Merwyn ℧ Sans bâton un Istari reste un Maiar [fiche validée]

NOM&PRÉNOM ▬ On le connaît sous le nom d'Alatar (celui qui vient après) ou Morinehtar (pourfendeur de ténèbres), mais il se fait présentement appeler Merwyn SURNOM ▬ Merv', Alatar le bleu ÂGE ▬ Très vieux. Très très vieux. PATRIE, RACE ▬ Même s'il se fait passer pour un simple humain, il est un Ainu (un Maiar pour être précis) et l'un des cinq Istari envoyés sur la Terre du Milieu. LIEU DE NAISSANCE ▬ Crée par Oromë pour veiller sur ses forêts et chasser avec lui, l'aidant à bâtir le monde. RANG SOCIAL ▬ Nomade, plutôt pauvre car il n'a pas de toit à lui, et à chaque voyage doit trouver qui pourrait l'héberger. Il gagne pourtant un peu d'argent en vendant peau des bêtes qu'ils n'utilise pas et la viande lorsqu'il en a trop. PROFESSION ▬ Grâce à sa longue vie avec Oromë, Merwyn est un excellent chasseur, et pour cacher son identité utilise ceci. Bien plus facile quand on a plus son bâton. SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire POUVOIRS ▬ Étant un Ainu, Merwyn a bon nombre de pouvoirs mais sous sa forme corporelle et sans son bâton, il en est réduit à bien peu de chose. Bien que sa voix porte et peut faire plier la plupart des mortels, il ne peut plus faire grand chose, si ce n'est utiliser son savoir et comprendre la faune comme Oromë lui a apprit. Son but est donc de retrouver son bâton à tout prix. Ce n'est pas un pouvoir, mais il parle la plupart des langues et dialectes des Humains de l'Est et peut parler avec les Orientaux tranquillement. Il comprend et peut lire le noir parler et l'orquien, du fait que durant le Second Âge il ait été directement confronté à pas mal d'entre eux. Il parle également le Quenya, le Sindarin et la langue des Valar.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Merwyn a changé d'apparence depuis la dernière fois que les autres Istari l'ont vu, de telle sorte à ce que même son ami Pallando ne saurait le reconnaître. S'étant rajeunit de plusieurs années humaines d'apparences, ayant plus l'air d'un jeune homme que d'un vieil homme à la longue barbe. Grand, plus que la moyenne, maigre, comme s'il avait toujours la peau sur les os et manquait toujours de quoi manger, et élancé, aux yeux bleu-gris et aux cheveux d'ébènes, toujours ébouriffés quoique l'on puisse tenter de faire. Merwyn est toujours souriant et à l'air peu sûr de lui, un déguisement parfait pour lui, qui veut se rendre discret parmi les hommes. Il porte en général des habits simples, faits pour les longues marches en forêt, avec un manteau brun pour voyager, et un foulard rouge pour le protéger des éléments. Sans son bâton, il n'a vraiment rien d'un mage, et sans sa barbe et ses habits bleus, il ne ressemble plus à l'homme qu'il était.
En effet, il a abandonné son bleu caractéristique par discrétion, ayant plutôt opté pour une gamme de couleur plus naturelle pour son nouveau "travail" de chasseur. La seule chose qui pourrait le trahir aux yeux de ceux qui le connaissaient, notamment Pallando, sont la couleur de ses yeux toujours aussi intenses, et sa façon toujours aussi sincère de se comporter face à la création des Valar, et surtout des dons de chasseurs donnés par son créateur Oromë. Sa voix, toujours présente, semble toujours aussi incroyablement grave, même pour un jeune homme qui ne devrait pourtant pas être plus imposant que cela parmi les hommes. Cependant, Merwyn n'a pas beaucoup de prestance, et il préfère le silence pour ne pas se faire remarquer.
Ainsi, il a également acquis un arc et un carquois, de quoi chasser quelque peu le gibier lorsqu'il le doit, il n'a pas honte de tuer des animaux, mais vu que ce n'est pas vraiment son but en Terre de Milieu, cela reste plus une occupation annexe qu'autre chose.
  VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Merwyn s'habille comme la plupart des hommes de la Terre du Milieu, ou des hommes simples tout du moins, des habits simples et des couleurs sobres: du brun, du noir, du vert. Seul son foulard rouge sort vraiment du lot: des couleurs naturelles. En tant que nomade, il n'a que très peu d'affaires, une paire de vêtements pour les endroits chauds, et une paire de vêtements pour les endroits plus froids.
  VOS PARTICULARITÉS ▬ Merwyn porte encore une cicatrice qui lu prend tout le dos, trace laissée de son dernier voyage à l'est avec Sarouman, qui n'a que trop mal soigné, s'est plusieurs fois infecté, et qui a laissé une trace, même sur cette "nouvelle" apparence.
  VOTRE CARACTÈRE ▬ Merwyn, tout comme Alatar, est un homme rieur, farceur et surtout très souriant. Il sourie, souvent, et si Merwyn semble maladroit et peu sûr de lui, Alatar ne l'a jamais été, bien qu'il puise ses talents soudains de comédiens dans l'insécurité d'avoir perdu son bâton et été laissé pour mort, sans savoir s'il peut encore faire confiance à ceux qui partagent sa mission.
Intelligent, sage probablement, il est également très fougueux et remplit de courage et de vigueur, prêt à prendre les armes lorsqu'il le faut, n'ayant pas peur du combat ou de lever une rébellion. S'il a la voix qui peut soulever monts et montagnes, il n'est pas pour autant bon parleur, il ne collecte pas le mystère mais la franchise, bien que pour l'instant sa vie est faite de mensonge. Il parle peu, mais jamais pour ne rien dire, après tout, c'est un mage.
Il préfère souvent la solitude et le silence, mais il a toujours eu besoin d'un ami à ses côtés, la perte de Pallando l'ayant profondément touché, ne sachant pas où se trouve son vieil ami, il a peur qu'il soit mort après leur séparation à l'est. Fidèle, il n'est pas prêt à laisser ses amis et ses compagnons tomber, et préférerait donner sa vie et échouer sa mission que de les voir blessés ou mourant.
Cependant il n'est pas parfait, et parfois la colère, la haine et la corruption s'immiscent dans ses veines. Cela lui fait peur, parfois, souvent, car il se sont plus mortel que jamais, et sent que sa mission est vouée à l'échec. Parfois il perd espoir, plus souvent dernièrement, et lorsqu'il pense à Oromë et ses forêts, ce n'est que nostalgie qui l'envahissent...
  CE QUE VOUS AIMEZ ▬ La nature, les animaux, la chasse création d'Oromë, tirer à l'arc et suivre les traces d'animaux. Simplement marcher, en forêt, manger des gâteaux et boire l'eau des sources. Il préfère de loin être actif au calme d'un coin au bord du feu, et aime la vigueur, le courage et l'intelligence des hommes qu'il voit capable de tout, pour le meilleur comme le pire. Il trouve les nains adorables et aime parfois les embêter.
  VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Merwyn n'est pas un rabat-joie: loin de là. Souriant, joueur, un peu farceur sur les bords, cependant il préfère les sons de la nature aux chants, et s'il apprécie les chants des autres et rit avec eux, vous ne le verrez jamais chanter. Bien évidemment, il aime faire la fête, boire et manger mais il sait qu'il y a un moment pour tout, et actuellement, ses pensées sont plus sur sa mission qu'il ne peut échouer que sur fêter avec des compagnons.
  AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Sans que cela n'étonne personne, Merwyn adore la chasse, et les animaux. Il aime marcher en silence et écouter les sons de la nature, et au final, être nomade lui convient plus que tout autre. Sa passion, c'est marcher dans la forêt, en somme.
  AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Retrouver son bâton, en premier, puis repousser la noirceur du monde et la détruire, suivant sa destinée et son nom.
  CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Merwyn n'aime bien sûr pas tout ce qui est noir, de cœur et d'esprit, de perverti ou qui détruirait la création des Valar. Il a toujours combattu les ténèbres, et les déteste donc. Il n'aime pas le pouvoir, car il pervertit les cœur de presque tous les hommes, alors qu’il sait qu'ils sont capables de bien plus. Étonnement il déteste aussi les carottes.
  PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Merwyn est clairement plutôt débrouillard, mais il ne dit jamais non à un peu d'aide, que ce soit de la nourriture, un logement pour la nuit, ou un compagnon de route.
  SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Séparé de Pallando, il ne peut vraiment que compter sur lui-même. Il n'est toujours pas sûr si Saruman l'a laissé pour mort délibérément ou par accident, mais il n'est plus sûr de pouvoir faire confiance à quelque Istari que cela soit.
  COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Merwyn n'a jamais eu peur de la confrontation, ou alors il n'aurait pas mené une rébellion durant le second âge.
  UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Il est un Istari mais se fait passer pour humain. C'est un secret déjà bien assez lourd. Sinon, Merwyn n'a jamais vraiment aimé les elfes (ou en tout cas, pas autant que Saruman, ou Gandalf et son amour des hobbits), ayant toujours préféré les humains. Il trouve les nains adorables, mais il n'est pas sûr qu'ils seraient ravis de l'entendre.
  QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ D'avoir perdu son bâton, et surtout, de ne l'avoir toujours pas retrouvé. Comment pouvoir se nommer mage lorsque l'on ne peut plus utiliser la plupart de son potentiel magique?
  QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Un arc et des flèches, des dagues aussi pour achever l'animal, pour le dépecer ou prendre sa viande.
  QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Du retour des ténèbres. On le nomme "Pourfendeur des Ténèbres" et pourtant il n'est pas prêt de les voir de les retours, pas alors qu'il est si faible et vulnérable. Il a également peur d'avoir mené Pallando à sa perte en le menant en terre du milieu.

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  VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Pourquoi croyez-vous qu'il était parti à l'Est? Non mais franchement, on ne sait pas trop ce que les gens ont pu vous dire, mais cela fait un petit moment que le mage bleu surveille les orcs, araignées et autres êtres liés à l'Ennemi. Les hommes ne sont jamais sortis de la corruption, et il n'était que trop clair que même l'anneau perdu, l'influence de Sauron n'était pas vaincue. Les ténèbres n'avaient jamais été vraiment détruites, et c'est bien pour cela que Pallando, Saruman et lui étaient partis à l'Est, surtout pour convaincre Saruman que quelque chose n'allait pas. Mais il le sait, et que trop bien, mais trouver son bâton est plus important pour l’instant. Sans lui il n'a pas de légitimité: qui croirait un jeune homme qui criait au retour de l'ennemi? Les temps deviennent plus sombres, mais ils ne le sont pas assez: les hobbits dans leur trous ont tout oublié, les hommes se font la guerre entre eux plus que contre l'Ennemi, les elfes sont trop tournés sur eux-même et leurs histoires, sur les chants et les fêtes, et les nains veulent plus récupérer Erebor que combattre les orcs dans les montagnes.
  Mais s'il ne peut pas faire confiance aux Istari, qui pourrait-il prévenir qui l'écouteraient? Les temps sont encore trop clairs et joyeux pour assombrir les esprits et les pensées.

Alatar a eu une longue vie, un Maiar après tout, crée par Oromë pour l'aide dans sa chasse, dans la création, sur la Terre du Milieu et ses pays de l'est. Une vie qui peut paraitre que peu intéressante, avec peu d'évènements majeurs, tout du moins jusqu'au Second Âge. Il faut dire que les Maiar, mis à part rester avec leur Valar, l'aider à la création, marcher sur la Terre du Milieu ou sur Aman à l'ouest dans l'une de leurs formes multiples, n'ont que peu à faire de leur immortalité. Que peu, il est vrai, seulement apprendre, d'Oromë en particulier pour Alatar, et se lier d'amitié avec un autre Maiar, Pallando.
Apprendre à chasser comme celui qui les a crées, apprendre à comprendre la nature et ses animaux, mais aussi apprendre ce qu'ils sont, à créer et prendre de par la magie, de vivre dans les forêt d'Aman. Une vie paisible, s'il en était possible, faite d'apprentissage, de savoir acquis et de sagesse, mais aussi de rires, de joie et d'une certaine tranquilité.

Alatar, déjà au début, était cet homme silencieux mais rieur, farceur, n'hésitant pas à poser des pièges plus pour son ami Pallando que pour les animaux qu'ils chassaient avec Oromë. Une curiosité presque enfantine qui l'envahissait, en plus de ces légères moqueries qui parsemaient sa vie. Des allers-retours entre Valinor et la terre d'Aman et la Terre de Milieux lors des chasses, les premiers contacts avec les elfes avec celui qu'il considère comme son maître autant que son père.
C'est seulement au premier âge que cette tranquillité fût détruite, que l'innocence et la naïveté enfantine fût perdue. Le première âge, et Morgoth, son combat contre Valar et Maiar, sa défaite et sa chute. Bien évidemment, Alatar était alors encore aux côtés d'Oromë, et si ce dernier eu une grande part dans la guerre, Alatar en eu tout autant à ses côtés, aidant les elfes, de par sa magie et sa force. Le combat fût rude, beaucoup fût perdu, mais jamais Alatar ne perdu son humour. Il était différent, en était ressorti "grandi", même si profondément blessé par ce qu'il avait pu voir. Une aversion pour les ténèbres, la perversion et le mal, alors que les deux Arbres étaient détruits. Alatar savait le changement proche, le changement certain, et pourtant il espérait encore à la tranquillité.

La tranquillité exista, certes, mais durant courte durée. Si la Terre du Milieu et Aman lui étaient encore toutes deux accessibles, c'est en Terre de Milieu qu'il fût envoyé avec son meilleur ami.
Ainsi, au Second Âge, deux Maiar se retrouvèrent sur la Terre du Milieu, et maintenant devenu le "Mage Bleu" dans une apparence de vieil homme, ayant besoin de son bâton pour effectuer sa magie, Alatar se rendit à l'Est, là où les pouvoirs du serviteur de Morgorth, Sauron, étaient les plus puissants. Accompagné de Pallando, ce voyage fût périlleux, traversant la Terre du Milieu d'ouest en est, rencontrant hommes, nains, elfes et orcs sur leur passage, jusque enfin arriver chez les Orientaux.

Les périls sur leur chemin, ne furent pas bien plus intéressant que ce qu'ils firent de leur mission chez les Orientaux. Car, voyez-vous, c'est ce qui se passera là-bas, durant le Second Âge, qui explique pourquoi aujourd'hui, Alatar est devenu Merwyn, pourquoi de longue barbe blanche et cheveux blancs, il se retrouve à être un jeune homme aux oreilles décollées. C'est ce qui se passa à l'Est au Second Âge, qui déterminera ce qui s'y passa au Troisième.

La mission des mages bleus était d'aider les Orientaux à se lever face à Saurons, tout comme Bór et ses fils s'étaient levés contre Morgorth. C'est d'ailleurs ses descendants qui menaient cette rebellion, mais avaient de la peine à rallier des hommes à leur cause. Car ceux qui vénéraient et craignaient Morgorth encore comme un dieu, voyaient en Sauron son successeur: un roi, un dieu, un être trop puissant qui pouvait tout savoir et tout contrôler. Il fallu beaucoup de courage, de discours et de mots rassurants pour que les hommes de l'Est fassent confiance aux deux Istari, ça t la démonstration de leurs pouvoirs et de leurs savoirs. Sauron était l'Ennemi, mais il n'était pas invincible.
Alatar, quant à lui, était devenu très proche de plusieurs tribus d'Orientaux, notamment de la petite des descendants de Bór, qui continuaient à croire en ce que leurs ancêtres, avant de vaillamment mourir au côté des Elfes et des Hommes de l'ouest et du Nord leur avaient apprit: le courage était toujours repayé, car la liberté était ce qu'il y avait de plus important.

Des amitiés s'étaient donc liés avec les Orientaux, des amitiés qui, apparemment, traversaient les âges et les générations. Ainsi, les deux mages bleus n'étaient pas oubliés, et celui que les Orientaux nommaient "le Drûghan bleu" ne l'était très certainement pas non plus. Car Alatar avait prit épée et bâton avec lui, avait combattu à leurs côtés contre les armées de l'Ennemi, les avait aidé tant à se nourrir qu'à se protéger, et leur avait donné le courage de se dresser contre les armées.
Bien souvent, on oublie que ce que les Mages Bleus ont fait aura permit aux armées des Elfes et des Hommes de vaincre, car sans eux, l'armée de Sauron de l'Est aurait été bien plus grande. Car si des Orientaux avaient prit les armes contre leur ancien Roi, Alatar et Pallando avaient aussi réussi à faire en sorte que certains Orientaux, se sentant en sécurité, n'aient pas à prendre les armes pour se battre dans les rangs de l'Ennemi.

Et si Alatar aurait espéré que sa mission s'arrête là, qu'il puisse alors rentrer en Aman au près d'Oromë une fois Sauron défait avec l'aide des Orientaux s'étant rallié à leur cause, il n'en fût rien. L'attaque des Númenóréens, pervertis par les ténèbres, et l'éloignement des deux continents, et un au revoir d'Oromë, forcé de partir de la Terre du Milieu pour rester à jamais sur Aman. La guerre n'était pas finie qu'Alatar savait déjà qu'ils ne rentreraient pas chez eux de si tôt. Il ne dit jamais rien à son ami Pallando, mais en soi il est certain qu'à ce moment ils pensaient la même chose: seule leur mort où leur quête achevée leur permettrait de rentrer chez eux.
Ainsi Sauron fût vaincu, ou presque.

En effet, Sauron vaincu, les deux Mages Bleu repartirent à l'ouest pour retrouver les trois autres Istari, comprendre quelle était la suite de leur mission maintenant que l'Ennemi et sa puissance était vaincue. Mais l'éloignement des continents, et le fait qu'aucun Valar ne les contacte ne fût qu'accroitre l’anxiété d'Alatar. Il savait qu'il devait manquer quelque chose, leur mission en soi n'était pas terminée, mais malgré tout, suivant les elfes dans leur ligne droite sur les océans, ils retournèrent en Aman.
Mais l'anxiété ne l'a jamais quitté, et bien qu'il se retenait de retourner en Terre du Milieu, le mage bleu savait que quelque chose allait arriver à nouveau, et il n'eût pas tord.

Ainsi, au mille du Troisième Âge, cinq Maiar se retrouvèrent sur la Terre du Milieu. Ils furent tous choisis: d'abord Curumo et Alatar, Olórin et Aiwendil vinrent après, et c'est Alatar qui, par amitié, demanda à ce que son ami Pallando le rejoigne, et l'aide dans leur quête. Après tout, tous deux étaient déjà allés en Terre du Milieu et avaient déjà combattu Sauron, et ils savaient qu'il devait être encore là. Après tout, les Valar ne les auraient pas envoyé à nouveau au delà de l'Océan pour combattre l'Ennemi si vraiment il avait été vaincu.
Les deux mages se dirigèrent alors à nouveau vers l'Est, les régions qu'ils connaissaient le mieux en Terre du Milieu y ayant passé le plus clair de leur temps. Après tout, de retour en Aman, Alatar n'était revenu que rarement, mais jamais sous son apparence physique de vieil homme qu'il avait alors. Mais de retour avec son bâton et ses robes, ce sont les Orientaux qui lui donnèrent les nouvelles.

Sauron était de retour, ou plutôt, il n'était jamais vraiment partit. Sa force, son esprit, noir comme toujours, n'était plus en Mordor, mais s'était réfugié à l'Est. Où, les hommes de l'Est ne pouvaient pas leur dire, mais la peur se faisait sentir, et son emprise toujours plus.
Pour Alatar, il fallait faire quelque chose pour ce peuple auprès duquel il s'était autrefois battu, et ainsi il partit à la recherche de l'esprit de Sauron, pour le détruire, ou le contenir, une fois pour toute.
Il faut dire ce qu'il en est: les deux mages bleus ne l'ont jamais trouvés, mais c'était une chose trop importante pour la laisser de côté. Ainsi, ils repartirent vers l'ouest, repartirent pour trouver les trois autres Maiar les ayant accompagnés cette fois-ci vers la Terre du Milieu, et demander conseil, ainsi que soutien de la part de celui qui avait été leur meneur: Saruman.

En toute vérité, cette réunion d'Istari ne s'était que trop mal passée, à cause du scepticisme des autres Istari. Après tout, l'Anneau était perdu, et ne serait plus jamais retrouvé, Sauron n'avait plus de forme physique et était trop faibles, sans pouvoir, et même, les ténèbres ne semblaient plus être en Terre du Milieu, vaincues par eux-même, les Elfes et les Hommes. Ainsi, Alatar demanda à ce que les Istari viennent voir d'eux-même ce qu'il y avait à l'est, et c'est ainsi que Saruman suivit les deux mages bleus vers l'Est.
La fin de ce voyage est des plus... flous à vrai dire, et Alatar lui-même ne saurait vraiment vous dire ce qui est arrivé. Quoiqu'il en soit, une fois arrivé à l'Est et ayant grandement discuté avec les Orientaux, et un peu d'investigation de la part des Mages Bleus dans les langues des hommes de l'Est, ils se dirigèrent vers Dol Guldur, où Sauron venait de reprendre sa place (en 2460 donc). Mais les deux Mages Bleus n'arrivèrent jamais aussi à l'Ouest, en réalité, ils ne sortirent jamais du pays de Rhûn, et ne sont jamais allé plus loin que mer de Rhûn.

Alatar ne saurait pas vous dire comment les Nazgûl on pu tant les prendre par surprise, et comment il pu perdre son ami Pallando dans la bataille, le perdant de vue, ou même, pourquoi une fois tombé, Saruman est parti. Le croyait-il mort? Ou alors l'a-t-il laissé pour mort en toute connaissance de cause. Pourquoi Pallando a disparu, et pourquoi ne l'a-t-il pas retrouvé ensuite? Est-ce Saruman qui aurait transformé son apparence en celle d'un jeune homme? Ou alors lui-même qui, au bord de l'inconscience, qui a utilisé sa magie pour se protéger? Et surtout: où est son bâton? Est-ce qu'un oriental qui passait par là l'aurait prit? Où alors serais-ce Saruman qui l'aurait trahi et voulait le laisser sans pouvoirs, mourant?
Alatar n'en est pas certain, en réalité, ce n'est qu'un flou et des dizaines de maux de têtes lorsqu'il tente de savoir exactement ce qui s'est passé ce jour là. Tout ce qu'il sait, c'est que c'est une descendante de Bór, nommée Altani, qui l'a trouvé, seul, au milieu d'une plaine, blessé au dos. Cependant, sous tout ce sang, le bleu de sa tunique était encore visible, et elle avait reconnu en lui le Mage Bleu qui était passé il y a quelques temps dans sa tribu.L'amitié de sa tribu, de sa famille et de ses ancêtres envers Alatar la poussèrent à l'aider.

Altani le ramena vers sa tribu, et les guérisseurs de cette dernière soignèrent Alatar du mieux qu'ils purent, ne reconnaissant que trop bien les blessures infligés par une lame de Nazgûl. Malheureusement, ils ne savaient pas comment les traiter, n'étant après tout pas des Elfes, mais c'est Oromë qui vient au secours du Maiar et le sauva, discrètement lors de la nuit. Il lui fallu encore un mois pour se remettre, se réveiller enfin, et commencer à questionner celle qui l'avait retrouvée.
La jeune femme lui expliqua qu'elle n'avait trouvé que lui, sans son bâton, et qu'elle avait déjà demandé des nouvelles de l'autre Mage Bleu sans succès. Déjà il avait été transformé d'apparence, de telle sorte à ce qu'Altani ne l'aurait pas reconnu si ce n'avait été pour ses robes, et surtout le cadeau des Orientaux qu'il retrouva sur lui, un simple talisman offert par Bór lui-même.

À partir de là, Alatar ne pouvait que se poser des questions, sur ce qui s'était passé exactement ce jour-là, et surtout où était son ami Pallando, et pourquoi Saruman l'avait laissé seul, mourant. Ainsi, une aigreur certaine prit place dans son cœur, alors qu'il ne se rétablissait que doucement, et surtout, cette suspicion que Saruman s'était tourné vers l'Ennemi, ou tout du moins vers les ténèbres. À qui pouvait-il encore faire confiance alors?
Ainsi, Alatar décida de se cacher, il prendrait un autre nom, prendrait une nouvelle identité, tout du moins tant qu'il n'avait pas retrouvé son bâton. Il devint Merwyn, simple homme du royaume du Rohan, nomade et voyageant en utilisant ce qu'il connaissait le mieux: la chasse.
Ainsi, après une recherche à l'Est pour son bâton et son ami, aidé de sons connaissances des Orientaux, Merwyn se dirige enfin vers l'ouest. Il sait qu'il doit se faire discret, et pourtant, une fois la suspicion, la blessure et le malheur de ces derniers mois passés, il semble à nouveau être cet homme jovial et souriant qu'il fût toujours. Mais il sait que ce qu'il porte sur ses épaules est lourd: sa mission n'est pas terminée, l'Ennemi reprend des forces, il se peut que même les Maiar ne puissent plus être dignes de confiance et les ténèbres sont à nouveau en marche. Et si Oromë l'a soigné plutôt qu'emporté avec lui en Aman, cela ne peut dire qu'une chose: une fois de plus, le Mage bleu devra combattre les forces du mal.
Mais sans son bâton, comment peut-il espérer vaincre?