[flashback] ❧ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens ❧

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Citation :: Début du RP avec mon frère vu qu'on débute dans nos écuries privées. Après pourquoi pas l'arrivée d'un autre membre? :)
A noter: l'histoire se passe quelques jours avant le départ de la jeune femme. Disons 3-4 jours avant.

❧ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens ❧

En cette magnifique nuit étoilée et nuit de pleine Lune, Edoras dormait paisiblement. Les chiens étaient aux aguets, mais profitaient du calme pour somnoler sereinement, car pas un renard ne viendrait les perturber. Le coq garde les yeux clos, il était trop tôt pour chanter, la nuit était encore présente même si la Lune blanche éclairait parfaitement les champs et les bosquets. C'était pour cette raison qu'une jeune femme bondit de son lit sans faire le moindre bruit.

Elle n'arrivait pas à dormir. Son esprit était agité...elle était à la fois mélancolique et déçue, une sorte de rage incontrôlable. Les larmes coulaient en silence, le regard fixé au plafond. Les causes de cet état ? Son géniteur. Encore une fois dira t'on. Oui cela fait vingt cinq ans qu'il la bridait, qu'il tentait de la contrôler. Mais en vain. Elle ne comptait pas se laisser faire. Cette fois ça en était trop !

C'est ainsi qu'elle sortit de son lit, enfila une tenue un peu plus chaude, un pantalon et une veste chaude par dessus sa chemise. A peine habillé, elle s'accroupit aux côtés de son lit, souleva le pan de tissus qui faisait le tour de son lit en guise de décoration et glissa son bras. Elle tâtonna un instant le sol avant d'attraper sa « proie ». Elle tira alors dessus et sortit son butin hors du lit. Un sourire se dessina sur son visage, le premier depuis deux jours. La belle brune était rassurée qu'on n'ait pas trouvé sa cachette et subtilisait son butin.

Elle se releva rapidement et prit son sac en toile où elle avait empaqueté quelques affaires et kit de survie. La jeune femme ouvrit délicatement la porte de sa chambre sans faire le moindre bruit. Elle jeta un coup d'oeil à chaque extrémité du couloir et se faufila comme un coup de vent jusqu'aux écuries privées de leur maison. Malgré sa discrétion la porte en bois grinça légèrement à son entrée. Les chevaux ne se préoccupaient pas le moins de monde de cette nouvelle venue. Elle continua son chemin jusqu'au box de son étalon Achaak.

« Hey... » commença t'elle doucement. Son fidèle destrier redressa la tête et lui jeta un regard complice. « Brave. »

Elle ouvrit la porte du box et se faufila à l'intérieur. Son ami à quatre pattes se décala à son entrée, pendant que cette dernière se dirigea vers le fond. La jeune femme déposa son sac au sol, tâtonna les planches du mur du fond, « toqua » planche par planche avant de trouver « LA » planche. Elle appuya, tira sur les extrémités du hauts de la planche en douceur et dans un cliquetis réussit à la retirer. Elle y glissa alors son sac dans le trou, dans sa cachette vérifiant par la même occasion si le reste de ses affaires étaient toujours présente. Mais elle n'eut le temps de contempler son trésor, qu'elle entendu derrière son nom. Elle sursauta et se retourna brusquement.

« Que... ?? »

On sait dorénavant que la jeune fugueuse se prénom Luwnä, mais elle ne trouva mot, hébété de se faire prendre...

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Eoden était revenu de patrouille plutôt dans la journée, et avait décidé de passer la soirée avec ses hommes autour d’une bonne bière. Un moment de détente après des jours passés à cheval pour surveiller des hommes sensibles, et vérifier certaines rumeurs. Juste le temps de saluer sa famille, et le capitaine avait pris la direction de la taverne où l’ambiance était déjà bien animée. Elle devint assourdissante dès que les cavaliers pénétrèrent dans l’établissement. Des rires puissants, des discussions animées pouvant être comprises de l’autre côté de la salle. Le moins que l’on puisse dire c’est que les rohirrim ne passaient pas inaperçu. Le propriétaire était heureux de leur présence malgré tout, et leurs consommations rempliraient ses caisses aussi sûrement qu’une semaine d’activité classique. La serveuse était un peu moins enchantée, à cause des mains baladeuses et du caractère entreprenant de certains hommes. En bon capitaine, Eoden les rappelait à l’ordre lorsqu’il le jugeait nécessaire et s’excusait auprès de la demoiselle. C’est ainsi que se passèrent les premières heures. Pour une fois, le capitaine se contenta de boire avec modération. Il aurait un rapport à faire le lendemain matin, et il ne souhaitait pas apparaître encore groggy par cette soirée. Evidemment, comme toute soirée de ce type bien arrosée, une bagarre eut lieu entre ses hommes et des gardes de la ville. Une question de fierté et de capacité. Eoden termina cet affrontement après avoir assommé le chef de la petite troupe. Des rires furent entendus lorsque les hommes se séparèrent à la suite de cet incident pour rejoindre leur foyer respectif.

Eoden prit la direction de la demeure familiale. Il vivait encore avec ses parents, et profitaient de l’écurie familiale. Passant beaucoup de temps sur les routes, et n’ayant ni femme ni enfants, c’était une solution pratique pour le cavalier. Son célibat était imposé par la situation, et non par sa propre volonté. Il plaisait aux femmes mais ne s’était encore jamais engagé pour le moment. Alors qu’il prenait la direction de la demeure, une silhouette attira son attention autour des écuries familiales. Sortant son épée, le capitaine prit la direction du bâtiment à pas feutré. Cette silhouette lui était familière, mais il se montrait malgré tout prudent. Le vol de chevaux était rare, mais pas inexistants. En pénétrant dans les lieux, son regard mit quelques secondes à s’habituer à la pénombre ambiante avant de reconnaître sa sœur ; il aurait pu la confondre avec sa mère tant la ressemblance était frappante. Rangeant son épée silencieusement, affichant un large sourire, Eoden prit la parole sur le même ton que son père.

_ « Luwnä »

L’intéressée sursauta et ne sut comment réagir pendant quelques secondes. Son expression était amusante, et elle ressemblait tellement à un enfant pris en faute ou à un cerf prisonnier face à un chasseur. L’homme ne put retenir un rire sincère. Son regard se porta par la suite sur le trou dans le mur. Un air désapprobateur s’empara de ses traits, et c’est dans un léger mouvement de tête en guise de reproche qu’il reprit la parole. Son ton s’accordant parfaitement à son attitude.

_ « Chère sœur… C’est donc cela que tu prépares depuis un moment. Sincèrement tu crois vraiment que tu pourras t’enfuir comme ça, dans le pire des cas j’aurais été envoyé avec des cavaliers pour te retrouver. Dans le meilleur des cas, une lettre de notre père aurait suffi à convaincre notre grand-père de te renvoyer à Edoras. »

Les options pour sa sœur étaient peu nombreuses, et il l’imaginait difficilement choisir de prendre la route au hasard. De plus cela faisait quelques jours qu’elle parlait régulièrement de leur grand-père, et de son apprentissage des plantes. Eoden s’approcha du box, y pénétra et sans dire un mot, il remit la planche de bois en place avant de porter son regard vers sa sœur.

_ « Je te comprends, mais crois-tu que cela soit la meilleure solution. Tu penses à l’inquiétude de notre mère. »

Les relations avec leur père étaient tendues et de plus en plus difficiles. D’autant plus qu’il cherchait à la fiancée depuis des années. Si ensemble, ils avaient pu mettre fin à celle avec Gwaine ; cela n’avait pas découragé leur père de continuer ses recherches. Elle pouvait compter sur son soutien, mais il ne pouvait décemment pas la laisser filer comme ça sur les routes. Son expression s’adoucit en l’observant, et un sourire chaleureux s’afficha sur son visage. De ceux qu’elle ne connaissait que trop bien indiquant qu’elle pouvait compter sur lui.

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❧ Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens ❧

Luwnä ne put empêcher un sursaut quand elle entendit la voix de son ainé derrière elle. Elle s'était retournée prise sur le vif et tentait bêtement de cacher son sac derrière elle. Mais c'était déjà trop tard... son frère perdit son sourire taquin pour afficher un air réprobateur. Et zut... elle suivit son regard en grimaçant, il avait repéré sa cachette. Ni une ni deux il replaça la planche contre le mur.

« Hey ! » se rebella t'elle en bougonnant.

Mais rien n'y faisait il remit la planche en place là où elle devait être. La jeune femme grimaça comme une enfant, il manquait plus qu'elle tape du pied au sol et on avait la total ! Luwnä eut tout juste le temps de ranger son sac avant qu'il referme totalement son coin secret. Dans le fond son grand frère avait probablement raison, mais il n'était pas une femme ! Il n'avait pas à se préoccuper de sa situation, il n'avait pas les contraintes qu'elle avait ELLE. C'est donc d'une oreille qu'elle l'écoutait, blasait d'entendre encore les même chose. Qu'est ce qu'il pouvait être ennuyeux parfois ! (même si elle l'adorait plus que tout :p )

La jeune femme se redressa en retenant un soupire, croisant les bras, fixant la croupe de son cheval. D'ailleurs, ce dernier s'il pouvait parler, elle aurait aimé qui lui dise qu'il avait envie du grand air lui aussi ! Mais non... il préférait dévorer son foin plutôt que de se préoccuper des deux uluberlus qui squattaient son box. Toujours boudeuse elle n'adressa aucun mots ni regard à son ainé. Il tentait de la raisonner à sa façon lui expliquant que dans tout les cas son père ferait en sorte qu'elle rentre à la maison qu'elle le veuille ou non. Sans lâcher du regard son cheval, elle lui donna une caresse sur sa fesse musclé tout en ronchonnant. Il pouvait pas la laisser tranquille pour une fois ? Son père était déjà suffisamment étouffant à ce niveau là... Ce n'était pas pour rien qu'elle rêvait de liberté et de s'éloigner de la maison familiale! Déjà qu'elle avait rarement droit à la parole auprès de son géniteur. Bon il fallait avouer qu'elle était quelque peu de mauvaise foi, car sa tendre mère et son protecteur de frère étaient toujours là pour elle. Hélas l'intrépide jeune fille qu'elle était, rêvait de voir le Monde et de profiter plus librement de la vie. Elle pouvait même pas choisir le prétendant de ses rêves ! Alors passer d'un enfermement paternel à un enfermement marital, il y avait de quoi vouloir fuir... autant devenir religieuse!

Tiens donc. Une lumière traversa ses yeux, un sourire diabolique et sarcastique se dessina. Mais son frère la sortit brutalement de ses pensées tordues à l'annonce de sa mère.

« Mère ? » dit elle en tournant la tête vers Eoden. « Mère aurait été la première prévenue. Et elle m'a toujours poussé à rejoindre notre grand-père. Certes pas de cette façon... mais je n'ai plus le choix...»

Elle soupira un instant jette un œil sur Achaak qui s'attaquait maintenant à son sot d'eau. Qu'est ce qu'il était bruyant ? Un vrai oliphant qui pompait de l'eau ! Un sourire amusée traversa la jeune fille avant qu'elle reprenne tout en regardant son frère.

« Dans ce cas je peux devenir religieuse. Je n'aurai plus de compte à rendre qu'aux dieux ! » dit elle en rigolant. « Blague à part. Il faut à tout prix que je m'évade d'Edoras. J'étouffe ici. Père va me rendre chèvre. Gwaine est parti certes, mais c'était mon ami. Le peu que j'avais ici sont partis sur les routes ou sont cloitrés dans leur mariage. Je m'ennuie et je ne peux rien faire. Il ne veut pas me laisser partir mais je ne vais pas abandonner. »

Elle fit une petite pause observant son frère qui l'écoutait avec attention avant de reprendre toujours sur un ton calme, à voix basse. Il valait mieux pas ameuter qui que se soit pour une fois qu'ils avaient une conversation privée.

« Je compte bien rejoindre notre aïeul, au moins je serai utile, il a besoin d'aide, et je pourrai respirer quelques temps... »

Il était vrai que leur grand pére Erendil avait ralentit son activité n'étant plus un jeune gaillard. Depuis quelques années ill préférait enseigner plutôt qu'exercer. Hélas en ces circonstances de guerre, la Cour du Gondor l'avait rappelé pour "devoir citoyen" à soigner les nombreux blessés de guerre et de l'armée qui affluaient à l'infirmerie... En ces temps difficile, sachant que sa jeune petite fille aimait le monde de la médecine et des plantes, il avait proposer à sa propre fille de l'envoyer chez lui pour l'aider. Il avait quelques élèves à sa charge mais une main de plus n'était pas de refus. Si Elwna pouvait l'accompagner tout serait plus simple, en plus d'être une bonne infirmière... mais même cette proposition leur père l'avait rejeté!

« Je ne sais plus quoi faire, Eoden... » finit elle dans un soupire en balançant ses bras le long du corps, en signe de désarrois complet.

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Eoden fut ravi de la surprise causée à sa sœur. Malgré leur âge, il appréciait toujours de la taquiner et de la surprendre dès qu’il en avait l’occasion. Evidemment le cavalier pouvait imaginer avec aisance ses intentions, compte tenu du contenu de la cachette, de l’heure tardive et des derniers évènements étant survenus dans la famille. Le rohirrim avait appris pour cette nouvelle tentative de fiançailles, mais cette fois il ne pourrait apporter son secours à sa sœur vu qu’il risquait d’être envoyé au Gondor pour les aider contre des attaques de pirates. Dans l’écurie familiale, Eoden prit la parole pour tenter de convaincre sa sœur de modifier ses plans. Il remit la planche en place, lui laissant à peine le temps de dissimuler un baluchon dedans. Il ne la dénoncerait pas, et espérait pouvoir l’aider si possible. Evidemment ce ne serait pas une situation aisée, et le capitaine allait devoir négocier un peu avec son père. L’attitude de Luwnä était amusante, et un sourire étira les lèvres de l’homme. Elle ressemblait vraiment à une enfant prise en faute, ce qui était effectivement le cas à part qu’elle avait vingt-cinq ans maintenant. Eoden cherchait les mots justes pour différer ses projets le plus possible, afin de lui laisser le temps de trouver les mots justes auprès de leur père. En désespoir de cause, l’aîné évoqua leur mère pour tenter d’amadouer un peu la jeune femme.

Cela sembla la faire sortir de ses rêveries, et sa réaction soutira un nouveau sourire du jeune homme. Elle comptait au moins prévenir leur mère, ce qui causerait inévitablement encore des débats entre leurs parents. Achaak, la monture de Luwnä, commençait à faire un bruit d’enfer couvrant presque complètement les paroles du frère et de la sœur. Eoden choisit de sortir du box. Les paroles suivantes entraînèrent un véritable fou rire chez le cavalier. Luwnä en religieuse était une image des plus amusantes. Il l’imaginait difficilement en personne mystique ou croyante. Attentif aux paroles de sa cadette, le capitaine réfléchissait à une solution pérenne pour tous. Silencieux, et plongé dans ses réflexions, Eoden ne remarqua que tardivement la détresse de sa sœur. L’homme prit sa sœur dans les bras, et la sortit du box pour bénéficier d’un peu de tranquillité. Il posa une main sur l’épaule de Luwnä et reprit la parole.

_ « Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te dénoncer et je t’aiderais à trouver une solution. Je souhaiterais éviter de te voir fuir de la sorte, sur les routes, sans escorte… Comment voudrais-tu que je reste calme. »

Un sourire réconfortant s’afficha sur le visage du rohirrim. Le tout à présent était de trouver une solution viable pour permettre à sa sœur de fuir Edoras, le temps de faire le point. D’autant plus que les combats du Gondor ne faciliteraient pas les négociations avec leur père. Immobile au milieu de l’écurie, le cavalier réfléchissait à la situation. Finalement il exprima ses premières idées à haute voix, même si ces mots étaient plus pour lui-même qu’une véritable idée.

_ « On pourrait tenter de lui faire croire que tu souhaites terminer ta formation avant de te marier. Comme un dernière obligation avant de devenir une épouse… peut-être même jouer sur les quelques regrets de notre mère. Vu que je vais devoir aller au Gondor, nous pourrions peut-être le convaincre d’accepter malgré la situation en tablant sur ma présence pour veiller sur toi. » Il se tourna vers Luwnä. « Une fois sur place, nous pourrons toujours tenter d’aviser pour la suite… Tu aurais ton répit, et je me sentirais apaisé. »

C’était un plan bancal, qui nécessiterait sûrement un petit coup de pouce de la part de leur mère pour être mis en place. Mais Eoden pensait pouvoir convaincre son père, ou en tout cas tenter de l’amadouer pour le faire céder. Le tout serait de réussir à amener ce sujet le moment venu. Observant sa jeune sœur, il conclut dans un sourire.

_ « A moins que tu aies une autre idée… qui n’implique pas de fuir »

Eoden conclut sa phrase d’une légère pichenette sur le front de sa cadette. De toute manière, il connaissait sa cachette et pourrait la refermer plus solidement si besoin. Le cavalier pourrait aussi veiller dans l’écurie les prochaines nuits, et comptait sur les animaux pour le réveiller en cas de nécessité.

» “Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.”
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