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"Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond
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 "Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond

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MessageSujet: "Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond   "Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond EmptyLun 6 Oct 2014 - 13:48




«Je vous aime, adieu»




De retour dans sa chambre, les yeux levés au plafond, rechignant à se rendormir, combattant le sommeil de toutes ses forces, Arador redoutait de tomber dans les bras de Morphée. Il fuyait son rêve, et ses angoisses encore vives. La discussion qu’il avait eue avec Elrond encore fraiche dans son esprit, il tentait de se convaincre de ce que son esprit anxieux lui avait joué un vilain tour. Ce sans pour autant y parvenir entièrement. Restait cette part de doute. Un doute qui le rongeait, alimenté par tout l’amour qu’il portait à son père biologique. Amour. Ce sentiment si dangereux. Mêlé à la peur, que n’avait-il pas réussit à faire.  En bien comme en mal.

Soupirant longuement et lourdement, le jeune rôdeur sentit poindre en lui un bâillement. La nuit était déjà bien avancée, et son corps réclamait à grand cris le repos. Car voilà plusieurs semaines déjà qu’il passait de mauvaises nuits, partagé entre angoisse et terreur. Toujours réveillé par ce même rêve. Il pouvait tenir cinq jours sans dormir, si tant est que ce soit dans un but bien précis et sans facteurs aggravant sa fatigue. Mais là, cette semaine de stress et d’insomnies allait venir à bout de lui. Il commençait à fermer doucement les yeux, affalé sur son fauteuil, quand un sursaut le pris. Secouant sa tête comme pour y chasser le sommeil, Arador finit par se lever et commença à faire les cents pas. Il ne devait pas s’endormir, sinon il revivrait ce même rêve et son envie téméraire de rejoindre son père l’emporterait sur sa raison qui lui dictait de ne pas quitter Fondcombe de nuit. Ses pas étaient trainants, sa démarche lasse. Pourtant il tenait à rester éveiller. C’était une lutte acharnée contre son corps qu’il menait. Et ses nerfs en prenaient un coup. Le moindre bruit le faisait sursauter, il semblait nerveux, aux aguets sans pour autant que la moindre menace ne pointe son nez.

Aussi au bout d’une vingtaine de minutes à tourner en rond, le rôdeurs s’assit, à son bureau, pris un plume, de l’encre, du papier, et commença à écrire. Ecrire quoi ? Tout. Tout ce qui lui passait par la tête depuis plusieurs jours déjà. Il commença par relater son rêve, puis parla de son père, de toute l’affection et l’admiration qu’il avait pour lui, de sa peur de le perdre, de devoir prendre sa place alors qu’il ne s’en sentait pas encore la force ni le courage. Il parla aussi d’Elrond et des elfes, de l’amour qu’il avait pour lui et pour ses fils, il repensa à Arwen et sa merveilleuse et sutpéfiant beauté qui avait menacé de lui voler le cœur sans y parvenir. Il s’exprima sur le conflit qu’Elrond et lui venaient d’avoir. De sa honte, de sa colère, de sa tristesse, mais aussi de ses questionnements. Car il sentait quelque part au fond de lui, que l’elfe ne lui avait pas tout dit –comme à son habitude d’ailleur- mais que cette fois-ci cette omission leurs couterait cher à tous les deux.  Il écrivit longtemps, jusqu’à en avoir mal aux doigts et au poignet, puis ses lettre se firent plus hésitantes, ses mots plus longtemps à apparaitre, et dans un bruit sourd, il s’écroula sur la table, renversant au passage de l’encre sur ses écrits. Alors qu’il tentait de fuir Morphée, le revoilà pris dans ses filets. Endormi, il replongea dans les ténèbres de l’inconscience, où l’attendait une scène ayant un air de déjà vu.

Elle marchait dans une grande forêt. Solitaire, ou parfois avec une meute. Elle était une louve solitaire. Elle flairait, humait l’air, ses yeux alertes. Elle  cherchait quelque chose, et lui, la suivait silencieusement. Toujours. Et plus elle semblait s’approcher de son but, plus de son côté Arador sentait un nœud dans son ventre se resserrer, à en devenir extrêmement douloureux. Comme un pressentiment.


La forêt s’achevait. Elle n’était pas bien grande. Juste de quoi l’abriter elle et quelques autres loups. Devant ses yeux jaunes et perçants, se déroulait déjà une lande peu amène. Sans nul endroit où se camoufler, mais qu’importe, elle ne partait pas pour faire dans la discrétion. Elle était en guerre. Martelant le sol de ses pattes, elle se mit à filer sur la plaine herbeuse, fendant l’air. Dans ses narines l’odeur des humains la rendait presque folle. Elle y était presque. Derrière elle, l’avait rejointe une meute.  Langue pendantes, suivant son rythme, babines retroussées, crocs dehors, frémissant d’impatience. Devant eux, un campement se rapprochait.

Ils y étaient presque. Leurs pattes griffaient le sol avec avidité. Devant eux, les humains les avaient sentis arriver. Dommage, elle aurait aimé qu’ils ne se rendent compte de leur présence qu’une fois arrivée à moins de 100 foulées du camp. Mais qu’importe elle se contenterait de sauter à la gorge du premier guetteur, lui arrachant la trachée en guise de trophée. Hurlant à la lune, elle déclarait les hostilités ouvertes, sa meute se lançant dans une véritable boucherie. Elle éventrait à l’aide d’un de ses semblables, un troisième homme, quand soudainement une haute silhouette parut en face d’elle, une longue épée à la main, une torche dans l’autre. A sa vue son poil s’hérissa et elle grogna farouchement. Elle sentait se dégager de lui une odeur particulière,  une aura spéciale. Celle d’un chef. Son visage lui apparut alors et d’instinct elle sut que celui-ci était pour elle. Elle bondit, tous crocs dehors. Mais l’homme l’évita lestement la laissant retomber au sol. La bataille ne serait pas aisée.

De son côté, Arador au milieu du campement, observait la scène. Devant lui, son père combattait une louve féroce, tout droit descendue de Guntabad, perfide et agressive, elle tentait par tous les moyens de le mordre, de le prendre à la gorge. Mais l’homme qu’elle affrontait avait vu bien d’autres batailles, et il esquiva avec expériences ses attaques les plus enfiévrés, délaissant sa longue épée, pour un poignard acéré. Impuissant face à ce combat, le jeune homme tournait autour des deux protagonistes, traversant tel un fantôme, les objets et les corps. Il lui semblait que personne ne pouvait le voir ni l’entendre alors qu’il suivait avec angoisse les échanges violents entre la louve et l’homme. Pourtant, alors qu’il se rapprochait de son père par l’arrière, tenant à mieux voir ce qui se passait, celui-ci sembla sentir sa présence et se retourna l’espace de quelques secondes pour le regarder droit dans les yeux. L’homme distrait, la louve en profita et lui bondit dessus, agrippant dans sa gueule sanglante pleine de crocs, la jambe du Chef des Dunedain qui hurla alors de douleur en s’effondrant au sol. Pris d’effroi, anéanti Arador hurla en rêve et tenta de rejoindre le combat pour frapper la louve et lui faire relâcher son emprise. Mais tout à coup, il était figé, incapable de bouger. Impuissant. Les bruits de combats s’étaient tus remplacés par les cris de douleurs de son père et les grognements de la louve. Ses yeux rivés sur le visage agonisant de son paternel, Arador se sentait succomber, son cœur dans un étau, ses poumons incapable de faire leurs offices, il se sentit mourir sous la douleur que cette vue lui procurait. La louve elle, se délectait de la souffrance de sa proie mise au sol, ses crocs ne quittant pas sa chair, et malgré les coups de poignard désordonnés qu’elle recevait, elle se mit à le secouer vivement arrachant dans ce mouvement, le membre qu’elle tenait dans sa gueule. Au moment où le corps retombait au sol telle une poupée de chiffon, telle un pantin désarticulé, l’hériter d’Isildur quittait son sommeil dans un cri rauque, brutalement, suant, le souffle court, l’esprit désorienté, ses pensées tournées vers le nord, angoissé.

La peur au ventre, il laissa de côté toute considération raisonnable, revêtit son habit de rôdeur, chaussa ses bottes et ceignit son sabre à sa taille. Enfilant son arc et son carquois à son épaule, toujours essoufflé par le stress et l’anxiété, le jeune homme quitta ses quartiers d’une façon peu conventionnelle, sautant par le balcon de sa chambre pour atterrir lestement et sans bruit dans une petite cour inférieure. Nul ne savait qu’elle instinct avait put lui dicter cette conduite, mais il fut bien avisé car ainsi il gagnait en temps et en discrétion.  Mus par ce même instinct, et aidés par une connaissance des lieux égalant celle des plus grands fauteurs de troubles que Fondcombe ait connu – Elladan et Elrohir pour ne pas les nommer- il parvint sans encombre et en un temps record aux écuries de la cité. Faisant alors fit de toute discrétion, poussé par la peur, Arador enfourcha son fidèle étalon  et le lança au grand galop, le claquement de ses sabots retentissants comme le tonnerre sur les dallages pierreux de la Dernière Maison simple, brisant ainsi sa quiétude.

Son esprit embrumé par l’effroi, fixé sur la seule idée de retrouver à tout prix son père, le jeune rôdeurs s’en fut de Fondcombe,  sous les yeux interrogateurs des quelques elfes, gardiens de la cité, n’ayant reçus aucun ordre à son encontre et qui bien malgré eux, ne lui obstruèrent pas la voie vers la forêt du Rhudaur. Prenant alors le chemin du nord, Arador ne se posait aucune question quant à sa destination, quelque chose lui, lui en soufflant la direction. Et sans méfiance, il écoutait cette voix intérieure, s’éloignant toujours plus de la raison et de la sécurité de son foyer. Courant toujours plus vite au devant de ténèbres bien plus sombre que celles présentes dans ses cauchemars...




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MessageSujet: Re: "Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond   "Quand la peur prend le pas sur la raison" || feat Elrond EmptyLun 6 Oct 2014 - 14:29

« Arador ! »

Elrond venait de crier le nom de son cher et tendre fils, laissant tomber le livre dans lequel il était plongé. Il le lisait, sans trop voir les mots pour autant, essayant de noyer son angoisse dans les écrits millénaires. Mais, à présent, il ne pouvait plus ; son oreille fine venait de percevoir le bruit de sabots frappant avec rapidité le dallage d’Imladris, s’éloignant vers la forêt de Rhudaur. Rien ne prouvait au Seigneur que le cheval appartenait à Arador, ni que ce fut lui qui s’enfuyait au loin, rien ne le prouvait, mais la subtile clairvoyance de l’elfe lui dictait que c’était bien le cas. Son cœur manqua plusieurs battements, lui coupant le souffle durant quelques secondes, tandis qu’il s’aperçut s’être levé prestement et s’être rué à la balustrade. Ses yeux d’aigle tentèrent d’apercevoir la silhouette du cavalier, agités par l’inquiétude qui lui étreignait le cœur, en vain. Il ne vit rien. Même le martèlement des sabots s’étaient estompés dans les ténèbres… Ne souhaitant pas se laisser à de terribles pensées sans preuve, il se mit aussitôt à courir vers la chambre d’Arador, suppliant intérieurement qu’il soit toujours dans son lit. La porte s’ouvrit à la volée, claquant avec fracas contre le mur de pierre blanche, manquant de se briser. Avec effarement, Elrond s’aperçut du lit vide ; il s’en approcha, posa une main fébrile parmi les draps couleur perle, et en sentit encore la chaleur de son fils adoptif. Une larme coula sur la joue du Peredhel… C’était bien lui qu’il avait entendu… S’il se dépêchait, peut-être n’arriverait-il pas trop tard ?

Il ne prit même pas la peine de changer ses habits d’appartement, belles soieries brodées aux couleurs des astres nocturnes ; il ne souciait point de les écorcher ou de les salir tandis qu’il chevaucherait, tandis qu’Arador risquait certainement sa vie en ce moment même. Toujours au pas de course, le souffle court, il dévala les escaliers et les couloirs pour aller quérir son étalon. Il le sella avec maladresse, remercia l’animal d’être docile et d’accepter, impassible, la nervosité de son maître. Une fois que le cheval fut apprêté, il l’enfourcha d’un bond et l’envoya au trot dans la cité, quérir quelques uns de ses gardes. Lorsqu’il les vit, il amena l’étalon près d’eux et, d’une voix claire qui dissimulait sa panique, leur demanda :


« Avez-vous observé le départ d’Arador ? »


Les trois gardes s’échangèrent des regards interrogateurs, puis effrayés, craignant le pire. L’un d’eux hocha la tête en un signe affirmatif. Elrond serra les mâchoires ; non, il s’abstiendrait de défouler sa peur transformée en colère contre eux, ils n’en savaient rien et n’étaient pas fautifs. Seul à lui incombait l’erreur qui avait mené Arador à s’échapper, contre son autorité. Il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même ; il regretta amèrement, soudainement, de ne pas avoir autorisé Arador d’aller se rendre compte si son rêve était réel ou non, de s’assurer que son père allait bien, suivi d’une bonne escorte en laquelle le Seigneur avait toute sa confiance. Voilà ce que son refus, stupide et égoïste, totalement indigne de sa réputation, lui apportait à présent… Il risquait de perdre à nouveau un être cher à son cœur. Si Arador venait à mourir, jamais il ne pourrait se pardonner.

« Vous trois, quémandez les services de trois autres gardes et allez tous chercher une monture. Je vous somme de vous dépêcher et de me rejoindre ici même dans les plus brefs délais ! »

Les trois elfes sursautèrent au ton hargneux et inhabituel qu’employait Elrond pour s’adresser à eux. La surprise fut telle qu’ils mirent du temps à réagir.

« C’est un ordre ! » s’exclama Elrond, à bout de nerfs.

Les elfes s’agitèrent enfin, tout éperdus qu’ils étaient, et coururent à perdre haleine pour obéir à leur Seigneur. Elrond, lorsqu’ils furent partis, porta une main à son visage et y cacha ses plus vives émotions. Il aurait volontiers sangloté, à présent, son désarroi étant à son comble. Il était fou de remords. Dans sa tête, le nom d’Arador se répétait, encore et encore, et s’imprégnait dans son esprit comme le ferait une lame rougie par le feu qui lui lacèrerait le crâne…

Ses gardes revinrent enfin, au nombre de six, apprêtés pour un voyage dont il ne connaissait pas la réelle motivation. Elrond les accueillit avec un visage aux traits tirés, comme ils l’avaient peu souvent vu. De leur mémoire d’elfe, la seule fois où ils avaient vu leur Seigneur aussi mal, c’était lorsque son épouse souffrait et qu’Elrond passait le plus clair de son temps à son chevet, jusqu’à ce qu’elle décide de se retirer sur les Terres immortelles, l’abandonnant, ainsi que leurs trois enfants. Tous redoutaient alors le pire et le plus jeune osa demander ce qui se passait.


« Arador… » Le Peredhel poussa un profond soupir. « Arador s’est enfui. Sa vie est en danger, nous nous devons de le retrouver. » Il n’attendit pas que les gardes veuillent en savoir davantage et clama, haut et fort, claquant ses talons sur les flancs de son étalon : « En route ! »

Les gardes en firent de même et, en un seul mouvement, les six suivirent Elrond. Ce dernier ne patienta pas et les envoya aussitôt au triple galop. Suivant le rythme effréné des sabots, son cœur s’emballait, ainsi que ses pensées, figées sur une seule : « Je t’en prie, Arador, ne meurs pas ! »
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