Namhias Havelange, forgeron ermite - avec sa fille.

NOM&PRÉNOM ▬ Namhias Havelange SURNOM ▬ On ne lui en a jamais vraiment donné. Sa fille l'appelle "papa". ÂGE ▬ 33 ans. PATRIE, RACE ▬ Un simple homme du Rohan, issu d'un village sans importance  LIEU DE NAISSANCE ▬ Un village qu'on ne doit même pas trouver sur une carte RANG SOCIAL ▬ Il fut un temps où sa situation était confortable, mais aujourd'hui, ils vivent de ce que la nature veut bien leur offrir et de maigres sommes d'argent PROFESSION ▬ Forgeron à la base, il l'est toujours mais s'est recyclé également en mercenaire pour avoir plus d'argent avant l'hiver SITUATION AMOUREUSE ▬ Veuf et toujours célibataire POUVOIRS ▬ Aucun     DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Il s'en fout, tant que sa fille est saine et sauve, et surtout heureuse GROUPE SOUHAITÉ ▬ Humains

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Autant le dire tout de suite, si vous croisez par hasard dans une ville Namhias, il y a très peu de chance que vous l'aperceviez. Namhias est de ces hommes que rien ne distingue des autres. Il n'est ni grand, ni costaud, ni spécialement beau, et ses vêtements sont ceux d'un roturier. Il n'a aucun handicap, aucune difformité. Il se mêle parfaitement à la foule l'environnant et cela lui convient très bien.

Il a les cheveux brun foncé, presque noirs, qu'il tient le plus souvent au-dessus des oreilles en fines bouclettes, mais il lui arrive de les garder plus longs et alors de les attacher - ce qui est de plus en plus fréquent depuis sa nouvelle vie d'ermite. Il a des yeux d'un bleu limpide, le menton et les joues généralement mangés par une barbe qu'il taille ou rase selon ses humeurs. Sa corpulence est relativement normale, il n'est ni malingre, ni une force de la nature. Ses bras et son thorax sont ceux d'un forgeron assidu, non ceux d'un guerrier. Ses jambes sont moins musculeuses tout de même, chose qui change au fil du temps passé en pleine nature et sur quelques champs de batailles.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Ses vêtements habituels se composent d'une simple chemise et de braies dans les tons bruns, ocres et un blanc sale ; lors de combats, il a un pourpoint de cuir en plus, par-dessus, et un demi-ceint pour tenir sa hache et son épée. L'hiver, il s'enveloppe d'une cape usée par le temps et brune, avec un large capuchon, ainsi que de fourrures diverses et dépareillées.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Il n'arbore ni tatouage, ni cicatrice remarquable, rien de bien distinctif.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Namhias est un homme profondément bon et tendre. Malgré sa gentillesse et sa douceur naturelle, il n'est en rien un faible ; s'il l'a été, cela n'est plus qu'un lointain souvenir. Il a la force de vivre par-delà les obstacles que la vie lui met sur le chemin et de tenir tête fièrement à ceux le défiant. Un adjectif le décrit parfaitement : brave. Namhias est un homme faisant preuve d'énormément de courage dans sa vie de tous les jours, ne se plaignant jamais, protégeant toujours les plus faibles que lui et n'ayant pas peur de se mettre d'autres personnes à dos pour défendre une cause qui lui semble juste. Il ne supporte pas la barbarie et la violence gratuite ; s'il accepte de se battre, ce n'est que pour quelques poignées d'argent, histoire de survivre à l'hiver dans la cabane qu'il a bâti pour lui et sa fille. Il se distingue d'ailleurs lors des combats car il essaie toujours d'éviter d'abattre l'ennemi et de la mettre à mort ; et après aussi car s'il vient tout de même à tuer un adversaire, il finira toujours par l'enterrer et n'aura de répit que si tous les cadavres finissent proprement ensevelis sous la terre ou des cairns. Namhias suit la voie de la bienveillance et est tout bonnement incapable d'un acte méprisable. Beaucoup le pense mou et faible de cœur, à tort, puisque si on le provoque trop, il peut quand même se mettre en colère... Surtout si cela touche à sa fille unique, Jennifaël.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Forger, l'odeur du métal chauffé, le bruit du marteau frappant ce même métal. Il adore sa fille plus que tout au monde. Il apprécie sa nouvelle solitude. Se battre avec les armes qu'il a forgé, dans des combats amicaux.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Namhias est un homme souvent soucieux, pour sa fille et pour leur avenir.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Oui, son métier est aussi sa passion.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Faire en sorte que sa fille puisse avoir une vie convenable, une fois adulte, et assurer sa survie jusque là. Il passe clairement en second plan.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Il aime se battre, certes, mais pas tuer, et évite de son mieux d'arriver à cette fin. Il déteste voir sa fille s'ennuyer ou être triste et essaie toujours de faire en sorte que cela n'arrive jamais.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Totalement débrouillard, il a trop d'honneur pour demander la charité et ne pourrait manipuler quelqu'un.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Pour l'instant, que sur lui-même, et éventuellement sa fille selon les problèmes.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Il riposte sans équivoque ! Pour que Jennifaël puisse, elle, fuir...
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Le fait qu'il ait tué sa propre femme dans un accès de rage dont il a horriblement honte.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Les conditions dans lesquelles il a tué sa femme. Il a surtout honte de ce que cet acte de folie a provoqué dans la vie de sa fille : l'exil et donc la solitude, inacceptables pour une enfant qui a besoin d'amis.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Namhias étant forgeron, disons-le clairement, il peut avoir toutes les sortes d'armes qu'il souhaite. Il a tout de même une nette préférence pour la hache et l'arbalète.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Qu'il arrive un problème grave à sa fille. Que les gens du village le retrouvent et décident de s'en prendre à lui et à Jennifaël. Que son enfant n'atteigne jamais l'âge de se marier ou de choisir sa propre voie du bonheur...

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Namhias n'avait jamais rien remarqué lorsqu'ils vivaient encore, il y a quelques mois, dans le village. Depuis qu'ils ont du fuir, Jennifaël et lui, et s'établirent dans une maisonnette en pleine forêt, certaines choses lui apparaissent sans qu'il n'y comprenne quoique ce soit. Le ciel est parfois très sombre, même en plein jour, des nuées d'oiseaux apparemment paniqués surgissent de temps en temps de la cime des arbres. Namhias n'y pense pas souvent mais, lorsqu'il observe un de ces faits, il est songeur quelques instants. Pour finalement reprendre son quotidien normalement.

La vie de Namhias n'a pas toujours été comme elle est aujourd'hui, vivant avec sa fille d'une dizaine d'années dans une cabane construite par lui-même, dans les Middle Lands, isolé de tout et de tous. Il fut un temps où il habitait une maison confortable dans un village dont le nom importe peu, avec une femme, Ynna, qu'il avait épousé plus par profit que par amour. Ils s'aimaient, mais pas de cet amour intense qui faisait chavirer les cœurs. Un respect mutuel teignait ce mariage arrangé, ni plus ni moins. Les jours se déroulaient normalement, sans aucune ombre au tableau, même lors de la grossesse très facile et sans problèmes qu'eut Ynna. De cette union naquit une ravissante petite fille. Le bonheur aurait pu être à son comble, oui, il aurait pu...

C'était sans compter la fragilité émotive d'Ynna. N'ayant jamais eu d'enfance très heureuse elle-même, elle ne supporta pas, inconsciemment, que sa propre fille bénéficie des soins et de l'affection qui lui avaient tant fait défaut toute sa jeunesse. Au début, ce n'était que de la négligence sans grandes conséquences. Ynna oubliait de changer la petite, nommée Jennifaël, ou feignait délibérément d'entendre ses pleurs, au point qu'en revenant de la forge, c'était Namhias qui la retrouvait, hurlant, sans sa mère à ses côtés. Celle-ci était souvent dehors, dans le potager, niant totalement son rôle de mère... Au début, Namhias n'y vit qu'un manque d'instinct maternel, qui pouvait s'améliorer avec l'habitude et le temps. Malheureusement, le temps passa et les choses empirèrent. Alors que Jennifaël n'avait que trois ans, il dut la chercher des heures durant pour finalement la retrouver à l'orée de la forêt, assez loin du village... Ynna n'avoua jamais mais Namhias avait bien compris ce qui s'était réellement passé ; elle avait tenté d'abandonner sa fille. Le cœur brisé, lui qui aimait tant Jennifaël - bien plus que sa femme, en vérité - il finit par prendre quelques fois son enfant avec lui, à la forge. Sans que cela n'eut l'air de contrarier son épouse.

Sauf qu'il ne pouvait le faire tout le temps, autant qu'il le voulait, et la plupart des jours, Jennifaël devait rester avec sa mère quand même. Namhias ne cessait de s'inquiéter qu'à son retour sa fille ne soit plus là. Durant plusieurs années, tout se déroula relativement bien, sans grands accidents. Jenni grandissait à vue d’œil, faisant la fierté de son père. C'était sa huitième année, elle était, à présent, une petite fille qui ressemblait beaucoup à sa mère. Alors que Namhias s'extasiait devant cette beauté bourgeonnante, Ynna, elle, y voyait davantage son reflet et sa jalousie croît de plus belle. Un jour, Namhias retrouva sa fille en larmes et, alors qu'il relevait son visage pour la consoler d'un bisou sur son nez, il vit un énorme ecchymose sur son front. Il demanda d'où cela venait mais Jennifaël lui balança un pur mensonge. En bon père, il fit semblant de la croire mais se doutait bien d'où venait réellement cette blessure...

Il décida, de ce fait, de rentrer plus tôt à l'improviste, plusieurs fois. Les premières fois, il ne put surprendre aucun acte de travers de la part d'Ynna envers Jennifaël. Puis, enfin, il put la prendre sur le fait ; ouvrant grand la porte de la maison, il la vit brandissant une poêle au-dessus de leur fille, tempêtant, criant, injuriant. La gamine était prostrée dans un coin de la pièce, en boule, tentant vainement de se protéger de ses petits bras. Namhias entra dans une colère noire, ce qui n'était pas dans son habitude. Voir quelqu'un qui puisse faire du mal à Jennifaël lui était intolérable. Un conflit éclata, d'abord juste verbalement, mais lorsque Namhias voulut reprendre l'arme improvisée des mains de sa femme, elle le frappa en plein visage. Sonné, il avait vacillé puis chuté, se cognant au coin de la table. Il resta dans les vapes un moment, ce qui permit à Ynna de s'en prendre à nouveau à Jenni. Namhias reprenant enfin ses esprits s'aperçut qu'elle tabassait sa fille et, dans un état second, lui sauta à la gorge par derrière. Sa rage décupla ses forces et il la bloqua au sol, ses mains agrippées férocement à son cou. Ynna se débattit longuement, griffant les joues, le front, les avant-bras de son mari, en vain. Elle s'asphyxia, et mourut.

Namhias ne put dissimuler son meurtre au reste du village, ce genre d'histoires faisant rapidement le tour de tout ce petit monde. Le jugement fut l'exil. Bien évidemment, seul Namhias devait s'en aller ; le père laissa le choix à sa fille de rester dans une autre famille, mais la petite décida de partir avec lui... Malgré la honte que Namhias avait d'emmener son enfant dans des contrées inconnues, dangereuses, pour une vie misérable d'errants et d'ermites, il accepta sa décision. Ils s'en allèrent à l'aube, avec une carriole tiré par un gros cheval brun, Kantor. Leur vie ne se mesurant plus qu'aux paquetages hissés sur cette pauvre charrette... Namhias, durant plusieurs semaines, fut morose et plus triste que jamais, croulant sous le poids du fardeau qu'était le meurtre de sa femme. Même s'il n'avait voulu que protéger sa fille, même s'il savait qu'il avait agi que sous une colère rouge et aveugle, même s'il n'avait jamais aimé Ynna autant qu'il aimait Jennifaël, il était dévoré par le remord. Cet état léthargique perdura longuement et ce fut très dur pour eux, ils étaient souvent las et fatigués de voyager, Namhias dut les défendre contre des brigands de grands chemins, où ils perdirent quelques affaires précieuses. Les mois se succédèrent sans qu'un bel avenir ne semble vouloir se profiler à l'horizon.

Jusqu'au jour où ils débarquèrent dans les Middle Lands, une contrée forestière où les Hommes ne paraissaient pas avoir voulu vivre. Namhias avait repris un peu de contenance et l'homme qu'il était revenait petit à petit, fort et brave. Jennifaël proposa elle-même de vivre dans cet endroit et le père trouva l'idée excellente. Près d'une rivière poissonneuse, à quelques kilomètres seulement d'une route, entourée d'une forêt, leur maison vit doucement le jour. Ce n'était qu'une cabane à une pièce, avec un grenier au plancher bancal, mais cela leur suffisait. Le temps finit par réparer les blessures du cœur de Namhias et il retrouva le goût de vivre. Commença alors la lutte pour la survie, au fil des saisons, Jennifaël faisant preuve du même courage que son père pour braver les obstacles auxquels ils furent faire face. Elle grandit, devint responsable et autonome. Namhias construisit un espace pour y établir une petite forge pour le jour où il pourrait reprendre ses activités, après avoir acheté du métal, ce qui n'était pas encore possible.

Un automne, pourtant, Namhias réalisa qu'il leur fallait de l'argent pour acheter des vêtements chauds, de la nourriture en quantité et d'autres choses utiles pour passer la saison froide tranquillement. Il décida donc de refaire leurs bagages et d'aller à l'encontre de groupes d'hommes pouvant éventuellement l'aider à trouver un travail de mercenaire, ou un poste provisoire de forgeron, n'importe quoi qui pourrait apporter quelques pièces dans sa bourse. Commença alors un long voyage pour retourner du côté du Rohan. Cette quête semblait perdue, ils avaient faim aussi, jusqu'à ce que Namhias rencontra un homme qui le renseigna sur une prime à gagner. Avec deux autres gars, avec qui il se partagerait la somme, ils durent chercher et éliminer un type désigné d'avance - cela déplaisait beaucoup à Namhias mais il n'avait pas trop le choix... Sur la route, ils rencontrèrent un gars du nom de Brynjolf qui, apparemment, était chargé de la même mission. Un terrain d'entente fut trouvé entre les acolytes de Namhias et ce guerrier, sauf que les compagnons du forgeron décidèrent de lui faire faux bond. L'exilé tenait toujours sa parole et, ayant joint la sienne à celle de ces deux hommes, il alla prévenir Brynjolf de leurs intentions. Brynjolf monta un enlèvement pour éviter que ces hommes le soupçonnent et lui éviter des problèmes.

Brynjolf, qui se prit de sympathie pour lui depuis cet épisode, devint un ami et il apprit à Namhias à se battre correctement, lui apprenant surtout le maniement de la hache, ainsi qu'à user efficacement d'un bouclier. Ainsi, disait-il, il pourrait être sûr de mieux se défendre et de retrouver sa fille à chaque fois. Brynjolf avait rencontré la gamine et, depuis, son comportement envers Namhias fut celui d'un véritable ami, sans que le paternel ne sache la réelle raison de cet attachement - il ignorait le passé de Brynjolf, le côté sombre de celui-ci, et n'avait jamais pensé à le lui demander. Il connaissait le fait qu'il soit un dunedaìn mais le reste restait très flou. Ayant passé l'hiver au Sud, ils retournèrent, au printemps, dans leur petite cabane isolée du monde, avec de l'argent et du métal ; Namhias put confectionner outils et armes en vue de les vendre à la saison froide suivante, pour vivre encore mieux. Et, chaque automne, Namhias descendait vers le sud pour rejoindre Brynjolf et trouver un travail de mercenaire, vendre son matériel, puis revenait dans sa bicoque forestière avec Jennifaël, et ainsi de suite, s'installant une routine annuelle. Rien n'était facile puisque le forgeron avait horreur de tuer des autres hommes et détestait encore plus laisser sa fille seule durant plusieurs jours d'affilée, craignant pour elle et, encore plus, de ne pas lui revenir vivant malgré les entraînements de son ami dunedaìn... Jennifaël, de son côté, faisait l'effort de pouvoir s'occuper d'elle-même en l'absence de son paternel et de ne pas l'inquiéter. Avaient-ils seulement le choix ? Ensemble, ils se soutenaient et faisaient de leur mieux pour rester sains et saufs, de ne pas abandonner l'autre dans ce monde empreint de folie.