Sujet: [TERMINE] Une drôle d'invention Dim 22 Mar 2015 - 18:09
Une drôle d'invention
L'enfant muet
Le marché s’éveillait de bonne heure, chaque matin, les stands étaient dépliés et leurs tenanciers se tenaient déjà derrière ces derniers. Asabelle aimait vivre aux rythmes des marchés, vendre puis créer et ainsi de suite, interagir avec le client, lui proposer les meilleurs affaires et faire des bénéfices. Il n’y avait rien de meilleur à cela, songeait la naine. De temps en temps, son père la laissait tenir le stand seule tandis que lui et son cousin allaient acheter quelques provisions et la naine en profitait pour discuter un peu plus longuement avec les clients. Et aujourd’hui, son paternel avait besoin de nouvelles choses alors il avait laissé sa fille s’occuper des ventes, ayant entièrement confiance en cette dernière. A plusieurs reprises, elle s’était montrée douée dans c’est art alors il la laissait plus souvent s’en occuper.
Elle était arrivée de bonne heure une fois encore et s’était occupée du stand seule, elle l’avait monté et avait commencé à entreposer les différents objets qu’elle allait vendre aujourd’hui. Elle sortit les quelques pâtisseries qu’elle avait confectionné de leur linge en lin et les posa sur la plaquette en bois, bien en évidence. Elle adorait en cuisiner mais c’est aussi une stratégie parce que le client était toujours attiré par la nourriture, c’était un fait et cela fonctionnait à merveille. Une fois tout cela prêt, Asabelle se recula, essuyant son front puis, s’assit sur son petit tabouret en bois, s'attelant à créer un bracelet fait de quelques étoffes en attendant que quelqu’un vienne, intéressé par ses nombreux produits. Elle espérait que sa journée serait aussi fructueuse que la précédente.
Cependant, assise derrière son stand, la jeune naine ne s’attendit pas à ce qu’aujourd’hui, elle ne vendrait pas, mais elle achèterait quelque chose, et c’est une personne un peu particulière qui vint à elle cette fois. Alors qu’elle cousait un peu, le client n’ayant pas encore montré le bout de son nez, elle vit un enfant s’approcher de son stand, portant un objet un peu étrange à la main, ses cheveux châtains clairs lui tombant sur son front à la peau blanchâtre. Cet enfant que Asabelle ne connaissait ni d’Adam, ni de Eve, le regarda s’approcher, ses mains collées à son corps frêle, caché par des vêtements de différentes couleurs et rapièces. Il semblait aimer courir et faire plusieurs bêtises. Une fois qu’il fut devant son stand, la naine l’observant longuement avant que son visage ne se fende d’un sourire.
“Bonjour, souhaites-tu m’acheter quelque chose? Une pâtisserie, peut-être?”-demanda-t-elle sans savoir que la parole était ce qui manquait à l’enfant.
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Dernière édition par Asabelle le Lun 1 Fév 2016 - 16:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Mer 25 Mar 2015 - 18:55
Mes inventionsTaràk s'était levé très tôt comme tous les jours, en petit garçon avide de croquer la vie à pleines dents mais sa mère était encore couchée, visiblement pas encore prête à attaquer cette nouvelle journée. Pourtant, c'était la journée du marché, alors il fallait se lever tôt mais comme elle avait été très fatiguée la veille, le petit garçon attendit qu'elle ait fini de se reposer. Bien sûr, il eut vite faim, alors il se faufila à la cuisine et poussant une chaise contre le comptoir, il grimpa dessus pour farfouiller dans les placards en quête de pain et autres ressources pour déjeuner. Il avait l'habitude de se débrouiller tout seul et il faisait très attention à ne rien casser, sinon sa maman se réveillerait encore plus fatiguée. Après avoir déjeuné d'un peu de pain sec trempé dans du lait froid, il mit son bol dans l'évier et retourna s'asseoir à la table pour dessiner, le tout en silence. Il aurait pu mettre de la confiture ou du miel sur ses tartines mais il n'avait pas réussi à ouvrir les pots avec ses mains glissantes, ce qui lui donna une idée. Dessinant avec attention et application, il s'attela à une nouvelle invention qui, selon lui, révolutionnerait le monde, surtout le sien. Quelques minutes plus tard, une main chaude lui caressa la tête et un bisou baveux vint se coller contre sa joue alors qu'il levait le nez pour regarder sa maman enfin levée. Comme à son habitude, elle avait les cheveux tout en désordre et il aurait aimé inventer un objet pour faire les tresses mais il n'avait pas encore trouvé comment le faire marcher. En attendant, il se contentait d'attraper la brosse à cheveux pour peigner sa mère pendant qu'elle déjeunait à son tour, grimpant sur un petit tabouret pour se mettre à sa hauteur. Il aimait beaucoup s'occuper de sa maman comme ça et il aurait aimé pouvoir lui chanter des chansons en la coiffant, de la même façon qu'il lui arrivait de chanter pour lui, mais il n'en était tout simplement pas capable et se sentait tout chagriné. Sa coiffure un peut plus présentable, il commença à rassembler ses affaires pour aller faire le marché, attendant sa mère qui manquait férocement d'énergie aujourd'hui. Heureusement pour eux, l'amie de sa mère était déjà arrivée et le stand était déjà installé, alors il courut lui faire un bisou avant d'installer leurs affaires, sans oublier les siennes. Il ne restait maintenant plus qu'à attendre que des clients potentiels se présentent, ce qui pouvait prendre du temps.
De la patience, Taràk en avait mais il était aussi très curieux. Alors, comme à son habitude, il laissa sa maman avec son amie pour aller faire le tour des étales et observer ce qu'on y vendait. Ses jambes le portèrent directement à un petit stand où étaient présentés des gâteaux, comme si son estomac avait eu de l'emprise sur ces dernières. Il devait bien avouer que les tartes sentaient bon et qu'il avait un peu faim après avoir si peu mangé alors il s'approcha un peu plus du stand et fit un petit coucou à la vendeuse de la main. L'écoutant en silence présenter son bonjour, il se contenta de secouer la tête tristement puisqu'il n'avait pas un sou sur lui pour pouvoir acheter quoi que ce soit, ne serait-ce qu'une pâtisserie, aussi alléchante pouvait-elle être. Alors il se contenta de les gratifier d'un coup d’œil envieux et gourmand. Finalement, il s'extirpa de sa contemplation avec peine et lui signa qu'il devait y aller avant de lui faire un petit signe de la main en s'éloignant, soupirant tristement mais silencieusement.
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Jeu 25 Juin 2015 - 11:12
Une drôle d'invention
L'enfant muet
Asabelle arqua un sourcil en voyant que le petit garçon ne lui répondait pas, peut-être était-il timide, ou appliquait-il avec rigueur l’ordre de sa mère qui était de ne pas parler aux étrangers. La naine n’en savait rien, quoi qu’il en soit, elle le trouvait vraiment adorable avec sa petite bouille, ses cheveux blonds qui lui tombaient sur le front et son signe de la main qui semblait un peu timide. Lui offrant un sourire doux, la jeune naine se pencha un peu sur son stand pour pouvoir voir le petit garçon de plus près. Elle essayait surtout de paraître gentille et amicale, ce qui visiblement, semblait marcher, car le jeune nain s’était encore avancé de quelques centimètres pour regarder ses délicieuses pâtisseries de plus près. Son sourire agrandit un peu plus ses lèvres rosées lorsqu’elle compris ce qu’en vérité, recherchait le petit garçon. Elle fut rapidement attendrie alors qu’elle le vit hocher la tête tristement. Il ne semblait pas pouvoir s’offrir une part de ses délicieux gâteaux, et elle le vit se détourner de son stand, lui indiquer une direction, puis enfin, s’en aller. Asabelle voulu lui dire d’attendre, mais il était trop loin et il ne l’entendrait pas avec tout ce vacarme ambiant qui faisait le charme des marchés. De plus, elle ne pouvait pas se permettre d’abandonner son stand alors qu’il n’y aurait personne pour le surveiller. Soupirant, elle se contenta de le regarder partir et de se rasseoir sur son petit tabouret en bois, attendant impatiemment le retour de son père, espérant qu’il fasse vite, elle souhaitait pouvoir se dégourdir les jambes et retrouver le petit garçon pour lui offrir une part de sa délicieuse pâtisserie. Cependant, les heures passèrent bientôt, et la naine ne vit rien venir, elle s’était mis à tricoter pour passer le temps, et avait, de temps en temps, vendu quelques bricoles, mais cela s’arrêtait là, et elle n’avait pas vu revenir le petit garçon au sourire timide.
Et, ce fut lorsqu’elle commença vraiment à s’impatienter, et à véritablement songer que 20 minutes d’absence à son stand n’allait pas attirer aussi vite les gredins, que son père apparût finalement. La jeune naine sauta sur ses pieds, reposant le vêtement qu’elle était en train de confectionner et sourit. Son père déposa les objets qu’il avait acheté durant son absence et embrassa le front de son enfant avec douceur, ce qui fit sourire Asabelle. La jeune naine embrassa sa joue à son tour, se reculant en observant sa barbe tressée, puis, lui expliqua qu’elle avait elle aussi besoin de faire un tour, pour se dégourdir les jambes et retrouver quelqu’un. Son géniteur, bien sûr, accepta, il voulait que sa fille se détende aussi, il la faisait beaucoup travailler, et si elle voulait retrouver des amis, il n’y voyait pas vraiment d’inconvénients. Alors, Asabelle sourit de nouveau et attrapa un couteau, découpant une généreuse part de gâteau, puis, elle l’envelopa dans un linge en lin et reposa le couteau. Saluant son père, elle s’éloigna du stand, arpentant une rue pavée à la recherche du petit garçon qu’elle avait rencontrée il y a déjà plusieurs heures, espérant qu’il ne soit pas déjà partit. La naine arriva sur la grande place et plissa les yeux en observant les différents stands qui la peuplait à la recherche de cette petite tête blonde. Finalement, elle sourit, en contre bas, car la grande place était reliée par un chemin en pente, se trouvait un stand avec des objets tous aussi étranges les uns que les autres. Une naine aux cheveux bruns, très longs qui lui tombaient en cascade sur les épaules, et avec une jolie barbe tressée, se trouvait non loin du petit garçon, peut-être était-ce sa mère.
Asabelle s’avança alors, soulevant sa robe rouge pourpre de sa main gauche afin qu’elle ne traîne pas trop au sol et ne se salisse. Progressant le long de la place, contournant la fontaine qui trônait en son centre, elle arriva bientôt sur le chemin en pente et retrouva le stand qu’elle avait vu. La naine regarda sa semblable aux longs cheveux et lui offrit un léger sourire en la saluant poliment, puis, elle croisa finalement le regard du petit garçon et lui offrit un doux sourire avant de lui tendre la part de gâteau.
“Je suis désolée de ne pas être venue plus tôt, je ne pouvais pas laisser mon stand seul, des voleurs auraient pu tout m’enlever. J’ai dû attendre mon père pour qu’il surveille nos objets, afin que je puisse découper cette part de gâteau et te la donner, tu semblais vraiment en vouloir.”-dit-elle doucement, son sourire s’agrandissant.
Une fois qu’il eut prit le gâteau, elle observa les drôles d’objets qui se trouvaient sur le stands.
“Que sont ces drôles de choses?”-demanda-t-elle, ignorant encore que le petit garçon était muet et que s’il ne prononçait aucune paroles, c’était sûrement parce qu’il était très timide.
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Jeu 20 Aoû 2015 - 23:17
Mes inventionsTaràk était extrêmement déçu en quittant le stand de la jeune femme. Les gâteaux qui y étaient disposés lui avaient donné l'eau à la bouche mais sans argent, il ne pouvait pas en acheter. Pourtant, cela aurait sans doute redonné le moral à sa pauvre mère. Ils n'avaient seulement pas d'argent à dépenser dans ce genre de petits plaisirs, aussi alléchants étaient-ils. Le plus important pour eux était de bien se nourrir, de trouver de quoi se vêtir et de quoi réchauffer leur modeste logement. C'est donc avec la tête basse qu'il s'était détourné après avoir signé à la jolie vendeuse qu'il devait y aller, message qu'elle n'avait apparemment pas compris malgré la généralisation de l'Iglishmêk parmi les nains. Bien sûr, il ne s'en doutait pas une fois le dos tourné et plutôt que de reprendre le chemin inverse pour retrouver sa mère, il poursuivit son petit tour du marché, d'un pas léger et tout aussi curieux qu'au départ.
Taràk aimait beaucoup le marché. C'était un lieu animé et bruyant qui le faisait se sentir encore plus petit qu'il n'était petit mais où il se sentait chez lui. Il aimait n'être qu'un nain parmi d'autres, découvrir pleins de choses, être entouré d'animation et pouvoir observer les gens dans cet environnement si particulier. Il avait entendu dire qu'autrefois, il y avait bien longtemps, les marchés se tenaient dehors comme c'est encore le cas chez les hommes par exemple. Il aurait vraiment voulu voir ça, même s'il était encore bien trop petit pour aller au dehors. Et puis surtout, le marché était pour lui une source d'inspiration pour tout ce qu'il entreprenait. Quoi de mieux que de baser ses inventions sur ses observations de la vie des gens qu'on côtoie ? Quoi de mieux pour améliorer leur quotidien ? Le petit nain n'avait pas eu besoin d'y réfléchir deux fois pour en venir à cette conclusion et sortir des inventions toutes plus loufoques les unes que les autres. Taràk était un nain très inspiré, il avait juste du mal à recréer ce que son esprit lui dictait, principalement à cause d'un manque de matière première ou simplement d'un plan bien défini pour que cela fonctionne. Par exemple, il avait remarqué qu'il peut être difficile pour une personne âgée de se déplacer longuement en restant debout, surtout que faire le marché peut être encore plus difficile avec l'agitation qui y règne. Il avait alors imaginé une sorte de canne sur laquelle on pourrait s'asseoir et qu'on pourrait également utiliser pour dégager le passage mais le résultat avait été plus que décevant, irréalisable et quelque peu étrange. Alors il s'était contenté d'un siège pliable et transportable mais la partie pliable était encore en cours de réalisation dans sa petite tête. C'est qu'il est difficile de faire ployer le bois, bien que le système de rotation des portes était déjà une piste non négligeable. Si jamais vous voyez un nain d'un certain âge se promener avec une chaise pliante, ce sera sans doute une grande première et peut-être l'une de ses inventions enfin réalisée. Pour l'instant, il se contentait d'un espèce de peigne à manche pour ne pas dire simplement fourchette pour démêler facilement barbes et cheveux à la place du tresse-barbe qui lui venait à l'esprit, ou encore d'une espèce de multi-fourchette pour ne pas dire poignée de fourchette à la place d'un engin pour fouetter les œufs.
C'est déambulant ainsi dans le marché que les idées lui venaient, tout naturellement. Il lui suffisait de faire fonctionner la boîte à idée, de s'ouvrir à son environnement et un objet donnait naissance à un autre ou l'aidait à en réaliser un, venant compléter une invention plus compliquée. Bien souvent, s'il s'agissait d'un objet qu'il possédait chez lui, ce dernier disparaissait pour apparaître au sein d'une invention, manquant à l'appelle de sa mère mais le reste du temps, il s'agissait surtout de quelque chose qu'il ne pouvait s'offrir. Finalement, au bout d'un certain temps, ses pas le menèrent sur le chemin du retour. Il repassa devant le stand qui avait fait gronder son petit ventre un peu plus tôt, jetant un court coup d'oeil à la jeune femme attelé à la confection d'un vêtement, pour se faufiler discrètement sans attirer son attention. Sa mère n'avait pas bougé non plus et il prit place à ses côtés, se collant à elle dans une longue étreinte qu'elle lui rendit avec amour. Il s'assit sagement près d'elle pour regarder les potentiels acheteurs, s'imaginant les interpeller pour leur montrer à quel point les vêtements confectionnés par sa mère étaient bien, ce dont il n'était pas capable bien entendu. Le petit nain avait pris soin de mettre en avant ses petites inventions du jour, qu'il surveillait comme s'il s'était agis de la prunelle de ses yeux. Quelques nains achetèrent des vêtements, deux ou trois personnes lancèrent un regard intéressé à ses inventions et une habituée pris soin de se pencher dessus avant d'en choisir un avec un immense sourire, comme s'il ne savait pas qu'elle ne s'en servait sans doute pas après, à défaut de savoir comment cela s'utilisait. Mais il aimait beaucoup cette gentille naine qui avait l'air bien décidée à collectionner ses inventions, aussi loufoque étaient elles. Le temps passa et au bout de quelques heures, son ventre criait vraiment famine. Il songeait à réclamer à manger auprès de sa mère qui devait avoir faim elle aussi quand une ombre le surplomba tout à coup. Surpris, il releva la tête, s'imaginant faire face à un client intéressé par ses inventions. Pourquoi pas un de plus aujourd'hui ? Ses inventions étaient particulièrement bien réussies aujourd'hui. Mais il se retrouva plutôt nez à nez avec la jeune naine qu'il ait rencontré plus tôt. Bien que surpris, il lui sourit gentiment, content de la revoir, mais il ne se doutait vraiment pas de l'objet de sa visite. Pour lui, ce n'était que le fruit du hasard qui avait porté ses pas à son propre stand, même si deux fois dans la même journée, c'était beaucoup quand même.
La naine était vraiment gentille d'avoir pensé à lui et tout aussi embarrassé que ravi, il se mordilla la lèvre inférieure, signant un remerciement avec un petit sourire avant de prendre la part qu'on lui tendait. Il en avait vraiment eu envie et il allait pouvoir en faire profiter sa maman en plus, une part était bien suffisante pour eux deux. Son plaisir redoubla alors qu'elle s'intéressait à ses inventions et sautant sur ses petits pieds, il commença à lui expliquer en quoi cela consistait, signant à la vitesse de l'éclair. Heureusement que sa mère était là pour calmer son entrain et posant sa main sur son épaule pour qu'il parle moins vite, elle lui fit comprendre que son interlocutrice ne le comprendrait certainement pas s'il s'exprimait si vite. Le petit garçon qui n'avait que l'Iglishmêk pour se faire comprendre avait eu tôt fait de maîtriser ce langage que d'autres enrichissaient encore et encore au fil des années. Inutile de préciser qu'il avait tendance à parler un peu trop vite et qu'en plus -non content d'avoir inventé des mots pour son stricte usage personnel- il avait tendance à employer des termes qui n'existaient que dans sa langue à lui plutôt que de se cantonner à l'Iglishmêk des Montagnes Bleues qu'il maîtrisait à la perfection. Il ne lui était cependant pas venu à l'esprit que la naine en face de lui ne venait peut-être pas des Ered Luin. Peut-être venait-elle de la Moria comme certains nains, peut-être était-elle familière avec un autre Iglishmêk que celui généralisé dans ces montagnes.
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Dim 25 Oct 2015 - 12:26
Une drôle d'invention
L'enfant muet
La naine avait parcouru tout le marché dans le but de retrouver l'enfant qu'elle avait vu plusieurs heures plus tôt. Elle avait eu peur qu'il ne soit plus là lorsqu'elle trouverait enfin son stand afin de lui remettre la part de gâteau qu'elle avait préparé la veille. Il était rare de voir des enfants tels que lui qui s'approchaient de son stand. Habituellement, ils étaient beaucoup plus turbulents et bruyants, lui demandant à manger en criant presque, déjà, pour couvrir le bruit ambiant du marché, mais aussi parce qu'ils étaient impolis. Combien de fois, Asabelle en avaient surpris en train d'essayer de leur voler une part de gâteau, alors qu'elle avait le dos tourné ou marchandait avec un client. Combien d'oreilles avait-elle tirée pour leur donner une bonne correction? Elle en perdait le compte, elle trouvait tout de même que les parents de ces enfants qu'elle avait rencontré devaient réellement revoir leur éducation qui laissait grandement à désirer. Alors, lorsqu'elle avait vu ce petit nain s'approcher de son stand, elle s'était d'abord attendu à un autre enfant qui viendrait tout faire pour avoir une part de gâteau gratuitement, qu'elle donnait parfois lorsque le chérubin était poli, ce qui était rare. Mais, elle avait vu avec bonheur que ce nain, dont elle devait songer à demander le nom, s'était approché et s'était contenté de lorgner sur ses pâtisseries. Elle avait remarqué sa grande timidité, ou peut-être était-il muet, elle n'en savait trop rien, et qu'il voulait demander une part de son gâteau mais qu'il semblait ne pas avoir d'argent. Puis, elle l'avait vu s'éloigner, bredouille, et peut-être un peu triste. Cette charmante rencontre l'avait attendrie, et elle se dit que cet enfant valait bien la peine qu'elle prenne de son temps pour retrouver son stand et venir lui remettre une part de gâteau elle-même.
Alors, elle fut très heureuse de retrouver l'enfant qu'elle avait croisée plusieurs heures plus tôt, et fut ravie de voir la joie se dessiner sur le visage du petit nain quand elle lui offrit la part de gâteau qu'elle lui avait mis de côté. Son regard fut ensuite rapidement happé par les étranges inventions, toutes plus loufoques les unes que les autres qui étaient éparpillées sur le stand en bois. S'y penchant, elle les observa toutes puis, prit lentement et délicatement un drôle d'engin. Il était équipé d'une tige de plusieurs centimètres et terminé par une sorte de main, mais à quoi cela pouvait bien servir? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais, elle pouvait toujours demander au petit nain, elle supposait que c'était lui qui devait créer tout cela, vu comment il semblait les surveiller, presque comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux.
Et lorsqu'elle demanda à l'enfant en quoi consistait toutes ces inventions après avoir déposé le drôle d'objet qu'elle avait observé sous toutes ses coûtures, elle vit le petit nain signer le plus vite possible, expliquant visiblement le fonctionnement de tous ces objets étranges et voire même leur nom. Cependant, Asabelle ne compris rien du tout, elle parlait l'Iglishmêk, oui, c'était une langue assez répandue dans les Montagnes Bleues, mais ce n'était pas un langage dans lequel elle était véritablement à l'aise. Son père avait eu l'idée de lui apprendre les signes, afin de palier au problème qu'elle pourrait rencontrer si un sourd ou un muet venait leur acheter quelque chose, et c'était une bonne idée, mais, elle était encore dans la phase d'apprentissage, et il lui était difficile de comprendre les signes de cette langue s'ils étaient faits de manière beaucoup trop rapide. Heureusement que la mère de l'enfant fut présente pour calmer les ardeurs de son fils, que Asabelle remercia chaudement, intérieurement. Et maintenant que la génétrice de l'enfant lui avait fait ralentir le rythme de son débit de gestes, la naine avait plus de facilité à comprendre, il y avait encore quelques signes qui lui faisait défaut, mais elle réussissait, en déduisant, à voir l'idée essentielle. Grâce aux explications de l'enfant, Asabelle compris donc le fonctionnement de quelques-unes de ses inventions, notamment celle de cette longue main étrange qui visiblement, servait à gratter le dos, mais d'autres, en dépit des renseignements de la part du nain aux cheveux blonds, restaient encore incompréhensibles. Leur aspect était si étrange, que même après plusieurs explications et démonstrations, elle ne comprenait toujours pas. Mais cela n'avait pas d'importance, parce qu'elle voyait que cet enfant était réellement plein de ressources. Et pour lui faire plaisir, elle eut même envie d'acheter cette drôle de longue main, cela aiderait son père à se gratter le dos.
"Je vois que tu es vraiment plein de ressources."-ajouta-t-elle finalement après que l'enfant ai terminé sa tirade, et soit sûrement un peu essouflé à force de signer avec autant de rapidité. Elle reprit donc l'invention qu'elle avait manipulé un peu plus tôt et la lui montra.-"J'aimerais bien acheter cette invention là, mon père rencontre beaucoup de difficultés à se gratter le dos, et en inventant cet objet, tu vas lui être d'une très grande utilité. A quel prix la vends-tu? Et au fait, quel est ton nom?"
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Dim 15 Nov 2015 - 19:38
Mes inventionsEn redressant la tête, le petit garçon ne s'était pas attendu à trouver la jeune femme qu'il avait rencontré un peu plus tôt devant son stand. Elle était vraiment jolie avec ses longs cheveux ondulés coiffés comme cela mais en plus de cela, elle était très gentille d'avoir pris la peine de venir jusque là ; aussi, il la salua d'un petit sourire innocent en attendant de connaître l'objet de sa visite. Il fut surpris qu'elle ait fait tout ce chemin pour lui apporter une part de gâteau qu'il ne pouvait pas payer, tout cela parce qu'il en avait eu envie. Bien sûr, il la remercia en prenant la part de gâteau, profitant des remerciements ajoutés par sa mère pour partager la part et en donner la moitié à sa maman qui devait avoir faim elle aussi. Cette dernière embrassa le dessus de son crâne pour le remercier de sa charmante attention avant de goûter au délice, laissant son fils s'occuper de la demoiselle. Il était assez grand pour s'occuper des clients, enfin assez mature du moins. Il le faisait régulièrement, sans trop de problèmes, chaque fois qu'elle avait besoin de s'éclipser ou qu'elle était elle-même occupée par un client. Le seul problème était posé par sa mutité qui en surprenait plus d'un, tout dépendait de la tolérance des gens ensuite et du type d'Iglishmek qu'ils employaient. Mais elle avait confiance en lui pour bien se tenir et se montrer courtois.
La jeune femme se montra intéressée par les inventions que Taràk avait étalé devant lui sur sa part de stand, des objets tous plus originaux les uns que les autres même si l'on pouvait reconnaître des objets de tous les jours dans leur assemblage. Se penchant au plus près de la table et ramassant même une invention entre ses doigts pour l'observer de plus près avant de la reposer à sa place pour finalement l'interroger. L'entrain du petit nain arriva à son comble et il sauta sur ses pieds pour lui expliquer leur fonctionnement, leur origine et aussi le nom de certaines des inventions qui se trouvaient là. Il n'y avait pas foule d'objet non plus, ce fut donc assez rapide mais sa mère intervint rapidement, posant sa main sur son épaule pour le calmer. Il lui avait fallu intervenir pour moduler l'enthousiasme de son fils qui ne se maîtrisait plus sous toute cette excitation. Finalement, voyant l'expression dubitative de la naine face à lui qui avait davantage l'air perdue que transportée par ses explications, il préféra en faire démonstration pour l'éclairer, attrapant les objets les uns après les autres en montrant leur fonctionnement. La jeune femme semblait tout particulièrement intéressée par la grosse main attachée à un bâton qu'il avait créé. Il était d'ailleurs assez fier de cet attrape-tout qu'il avait fait pour rappeler les pots hors de sa portée quand il se tenait debout sur une chaise. Cependant, et à sa grande surprise, il y avait eu comme un malentendu à propos de son utilisation mais il accusa cela avec un immense sourire. A vrai dire, peu importait la façon dont on l'utilisait quand cela pouvait rendre service, mais il ne put s'empêcher de rire en silence en imaginant un vieux nain se gratter le dos avec cela. Voilà qui était une bonne idée ! Il attrapa le gratte-dos tout juste rebaptisé et l’emballas dans du papier avant de le tendre à la jeune femme. Il lui signifia qu'elle n'avait rien à payer car cela venait en contrepartie de la part de gâteau qu'elle lui avait donné, lui offrant le gratte-dos en présent. Il s'était exprimé lentement maintenant qu'il avait compris qu'elle avait du mal à comprendre ce qu'il disait. Peut-être qu'elle venait bien d'ailleurs tout compte fait, il essaya l'Iglishmêk de la Moria sans grande amélioration avant de simplement abandonner et de sourire bêtement. Tous les nains parlaient l'Iglishmêk, ils ne parlaient simplement pas tous le même vu les mélanges qui avaient eu lieu, surtout suite à la tragédie d'Erebor ; mais ce langage était aussi important que le Khuzdul et le fait qu'elle ne puisse le comprendre le laissa désemparé. Heureusement, sa mère remarqua bien vite sa soudaine inactivité et intervint à nouveau, passant une main aimante dans ses cheveux avant d'expliquer.
« Mon fils est né sans la capacité de parler mais heureusement, nous avons l'Iglishmêk. Il se montre seulement un peu emporté quand il s'exprime, c'est qu'il a eut tôt fait de le maîtriser comme unique langage à sa portée. »
Elle déposa à nouveau un doux baiser au sommet de son crâne avant de sourire tristement à la demoiselle et de se pencher vers son fils, lui disant.
« Et si tu te présentais ? La jeune demoiselle a demandé ton nom je crois. »
Le petit nain hocha rapidement la tête avant de retrouver le sourire, tout fier. Il était extrêmement satisfait de la façon qu'il avait trouvé pour se présenter. C'était les seul sons qu'il était capable de produire, avec ses mains cependant, mais des sons tout de même. D'un coup sec, il tapa avec ses ongles sur le bois du stand avant de les racler sur la surface. Ses ongles heurtèrent alors le bois dans un tac sonore avant de le gratter dans un rac. Il reproduit ces sons plusieurs fois, lentement avant de finalement signer son prénom avec ses mains et de lui renvoyer la question en souriant.
petite info:
Je viens de remarquer ce que tu avais écris à propos de l'Iglishmêk. J'ai pourtant essayé de donner des pistes à ce sujet parce que c'est assez méconnu, si l'on ne fait pas de recherche dessus mais voilà.. L'Iglishmêk, c'est une langue pratiquée par tous les nains. Elle est enseignée à l'école, dès le plus jeune âge, au même titre que le Khuzdul qui est une langue sacrée. Bien sûr, c'est une langue constituée de signes mais ce n'est pas une langue pour les sourds et muets. Elle a été créée dans la forge pour se faire comprendre par dessus le bruit mais sert aussi de message codé, notamment parce qu'elle diffère selon les montagnes. Asabelle doit donc connaître l'Iglishmêk (de l'Ered Luin je crois, si elle est d'ici) parce qu'elle l'a appris à l'école. Après, on peut être un cancre mais à ce point x) Ensuite, l'école, tous les nains y sont allé, enfin surtout les plus pauvres, les plus riches ont un précepteur, c'est encore mieux. Mais l'éducation est une question très importante pour les nains, c'est en même temps comme cela que l'on transmet ses valeurs ^^
Donc voilà, désolé pour le petit pavé de cours sur les nains, mais il m'a semblé bon de le préciser ^^
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Mar 26 Jan 2016 - 21:21
Une drôle d'invention
L'enfant muet
Asabelle, remis donc son présent à l'enfant et l'observa donner la moitié du gâteau qu'elle lui avait apporté, à sa mère. Elle fut touchée de cette attention, trouvant le petit garçon encore plus adorable qu'il ne l'était et songea qu'elle aurait peut-être dû en apporter une seconde pour l'accompagnateur de l'enfant, mais, elle ne pouvait pas savoir que ce dernier avait un stand, lui aussi. En tout cas, elle était amusée de voir le chérubin se régaler de sa pâtisserie, au moins, elle avait fait des heureux avec son gâteau. Ensuite, elle s'était penchée vers le stand que le petit nain surveillait en compagnie de sa mère et s'était trouvée être drôlement intéressée par une étrange main articulée accompagnée d'une longue tige de bois. S'il s'agissait bien d'un gratte dos, elle se dit qu'il pourrait s'avérer être très utile pour son père qui peinait parfois à atteindre certaines zones de son dos, et que cela le soulagerait bien. Alors, elle reposa l'invention avec précaution, à l'exacte place où il se trouvait et, prenant tout de même soin d'être sûre que l'objet qui l'intéressait avait bien l'utilité qu'elle lui prêtait, demanda à l'enfant à quoi servait son invention. Et lorsqu'elle posa la question, elle vit le petit garçon s'emballer et signer à toute vitesse. Bien entendu, elle avait étudier le langage que les sourds et muets utilisaient pour se faire comprendre. Elle avait été à l'école, et savait même la parler, mais visiblement, le petit garçon n'avait pas besoin qu'elle signe ses mots pour les lire sur ses lèvres. Toutefois, elle avait toujours eu un peu plus de mal que les autres à suivre une conversation de l'Iglishmêk si elle était signée trop rapidement.
''Mon fils est né sans la capacité de parler mais heureusement, nous avons l'Iglishmêk. Il se montre seulement un peu emporté quand il s'exprime, c'est qu'il a eut tôt fait de le maîtriser comme unique langage à sa portée''-ajouta la mère de l'enfant, tandis qu'elle posait une main sur les cheveux de son fils afin de calmer un peu ses ardeurs pour permettre à Asabelle de comprendre ce que le petit garçon essayait de lui dire. Et grâce à cette intervention, l'enfant fit des signes beaucoup plus lents et elle pu comprendre, à sa grande surprise, qu'elle s'était trompée en considérant cette main articulée comme quelque chose qui permettrait à son père de se gratter le dos, alors que l'enfant lui faisait la démonstration de l'objet. D'abord surprise, elle fini par rire de bon cœur, se rendant compte qu'elle avait bien semblé stupide en pensant qu'il s'agissait d'un gratte-dos, tandis qu'il était beaucoup plus impression de voir ces doigts faits de bois et de petits rouages se refermer sur des objets vers laquelle la main était dirigée. Elle trouvait cela tout simplement incroyable, tout d'abord que ce petit garçon ai tant d'imagination et qu'il arrive à la modéliser pour donner de tels outils. Elle était réellement impressionnée par tous les objets qu'il avait crée et dont il leur montra l'utilisation. Beaucoup semblaient étranges et elle n'en comprenait pas réellement la fonction, même après démonstration, mais d'autres pouvaient sembler indispensables et si elle pouvait, elle pourrait même les acheter. Toutefois, elle n'avait pas assez d'argent mais, fut touchée par l'intention de l'enfant qui, en contre partie du gâteau qu'elle lui avait offert, lui emballa la main articulée et la lui tendit.
''Oh tu ne devrais pas me faire un tel cadeau, j'ai de l'argent, je pourrais te payer.''-commença-t-elle, mais elle fini par abandonner en voyant la détermination de l'enfant à ce qu'elle accepte ce cadeau. Alors, c'est un avec un sourire qu'elle prit l'invention de ce dernier.-''Merci beaucoup. Tu as énormément de talent, je suis impressionnée qu'à ton âge, tu arrives à faire de telles choses, et je suis sûre qu'un jour, tu seras reconnu pour ça, fais moi confiance. Bien que tes objets pourraient être prit pour ce qu'ils ne sont pas, mais au moins, celui-là à désormais deux utilisations.''-sourit-elle en montrant le gratte-dos, qui servait aussi à attraper différents objets. Elle lui offrit un regard doux et rangea l'objet dans le sac en lin qu'elle avait emmené avec elle.
'' Et si tu te présentais ? La jeune demoiselle a demandé ton nom je crois.''-conseilla la génitrice de l'enfant avec une voix pleine de douceur qui lui rappelait la façon dont sa mère se comportait parfois avec Asabelle alors qu'elle était une enfant, et même bien après encore. Comme si elle croyait que sa fille était toujours une petite fille qui n'avait pas grandit et qui était restée la même. Mais, cela était faut, parce que la naine avait bel et bien évoluée et était devenue une jolie femme qui savait s'occuper seule de leur petit commerce et arrivait même à faire fuir les possibles voleurs. Son père avait de plus en plus confiance en elle, bien qu'il avait toujours su que sa fille n'était pas du genre à manquer de rigueur. Elle savait presque mieux tenir le stand que son cousin, il semblait qu'elle était née pour cela, et cela lui allait très bien, car elle aimait ce qu'elle faisait. Elle appréciait le contact avec le client, marchander avec ce dernier et voir qu'ils pouvaient apprécier les gâteaux ou les objets qu'elle confectionnait de ses propres mains. Cela lui donnait la sensation d'être douée dans quelque chose et de contribuer à la société d'une certaine manière. Elle n'était pas comme certains de ces jeunes qui volaient et se considéraient comme fiers de leurs actes, ou comme d'autres qui pensaient que tout leur étaient acquis et laissaient leurs parents rapporter l'argent. Non, Asabelle n'aimait pas rester à ne rien faire, elle avait besoin de s'occuper, d'avoir des responsabilités, elle aimait ce qu'elle faisait, elle se sentait bien derrière un stand, à négocier avec le client qui tentait d'obtenir ce qu'elle vendait au prix le plus faible possible. Et puis, elle songeait même, un jour, si cela était possible, à peut-être ouvrir son propre commerce. Peut-être pas un stand sur les marchés, mais un véritable commerce, un bâtiment qui serait reconnu dans toute la ville, et pourquoi pas ne pas le crée à Erebor la belle ? C'était une ambition qui pouvait paraître folle, elle ne avait conscience, mais une possibilité qui lui plairait. Bien qu'elle avait peur que cela n'arrive jamais, et il y avait de quoi douter. Après tout, n'y avait-il pas un énorme dragon qui dormait sous des monticules immenses de pièces d'or ? Si, et elle doutait qu'il soit si facile que cela de le déloger. Pas de la manière la plus polie, en tout cas. Elle savait qu'il ne suffisait pas de lui rendre visite et de lui demande s'il était possible qu'il accepte, par exemple, de déplacer ses énormes fesses d'une montagne qui renfermait tant de belles choses et qui pourtant, avait connue tant d'horreurs. Et puis, elle ne pouvait se voiler la face continuellement, elle savait que son prince bien aimé, Fili, allait faire partie du voyage pour reprendre leur royaume, elle ne pouvait dissimuler ces sentiments d'inquiétude qu'elle ressentait à l'idée de ne plus jamais le revoir. C'était pour cette raison qu'elle espérait naïvement que ce dragon accepterait de partir sans faire trop d'histoire. Elle en avait conscience, c'était beaucoup trop stupide et cette pensée seule, lui fit esquisser un léger petit sourire. Bref, il était sûr que sa mère, en dépit de tout ce qu'Asabelle pourrait faire, comme ouvrir un commerce, devenir guerrière, ou même riche, continuerait de la considérer comme sa toute petite fille. Et en un sens, cela était adorable, mais elle souhaitait aussi qu'elle la voit comme l'adulte qu'elle était en train de devenir et espérait sincèrement que c'était le cas, bien qu'elle doutait qu'il en soit autrement. Ses parents avaient toujours été très bons avec elle et son cousin.
Le son que produisit l'enfant fit sortir Asabelle de ses pensées. Ses yeux noisette se baissèrent en direction de sa main. Il venait de frapper le bois à l'aide de ses ongles, créant un premier son :'tac', puis, il racla ces derniers sur la table, créant un second son :'rac'. Cela, le petit garçon le fit à plusieurs reprises avant de lui signifier son prénom à l'aide de signes. Voilà une façon bien originale et ingénieuse de stipuler son nom en s'aidant simplement du monde environnant pour faire comprendre à la personne qui se trouvait en face de nous que l'on se nommait comme cela. Cela fit sourire Asabelle qui tendit la main pour qu'il la lui serre.
''Et bien enchanté Taràk, je me nomme Asabelle.''
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Sujet: Re: [TERMINE] Une drôle d'invention Sam 30 Jan 2016 - 23:57
Mes inventionsTaràk n'était pas sourd, il était simplement muet mais malheureusement, c'était quelque chose qui allait bien souvent de paire dans l'esprit des gens. Quel étrange mécanisme que ce dernier qui arrivait à assembler des choses qui n'en avaient pas besoin. C'était comme la tartine de confiture de mirabelle, il n'arrivait pas à imaginer une tartine de pain sans cette confiture dessus, alors qu'ils naissaient tout deux séparément. Il en était de même avec lui chaque fois que les gens apprenaient qu'il était muet, ils s'imaginaient d'office qu'il était également sourd et nombre d'entre eux avec été surpris du contraire, quand il se donnait la peine de les contredire. Sa mutité, ce n'était pas seulement un handicap, c'était aussi un don parfois, et il était bien utile d'être pris pour l'idiot du village quand on se méfiait moins de lui. A ce sujet là, seul son vieil ami Bifur le comprenait pour être sujet au même type de traitement. Taràk, lui, savait que le vieux nain n'était pas idiot mais qu'il avait, au contraire, toute sa tête. Ce n'était pas parce qu'il avait du mal à s'exprimer à l'oral, qu'il était simplet. Mais les personnes qui parlaient l'Iglishmêk de la Moria se faisaient rares et il lui avait fallu du temps pour l'apprendre et communiquer avec son ami. Il se souvenait encore de leurs premières conversations, comme si c'était hier. Bifur gesticulant en marmonnant dans un Khuzdul approximatif tandis qu'il essayait de l'imiter pour le comprendre, comme un singe imite son maître pour lui ressembler. Sa mère s'était moquée de lui pendant un moment en découvrant leur manège sur le pas de la porte. Mais reste que c'était pour lui, l'un de ses meilleurs souvenirs qu'il chérissait encore et qu'il chérirait toujours dans des dizaines d'années.
Bifur était une figure importante dans sa vie, comme le père qu'il avait perdu, l'ami qu'il n'avait jamais eu, la seule personne qui pouvait le comprendre à la façon qu'il le vivait. On pouvait bien le prendre en pitié ou essayer de se mettre à sa place mais seul un muet partageait réellement son expérience. Il était entré dans sa vie à une période obscure de celle-ci, quelque peu après la disparition de son père, ou plutôt dans son atelier pour parler plus littéralement. Depuis tout petit déjà, il était obnubilé par la confection d'objets en tout genre et la vitrine du magasin de jouet recelait de pures merveilles. Pénétrer dans l'antre du magasin, dans la caverne du dragon, le coffre au trésor avant d'être le coffre à jouet, jamais n'aurait il pu rêver mieux dans la vie que de se trouver aux côtés du maître, de l'artiste qui avait confectionné tout ces jouets. Il passait, jusque il y a encore peu, beaucoup de temps en sa compagnie, apprenant lui-même à créer des jouets, à les assembler et admirer leur ingéniosité. Il ne créait rien d'aussi beau que ce que faisait son ami, mais il était toujours fier lorsqu'il réussissait quelque chose de ses propres mains. C'était son petit plaisir. Il éprouvait aujourd'hui ce même plaisir à observer la jeune femme accorder son attention à un objet de sa confection. Il l'avait lui même créé, lui-même inventé et façonné de toute pièce à l'aide d'objets qu'il avait déniché, en partie chez sa maman. Cette dernière chercherait sans doute le manche de son ustensile mais il s'en moquait, tout ce qui comptait était l'expression qu'arborait Asabelle. Son cœur était gonflé de joie et le sourire jusqu'aux oreilles, il avait insisté pour le lui offrir en remerciement de la part de gâteau qu'elle avait pris la peine de venir lui offrir. La jeune femme ne mesurait sans doute pas l'impact d'un tel geste chez eux mais son intention avait été si bonne qu'il voulait l'en récompenser, même si l'objet qu'il avait créé ne desservirait pas son but premier.
Le petit nain rougissait de plaisir sous le compliment, gratifiant la jeune femme d'un petit sourire timide en se tordant les mains avant de se présenter, comme sa maman le lui avait demandé. Cette dernière avait repris sa place sur une chaise, serrant son châle autour de ses maigres épaules. Il la vit faire du coin de l’œil, savant ce que cela signifiait avant de saisir la main qu'on lui présentait, la serrant tant bien que mal entre ses petits doigts. La lâchant, il lui fit part de la joie qu'il avait eu de la connaître, la complimentant à son tour sur la part de gâteau qu'il avait pu goûter. Ses yeux pétillaient à son souvenir mais il retenait son ardeur en mesurant ses gestes pour rester compréhensible. Taràk tourna la tête, jetant un petit coup d’œil à sa mère dans une posture crispée. L'inquiétude perçait sur son visage mais il se para cependant d'un sourire en se reportant sur leur cliente. Malheureusement, sa mère avait la santé fragile et il ne souhaitait pas qu'elle se fatigue davantage. Il savait au combien il était difficile pour elle de se lever le matin ce dernier jour et tout à ses petits soins, comme une maman poule, il avait tendance à un peu trop la couver, quitte à faire bien plus que sa part en matière de corvées. Avec un petit sourire d'excuses, il attrapa quelques unes de ses inventions pour les reposer en tas devant lui. Il en avait oublié les politesses. De quelques gestes, il expliqua alors à Asabelle que sa mère était fatiguée et qu'il leur fallait rentrer pour qu'elle puisse se reposer. L'après-midi était bien avancée mais il était encore tôt pour remballer le marché. Les gens avaient cependant l'habitude de voir le petit nain ranger leurs affaires plus tôt pour prendre soin de sa mère, rien d'inhabituel à cela, mais une personne extérieure aurait sûrement trouvé ça malheureux.
Asabelle venait de donner son nom au petit garçon qui s'avéra être enchanté de la connaître, tout comme elle l'était pour lui. Elle avait trouvé la manière qu'il avait utilisé les sons pour faire part de son prénom, ingénieuse, il était vrai qu'elle n'y avait pas réellement pensé. Mais, il paraîtrait que lorsque l'on a un organe déficient, comme l'ouïe par exemple, on trouvait des manières ingénieuses pour utiliser son environnement à son avantage et faire comprendre diverses choses à ses interlocuteurs. Et cela, la naine l'avait toujours trouvé incroyable. Alors, elle l'avait observé reproduire les sons qui s'apparentaient à son pseudonyme, presque impressionnée, ce n'était pas forcément une première chose à laquelle on pensait pour expliquer comment l'on se nommait. Mais, il fallait avouer que cela était plutôt facile avec le prénom du petit garçon qui s'avérait n'être seulement composé que de deux syllabes. Asabelle n'aurait pas pu faire une chose pareille avec son pseudonyme qui était constitué de quatre syllabes, à moins qu'elle puisse trouver des objets qui reproduisent très bien les sons qui se rapprochaient des parties de son nom, chose dont elle doutait fortement.
Une fois que l'enfant eu terminé de se présenter, la naine tendit la main en sa direction, pour qu'il la serre, ravie, donc, de faire sa connaissance. Elle sourit avec douceur en le voyant rougir et se triturer les mains, comme gêné, elle le trouvait réellement adorable ainsi. Cela changeait des autres enfants impolis qui s'approchaient de son stand en criant et riant. Ils étaient incapables de demander une part de gâteau sans un signe de courtoisie, ni même sans parler sans oser le ton, cela avait le don d'énerver Asabelle qui se montrait plutôt froide, surtout quand il s'agissait d'enfants qui tentaient de la voler derrière son dos. Lorsque cela arrivait, elle leur tirait les oreilles et les emmenaient jusqu'à leur parents, quand ils en avaient. Mais bien souvent, le seul fait de leur tirer les oreilles, leurs apportaient l'humiliation nécessaire pour qu'ils ne recommencent plus leur larcin. Bien sûr, lorsqu'un enfant s'approchait et demandait poliment s'il pouvait avoir une part de gâteau et que Asabelle pouvait se le permettre, elle accédait à sa demande, elle n'était pas méchante et savait aussi faire preuve de gentillesse, ce n'était pas un monstre, tout de même. Mais, elle devait avouer qu'elle avait un petit coup de cœur pour le petit garçon dont l'audition lui faisait défaut. Il s'avérait être réellement adorable, timide comme il était, mais aussi très doué de ses mains et vraiment intelligent. Elle était tout bonnement impressionnée par tous les objets qu'il avait réussi à créer, simplement à la force de son imagination de de son talent pour la construction. Il y avait eu certes l'attrape tout, transformé en gratte-dos par sa seule interprétation, mais elle était sûre qu'il allait fabriquer d'autres objets tous plus intéressants les uns que les autres, et elle se fit la promesse qu'elle repasserait par son stand dans quelques semaines, histoire de voir s'il avait ajouté de nouvelles choses, ce dont elle ne doutait pas réellement.
''Je te remercie.''-répondit la naine lorsque l'enfant qui se nommait donc Taràk, la complimenta au sujet de son gâteau. Elle était vraiment heureuse que ses pâtisseries plaise car il était vrai que la cuisine, et plus particulièrement, confectionner des gâteaux, était devenu une réelle passion. Et il fallait dire qu'elle était vraiment douée en ce domaine, autre que fabriquer des bijoux ou des étoffes. Elle savait comment faire cuire un gâteau à la perfection, le décorer ingénieusement et connaissait souvent certaines recettes par cœur. Au fil de l'apprentissage que sa mère lui avait fourni, mais aussi de ses différents entraînements, Asabelle s'était perfectionnée et avait fait de ce domaine, son domaine de prédilection. Il se faisait désormais rare qu'elle rate des gâteaux dont elle connaissait les recettes par cœur, et elle ne cessait de toujours d'essayer d'inventer de nouvelles pâtisseries pour toujours apatter plus de clients. Elle avait d'ailleurs l'ambition de créer son propre commerce, où elle proposerait des vêtements qu'elle confectionnait elle-même, des bijoux, mais surtout des gâteaux. Elle voulait devenir connue pour ce qu'elle faisait, et particulièrement pour les pâtisseries, et pourquoi pas, créer ce commerce en Erebor, lorsque les nains de la Compagnie, dont Fili faisait partie, entreprendraient de reprendre.-''La pâtisserie est vraiment devenue ma passion, je compte, lorsque je le pourrais, cesser d'aider mon père à son stand et tenter de créer mon propre commerce, qui sera, je l'espère, en Erebor.''-ajouta-t-elle en tournant la tête vers l'horizon, pensive.-''J'espère simplement que les nains de la Compagnie réussiront à reprendre la montagne de cet ignoble dragon et que nous pourrons tous rentrer chez nous.''-poursuivit la naine avant de sourire et de regarder Taràk de nouveau.-''Et peut-être que toi aussi, tu pourras créer ton propre commerce en Erebor, et que tu seras reconnu dans toute la Terre du Milieu, et qu'un jour, des milliers de personnes de toutes races, viendront acheter tes inventions. Tu le mériterais, talentueux comme tu es.''
Asabelle fronça finalement les sourcils et jeta un regard à la mère du petit garçon qui semblait plutôt faible. Cette dernière s'était rassise et se recouvrait d'un châle, elle remarquait aussi le regard inquiet et compris qu'il était temps pour elle de retourner à son stand, le jeune garçon le lui fit aussi comprendre. Sa mère semblait avoir une santé fragile, elle comprenait cela et ne souhaitait pas prendre davantage de leur temps car, elle supposait que la génitrice de Taràk souhaitait rentrer pour se reposer et voyait très bien l'inquiétude qui se lisait sur le visage de l'enfant. Elle le vit donc lui expliquer que sa mère s'avérait être fatiguée et qu'il était temps pour eux de rentrer, puis, il commença à remballer ses affaires.
''Je comprends tout à fait. Mais je ne peux décidément pas te laisser ranger tout ça seul. Mon père s'occupe de notre stand, laisse-moi au moins t'aider.''-répondit-elle sur un ton qui ne laissait aucunement le choix à l'enfant que d'accepter. Il était hors de question qu'elle ne laisse le petit garçon s'occuper de tout cela seul, et elle supposait qu'il faisait déjà beaucoup. Alors, sans lui laisser le temps de répondre, elle entreprit de remballer ses affaires, levant parfois les yeux vers lui lorsqu'il lui donnait des instructions sur quel objet ranger dans telle caisse. Elle prenait grand soin de ses inventions qu'elle rangeaient délicatement. Bientôt, ils terminèrent de tout remballer, cela étant allé bien plus vite à deux. Avec un sourire satisfait, Asabelle s'essuya le front et attrapa l'attrape-tout-gratte-dos que Taràk lui avait offert, elle salua la mère du petit garçon et ébouriffa les cheveux de ce dernier.
''J'ai été ravie de te rencontrer. Je pense que nous ne reverrons, car il y a d'autres inventions que tu as crée qui m'intéressent beaucoup.''-ajouta-t-elle avant de lui offrir un dernier sourire, de les saluer et de prendre le chemin inverse, rejoignant son père qui s'occupait de leur stand.