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« Si le loup y était, il nous mangerait… »
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 « Si le loup y était, il nous mangerait… »

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MessageSujet: « Si le loup y était, il nous mangerait… »   « Si le loup y était, il nous mangerait… » EmptyDim 15 Juin 2014 - 20:27

A l’aurore de l’automne naissant, le Seigneur d’Imladris avait eu vent d’une rumeur fort dérangeante ; des Orcs envahiraient la région des Monts Brumeux. Ce n’était qu’une petite troupe, ne pouvant avoir de conséquences désastreuses, mais Elrond ne supportait pas l’idée que ces immondes créatures investissent la contrée comme s’ils étaient chez eux. A peine eut-il la nouvelle par le messager venu expressément lui amener la missive qu’il le renvoya, chargé d’un autre message. Il ordonna au Commandant de son armée qu’il rassemble quelques uns des meilleurs archers et combattants de Fondcombe pour l’accompagner lors d’une patrouille – et, très certainement, d’un nettoyage express des Monts Brumeux. S’ils débusquaient ces immondices bipèdes, il ne donnait pas cher de leur peau... Le semi-elfe, vêtu d’une tenue légère, la rage au corps, avait déboulé dans sa salle des armes personnelle. Alors qu’il allait simplement prendre un pourpoint en cuir épais et qui descendrait sur ses cuisses, il aperçut son armure, qui était presque aussi vieille que lui. D’un métal rutilant et sombre, légère et résistante à la fois comme beaucoup d’ouvrages de guerre elfiques. Elrond se souvenait du jour où, encore si jeune, on avait fait fondre l’acier précieux pour confectionner à ses mesures précises cette magnifique armure, digne de son rang. Il la contempla un bref instant, eut un sourire triste aux souvenirs des batailles qu’il avait vécu jadis, puis en décrocha son regard. Il fallait vivre l’instant présent, et ne plus se laisser dévorer par le passé au moindre instant, se répétait-il lorsque ce genre d’égarement lui arrivait. D’un mouvement bref, il attrapa son épée Hadhafang, en équilibre sur deux socles cloués au mur, un pourpoint neuf, quelques dagues et son grand arc serti d’argent, et remonta en dévalant les marches quatre à quatre.

Dans tout son corps, il ressentait les frissons typiques, prémices au combat ; il en bouillonnait d’impatience. Seul, dans la cour privée de sa demeure, il s’adonna à une simulation de combat, histoire de tester sa propre mémoire combative. Avec ravissement, il remarqua aussitôt qu’il n’avait pas perdu grand-chose depuis la dernière fois qu’il avait du pourfendre des ennemis, à peine un peu de maîtrise et d’agilité, et cela reviendrait rapidement lorsqu’il serait dans le feu de l’action. Elrond rangea prestement Hadhafang dans son fourreau et, à grands pas, il alla dans sa chambrée pour se vêtir d’une tunique pourpre par-dessus laquelle il enfila le pourpoint de cuir, ainsi que des brassards assortis. Il arrangeait l’épingle de sa large cape couleur terre entre ses clavicules, en forme de feuille de vigne, quand le messager revint, un jeune elfe aux cheveux noirs, les joues rouges d’avoir couru. Il lui rapportait la confirmation que douze elfes, prêts à partir, l’attendaient au lieu décidé. Malgré qu’il soit essoufflé, il souriait, le visage illuminé, sa fougue récompensée par les remerciements d’Elrond. Il se retira, le pied léger, ayant eu la permission d’un repos bien mérité.

Peu de temps après, le Peredhel se dirigeait vers son écurie, où un bel étalon noir hennit vers lui en guise de salutations, secouant vivement sa grande tête. Elrond sourit à Weasse, murmura un bonjour affectueux, assena quelques caresses sur son encolure frémissante et sentit l’excitation de l’animal, en reflet à la sienne. Dans ses grands yeux noirs cernés d’une auréole de longs cils luisait une vive intelligence qu’Elrond chérissait énormément.


« On va partir pour un bon moment, nildo. » lui susurra-t-il à l’oreille, ce qui provoqua un hennissement de joie.

Elrond sella le cheval, avec la dextérité due à l’habitude, et lorsque la dernière sangle fut attachée, le dernier détail important mis en place, il prit les rênes d’une poigne ferme et fit sortir l’animal de l’écurie. Une fois dans l’allée qui menait vers la Place où, selon le messager, ses hommes l’attendaient, il enfourcha l’animal à la robe de suie et s’élança au grand trot. Quelques minutes lui suffirent à rejoindre la Place. Comme prévu, douze elfes armés d’épée et d’arcs immenses étaient présents. Ils le saluèrent plus ou moins solennellement, selon le degré de connaissance entre eux et le Seigneur. Il n’eut pas besoin de discours, seulement quelques mots et les gardes montèrent à leur tour sur leurs destriers et la troupe chevaucha au trot jusqu’en dehors des remparts de Fondcombe. Devant eux s’insinuait un sentier qui, bientôt, fut juste assez large pour laisser passer un seul cheval à la fois. L’un derrière l’autre, les Ñoldo avançait à un rythme soutenu, le Peredhel à leur tête. Elrond précisa à ses hommes la durée du voyage, qui s’estimait à deux journées entières et une matinée, le dernier endroit où on aurait vu les orcs à décimer étant sur une des rives de la Rivière aux Iris. Elrond devinait, sans en être sûr pour autant, qu’ils ne tarderaient pas à rebrousser chemin pour aller là d’où ils venaient, c’est-à-dire du Mordor. La progression des elfes, commençant vers le Sud, devra certainement se poursuivre vers l’Est par la suite. La première journée se déroula avec lenteur, le soleil descendant vers la Terre sans se presser. Peu de temps avant que le crépuscule éblouisse le ciel d’un éclat rouge et violacé, plongeant peu à peu la région dans la pénombre, Elrond emmena le petit groupe vers une allée s’élargissant et descendant doucement, atteignant le bas des montagnes. A cette hauteur, ils se rapprochaient des plaines du côté oriental des Monts de Brume ; à l’aurore, ils y descendraient et ratisseraient la région à la recherche de ces foutus orcs. Ils installèrent le bivouac et se mirent à préparer le repas. Un feu naquit au milieu des elfes en cercle, illuminant bientôt leurs visages à la peau lisses encadrés de cheveux sombres. Certains restèrent éveillés, d'autres, comme Elrond, rentrèrent en demi-sommeil, une sorte de méditation reposant leurs esprits. Les elfes les plus âgés y avaient plus facilement recours.

A l’aube, Elrond sortit de sa torpeur. D’une voix claire et autoritaire, il donna les premiers ordres aux autres elfes qui ne tardèrent pas à empaqueter leurs affaires et à se remettre en route. L’humidité matinale imprégnait leurs vêtements. Une douce odeur florale emplissait l’atmosphère et le soleil pointait à peine à l’horizon, baignant le ciel d’une lumière rose et or. Cette fois, ils purent progresser en rang par deux, et les jeunes – et moins jeunes – gardes discutaient joyeusement, comme s’ils étaient en promenade de santé. Elrond gardait fixement en tête le but de leur chevauchée mais se permettait également un peu de désinvolture. Abandonnant son masque de Seigneur, il agit comme n’importe quel autre elfe d’Imladris. D’ailleurs, sa tenue ne différait pas beaucoup de celle des autres. Elrond était ainsi ; il n’aimait pas se distinguer à tout prix, ne cherchait pas à démontrer son rang à la moindre occasion, au contraire, il aimait se fondre dans la masse et n’être « qu’un simple elfe » en apparence. Guerrier parmi les guerriers, de loin, on ne pouvait deviner son rôle de meneur.

Un peu plus d'une centaine de miles furent parcourus en ce nouveau jour, sans que l’ombre d’un orc ne se dévoile à leurs yeux de lynx. Sceptique, Elrond insista pour approfondir les recherches. Certes, il avait prévu une matinée supplémentaire, toutefois, cela le perturbait de ne pas encore être tombé sur un éclaireur, par exemple, ou sur des traces bien visibles. Les orcs n’étaient pas réputés pour être très intelligents et il ne pouvait imaginer qu’ils auraient pu effacer leurs empreintes pour éviter une éventuelle traque. Ce soir aussi, ils montèrent leur campement. Elrond, pensif, resta en éveil cette fois, les sens aux aguets, craignant une embuscade. Les autres discutaient calmement, ou gardaient le silence, éloignés du groupe, les yeux clos mais le dos droit et les jambes croisées.

Le lendemain, les choses se déroulèrent comme la veille. Les besaces sur le dos des chevaux remplis des effets personnels de chacun, ils reprirent leur patrouille. Toujours rien. Elrond ne garda pas ses pensées pour lui et communiqua ses doutes et ses interrogations aux autres elfes, qui lui témoignèrent leur ressentis similaire. L’astre diurne arrivait bientôt à son zénith. Le clapotis de la Rivière aux Iris, le bruissement de la brise dans les feuillages et le pépiement des oiseaux étaient les seuls bruits perceptibles pour leurs oreilles pointues. Elrond s’arrêta. Il n’aimait pas cette appréhension croissant en lui tel du venin se répandant dans ses veines. Un vrombissement silencieux parcourait son thorax, faisant battre son cœur plus rapidement. Son regard parcourut les champs vierges, vif, sans que rien ne lui saute aux yeux. Rien ne se passa durant un long moment jusqu’à ce qu’un cri de douleur retentit, bref, suivi d’un bruit mat signifiant la chute d’un homme. Le Peredhel regarda derrière lui, comme tous ses hommes, et tous purent voir la flèche fiché dans l'épaule d’un des guerriers. L'elfe en fut étourdi, une tache carmine croissant sous les tissus, mais il remonta en selle et dégaina son épée de son bras valide.


« A couvert ! » hurla le Seigneur d’Imladris.

Ils obéirent en un seul mouvement, cravachant leurs montures jusqu’à l’abri des arbres. Ces stupides orcs sortirent alors des fourrées, leur bloquant le passage, leurs épées rouillées et leurs haches brandies au-dessus de leurs hideuses têtes, poussant un semblant de cri de guerre. Ils étaient à peu près une vingtaine. Toujours à cheval, Elrond attrapa son arc jusqu’ici à son épaule, chopa une flèche de son carquois et banda la corde, tout cela en une fraction de seconde. Il tira une flèche, qui alla transpercer le front d’un des orcs. Derrière leur troupe, une dizaine d’autres de ces monstres s’élançaient à l’assaut. Elrond ne prit pas la peine de donner des ordres ; ses hommes bandaient déjà leurs arcs, décochant des flèches à une vitesse vertigineuse, ou étaient à terre, l’épée au poing, fendant l’air de leurs fines lames pour démembrer ou décapiter ces suppôts de Sauron. Le semi-elfe souriait, tandis qu’une de ses flèches délogea un globe oculaire de son orbite ; ils étaient bien trop peu, aussi peu qu’ils l’avaient estimé, et, à moins que d’autres ne surgissent plus tard, ils en auraient fini très rapidement. Il en aurait presque été déçu, désireux de combattre plus longuement, car cela lui manquait de temps à autre. Lire des livres, étudier de vieux manuscrits et décrypter d’anciens langages, se promener dans les jardins d’Imladris avec Arwen, s’entraîner avec ses fils, réunir le Conseil Blanc, tout cela était une routine quelque peu ennuyeuse. Il prenait tout cela à cœur, mais il aspirait tout de même à se battre en certaines périodes. Ces troupes d’orcs débarquant près des Monts Brumeux étaient presque une aubaine, dans ces cas-là. Il prenait un certain plaisir à détruire ces créatures infâmes, éjectant tout son dégoût sur eux, expirant dans l’action toutes ses inquiétudes, son chagrin, ses craintes. Elrond avait beau avoir vécu beaucoup de choses dans sa longue, très longue existence, il n’avait pas trouvé le remède contre les maux du passé ni les peurs pour l’avenir. Et un semi-elfe tel que lui, si bienveillant envers autrui, si soucieux du bonheur des habitants de la Terre du Milieu, ressentait au centuple certaines émotions.

Comme prédit, les orcs tombèrent comme des mouches. Bientôt, plus un seul ne gesticula, et le dernier râle d’agonie s’acheva sous la lame d’Elrond tranchant la gorge de l’ultime survivant. Ultime ? Un de ses hommes hurla : « Regardez ! » tout en pointant du doigt le véritable dernier survivant de ce massacre. D’une démarche chaloupée, l’orc s’enfuyait, clopin-clopant, tentant de courir malgré son handicap à la jambe. Blessure ou malformation de naissance ? Quoiqu’il en soit, Elrond ordonna à ses hommes de s’occuper de l’elfe blessé par la flèche, ainsi que de se reposer, et précisa qu’il n’en aurait pas pour longtemps. Il afficha un sourire fougueux, que les autres elfes comprirent ; aucun ne protesta et ne demanda à venir avec lui. Il enfourcha son étalon noir à nouveau et fonça au grand galop. Étonnamment, il ne vit plus l’orc qu’il traquait et le chercha des yeux durant plusieurs secondes, avant de le repérer, bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé. Il n’était plus qu’une silhouette difforme, apparaissant et disparaissant derrière des buissons. Surpris par sa rapidité malgré un défaut visible à sa jambe gauche, il poussa sa monture à courir plus vite. Il rattrapait l’orc. Encore un peu, et il ne pourrait le rater de sa flèche. A cet instant, l’orc cessa de courir, apparemment à bout de forces, et fit face au Seigneur elfe. Là, il dégagea de sa ceinture une ridicule fronde, qu’il chargea d’une pierre grosse comme un poing de nouveau-né. Elrond étouffa un rire. Il tâtonna dans son dos, au sommet de son carquois, et prit la dernière flèche qui lui restait. L’orc plaça la pierre dans sa fronde, tournoya l’arme et, tandis qu’Elrond visait sa poitrine, la petite pierre fut projetée vers lui. La pierre rencontra la flèche, déviant sa trajectoire. Elrond en fut abasourdi. Était-ce le fruit du hasard, ou alors cet orc était réellement doué ? Son cheval galopant toujours, il lui imposa de ralentir, sauta à terre tout en sortant son épée de son fourreau. Le chant de la lame siffla dans l’air, faisant grimacer l’orc ; ces êtres ne supportaient pas tout ce qui se rapprochait de la beauté, qu’elle soit visuelle ou auditive.

Le Seigneur elfe avait plusieurs dizaines de mètres le séparant de l’orc. Il était légèrement déçu de ne pas avoir droit à un bon duel digne de ce nom, à la place, il allait simplement mettre à mort un faiblard qui avait presque réussi à éviter la mort. L’orc ne semblait pas serein, il reculait, Elrond pouvait presque l’entendre gémir de peur. Bientôt, il allait se retrouver dans la forêt, mais les arbres ne lui seront d’aucun secours. Le Seigneur ne se pressait pas. Il avait tout son temps. Ce fut à ce moment-là qu’une énorme bête, aux crocs et griffes acérés, bondit de l’orée des bois sur l’orc, totalement épouvanté.
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MessageSujet: Re: « Si le loup y était, il nous mangerait… »   « Si le loup y était, il nous mangerait… » EmptyMer 25 Juin 2014 - 15:58


Drôle de rencontre.



Cela faisait maintenant quelques heures qu'Elwandill avait découvert la face cachée de son nouvel ami et elle était toujours aussi admirative. Il était décidément aussi beau en animal qu'en homme. Bien entendu, elle ne lui dirait pas, trop honteuse et maladroite pour ne serait-ce que avouer à mi-mot les pensées sur sa nature. La jeune femme marchait aux côtés de lui, la tête haute et le buste droit. Parfois, elle trébuchait, mais elle ne glissait plus et se sentait plus à l'aise sur ses jambes à mesure qu'elle marchait. Ses pensées allaient et venaient vers son père, sa famille qu'était la piraterie et son cœur se tintait de piques de tristesse qui labourait son morale. Mais rien ne transpirait, elle gardait son sourire avenant, ses joues légèrement rougies par l'effort qu'elle faisait de tenir le rythme assez conséquent de son ami.

Le soleil tombait lentement à l'horison alors qu'ils faisaient leur campement pour la nuit. Elle prépara le feu, le repas qu'elle tendit à moitié à Arkhaan avant de s'endormir comme un bébé sur son paquetage, se rapprochant inconsciemment de son ami pour avoir un peu plus de chaleur et ne plus bouger d'un yota. La respiration calme du change-peau l'aidait énormément à se calmer, s'apaiser. Elle dormit paisiblement pour la première foi depuis qu'elle avait quitté le bateau. Le lendemain, elle se réveilla difficilement, baillant aux corneilles avant de se lever et de s'étirant comme un chat. Elle se mit à préparer le petit déjeuné et servit le tout une foi ce dernier préparé. Il faisait déjà chaud malgré l'heure matinale et cela risquait de s'allourdir.

La jeune femme mangea tranquillement et eut le temps de remballer les paquetages lorsqu'elle entendit des bruits étouffés un peu plus loin. Elle marcha dans les fourrets et s'agenouilla pour observer une bataille pour le moins rare et étrange. Un campement d'orcs qui se faisaient massacrer par des elfes, droits, parfaits mais qui visiblement, aimaient bien se battre. Ils s'approchaient tous des humains malgré leurs grands airs. Elle restait là, sans sourciller à regarder les gens se battre, un orc semblait avoir échappé à la folie meurtrière des oreilles pointues mais on le suivait de près. Elwandill frissonna, espérant tout de même que l'abominable chose n'allait pas arriver jusqu'à elle. Il n'eut en effet, pas le temps, elle ne vit qu'un coup de vent passer à côté d'elle pour bondir hors de la forêt et de l'abris. Elle n'eut même pas le loisir de crier que déjà, elle se retrouvait seule à se ronger les sangs pour lui.

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MessageSujet: Re: « Si le loup y était, il nous mangerait… »   « Si le loup y était, il nous mangerait… » EmptySam 28 Juin 2014 - 21:34

∞ the beast of the shire

arkhaan & elrond
Cause when we are good, we're grand, but when we're bad we are very bad. But I stick around 'cause the love that you're giving me is the best I've ever had. Oh, oh, oh, oh. And it's funny to me, the way that things have worked out. There's no doubt in my mind that you can't recall what this all was about. So let's give it up. Love me sweetly and completely Come and sit beside me 'cause you know I need you near. When you're wheelin' with that feelin' we'll paint the town pink 'cause baby, red is so last year.



Vous étiez encore près du mont-brumeux. Le parfum de la forêt venait te titiller les narines en bon coup de nostalgie destructeur. Quand tu y repensais, a ces souvenirs heureux, tes yeux se plissaient, se déformaient, toute ta mine de chat se décomposait en un instant, laissant place a une coquille vide particulièrement troublante. Tu marchais donc vite, tu croquais les roches et les pentes en quelques foulées pour que l'humaine qui s'était portée garante de toi ne te pose trop de question, ni n'essaye de se loger à belle dose de curiosité dans ta mémoire pour te faire cracher le morceau.

La marche fut longue et épuisante. Non pas pour toi, habitué des montagnes, des pustules de pierres et de la mousse glissante, mais plutôt pour Elwandill qui après une bonne heure, sentant son souffle la quitté, s’était arrêtée sur place. Tu t'étais retourné en museau indiscret pour lui demander d'une voix naïve se qu'elle avait. Qu'il était futile de croire que les humains étaient doués d'une quelconque capacité d'endurance. Si tu avais été seul, tu aurais continué jusqu'à ce que les étoiles se lèvent et sans doute bien plus encore. La nuit n'était pas un obstacle et tu t'aimais a dire et a penser que les routes étaient toujours plus belle dans l'obscurité qu'en plein jour. Chose totalement incompréhensible pour une humaine dont les yeux étaient aussi myope qu'une taupe quand vient les ombres. Vous vous installèrent dans un coin de bois. La brume s'était partiellement levée, mais jamais, a aucun moment, elle ne s'était approchée assez prêt pour vous englober totalement. Le feu fut donc sauvé, au même titre que vos affaires qui se seraient retrouvés trempés au petit matin.

Le ventre à demi plein d'un petit plat humain, tu tombais dans les bras de Morphée avec difficulté. Si Elwandill avait paisiblement dormit, gesticulant de temps à autre contre ton torse cicatrisant, il en fut tout autre pour toi. La brise était telle, qu'elle avait portée des effluves si familière que tu t'étais sentis obligé de te tenir éveiller, de scinder l'obscurité de tes yeux félins pour en capter les moindres mouvements. Il était évidant qu'aucun membre de ton clan n'avait survécu cette nuit ensanglanté, mais s'était plus fort que toi... Chaque murmure, chaque hululement de chouette avait son petit lot de mélancolie brisée. Et c'est avec de bien méprisant faux espoir que tu finis par fermer l’œil. Sans ronron, sans agitation, tu rêvais de pouvoir oublier, de pouvoir passer a autre chose.

C'est un bruit sauvage qui, quelques heures plus-tard, te tira de tes songes meurtries. Tête droite, plus félin qu'humain, tu t'étais levé, doucement, agilement, en laissant Elwandill dormir paisiblement le reste de sa nuit. Le soleil commençait doucement mais sûrement a se lever. Si normalement le ruminement des cerfs t'était salutaire et preuve de calme et de sérénité dans la foret, leurs pas agacés et leurs brâmes irrités te força a te mettre sur tes gardes. Ôtant tes vêtements d'homme tu pris ton apparence animale à la recherche de ce raffut étrange.

Naseaux en action, il ne faut pas plus d'une minute pour repérer une odeur particulièrement nauséabonde. Jamais tu n'avais expérimenté quelque chose de semblable et tes narines en furent étrangement irrités. Tu éternuais, tout en continuant ta marche vers les plaines en contre bas du campement. L'orée de la foret. Tapis dans des buissons tu surveillais les alentours jusqu'à suivre du regard un bête immonde courir vers la frontière boisée. Dos souple, babines légèrement retroussées, buste ras le sol, tu étais près a bondir, a mordre, a te battre. Jamais tu n'avais vu une créature pareil et sentant de l'animosité a même sa peau grasse de sueur tu interviens, lui barrant littéralement la route de ta carrure gigantesque.

Un grognement, un feulement, les poils hérissés de fierté et d'agressivité, tu regardais la chose avec toute une fureur qui aurait fait pâlir le plus hâlé des courageux. Derrière cet être aux yeux effarouchés, des hommes... non... Plus beau, plus fin, plus majestueux encore. S'agit-il là d'elfes ? Tu n'osais y croire. Torse bombé de fierté, tu ne savais comme ces archers aux montures effilés prendraient ta soudaine intervention sur leur terrain de chasse. Tu sentais également la présence de ton humaine, non loin... Tu ne connaissais rien des elfes. Étaient-ils une race humble, noble et pacifiste ? Ou cachaient-ils sous leur longue chevelure des mauvais sorts et autres mal en bouteille.

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