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Elf, save me from my foolishness.
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 Elf, save me from my foolishness.

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MessageSujet: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyJeu 8 Jan 2015 - 22:22

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



Le soleil s'était levé sur le Val où vivait deux ours du nom de Beorn et Grimbeorn. Le petit déjeuner avait été prit, les bêtes nourris, le bois coupé et un jeune garçon jouait maintenant aux abords de la forêt tandis que son père s'occupait dans la chaumière. Toute la matinée, Grimbeorn avait aidé l'ours géant à s'affairer aux différentes tâches de la maisonnée sans se reposer, c'est tout naturellement que son paternel lui avait autorisé à jouer à la lisière de la forêt toute l'après-midi, ce qui fit le bonheur de l'ourson.

Alors, le petit garçon se promena dans les bois, courant parfois après les mulots ou tout autre rongeur en tout genre. Il marchait parfois dans la boue, sautant dans les flaques en riant, glissant et se tâchant entièrement. Mais, il ne fit pas attention, heureux de bénéficier de cette liberté offerte par son père après une dure matinée de travail.
Sa promena le mena à une rivière, ce qui le ravit, ayant soudainement envie de faire trempette. Mais cette idée disparût rapidement de son esprit lorsqu'il vit un Orc non loin, en train de s'abreuver. Son coeur ne fit qu'un bond et le plaqua derrière un tronc, priant pour qu'il ne le flaire pas et s'en aille à jamais.

Cependant, il ne remarqua pas la monture de l'Orc qui s'abreuvait non loin de lui, et qui s'approchait dangereusement de lui. Et soudainement, le warg surgit en face du jeune garçon qui poussa un cri de terreur mêlé à la surprise. Il eut tout juste le temps de plonger entre les pattes de l'animal, dont les dents claquèrent violemment contre le tronc, ayant essayé de le dévorer. Avertit par le cri, l'Orc accouru vers sa monture qui sortit son épée en voyant Grim ramper au sol, dans les feuilles mortes. Il se releva et se mit à courir à toute vitesse, trop paniqué pour retrouver le chemin de la chaumière où il vivait. Il s'enfonça donc dans les ténèbres verdoyantes de la forêt, les larmes aux yeux, se maudissant pour sa bêtise.
L'orc et le warg aux trousse, Grimbeorn chercha de ses yeux apeurés, un terrier de lapin où se glisser afin d'échapper à ses ravisseurs sans jamais en trouver, à croire qu'il avaient tous disparût. L'ourson retint un nouveau cri de terreur quand il se sentit tomber au sol, l'animal féroce lui ayant agrippé la jambe. Son front cogna violemment le sol, lui faisant pousser un couinement de douleur puis, il se fit retourner, face à l'Orc qui avait un sourire carnassier et se préparait à le torturer pour le plaisir. Sans attendre, Grim donna un puissant coup de pied dans la tête du warg qui lâcha prise en poussant un grognement audible de douleur, reculant de quelques pas. Profitant de cette surprise, le garçonnet se releva en évitant le coup de poing de la créature et se remit à courir, se transformant progressivement en ourson, même si cela était une grosse erreur de sa part, l'Orc préviendrai ses camarades que tout les changes-peaux n'avaient pas disparût et son père se verrai dans l'obligation de quitter son havre de paix. Il maudissait soudainement sa stupidité de ne pas s'être transformé en ourson plus tôt.

Désormais en animal, Grimbeorn courut bien plus vite et se faufila entre les grosses racines des arbres qui s'élevaient fièrement dans le ciel, cherchant toujours un terrier de lapin.
Il s'engouffrait dans les buissons, ses poils s'accrochant parfois à des ronces, le faisant saigner. Mais il fit abstraction de la douleur et continua de courir, ses ravisseurs le poursuivant toujours. Il arriva à une falaise, surplombant le val et réussi à s'engouffrer dans une petite cavité, assez grande pour qu'il puisse et entrer, et trop petite pour que l'Orc et son abominable animal, échouent à cette entreprise.
Haletant et tremblant, l'ourson se recroquevilla au fond de la petite grotte, apeuré et observa les deux créatures, espérant qu'elles finiraient par se lasser et abandonner.  



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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyVen 9 Jan 2015 - 13:01

Elrond avait pris, ce matin-là, la décision assez rare de laisser les choses importantes à faire, en tant que Seigneur d’une cité elfique, pour prendre un peu de bon temps. Personne ne lui en voulait jamais ; il ne se permettait pas de temps libre dans des circonstances où sa présence était primordiale et plus que nécessaire. C’était avec parcimonie qu’il choisissait les jours où il pouvait se permettre de délaisser quelque peu ses responsabilités pour ne penser qu’à lui, le temps de quelques heures. En cette belle matinée, rien ne lui donnait plus envie qu’une chevauchée solitaire dans les environs de la cité d’Imladris. Certes, plusieurs de ses gens craignaient pour sa vie et, parfois, osaient tenter de l’en dissuader ; mais il rétorquait qu’il ne s’aventurait jamais sans excès de prudence et qu’il ne se mettrait pas stupidement sa vie en danger. Il alla demander aux éclaireurs un  dernier rapport sur les éventuels mouvements des ennemis, Orcs principalement, puis s’en alla chercher son étalon noir. Ayant connaissance de la position la plus massive des Orcs, il prit la route vers une zone où, normalement, aucune de ces crapuleuses créatures ne foulait le sol.

Dans ces paysages qu’il connaissait bien, son cœur prenait un rythme bercé d’une tendre quiétude, chose à laquelle il goûtait que trop rarement depuis des décennies. Le départ pour les terres immortelles de sa bien-aimée avait laissé un trou béant dans sa poitrine et, depuis ce jour funeste, il avait énormément de mal à trouver un véritable repos pour son âme. Son esprit bouillonnait de crainte en l’absence du réconfort de sa belle. Il faisait face à l’avenir avec bravoure et dignité, comme le voulait à la fois sa race et son rang, mais, au fond de lui, de douloureux sentiments obscurcissaient ses pensées la plupart du temps. Surtout dans l’inactivité. C’était, en plus du fait de vouloir s’éloigner de sa routine, de ses obligations, et de trouver la paix en ces lieux reculés, une des raisons de sa venue dans ces contrées, en solitaire. Il lui arrivait généralement de se retrouver face à un quelconque danger, un quelconque ennemi, malgré qu’il assurait ses gens que rien de tel n’arriverait. Il évitait, certes, le pire, mais il n’était pas si rare qu’une rencontre fortuite lui fasse dégainer l’épée ou l’arc. Ce jour faisait partie de ces jours-là.
Au loin, il vit de son regard perçant d’elfe les silhouettes très reconnaissables d’un Orc et de son warg, aux abords d’un lac. Il eut un sourire en coin. Un seul ? Quel dommage. Il sortit son arc, mais se ravisa. Autant faire durer le plaisir et s’approcher pour le provoquer en combat direct. Il fit trotter son cheval en direction du lac, ne quittant pas des yeux le spécimen particulièrement hideux qu’il avait en joue. Toutefois, il n’eut pas le temps de le provoquer, comme il le désirait, car le monstre eut l’air d’apercevoir une proie lui aussi et de se lancer à sa poursuite, avec son warg à ses côtés. Elrond jura et s’élança sur ses arrières, bien décidé à lui décocher un coup fatal. Alors qu’il voulait seulement se dégourdir dans un combat, le voilà à courser un Orc car il ne fallait pas que ces créatures respirent plus longtemps dans cette région ! Elrond n’avait aucune idée de l’être vivant que l’Orc avait pris d’assaut et il s’en fichait quelque peu pour l’instant, l’essentiel étant d’éliminer cette erreur de la nature.

La course se poursuivit dans la forêt, Elrond dut délaisser son destrier pour continuer à pied, l’épée au poing. Ses longues jambes, sa sveltesse naturelle, son habitude millénaire à se mouvoir avec l’agilité typique de son peuple lui facilitèrent la tâche. Cela dit, l’Orc se débrouillait très bien également et il faillit plusieurs fois le devancer, à son grand étonnement. Peut-être commençait-il à se faire un peu vieux… Pour un elfe, cela serait risible. Bientôt, ils déboulèrent hors des sous-bois, au bord d’une falaise. Là, il put enfin voir ce que poursuivait l’Orc ; un ourson ! Un simple petit ourson, sûrement orphelin ! Décidément, cet Orc n’avait pas bien grand-chose à faire d’autre que terrifier un pauvre animal. La boule de poils brune s’engouffra dans une cavité juste assez grande pour elle, l’Orc se planta devant, son arme rouillée prête à transpercer la chair tendre de l’ourson. Elrond arriva à cet instant et, d’un large mouvement, décapita l’Orc qui n’avait même pas eu le temps de remarquer sa présence… Bon, Elrond avait espéré un combat et non une mise à mort pareille, mais la vie du jeune ours était en jeu et il ne pouvait se permettre de jouer, dans ces conditions. Il donna un coup de pied au corps sans tête pour l’écarter de l’entrée de la minuscule grotte, puis s’agenouilla pour jeter un œil sur l’adorable ourson. Il vit que tout semblait aller bien, excepté l’air effrayé et les légers tremblements qui agitaient le corps couvert de fourrure. Elrond se releva alors, rengaina l’épée dans son fourreau, s’apprêtant à débarrasser les lieux.


Dernière édition par Elrond le Dim 11 Jan 2015 - 1:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyVen 9 Jan 2015 - 23:22

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



Tremblant, apeuré, trempé et des tâches de sang sur le pelage,Grim, en ourson, recroquevillé contre le fond de la grotte fixait avec de petits yeux l'Orc qui enrageait de ne pas pouvoir l'attraper, son épée cognant férocement contre la roche.
Soudain, la créature s'écroula, sa tête tombant au sol, roulant vers l'entrée de la grotte ce qui fit que Grimbeorn prit peur et poussa un couinement de terreur, essayant de se reculer encore, même si cela lui était impossible. Son museau caché sous sa patte gauche, il attendit que l'assaillant de l'Orc s'en aille. Il entendit des bruits de pas puis s'osa à relever lentement la tête et son regard croisa celui d'un Elfe. Ce dernier semblait amical, voire attendrit, ce qui rassura quelque peu l'ourson. Il observa Elrond se relever pour repartir, alors, Grim sortit doucement de la grotte, essayant de rester discret, derrière l'Elfe et commença à renifler prudemment ses bottes, essayant de voir s'il était dangereux.
Il marcha doucement derrière l'Elfe, évoluant maladroitement avec ses grosses pattes, tandis qu'il tentait de se faire le plus discret possible. Puis, il contourna Elrond sans réellement s'en rendre compte, continuant de renifler le bas de son corps pour mémoriser ses odeurs et ainsi, fuir ou non lorsqu'il sentirait de nouveau cette dernière à l'avenir.

Cependant, l'ourson s'arrêta soudainement de renifler et cligna des paupières avant de lentement relever la tête vers l'Elfe qui s'était, bien entendu, rendu compte qu'il le suivait et l'inspectait entièrement. Grim prit peur, poussa un petit couinement et courut se réfugier dans un fourré, non loin de l'emplacement de la petite caverne qui avait fait office de protection pour le petit animal. Haletant et tremblant, Grim resta dans le buisson à tenter de se calmer, essayant de trouver un moyen de s'en aller sans être suivit.
Mais, voyant qu'Elrond se dirigeait dans le sens inverse du chemin qu'avait prit le petit garçon pour tenter de fuir ses assaillants, l'enfant se dit que s'il le suivait discrètement, il pourrait retrouver le chemin de la chaumière où il résidait avec son père.
Cela lui semblait être une bonne idée.

Tandis que l'Elfe entamait sa route pour retrouver son cheval, laissé un peu plus loin, Grimbeorn reprit forme humaine et se mit à suivre, le plus discrètement possible, cette créature qui le fascinait déjà. Inconsciemment, en plus d'être régi par son envie de retrouver son foyer, le jeune garçon voulait en savoir plus sur cet Elfe qui l'avait impressionné par l'acte dont il avait été témoin un peu plus tôt.
Son père lui avait toujours apprit à se méfier des hommes, car ils n'avaient aucun respect pour la vie qui les entouraient, et surtout pas pour la plus petite des choses. De plus, il avait grandit au milieu de la nature, et considérait les animaux comme des frères, qui se devaient eux aussi, d'être respectés. C'est donc pour cela qui prenait toujours la fuite lorsqu'il apercevait un humain dans les alentours du Val, ce qui était tout de même rare.
Cependant, il avait rarement vu des Elfes tels qu'Elrond, qui dégageaient autant de majesté et de prestance.
De surcroît, il le suivait aussi parce qu'il semblait avoir de la considération pour la vie animale, chose qui était rare chez les autres races, même s'il connaissait bien les humains, et moins toutes les autres, mis à part les Orcs, qui n'auraient jamais poursuivit ces créatures ignobles pour protéger un petit ourson. Bien entendu, elles se seraient dit que l'ourson en question s'en serait sortit. Et donc, il saluait, d'une certaine manière, cet acte. Et, ayant vu peu d'Elfes, il voulait en savoir plus sur eux, ce dernier le fascinant déjà.

Alors, le petit garçon suivit l'Elfe, essayant de se faire discret. Il évita le plus soigneusement possible chaque feuilles et brindilles qui risqueraient de craquer sous ses pas et garda une distance raisonnable entre lui et le Seigneur, sans pour autant le perdre de vue. Il marchait plus vite que la normale, Elrond étant un peu plus rapide que lui tant il était grand, mais il réussissait globalement à tenir la cadence. Il regarda parfois derrière lui, il s'était enfoncé vraiment profondément dans la forêt, sûrement même en dehors des frontières délimitées par son père et c'était pour cela qu'il ne reconnaissait rien, il n'avait plus ses marques, et cela commençait sérieusement à l'inquiéter. Il avait peur de la réaction de son père qui promettait d'être beaucoup plus négative que les autres fois, mais aussi, de ne jamais retrouver son chemin. Et si l'Elfe ne retournait pas réellement sur les pas de l'ourson et qu'en le suivant, il se perdait un peu plus?
A cette pensée, Grimbeorn frissonna de terreur et accéléra inconsciemment.



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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 2:10

Alors qu’Elrond s’en allait, tournant le dos à l’ourson qui, sans aucun doute, finirait bien par retrouver son chemin et le train-train de sa vie d’animal, il finit par sentir une présence derrière lui, tandis qu’il marchait en sens inverse pour rejoindre son étalon. L’elfe n’y fit d’abord pas trop attention, sa sensibilité accrue devait lui faire sentir la présence d’un insecte peut-être, mais bien vite, cette présence se fit bien trop insistante. Son ouïe fine entendit le reniflement discret d’un animal… Il se retourna lentement et son regard descendit sur le jeune ours qu’il venait de sauver. Il ne fut pas tellement surpris, ni ravi, ni fâché, rien. Il sourit tendrement, l’observa, sans mot dire – que dire à un ours, de toute façon ? – et le laissa agir à sa guise. S’il lui plaisait de le sentir, pourquoi pas, hein. Cela ne choquait nullement l’elfe qui avait une affection pour toutes formes de vie. Surtout les animaux, en fait, qui étaient la personnification même de l’innocence au même titre que les enfants. Il continuait de sourire à l’ourson, sans bouger le petit doigt, ne faisant que le regarder, mais alors que leurs yeux se croisèrent vraiment, Elrond comprit. Ce n’était pas réellement un ourson, mais un change-peau… Beorn n’était donc pas le dernier. L’expression du visage d’Elrond changea, finalement quelque peu surpris, perdant son sourire bienveillant ; c’est là que le petit change-peau prit peur et courut se réfugier à nouveau. Elrond eut un petit rire amusé. Il hésita un court instant, se demandant s’il ne devait pas l’aider, mais finit par se dire qu’il trouverait bien son chemin tout seul. Il ne s’attarda donc pas car il voulait tout de même vérifier que la région n’avait pas d’autres Orcs solitaires, voire un groupe, que les éclaireurs n’auraient pas vu. Ca n’arrivait pas souvent mais qu’un Orc puisse se trouver ici, absolument seul, indiquait que sa troupe ne devait pas se situer très loin.

Il retourna sous les arbres, mélange de conifères et de feuillus ainsi que de buissons touffus, rendant la végétation globale très dense. Il se frayait un chemin vaille que vaille pour retrouver sa route et rejoindre, de l’autre côté de ce lopin de forêt, son cheval qui l’attendait patiemment. Pour un elfe, se repérer en forêt n’avait rien de bien compliqué ; des siècles et des siècles à parcourir les contrées sauvages les avaient habitué à se situer n’importe où en pleine nature et chaque brin d’herbe, chaque nervure de feuille, chaque modulations d’une écorce, chaque toile d’araignée, devenaient un repère précieux pour ne pas se perdre et toujours savoir où on était. Les odeurs, également, étaient très utiles dans certains cas. L’ouïe, aussi. D’ailleurs, pour s’assurer qu’il ne faisait pas fausse route, Elrond siffla doucement, tel un oiseau, petit son auquel répondit son destrier par un hennissement cajoleur. Elrond sourit et se remit en marche. Sauf que le bruit de pas, le bruissement dans les feuillages, le fit dresser l’oreille à nouveau. Il cessa d’avancer, les sens aux aguets, inquiet. Il pensa, bien évidemment, à un Orc, mais rapidement il s’apaisa, se remémorant l’ourson. Il le suivait déjà tout à l’heure, ce devait sûrement être lui qui continuait son petit manège. Il savait qu’il se terrait quelque part, à l’abri de son regard. Il ne le trouverait pas aisément. Il dit alors, d’une voix claire, teintée d’amusement :

« De quoi as-tu peur ? Je t’ai pourtant sauvé la vie. Je ne te ferais aucun mal, fais-moi confiance. »

Il pivota sur ses talons, fit un tour sur lui-même, lentement, cherchant vaguement des yeux le jeune mi-ours mi-petit garçon, sans réelle conviction. En fait, il voulait surtout qu’il sorte de lui-même pour venir à lui. S’il le suivait, c’était qu’il y avait une bonne raison à ça.

« Serais-tu perdu ? » demande-t-il, à tout hasard.
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 3:02

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



L'enfant qui s'était retransformé en humain suivait l'Elfe à travers les fourrés, essayant de se faire discret. Puis, il s'arrêta net lorsque ce dernier s'arrêta lui aussi et fit volte face, offrant à la forêt un regard circulaire, prouvant qu'il avait remarqué l'ourson. Restant caché, il observa le seigneur des Elfes chercher la cause de son soudain trouble puis, se crispa de nouveau lorsqu'il s'adressa à lui.
Au mot "perdu", le coeur de Grim rata un battement et, il fit un pas pour sortir de l'ombre mais s'arrêta de nouveau. Il l'avait sauvé, oui, mais les conseils de son père refaisaient surface dans son esprit et, il se dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée de sortir de sa cachette.
Cependant, Elrond l'avait sauvé, ce qui prouvait, d'une certaine manière, qu'il était doué de bonnes intentions. Et puis, il semblait savoir qu'il était suivit, et s'il souhaitait lui faire du mal, il était persuadé qu'il serait déjà mort à l'heure qu'il est. De plus, il était grandement fasciné par cette race dont il avait tant entendu parlé mais dont il avait peu de fois vu les représentants.


Selon les dires de Radagast, le magicien qui vivait en communion avec la nature et qu'il considérait comme son grand-père, les Elfes étaient des créatures majestueuses, grandes, et immortelles. Elles étaient douées d'une grande agilité et d'une grande beauté ce qui faisaient d'eux, la race la plus admirée de toute la Terre du Milieu.
Plus que n'importe quoi en ce moment-même, Elrond le fascinait et lui semblait tout de même sympathique. De surcroît, contrairement à son père, Grim détestait le fait de devoir vivre reclus de la société, même s'il adorait pouvoir profiter pleinement de son père.
Avoir le Val entier pour lui tout seul, était la meilleure des choses, il voulait donc encore plus sortir de l'ombre et aller à la rencontre de l'Elfe, ce qu'il fit.


Le petit garçon apparût donc dans le champ de vision de l'Elrond, portant des vêtements en laine, tâchés de boue et de sang, vestige de la course poursuite qui l'avait amené à se cacher dans cette petite caverne. Il avait des boucles de couleur auburn en bataille, mouillées et sales, ses joues et ses mains avaient des égratignures et, étaient sales de la taire humide qu'elles avaient touchées.
Grimbeorn avait honte de s'afficher ainsi devant une créature qui recevait tant d'éloges dans les contes qu'il avait jadis entendu. Il aurait voulu toujours paraître brave, courageux, et sauver des gens, il aurait tant voulu, dès la naissance, être comme son père. Alors que malgré lui, il restait un petit garçon qui se réveillait parfois en larmes la nuit, quémandant son père à la suite d'un cauchemar. De plus, avouer à un inconnu qu'il était perdu pesait dans la balance en faveur de la honte et il rechignait à l'avouer. Mais, s'il voulait retrouver son chemin et surtout, sa maison, il devait se montrer honnête et espérer qu'Elrond le mène à bon port sans arrières pensées.
Il prit donc son courage à deux mains et répondit d'une petite voix tremblante, contrastant avec le regard qui se voulait plein de défi, que l'ourson tentait d'arborer pour ne pas montrer qu'au fond de lui, il était terrifié.

"..O-Oui...Je suis perdu...Je ne retrouve pas ma maison..."-avoua-t-il, ses joues rougissant petit à petit.  



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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 3:34

Le voilà qui sortait enfin des buissons. C’était bien un petit garçon et Elrond reconnut l’ourson dans le regard craintif qu’il affichait. Son petit minois sale, son air penaud, son attitude embarrassé et clairement impressionné acheva d’attendrir Elrond. Il fit quelques pas vers lui et s’agenouilla, histoire d’être à sa hauteur, et ne plus paraître aussi imposant que debout. Elrond avait beau être un Seigneur, un elfe respecté par ses pairs, faire partie du Conseil Blanc et avoir déjà combattu lors d’une grande guerre contre les forces du Mal déployées par Sauron lui-même… Il n’appréciait pas d’apparaître seulement comme cet elfe-là. Il aimait la simplicité des instants et aspirait, parfois, à n’être qu’un elfe parmi les autres, sans aucun rang spécial accroché à son visage et qui lui imposait un comportement sans failles ni bavures. Par chance, face à ce petit change-peau, il n’avait pas à agir comme son statut l’exigeait. Il n’avait pas à jouer au grand seigneur. Entre lui et ce petit garçon ne s’instaurait qu’un seul sentiment : celui de protéger et d’apaiser l’esprit perturbé d’un jeune être qui n’attendait, apparemment, qu’un peu d’aide.

« Tu es donc bien perdu… Dis-moi si je me trompe, mais tu vis avec Beorn, n’est-ce pas ? »

Ce n’était pas une réelle question. Si un jeune change-peau vivait non loin de là où habitait justement Beorn, cela ne pouvait être que ça. Ce petit devait sûrement être sous la protection de l’homme-ours et vivre avec lui. N’étaient-ils pas, par le plus malheureux des desseins, les derniers de leur race ? Cette pensée attristait toujours Elrond qui y voyait là l’une des pires choses que pouvait vivre la Terre du Milieu. L’extinction d’un peuple n’avait réellement rien de réjouissant, excepté peut-être pour les coupables, c’est-à-dire les Orcs et leurs maîtres. Elrond posa une main chaleureuse sur la frêle épaule du garçon et lui offrit un sourire paternel.

« Je vais t’y amener. Ce n’est pas tout à fait à côté, nous allons donc monter sur mon cheval qui est là-bas, à l’autre orée. »

Sur ces paroles, il se redressa de toute sa hauteur et se remit en marche, le garçon sur ses talons. Il ne semblait pas tout à fait encore à son aise et cela Elrond le comprenait que trop bien. Beorn avait du lui inculquer de nombreuses règles de sécurité et il désirait y obéir, mais se retrouvait quelque peu piégé, obligé d’être aidé par un étranger. Lui, en l’occurrence. Elrond entreprit de discuter un peu dans le but de détendre cette atmosphère de méfiance tout à fait compréhensible.

« Je suis Elrond. Je vis à Imladris, quelque part par là. » Il montra du doigt une direction. « Tu n’as rien à craindre de moi, je connais Beorn, c’est un vieil ami. »

Ils continuaient de marcher, sans que le petit n’ouvre la bouche. Était-il si timide ?

« Tu as eu énormément de chance que j’arrive à ce moment-là, tu sais ? Tu devrais être plus prudent. Je ne doute pas que tu ne le sois déjà, mais à l’avenir, ne t’éloigne plus autant de la maison de Beorn… Je comprends que cela doit t’être pénible. Il en va pourtant de ta vie, ni plus ni moins. Cet Orc n’aurait eu aucun scrupule à te tuer et Beorn se retrouverait alors totalement seul. Je suppose que tu ne souhaites pas qu’un tel événement arrive… »

Il ne cessait pourtant de lui sourire et lui faisait ce petit sermon d’une voix très douce, sans une once de sévérité. On pourrait croire, non sans raison, qu’il ne disait tout ça que pour meubler la conversation qui, en fait, ressemblait plutôt à un monologue jusqu’à maintenant. Peu après, ils purent enfin voir le cheval noir qui appartenait à Elrond. Arrivés à ses côtés, l’elfe se tourna vers le garçon et se baissa pour le prendre sous les aisselles. Sans grand effort, il l’installa sur le devant de la salle du destrier avant d’enfourcher à son tour.

« En route ! Si mes souvenirs sont bons, la dernière fois, Beorn habitait par-là. » Son doigt se tendit face à eux, vers un pic rocheux. « Ne traînons pas plus longtemps, il doit atrocement s’inquiéter de ne pas te voir revenir. » Le cheval s’élança au petit trot, docile.
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 13:31

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 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



Grimbeorn recula de quelques pas quand Elrond s'approcha de lui puis, déglutit et l'observa, légèrement craintif. Il acquiesça silencieusement quand le seigneur des Elfes lui proposa de le ramener chez lui et, le suivit sans un mot, écoutant simplement ses dires. Ils parcoururent la forêt et l'ourson se rendit rapidement compte qu'il s'était réellement éloigné de l'endroit où il vivait avec son père, ce qui voulait dire que la punition qui précédait ses actes, allait être mémorable.
A cette pensée, l'ourson frissonna de terreur et fixa le sol de ses yeux terrifiés, cherchant un moyen d'échapper à la sentence prochaine qui l'attendait. Il connaissait très bien son père et savait qu'il donnait des punitions à la hauteur de sa colère. Et, étant quelqu'un de très grognon, elles étaient souvent toutes, mémorables et douloureuses. Il ne voulait pas revivre ça.

Alors, lorsqu'Elrond le prit par les aisselles après lui avoir montré l'endroit où ils allaient se diriger pour le ramener chez lui, Grimbeorn se débattit pour descendre du cheval. Il n'irait pas, plutôt vivre en vagabond que d'affronter la colère de son père qui promettait d'être plus grave que les autres. Il ne voulait pas, il fuirai, sauterai du cheval s'il le faut et vivrait dans la forêt s'il le fallait, mais il n'affronterai pas son père.
Sur le cheval, le petit garçon essaya de descendre tandis que l'Elfe chevauchait son animal.

"N-Non, je vis seul en fait! Vous savez? Je suis un vagabond! Mon papa est mort, ce n'est pas Beorn! Et puis...Il n'est pas là!"-cria Grim tout en essayant de sauter de l'animal mais, fut retenu par l'Elfe. Il ne voulait pas rentrer, surtout pas, et Elrond allait le mener droit dans la gueule du loup, droit à l'abattoir. En fait, c'était cet Elfe qui était pire que les Orcs, c'était lui le mal.
Cette pensée le fit frissonner et se débattre encore plus pour descendre du cheval et fuir en sens inverse dans le but de ne jamais, connaitre la punition que lui réservait son père. Un temps fou était passé, et ce dernier avait sûrement dû préparer tous les rouages, même les plus petits, de la sentence qu'il préparait à son enfant. Dès lors, toute envie de le retrouver disparût entièrement.

"Laissez-moi m'en aller!"-cria Grimbeorn que la peur dominait dès à présent. Il aurait préféré être face à des Orcs plutôt que face à son père. L'ours géant était bien pire qu'un dragon lorsqu'il s'était inquiété pour son enfant et en colère contre lui, et, l'ourson ne voulait pas en subir le courroux, même s'il était entièrement fautif. Il fuirai, à tous prix.
Mais l'Elfe l'empêcha de sauter du cheval et, fit avancer son animal tout en tenant le jeune garçon. Dès lors, Grim espéra de toutes ses forces que son père ne s'était rendu compte de rien, voire qu'il était sortit entre temps, et ne rentre qu'après le retour de son enfant, ce dernier ne se rendant pas compte que son espérance était utopique.




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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 17:18

Le Peredhel ne comprit pas tout de suite la raison exacte de cette soudaine agitation, mais le garçon essaya de se débattre et, de toute évidence, d’échapper à Elrond en descendant de son cheval. Ne lui faisait-il finalement pas confiance ? Le bambin n’exprima pas aussitôt sa subite réticence mais, enfin, il s’écria qu’il ne vivait pas du tout avec Beorn, qu’il était un... vagabond des grands chemins et qu’il devait, de ce fait, le laisser s’en aller. Elrond n’était évidemment pas dupe. Il retint fermement le petit frippon, sans grand effort, et éclata franchement de rire. Cela pouvait être pris pour un rire moqueur, mais il n’en était rien ; la scène était juste des plus comiques et plutôt saugrenue. Le jeune change-peau essaya une seconde fois de s’enfuir. Elrond ne broncha pas, l’un de ses bras le serrant contre lui tandis qu’il guidait son cheval de l’autre.

« Crois-tu pouvoir berner si aisément un elfe ? » Il rit à nouveau et frictionna, taquin, la chevelure d’or et bouclée du petit garçon.

« Je doute que tu aies pu survivre ainsi dans la forêt tout seul. Ce n’était pas une réelle question, quand je t’ai demandé si tu vivais avec Beorn. Je n’ai pas beaucoup d’incertitudes quant au fait que ce soit le cas. »

Le chenapan s’excita davantage, invectivant Elrond de le laisser partir.

« Ce n’est pas la peine d’essayer de fuir ! » Sa voix gronda quelque peu, sans tomber non plus dans la menace. « Je sais bien que mon ami n’est pas des plus tendres mais, que veux-tu… Il a un caractère d’ours. Et crois-moi, plus tard, tu seras exactement comme lui. »

L’étalon se mit alors au galop, sous un geste précis de son cavalier, ce qui dissuaderait l’ourson de tenter encore une échappée en sautant de selle. Elrond en profita pour desserrer son étreinte puisque cela n’était plus autant nécessaire, à présent. A ce rythme soutenu, la cabane de Beorn apparut bientôt au loin et ils s’en approchaient de plus en plus. Elrond sentit le garçon se ratatiner sur lui-même, ce qui prouva bien le pressentiment qu’avait l’elfe au sujet de la sévérité de Beorn. Il se dit qu’il pourrait peut-être bien essayer d’apaiser la colère de son vieil ami…

« Sois apaisé. Je tiendrais quelques paroles à Beorn et tenterais d’amenuiser ses remontrances à ton égard. »
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 17:45

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



Grimbeorn se crispa et posa ses mains sur ses boucles, les protégeant de la main de l'Elfe, elles étaient assez en bataille comme ça. Il grogna encore plus lorsqu'il fut coincé entre les bras d'Elrond, l'empêchant ainsi d'espérer une quelconque échappatoire.
Il fini donc par se résigner et oberva le paysage, appréhendant son retour chez son père.
A vrai dire, ce n'était pas tant la punition qui le terrifiait, même s'il était effrayé, il avait surtout peur de voir qu'il avait très sûrement déçu son père, et ça, il en détestait l'idée.
Il l'avait déjà déçu, et lorsque son père lui avait annoncé, le petit garçon n'avait pas réussi à retenir ses larmes qui perlaient déjà aux coins de ses yeux lorsqu'il vit qu'ils n'étaient plus très loin de la chaumière qu'il occupait avec Beorn.
L'ourson baissa la tête et serra ses petites mains en déglutissant et serrant les dents avant de répondre à l'Elfe.

"Je ne veux pas décevoir mon père..."-souffla-t-il presque honteusement, marmonnant plus dans sa barbe que le disant haut et fort.

Une fois l'étalon arrêté, Grimbeorn sauta du cheval et se redressa en essuyant ses yeux. Son père ne l'attendait pas hors de la chaumière, peut-être était-il sortit ou pire, était-il partit à la recherche de son enfant? La seconde hypothèse était celle qui terrifiait le plus l'enfant, car cela voulait dire que son père était mort d'inquiétude et donc sa déception encore plus grand.
L'ourson se rendait compte qu'il était stupide et, incapable d'écouter son père jusqu'au bout. Il était toujours en train de faire des bêtises et de rentrer en larmes. Le petit garçon réalisait qu'il était haïssable de rentrer chez son père en larmes, de comprendre qu'il l'avait déçu et de recommencer plusieurs jours plus tard.
Il comprenait qu'il était décevant et cela jouait en faveur des larmes qui recommençaient à perler. Il était une honte pour son père.
L'ourson serra les dents et essuya ses larmes d'un geste rageur avant de se diriger vers la porte de la maison où il vivait avec Beorn.






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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 11 Jan 2015 - 20:50

Le jeune change-peau était descendu de cheval, après avoir exprimé enfin sa pensée. Il ne voulait pas décevoir Beorn… Cette révélation infantile rendit Elrond nostalgique. Il se rappelait qu’un jour, un jeune garçon d’à peu près le même âge lui avait révélé exactement la même chose : qu’il avait peur de le décevoir. C’était Arador, encore si jeune, si innocent, aux prémices de sa vie si fragile de mortel. Elrond avait, comme tous ses semblables, une magnifique et grande mémoire, et ce souvenir le frappa durement, aussi réaliste que si cela s’était déroulé la veille. Il regarda la silhouette au dos voûté d’accablement du petit garçon et il crut, le temps d’un court instant, voir Arador à sa place. Cette vision lui fit un pincement au cœur. La relation qu’entretenaient Elrond et Arador depuis la mort tragique de son père biologique était des plus houleuses et y penser rendait le Seigneur d’Imladris profondément triste. Il chassa ce souvenir de l’enfance d’Arador, se ressaisit, comme il devait le faire de plus en plus souvent ces derniers temps et, son assurance reprise, il suivit le garçon jusque dans la maison.
Il n’y avait personne. Beorn était absent et Elrond se demanda où il pouvait bien être. Sûrement à la recherche du petit… Elrond le vit justement se hisser sur une chaise et s’y installer, face à lui et près d’un feu mourant dans l’âtre d’une immense cheminée. Il avait une mine affreuse, livide et toute chagrinée. Avec, aussi, un soupçon de peur. Elrond entreprit de raviver les flammes avec de nouvelles bûches, un peu de souffle et le tisonnier de fer noir. Une fois le feu renaissant de ses cendres, satisfait, l’elfe alla prendre un siège également et s’assit juste devant l’ourson.

« Au fait, tu ne m’as pas dit ton nom. »

Il lui souriait doucement, décidé à meubler la conversation pour ne pas laisser les sombres pensées ronger ce petit être.
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyLun 12 Jan 2015 - 21:43

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~



Grimbeorn entra, avec Elrond, dans la chaumière qu'il occupait avec son père, qui semblait partit à la recherche de l'ourson. Cette pensée accabla un peu plus Grim dont les épaules s’affaissèrent encore plus. Si son père était partit à sa recherche, cela voulait dire qu'il était mort d'inquiétude, et donc, qu'en rentrant, sa déception sera indéfinissable.
L'ourson se mordit les lèvres en déglutissant puis, referma la porte et, parcourut la grande salle qui était réservée aux moutons pour la nuit, avant de monter sur l'estrade et de s'asseoir à table, son regard rivé sur le sol. Il avait honte de ses actes, honte de revenir ici alors qu'il avait déçu son père. Il inspira, ne prêtant même pas attention à ce que faisait Elrond.


L'ourson releva cependant la tête lorsque le Seigneur des Elfes s'assit en face de lui. Son sourire, le détendit légèrement mais, ce n'est pas pour autant qu'il se décrispa. Il haussa les épaules et jeta tout de même un coup d'oeil au feu qui grondait de nouveau dans l'âtre.
Il n'avait pas réellement envie de parler, il avait la bouche pâteuse et, se sentait triste. Un énorme sentiment de culpabilité pesait sur lui, et, il appréhendait grandement le moment où son père rentrerait à la chaumière, évidemment bredouille, son fils l'attendant en ces lieux.
Comment allait réagir son père en le voyant assit, à table, avec Elrond, un Elfe? C'était la question que se posait de plus en plus le petit garçon.  


Il ne répondit pas tout de suite à Elrond qui venait de lui demander son nom. A quoi bon lui dire? Ils ne se révéraient plus, et Grim continuera de décevoir son père.
L'enfant essuya ses yeux, il était stupide de penser ce genre de choses. Il y avait d'autres moyens de rendre l'Ours géant fier de son fils, et il allait tout d'abord commencer par suivre à la virgule près, les règles de son père. Ca, c'était un bon début, il en était persuadé. Cela rendrait son père très heureux, si Grim se mettait désormais à l'écouter et à ne plus essayer de se rebeller, de plus, il l'aimerai sûrement encore plus!
Persuadé qu'il avait raison, l'ourson reprit du poil de la bête et se redressa, plongeant son regard dans celui de l'Elfe qui devait sûrement se demander ce à quoi pensait l'enfant, ce dernier mettant énormément de temps à lui répondre.


"Grimbeorn, je m'appelle Grimbeorn."-dit-il enfin.







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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 18 Jan 2015 - 23:15

« Grimbeorn. » répéta Elrond, un franc sourire s’élargissant davantage. « Charmant. Tu portes partiellement le patronyme de ton père ; porte-le avec fierté. Beorn a d’immenses qualités et une grande force mentale pour tenir le coup, alors que le reste de votre peuple a été totalement décimé. Sa famille, ses amis… Tout cela n’existe plus. » L’elfe prit un air plus sérieux, légèrement dramatique. De telles pensées ne plaisaient guère à Elrond qui souffrait d’imaginer ce que pouvait ressentir son ami d’être ainsi le dernier de son espèce, excepté son fils. Lui-même ne savait pas s’il le supporterait et que Beorn le fasse lui inspirait beaucoup de respect.

« Tu es vraiment le dernier pour lui et ce n’est pas une fable puisque c’est réellement le cas. Tu es ce qu’il doit protéger le plus chèrement. N’as-tu jamais pensé à voir plus loin que sa colère ? Ne t’es-tu jamais dit que derrière ses accès de rage, c’était un profond chagrin qui explosait en lui ? Beorn n’a pas un caractère des plus doux, c’est vrai. Mais il ne ferait jamais de mal à quelqu’un gratuitement. S’il en vient à la violence, plus ou moins dure, ce n’est pas par plaisir. »

Elrond avança une main et frictionna le petit crâne couvert de bouclettes couleur de cuivre. « Il t’aime énormément. Ses punitions ne sont qu’à l’échelle de cet amour inconditionnel qu’il te voue. Essaie de ne pas trop lui en vouloir d’être si sévère avec toi. Il tient juste à toi plus qu’à sa propre vie, je ne pense pas me tromper. »

Et le Peredhel savait de quoi il parlait. Lui qui était père de jumeaux et d’une fille, et avait adopté dans sa famille Arador ainsi que Fenella, ces deux humains qu’il voyait comme ses propres enfants. Il chérissait ces cinq êtres intensément et leur disparition, leur mort, serait une déchirure pour lui. Il comprenait plus que trop bien les sentiments de Beorn envers son fils. Lui aussi, s’il venait à trop s’inquiéter pour Arwen ou Fenella, ou Arador, ou Elrohir et Elladan, il pouvait s’avérer très contraignant, avec des règles strictes et une averse de remontrances s’ensuivraient sur les protégés. Avec Arador, surtout, il avait eu beaucoup de mal, surtout récemment, ce qui lui avait même coûté sa confiance et, par la suite, sa présence. Arador l’avait quitté et Elrond vivait ce rejet très mal depuis le jour fatidique où le jeune dunedaìn avait quitté Imladris sans même se retourner pour des adieux. Un voile sombre passa dans le regard d’Elrond, qui dut se redresser sur sa chaise brutalement, se lever, pour effacer ces souvenirs difficiles. Alors qu’il alla jeter un œil à la fenêtre, il vit une grande et large silhouette s’avancer d’un pas pesant vers la maisonnée. Beorn revenait et on pouvait lire une profonde inquiétude dans son regard.

« Grimbeorn, voici ton père. » Il retourna vers lui, le tint par les épaules doucement et le regarda dans les yeux. « Veux-tu lui faire plaisir ? Sors maintenant et cours dans ses bras, excuse-toi aussitôt et, crois-moi, cela risque d’adoucir son courroux. Je viens avec toi. Je lui toucherais quelques mots pour l’apaiser. Tu acceptes ? »


HRP:
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptySam 24 Jan 2015 - 20:12

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~




Grimbeorn observa l'Elfe, ses mains sous ses cuisses, posées sur l'assise du siège sur lequel il se trouvait. Puis, un léger sourire étira ses lèvres rosées, fier que le Seigneur des Elfes admire autant son père.

"C'est un nom rigolo, hein? Moi je l'aime beaucoup parce que, justement, je porte le nom de mon papa à la fin, alors comme ça, d'une certaine manière, il est toujours avec moi!"
-répondit-il avec un sourire qui s'élargissait toujours un peu plus. Il adorait son père.-"..C'est pas ça..."-soupira l'ourson-"C'est juste que...Je..."

Il déglutit puis baissa la tête, fixant ses petits pieds qui ne touchaient même pas le sol et se balançaient d'avant en arrière, signe de nervosité chez l'enfant. Après plusieurs minutes de silence, le garçonnet, en pleine réflexion, releva la tête et plongea son regard dans celui de son sauveur.

"C'est que je me sens un peu seul. Je joue tout seul dans la forêt. Papa n'a pas vraiment de temps pour moi parce qu'il coupe du bois, s'occupe des animaux et fait tout un tas d'autres trucs. Alors, moi, je suis toujours tout seul. C'est marrant d'explorer les terriers de lapin, faire fuir les oiseaux, poursuivre les mulots ou grimper aux arbres, mais...Mais je n'ai jamais personne avec qui jouer parce que papa, il ne joue pas très très souvent avec moi. En plus, je n'ai personne à qui parler ou raconter mes secrets. J'aurais bien voulu avoir un frère ou une soeur, ou vivre pas loin de la ville. Pas à l'intérieur, mais assez proche pour qu'un enfant de là-bas puisse venir jouer avec moi. Ca, ça serait super."-souffla Grimbeorn d'une petite voix. Il est vrai que ce dernier se sentait terriblement seul. Même s'il adorait cette vie avec son père, il donnerait tout pour simplement pouvoir se faire un seul ami. Vivre seul avec l'ours géant qui avait lui aussi, ses occupations, était parfois difficile.-"J'adore papa, j'adore tout ce que je fais avec lui. Mais parfois, c'est pas toujours facile, je n'ai pas d'amis..."


Le petit garçon fini par hausser des épaules en soupirant puis baissa de nouveau la tête, fixant le sol. Il ramena ses bouclettes blondes foncées en arrière, ces dernières l'empêchant d'avoir une vue pleinement dégagée.
Puis, il voûta un peu les épaules lorsque le Seigneur des Elfes lui ébouriffa les cheveux. Il releva la tête et l'observa sans trop réellement comprendre avant d'acquiescer face à ses paroles.

"Je sais...Mais les animaux veulent jouer avec moi parfois, ou sinon, ils me donnent des missions et je dois aller loin dans la forêt. Je suis un peu leur héros, tu sais? Après papa bien sûr. Et mois aussi je l'aime fort. C'est juste que...Je sais pas...j'aime bien jouer."-répondit l'ourson en haussant les épaules, ne trouvant pas réellement d'arguments pour défendre son envie de liberté et d'aventures.


Grimbeorn se crispa soudainement lorsque Elrond lui annonça que son père arrivait. Il se leva doucement, les épaules voûtées puis déglutit quand l'Elfe lui conseilla de lui sauter dans les bras et de s'excuser, ceci allait sûrement aider quelque peu à apaiser la colère de l'Ours géant, mais surtout, son inquiétude. Et puis, avec la peur qu'il avait eu, l'ourson n'avait qu'une envie : avoir un câlin de son paternel, même s'il se sentait extrêmement coupable.
Alors, sans attendre, le petit garçon ouvrit la grande porte en bois et courut vers Beorn avant de lui sauter dans les bras, ses jambes entourant sa taille, ses bras enserrant son cou. Il enfoui son visage dans ce dernier en fermant les yeux. Et, avant qu'il ne puisse prononcer un seul mot, il fondit en larmes sans s'en rendre compte. Quel enfant ridicule il faisait.


"Papa, je suis désolé...Pardon! Je ne voulais pas te faire peur...et...et..Je ne voulais vraiment pas sortir des frontières. J'étais à la rivière et l'Orc et son Warg m'ont courut après. Je n'ai pas eu le temps de monter à un arbre comme tu me l'as demandé et j'ai courut. J'ai eu peur, papa...pardon..."-s'exclama l'ourson entre hoquets, larmes et reniflements intempestifs, l'empêchant de prononcer des phrases avec une certaine continuité.





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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 25 Jan 2015 - 18:19


 


Elrond, Grimbeorn & Beorn








Les échos de ma voix transperçaient la maison, appelant ce même nom frénétiquement et toujours avec autant d’intensité. Grim avait disparu, tout me laissait à croire qu’il s’était fait la malle pour se jouer de mon autorité et qu’il était allé bien trop loin pour m’entendre. Je grinçais des dents, inquiet comme jamais alors qu’il ne répondait toujours pas à mes appels devenus désespérés. La journée avait pourtant commencé comme il en passe, sans rien d’inhabituel et dans la plus grande paix. Mais ce fripon avait décidé de pimenter un peu tout ça, s’éloignant d’ici histoire de me faire courir et ensuite rongé par les regrets.  

Je sortais de la chaumière après l’avoir fouillée de fond en comble, ne l’y découvrant pas je tentais alors ma chance à l’extérieur. J’étais paniqué parce que je ne percevais à peine les traces de son passage, il y avait bien trop de vent pour que je puisse savoir dans quelle direction il était allé. Il n’y a rien de pire que de ne pas avoir le contrôle des choses, surtout lorsqu’il s’agit de son propre enfant. J’avais l’impression d’entendre sa mère me hurler dans les oreilles, me traiter de père indigne. Ho ; si elle me regardait j’imaginais sans difficultés la sévérité de son regard. Essoufflé, j’observais les vastes étendues vertes entourant la maison, à la recherche du moindre indice trahissant la présence de quelqu’un, de quelque chose. L’horizon était aussi livide qu’un tableau, seul le vent s’engouffrant dans les arbres manifestait de la vie. C’est droit devant moi que j’avais alors choisi de commencer mes recherches, m’enfonçant rapidement dans la forêt sur les lieux où je savais qu’il aimait jouer. Tous les trous de lapin y passèrent alors que ces derniers comprenant mon inquiétude s’étaient probablement aussi mis à le chercher. J’y passais alors de longue minutes, parcourant les bois en scrutant les alentours, des cimes des arbres jusqu’au moindre buisson. Pas la moindre trace de mon enfant, pas d’empreinte, pas même un cheveu. J’étais angoissé, grognant à tout va en continuant ma course alors que je m’imaginais déjà le pire. Si des orcs l’avaient emmené, il était probablement loin, voir mort, quelque part on ne sait-où et je n’avais même pas pu le protéger.

J’étais partagé de sentiments de colère, de tristesse, de frustration et d’un bon nombre d’ondes négatives. Alors que je ressortais de ce coin là de la forêt afin d’aller chercher ailleurs. Accélérant le pas au sortir des bois, c’est à ce moment là que je vis la porte de ma maison se refermer. Il était rentré, je pouvais en mettre ma main à couper que c’était lui qui avait passé le pas de la porte et l’avait refermée derrière lui comme si de rien était. Serrant les points, je passais du vert au rouge, soudainement furieux et emboitait le pas en direction de la maison. Ho, il allait m’entendre, surtout avec le culot qu’il avait de rentrer tranquillement en étant – je suis sur – parfaitement au courant que j’étais dehors en train de le chercher….

En quelques foulées je me retrouvais dans l’enceinte de notre demeure, passant le large portail et traversant le jardin où logeaient les abeilles. Je vis alors mon fils sortir de la maison à vive allure, écartant les bras jusqu’à se jeter sur moi, hurlant et pleurant un millier d’excuses. Je me baissais pour le porter, le laissant m’enserrer aussi fort qu’il le pouvait et me présenter alors les faits et se justifier. Je ne comprenais qu’à moitié ce qu’il me racontait, son flux perturbé par les hoquets mais les mots « orc » et « warg » ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Fronçant les sourcils, je posais mes mains sur sa taille pour le détacher et le regarder dans les yeux, écoutant la suite de ses propos avec la plus grande attention. Il avait intérêt à bien choisir ses mots pour me raconter la manière dont il avait réussi à s’échapper où j’étais parti pour m’énerver. Ainsi la chute des évènements était encore floue, il me disait qu’il n’avait pas réussi à appliquer mes conseils et avait couru pour leur échapper. Mais puisqu’il était vivant, j’imaginais qu’il ne s’était pas arrêté jusqu’à arriver ici et avait fini par les semer. A bras tendus j‘observais son état pour vérifier s’il avait été blessé alors qu’il avait terminé de parler. Je ne lui avais pas encore répondu, flairant la moindre odeur de sang à travers ses vêtements et je constatais alors qu’il n’avait rien. Les pièces du puzzle se mettait en place, j’en déduisais qu’il avait eu de la chance, qu’il avait couru et s’en était sorti comme un chef ! Cette conclusion décrispa instantanément les traits de mon visage, j’étais en vérité content qu’il ait réussi à s’en sortir. Alors d’un large sourire que je lui offrais en guise de réponse, je lui faisais comprendre que je ne lui en tiendrais pas rigueur, du moins pas autant qu’il s’y attendait. Ainsi dans un élan d’affection, je le serrais contre moi, rassuré de l’avoir avec moi alors que je m’étais imaginé le pire.

Là, c’était fini, j’allais alors nous préparer un bon gouter histoire de fêter ça et pour qu’il me sèche ces vilaines larmes. Je gardais mon fils dans mes bras, entrant dans la maison avec enthousiasme. Mais il retomba aussitôt. En découvrant ce visage familier installé confortablement sur une chaise, je sentis la vague d’exaspération m’envahir. Ainsi c’était Elrond qui était à l’origine du sauvetage de mon fils, et s’il n’avait pas été là, Grimbeorn serait sans doute possible mort à cette heure là. J’étais un peu déçu, j’en restais immobile sur le seuil de mon foyer, perdu dans mes pensées et encaissant les évènements. J’encaissais sans réelle conviction, mais n’avait pas non plus envie d’en débattre à l’heure actuelle, dépassé par ce qu’il venait de se passer et par l’immense peur que j’avais ressentie. D’ailleurs au vu dont la surprenante manière dont avait agit mon fils, je me demandais quelles sottises il avait bien pu lui raconter à mon sujet. Probablement que le seigneur de Fondcombe avait eu droit au témoignage de l’enfant martyrisé par son ours de père. Non mais, après tout peut être qu’il avait raison, à en regarder les alentours, l’état de la chaumière et le miel en abondance, peut être que je le rendais malheureux…

« Seigneur Elrond.. »

Je saluais l’elfe en inclinant légèrement la tête avant de poser Grim sur une chaise.

« J’imagine que vous êtes celui qui a évité à mon fils de se retrouver en cage… Fis-je en jetant un œil à l’intéressé. J’espère qu’il vous a remercié comme il se doit… »

Détournant les talons, j’étais parti quérir de quoi offrir l’hospitalité à mon invité. Je n’étais pas réputé pour être un hôte particulièrement sympathique mais je savais faire preuve de sympathie envers les personnes que je considérais un minimum. J’avais rencontré le Seigneur Elrond, il y a fort longtemps, il était passé sur mes terres et avait pris le temps de venir me rencontrer, ne s’attendant probablement pas à voir une maison aussi énorme au beau milieu du Val. Il n’avait encore jamais vu Grimbeorn mais connaissait très bien sa mère. C’est d’ailleurs elle en général qui l’accueillait et qui discutait avec lui pendant que je m’occupais d’autres corvées, il m’arrivait cependant de faire acte de présence mais de nous deux, ma défunte femme était très certainement celle qui avait le plus de choses à dire. Encore un point que je retrouvais d’elle en notre fils avec sa langue bien pendue !
Je ne l’avais recroisé qu’occasionnellement depuis, il passait toujours me voir dès qu’il traversait mes terres afin de me raconter comment évolue la terre du Milieu dans son coin. En échange je lui faisais part de nos inquiétudes à Radagast et à moi-même concernant un bon nombre de choses. Je ne côtoyais que très peu de monde et surtout depuis la mort de ma femme mais celui-ci était sans doute l’un des rares avec lequel je ne m’imaginais pas couper les ponts bien que je ne le connaissais que très peu. Je percevais aisément la sagesse et l’intelligence dont il était doté, ainsi lorsqu’il me donnait des conseils, je l’écoutais toujours d’une oreille attentive. Il me respectait et je savais que je pouvais compter sur lui dans le cas où quelque chose nous arriverait ici. Je l’appréciais d’ailleurs plus que le Roi Thranduil et c’est sans me forcer la main que le lui offrais de quoi se désaltérer avant de prendre place à mon tour sur une chaise.  

« Que s’est il passé ? »



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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyJeu 5 Fév 2015 - 13:05

En voyant Grimbeorn acquiescer et agir comme Elrond le lui avait conseillé fit sourire l’elfe, ravi. Une histoire qui finirait bien, dans tous les cas. Aucun père ne pouvait réellement, tout en aimant ses enfants, lui tenir rigueur très longtemps alors que son petit garçon chéri et adoré lui sautait dans les bras, un flot d’excuses sincères déferlant de sa bouche humide de larmes. Elrond observa la scène, au-dehors, par la fenêtre, les bras croisés sur sa large poitrine, et repensa à ses propres enfants lorsqu’ils étaient plus jeunes. Combien de fois n’avait-il pas enlacé de cette façon Arwen, pas plus grande que Grimbeorn voilà des siècles ? Combien de fois n’avait-il pas séché ses larmes puériles du bout du pouce, ramenant aussitôt un sourire sur son visage juvénile, d’une pâleur de fleur en pleine éclosion ? Le Seigneur d’Imladris poussa un doux soupir, dévoré par la nostalgie de ces instants lointains, son cœur se serrant à ces souvenirs délicieux. Arwen était maintenant une elfe adulte, responsable, autonome et libre d’agir à sa guise. Cela n’était pas toujours évident pour ses jumeaux, Elladan et Elrohir, qui avaient encore des attitudes douteuses et imprudentes. Sa fille, elle, faisait honneur à sa lignée et se comportait de façon exemplaire, faisant la fierté de son père et de tout son peuple. Une princesse comme on en voyait rarement, même chez les elfes, d’une beauté à couper le souffle et ayant la même sagesse qu’Elrond et un courage étreignant un cœur pur comme l’eau de cristal. Elrond n’aurait jamais pu espérer plus beau cadeau de la vie.

Beorn et son fils revinrent vers la maisonnée, Elrond revint donc s’asseoir tranquillement sur le même siège. Lorsque le changeling pénétra chez lui et découvrit Elrond, le Seigneur remarqua une sorte de déception, sans trop en comprendre la raison réelle. Le Peredhel n’en tint pas rigueur et lui offrit un sourire suivi d’un hochement de tête en guise de salutation respectueuse.

« Aiya. Elen sila lumenna yomenielmo*. » lui dit-il, sachant que Beorn devait comprendre.

De but en blanc, Beorn demanda ce qu’il s’était passé, après avoir offert à l’elfe une infusion de plantes avec une lichette de miel savoureux. Elrond jeta un rapide regard sur Grimbeorn, le petit avait cessé de pleurnicher et reprenait son calme. Le Peredhel ne mentait jamais pour le plaisir et cette rapide œillade était là pour signifier au garçonnet qu’il comptait bien dire toute la vérité, que cela lui plaise ou non, car c’était ainsi qu’agissaient les bonnes personnes. Il but une gorgée brûlante du breuvage bienvenu puis, d’une voix claire, expliqua :

« J’étais parti en exploration pour dégager la région de ces foutus Orcs. » commença-t-il, une pointe de dégoût dans le ton. « C’est après un moment, quand je pensais que mes sentinelles avaient du se tromper lors de leurs indications, que j’ai pu voir un ourson se faire poursuivre par un Orc… Je me suis bien sûr demandé pourquoi une créature voulait s’en prendre à un animal inoffensif. Puis j’ai accouru pour sauver l’ourson, qui était Grimbeorn, évidemment. Je ne l’ai su qu’après avoir décapité de justesse la monstruosité de Sauron. » Elrond baissa les yeux sur le garçon, se posant la question s’il connaissait le nom de Sauron ou pas du tout, si Beorn l’avait tenu informé de ce Mal. Laissant cette interrogation de côté, il acheva son récit : « Ensuite, Grimbeorn m’a tout simplement suivi et c’est là que j’ai compris que ce n’était pas qu’un simple jeune ours. J’ai compris que c’était ton fils et, malgré ses protestations pour que je le ramène ici, c’est ce que je fis. Je t’ai ensuite attendu car, mellon*, cela fait bien longtemps que nous nous sommes plus vus et l’idée de te revoir me plaisait. »

Il but à nouveau une gorgée, lentement, tenant le grand bol des deux mains.






*Bonjour. Que l'étoile brille sur notre rencontre.
*ami
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyMar 24 Fév 2015 - 10:41

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~




Grimbeorn fut tout de même heureux de revoir son père et que visiblement, il ne soit pas si en colère que cela. Lorsque ce dernier le blottit contre son torse, l’enfant passa simplement ses bras autour de son cou et observa le jardin de la maison. A vrai dire, le petit garçon n’était pas réellement coupable. En effet, il s’était simplement éloigné de la lisière de la forêt pour se rafraîchir quelque peu dans la rivière qui coulait entre les rochers, à seulement quelques mètres de l’endroit où l’ourson avait été autorisé à jouer. Grimbeorn enlaçait son père de ses jambes et de ses bras, il avait été terrifié, là-bas, sous le manteau verdoyant où il avait été poursuivit. Ne jetant aucun regard à son géniteur qui entra et referma la maisonnée, avant de déposer son enfant sur une chaise, l’ourson observa de nouveau l’intérieur de la chaumière, appréhendant légèrement la réaction qu’aurait l’Ours géant en apprenant que son fils ne s’en était pas réellement sortit tout seul et que cela avait bien sûr nécessité une aide extérieure.


Déjà, son père ne semblait pas réellement réjoui de la présence du Seigneur des Elfes, mais peut-être serait-il un peu plus heureux s’il apprenait que ce soit Elrond qui  ai permit à son enfant de ne pas se faire attraper par cette horrible créature. Au moins, il lui offrait l’hospitalité, ce qui prouvait que son père devait connaître l’Efle, et il semblait plus entrain à l’écouter. Grimbeorn avait déjà vu l’Ours géant moins enthousiaste lorsqu’ils recevaient des visiteurs indésirés, souvent des voyageurs éreintés qui demandaient simplement quelque chose à manger afin de reprendre leur route le ventre plein. Tandis que cela réjouissait le petit garçon, son père lui, était quelque peu réticent à leur offrir ce qu’ils désiraient et attrapait souvent son fils pour le mettre derrière lui afin de le protéger en cas de danger. Grim, par fierté, détestait lorsqu’il faisait cela, mais au fond, il était bien heureux de pouvoir compter sur son géniteur et qu’il le protège autant, parce qu’il ne sait pas s’il aurait été capable d’affronter pleinement un danger.
Les deux mirettes de l’ourson observèrent le géant aux poils drues se diriger vers la remise qui leur servaient de garde manger et aussi de cuisine, alors il demanda plutôt timidement s’il ne pouvait pas lui servir de l’eau. Grim ne su pas véritablement si le regard que lui lança son paternel était une preuve qu’il allait le faire, ou plutôt qui lui annonçait qu’il ferait mieux de ne pas trop en demander car il était tout de même encore un peu colère. L’enfant se mordit donc l’intérieur des joues tout en regardant ailleurs mais se redressa bien vite quand son parent déposa un récipient en terre cuite, et Grim but le verre dans son entièreté. Réhydraté, chose qu’il n’avait pas pu faire précédemment à cause de l’Orc et de son Warg, l’enfant reposa le verre puis déposa ses mains sales de boue sur ses cuisses encore mouillées.


Rapidement, le petit Beornide se ratatina sur sa chaise en bois lorsqu’Elrond évoqua la vérité et comment il l’avait sauvé. Il sentit le regard de Beorn et laissa ses yeux observer à loisir le reste le pièce pour ne pas croiser les pupilles de son père. Il ne sut pas ce qu’il pensa à ce moment précis et en toute honnêteté, il n’eut pas réellement envie de le savoir. Une chose était sûre, il n’osa pas penser à la suite de l’après-midi et surtout quand Elrond partirai. Qu’allait dire l’ours? Le punir? L’envoyer dans sa chambre ou être nouvellement déçu? D’un côté, Grim pouvait comprendre la colère de son paternel, il s’était éloigné de la lisière de la forêt, même si ce n’était de quelques mètres et ne s’était pas transformé en ourson dès qu’il était sortit de la maison. Cependant, il n’aurait pas réellement pu  prévoir que des Orcs se trouvaient dans la forêt et théoriquement, l’ours géant sentait lorsqu’un danger se préparait et l’empêchait donc de sortir. Mais pour sa défense, il y avait eu beaucoup de vent et même Grim avait eu des difficultés à ressentir les odeurs qui entouraient la forêt. L’ourson ne savait plus trop quoi penser, si son père allait être énervé, déçu ou tout simplement totalement heureux que son enfant n’ai rien.
Alors, le petit garçon se contenta d’éviter le regard du plus âgé des changes-peau et attendit qu’il reprenne la parole, n’osant même pas regarder le Seigneur des Elfes tant il était honteux.





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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptySam 28 Fév 2015 - 13:41


 


Elrond, Grimbeorn & Beorn








Je remerciais Elrond en inclinant ma tête ainsi que l’exigeait la politesse lorsqu’il me salua en elfique. Je savais ce que cela signifiait mais parler en elfique pour moi relevait de l’impossible puisque je n’étais pas assez patient pour entreprendre l’apprentissage d’une nouvelle langue. Même si je fréquentais plus les elfes que toute autre race, cela ne me serait pas nécessaire. Je ne restais pas moins réceptif à leurs formules de politesses que j’avais appris à connaitre sans pour autant les utiliser moi-même. Ainsi je n’avais que du thé à lui offrir à cet instant, bien qu’il soit des plus exceptionnels ça ne faisait probablement pas concurrence à ce qu’il pouvait déguster à Imladris. Quoi qu’il en soit ça semblait suffire, et le seigneur Elrond enchaina donc en répondant à ma première question concernant les évènements et les raisons de sa venue jusque là avec Grimbeorn. Ses premiers mots ne m’étonnaient pas ; contrairement à d’autres royaumes elfiques, Elrond avait le réflexe de protéger son peuple à des kilomètres à la ronde. Lorsqu’il lui arrivait de venir jusque là, je prenais l’initiative d’aller aider sa garde à terrasser les orcs. Cette fois-ci manifestement j’avais été trop occupé à chercher Grim pour entendre le cor des elfes résonner. Il aurait dû puisque selon ce qu’il lui racontait, c’était là bas qu’il s’était trouvé…

Grimbeorn avait donc été bien trop loin des limites que je lui autorisais en temps normal, sa course aurait probablement très mal finie si Elrond n’était pas intervenu. Le savoir m’emplissait de colère à l’égard de mon fils mais je ne montrais rien de plus qu’un soupir exaspéré. Ho – je n’étais pas au bout de mes surprises, car juste prononcer le mot protestation en parlant de Grim me hérissait instantanément. J’adressais alors un regard fort intéressé au concerné qui se faisait tout petit sur sa chaise, visiblement conscient de son erreur. Pour qu’il y ait eu protestation, je n’osais pas imaginer les horreurs qu’il avait pu dire à mon égard, ainsi qu’il avait l’habitude de le faire lorsqu’il craignait que je lui donne d’avantage de corvées. S’il redoutait tant ma colère, il finirait peut être un jour par comprendre qu’elle n’aurait pas lieu d’être s’il réfléchissait un peu plus avant d’agir. Je décidais de ne pas m’énerver, ôtant mon regard empli de reproches de mon fils pour le reporter sur le seigneur Elrond. Chaque chose en son temps, Grim aurait tout le loisir de m’expliquer les faits de son point de vue et de défendre sa cause. En ce qui me concernait je n’étais pas sûr que cela change quelque chose à l’amertume qu’il m’avait laissée, puisqu’il s’était mis en danger et qu’en plus il avait été capricieux avec un ami très cher à notre famille et surtout à sa mère. Je me contentais alors de soupirer, remettre mes idées en place pour tenter de ne pas plus épiloguer là-dessus. C’est après quelques secondes de réflexion que je libérais mes doigts de la lourdeur de ma tête, agrippant machinalement le bras de ma chaise et me montrer ainsi à nouveau ouvert au dialogue.

« Je vous remercie d’avoir sauvé mon fils et de me l’avoir ramené sain et sauf. » déclarai-je avant toute chose.

Grimbeorn ne se rendait probablement pas compte de la chance immense qu’il avait eu de tomber sur le seigneur Elrond, a ajouter à cela qu’il ne devait pas avoir conscience de son rang et aussi de son importance pour notre avenir de changeurs de peau. Elrond nous avait maintes fois apporté son aide, il ‘était un allié précieux en plus d’être un ami et je ne souhaitais pas que ce lien se détériore à cause des caprices de mon ourson. Une autre chance pour moi que ce denier soit bien assez tolérant pour ne pas m’en tenir rigueur. Ainsi je regrettais de ne pas lui avoir parlé d’avantage du lord d’Imladris pour qu’il ne soit pas surpris le jour où il le rencontrerait, bien que j’aie espéré que cela se fasse autrement.

« C’est aussi un plaisir pour moi de vous accueillir ici mon ami, comme toujours. Veuillez excuser ma manière de vous recevoir, je suis moins meilleur hôte que l’était mon épouse. »

C’était une aubaine pour moi qu’il soit là, j’avais bien des choses à lui demander, à lui dire sur les récents évènements et de ce que me racontait Radagast. J’adressais un regard en coin à mon fils, me demandant s’il était sage de le laisser écouter nos conversations puisqu’il lui arrivait souvent de lui faire des cauchemars. Mais après mûre réflexion, je décidais de ne pas le congédier et pour une fois écouter les craintes de son père vis-à-vis de cette terre, de son évolution et qu’il puisse ainsi se rendre compte que si je lui donnais des limites ce n’était en aucun cas pour l’embêter mais pour des raisons parfaitement justifiées.

« Les orcs se font de plus en plus nombreux ces derniers temps, certains ont l’air d’aller vers Dol Guldur. Cela me semble impossible mais j’ai pu l’observer alors que je descendais la vallée. »





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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyDim 31 Mai 2015 - 20:41

Les paroles qui suivirent, prononcées par le père change-peau, fit plisser la bouche d'Elrond en un rictus songeur bouffé par l'amertume de cette nouvelle dont il avait déjà eu vent. Et dont il avait été témoin lui-même, au final... Son regard resta un moment fixé sur le contenu de sa tasse où miroitait l'infusion d'un vert translucide sans qu'il ne daigne desserrer les mâchoires, pris dans des pensées soucieuses. Ses yeux trahissaient l'inquiétude qu'il ressentait et cela aurait été perturbant pour quiconque le connaissait, car le Seigneur d'Imladris n'avait pas pour habitude de laisser entrevoir le trouble sur son visage. Cela dit, ses airs stoïques et sa stature imperturbable, il les réservait en général pour ses sous-fifres, ses gens de la cité et les Hommes, plus prompts au désarroi et à la terreur que n'importe quelle autre race de la Terre du Milieu. Beorn, au contraire, faisait preuve d'une bravoure sans faille depuis des lustres, au plus loin que se souvenait Elrond, et il ne redoutait donc pas de lui partager ses propres craintes et de laisser filer sur ses traits la transparence de ses émotions. La présence seule de Grimbeorn le convainc de ne pas trop s’épancher en ce qui concernait le pessimisme qui pouvait étreindre le cœur du semi-elfe.

« En effet... » murmura-t-il enfin, la gorge nouée. « Un spectacle qu'il m'a déjà été donné de voir, en d'autres temps, en d'autres lieux... On ne s'habitue jamais à ce genre de choses. »

Il se racla la gorge, sa voix se fit plus claire, plus haute. Ses yeux se levèrent pour plonger dans ceux de Beorn, passant furtivement sur Grimberon qu'il craignait de trop effrayer.

« J'ai beau envoyer des troupes, plus nombreuses et plus grandes à chaque fois, ils ne cessent de proliférer tels des cafards... Leur vue m'insupporte. Mais, dites-moi, qu'avez-vous vu plus exactement ? Jusqu'où a été votre observation ? Je suis désireux d'en savoir davantage, cela pourrait m'être utile si je convoque le Conseil Blanc. » Il jeta une oeillade à Grim une nouvelle fois et ajouta alors : « Peut-être préféreriez-vous poursuivre cette discussion ailleurs ? »
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MessageSujet: Re: Elf, save me from my foolishness.   Elf, save me from my foolishness. EmptyLun 31 Aoû 2015 - 11:47

Elf, save me from my foolishness.

 ~ Elrond et Grimbeorn. ~




Grimbeorn garda les yeux rivés en direction du sol, voulant presque lui demander s’il pouvait lui servir une part de gâteau au miel, mais son instinct qu’il devrait sûrement écouter plus souvent, lui ordonnait de ne pas faire cela car ce ne serait pas convenant. Et de toute manière, l’enfant sentait qu’il n’aurait même pas la force de toucher à cette pâtisserie pourtant si délicieuse. La peur qu’il avait auparavant ressentit, alors que cet Orc s’était lancé à sa poursuite lui avait complètement coupé l’appétit, et il craignait de ne plus jamais le ressentir et donc, d’être privé des délicieux mets que son paternel pouvait lui confectionner. De toute manière, au vu de la situation, il doutait sérieusement qu’il pouvait s’inquiéter de son appétit. Malgré son jeune âge, l’enfant comprenait déjà, bien que, encore innocent, les problèmes dont faisait part Elrond à son père. Ce dernier multipliait ses rondes dans le Val et demandait plus souvent aux poneys d’aller au delà de la forêt, pour s’assurer que ces créatures infâmes ne progressaient pas en direction de leur chaumière.


Toutefois, les paroles de son père et de Elrond commençaient quelque peu à l’effrayer. Beorn semblait dire qu’il avait vu des Orcs alors qu’il descendait la vallée, cela laissait donc sous-entendre qu’ils se rapprochaient dangereusement. Combien de temps leur faudraient-ils avant qu’ils n’atteignent le Val et détruisent tout, les obligeant à fuir, comme son père et le reste de son peuple avaient été contraints de le faire? Il n’en savait rien, mais cela le clouait sur place et il sentit plusieurs frissons glacials parcourir son échine.
Il savait que son père serait toujours là pour le protéger, mais sa mère avait aussi été forte, et pourtant, elle n’avait pas réussit à faire face à ces ignobles créatures. Il ne voulait pas finir de grandir chez Radagast, c’est son père qu’il avait toujours voulu, et chaque fois qu’il l’enfermait dans cette remise dès qu’un danger s’annonçait, lui faisait de plus en plus penser qu’un jour, il ne reviendrait pas. A ces pensées, l’enfant eut envie de se lever et de se blottir contre son père pour ne plus jamais le lâcher, rester à jamais contre lui, et bénéficier de son entière protection. Mais, il ne pouvait pas totalement démontrer sa terreur, il n’y avait pas droit car son père avait sûrement d’autres choses à faire que de s’occuper à rassurer l’enfant qui tentait de dissimuler au mieux, ses tremblements intempestifs quant à l’annonce d’une soudaine et nombreuse prolifération d’Orcs. Il avait déjà assez honte de s’être fait avoir par l’une de ces ignobles créatures, il savait aussi qu’il avait déçu son père et, c’était, selon lui, la pire des choses, plus horrible encore que des Orcs.
En dépit de son jeune âge, à cause des paroles de Elrond et de son géniteur, Grimbeorn sentait qu’il devait cesser de trembler face au mal, qu’il devait faire comme ses deux modèles, Beorn et un nain du nom de Thorin qu’il ne connaissait que par les exploits, et ne plus fléchir face au danger. Il était un Beornide, et il savait que son père attendait beaucoup de lui, il devait être à la hauteur, il devait se tenir sur ses deux jambes et ne jamais tomber à genoux, c’est ce que son paternel attendait de lui, il l’avait compris par les combats qu’ils avaient faits pour s’entraîner et par les discours de l’ours géant, il devait l’emplir d’une fierté qui serait si grande qu’il lui serait impossible de contenir. Voilà son plus grand rêve.


Néanmoins, Grimbeorn n’avait que 10 ans, ce n’était qu’un simple ourson qui rêvait simplement de faire comme les guerriers dont il avait entendu les exploits de par les contes de son père, sauver des princesses et être couvert d’or pour pouvoir offrir toutes ces richesses à son géniteur, il n’avait jamais rêvé de batailles contre des Orcs, bien qu’il fantasmait quant à l’idée qu’ils disparaissent à tout jamais, il ne s’était jamais imaginé avec autant de responsabilités. Où était le plaisir à ne pas sauver des princesses mais plutôt à tuer des Orcs, à devoir tenir une maisonnée, des poneys et un potager? Quand pourrait-il monter dans des arbres, chasser les papillons, se rouler dans la boue, courir après les lapins ou jouer à cache-cache avec les renards? Si c’était cela être adulte et agir comme son père, l’ours géant, l’attendait, et bien Grimbeorn refusait de grandir, cela semblait beaucoup trop ennuyant. Cependant, il avait la sensation que s’il souhaitait rester un enfant, cela apporterait à son paternel une grande déception. Cela voulait donc signifier qu’il devait donc se construire un bouclier, un casque, une armure, à prendre les armes et aller combattre les Orcs pour que son père soit empli d’une immense fierté?! A cette pensée ignoble, Grimbeorn hoqueta alors que le calme s’était fait dans la maison, sûrement parce que Beorn devait chercher ses mots. Ce gémissement plaintif et craintif fit rapidement monter le rouge aux joues de l’enfant qui plaqua sa petite main sur sa bouche et se ratatina encore plus qu’il n’était possible, sur sa chaise.






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