Daeka [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ Daeka, autrefois Amaryllis SURNOM ▬ Daé ÂGE ▬ 7 ans PATRIE, RACE ▬ Humaine, Rohirrim.   LIEU DE NAISSANCE ▬ Aldburg, Rohan.RANG SOCIAL ▬ Aisée, mais ce n'est pas non plus l'apothéose. PROFESSION ▬ Elle aide à la cuisine, et aussi parfois, elle assiste Cyrénias dans son travail de marchand. SITUATION AMOUREUSE ▬ Un petit peu trop jeune pour avoir une situation amoureuse.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Daeka est une petite fille, elle n'est donc pas bien grande mais à son âge, c'est normal. Sa silhouette est fine, elle n'a guère plus que la peau sur les os. Elle a la peau très claire, pâle, parsemée de tâches de rousseur ci et là. Les traits de son visage sont doux, tout en courbes. Elle a des yeux bleus, qui parfois semblent gris, des joues rosées. Ses cheveux sont châtains, et selon la luminosité, ils peuvent être blonds ou bruns. Ils sont raides, bien qu'ils suffisent d'une averse pour les faire boucler à souhait. Elle ne les attache quasiment jamais, et il n'est pas rare qu'elle se cache derrière ses cheveux.       
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Daeka portait chez son père, de belles robes, lourdes et élégantes. Elle en a gardé un goût pour les vêtements assez précieux, même si elle porte désormais des robes en coton, des pantalons, et des tuniques en toile. Elle aime les vêtements élégants, mais se contente de ce qu'elle a. Elle préfère porter des robes que des pantalons. Elle met parfois une cape à capuche, pour se tenir chaud, et des bottines en cuir, toutes simples qui lui permettent de courir librement. Guenièvre lui a donné une sacoche qu'elle porte tout le temps, avec fierté, une simple besace en cuir, toujours remplie de babioles en tout genre.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Ses poignets et ses chevilles sont ornés de brûlures, Daeka a tendance à les dissimuler sous des bandages ou des vêtements, préférant ne pas voir ses marques qu'elle trouve hideuses.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Daeka est une enfant qui peut être joyeuse, et souriante. Mais la plupart du temps, elle a trop peur. Alors elle est agressive, et maussade. Elle n'hésite pas à envoyer balader les gens, et elle le fait peut-être un peu trop souvent. Mais si on passe outre cela, on peut la découvrir douce et fragile, toujours effrayée pour un rien. C'est la peur qui la rend si hostile aux autres. Mais dans le fond, elle reste une enfant. Une enfant qui a tout perdu, et qui tente tant bien que mal de se reconstruire. Elle est parfois sujette à des crises d'angoisses, dues au feu, ou bien à des cauchemars, Dans ces moments-là, elle n'est rien d'autre qu'une petite chose tremblotante et pleurante, et elle s'accroche à la première personne à sa portée.
Elle est assez peu sociable, mais une fois qu'elle a accordé sa confiance à quelqu'un, elle n'hésitera pas trop à revenir vers cette personne, et à discuter avec. Après, il est certain qu'elle ne parlera pas de son passé, parce qu'elle veut absolument l'oublier, mais elle fera des efforts pour entretenir ses relations. Parce qu'elle a perdu toutes ses attaches, et qu'elle chérit les nouvelles comme la prunelle de ses yeux.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Daeka aime collectionner des choses, des souvenirs. Elle apprécie d'être une enfant comme une autre, et d'avoir la possibilité de rire, de bouger, contrairement à son enfance.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Non, pas spécialement. Du moins, il faut la forcer à se détendre, pour qu'elle finisse par s'amuser. Ça peut prendre du temps, d'ailleurs, parce qu'elle est têtue, et quand elle a décidé que non, elle ne rigolerait pas, eh bien, non elle ne rigolera pas.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Bah, elle aime collectionner des petites choses. Après, elle n'a pas vraiment de passion, puisqu'elle est encore en pleine découverte du monde. Elle aime beaucoup lire, puisque c'était tout ce qu'elle pouvait faire quand elle vivait à Aldburg.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Oublier. Daeka veut oublier à tout prix, elle ne veut plus voir les flammes, plus entendre les cris de son père...Elle veut juste tout oublier.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Le meurtrier de sa mère. Elle le déteste. Mais il est mort, heureusement. Elle n'apprécie pas les gens trop curieux, et ceux qui pensent que comme elle est une enfant, elle est stupide et ne peut rien comprendre.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Elle est plutôt du genre à profiter de la situation. Elle sait se débrouiller pourtant, mais c'est juste que quand elle a tous les atouts devant elle, elle n'hésitera pas à les prendre.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Guenièvre et Cyrénias, et ce sont les seuls, désormais, sa seule famille.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Elle serait sans doute du genre à provoquer ses ennemis, mais s'il y a la moindre flamme, elle fuira sans chercher à comprendre.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Elle est la fille d'un noble, mort dans un incendie. En vérité, elle se nomme Amaryllis.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Elle aurait pu sauver son père, mais elle ne l'a pas fait.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Elle a un couteau, dont elle sait se servir, qui lui a été donné par Cyrénias. Mais il s'agit juste d'une petite arme, et en cas de danger, il ne servirait qu'à lui faire gagner du temps.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Daeka a une peur panique du feu. Ses parents adoptifs ont travaillé dur pour qu'elle supporte la vue d'un feu de camp, mais ça reste quelque chose qu'elle a beaucoup de mal à supporter. Ses cauchemars sont remplis de flammes.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Daeka a eu l'occasion de voir, avec le convoi de marchands, que quelque chose clochait. Tous les hommes, et même les femmes, sont armés. Ils sont aussi très prudents. Alors, forcément, il doit se passer quelque chose, mais elle ne sait pas quoi. Et en vérité, elle ne veut pas savoir. Elle a assez peur comme ça, elle ne peut s'inquiéter encore plus. Alors, elle ignore le danger. Elle écoute les avertissements de Guenièvre et Cyrénias, et fait attention quand elle s'éloigne du convoi des marchands, mais jamais, jamais, elle ne pense aux orcs ou aux gobelins, ou encore aux araignées. Non, tout cela ne sont que des monstres, des vilains qu'elle doit se contenter d'éviter à tout prix. Elle ne peut rien faire de plus, elle n'est qu'une enfant, et elle porte déjà bien trop de choses sur ses épaules.

Amaryllis est la fille d'un noble et de son épouse. Pour autant, elle n'a jamais connu sa mère, celle-ci étant morte peu de temps après sa naissance. Les circonstances de son décès restent vagues.

La petite a donc été élevé par son père. Enfin...élever est un bien grand mot. Ses trois premières années, l'enfant a été sous la charge d'une nourrice. Amaryllis la considérait comme sa mère, et elle l'a d'ailleurs toujours appelé maman. La nourrice était douce et affectueuse mais elle n'hésitait pas à être sévère avec Amaryllis.

Le père d'Amaryllis a, dès qu'elle a sut parler et marcher parfaitement, fait venir un précepteur particulier pour l'enfant : il fallait qu'elle apprenne, que ce soit les bonnes manières ou l'histoire. Il renvoya la nourrice et se mit à passer un peu de temps avec sa fille. Peut-être l'aimait-il mais en tout cas, il la punissait au moindre faux pas. Il refusait qu'elle quitte sa chambre et n'avait pas de gestes affectueux envers elle. Il lui répétait qu'elle devait apprendre à bien se comporte et se cultiver, sans quoi elle lui ferait honte. Amaryllis ne voulait pas faire honte à son père : au contraire, elle voulait qu'il soit content d'elle.

Alors l'enfant écoutait attentivement son précepteur, lisait et relisait ses livres. Mais elle avait beau connaître par cœur ses leçons, cela n'avait pas d'importance: son père ne lui accordait même pas un regard, en lui rappelant qu'il y a toujours plus à apprendre et qu'elle ne pouvait pas être fière d'elle, juste parce qu'elle connaissait une de ses leçons, cela n'était pas digne d'une dame.

Amaryllis passait donc peu de temps avec son père, mais un de ces moments l'avait particulièrement marqué. Elle ne l'oublierait jamais. Son père l'avait fait sortir de sa chambre, et il l'avait mené près du grand salon. Il n'y avait dans la pièce qu'un homme, un serviteur qui nettoyait le sol.

« Cet homme, dit-il, est celui qui a tué ta mère. »

Amaryllis avait cinq ans. La parole de son père était l'unique qu'elle croyait, la parole de son père ne connaissait pas d'erreur, pas de fautes, pas de doutes. Papa avait toujours raison. Elle n'était qu'une enfant, et elle n'avait que son père. Elle regarda une nouvelle fois l'homme et hocha la tête, les larmes aux yeux. C'est lui qui avait tué maman.

Son père lui tapota la tête, presque comme si elle avait fait quelque chose de bien et la ramena dans sa chambre, en lui parlant de sa mère. Amaryllis avait cru son père sans l'ombre d'un doute. Elle ne croisait que très rarement le meurtrier de sa mère mais à chaque fois, elle ne pouvait s'empêcher de lui jeter un regard. Le même que celui de papa quand il était en colère. Elle, aussi était en colère, parce qu'elle avait plus de maman.  Parce qu'elle avait jamais eu de maman.

La petite aurait pu grandir et devenir une dame, hautaine et froide, comme le souhaitait son père. Mais le destin en avait décidé autrement.

Un soir, Amaryllis se réveilla en sursaut. Il faisait chaud, trop chaud. Son père dormait toujours, mais quelque chose n'allait pas. Elle récupéra silencieusement la clé qui verrouillait la porte de la chambre et sortit. Le rez-de-chaussée était en flammes. Le feu fit reculer l'enfant, et elle courut pour y échapper. Des volutes de fumée brûlantes lui brûlèrent la peau. Elle aurait du mourir, mais l'enfant eut le réflexe de se recroqueviller dans la cheminée en pierres, éteinte. Ele repoussa la cendre et le bois, et se mit à pleurer, autant de peur que de douleur. Elle entendit des cris et sanglota, avec de petits braillements d'enfant. Depuis combien de temps était-elle là, dans cette cheminée ? Est-ce que son père allait bien ?

Soudainement une silhouette s'avança, le peau noircie par la fumée. Amaryllis cria, de peur ou de soulagement, elle ne savait pas trop. Les yeux de l'homme se posèrent sur elle, et immédiatement il vient la prendre dans ses bras. L'enfant couina, brailla, pleurnicha, parce qu'elle avait mal et que l'homme n'était pas son père. Ou était son père ? Elle voulait son père.

L'homme sortit de la maison et un sceau fut vidé sur eux, faisant sursauter Amaryllis, qui s'accrocha plus fort à l'inconnu. C'était trop pour elle. La maison en flammes, la douleur, son père qu'elle ne voyait pas...Elle s'évanouit.

Quand elle se réveilla, il n'y avait plus de flammes. Elle reposait dans un lit et ses brûlures étaient dissimulés sous des bandages. Une femme lui apporta un bouillon, avec un doux sourire. La petite fille avala docilement son bol et se rendormit sans tarder, la tête lourde.
La femme se nommait Guenièvre et c'était son époux, Cyrénias qui l'avait sorti des flammes. Ils lui annoncèrent qu'elle était la seule survivante de l'incendie. Amaryllis ne parla que peu, pleura beaucoup, se contentant de s'accrocher aux deux adultes.

Ils la surnommèrent Daeka et elle ne protesta pas. Amaryllis était partie en flammes, avec la maison et son père. Alors désormais, elle était Daeka. Elle refusait de leur parler de sa vie, elle refusait de parler de son père, ou même d'elle, alors Guenièvre et Cyrénias avaient été obligé de lui donner un nom.

Ils la gardèrent avec eux, comme si elle était leur propre fille. Ils avaient tenté de retrouver des membres de sa famille, mais son père avait périt dans les flammes, et il n'avait plus de famille, tandis que du côté de sa mère, morte depuis longtemps, personne ne prit la peine de venir la réclamer. Amaryllis n'avait connu que son père, et même si elle avait accepté d'en parler, elle n'aurait pas pu leur en dire plus : elle-même n'avait jamais rencontré la famille de sa mère, ni même celle de son père.

Cyrénias et Guenièvre étaient des marchands, itinérants, et vite, Daeka se retrouva sur les routes, avec d'autres enfants, des chevaux et des adultes bienveillants.

Daeka aide à la cuisine et parfois elle assiste Cyrénias dans son métier. Elle tremble face à la moindre flamme et ne parle pas énormément, mais elle parle, et elle marche. Elle a survécu au feu et même si parfois elle se réveille en hurlant, persuadée d'être entrain de brûler, elle vit. La présence d'autres enfants l'aide, ça et la joie qui règne sur les marchés où le convoi de marchands dont font partit Cyrénias et Guenièvre s'arrêtent pour vendre.

Daeka n'est plus au Rohan, l'image de son père la hante un peu moins. Par contre, elle ne parle jamais de l'incendie. C'est une enfant comme les autres pour tout ceux qui la connaissent maintenant. Son passé est loin, et il faut juste qu'elle continue de courir pour lui échapper. Un jour, peut-être, cessera-t-elle d'être torturée par ses souvenirs.

   

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   Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Daeka... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !