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Tribulations d'une naine [solo & flashback]
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 Tribulations d'une naine [solo & flashback]

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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Tribulations d'une naine  [solo & flashback] 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Tribulations d'une naine [solo & flashback]   Tribulations d'une naine  [solo & flashback] EmptyMar 9 Déc 2014 - 16:52















Tribulations d'une naine
~ Solo & flashback ~





Raeryan ouvrit les yeux après une nuit fortement agitée en cauchemars et autres rêves désagréables. Gémissant de fatigue en se tournant et se retournant sous les épaisses couvertures, la jeune naine fut bien vite rappelée à l’ordre par sa mère qui fit irruption dans sa chambre et ce, en omettant l’hypothèse qu’elle dorme encore. Sa fille était habituée et puis au pire, elle pouvait confisquer ses couvertures pour être sure que la jeune naine  évite de flemmarder trop longtemps emmitouflée, bien au chaud…Les yeux encore clos, la naine se couvrit soudainement comme un animal apeuré, se calant au fond de son lit dans l’éventualité où elle décide de la forcer à sortir en la tirant par les pieds.

« Rae ? Je t’ai entendue tu es réveillée, prépare toi et viens donc manger au lieu de trainer !! »

Et voilà la dure réalité dans la continuité de ces affreux cauchemars ! Il avait fallu qu’aujourd’hui soit un jour important de surcroit car son père fêtait ce jour là son anniversaire. Un jour terriblement attendu chaque année dans leur famille et surtout aux yeux de sa mère qui se pliait en quatre de sorte que son père passe la journée la plus agréable possible. C’était gentil certes, mais Raeryan partait du principe que lorsque l’on veut montrer son amour à quelqu’un, il est difficile de comprendre que l’on doit attendre un jour en particulier. Pour elle, ça passait par de petites attentions au quotidien et ce sur toute une vie plutôt que de cibler. Sa mère avait été élevée à vieille école, très pudique sur ce genre de choses alors elle profitait de son anniversaire pour lui déballer tout son amour fondant au chocolat et dégoulinant de caramel. Une bien belle image, qui était venue en tête de la naine alors qu’elle sentait la douce odeur de pommes chaudes que préparait sa mère en premier repas de la journée lors de « jours spéciaux ».

« Attention Raeryan, aujourd’hui c’est un jour important, fais attention où tu mets les mains, les pieds, les yeux, tout !! Tout doit être parfait d’accord ? »

A peine installée sur la table de la cuisine pour savourer son premier repas de la journée que sa mère lui étalait les directives à suivre. Elle glissa une assiette de pain brioché, de ces fameuses pommes et d’un peu de miel histoire de bien commencer la journée.

« Oui maman, comme l’année dernière et l’année d’avant encore…. »Soupira t-elle. « Où est Papa ? »
« Je l’ai envoyé faire deux trois courses. »
« La liste d’objets introuvables hein ? »
« heu…oui. » Avoua t-elle en essuyant machinalement ses mains sur son tablier, mal à l’aise.
« Maman !!! C’est méchant !! Il va passer sa matinée à s’arracher la barbe !! »
« Il doit rester loin de la maison ma fille, quand tu seras mariée et que tu devras organiser une fête surprise à ton mari tu comprendras ! »

Raeryan grimaça à l’idée de devoir endosser un tel rôle un jour car elle avait déjà besoin de passer l’étape adolescence avant de savoir faire une liste d’objets introuvables. D’ailleurs pour le moment elle avait bien mieux à faire, car sa mère venait de sortir de l’armoire fermée à double tour sa belle robe portée que pour des grandes occasions. Pourquoi tant de sécurité ? Raeryan l’aimait tellement qu’il lui était déjà arrivé de la porter comme une robe de tous les jours alors que celle-ci valait son pesant d’or. Travaillée avec finesse, d’une couture savante et unique dans son modèle, Raeryan la portait donc pour les belles occasions dont les anniversaires.

« File t’habiller jeune naine ! A partir de maintenant tu es bannie de la cuisine, je dois tout préparer !! »
« Oui maman…. »

Les mots de sa mère suffisaient pour la pousser jusqu’à l’extérieur de la pièce alors que Raeryan constatait avec étonnement que sa mère avait déjà nettoyé la maison de fond en comble. D’habitude elle l’attendait pour récurer, mais visiblement, elle en avait décidé autrement pour cette fois-ci. Sa robe sur le bras, la naine traversa la maison joyeusement. Elle prit tout son temps pour se débarbouiller, se coiffer, tresser sa belle barbe qui poussait bien dans ce stade de puberté et orner ses cheveux de bijoux après avoir enfilé sa robe. Raeryan était une naine très jolie naturellement mais lorsqu’elle prenait le temps de faire des efforts, elle en épatait plus d’un. Chantonnant gaiement, Raeryan posa sa brosse à cheveux sur un guéridon après avoir passé les derniers coups dans ses boucles brunes. Elle était fin prête à accueillir son père et à lui souhaiter un joyeux anniversaire. Une pensée qui aurait en temps normal dû lui arracher un sourire mais la naine se souvint soudainement qu’elle avait oublié de lui faire un cadeau. C’était dramatique dans la mesure où sa mère exigeait qu’elle lui soit reconnaissante pour tous les efforts qu’il faisait afin de garder leur famille bien au chaud avec de quoi manger et un toit qui restait en place. Elle avait eu la mauvaise idée de reporter à chaque fois et du coup, elle se retrouvait prise au piège.

Raeryan évita tout affolement, tournant dans sa chambre pour faire les cents pas à la recherche d’une solution –et surtout d’une idée – La naine termina sa ronde en ayant une idée lumineuse; Elle avait juste besoin de ce cadre qui se trouvait sur une étagère dans la forge de son père. La naine dévala alors les escaliers jusqu’au sous-sol où son père forgeait et cachait toutes sortes de babioles transformables en souvenirs très sympathiques pour en faire un cadeau. C’était justement à cela qu’elle pensait, puisque son père avait malencontreusement cassé un cadre qu’elle lui avait offert bien des années avant, Raeryan avait décidé de lui en faire un encore plus beau pour que leur portrait soit de nouveau sous protection. Une fois dans la forge, raeryan remarqua que son père avait été contraint de quitter la maison alors qu’il était en plein travail. Une arme était posée, encore brûlante sur le plan de travail et il était parti en laissant tout cela. Raeryan devait alors faire attention puisqu’elle devait escalader des obstacles avant d’atteindre une étagère au perchée de la pièce. Raeryan resta prudente et une fois stable sur une plate forme, elle étendit le bras….


---
C’est une odeur désagréable qui parvint jusqu’à ses narines qui attirèrent le regard de Raeryan sur sa barbe. Ça brûlait de manière importante et surtout bien trop rapidement pour qu’elle en reste indifférente. Un cri de stupeur transperça la sérénité de la forge alors que la naine attrapa d’un geste nerveux un drap qui traînait là. Elle l’en couvrit par tapotements frénétiques et serrait les mâchoires en espérant que ça suffirait. Malheureusement la chaleur s’accroissant et les brûlures arrivant sur son épiderme, Raeryan reculant trébucha maladroitement dans la baignoire à refroidissement. Elle était prévue pour refroidir les armes et protections mais aussi en prévention d’extrême drame. C’est par les reins qu’elle s’immergea d’abord, le crâne de la naine terminant la course dans un lourd bruit d’éclaboussures alors que l’eau répondait en proportion à la charge. Et, après un court instant, Raeryan trouva où maintenir les bords pour se relever ainsi et reprendre sa respiration écourtée temporairement. L’importance de la peur éprouvée avait accéléré son rythme cardiaque et il lui était alors nécessaire d’attendre encore un peu pour voir que le feu avait été intégralement maitrisé. La tranquillité de la forge reprenait son cours en écartant tout autre problème. Raeryan se redressa parcourue de frissons pour sortir de la cuve en crachant l’eau incrustée jusque dans les parois de son thorax. Raeryan sortait de sa maladresse entièrement trempée et sa robe s’en était retrouvée partiellement déchirée en plus d’avoir souffert de brûlures – la catastrophe ! L’exaspération gronda jusque dans ses entrailles alors que la naine soupira sa frustration, au bord des larmes.
---


Ça aurait pu être pire aurait dit son père devant un tel spectacle mais Raeryan savait qu’une telle catastrophe engendrerait suffisamment de colère chez sa mère qu’il lui était juste impensable de remonter ainsi. La naine eu soudainement le réflexe de porter ses mains au niveau de sa barbe, partiellement brûlée à cause de son inattention. Dans un empressement plus en panique que le feu déclaré précédemment, la jeune naine fouilla dans une des malles de son père où s’y trouvaient divers objets invendus jusqu’à en extirper un miroir brisé par le temps.  D’un geste, elle enleva ses boucles brunes imbibées d’eau collées sur son visage afin de constater les dégâts. C’était encore plus grave que ce qu’elle avait pu imaginer, en plus d’avoir été raccourcie, sa barbe avait laissé place a des plaques sur sa peau à vif sur un des côtés, ayant totalement disparue. Elle était amochée, déshonorée, et en réalité les mots pour décrire cet horrible évènement finiraient par manquer. Alors, comme toute jeune naine au cœur brisé de son âge, elle s’étouffa de ses mains pour pleurer à torrents. Les gouttelettes qui perlaient encore sur son visage se mêlèrent aux larmes versées de longues minutes durant et lorsqu’elle eu terminé d’évacuer le chagrin, la naine rougie par la peine releva enfin la tête.

« Raeryan ?? »

La voix de sa mère en provenance d’une pièce de la maison résonna jusque dans la forge et interpella la naine qui dans un dernier sursaut remis ses idées en place. En une fraction de secondes, elle avait décidé qu’il était hors de question que sa mère la voie dans cet état car premièrement elle se ferait longuement sermonner mais en plus elle lui serait un stress supplémentaire. En plus la naine avait bien d’autres préoccupations qu’entendre ses éternels apophtegmes moralisateurs sur les défauts qu’elle présentait parfois et qui se retournaient contre elle comme la fois où elle s’était coincé les cheveux en voulant impressionner un nain. Raeryan prit donc l’initiative de disparaitre, attrapant dans la foulée un long tissu en lin improvisé en cape pour se recouvrir la tête et se cacher en toute discrétion. Elle poussa la porte de la forge avec violence avant de s’estomper dans le village souterrain.

Baissant la tête, la naine cherchait à passer entre les siens tel un spectre. Elle glissait avec facilité entre les nains de part sa corpulence mais aussi par son agilité. Si bien qu’elle traversa les premiers chemins sans grande peine. Elle se rendait chez Brilda, son amie la plus proche qui lui serait probablement d’un grand secours comme à chaque fois. Raeryan toqua avec empressement sur le chêne de l’épaisse porte jusqu’à ce qu’elle s’entrouvre et lui laisse assez de place pour se faufiler avec insistance.

« Raeryan ?! Qu’est ce qu’il y a ? »

La réponse trouva rapidement sa place lorsqu’elle pu constater ce que Raeryan cachait avec prudence sous sa cape crasseuse. Elle ouvrit la bouche, choquée de la voir dans un état aussi lamentable sans trouver de mots pour la consoler dans l’immédiat.

« Tu es…heu…mon cousin Urdrel il t’arrangera ça, viens !!»

Urdrel, c’était l’inventeur du coin, touche à tout et doté d’une intelligence assez large pour avoir des connaissances à peu près dans tous les domaines Brilda poussa son amie de nouveau à l’extérieur et en l’attrapant par le bras, l’entraina à travers les ruelles. Raeryan profitait alors d’être guidée pour baisser la tête, sa robe encore complètement mouillée la gênait et en l’empoignant par les côtés, elle avait l’air encore plus demeurée. Le temps allait finir par lui manquer, Brilda était au courant de l’évènement qui se préparait chez elle alors elle repoussa les nains sur leur passage trop curieux par la présence d’une naine non identifiée pendue à son bras qui cherchait sans plus de discrétion désormais à se dissimuler. Une sale affaire, on s’en doutait déjà bien assez, alors lorsqu’elles arrivèrent à bon port, l’amie de Raeryan entra sans frapper chez son cousin. Il fut surpris par la présence soudaine de personnes et laissa tomber son matériel qui s’abima lourdement contre le sol.

« Brilda que fais tu là ? »
« C’est Raeryan, elle a besoin de toi !!! »

Brilda savait qu’en emmenant Raeryan ici c’était une valeur sure, car ce nain éprouvait un fort béguin pour la brune et savait alors qu’il ferait tout son possible pour l’aider. Honteuse, Raeryan demeura tête baissée jusqu’à ce qu’il lui retire doucement sa capuche et l’observe, bien trop près dans un long silence. Le rouge monta aux joues du nain alors qu’il découvrait celle qu’il convoitait dans une situation très peu confortable. Ces sentiments allaient dans un seul sens, mais le regard qu’il lui lançait, empli d’inquiétude tout en étant béat devant ses yeux aquatiques la gênait horriblement. La naine détourna alors le visage et se cacha de nouveau avec le tissu qu’elle avait porté sur la tête.

« Arrêtez de me regarder vous m’accablez !! Même un orc s’enfuirait en courant !! »
« Cesse tes bêtises Rae !! Donne-moi ça !! »Ordonna l’autre naine en lui arrachant le tissu des mains.

Urdrel attrapa Raeryan par le bras dans la même action pour la forcer à s’installer tout près de son laboratoire improvisé pour ses expériences. La naine s’appuya contre la table, joignant ses mains devant elle tout en jetant des regards par-dessus son épaule afin de vérifier que son amie restait proche. Elle s’était murée dans un silence, observant de manière fortement intéressée le désordre sur la table d’une multitude d’instruments. Au bout de quelques secondes d’attentes seulement, le dit Urdrel se plaça devant elle avec une pommade dans une main, et les doigts de l’autre qui en étaient déjà imprégnés. Raeryan fronça les sourcils, le regard interrogateur face à cette étrange mixture qui lui rappelait les remèdes de sa tante.

« C’est de la marjolaine, ça va t’apaiser un peu la peau. Je parie que dans la panique tu as ignoré la douleur de ta brûlure. »

Glissant ses doigts sur la surface à soigner, Urdrel restait concentré sur son objectif de lui apporter son aide au mieux qu’il le pouvait. Elle venait de se rendre compte qu’il avait totalement raison et du coup, la tension redescendue à zéro, le contact de la pommade sur sa peau lui arracha une grimace suivit d’une plainte assez sonore. Suite à ça, Brilda donna un coup de poing dans l’épaule de son cousin car celle-ci souhaitait probablement éviter d’autres sources de souffrances à son amie. Le nez retroussé parsemé de tâches de rousseur de son amie et son air faussement en colère arracha un rire à Raeryan, c'était étrange de la voir réagir aussi sévèrement et surtout avec son cousin avec qui elle s’entendait réellement bien. Le rire de Raeryan allégea alors l’atmosphère, alors que Urdrel se décrispa et continua de la soigner avec un peu moins de retenue. Elle avait de la chance d’avoir des amis sur qui compter et qui étaient prêts à tout faire pour la sortir de situation délicates à court terme comme à long terme. Alors Urdrel lui confia une crème qui avait la particularité d’être assez nourrissante et stimulante pour aider sa barbe à repousser sans plus de séquelles.

Raeryan offrit au nain un ravissant sourire, tout en rangeant le pot dans un pan déchiré de sa robe improvisé en poche. C’était déjà un problème de résolu, il y avait maintenant cette robe justement dont elle devait songer à voir comment il lui était possible de rattraper les dégâts. Raeryan tourna le visage vers son amie, ouvrant la bouche dans le but de lui demander si par hasard elle pourrait lui prêter une robe pour sa soirée. Mais la voix d’un autre nain couvrit la sienne, en provenance de l’étage, à l’entrée. C’était le père de Urdrel qui appelait son fils pour quelques services :

« Urdrel, Y’a Boran qui descend, il a besoin d’un mesureur de température de cuisson à choux…. Tu peux lui prêter le tien ? »

Juste le nom fit déglutir Raeryan puisqu’il s’agissait de son père en quête d’u objet normalement introuvable et qui forcément pouvait se trouver chez Urdrel. Les premiers pas faisant grincer le bois de l’escalier affola Raeryan qui traversa la pièce en courant et se jeta par la pseudo fenêtre qui donnait sur un local utilisé par Urdrel pour y stocker ses détritus réutilisables. Il appelait ça « le recyclage » mais le passage offrait également une autre sortie possible avec un escalier montant le long de l’habitation et jusque sur le chemin principal. Raeryan trébucha à nouveau, tomba dans un amas de terre boueuse et de peaux de fruits pourris avant de se relever avec peine pour gravir la montée taillée dans la roche. Une fois à nouveau dehors, Raeryan s’arrêta un court instant dans le but de reprendre son souffle. Elle avait oublié le fait qu’elle était désormais à découvert en ayant oublié son tissu dans l’empressement. Ce détail lui arriva en plein dans la figure alors qu’un rire retentit contre elle : Un jeune nain la pointait du doigt, amusant la compagnie qui lui servait d’amis et qui à l’écho de celui-ci rirent aux éclats. En plus d’être défigurée, la naine était désormais sale, mouillée, et elle boitait légèrement de quoi tirer la risette à tout ceux qui la croiseraient qui et rouge de honte, Raeryan détourna les talons, courant le plus vite possible jusque dans un coin isolé de la ville.

Raeryan trouva refuge dans un box à poneys, se cachant derrière un tas de foin le temps de réfléchir et d’agir de manière à ce que la situation s’améliore. En résumant la situation, la jeune naine éclata en sanglots, étouffant à nouveau ses hoquets entre ses paumes alors qu’elle se rendait compte que la journée était allée dans le sens contraire de ce qui aurait dû se passer. En plus de cela, la nuit tombait, elle avait mal aux pieds et le gainage qu’elle portait autour de la taille par un corset lui provoquait désormais de grosses douleurs au niveau du dos. Elle s’en débarrassa, tirant sur le lacet dans des gestes emplis de colère et de frustration. Elle avait honte d’elle, de sa capacité à multiplier les bourdes alors qu’elle avait depuis le début cherché à bien faire de manière réellement maladroite. Elle s’était comportée comme un olibrius tout au long de la journée et en payait les conséquences. Fatiguée par ces mésaventures, ses larmes séchées sur ses joues, Raeryan tomba de sommeil.

Des voix s’élevèrent, tirant la naine de son sommeil après plusieurs heures passées dans le foin. Son prénom avait résonné jusque dans ses songes alors qu’au dehors, on l’appelait. Elle s’était assoupie trop longtemps et en étant absente chez elle pour la petite fête, tout le monde était parti à sa recherche. Les lumières des torches transperçaient le mur fait de bois, indiquant leur position non loin de là où elle se trouvait. Elle pouvait d’ici reconnaitre les voix de ceux qui appelaient son prénom avec désespoir : Brilda, Urdrel, sa famille, sa mère et même son père. Raeryan se releva sans attendre d’avantage, et sorti du box en emboitant rapidement le pas dans la direction du groupe qui se séparait à mesure de leurs recherches.

« Papa !! Maman !! » Appela t-elle au travers de la ville souterraine.

L’oreille tendue, l’appel de la jeune naine interpela les concernés qui se précipitèrent vers elle. Raeryan cessa de courir, s’arrêtant à quelques mètres d’eux alors qu’ils pouvaient désormais voir l’état dans lequel elle s’était encore une fois mise. Sa robe avait séché, mais elle avait froid, elle sentait les pelures de fruit mélangé à de la terre décroutée de l’élégance qu’elle portait d’habitude si bien. La jeune naine reprit son chemin vers ses parents, sentant leur regard lourd d‘inquiétude et d’incompréhension qui la transperçaient de toute part. Elle se jeta dans leur bras, effaçant leurs doutes en les rassurant, tout allait bien désormais.

« Bon anniversaire Papa… » Souffla Raeryan dans un doux sourire.

On cessa les recherches, cette histoire resta un malheureux conte que ses voisins se plaisaient à raconter à leurs enfants pour leur éviter de finir un jour comme elle à ce moment là. La tranquillité revint dans ce petit village d’Ered Luin comme la nuit d’Hiver qui tombe sans bruit.
















Dernière édition par Raeryan le Mer 24 Juin 2015 - 10:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tribulations d'une naine [solo & flashback]   Tribulations d'une naine  [solo & flashback] EmptyLun 9 Fév 2015 - 22:09















Tribulations d'une naine; partie II
~ Solo & flashback ~





La maison de Raryan était très animée ce soir là, tout le monde y était convié ; voisins, amis proches, famille et même inconnus, tous se rejoignaient dans la joie pour fêter le mariage de son oncle et sa jolie naine. Du moins, c’était là le but de ce rassemblement sans que la future épouse ne soit au courant puisqu’il s’agissait là d’une surprise pour elle. La fête avait même débutée sans elle, alors qu’on la préparait à ce qu’elle croyait être uniquement sa fête d’anniversaire. Les nains grouillant dans la maison de Raeryan allaient tous pour souhaiter bon courage à son oncle qui était visiblement nerveux à l’idée de devoir faire sa demande devant tout ce monde alors qu’il avait déjà reçu maintes taquineries à ce sujet. Il n’avait pourtant pas vu les choses autrement, et puisque leur amour était une évidence il avait souhaité que ce moment là reste gravé dans la mémoire des nains présents. Il s’agissait du frère de la mère de Raeryan, beaucoup plus jeune qu’elle mais pas moins mature et avec une imagination débordante. En effet il avait tout prévu, du déroulement des évènements jusqu’au diner qui serrait servit et à l’emplacement de tout le monde au moment fatidique. C’était débordant de caramel et de cœurs en guimauve, des choses que Raeryan avait encore du mal à concevoir à cet âge là.
La jeune naine savait juste qu’on faisait la fête pour son oncle, et ne s’était pas soucié du reste que sa mère lui avait pourtant expliqué au moins une dizaine de fois durant la journée. Tout ce qui lui importait pour elle, c’était que ses deux amis Brilda et Urdrel étaient invités puisque leurs parents venaient aussi. Raeryan avait pu faire en sorte qu’ils viennent à condition qu’ils restent à jouer sagement dans la chambre de la naine et ne dérangent personne. La jeune naine était contente, puisqu’ils allaient pouvoir veiller sans être obligés d’aller se coucher mais aurait aussi voulu avoir le droit de passer un moment avec eux….Raeryan attendait alors sagement dans sa chambre, tressant ses longs cheveux pour ne pas être gagnée par l’ennui. Elle avait eu le droit de mettre la jolie robe qu’elle venait juste d’avoir, prête et toute jolie pour les accueillir comme il se doit. Lorsqu’elle entendit toquer à la porte, la petite naine se précipita vers la porte pour ouvrir. Elle vit alors ses deux amis, le sourire aux lèvres avec dans les bras des présents pour elle. Sa mère se tenait derrière eux, trouvant sans doute la scène adorable alors qu’ils étaient heureux de se retrouver. Elle les invita à entrer, sautillant d’impatience de leur montrer sa nouvelle robe et la dernière statuette en bois qu’elle avait eue de son père.
La mère de Raeryan posa sur la petite table de la chambre de sa fille, deux grandes assiettes remplies de quoi manger et faire en sorte qu’ils ne viennent pas réclamer pendant la soirée.

« Vous restez sages, d’accord ? Urdrel, tu es le plus âgé je compte sur toi pour surveiller les filles ! »

Le nain hocha la tête, bombant le torse, fier d’être nommé chef. Une fois la porte fermée sur les trois enfants, Raeryan enfonça son index dans le ventre d’Urdrel pour le faire dégonfler un coup. Elle n’était pas contente de ne pas avoir été nommée chef alors qu’ils étaient quand même dans SA chambre. Le nain rouspéta sous les rires de sa cousine, tandis que la petite brune croisait les bras pour bouder.

« Tu es jalouse Rae, c’est tout ! »
« Menteur !! Tu vas voir !!»

La petite naine prit son élan et se jeta sur le nain pour le chatouiller, et de là commença de longues minutes de chamailleries qui tournèrent finalement en un véritable jeu de rôle. Les enfants rirent aux éclats sans éprouver le moindre épuisement, jusqu’à mettre une véritable pagaille dans la chambre de Raeryan. Au bout d’un moment, ils s’étalèrent tous les trois sur son lit transformé en château du nouveau royaume nain des montagnes bleues.

« C’est moi le Roi des montagnes bleues !! » Fit le nain en brandissant son épée. « Raeryan tu es la marchande et Brilda tu fais le forgeron !!! »
« Et pourquoi je suis la marchande ? »
« Et moi je veux pas être forgeron !!! »

Les deux naines avaient protesté en chœur, trouvant injustes d’être placées aussi bas de l’échelle alors qu’elle désiraient toutes les deux jouer les naines riches et belles.

« Parce que moi j’ai une épée !! »
« Ben moi j’ai une robe neuve !! »
« Mais c’est pas une robe de naine riche !! »
« Ben je vais chercher ma robe de naine riche !! Nah !! » Répondit la naine en se dirigeant vers la porte de sa chambre.
« Raeryan où vas-tu ? Ta mère ne veut pas qu’on sorte !! »
« Tais-toi Urdrel ! Prépare mon trône, sinon tu seras le poissonnier !! »
« Attends !! Rae !! »

Mais la porte coupa court à la conversation, alors que Raeryan n’avait pas perdu de temps pour sortir de là. Les rires et les chants des nains résonnaient jusque là, mais ils avaient tellement chahutés qu’elle n’avait même pas fait attention à ceux-là en étant dans la chambre. Il devait y avoir beaucoup de monde pour que ça fasse autant de boucan !! Ils avaient de la chance de pouvoir faire la fête, chanter et danser !! La petite naine se fraya un chemin et glissa doucement sa tête dans l’entrebâillement d’une porte pour observer ce qu’il se passait. Sa curiosité fut comblée, les scènes se passant sous ses yeux la firent bien rire et voir son papa aussi content lui tirait un large sourire jusqu’aux oreilles. Il n’avait pas souvent l’occasion de s’amuser, il travaillait beaucoup, alors Raeryan était contente qu’il puisse faire la fête de temps en temps même si l’envie de courir pour aller s’installer sur ses genoux et lui réclamer une histoire se faisait très forte. Peut être pour plus tard, pour le moment elle devait aller impressionner ses amis et revenir vêtue comme une princesse si elle voulait prétendre être la Reine. Logique. A pas de chats, la petite naine se glissa dans la chambre de ses parents, se précipitant vers le placard pour fouiller dans les affaires de sa mère. Elle prit une, deux, trois robes qu’elle observa avec attention pour finalement les laisser trainer par terre alors qu’elles ne lui convenaient pas suffisamment pour faire la princesse. Jusqu’au moment où elle s’était souvenue d’avoir vu sa mère plier une belle robe dans une jolie boite qu’elle avait rangée tout en haut de son placard. C’était la robe parfaite pour le rôle de chef !! Urdrel serait tellement bouche bée qu’il lui offrirait des gâteaux jusqu’à la fin de sa vie. Brilda aussi serait jolie, elle lui rapporterait aussi une robe, comme ça elle sera aussi en mesure de prétendre à être riche et belle.

En escaladant comme elle pouvait les rangements, la naine parvint à attraper la boite. Mais elle trébucha et se retrouva par terre, cachée sous les tissus et ladite robe délogée de sa boite. Ce n’était pas très grave, elle ne s’était pas fait mal et elle avait quand même réussi à l’attraper. Des ses petites mains, elle l’observa, admirant les dorures, les perles et les bijoux qui l’ornaient. Pas de doute, elle était faite pour elle et avec ça la petite naine ferait des ravages ! Elle roula la robe pour qu’elle soit plus facile à transporter et choisi une jolie robe bleue pour son amie avant d’aller piocher une poignée de bijoux dans les affaires à sa mère. C’est alors qu’un bruit dans la salle d’à côté fit paniquer la petite qui s’empressa de s’en aller en laissant le désordre derrière elle.

Elle refit irruption dans sa chambre, sous les regards intrigués de ses deux amis qui s’étaient visiblement imaginé le pire !

« Raeryan !! On te croyait punie !!! » Fit Brilda, inquiète.
« Mais non Brilda !! J’ai été chercher des robes et des bijoux !! »
« Mais ce sont ceux de ta mère !!! » Protesta Urdrel.
« Elle me les prête souvent !! »

Elle mentait, elle avait juste envie de sauver les apparences et son ami ne chercha d’ailleurs pas plus loin en haussant les épaules. Raeryan tendit la belle robe bleue à son amie et lui prêta aussi quelques bijoux avant d’enfiler la robe qu’elle s’était choisie. Elle était longue, claire, magnifique, et Raeryan se demandait pourquoi sa mère ne la portait pas tous les jours. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais portée, c’était très étrange…Quoi qu’il en soit, elle allait mieux à Raeryan, même en étant quatre fois trop grande pour elle, avec ses bijoux dans les cheveux elle ne pouvait qu’être la plus belle. Urdrel baissa la tête, rougissant en voyant Raeryan habillée comme une princesse. Brilda quand à elle continuait de s’admirer dans le miroir.

« Alors, c’est moi la Reine, d’accord ? » Annonça Raeryan
« Oui, d’accord. » Répondit le jeune nain
« Et Brilda tu seras ma sœur, la belle naine du royaume !! »

Les jeux reprirent, durant de longues minutes qui leur parurent être une éternité. Ils ne se laissaient pas de leurs contextes pourtant changeant toutes les cinq minutes alors qu’ils s’imaginaient dans de drôles de situations. Ils se mirent même à danser à un moment, souhaitant eux aussi faire la fête alors que celle qui avait lieue chez elle faisait de plus en plus de boucan.

Et, en ayant un geste maladroit, Brilda tomba sur Raeryan, Urdrel tenta de les rattraper en les saisissant par leurs robes qui se déchirèrent. Les bijoux se brisèrent également, les perles roulant au sol. La robe que portait Raeryan était complètement fichue et ce désastre lui fit bien vite monter les larmes aux yeux.

« On pourrait essayer de la recoudre ! J’ai déjà vu maman le faire !» Proposa Brilda qui tentait tant bien que mal de consoler la petite naine.
« Oui en ajoutant les bijoux !! Regarde !! »

Une chance qu’Urdrel était débrouillard et malin, il aida ainsi Raeryan à retirer la robe sans plus de dégâts, sa propre robe en dessous n’avait quand à elle pas souffert. Il l’étala dans la chambre, découpa la robe bleue pour tenter de rafistoler le tout en ajoutant les bijoux et faire en sorte de sauver au moins une des deux robes pour que Raeryan ne se fasse punir qu’à moitié.

Le résultat était tellement beau que la petite naine sauta de joie dans toute sa chambre. La robe était encore plus jolie comme ça et sa mère serait certainement très contente du résultat !

« Je vais lui montrer !!! »
« Non Rae !!!! »
Mais la naine prise dans son enthousiasme ignora les retenues de ses amis, enfila à nouveau la robe une fois la porte de sa chambre refermée et fit irruption dans le salon.
« Maman !!! Maman !!!! » Cria telle à travers la salle pour réussir à capter son attention.

Elle n’avait pas eu besoin d’en faire d’avantage que les nains se taisaient sur son passage, surpris de voir une petite naine ainsi habillée courir en appelant sa mère. Elle la trouva, assise aux côtés de son père, son oncle et sa prétendante.

« Raeryan !!! Qu’est ce que tu fais là ?! »
Sa mère se leva précipitamment pour aller vers sa fille, qui était elle, toujours tout sourire.
« Pourquoi est ce qu’elle porte la robe de mariée de Nadda ? »
« Ce n’était pas celle que tu avais cousue Doryan ? »

Les naines présentes ne s’étaient pas gênées pour faire la remarque, certainement outrées qu’elle laisse sa fille porter la robe qui était destinée à la future épouse qu’ils avaient gardée en secret.

« Ma robe ? » s’esclaffa l’intéressée.
A ce moment là, les deux autres enfants arrivèrent, visiblement déçus de ne pas avoir réussi à arrêter Raeryan à temps qui venait tout juste de réaliser qu’elle avait fait en vérité une grosse bêtise et surtout une énorme gaffe en dévoilant cette surprise « si importante » qu’elle n’avait entendu que d’une oreille. La jeune naine baissa la tête, ses yeux se remplissant de larmes.
« Pardon maman…. »
« Attendez !! Attendez !!! S’exclama l’oncle avant que les murmures reprennent. Je n’arrivais pas à me décider…le moment est donc parfait… »

Il s’approcha de la jeune naine et la prit dans ses bras, lui offrant un baiser sur le front pour qu’elle ne se mette pas à pleurer alors qu’il avait souhaité cette fête joyeuse. Il la laissa, croisant sa sœur qui abandonna toute envie de gronder sa fille et s’avança vers son épouse encore sous le choc de la révélation qu’elle n’avait pas encore vue s’être confirmer. Il prit alors son courage à deux mains, demanda à la jeune naine de rester à ses côtés pour les restant de ses jours après lui avoir juré de ne pas faire ce genre d’assemblée chez eux pour ne pas voir ses vêtements mutilés par des enfants. Cette dernière remarque provoqua un rire général, et forcément, Nadda accepta sa demande.
Le moment était à présent aux explications pour Raeryan alors que sa mère s’était penchée vers elle la mine toujours exaspérée par les bêtises de sa fille.

« Tu as de la chance qu’il ne t’en veux pas, tu as failli tout gâcher !! »
« La robe était tellement belle que je voulais l’essayer et puis je l’ai déchirée, et j’étais contente parce qu’on a réussi à la rendre encore plus belle alors je voulais te montrer…Pardon maman… »

Elle soupira, posa sa main sur la tête de sa petite fille qui avait réellement l’air de regretter ce geste.

« C’est vrai que c’est joli comme ça… On pourrait peut être garder l’idée, on va arranger tout ça toutes les deux d’accord ?»












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La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
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♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Tribulations d'une naine  [solo & flashback] 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Tribulations d'une naine [solo & flashback]   Tribulations d'une naine  [solo & flashback] EmptyMer 24 Juin 2015 - 10:48















Tribulations d'une naine; partie III
~ Solo & flashback ~





La pluie diluvienne s’abattait contre la roche, résonnant dans les cavernes des Ered Luin. L’orage grondait si fort qu’il aurait pu faire trembler les murs. Mais il n’était rien à côté de la tempête qui sévissait dans l’esprit de la jeune Raeryan. Préoccupée déjà depuis quelques mois, elle avait vu l’état de son père se détériorer. Etant devenue guérisseuse, il y avait certaines choses qu’elle remarquait plus vite que les autres nains et ainsi elle avait pu prévenir de son père qui était tombé gravement malade. Se précipitant entre les nains, sa cape rouge glissait sur le sol alors qu’elle était suivie d’une amie au moment où elle rentrait chez elle. Le médecin chargé de s’occuper de son père l’avait envoyée dans son laboratoire chercher une plante qui allait épargner les douleurs et crampes intercostales de son père. Ce jour là, la tension était à son comble, la jeune naine tremblait de tout son corps. La plante tenue fermement entre ses mains, Raeryan n’avait pris que quelques minutes pour faire l’aller retour. Elle ne supportait plus d’être en dehors de chez elle en sachant ses parents dans le besoin et son père mourant. Ainsi la main sur la poignée avait l’habitude de la rassurer mais cette fois ci elle se sentit électrisée d’un mauvais pressentiment. La jeune guérisseuse s’était stoppée quelques secondes durant, hésitant à ouvrir la porte et l’entrouvrit finalement. Elle s’ouvrit sur la silhouette des deux jeunes naines, essoufflées par la course frénétique. Sa mère se tenait assise, dans un fauteuil, les mains cachant son visage. Elle les retira, interpellée par la présence de sa fille qui avançait dans un cauchemar. Ses yeux verts étaient meurtris par la douleur, ses joues marquées de sillons de larmes.

« Maman ? » Appela t-elle tremblante
« Il est mort Raeryan. » répondit elle après quelques instants de silence.

Son regard s’éteignit, sur ces mots résonnant au plus profond de son âme, lui ouvrant le fond. Le souffle coupé, sur un instant où les sensations ne se décrivent pas, la jeune naine pâlissant à vue d’œil perdit pied instantanément et s’écroula. Son amie la rattrapa de justesse, sous un cri strident de sa mère qui se releva aussitôt pour aider à soulever sa fille qui venait tout juste de perdre connaissance. On l’installa dans sa chambre, et le médecin qui s’était occupé du père de la naine vint bien assez rapidement pour l’ausculter. Sur le moment, on y avait décelé qu’une angoisse beaucoup trop importante pour être supportable mais les jours qui suivirent, son état empira. La fièvre s’était emparé d’elle, devenue gravement malade et brûlante sous ses draps, Raeryan ne parvenait plus à trouver assez de force ni pour se mouvoir ni même pour manger. Alors le verdict était là, la naine abandonnait toute volonté de se battre. Pas un mot ne passait ses lèvres, la plupart du temps elle n’était même pas éveillée. Les seuls signes de vie qu’elle montrait se témoignaient par de violents spasmes, des pleurs dans un déni des plus impressionnants durant ses nuits agitées de sombres rêves. Perdue entre ce qui semblait se dessiner comme un cauchemar s’infiltrant dans la réalité, Raeryan se laissait complètement noyer par son chagrin. Les visites de sa mère à son chevet étaient nombreux et réguliers mais plus les jours passaient, moins sa fille avait de force pour parler. Elle était tout autant dépitée qu’elle mais son âge avancé, la fatigue et surtout l’inquiétude vis-à-vis de sa fille l’empêchait d’être aussi excessive qu’elle.

Elle ne disait mot, se contentait de prier et de tenir sa main au creux des siennes. Allongée dans son lit, Raeryan n’était plus que l’ombre d’elle-même et ses jours étaient mis en danger. On avait tout essayé ; la méthode douce, la méthode forte, la jeune naine glissait entre les mains de tout le monde alors que toute vivacité avait quitté son corps, rongée par une maladie qu’on peinait à guérir. Les visites des médecins avaient fini par se faire plus fréquentes alors que l’état de la naine se dégradait toujours plus. Ses plus proches amis également lui rendaient visite, se montraient présents mais n’avaient jamais de signe de la naine qui se contentait de dormir et d’attendre d’être emportée. C’est Brilda qui osa la secouer une bonne fois pour toutes un jour, la tirant de force de son sommeil, elle attendit d’entrevoir l’azur des yeux de Raeryan pour hausser la voix.

« Raeryan ? Réveille-toi ! »

La naine avait du mal à respirer sa poitrine se soulevait et s’abaissait de manière irrégulière et témoignait d’un certain dérangement. Elle n’avait plus assez de forces pour réagir de manière normale, mais pour la première fois depuis quelques jours, elle sembla décidée à prononcer quelques paroles.

« Que vais-je devenir sans lui ? » Fit-elle faiblement.

Pour elle, son père, c’était un guide, un dieu. Il lui avait appris tellement de choses, leur relation père-fille avait toujours été très solide. Elle aimait sa bienveillance, sa bonté, sa douceur mais aussi sa manière de voir les choses et le monde. Il était un nain hors du lot, un forgeron doué et dont la vie n’avait rien à envier à personne et qui avait eu beaucoup à lui enseigner. Elle l’avait toujours admiré, il l’avait toujours soutenue et poussée à aller plus loin dans ses objectifs. Il était une oreille attentive, une épaule sur laquelle elle avait pleuré pour des petits bobos et ses gros chagrins ; Un père exemplaire et qui avait offert à sa petite princesse une enfance des plus heureuses. Il l’aidait la plupart du temps à prendre des décisions, dans ses dilemmes, ses doutes il savait trouver les mots pour lui permettre de trouver le bon chemin à suivre dans la mesure où elle n’avait aucun secret pour lui. Et il s’était éteint, la laissant désormais seule sur le chemin, à l’abandon.

« Tu n’as pas le droit de te laisser mourir ainsi. Ce n’est pas ce qu’il aurait voulu. »

La détresse de la naine s’entrevit sur les larmes emplissant à nouveau ses yeux, débordant de peine elle fuyait le regard empli de jugement de son amie. Emportée dans une vive angoisse alors que sa respiration s’intensifia, Brilda saisissa Raeryan par le poignet et l’obligea à tourner la tête vers elle afin d’écourter sa crise et qu’elle ne s’emporte pas.

« Ta mère est encore là, tu as pensé à elle ? »

Cherchant réponse dans les yeux de son amie, mise au pied du mur, Raeryan ne trouvait rien à répondre à cela. Elle avait parfaitement compris où elle voulait en venir. Mais si c’était pour la voir s’éteindre elle aussi, autant cesser le massacre tout de suite parce que si elle ne supportait pas la perte de son père, celle de sa mère en serait tout aussi fatale. Raeryan n’était pas faite pour vivre ce genre de déchirement, où la perte d’un être cher avait jusque là été sa plus grande hantise.

« Ne fais pas celle qui ne s’y attendait pas Raeryan, tu as tout abandonné pour t’occuper d’eux, tu as bien constaté que son état se dégradait et que tôt ou tard cela allait arriver. »

Les mots de Brilda avaient beau être justes, ils n’en étaient pas moins douloureux. Remuant le couteau dans la plaie de ces fais inacceptables, la jeune naine se libéra de son emprise et se mit sur le flanc opposé afin de lui tourner le dos. Elle n’avait nullement envie d’être au centre de remontrances et d’entendre ces choses là, elle ne souhaitait que la paix désormais.

« Nous ne sommes pas éternels Rae. Je sais que c’est dur mais c’est ainsi la vie. » Insista Brilda.

La naine se mordit les lèvres, la voix de son amie guidait ses pas au travers des murs qu’elle avait érigé autour d’elle afin de se dissimuler du reste du monde. Elle tentait de casser sa carapace et les obstacles, fissurant le visage de la naine dans une énième envie de se laisser porter par les pleurs.

« Il te reste de la famille, nous sommes tous ta famille, bats toi pour nous, si tu fais de ton mieux tu n’auras jamais de regrets et tu ne souffriras pas.»
« Je ne suis pas capable de supporter que quelqu’un s’en aille. » Avoua Raeryan en hoquetant
« Alors fais semblant, tu as bien d’assez larges sourires pour cacher tous les maux. » sur cette faille dévoilée Brilda l’obligea à se retourner sur le dos d’une pression sur l’épaule « Mais tu n’as jamais aimé les situations inconfortables, un jour il va bien falloir que tu acceptes l’imprévu et que tu cesses de fuir. »

Raeryan avait toujours eu ce désir d’avoir le contrôle sur tout. Elle crispa ses mâchoires, sentant un brin d’espoir fleurir malgré tout en elle alors que les paroles véridiques de son amie lui apparaissaient comme des faisceaux de lumière à la surface depuis ses abysses. Rien ne serait pareil désormais, elle et sa mère allaient vivre en silence, pleurant la perte de ce nain incroyable qui les avait chéries jours après jour jusqu’au dernier souffle.

« Tu t’es occupée de ton père, jusqu’au bout, il est parti sans souffrances. N’oublie pas que tu l’as fait pour lui, tu ne l’as pas fait pour toi. Tu dois continuer, avec ta mère, avec tes oncles et tes tantes, tu es devenue guérisseuse pour ça non ? Tu dois rester près d’eux jusqu’au bout, c’est comme cela que ça fonctionne ! Tes enfants feront de même pour toi et ainsi de suite ! »
« Oui…»

Les heures qui suivirent, Brilda continua de raviver la flamme vacillante de son amie. Elles discutèrent longuement, Raeryan retrouva peu à peu ses couleurs et montra finalement une envie de continuer et de ne pas se laisser noyée par la tristesse. Cajolant la main froide de son amie, celle-ci finit par lui insuffler finalement le courage qui lui manquait pour se redresser et entendre raison. Raeryan se fit la promesse de suivre ses conseils et de les appliquer afin de ne plus vivre ce genre de trouble. On la remit sur pieds, elle progressa rapidement, retrouva l’appétit et son joli teint malgré le deuil et l’irrémédiable.

Les jours qui suivirent furent étranges, Raeryan semblait avoir muri et prit conscience de bien des choses. Beaucoup de nains et de naines avaient vu naitre en elle une toute autre personne ; bien plus sérieuse, et peut être bien plus secrète. Ils ne voyaient pas le fond brisé, il n’y avait qu’en surface ses nombreux sourires, son travail acharné pour aider, guérir et s’occuper de tous ceux qui étaient dans le besoin tout comme sa propre famille. Elle devint guérisseuse réputée pour son sérieux, pour son professionnalisme mais aussi pour la bienveillance dont elle savait faire preuve et les sacrifices qu’elle offrait afin que jamais personne ne souffre.
















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MessageSujet: Re: Tribulations d'une naine [solo & flashback]   Tribulations d'une naine  [solo & flashback] EmptyVen 26 Juin 2015 - 11:47















Tribulations d'une naine; partie IV
~ Solo & flashback ~







Les journées où les marchands exposaient leurs marchandises dans es Ered Luin emportait toujours les nains dans une joyeuse effervescence. Les délicates senteurs des fruits auraient aisément pu recouvrir celle de fer et du feu des forges.  On voyait bien plus de naines que de nains s’empresser sur les stands de tissus, de nourriture et autres petits marchands. Il y avait toujours une bonne ambiance ces jours là où ils revenaient dans la montagne avec des charrettes entières. Une douce musique s’élevait dans les airs, résonnant contre la roche pour apporter un peu plus de couleurs aux alentours. Les récoltes avaient été fructueuses en dehors des montagnes, il y avait de tout à foison, y compris de larges sourires. On se disait bonjour, on prenait des nouvelles des uns et des autres. C’était aussi l’occasion pour partager ses derniers secrets de cuisine que certaines naines dévoilaient pour que les autres puissent ravir les papilles de leurs maris et de leurs enfants. On distinguait parmi elles, évoluant lentement, une longue cape rouge caractéristique à une personne en particulier. Raeryan n’aurait manqué pour rien au monde cette occasion d’aller acheter quelques vivres. Il n’en manquait pas chez elle a ce moment là, il s’agissait plutôt de faire plaisir à quelqu’un. En effet en sachant qu’il y aurait de belles pommes ce jour là puisque la saison était propice, Laknir avait évoqué le souhait d’en manger. Son cousin vivait chez elle depuis quelques semaines, après un retour assez tumultueux, les rancœurs s’étaient atténuées. Elle lui en avait fait suffisamment baver, suffisamment regretter qu’il s’en aille sans même prévenir. Aujourd’hui elle s’était adoucie, elle profitait de la compagnie de son cousin et lui avait même permis de revoir son neveu. Ils partageaient comme lorsqu’ils étaient enfant, ces moments de complicité comme s’il n’y avait jamais eu d’absence et comme si tout avait toujours été ainsi. A défaut de ne pas être mariée, de ne pas avoir d’enfants, ça lui faisait un peu de compagnie, le temps qu’il décide ensuite de s’installer et de refaire sa vie dans les montagnes bleues après les douloureuses épreuves qu’il avait traversé. Elle s’était efforcée jour après jour, de lui rendre le sourire lorsque les tensions furent évincées. Il lui rendait plutôt bien, pour les nombreux rires qu’il lui arrachait malgré lui. Son cousin, son ami, sa présence la rassurait et il s’était ainsi replacé dans la famille. Elle était contente d’avoir vu son état progresser un peu et espérait que cela continue encore. Elle ne l’avait as croisé ce matin même, elle l’avait entendu partir et fermer la porte, mais il faisait ça assez régulièrement pour aller prêter main forte aux nains qui sollicitaient sa force dans des tâches importantes.

Lorsqu’elle arriva près du stand convoité, elle se fraya un passage entre les nains pour se retrouver en face d’une multitude de pommes. Vertes, jaunes, rouges, elles avaient toutes l’air délicieuses et Raeryan ne perdit pas de temps à en sélectionner quelques unes avant de payer. Elle remercia poliment le marchand avant de détourner les talons pour entamer le chemin du retour. Dans un manque d’attention alors que ses yeux étaient rivés sur les pommes dans son panier, elle failli bousculer un nain arrivant en face d’elle. Relevant soudainement les yeux, Raeryan se stoppa juste à temps. Elle le connaissait, elle avait déjà guéri de nombreuses fois sa famille et c’est donc avec un large sourire qu’il la saluait.

« Bonjour Raeryan ! » Fit-il joyeusement.

Elle le salua d’un large sourire, s’inclinant légèrement d’une élégante révérence.
« Vous transmettrez mes amitiés à Laknir avant qu’il ne parte ! » Poursuivit-il.

Son sourire se brisa instantanément, ne comprenant pas du tout de quoi il pouvait bien parler, surtout que la conversation qu’elle avait eu avec son cousin avait été plus que claire et qu’il avait été convenu qu’il reste ici avec elle et Loin, le fils de sa sœur.

« Qu’il ne parte ? »
« A moins qu’il ne soit déjà parti ? »

Il ne s’agissait donc pas de la quête ?

« Mais il ne va nulle part !! » Fit Raeryan en insistant
« Il nous en a parlé hier à la taverne, il disait qu’il partait aujourd’hui pour les Monts de Fer. »

Bouche bée, la naine senti une vague de pression au plus profond d’elle-même. Un tremblement parcouru son corps, elle déglutit en tentant de garder son calme.

« Il ne vous en a pas parlé ? »
« Non… »
« Il doit être déjà loin alors… »

Sur ces derniers aveux, la guérisseuse laissa tomber au sol son panier, quelques pommes en sortirent, roulant sur le sol alors qu’elle emboitait le pas dans la direction opposée. Raeryan se précipita ainsi jusqu’aux portes du royaume des nains, le visage fissuré par la peur, la crainte que ce qu’elle redoutait soit finalement arrivé. Elle fut ainsi freinée par les gardes qui se mirent en travers de son chemin pour lui demander de rendre des comptes. Aucune naine ne devait s’aventurer à l’extérieur sans accompagnateurs.

« Avez-vous vu Laknir ? »
« Il a passé les portes, tôt ce matin »
« A-t-il mentionné quand il reviendrait ? »
« Non, il a juste dit qu’il allait dans les Monts de Fer. »

Dans un vent d’angoisse, la naine passa les portes du royaume des nains en se faufilant entre les gardes. Elle leur échappa, leur filant entre les doigts alors qu’ils furent surpris de cette soudaine action de sa part. Ils l’interpelèrent, lui ordonnant de s’arrêter et de revenir dans la montagne. Raeryan se mit à courir pour éviter de se faire arrêter par les gardes. Mais elle ne fit qu’une dizaine de mètres, ayant conscience qu’elle ne pouvait pas aller plus loin puisqu’elle ne pouvait quitter les Ered Luin de part du fait qu’elle soit naine mais aussi parce qu’on avait besoin d’elle ici. La lumière du soleil l’éblouissant, elle cacha ses yeux des rayons du soleil et les plissa pour mieux scruter les alentours. En stoppant sa course, le garde derrière lui cessa de l’appeler et de la poursuivre, restant non loin d’elle pour surveiller qu’elle ne s’aventure pas plus loin. Le regard désespéré, le souffle court, elle aurait certainement préféré voir sa silhouette se dessiner entre les arbres pour qu’enfin cette mauvaise blague cesse. Raeryan resta immobile quelques instants, le vente s’engouffra dans ses cheveux, emportant les quelques larmes déjà venues perler sur ses joues. Elle déglutit, le cœur brisé.

« Dame Raeryan, vous ne pouvez pas rester là. »

La naine ne lui répondit pas, observant le sentier qu’il avait sans nul doute emprunté pour se diriger vers les Monts de Fer, si loin, trop loin à l’est. Elle eu alors le sentiment que s’il ne revenait pas dès cet instant elle ne le reverrait sans doute jamais. Elle entendit derrière elle l’armure du nain trahissant ses mouvements à mesure qu’il se rapprochait d’elle. D’une main sur l’épaule, il insista et l’incita à faire demi-tour. La tête baissée, Raeryan ne résista pas et suivit le garde jusqu’à à nouveau revenir entre les murs de pierre. Le garde ayant remarqué sa détresse se contenta de tapoter son épaule de manière amicale avant de la laisser s’en aller. Ses pas la guidèrent d’instinct jusque chez elle, progressant entre les habitants des montagnes bleues telle un ectoplasme. Eteinte, interdite, c’est à peine si on la remarquait progresser dans les ruelles, glissant entre les silhouettes naines croisant son chemin et ne laissant qu’un glacial courant d’air derrière elle. Les larmes ne coulaient plus, elle lui en avait déjà beaucoup trop accordé étant donné que c’était déjà la deuxième fois qu’il la laissait seule. Désabusée, déçue, il ne restait sur son visage qu’une lourde amertume. De la tristesse, de la colère, un bouquet des plus sombres sur un visage dont on appréciait pourtant les couleurs. En refermant la lourde porte de sa demeure derrière elle, la naine soupira longuement et alla se préparer un peu de thé.

Elle resta longuement assise à sa table, la tête reposée entre ses bras à la recherche d’apaisement. Le silence régnait dans la pièce, le thé avait fini d’émaner ses vapeurs sans qu’elle n’en ait bu une seule goute. Les minutes s’écoulèrent ainsi sans que rien ne bouge jusqu’à ce qu’elle entendit taper à sa porte. Dans un dernier espoir que ce soit son cousin qui soit revenu, la naine se redressa et parcouru rapidement les quelques mètres la séparant de l’entrée. La peur au ventre, elle ouvrit la porte et fut surprise de n’y trouver personne. C’est un pas vers l’extérieur qui fit buter son pied sur un obstacle et l’obligea à baisser les yeux. Son panier était là, rempli de pommes, grosses et belles, bien rouges. Le marchant avait même remplacé celles qui avaient surement été abimées au moment où elle l’avait laissé tombé.  La guérisseuse se baissa vers le panier et s’empara d’une de ces pommes, et, touchée par le geste qu’il avait eu tout comme elle débordait déjà d’émotions négatives, elle se mit tout simplement à pleurer. C’était tout à fait ridicule, mais elle se senti moins abandonnée par le fait qu’on avait simplement voulu lui faire plaisir en lui ramenant ces pommes qu’elle avait a la base achetées pour Laknir. Toute bonté n’avait pas quitté ce monde et en relevant les yeux, elle vit les regards inquiétés des quelques nains et naines qui la connaissaient. De quoi lui passer un peu de baume au cœur et d’un signe de la main elle leur signifia qu’elle allait bien avant de s’enfermer à nouveau chez elle, son panier en main.
















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