la Garde, laissant l’agitation se calmer alors qu’il aurait sans aucun doute pu trouver quelque chose de plus en adéquation avec ses devoirs que cet interlude, il n’en avait rien fait. Les mêmes termes seraient de nouveau abordés, comme à chaque fois. Ils concerneraient l’approvisionnement en faire, les échanges commerciaux au propos desquels Dain et lui-même se tenait régulièrement au courant ainsi que des dernières trouvailles techniques et militaires des deux régions. Ils allaient ainsi faire un compte rendu devant une trentaine de conseiller alors que les deux Seigneurs avaient déjà transmis toutes ces informations au fur et à mesure aux nains qui les conseillaient. Le Roi des Exilés soupçonnait que la réunion qui s’annonçait ne soit qu’un moyen détourner de passer plusieurs heures assis à festoyer en se donnant bonne conscience alors qu’annoncer simplement qu’un banquet serait tenu en l’honneur de Dain suffisait. Cela était un point à propos duquel il comptait bien discuter avec Dis mais aujourd‘hui elle avait eu bien mieux à faire et il n’avait pas non plus été aveugle. Il avait appris que Kili avait décidé d’aller faire un tour et bien qu’aucun garde ne l’ait vu sortir, le filou s’était bien caché. Si la fuite de l’enfant lui faisait songer aux siennes plus jeune avec Frerin et qu’il était certain que l’enfant est été en sécurité, cela ne rassurait en rien sa mère. Il n’avait d’ailleurs que peu souhaité intervenir auprès de sa sœur, le lac gelé qui lui servait de regard et qui faisait se sentir penauds les nains innocents qui croisaient son regard offrait ce même sentiment à l’Héritier de Dùrin.
Il avait en effet tenu sa langue la majeure partie du temps, rassérénant sa sœur quelques fois en lui annonçant que son fils était toujours dans le palais et qu’il reviendrait pas ses propres moyens avant de recevoir un regard suffisamment compréhensible.
La porte s’ouvrit dans un battement retentissant, poussée par un rugissement victorieux. Un cavalier flamboyant qui portait sur son dos une minuscule frimousse riante. La vue des deux compères était des plus appréciables. Seulement, tous ici présents, réunis dans la pièce s’étaient attendu à une arrivée du Seigneur des Monts de Fers plus, protocolaire.
Dis s’était stoppé tout comme l’avait fait le fils de Thrain au beau de sa conversation avec un conseiller de la cour de son cousin. Ce dernier lâcha d’ailleurs un rire avant de faire descendre Kili de ses épaules pour mieux s’approcher d’eux. Son neveu s’était empressé de se jeter dans les bras de sa mère pour lui révéler quel merveilleux ami faisait le guerrier roux. Dis s’était inquiétée toute l’après-midi, ignorant où se trouvait son petit et les signes d’impatience qu’elle avait pu montrer jusqu’à lors n’avait pu tromper son aîné. Kili lui fit un signe de la main auquel il répondit par un hochement de tête et un sourire.

Galant et poli, Dáin s’en était d’ailleurs allé saluer la Dame de l’Ered Luin par une révérence et un baise-main, lui annonçant à quel point elle était toujours aussi charmante et le Roi des Montagnes Bleues ne put que sourire en réponse à cette affirmation avant que son cousin ne s’adresse à lui pour lui signifier le bonheur qu’il éprouvait à les revoir, les questionnant au passage sur leur santé.
Certains nains pestaient déjà contre la conduite du dirigeant des Monts de Fers mais le sourire qu’affichait celui des Montagnes Bleues en accueillant son cousin intimait de la plus pure et simple manière qu’il soit, le silence. Tous savaient combien Dain Ironfoot et Thorin Oakenshield étaient ami en plus de leur lien de parenté en dépit de leurs différences. Si l’on jugeait le Roi des Exilés plus raisonnable, celui à la chevelure flamboyante était exactement comme son entrée, fracassant et surprenant. Si le Seigneur des monts de Fers avait pu lâcher une nouvelle fois un rire tonitruant, sans doute l’aurait-il fait mais seul un large, immense sourire vint manger son visage avant qu’il n’offre une accolade fraternelle à laquelle le Roi des Exilés répondit en retour.

« C’est toujours un plaisir de te recevoir. Nous allons fort bien, je te remercie. »

Afin de ne point mettre mal à l’aise tous ceux qui attendaient depuis quelques temps déjà le début de la réunion, il s’empressa de frapper dans ses mains pour réclamer le silence.

« Bien, maintenant que nous sommes au complet, nous pouvons commencer. »

Et les nains prirent place autour de la grande table, Dain avait son siège réservé aux côtés de celui de sa cousine favorite et de son cousin. Un héraut annonça l’ordre du jour et les conseillers se saisirent un à un des feuillets qui leur étaient dévolus. Ils prirent la parole chacun leur tour pour rendre compte de l’état des deux royaumes ici réunis. Leur alliance fonctionnait depuis des années, ils vivaient dans une aire de paix, les temps étaient cléments avec eux, il n’y avait rien de notable qui puisse attirer leur attention toute particulière sans l’avoir déjà su. Cette réunion était plutôt là pour que chacun des ministres puissent prouver à leur homologue qu’ils faisaient correctement leur travail. L’Héritier de Dùrin priait Mahal que tout ceci ne dure qu’un temps, il avait hâte de pouvoir recevoir son cousin dans ses quartiers afin de discuter des choses qui importait réellement à son cœur autour d’un verre de vin au miel et il ne manqua pas de lui faire savoir de quelques œillades appuyées.

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