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Téméraire tristesse × Archie ♥
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 Téméraire tristesse × Archie ♥

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MessageSujet: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyJeu 2 Oct 2014 - 11:44


Téméraire tristesse # avec Archie




GALINE ⏏ « Il est temps que tu te trouves quelqu'un, Amaranthe ! Tu as beau être forte, être droite, être indépendante, tout ce que tu veux, ton père et moi désirons que tu reprennes la boutique de fleurs très bientôt, à nos côtés. Tu n'as pas été présentée officiellement en tant que telle. Et ce serait bien plus responsable si tu étais mariée. Je sais bien que ce sera dur, avec ta réputation de petite voleuse ... Mais si tu t'habillais correctement, aussi ... »
AMARANTHE ⏏ « Mère ! »

Un cri indigné s'échappa de mes lèvres. Quelques hobbits de la boutique préférèrent sortir plutôt que d'assister à une énième dispute entre Galine et sa fille. Entre ces deux-là, ce n'avait jamais été le grand amour. Je me redressais, les poings serrés. Mon regard fulminait, et malgré ma bouche asséchée par la violence des propos de ma génitrice, j'eus le courage et la franchise de lui cracher en face mon venin, mes yeux verts s'assombrissant d'idées noires.

AMARANTHE ⏏ « Comment oses-tu dire ça ?! Tu sais parfaitement que ... »
GALINE ⏏ « Que quoi ? Hein Ama ? Que quoi ? Que tu n'es pas comme les autres, que tu as le droit de t'habiller comme un homme, de te comporter comme une vilaine fille, à échapper à tes devoirs, envers tout le monde ? Je suis navrée, ma chérie, mais ... Tu n'es pas différente. Tu n'es qu'une hobbite. Agis comme telle ! »

La peine me faisais suffoquer. J'aurai eu moins mal si elle m'avait donné une gifle. Et je n'avais aucun moyen d'argumenter, dans le fond - c'était peut-être ça le pire. Je savais chasser, je savais utiliser les plantes qui guérissent et faire de bonnes devinettes, mais cela ne faisait pas de moi quelqu'un de spécial. Je songeais à ma rencontre avec Murtagh, le demi-orc, et ses paroles me revinrent en tête : il y a ce qu'on croit être, et ce que l'on est vraiment. Je retins un sanglot, et m'enfuis en courant sous les cris désespérés de mère. Je savais, dans le fond, qu'elle voulait vraiment mon bonheur - calqué sur celui de toue une génération de hobbites, qui se mariaient par amour et vivaient leurs petites vies tranquilles.

Je n'aspirais pas à cela, moi ! Je voulais voir le monde, comme oncle Cleverald. J'évitais le marché, préférant me tourner vers les hauteurs. Je courus dans la direction des collines, et je ne pus m'empêcher de me diriger vers le trou de hobbit de Archie. J'avais besoin de lui. J'avais réussi à réprimer mes larmes, mais je les sentais qui bataillaient en moi, traîtresses perles de tristesse. Lui, il me comprendrait. Il ne me jugerait pas. Je voulais juste entendre, de la bouche de quelqu'un, que j'avais raison de vivre comme je le voulais. C'était purement égoïste, mais je voulais vraiment croire que j'étais destinée à autre chose qu'à élever des petits hobbits. Je voulais autre chose : l'aventure.

Mes doigts toquèrent sur sa porte, et mon ventre crispé relâcha un sanglot que j'étouffais dans mes mains. Je ne ressemblais à rien : échevelée, le visage rougie, les yeux gonflés de larmes retenues, ma robe que je portais quand je travaillais dans la boutique avec mère était couverte de boue et mon corset était délacé dans le dos, lâche sur ma gorge. Je n'en avais cure. J'avais besoin qu'on me serre dans des bras chauds et réconfortants - et si possible, qu'ils aient l'odeur de Archie et qu'ils appartiennent à Archie. Quand on ouvrit la porte, je me ruais d'un bond sur mon ami, sans lui laisser le temps de réagir, et posais mon front sur son torse, en sanglotant. Bizarrement, j'avais toujours été très sensible, en même temps que courageuse et naïvement brave. Quel cocktail détonnant hein ?

AMARANTHE ⏏ « Archie ... »

La voix pleine de larme, je relevais le visage vers lui, inondé de larmes lui aussi. Mes prunelles vertes brillaient d'émotions mélancoliques. Soudain, je me retirais de ses bras : et si quelqu'un passait par là ? Que dirait-il ? Déjà que mes parents et beaucoup d'autres hobbits pensaient que moi et lui entretenions une relation amoureuse, il aurait été bête de leur donner plus de matière à le penser. J'inspirais, prête à fondre en larmes, et pénétrais chez Archie. J'étais ici chez moi. J'étais avec lui chez moi. Où il était, j'étais bien. Je me sentais déjà un peu plus calme, mais ma tristesse était encore là, au fond de mon ventre.

AMARANTHE ⏏ « Je me suis encore disputée avec ma mère. »

Ma voix se brisa enfin et le sanglot tant retenu éclata. Comme un miroir qu'on brise, les larmes coulèrent, la tristesse s'échappa, et de derrière mes mains, j'émis de petits gémissements, significatifs de ma crise de larmes. Si je n'osais pleurer en public, devant Archie, je n'avais pas honte. Je n'avais jamais honte, devant lui - parce qu'il m'acceptait comme j'étais.


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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyDim 5 Oct 2014 - 18:19

« Non, non, et non ! Ca ne va pas du tout, ça ! »

A grands renforts de grommellements et autres grognements quasi-animaux, Archibald livrait une véritable guerre à ses ingrédients, avec comme champ de bataille sa sublime cuisine suréquipée. Le tintamarre que ses ustensiles de cuisine provoquaient - cuillers en bois, couteaux en céramique, poêle et casseroles de cuivre, et autres bols de pierre ou d’argile cuite – s’entendait par ses fenêtres, alertant le voisinage qu’Archibald était, à nouveau, en train de combattre vaillamment pour la survie du bon goût culinaire. Plusieurs ricanèrent, imaginant sans mal le visage rougi et bouffi du cuistot qui pestait, une scène toujours assez comique à voir. Archie, qui entendit un rire plus fort que les autres, se saisit d’une cuiller brisée et balança l’objet par l’une des fenêtres. S’ensuivit un « aïe ! » et des railleries supplémentaires, mais pour la victime maintenant, et non pour Archibald.

« Bien. Recommençons. Cela ne va pas du tout. »

Le Maîtres des Papilles jeta les restes d’une tourte aux légumes et aux épices qu’il considérait comme un échec. Cela faisait depuis l’aube qu’Archie tentait un nouveau savant mélange d’ingrédients, pour rendre sa fabuleuse tourte encore plus fabuleuse. Il voulait toujours se surpasser, encore et encore, jamais assez satisfait de ses plats mis au point. Son menu se devait d’être irréprochable d’ingéniosité. Il n’était pas qu’un simple cuisinier ; il était un artiste. La sueur perlant sur son front carmin, il attrapa avec des gestes vifs et précis divers pots d’épices, les tria par ordre de préférence devant et en groupes dont seul lui pouvait en comprendre l’intérêt, un gros paquet de farine complète, le pot ouvragé de sel et celui du poivre, arracha quelques brins d’herbes aromatiques fraîches à ses plantes dans des pots, sur son appui de fenêtre, et se mit à confectionner la pâte. Même celle-ci, seule, devait ravir le plus sceptique des clients. Il s’occuperait des légumes plus tard. De toute façon, il devrait aller au potager, donc, en attendant, autant faire la pâte, qu’elle ait le temps de lever un peu.

Toc, toc, toc. Archie cessa tout mouvement. Il reconnaitrait cette façon de frapper à sa porte entre milles. Le premier sourire de la journée s’afficha sur son visage où la farine lui collait partout, sur le front, le nez, les joues. Même dans les cheveux. Il en avait aussi jusqu’aux coudes, où ses amples manches de lin étaient roulées pour lui laisser toute liberté de mouvement. Sa petite veste en cuir brune sans fermeture, sans manches, mise par au-dessus sa chemise, en était toute salie elle aussi. Son pantalon vert feuille était peut-être le seul rescapé de cette terrible bataille…

Archie se rua vers la porte, ne prenant même pas la peine de s’essuyer les mains et d’épousseter ses habits. Il l’ouvrit, la mine réjouie, mais son sourire chuta aussitôt qu’il vit les larmes d’Amaranthe. Avant même qu’elle n’explique la raison de ses pleurs, Archie avait compris. Elle sauta dans ses bras et, même si cela n’était pas habituel chez Archie, il la tint contre lui. Ses yeux, paniqués, virevoltèrent à droite et à gauche, essayant de voir si quelqu’un les observait. Il l’écarta en douceur de lui, et lui signifia d’une œillade l’importance de rentrer dans son trou. Ama’ sembla se ressaisir un peu, entra chez lui, et il referma rapidement la porte derrière eux - même si beaucoup étaient au courant, ils étaient d’accord de garder le plus possible de discrétion sur leurs visites mutuelles et leur amitié. Elle lui dit alors qu’elle s’était disputée avec sa mère, et Archibald roula des yeux, un demi-sourire aux lèvres.

« Encore une fois… Ta mère ne te laissera jamais tranquille, Amaranthe, tu le sais. »

Maintenant qu’ils étaient à l’intérieur, il se rapprocha aussitôt d’elle et l’enlaça fermement, une main caressant ses cheveux un long moment, imposant un doux mouvement de corps, comme s’il la berçait. Il continua de parler, un de ses bras toujours autour de ses épaules, en un geste réconfortant. Ensemble, ils se dirigèrent vers le salon, où ils s’assirent.

« Il faudrait peut-être que tu essaies de… de ne pas y porter d’importance. Je ne sais pas quoi te conseiller d’autre que ça… Ou alors… Tu devrais peut-être te résoudre à lui obéir… Ce n’est peut-être pas si atroce, d’être mariée, si ? Tu pourrais trouver un époux qui respecterait ton côté farfelu, vagabond, et accepterait que tu puisses voyager. Il doit bien exister quelque part, cet Hobbit-là… » Il l’embrassa sur le front. « Je reviens. Ne bouge pas. »

Il se leva et alla faire infuser de la camomille dans sa cuisine, qui se situait à l’autre bout du couloir. Quand Amaranthe venait chez lui dans cet état, cela lui faisait toujours mal au cœur. Elle était une des rares personnes qu’il appelait « ami » avec une réelle sincérité. Il en avait d’autres, certes, mais Amaranthe était un peu différente des autres à ce niveau-là. Était-ce son côté exubérant, sa manie de ne jamais faire comme les autres Hobbits, qui l’attirait tant ? Pourtant, Archie n’était pas comme elle, enfin, pas extérieurement en tout cas. Il avait peut-être raté plusieurs occasions de se marier, comme elle, au grand malheur de ses propres parents, mais cette lubie des voyages, de l’aventure, ça, il ne l’avait pas. Sans qu’il ne trouve ça totalement fou, pour autant. Archie se demandait d’ailleurs pourquoi c’était si incroyable qu’un Hobbit parte ainsi de la Comté. Les Elfes et les Hommes n’en faisaient-ils pas autant ? Pourquoi eux pouvaient, et pas le petit peuple de la Comté, hein ? Ce n’était pas juste. Bon, certes, pas mal de Hobbits ne s’intéressaient nullement à l’existence supposée des autres races de ce monde, la plupart n’en parlait jamais, à tel point qu’Archibald se demandait même s’ils savaient qu’ils existaient pour de vrai. Alors qu’Archie, lui, était un Hobbit assez cultivé dans son genre. Il avait beaucoup lu dans sa vie, quand il ne cuisinait pas. Avant de connaître Ama’, il était plutôt taciturne et préférait être occupé chez lui tout seul que de s’embarrasser d’enquiquineurs trop curieux sur sa vie. Il avait donc eu beaucoup de temps pour s’adonner à la lecture, qui était comme une seconde passion… Cela expliquait certainement l’ouverture d’esprit qu’il détenait, et qu’Amaranthe devait certainement apprécier chez lui. Ils s’étaient bien trouvé ces deux-là…

La bouilloire se mit à siffler. Archie la retira du feu et rempli deux bonnes tasses d’eau brûlante, où il laissa tomber des fleurs de camomille et des feuilles de verveine. Il les posa sur un plateau, avec deux petites cuillers et un pot de sucre aromatisé à la lavande. Il amena le plateau dans le salon, où l’attendait patiemment son amie, et le déposa sur la table devant elle avant de se rasseoir à ses côtés. Il porta une main à son visage et vint suivre du bout du doigt le tracé des larmes, du coin de sa paupière à la commissure de ses lèvres, et il sourit à nouveau.

« Ca a l’air d’aller mieux. »


   
 
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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyDim 5 Oct 2014 - 23:07


Téméraire tristesse # avec Archie



La maison de Archie sentait toujours bon. Il était un cuisinier hors pair, et j'étais toujours heureuse de pouvoir goûter ses préparations. Une vague de culpabilité me rongea un instant en songeant que j'étais venu l'embêter alors qu'il préparait des plats, et puis un sanglot me fit trembloter et effaça toute émotion autre que la tristesse rageuse qui s'emparait de moi au souvenir des paroles de ma mère.

ARCHIBALD ⏏ « Encore une fois… Ta mère ne te laissera jamais tranquille, Amaranthe, tu le sais »

Il avait raison, bien entendu. Je reniflais, et me blottis contre lui. Son odeur familière me rassura, et je me sentais me calmer tout doucement. Il savait quels étaient mes problèmes avec ma famille, notamment avec ma mère. Nous avions toutes les deux une vision bien pesée de mon avenir, et bien entendu, ils étaient parallèles et ne se toucheraient jamais. Le problème de ma mère était qu'elle était trop stricte, et que je refusais d'avoir la même façon de vivre qu'elle, casanière et tranquille. Il me fallait une étincelle d'aventure, quelque chose qui me fasse rire, qui fasse battre mon coeur. Je me laissais bercer par Archie, et le suivis dans son salon. Je posais mes fesses avec lui sur le canapé et inspirais doucement, en écoutant ses paroles, concentrée sur les tons et les timbres chauds de sa voix.

ARCHIBALD ⏏ « Il faudrait peut-être que tu essaies de… de ne pas y porter d’importance. Je ne sais pas quoi te conseiller d’autre que ça… Ou alors… Tu devrais peut-être te résoudre à lui obéir… Ce n’est peut-être pas si atroce, d’être mariée, si ? Tu pourrais trouver un époux qui respecterait ton côté farfelu, vagabond, et accepterait que tu puisses voyager. Il doit bien exister quelque part, cet Hobbit-là… Je reviens. Ne bouge pas. »
AMARANTHE ⏏ « Archie ... »

Je soupirais, souris vaillamment et observais sa silhouette s'éloigner. Je savais qu'il allait préparer à boire - sûrement du thé chaud, pour me réconforter. Je me sentais un brin flouée : Archie savait comme moi que me marier et avoir un mari et un joli petit trou avec des bébés hobbits n'étaient pas mes objectifs dans la vie. Quand il revint, j'étais apaisée. Je savais que j'allais pouvoir parler à coeur ouvert. L'odeur douce de l'infusion, et celle sucrée de la lavande me firent saliver. J'avais le regard posé sur le plateau, pensive, quand je sursautai à son geste : il essuya une larme qui s'était égarée. Je lui souris, presque timidement, étrangement apaisée par son contact. Là où un autre aurait été giflé tout bonnement, Archie se voyait récompensé d'un regard tendre. Je reniflais encore un peu.

ARCHIBALD ⏏ « Ca a l’air d’aller mieux. »
AMARANTHE ⏏ « C'est parce que tu es là. »

J'avais dis ça avec un petit sourire, mais cela ne rendait pas moins mes propos moins vrais. Archie savait combien je l'adorais. Je nous servis tranquillement l'infusion, me penchant vers la table. J'étais presque chez moi ici. Je repoussais mes cheveux d'un geste agacé dans mon dos, puis sans pudeur, je relevais mes jambes, de façon à avoir mes genoux sous mon menton. Je fis tomber le bas de ma robe sur mes pieds, et ma tasse à mes lèvres, j'en bus un gorgée, mes cils encore humides grands ouverts sur mes prunelles vertes posées sur Archibald. Je bus une gorgée, puis deux, appréciant le goût piquant de l'infusion se mêlant à l'arôme sucré de la lavande, puis je m'adossais et mon épaule en contact avec celle de mon ami, je me mis à parler.

AMARANTHE ⏏ « Je ne veux pas me marier. Oh, je ne parle pas pour toujours - viendra un temps où avoir une famille m'attirera. Dans le fond, je sais que j'adorerais avoir des enfants, et un mari, et un joli trou bien propre. Mais ... Mais pas maintenant. Je veux découvrir le monde, et voir de mes propres yeux les elfes, les hommes, les peuplades dont m'a parlé Oncle Cleverald. Je veux voir les paysages du nord, je veux voir la neige, et la glace, et les animaux sauvages, et les beautés de la nature ... Je ne veux pas que mère me contrôle, comme elle essaye de le faire ... »

Allez savoir pourquoi, je tins sous lèvres closes le fait que mes parents étaient certains que mes rendez-vous avec Archibald étaient en réalité des rendez-vous amoureux. J'avais beau leur dire que non, ma mère adorait me sourire d'un air convaincu, comme si elle savait mieux que moi. Je détestais ça, par tous les dieux ! Je bus une autre gorgée, en me brûlant un peu la langue, agréablement. J'inspirais encore une fois, toute forme de larmes disparues de mon visage aux joues encore roses. J'essuyais mes yeux et souris, plus largement, en donnant un petit coup de genou à Archie, sans aucune pudeur - je savais me tenir comme une dame, mais pourquoi faire ?

AMARANTHE ⏏ « Et puis, je ne vois toujours pas de femme à tes fourneaux, pour t'aider à cuisiner ! J'aurai un mari et des enfants quand tu en auras, toi ! Non mais. Monsieur ose me faire la leçon, hein ? »

Je lui tirai puérilement la langue et éclatais de rire. Je savais bien que si il n'avait ni femme ni famille, c'était avant tout par choix. Après tout, même si les autres gens de la Comté racontaient qu'il était bougon et ronchon, je savais, moi, que c'était un adorable hobbit aux vertus cachées. Je le savais généreux, et rieur, et à l'écoute. Il se montrait d'un naturel plus doux avec moi, et j'en étais bien heureuse, naïvement. Je reposais ma tasse et m'assis plus correctement, mon regard parcourant alentour, puis je réalisais une chose : mon ami était couvert de farine ! Je passais ma main dans ses cheveux et tapotais son crâne, émettant un nuage de fumée blanche. Je toussais un peu et ris de nouveau.

AMARANTHE ⏏ « Je te dérange en pleine confection peut-être, mon cher ? »



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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyLun 6 Oct 2014 - 1:42

« C’est parce que tu es là. »

Archibald eut le rouge aux joues, heureusement dissimulé par ses cheveux mi-longs qui pendaient de par et d’autres de son visage. Amaranthe servit la boisson chaude avec habilité, sans trembler, ce qui prouva à son ami qu’elle était bel et bien calmée, et elle ne sembla pas remarquer l’air timide qu’affichait son ami à la suite de ses paroles. Elle se mit aussitôt à se confier, ses genoux contre sa poitrine, une tasse entre ses deux mains. Archibald l’écouta, silencieux, pendu à ses lèvres. Il savait déjà tout cela, mais ça ne l’empêchait d’écouter son amie comme si c’était la première fois qu’elle racontait ses mésaventures avec sa mère. Ses grands yeux bruns fixaient le visage lunaire de la demoiselle, presque sans ciller, comme un enfant attentif à au déroulement d’un conte. Quiconque verrait Archie et distinguerait son comportement habituel à celui qu’il avait à présent penserait, sans hésitation, que l’amour dictait sa conduite. Mais Archie n’en avait cure de ces simagrées. Il voulait juste entendre, sans lassitude aucune, la voix aux douces intonations d’Amaranthe, suaves comme le miel si celui-ci pouvait parler. De plus, Archie savait pertinemment que plus elle parlait de ses problèmes, plus elle évacuait sa rancœur, sa peine et sa colère, et, le temps passant à monologuer effaçait un à un les signes de ces émotions sur son visage, ramenant le bijou qui allait le mieux à l’Hobbite : son propre sourire. Elle n’avait pas besoin de colliers, de bagues et de bracelets d’argent, de pierres semi-précieuses, ou même de cuir tressé, pas même d’un médaillon familial. Sa simplicité, son naturel, avait bien plus de beauté qu’aucun autre atour superficiel. Archie non plus, malgré sa relative richesse, n’était pas Hobbit à s’embarrasser d’accessoires. Bon, peu d’Hobbits l’étaient, au final, mais certains se plaisaient tout de même à se mettre en valeur si leur fortune le permettait. Mais pas elle.

A l’énumération des désirs de voyages d’Amaranthe, Archie souriait de plus en plus. Certes, lui-même n’avait pas autant d’ambition, mais à l’écouter, il lui venait à chaque fois l’envie de la suivre dans de telles aventures. Il n’était pas très bout-en-train, un peu passif, un peu trouillard par rapport à elle, toutefois, il lui semblait pouvoir vaincre ses vieilles habitudes et sa peur auprès d’elle. Ce qui l’attirait le plus, c’était de voir des Elfes. Il paraîtrait qu’ils étaient immortels, étaient beaux comme des êtres irréels, et que leur sagesse n’avait aucun égal sur la Terre du Milieu. En bon cuistot, il se demandait également ce que pouvait bien concocter les cuisiniers elfes dans leur cuisine, ce qu’ils aimaient manger… Et puis, ils seraient très grands, encore plus que les Hommes ! Ces derniers, Archie les craignait quelque peu. Les quelques bouquins parlant d’eux vendaient, certes, des faits héroïques que certains Hommes auraient accomplis, mais également beaucoup d’horreurs, de conflits interraciaux, ce genre de choses, et Archie avait fini par se demander quel était ce peuple étrange et belliqueux au point de taper sur ceux de sa propre race ? Les Elfes, cela dit, l’attiraient.

« Et puis, je ne vois toujours pas de femme à tes fourneaux, pour t'aider à cuisiner ! J'aurai un mari et des enfants quand tu en auras, toi ! Non mais. Monsieur ose me faire la leçon, hein ? »

Archie, sortit de sa rêverie, ouvrit de grands yeux surpris, avant d’éclater de rire. Lui, marié ? A quarante neuf ans, il n’avait toujours pas trouvé chaussure à son pied, et cela lui allait très bien. Il cuisinait assez bien pour ne pas avoir de femme s’occupant de la popote. De plus, il avait Amaranthe comme amie, et cela lui suffisait amplement. Des marmots ? Ca ne l’enchantait pas du tout. Cela dit, Amaranthe était une femme, et une femme sans mari, c’était plus difficile pour vivre. Mais il n’osa pas dire sa pensée tout haut, sachant que cet élan de lucidité déplairait à son amie. Il se tut, se contentant de sourire, et de répondre à sa question :

« Oui, j’étais occupé à améliorer la recette de ma tourte aux légumes… Mais ça fait depuis la première lueur du jour que je suis là-dessus. Ton arrivée ne me gêne pas, au contraire, je fais une pause comme ça. Tu me connais, j’aurais pu y passer la journée, sans même boire et manger, ni même aller au petit coin… »

Il y avait un fond de vérité, là-dedans. La cuisine, c’était devenu toute la vie d’Archibald, et il s’y abandonnait corps et âme. Amaranthe l’avait déjà une fois retrouvé en train de cuisiner, un peu comme aujourd’hui, et tandis qu’ils discutaient, Archie avait été pris de vertige… Il n’avait pas mangé depuis la veille, au matin, et n’avait dormi qu’une heure durant la nuit ! On peut dire qu’Archie s’oubliait totalement parmi les légumes, les fruits, les condiments et autres délicieux aliments.

« Bref, ne t’inquiète pas, la tourte peut bien m’attendre. Je voudrais d’abord te montrer quelque chose… Tu n’es pas venue depuis quelques jours, mais entre temps, j’ai trouvé un véritable trésor. »

Après la cuisine, la pièce la plus importante du trou d’Archie, venait la bibliothèque, la seconde pièce la plus importante à ses yeux. Quoiqu’humble, sa bibliothèque personnelle était ravissante. Plein de petites étagères, en vrac, accrochées aux murs sans vraiment d’ordre et de places précises, étaient couvertes de livres de toutes sortes, à peine triés. Archibald, pourtant, s’y retrouvait parfaitement. Il attrapa un ouvrage à la reliure de cuir vert, la couverture gravée et décorée d’argent en caractères elfiques. En-dessous se trouvait la traduction : « La mémoire des elfes ». Le livre était très épais et plutôt lourd, un peu grand aussi pour les petites mains d’un Hobbit. Le tenant sous son bras droit, il revint auprès d’Amaranthe, qui finissait son thé. Son regard interrogateur fit palpiter le cœur d’Archie ; il avait hâte de voir la réaction de son amie lorsqu’elle parcourrait le livre des yeux. Il le déposa devant elle, le titre s’illuminant sous la clarté du soleil passant par la fenêtre derrière eux. L’éclat d’argent scintillait dans le vert des prunelles d’Amaranthe qui, comme l’escomptait Archie, fut ravie. Archibald se rassit, prit sa main avec douceur et lui dit, avec tout le sérieux du monde :

« Ta drôle de maladie doit être contagieuse. Si tu t’en vas, et que tu comptes trouver les Elfes, je souhaite partir avec toi. Pas tout de suite, pas avant que j’aie réglé certaines affaires ici, mais… Un jour, si tu veux bien de moi, on s’en ira de la Comté et on cherchera le peuple des Elfes. »

Appuyant ses paroles, sa promesse, il ouvrit le livre de sa main libre – l’autre serrait affectueusement celle d’Amaranthe – et trouva une double page où s’étalait une carte de la région. Il y porta son index.

« Regarde, nous sommes là. La Comté. » Il entoura la zone où, au centre, on pouvait lire le nom de leur pays. Son doigt glissa vers la droite de la carte. « Et là, c’est la Cité d’Imladris, une cité elfique ! A en croire l’échelle, nous mettrions deux jours à vol d’oiseau, sans s’arrêter… Si on prend la peine de visiter la région, de se reposer, tout ça… En deux semaines, on peut y être. »

Des étoiles brillaient dans leurs yeux tandis qu’ils s’échangèrent un regard plein de joie. Archie pressa alors la main d’Amaranthe dans les deux siennes et resta face à elle, la voix pleine d’émotion.

« Même moi, à présent, j’ai envie de partir. J’ai un peu peur, je t’avoue mais… pourquoi pas ? J’aimerais rencontrer des elfes. Ils attisent ma curiosité. » Il se mit à rire. « Nous ne sommes décidément pas comme les autres ! Regarde-nous, là, à rêver de... d'aventures ! » Il continua de s'esclaffer, pris d'un terrible fou rire.
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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyMar 7 Oct 2014 - 20:19


Téméraire tristesse # avec Archie




ARCHIBALD ⏏ « Oui, j’étais occupé à améliorer la recette de ma tourte aux légumes… Mais ça fait depuis la première lueur du jour que je suis là-dessus. Ton arrivée ne me gêne pas, au contraire, je fais une pause comme ça. Tu me connais, j’aurais pu y passer la journée, sans même boire et manger, ni même aller au petit coin… »
AMARANTHE ⏏ « T'es vraiment passionné ... Et doué dans ce que tu fais. Tes plats sont les meilleurs de la région. Non ! Du monde entier ! »

Mon exclamation avait beau être puérile, je souris à mon ami, totalement sincère. Mais néanmoins, j'étais heureuse de l'avoir interrompu. J'étais même prête à aller chercher à manger dans sa cuisine et à lui préparer moi-même quelque chose de pas très bon, pour qu'il ne reste pas sans manger ni boire. Il avait d'ailleurs l'air fatigué, et j'eus un instant peur de le déranger. Mais la seconde d'après, ses yeux sombres et ses sourires me rassuraient.

ARCHIBALD ⏏ « Bref, ne t’inquiète pas, la tourte peut bien m’attendre. Je voudrais d’abord te montrer quelque chose… Tu n’es pas venue depuis quelques jours, mais entre temps, j’ai trouvé un véritable trésor. »
AMARANTHE ⏏ « Désolée, j'ai été prise en otage dans la boutique de fleurs. Tu connais ma mère ... Elle s'est étonné très haut et très fort que tu ne viennes pas me voir, après le travail ... Et elle et mon père s'amusaient à faire des réflexions sur nos rendez-vous, soit disant galants ... »

J'avais gonflé les joues et soupiré très fort ; cependant ma curiosité était attisée par les paroles de Archie. Je le laissais aller chercher ce qu'il voulait et observais avec curiosité le superbe livre qu'il tenait. Une chose que j'aimais chez lui, c'était son talent pour raconter mais aussi son envie de lire. La plupart des hobbits ne rechignaient pas exactement à cette tâche, mais mes goûts de récits d'aventure trouvaient un écho chez l'être curieux qu'était Archibald. Mes prunelles s'attachèrent au soleil qui jouait sur le titre, et mon visage se transfigura de bonheur.

ARCHIBALD ⏏ « Ta drôle de maladie doit être contagieuse. Si tu t’en vas, et que tu comptes trouver les Elfes, je souhaite partir avec toi. Pas tout de suite, pas avant que j’aie réglé certaines affaires ici, mais… Un jour, si tu veux bien de moi, on s’en ira de la Comté et on cherchera le peuple des Elfes. »
AMARANTHE ⏏ « Oh Archie ! Je serais très heureuse de voyager avec toi ! Oncle Cleverald acceptera sûrement de nous aider dans nos préparations, quand il reviendra ! Les elfes ... Je rêve parfois d'eux. Tout comme je rêve de voyages et d'aventures ... Si j'avais cru que mon cher Archie rêverait lui aussi de rencontrer le Peuple Pur ! »

Malgré ma vague surprise, j'étais ravie. Je me penchais pour observer le livre, appuyée contre mon amie, dont je tapotais l'épaule pour faire tomber la farine - pas vers le livre, bien sûr. Mon regard suivit les indications de Archie - si j'avais su qu'il en savait autant ! Moi qui me disait une aventurière, voilà qu'il me coiffait au poteau !

ARCHIBALD ⏏ « Regarde, nous sommes là. La Comté. Et là, c’est la Cité d’Imladris, une cité elfique ! A en croire l’échelle, nous mettrions deux jours à vol d’oiseau, sans s’arrêter… Si on prend la peine de visiter la région, de se reposer, tout ça… En deux semaines, on peut y être. »

Décrire les émotions qui s'installaient en moi aurait été difficile, mais parlons de flamboyance, de clarté, d'émerveillement. J'avais un sourire aux lèvres, et je ne savais quoi dire. Archie semblait s'être décidé, et savoir que nous voyagerions à deux bientôt me remplissait de bonheur. Je serrais sa main dans la mienne, le coeur tambourinant dans ma poitrine.

ARCHIBALD ⏏ « Même moi, à présent, j’ai envie de partir. J’ai un peu peur, je t’avoue mais… pourquoi pas ? J’aimerais rencontrer des elfes. Ils attisent ma curiosité. Nous ne sommes décidément pas comme les autres ! Regarde-nous, là, à rêver de... d'aventures ! »

J'eus un petit sourire et mon regard rêveur se posa sur le livre. Mes traits étaient tirés par la soudaine gravité du moment, et mon sourire ne disparut pas mais lassa passer une voix grave, un peu rauque.

AMARANTHE ⏏ « Tu es bien le seul hobbit que je connaisse - de mon âge tout du moins - à pouvoir partager mes rêves d'au-dehors. Au-delà de notre Comté, il y a un monde qu'il nous faut découvrir. Si l'on ne va pas à sa rencontre, il ne viendra jamais à nous ... Deux semaines dis-tu ? Cela fait long, surtout si l'on se perd. Et puis, j'ai un pu pris l'habitude de marcher en forêt, tout comme chasser, mais il faudra nous entraîner ... Sais-tu te battre ? »

Comme pour appuyer ma question, je taquinais ses côtes de mon index en riant. Si il savait se battre ? Diantre, je n'avais jamais vu Archie en venir à un tel point - ou alors avec ses poings, mais la plupart des hobbits se décourageaient avant de devoir se battre réellement. On me prenait pour une folle, à chasser seule, à traîner dans les forêts alentours.

AMARANTHE ⏏ « Je t'apprendrais ce que je sais. Tu me seras d'un grand secours - tu as l'air de savoir te repérer sur une carte. Et ... Je te promets que nous atteindrons ces cités Elfiques. Nous rencontrerons ces êtres de légende. Et nous ramènerons dans la Comté assez de rêves et de souvenirs pour faire vivre mille et une aventures et récits ! On aura de quoi déclamer à nos petits enfants, devant la cheminée, hein ?! »

Je ris de nouveau puis prenant le livre entre mes mains, j'allais me placer sous une fenêtre pour profiter de la lumière. Mon regard se leva des pages de vélin et accrocha celui de mon ami. Avec un petit sourire, j'avançais vers lui et lui rendis son livre, avant de le tapoter, sur les cheveux, les épaules et le torse. Tout cela n'avait rien de plus qu'amical, mais son contact me semblait soudain incongru et je stoppais là mes mouvements, indécise.

AMARANTHE ⏏ « Va te changer et te débarbouiller un peu. Je vais préparer à manger. Pas de non ni de mais ! Fais ce que je te dis ! »

Je tapotais le bout de son nez de mon index, et fis volte face sans lui laisser le temps de faire ses grimaces. J'allais dans sa cuisine et réchauffais doucement un brouet aux légumes et aux épices qui traînait là, sûrement les restes de la veille. L'endroit était parsemé de mets confectionnés, et les effluves agréables de nourriture me donnaient presque le tournis tellement ils donnaient faim. Je remontais les manches de ma robe, dévoilant impudiquement mes bras, et préparais deux bols de brouet et un plat de viande froides, du pain et du fromage. Le garde-manger de Archie était toujours plein - normal, pour un cuistot. Je souris, et me fis la réflexion que préparer à manger pour mon ami n'était pas une corvée - finalement, l'idée d'être une femme au foyer n'était peut-être pas morte en moi ? Ayant recouvert les plats de brouet pour qu'ils ne refroidissent pas, je pris un balai et balayais la pièce et la farine, en chantonnant tout bas, toute joyeuse à cause de nos projets communs. Si cela se savait, il en était fini de nos vies tranquilles - nos parents ne nous lâcheraient jamais, et il serait officiel qu'on était un véritable couple.



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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyVen 10 Oct 2014 - 13:02

La réaction d'Amaranthe était exactement comme Archibald s'y attendait. Il la dévorait des yeux, avide de se nourrir de sa joie nouvelle, qui estompait sa crise de larmes précédente, ne lui donnant plus qu'un goût de lointain souvenir - même si, au final, cela ne faisait qu'un quart d'heure qu'ils étaient assis là, sirotant leur infusion florale, à s'émouvoir ensemble sur le précieux livre qui détenait une carte encore plus précieuse. Archie se contentait de sourire, toujours et encore sourire, comme si jamais il n'avait bougonner de sa vie. Quiconque le verrait ainsi penserait voir un autre Hobbit... Son visage en était entièrement transformé. L'air plus paisible et serein, tous les mystérieux tracas que son esprit pouvait dissimuler aux yeux d'autrui semblaient s'être volatilisés, littéralement. Telles des bulles de savon indésirables.

Lorsque Ama' proposa qu'elle leur prépare à manger, Archie voulut protester. Bien sûr, le connaissant que trop bien, elle le réprimanda gentiment avant même qu'il put faire mine de vouloir le faire lui-même, ou rétorquer qu'elle n'avait pas à agir ainsi. D'une phrase, elle lui cloua le bec, et il ne put que sourire davantage, tout à son bonheur parfait. Il resta assis, un court moment, guettant de l'oreille les bruits familiers de la cuisine qui étaient comme une caresse à son âme. Puis, songeant qu'il devrait en profiter pour se laver, il se leva et se dirigea vers la salle de bain, ferma la porte - mais pas à clef, confiant qu'il était et habitué à la présence d'Amaranthe chez lui - et se dévêtit, tandis que de l'eau remplissait la grande bassine de porcelaine. Il y fit tomber quelques gouttes de verveine et de lavande. Totalement nu, il plongea un doigt dans l'eau pour prendre la température ; satisfait, il s'y glissa souplement, son petit corps d'Hobbit bientôt totalement immergé. Ses cheveux mi-longs flottaient en couronne autour de sa tête, seuls son nez, sa bouche et ses yeux restaient hors de l'eau parfumée. Il entendit le couvercle d'une casserole se rabattre sur le récipient de cuivre puis le son régulier du frottement de son balai sur le parquet. Ses lèvres s'étirèrent à nouveau. Amaranthe dans son trou confortable, s'occupant à sa place de la cuisine, nettoyant la farine qu'il avait éparpillé partout, après avoir parlé de leur voyage à venir... Voilà à quoi ressemblait l'ultime bonheur, à quoi il aspirait. Rien n'était plus beau qu'accueillir son amie en détresse, la consoler en quelques paroles, et faire naître les étoiles dans ses yeux à la place des larmes en lui montrant sa dernière découverte littéraire. Rien n'était plus beau que se ressourcer dans un bain bien chaud, tandis qu'elle prenait soin de son domicile et de lui-même en retour. Rien n'était plus beau que ces instants, tous uniques, tous indéfinissables, tant cela semblait être la véritable réalité, le véritable sens à sa vie...

Brusquement, il rouvrit les yeux précédemment clos, son air joyeux s'évanouit, il se releva dans son bain, aspergeant le sol de la pièce d'eau. Mais à quoi pensait-il ? Certes, avoir Amaranthe chez lui dans de telles conditions, cela le comblait au plus haut point, mais n'était-il pas en train de fantasmer sur une existence totalement impossible ? Ama' était peut-être en train de se comporter, au même moment, comme une parfaite petite fée du logis, une Hobbite digne de ce nom et que sa propre mère aimerait voir un jour, mais Archie savait bien qu'il ne fallait pas se leurrer. Jamais, ô grand jamais Amaranthe ne s'abaisserait à vivre ainsi... Balayer, faire la vaisselle, s'occuper de marmots, infuser du thé, faire la poussière, toutes ces choses-là ne collaient pas au caractère d'Amaranthe. Elle ne faisait cela que pour lui faire plaisir, exceptionnellement, le temps qu'il puisse prendre soin de lui par exemple, ou en un échange de générosité tout naturel. Il fallait être fou pour imaginer et, peut-être, espérer voir Ama' finir ainsi. Il avait la même impression que s'il avait piéger une colombe et se délectait de la rouler dans la boue... Il n'avait pas la même vision lorsqu'ils voyaient les autres Hobbites de la Comté, cela lui paraissait tellement normal que celles-là fassent ce à quoi elles étaient destinées. Pour Amaranthe, tout était différent. Son destin n'était pas dans un trou, même aussi coquet que le sien. Il était sur la route, entre l'émerveillement et la terreur, entre l'espoir et la déception typiques des grandes traversées sur les terres étrangères. Il ne la voyait qu'en corsage de cuir et pantalon masculin, courant dans les fourrées, ses cheveux au vent, le visage ébahi et ouvert sur un grand rire, ainsi que les bras contusionnés, couverts d'ecchymoses et de griffures, sans qu'elle n'ait l'air d'en souffrir. Et lui, la poursuivant, riant également et essayant discrètement de l'empêcher de se faire vraiment mal...

Archie fit la moue. A quoi pouvait-il donc penser, comme absurdité, des fois... Il resta encore quelques minutes dans l'eau mais, bien vite, sa sérénité envolée, il voulut s'activer et sortit de son bain. Il s'enveloppa d'un peignoir vert, enfila des pantoufles moelleuses de la même teinte, et retourna au salon. Un doux fumet embaumait l'air ambiant, lui mettant l'eau à la bouche. Il attendit, patiemment, son regard se perdant à nouveau sur la carte du livre... Voir les Elfes...
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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyLun 19 Jan 2015 - 19:01


Téméraire tristesse # avec Archie




Faire la cuisine ou le ménage chez Archi ne me dérangeait pas - parce que je savais que lui il ne me prendrait pas pour une espèce d'épouse de substitution. Je savais que ça lui faisait plaisir, et puis j'avais l'impression d'être utile au moins. Quand je vis qu'Archie était sortis du bain, je posais dans deux assiettes un brouet, du pain frais, un peu de viande et de beurre, des saucisses et pénétrais dans le salon. Je reniflais, et avec un sourire amusé, je haussais les sourcils d'un air taquin :

AMARANTHE ⏏ « Ha tu sens meilleur ! C'est beaucoup mieux ! Tiens, pour ta peine ! »

Et de lui fourrer une assiette en main, avec un bisou claqué sur le bout de son nez, suivi d'un rire. J'allais m'installer dans le canapé, en repoussant mes longs cheveux, et me mis à manger sans aucune honte ou pudeur. Allons, Archi et moi avions l'habitude de tout faire ensemble - manger, parfois même dormir, nous balader.

AMARANTHE ⏏ « Mange pendant que c'est chaud, gros idiot ! »

Nouveau rire. Ce qu'il pouvait être bête. Je finis mon assiette rapidement et, en m'adossant au canapé, les genoux remontés jusqu'au menton, je me mis à réfléchir tout doucement.

AMARANTHE ⏏ « Ca me fait vraiment plaisir, que tu m'aies proposé d'aller visiter ces cités elfiques. Je ne te savais pas une âme d'aventurier, et pourtant ... Je veux partir à l'aventure aussi avec toi ! Je veux qu'on puisse s'éloigner un peu de toute cette agitation. Dès qu'on a le malheur de se promener ensemble, ça y est, on nous demande pour quand va être le mariage. Je veux pouvoir te tenir la main sans qu'on me juge. Je veux pouvoir ... Vivre avec toi tranquillement, sans qu'on me poser quinze milles questions. Ca serait merveilleux ! »

Et de me lever, sans plus pouvoir m'arrêter de babiller, en dansant, en tournoyant autour de Archie. Je ris, et me blottis contre son bras. Sa présence est ce qui m'est le plus précieux. Alors, qu'il m'ait proposé de partir dans une aventure ...

AMARANTHE ⏏ « On part quand ? »

Je ris encore. Trop d'impatience. Trop d'impétuosité. Trop d'innocence dans mon ton enfantin. Je pose mon menton sur l'épaule de Archie et le serre contre moi, encore, avant de m'éloigner de nouveau. Je ne peux pas me poser sans avoir envie de bouger partour.

AMARANTHE ⏏ « Une AVENTUUUUUURE ! »

Les voisins ont du m'entendre. Peu importe ! Je ris encore, m'étale dans le canapé, sans aucune tenue.



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MessageSujet: Re: Téméraire tristesse × Archie ♥   Téméraire tristesse × Archie ♥ EmptyLun 26 Jan 2015 - 12:26

Amaranthe ne faisait jamais très attention à ce qu’elle pouvait faire ou dire en public, ni non plus au volume de sa voix. Archie aurait aimé s’en fiche comme de ses premières chemises mais, malheureusement, il n’y arrivait pas. Alors qu’elle criait le mot un peu tabou dans la Comté, lui vint plaquer sa main sur la bouche cerise de son amie, les yeux effarés. Il la lâcha deux secondes après et, malgré un sourire amusé, lui intima :

« S’il-te-plait, on a déjà assez de fouineurs comme ça… »

A peine disait-il cela que, en se retournant vers la fenêtre, il vit deux visages aux lourdes bajoues et aux petits yeux porcins regarder dans leur direction. Ils croisèrent leurs regards. Archie fit le sien aussi noir que possible, ce qui dissuada les deux intrus de faire leurs enquiquineurs davantage. L’un d’eux haussa les épaules, balança quelque chose à son compagnon que la vitre empêcha à Archie d’entendre, puis ils s’en allèrent tout en discutant. De fait, ils parlaient sur eux et ça jasait, ça jasait… Archie en avait marre tout autant qu’Amaranthe, si pas plus. Car il était plus vieux qu’elle et son célibat tenace était encore plus suspicieux que celui de sa tendre amie. On ne le lâchait pas. Le gérant de l’Heureux Glouton poussa un long et profond soupir de lassitude mais, tandis qu’il levait les yeux sur le visage embarrassé d’Ama’, il se remit aussitôt à sourire.

« Allez, c’est pas grave… Une fois de plus ou de moins, nous n’en sommes plus à ça… »

Il se mit alors à manger le repas que la Hobbite avait confectionné pour lui, qui était appréciable. Elle retenait bien les petites leçons qu’il lui avait prodigué, le mélange d’épices adapté, tout ça tout ça. Il était content d’observer cela et dévora son assiette, donnant même un petit bout de temps à autre à son amie. Après avoir nettoyé ses mains légèrement graisseuses et avoir rangé la vaisselle dans le bac d’eau de la cuisine, il revint au salon, s’arrêta un instant, réfléchi visiblement et se dirigea brusquement vers sa bibliothèque, sous le regard curieux d’Amaranthe. Il tortillait des fesses tandis qu’il farfouillait dans ses étagères, bousculant certains livres au passage et, lorsqu’il trouva, se releva si brusquement qu’il faillit s’ouvrir le crâne en un gros « poc » qui sonnait étrangement creux. Archie y fit à peine attention et, tout en frottant vivement son front, il revint vers le canapé, un gros ouvrage à la couverture verte aux fioritures argentées, aux pages jaunies et un peu craquelées, et l’ouvrit à l’une d’elles en particulier où un marque-page bloquait un passage.

« Ecoute ça. » Il sourit pleinement, plein de mystères, et entama la lecture, son index suivant les lignes d’une petite écriture calligraphiée. « Les Elfes sont immortels, le temps n’agit pas sur eux comme sur les autres races de la Terre du Milieu. Ils sont les Premiers à être arrivés et sont la Mémoire de ce monde. Leur sagesse n’a d’égales que leur beauté et leur longévité qui attisent la jalousie des Hommes, à tort, car pour ce peuple, l’immortalité est un lourd fardeau. Les Elfes peuvent connaître la fin de leur vie s’ils sont abattus par le chagrin. On dit que le temps peut guérir certains maux mais pas pour les Elfes qui se souviennent de tout. Parfois, ils mourront sans espoir, maudissant et la vie et la mort. »

Archibald eut un frisson sur cette dernière phrase. Vivre éternellement, voir ses amis mourir et le monde changé sans nous… Quelle horreur !
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