Le Rêve du Hobbit [Animation]

Peromë était fort heureux de rentrer du travail en ce jour. Il était revenu tout crasseux, le pantalon couvert de terre et les cheveux sentant la feuille de tabac cramée (on ne se demandera pas pourquoi), et il s'était dépêché d'aller se frotter dans sa petite baignoire en chantonnant à voix basse. Il était attendu pour un anniversaire ! Et pas n'importe lequel mais celui de mademoiselle Rose... Elle est charmante mademoiselle Rose ! Et puis elle cuisine bien... Alors, il ne comptait pas arriver en retard ! Sitôt propre et séché, il avait passé des vêtements propres et avait pris le petit chemin qui menait au trou de la demoiselle... Avant même d'arriver, il lui semblait déjà sentir les effluves de quelques choses délicieuses qui s'échappait de la cheminée de la pâtissière. Il rencontra quelques-uns de ses autres voisins en cours de route et les salua, avant d'aller toquer à la porte ronde, un sourire aux lèvres. Il voulait vérifier s'il pouvait aider à rapporter quelques douceurs sur la place du village.

Mungo ne savait plus quoi faire, ni comment le faire. Il ne savait plus comment se coiffer, comment s'habiller, et peut-être même avait-il oublié comment mettre un pas devant l'autre. Lorsqu'il était sous pression, la maladresse du jeune hobbit ne faisait que s’accroître. Et aujourd'hui, c'était un grand jour. Il était sous pression. Son père, ayant bien trop de travail pour festoyer, avait décidé de l'envoyer à sa place à l'anniversaire de mademoiselle Rose. Mungo, à une fête? Avec des gens? Des gens qui lui parlent? Cela lui semblait être une rude besogne. D'autant plus que l'hôte en question n'était pas moins que la plus jolie hobbite de la comté. Du moins, selon Mungo. Ses yeux bleues ronds comme des billes, et ses délicieuses pâtisseries y était probablement pour quelque chose. Le pauvre était tout paniqué à l'idée de lui faire face lors de sa fête d'anniversaire. Mais voilà, son père le lui avait ordonné, et lui même en avait envie. Seulement, il manquait de courage, timide comme il était.  Une fois ses cheveux bouclés convenablement coiffé, et son costume enfilé, il se décidait à sortir, avant que son père ne l’interpelle pour lui jeter un bouquet de fleures. "Tu donneras ça à mademoiselle Rose, je les ai cueillis ce matin", avait-il dit. Rien qu'à cette pensée, ses mains étaient devenues moites.

Encore une et voilà, la composition florale était terminée. Rosie s’était fiée à ses connaissances en matière de fleur et aux goûts de la charmante Rose pour lui concocter un joli bouquet. Il fallait dire que son patronyme avait de quoi donner de l’inspiration. Sans la moindre hésitation, elle était certaine d’enchanter la délicieuse boulangère avec cet assortiment coloré qui véhiculait un parfum frais et sucré. Rosie en huma l’exquis parfum, imprimant son sens olfactif de cette senteur capiteuse. Un sourire émerveillé illumina ses lèvres tandis qu’elle quitta la luxuriante végétation de son jardin. Rosie s’empara d’un panier en osier qu’elle orna des fleurs de sa composition, glissant soigneusement sur un coussin duveteux plusieurs pots de confitures à base de fleurs de rose, de pissenlits, de coquelicots ou encore du miel  de lavande. Fière de sa réalisation, elle profita du temps qu’il lui restait pour aller se préparer et se débarbouiller ainsi de toute la terre qui avait à la fois salit ses vêtements et ses mains. Un ultime coup d’œil dans le miroir pour s’assurer que sa toilette soit irréprochable, une petite rasade d’huile parfumée et hop ! Elle était prête. Elle se mit alors en route, fermant la lourde porte ronde de sa maisonnette. Bon nombres de visages qui ne lui étaient pas inconnus défilèrent sur le chemin qui bordait sa propriété, tous se dirigeant vers la même destination : la place du village. Décidément la journée promettait d’être animée. La brise charriait insolemment une odeur de pâtisserie alléchante qui aguicha l’estomac gourmand de notre fleuriste. Se tordant les orteils d’impatience, la jolie brune emboîta le pas, son panier dans les mains, ne suivant guère les autres invités mais se laissant guider par son nez.

Depuis ce matin, toute la ville était en effervescence. Tout le monde savait que la soirée allait être des plus bruyante et amusante. Un anniversaire ce préparais. Un événement de la vie d'un hobbit qui est aimer de tous, moment de joie et d'amusement. Moi ce qui me rendait impatiente, c'était toutes c'est petites douceurs sucré, gâteaux et autres macarons. Je résistais mal voir pas du tout à cette tentation, la gourmandise était légion chez les Hobbits, mais cela devait être mon pire défaut.

J'étais rester à la maison toute la journée pour terminer une surprise. C'était à Rose, celle qui était l'hôte de la fête d'offrir des Mathoms, mais j'avais aussi envie de lui faire plaisir, quelque chose de plus personnel. Et puis en dehors de la Comté c'était à la personne qui prenais un an de plus qu'on offrais quelque chose. Même dans un moment pareil, mon esprit divaguais en dehors de nos frontière. Comme la cuisine était sa passion, je lui avait fait un tablier bordé, outil de basse de toute cuisinière hobbite qui se doit. Une fois terminer et envelopper dans un papier cafte a fleurs j'ai décider de me préparer.  Je n'étais pas très coquette, mais dans des événements de ce genre je voulais être le plus présentable. Laissant mes longs cheveux de feu le long de mon dos, je les agrémentes de petit fleurs, ainsi qu'une robe sans manche,  rayée a plusieurs couleurs, avec dentelles, faite de mes mains.

Sur place,il y a déjà du monde. Mon paquet à la main, mon ventre repère déjà le buffet avec toutes les gâteries. Instinctivement je m'y dirige, mais voyant que je suis la seule, je me retient de me servir. Ce n'était pas très polie. Je voie Rosie, elle aussi son estomac doit se laisser guider par l'odeur alléchante.

-Dure de résister, dis-je avec le sourir en la voyant.

S'il y avait quelque chose que la petite Daisy aimait c'était les anniversaires et d'ailleurs aujourd'hui, c'était celui de Rose la voisine. Sa maman parlait souvent de Madame Pim, d'ailleurs on parlait beaucoup de Madame Pim. Il se disait qu'elle faisait les meilleurs gâteaux de la terre entière, la petite Daisy ne pouvait manquer ça ! Déterminée, elle s'était faufilée chez cette dernière et arrivée dans la cuisine avait cherché la pâtissière. Elle ne pouvait pas être bien loin puisse que c'était son anniversaire ! Mais plus que l'hôte de la maisonette, la petite fille cherchait quelque chose pour calmer son ventre qui grognait. Elle finit par trouver des cookies sur une étagère et après avoir tiré une chaise pour les attraper, s'était perchée pour les manger. C'est donc ainsi qu'elle fut découverte, le pot de cookies sur les genoux et des miettes plein les joues. Mais au lieu de se sentir fautive et de s'excuser naturellement, la petite fille offrit son plus joli sourire en dévisageant l'adulte.
Elle finit par poser son butin à côté d'elle avant de sauter à terre, et épousseta sa jolie robe blanche, toujours immaculée par chance. Sa mère la lui avait faite pour les grandes occasions et elle mettait bien en valeur son teint et la couleur de ses yeux si différents et pourtant appartenant au même visage. Son grand-père avait l'habitude de dire que son œil droit disait merde à l'autre et que cela expliquait pourquoi l'un était d'une jolie couleur noisette quand l'autre était d'un bleu tirant sur le vert. Pour sa part, elle préférait dire que son œil droit avait choisi la terre quand l'autre avait voulu imiter le ciel. C'est beau, l'imagination. C'est donc avec ces deux yeux si différents qu'elle dévisageait son vis à vis avant de hausser les épaules en guise d'excuses. La petite était bien mignonne mais l'on ne garde pas la langue dans sa poche quand on est prise sur le fait alors qu'on a fait une bêtise. Mais qui aurait pu résister à sa frimousse parsemée de miettes ?

Joyeux anniversaire Rosie ! Et oui aujourd'hui ça allait être ma journée et c'était toute guillerette que je m'étais levée de mon grand et imposant lit en soie elfique (osef, c'est un rêve!). J'avais du pain sur la planche, au sens propre comme au figuré et je commençais directement mon travail avant de me préparer. Vous vous imaginez pas vous hein, et je fais quoi si je me tâche ? J'avais prévu pour tout un régiment nain mais je crois que cette fête était attendue alors j'étais certaine qu'en plus de mes invités, il y aurait les invités de mes invités et aussi les invités des invités de mes propres invités. Et ça faisait beaucoup de monde. Donc, beaucoup de gâteaux. Heureusement, j'avais commencé la veille !
Je regardais dehors et fut ravie de constater que le beau temps était au rendez-vous (obligé dans un rêve). Une fois tout en ordre, j'optais donc pour une robe légère et vaporeuse couleur rose dragée et me parfumais de lilas. Le lilas ça plaît toujours et puis ça tient longtemps.
En descendant, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Daisy, la toute petit hobbite qui habitait non loin de chez moi, dans ma cuisine, sur mon l'étagère à cookies ! Un main sur le cœur, je me précipitais vers elle en essayant de ne pas penser à l'accident qui aurait pu se produire si la chaise qu'elle avait utilisé était tombée.
-Et bien Petite Mademoiselle, que faites-vous donc là ?
Je fis mine de prendre un air sévère et je croisais les bras en attendant des explications.
Mais sa bouille toute mignonne acheva de me faire fondre et je m'agenouillais près d'elle et pris son visage entre mes mains pour lui enlever les miettes qui lui parsemaient ses joues rosies.
- Bon pour cette fois, je ne dirai rien à ta maman. Ce sera notre petit secret d'anniversaire...mais attention la prochaine fois, je serai obligée de te rouspéter et de tout lui répéter.
La petite sauta à terre et vérifia que sa jolie robe ne portait pas de trace de son méfait. Je la pris par la main et vu que la mini-hobbite avait une telle passion pour mes pâtisseries, je me tournais vers elle, une idée en tête.
- Ma petite Daisy, si tu le veux bien j'aurai une petite mission à te confier. Tu vois les gâteaux dans le salon ? Il me faudrait quelqu'un pour m'aider à tous les ramener sur les tables de la grand'place. Mais je ne peux pas confier ça à n'importe qui tu comprends, il me faut un petit hobbit de confiance capable de les ramener en entier sans en manger un morceau en route...C'est une mission très importante tu sais. Tu crois que tu pourrais t'en charger avec moi ?
J'attendais sa réponse avant de moi-même me munir d'un plat assez imposant à rapporter sur les lieux des futures festivités. J'entendais déjà quelques notes de musiques et la rumeurs des conversations au loin.

Les sourires étaient agrandis jusqu’à leurs oreilles, sur le visage de ces hobbits on pouvait lire la hâte et l’empressement à propos d’une certaine fête d’anniversaire. Une fête très attendue puisqu’il s’agissait de celle de Rose, la pâtissière la plus appréciée du coin ! Rose avait un certain chic pour offrir de la joie en remplissant ces petits ventres, du sourire à consommer sans modération ! Alors c’est dans cette même joie que tus s’empressaient de fignoler les préparatifs, les cadeaux et toutes les petites surprises que réservait cette soirée. Assise sur une chaise dans son atelier, la jeune hobbit déposait délicatement les pétales de fleurs sur la graisse étalée sur un châssis en bois afin d’en extraire les fragrances. L’animation créait des ombres sur le sol en bois, ce qui lui permettait d’avoir une idée de l’heure qu’il était. Un regard sur le côté, sur une table se trouvait deux petits paquets emballés avec soin qui refermaient deux savons qu’elle avait fabriqués elle-même. Et pour l’occasion, elle y avait mis tout son savoir faire afin de les façonner comme s’il s’agissait de deux petites tartelettes. La première ressemblait à une tartelette au citron, et la seconde ressemblait à un clafoutis aux cerises, histoire de lui faire plaisir quand même !! En plus d’en avoir tout l’air, Ruby avait réussi à leur donner les mêmes senteurs. Fière d’elle, la jeune hobbit terminait le travail que son maître lui avait demandé de faire avant de poser son dernier châssis sur la pile qu’elle avait débuté le matin même. Le moment était venu pour elle de partir lorsque les ombres sur le sol cessèrent d’aller dans tous les sens mais bien dans une seule direction : la place du village. Elle avait eu le temps de se préparer quelques heures auparavant, elle avait sortie sa jolie robe saphir et avait attaché maladroitement ses boucles en ce qui aurait du ressembler à un chignon.  Il serait probablement tombé avec l’agitation de ce soir, entre les animations et les danses. Rien que d’y penser, Ruby pressa le pas et retrouva quelques visages familiers, saluant quelques unes de ses connaissances en se faufilant entre eux.

Rosie arriva enfin sur la place dans laquelle résonnaient les bavardages des invités comme musique de fond. L’ambiance se prêtait à la fête. Des lampions, des guirlandes, des banderoles étaient disposés ici et là pour l’occasion. Le nom de Rose s’inscrivait en grosses lettres sur un étendard de bienvenue qui lui souhaitait un joyeux anniversaire. Quelle fête qui s’annonçait ! Rosie observa les organisateurs s’afférer aux dernières retouches en s’assurant que rien ne manquait mais de son point de vue, tout paraissait parfait. L’ambiance festive l’enchantait et alors que les musiciens échauffaient leurs instruments sur des notes dérisoires, déjà, elle avait envie de danser. Ses petits yeux curieux et friands inspectaient déjà les appétissants étalages de friandises plus alléchant les uns que les autres. Lila la surprit en flagrant délit de contemplation, visiblement aussi coupable qu’elle. Rosie lui adressa un sourire entendu. En effet, Rosie prenait sur elle pour ne pas dérober un ou deux gâteaux discrètement à l’insu des autres. Glissant tout bas à l’attention de sa voisine, elle l’incita au péché.

- Une pâtisserie de plus ou de moins, je ne pense pas que cela fasse une grande différence au vu de tout ces mets ! Et en unissant nos efforts, on pourrait même passer inaperçu !

Ajouta t-elle sur un ton de plaisanterie.

La place avait prit ces plus belles couleurs et une parure de fête. Les mondes commençait à arriver. Il y allait avoir beaucoup de hobbits. Un tel événement attirait toujours beaucoup de personnes. Une occasion de ce retrouver, d'échanger et de s'amuser. On pouvait passer pour un simple et irresponsable, car on aimait tellement profiter de la vie. Après tout elle est trop courte pour pleurer sur notre sort. Même les musiciens avaient déjà prit place pour apporter leurs rythmes au bon moment.
Je remarqua que Rosie ne s’attendait pas à être prit sur le fait. C'était compréhensible, un hobbit était rarement coupable de quelque chose et puis ici on avait pas peur de montré nos faiblesses ou émotions. En tout cas je n'avais pas honte de montré que le buffet me faisait de l’œil, et titillait mes papilles. Mais j'avais du savoir vivre,je n'allais pas me jeter dessus comme une malpropre. Au moins attendre que tout le monde soit arriver, du moins l'hôte de cette fête. J’eus un sourire en écoutant ma voisine.

-Quelle idée aussi de mettre autant de tentation pour un estomac de hobbit.

Je jet un regard en biais au buffet, et me met de dos devant la table bien droite. L'une à côté de l'autre, en glissant une main dans le dos on pouvait attraper discrètement une pâtisserie.

-Mais ce n'est pas ça qui peut m'arrêter......et je sais êtres discrète. Pas toi ??

Mungo avait alors descendu la côte, d'un pas mal assuré, jusque la grand'place. Il tenait toujours précautionneusement le bouquet de fleur, de peur de l’abîmé dans un de ces gestes maladroit dont il avait l'habitude. Il y avait déjà beaucoup de monde sur la place, mais le jeune hobbit remarquait très vite que la protagoniste du jour n'était pas encore là. Soudainement, la pression qu'il ressentait se relâchait. Il avait encore l'opportunité de se fondre dans la foule avant l'arrivée de mademoiselle Rose. Enfin, se fondre dans la foule, c'était un bien grand mot. Il pouvait facilement se placer non-loin des autres hobbits, mais il lui était presque impossible de s'intégrer à un groupe de discussion. C'est ainsi que Mungo se retrouvait à quelques pas du buffet, observant Rosie et Lila saliver devant autant de nourriture.

Rose était très gentille et la petit Daisy avait bien de la chance de l'avoir pour voisine. N'importe qui l'aurait grondé pour sa bêtise mais Rose s'était contentée d'essuyer son visage couvert de miettes et puis elle lui avait confié une mission de la plus haute importance. Alors la petite Daisy aimait beaucoup Rose et s'empressa de hocher la tête à toute vitesse pour accepter sa mission. Cela lui tenait beaucoup à coeur et même si ce serait très difficile pour elle de se retenir parce que ses gourmandises avaient l'air très bonnes, tenir sa parole était important et elle n'en serait que plus récompensée.
Perchée sur son étagère, elle était sautée sur le sol avant de remettre sa robe en état, robe blanche qui avait de la chance de l'être encore après qu'elle se soit ainsi empiffrée de cookies. Oui ! En échange de ce secret d'anniversaire, Daisy remplirait sa mission parce qu'elle était un petit hobbit de confiance. Elle s'approcha des gâteaux de la table du salon et huma l'air en fermant les yeux. Ils sentaient aussi bons qu'ils en avaient l'air et elle fut bien en peine de ne pas y toucher, gardant ses mains dans son dos en se contentant de les regarder. Mais il fallait bien les toucher pour les porter jusque là-bas.
C'est à ce moment qu'elle entendit des coups portés sur la porte d'entrée. Sans réfléchir elle courut ouvrir mais ce n'était pas à la Comtée qu'elle allait tomber sur un brigand. Un hobbit se tenait devant la porte. La petite Daisy ne connaissait pas son nom mais il sentait comme son papa quand il fumait la pipe alors elle fronça le nez en le voyant et lui jeta un regard éloquent. Mais il avait pas bien l'air méchant alors elle s'approcha de lui et lui faisant face, les mains sur les hanches, elle lui dit.

« J'ai une mission ! C'est Rose qui me l'a donné mais je suis prête à te laisser m'aider. Il faut porter les gâteaux tout là-bas mais je peux n'en porter qu'un à la fois. Es-tu un hobbit de confiance ? »

Elle n'était pas trop sûre qu'il en soit un, mais elle voulait bien essayer de le croire et puis la fête allait commencer et il ne fallait pas trop tarder.

Il y avait déjà foule par ici, tous attendaient impatiemment l’arrivée de Rose pour pouvoir commencer les festivités. Mais c’était sans compter le buffet déjà mis en place et dont les senteurs sucrées parvinrent jusqu’au nez de Ruby. Interpellée, la jeune hobbit se fraya un chemin dans la foule, croisant certains visages familiers salués d’un joli sourire. Elle ne prenait cependant pas le temps de s’arrêter, et arriva finalement devant le buffet où elle vit deux de ses amies. Rosie et Lila avaient dû arriver avant elle et elles étaient déjà tentées par le buffet. D’un sourire, Ruby posa ses poings sur ses hanches et les interpella

« Pourquoi ça ne m’étonne pas de vous trouver ici ? »

Un rire passant les lèvres de la jeune hobbit, elle s’avança vers elles pour les saluer. Elle remarqua bien vite que Lila avait réussi à prendre une pâtisserie sans que cela en ait l’air, alors que tout le monde s’était fait violence pour ne pas entamer la nourriture. Elle échangea un regard complice avec ses deux amies avant de jeter un regard par-dessus son épaule afin de vérifier les alentours. Tous étaient occupés à papoter quand ils n’avaient pas le nez en l’air pour tenter d’apercevoir la silhouette de Rose. Ruby gardait sa position, qui était idéale pour cacher tous les mouvements que les deux hobbits feraient.
Un regard en travers sur la parcelle de buffet apparaissant entre leurs deux robes, Ruby les observa simultanément.

« Allez y personne ne vous voit je suis devant! Passez moi en une aussi ! »

La petit hobbite hocha la tête frénétiquement, d'un air important. Cela me fit rire. Puis soudain, je me souvint d'un détail important : nom d'un hobbit affamé, les mathoms ! Je reposais précipitamment mon plat sur la table basse avant de courir à l'étage vérifier que tout y était. C'était du sport de fêter ton anniversaire ! Une fois en haut, il me sembla entendre la petite Daisy parler. Hein ? Mais elle ne parlait pas toute seule quand même ? Ou à l'un de mes cakes ? J'avais beau aimer ce que je faisais, jamais encore je ne n'avais fait la conversation à une tarte aux poires...
En retournant au rez-de chaussé quelle ne fut pas ma surprise en découvrant Peromë qui jacassait avec ma nouvelle amie.

Oh, Monsieur Peromë ! Excusez-moi, je ne vous avais pas entendu arriver. Je vous en prie, entrez-donc ! Je repris le plat à tarte échoué sur mon meuble. C'est un peu la folie aujourd'hui, voudriez-vous nous donner un coup de main ?

J'adressais un clin d’œil à Daisy avant de fourrer le plat que je portais dans les mains de Peromë, sans lui laisser le choix. De là, j'attrapais un dangereux plat de petits cakes à la rhubarbe et de l'autre bras valide, un panier de sucreries acidulées. Puis, j'ouvris la porte ronde de mon entrée avec mon pied. Dehors, des guirlandes de fleurs et de papier multicolores avaient été disséminé un peu partout pour décorer le village (c'est un rêve hein).

Allons-y, voulez vous ? Ainsi appareillés, nous allons faire une entrée des plus remarquée, c'était certain ! Plus tard, ils me remercieront de les avoir muni de telles gourmandises !

En effet, c’était tenter le diable que d’étaler démesurément autant de nourriture devant les yeux des créatures les plus gourmandes que puisse héberger la Terre du Milieu. Il y en avait pour tous les goûts, les friands du salé ou les amoureux du sucré. Les couleurs et les odeurs se mêlaient en une osmose terriblement appétissante qui ne tarda pas à faire comploter nos deux petites hobbits impatientes. Leur crime, si tant on les démasquait, ne serait pas d’une grande gravité en vu du nombre d’invités qui commençait à s’amassait sur la place. Rosie affirma les dires puis profitant de la cohue, les deux compères hors paires pactisèrent et mirent leur plan à exécution en jouant les goûteuses de soirée.

- Après tout c’est pour la bonne cause, on entretient leur ligne en sacrifice de la notre. De quoi se plaignent-ils franchement.

Avoua t-elle d’un ton aussi faussement innocent que la validité de son excuse. Les deux jeunes femmes étaient loin d’imaginer qu’à quelques pas de là, l’attention aiguisée de Mungo s’était arrêtée sur elles. Rosie continuait d’afficher un sourire de jolie hobbit bien éduquée afin d’endormir les gêneurs de passage jusqu’à ce que le charme soit rompu face à l’intervention de Ruby. De toute évidence, le sortilège ne marchait pas sur elle. Inutile d’essayer de rouler Ruby, elle ne connaissait que trop bien ses deux amies. Néanmoins, la jolie rouquine ne comptait pas parmi les hobbits les plus innocents qui soit, bien au contraire ! Pour avoir fait les 400 coups avec elle, Rosie savait de quoi elle était capable et ne fut pas surprise de voir Ruby retourner sa veste et se révéler complice de la machination machiavélique. Pouffant de rire, les deux voleuses profitèrent de la situation pour chiper encore plus de confiseries. Rosie glissa une brioche constellée de sucre à Ruby et échangea un regard malicieux avec Lilas. Inutile de préciser que leur stratagème manquait cruellement de discrétion et que les preuves de leur péché étaient foisonnantes et irréfutables. Leur rire et leur bouche pleine les trahirent vulgairement mais peu leur importait en vérité d’être découverte puisqu’elles passaient simplement un agréable moment ensemble.

- Mission accomplie les filles !

Le jeune hobbit n’avait pas eu à attendre longtemps, ni à refrapper, avant que la porte ronde et colorée ne s’ouvre… sur une petite fille à la bouille ronde et rose, certes. Mais c’était pas Rose. C’était beaucoup plus petit et plus blond. Mais Daisy lui fit part d’une mission de grande importance qui lui fit revoir son jugement rapidement et le fit sourire légèrement. Cependant, il croisa les bras et la toisa du regard.

- Bien sûr que je suis un hobbit de confiance… Ce n’est pas moi qui ait des bouts de biscuits sur le visage !

Dit-il d’un air d’abord sérieux puis accusateur…. Non il n’était pas jaloux, non non… Juste un peu, okay. Ca serait bientôt son tour aussi de toute façon… Mais il attendrait d’être avec les autres convives pour s’en mettre plein la panse euh pour faire honneur à la cuisinière, je veux dire.  Il releva un peu la tête en voyant finalement la reine de la fête du jour arriver et il la salua en lui rendant son sourire.

- Avec plaisir, Rose ! J’étais justement venu pour ça. Il se retrouva bientôt avec un plat à l’air succulent entre les mains et ajouta soudain : Et bon anniversaire, au fait.

Bah oui, quand même. Peromë fit alors demi-tour sur lui même et suivi le Go de mademoiselle Rose en direction de la place centrale. Dans sa tête, il était déjà en train de se dire “un bout de ça, puis un bout de ça, et un de ça” en avisant le contenu des différents plats et son estomac gronda férocement à l’idée d’être rempli de délicieuses petites choses sucrées comme salées, impatient.

Je souriais. Parce que ma fête serait assurément la fête du siècle, mais aussi parce que j'allais être une fois encore le centre de toute l'attention (si mes tartes ne me volent pas la vedette!). D'ailleurs, Monsieur Peromë ouvrit le bal en me souhaitant que mon anniversaire me soit bon. Oh oui, il sera ! C'est d'ailleurs chargé de bonnes choses que nous fîmes notre entrée sur la place. Des lampion de papiers colorés avaient été enguirlandés dans les branches des arbres qui en faisait le tour, ce qui offrira un splendide spectacle la nuit tombée. De grandes tables avaient été dressées, débordantes de victuailles auxquelles les nôtres vinrent s'ajouter.
Je passais près du petit groupe de musiciens qui semblaient attendre un quelconque signal. Quelques secondes plus tard, ils entamaient une gigue assez prenante. Peut-être trouverais-je un bon hobbit pour m'emmener au centre de la piste ?

J'avisais une petite estrade de bois un peu plus loin et sans attendre, je sautais dessus pour faire face à es invités, venus en nombre :
Mes très chers Hobbits, soyez les bienvenus ! Cela me fait chaud au cœur de vous voir tous réuni à l'occasion de mon anniversaire ! Je ne parlerai pas bien longtemps, rassurez-vous car je sais que déjà, vos estomacs réclament à être remplis. Je terminerai juste par ceci : Chantez, dansez et riez et qu'en cette soirée, jamais vos verres et vos assiettes ne soient vides !

Tout sourire et en applaudissant mes vœux de fête, je descendis afin d'aller saluer tous mes amis dont certains...certaines en fait s'étaient dangereusement approché du buffet...

Elle pencha la tête et regarda le hobbit qu'elle avait fait entrer, jugeant sans doute s'il était ou non, de confiance. Et sans doute que sa réponse l'a satisfaite car elle s'effaça pour qu'il puisse attraper une tarte ou deux, en profitant pour essuyer les derniers vestiges de miettes qui lui restaient sur le visage, rougissant d'avoir ainsi été surprise alors qu'elle était sûre qu'il ne restait rien pour prouver son méfait.
C'était l'anniversaire de Rose aujourd'hui. Mais oui ! Ni une, ni deux, elle sauta sur la hobbite pour lui faire un câlin, un sourire éclairant sa petite frimousse.

« Bon anniversaire Rose ! »

Ellle la serra une dernière fois dans ses petits bras avant d'attraper une tarte qu'elle tint à deux mains. Ainsi, elle suivit les deux adultes jusque la place centrale, faisant attention à ne pas faire tomber la tarte parce qu'elle comptait bien la manger. D'ailleurs, elle voulait goûter de tout, mais doutait un peu que son estomac soit assez grand.
Tout le monde était là, ou c'était tout comme vu le monde sur la grand place. Elle posa la tarte sur une table et s'empressa de vérifier que Peröme n'avait rien mangé des siennes avant de se poster auprès de Rose, toute fière d'avoir rempli sa mission. Elle allait peut-être avoir quelque chose en récompense, pour s'être bien conduite. Elle applaudit avec les autres. Rose avait su trouver les mots juste, son petit ventre criait famine malgré les cookies qu'elle avait avalé plus tôt.
Tartes, tourtes, gâteaux, biscuits, les délices étaient nombreux et elle les savait délicieux, alors elle s'empressa d'attraper une part dans chaque main avant de croquer à pleines dents dans la première part, les joues bien rondes.

Ruby échangea un regard complice avec ses deux amies, peu surprises en réalité de se retrouver dans une telle situation. Il faut dire que la tentation était vraiment grande elles qu’elle-même n’aurait pas pu résister plus longtemps à l’appel de l’estomac, accompagnée de ces deux Hobbites ou pas. Elle recueilli ainsi la pâtisserie que lui tendait Rosie entre ses mains, croquant dedans en se dissimulant de la vue de autres Hobbits présents à la fête. Un rire s’échappa d’entre les lèvres de la rouquine tandis qu’elle dévorait goulument cette brioche tout en essayant d’être discrète à la vue des autres. C’était tout à fait difficile en sachant le nombre de Hobbit qui se léchaient les babines devant un tel festin !

Lorsqu’arriva Rose,, Ruby eut tout juste le temps de finir de manger sa brioche qu’elle se retourna, interpellée par la voix fluette de son amie. Elle accueilli ainsi tout le monde avec toute la bonne humeur qu’on lui connaissait. Enjouée, Ruby se mit alors à applaudir son amie tandis qu’elle donnait ce point de départ à la fête.

« Joyeux anniversaire Rose !!! »

La hobbite se tourna vers ses deux amies, essuya la joue de Rosie alors que celle-ci avait une miette qui trahissait son empressement et les salua en leur indiquant elle voulait à tout prix croiser Rose pour lui offrir ses cadeaux.  Elle se faufila alors entre ses congénères jusqu’à croiser le route de son amie qu’elle salua d’une accolade.

« Rose !! Je voulais t’offrir ceci mais j’avais peur qu’ils ne s’abiment en étant mis avec les autres paquets… »

Elle lui tendit son paquet emballé avec soin en espérant que cela lui plaise !

Mungo se tournait alors vers l'estrade lorsque la magnifique mademoiselle Rose faisait son apparition. Qu'elle était jolie, se disait-il alors qu'elle prononçait un charmant discours. A peine celui ci avait-il prit fin que la foule applaudissait avant de se jeter sur le buffet. Le jeune hobbit, quand à lui, ne lâchait plus la brunette des yeux. Il devait se donner du courage pour aller lui parler. Après tout, il avait des fleurs à offrir, et il se devait de les lui donner en personne. Rien qu'à cette idée, ses mains étaient devenues moites et son pouls s'était accéléré. Allez, du courage. Il respirait alors une grande bouffée d'air avant de se lancer dans la foule pour arriver jusque elle. Arborant un petit sourire timide, il lui tendait maladroitement le bouquet de fleurs avant de s'exprimer avec un peu de mal.

- Joyeux anniversaire, mamz'elle Rose. D'la part de mon père. Il s'excuse, trop de travail, a pas pu v'nir.

Il lui souriait une dernière fois, baissait la tête, et s’éclipsait rapidement avant que son coeur n'explose. Il se trouvait nul. Il était certain d'avoir été ridicule dans tout ses gestes et ses paroles, et maintenant, il ne pouvait plus revenir en arrière. Argh. Mungo se laissait alors tomber sur un siège, vidé de toute énergie à cause de tout le courage dont il avait usé à l'instant.

Quand bien même son estomac commençait à hurler, Peromë savait se tenir un minimun en public, contrairement à certaines hobbits qui avaient des bouts de sucre sur les babines visibles jusque là, et il se contenta de déposer sagement le plat sur une des tables, sitôt qu’il lui eu trouvé une petite place. Il écouta ensuite le petit discours de Rose, dont il applaudit les propos avec un sourire, et lui souhaita de nouveau un très bon anniversaire, en coeur avec certains autres villageois. Enfin, comme la reine de la soirée était à présent assaillie de toute part par ses amis et ses voisins, il se détourna de son charmant minois et laissa ses yeux caresser toutes les merveilleuses choses qui n’attendaient que lui, sur le buffet. Il changea d’appui d’un pied sur l’autre avant de se décider et de faire quelques pas pour goûter tout d’abord des petits choux fourrés qui semblaient absolument délicieux. Il y en avait là plusieurs, à juger par leur couleur, et après avoir soupirer de bonheur en avalant le premier, fourré au fromage, il en fourra un second dans sa bouche sans se poser de question… avant de grimacer. Choux d-... Mais qui peut oser cuisiner des choux au chou ??? Sans rire ! Il réprima l’envie furieuses de vomir et attrapa une serviette à sa droite pour recracher cette horreur dedans. Soulagé de ne plus l'avoir en bouche, il attrapa ensuite une bouteille pour se servir un verre et se remettre de ses émotions.... avant de sourire bêtement aux personnes qui le regardaient faire d'un air outré.

Ah ce que Daisy aimait les anniversaires. Elle n'en avait pas connus beaucoup mais ça revenait chaque années et il y avait toujours quelque chose à manger. Mais le meilleur, c'était bien celui de mademoiselle Rose. Celui-là, elle avait aussi sûrement attendu qu'elle savait qu'il y aurait les meilleurs douceurs. C'est d'ailleurs pour ça, qu'elle s'était trouvée si tôt chez la jeune femme plutôt que d'attendre à l'arbre comme tous les autres. Après tout, cela lui permettrait de choisir en avance ce qu'elle mangerait et de garder un œil sur ce qui avait été préparé. En outre, elle avait aidé Rose a amener l'une de ses tartes et son odeur lui avait léché les narines tout le long du chemin jusqu'à la fête qui n'attendait plus qu'une chose, l'arrivée de Rose.
Avant tout, il fallait la laisser parler mais il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas tellement la patience d'attendre qu'on s'étende en palabres avant de se remplir le ventre, son comportement quelques minutes plus tôt l'avait bien prouvé, elle pensait un peu avec les pieds -enfin le ventre-.

Rose était merveilleuse. Douce, charmante et souriante. Une bonne petite hobbite et il allait sans dire que ses douceurs avaient grandes réputations, une réputation qui s'était propagée parmi eux comme leur odeur se trouvait portée par le vent. Tout ceux qui se trouvaient là étaient aussi bien venus pour elle que pour ses tartes, cela allait sans dire mais ses tartes n'étaient rien sans elle, tous le savaient.
Une fois son petit discours terminé, ni une, ni deux, la petite fille attrapa ses deux parts de tartes favorites, commençant à engloutir la première aussi vite que sa petite bouche le lui permettait. Elle croqua dedans à pleines dents, bouche grande ouverte et joues bien gonflées, se trouvant bien en peine de mâcher tout cela pour ensuite avaler. Mais elle était pleine de ressources et c'est après sa seconde bouchée qu'elle croisa le regard de Dendelion qui ne pouvait que l'avoir remarquée. Elle lui fit signe de la main, agitant sa part de tarte avant de réaliser son geste et de tenter de la cacher derrière son dos. Il irait sans doute dire à sa mère qu'il l'avait trouvée là à manger des tartes alors qu'elle savait bien qu'elle ne dînerait ni ne souperait ce soir. Mais elle avait une grande préférence pour les choses sucrées, cela allait sans dire. Se rapprochant légèrement du hobbit aux cheveux grisonnants, elle lui fit l'un de ces grand sourire dont elle avait le secret avant de lui répondre.

« C'est que ce sont les meilleurs et je pourrais en manger des centaines !! »

Elle exagérait à peine, oui, à peine. Mais il était vrai qu'elle avait un tel appétit, surtout pour des tartes aussi bonne. Avec un petit sourire malicieux, elle lui demanda alors.

« Combien peux-tu en manger ? »

J'ai toujours rêvé d'être une star, le saviez-vous ? Parfaitement, me jeter dans une foule de hobbits en délire, en lançant des cookies à tour de bras..ça me plairait bien. Je pense d'ailleurs que c'est le bon moment pour tenter l'expérience. Après tout j'ai déjà eu droit à un mignon petit câlin de la petite Daisy tout à l'heure, c'est plutôt encourageant. Sauf que là...MA foule en délire n'est plus. Dès mes derniers mots, elle s'est rué sur le buffet, si bien que si j venais à sauter, il ne resterait plus personne pour me rattraper. Dommage.
C'est tout de même d'un pas sautillant que je quittais mon piédestal, avant de me faire kidnapper dans les bras de mon amie Ruby (qui sentait bon la brioche, ou le pain perdu ou la tarte au sucre, c'était difficile à dire et puis j'allais pas commencer à plonger mon nez dans sa chevelure c'était pas très poli). Oh un cadeau ?! Pour moi ? Comme c'est gentil ! J'offris mon plus beau sourire et ma curiosité pris instantanément le dessus pendant que je tâtait le paquet :
Oh làlà, Ruby, quelle folie tu as encore fait pour moi ?! demandais-je en riant. J'étais ravie, et je m'amusais à essayer de deviner la forme de l'objet de par ses contours. Reste dans le coin, j'ai moi aussi quelque chose pour toi.. lui murmurais-je à l'oreille. C'était une tradition dans la Comté, d'offrir des cadeaux et particulièrement celui qui était le natif mis à l'honneur. Une façon de remercier les invités du bon moment qu'ils venaient tous de passer. On appelait ça : l'Echange de Mathoms et il s'effectuait à la fin de la cérémonie. Quand l'état des convive était proche du risible, à vrai dire...sinon comment pourraient-ils s’enthousiasmer d'un pot-pourri-cadeau ou d'un chandelier rouillé ?

Oh surprise ! Voilà un magnifique  couvre-chef brodé ! L'instant d'après, m'en voici coiffée et hop ! Une bise qui claque sur la joue de Ruby qui, rassurée quant à l'effet de sa petite surprise, peut maintenant aller profiter de  la fête à nouveau.
Encore souriante de mon présent, je vis arriver Mungo. Un Mungo rougissant et quelque peu bégayant qui m'offrit de jolies fleurs tout en s'éclipsant subitement. (C'est mon rêve, j'ai le droit de faire des rimes si je veux!). Je n'eus même pas l'occasion de lui répondre qu'il s'asseyait sur une chaise, à l'opposé de la place. J'avais moi aussi un cadeau, mais le fait était qu'à l'origine c'était pour ses parents. Je plongeais mon nez dans les roses odorantes, rêveuse.
Du coin de l’œil je vis la petite Daisy qui parlait la bouche pleine, en agitant un bout de tarte vers ce cher Monsieur Dendelion. Cela me fit rire. C'était fou à quel point cette petite pouvait être attachante et amusante !

Tout le monde semblait s'amuser, même Peromë, d'ordinaire un peu timide, souriait à toutes et tous, sans raison particulière. Il ne faudrait pas plus de quelques chopines pour le décoincer tout à fait ! Je m'y attellerai, c'est promis ! Seul Mungo semblait quelque peu troublé. Je choisis d'aller le voir, bien décidée à ce que toute la Comté s'amuse le jour de mon anniversaire.
Ce siège vous a bien assez vu, monsieur Mungo :m'accorderez-vous cette danse ? demandais-je avec un sourire alors que les musiciens entamaient une gigue rythmée.

Oh mon dieu oh mon dieu. Si Mungo avait su que mademoiselle Rose irait à sa rencontre pour lui proposer une danse, il se serait préparer mentalement bien avant. Le jeune hobbit sursautait légèrement lorsqu'il l’aperçue à sa hauteur, avant de se lever d'un bond par politesse.

- Ce siège vous a bien assez vu, monsieur Mungo :m'accorderez-vous cette danse ?.

Lui, danser avec la jolie mademoiselle Rose? Il ne pensait pas en être capable un jour. Ni même maintenant d'ailleurs. Trouverait-il le courage de la suivre sur la piste de danse sans bafouiller ou trébucher? Mungo n'avait de toute façon plus le choix : il était déjà debout, et le sourire de la belle Hobbit était irrésistible. Il pouvait bien faire un effort pour lui faire plaisir le jour de son anniversaire après tout. C'est donc les joue rougissante qu'il lui souriait en retour avant de lui emboîter le pas sur la piste. La musique était entraînante, et la plus jolie fille de toute la comté dansait avec lui. Mungo n'avait pas été aussi joyeux depuis un bon moment. C'est donc tout naturellement qu'il suivait la gigue en sautillait de droite à gauche dans un jeu de jambes parfois maladroit, mais absolument adorable.