L'alcool brille sous les étoiles ~~- Feat. Captain Aaren

L'alcool brille sous les étoiles

We don't give a damn when the day is done

Le ciel et la surface de la mer se confondaient. Les lueurs lunaires sur les flots seulement trahissaient l’existence d’une barrière entre les abysses et les cieux. La rive était prospère, l’immense bâtiment qu’était le Crépusculaire reposait dans un fond peu profond qui lui permettait de rester stable. D’ici on voyait la terre, on devinait les ombres que dessinaient les cimes des arbres et les créatures nocturnes qui provoquaient des bruissements de feuilles résonnant sur l’horizon. Un silence régnait, presque dérangeant pour l’équipage toujours en proie de forte houle et autres rouleaux de vagues tumultueuses. Il était rare que l’équipage soit plongé dans un silence aussi reposant. Les hommes dormaient à points fermés - ces sacs à rhum ronflaient si forts que cela aurait pu effrayer les créatures marines s’approchant de la frégate.

Sur les couleurs de feu du Soleil qui s’étaient exténuées à l’horizon, Selen en avait profité pour nager un peu et se rafraichir. Trois semaines en mer venaient de s’écouler, trois semaines fructueuses au témoin des coffres prêts à exploser de toutes ces richesses qu’ils avaient pillés pour le plus grand bonheur du capitaine. Les navires avaient coulés les uns après les autres sous leurs coups de puissants canons et aux sanguinaires abordages. Toujours surpris, toujours effrayés par la vue de ces voiles enduite, certains bateaux avaient préféré saborder plutôt que les affronter. Ils s’étaient tous donnés complètement pour amasser le plus de richesse possible, les corps étaient en feu encore sous l’adrénaline même après avoir mouillé. Selen avait donc senti le calme revenir et en avait profité pour s’éclipser quelques heures après avoir donné des directives. La rive aux températures se refroidissant lui avaient permis de se purifier corps et âme alors qu’elle avait découvert une fontaine en s’éloignant un peu plus. Etre seule dans ces moments là lui permettait de conserver ce qu’elle appelait un « esprit sain » qui lui permettait encore de pouvoir se confondre avec la foule lorsqu’elle s’enfonçait dans les terres du Gondor. Car l’on ne compte plus les pirates ayant perdu conscience du temps tout comme de l’endroit où ils se trouvent, quitte à devenir complètement fou. Même si le Crépusculaire est un pays où il y fait bon vivre lorsque l’on aime la mer, il n’est qu’un grain de sable sur une plage au sable fin.

La compagnie des hommes n’était pas une chose compliquée en soit, néanmoins au bout de trois semaines, Selen avait clairement besoin d’un moment à elle pour reprendre conscience du monde. Lavée de la crasse qu’ils avaient accumulée, lorsque Selen revint sur le pont les cheveux encore imbibés d’eau, elle constata qu’il en était de même pour le navire et que le nettoyage de fond en comble avait été correctement effectué. Un sourire étira son visage, le navire était bien plus beau lorsqu’il était débarrassé de ses cadavres de rats et autres encombrements nauséabonds. D’ un regard sur le grand mat, elle observa les hommes replier les voiles de la goélette jusqu’aux cacatois et jeter l’ancre, laissant penser qu’ils allaient demeurer ici pour la nuit sous la demande du capitaine. Ainsi ils pouvaient profiter d’une soirée de répit dans un endroit où personne ne semblait avoir encore posé ses yeux. Le festin avait duré quelques heures pour l’équipage qui s’était soulé au rhum jusqu’à ne plus tenir debout, profitant de leurs chansons avant de s’engouffrer de nouveaux dans les enfers de a piraterie qui sait combien de temps encore jusqu’à la prochaine. Selen avait diné avec Aaren et Espirek de ce que les boucaniers avaient chassé et pêché pour eux. La bonne humeur sur tapis, les rires étaient affichés en sourires sur leurs visages tandis que l’on savourait les multiples victoires en buvant toujours plus à la prochaine. Que l’or soit à foison, que les ennemis en vaillent la peine, à la liberté et au Crépusculaire ~

C’est lorsque les voiles noires de la nuit, enveloppèrent les voiles que Selen alla s’isoler dans sa cabine. Elle déposa armes et autres ceinturons qui transportaient ses effets, jugeant qu’elle n’en aurait pas besoin ce soir et que le Crépusculaire serait dans le même état d’esprit que l’environnement dans lequel il se reposait. Elle retira également sa veste d’officier afin d’être plus à l’aise sur ces heures tardives et profita de cette quiétude pour aller faire un tour sur le pont afin d’admirer la pleine Lune. Elle savait que s’y trouvait déjà Aaren, puisqu’il était amateur de jolies choses et que le ciel offrait dans ces eaux, le plus beau des spectacles. Voilà un moment qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver tous les deux pour discuter et boire jusqu’à ne plus être en mesure de sortir deux mots corrects, entre bons pirates. Ils avaient déjà bien entamé le rhum au repas mais le rhum post repas était tout aussi important que tous ceux de la journée. Arrivant sur le pont, Selen pu percevoir les senteurs des bougies éteintes afin de se fier qu’à la lumière du ciel. Aaren se trouvait là, assis confortablement, le nez levé sur l’immensité du toit naturel aux côtés d’une caisse de rhum.

Un large sourire étira les commissures de la jeune femme qui s’approcha d’un pas tranquille jusqu’à arriver à la hauteur de son capitaine. Un petit signe de tête lui fut adressé en guise de salut avant qu’elle ne prenne place à ses côtés pour se prendre une bouteille.

« On profite du ciel dégagé Cap’tain ? »

De ces mots, Selen s’imposa le silence pour déboucher sa bouteille et porter le goulot à ses lèvres. L’alcool coulant dans sa gorge lui arracha une brève grimace. Toujours la première qui était un peu compliquée, car dès la seconde fois où elle s’épancha, c’était comme si elle buvait de l’eau.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Trois semaines que le Crépusculaire avait écumé les mers et les océans toujours à la recherche de richesses. Sa soif n’en sera jamais satisfaite, c’était une chose certaine, car le capitaine Aaren ne vivait que pour cela : l’or. La plupart des chansons qu’on chantait à son sujet parlaient principalement de ses exploits et de son ambition qui faisait que le Crépusculaire était l’équipage le plus riche de toutes les mers de la Terre du Milieu. Il n’hésitait pas à pousser ses hommes à piller des villages et aborder des navires. Sans état d’âme, ils se battaient vaillamment et lui étaient aveuglément fidèles. Nul ne leur résistait. Et bien que l’on tentait en vain de les repousser, il leur arrivait de croiser des navires qui préféraient se rendre avant de se battre. Ah, les lâches. Aaren n’y trouvait aucun plaisir dans ce genre de situation, mais se réconfortait dans les trésors que recelaient les cales…

Le capitaine savait récompenser ses vaillants pirates : deux jours de repos avec en prime un festin. Mais en attendant le soir, Aaren s’était enfermé dans ses appartements pour compter son trésor et remplir ses registres. Il ne tenait absolument pas à être dérangé durant cette activité et fermait toujours à double tour ses portes. Seuls lui et Selen détenaient la clé. C’était bien ce qu’il avait estimé du trésor. Heureusement pour ses hommes qui auraient subi son courroux. Il avait tenu chacune des pièces d’or entre ses mains, chacun des bijoux, comptant chacune des perles qui les décoraient, épousseté les bibelots d’argent ou d’or. Ses yeux ne quittaient en aucun cas ces magnifiques richesses, comme si ces dernières nourrissaient une emprise sur lui. Son cœur s’emballait à chacune de ses découvertes lorsqu’il plongeait sa main dans les coffres. Dès qu’il avait fini de remplir une fiche, c’était une bouteille de rhum qu’il avait vidée à défaut de ses comptes. A la fin de l’après-midi, il avait terminé de tout répertorier. On emporta ses coffres au fond des cales, sous sa surveillance bien évidemment. Il n’y avait que lui qui détenait la clé ouvrant les grandes portes de fer qui renfermaient son inestimable trésor. Jusqu’à ce qu’il trouve un endroit où les enterrer.

Avant que le festin ne soit servi, Aaren resta encore dans sa cabine à observer ses cartes. À l’aide d’un compas, il calculait les distances qui le séparaient des différentes terres qu’il voulait piller. Il ne tenait pas à perdre de temps et voulait que tout soit planifié. Le capitaine donnerait ainsi ses directives à Selen quant aux prochains pillages. Puis il sortit de son bureau après avoir pris un bain – car il avait sa baignoire dans sa cabine – et inspecta le Crépusculaire. Il était heureux de voir que son quartier maître avait fait du bon boulot, comme à son habitude et que le navire était impeccable. Le soleil commençait à mourir à l’horizon, laissant derrière lui une palette de couleurs orangées. Les derniers rayons lumineux s’engouffrèrent doucement dans les yeux émerveillés d’Aaren qui contemplait ce spectacle admirable. À chaque fois, il avait une once de déception, car cela ne durait jamais assez longtemps à son goût. Alors les marins commencèrent à installer les tables, ce qui sortit le pirate de sa rêverie. L’heure de la victuaille et de la fête avait sonné. On avait cuit des cochons sauvages à la broche, servis avec divers légumes trouvés sur l’île, notamment du manioc, le tout arrosé de rhum et de bière. Aaren s’était assis avec Selen et Espirek pour manger. C’était un repas délicieux que leur avaient concocté leurs cuisiniers. De quoi ravir les estomacs des hommes et leurs cœurs. À la fin du repas, des chants commencèrent à s’élever sous le ciel étoilé. Une nuit calme où la mer rythmait les chansons. Aaren ne put s’empêcher de se lever sur la table et de danser sous les encouragements et les rires de son équipage.

Mais alors que la soirée avançait et que les hommes s’endormaient où ils tombaient, assommés par l’alcool, Aaren profita de cette accalmie pour aller sur le pont arrière. Dans ses bras se trouvait une caisse remplie de bouteille de rhum. Il s’empara d’une, retirant le bouchon avec ses dents avant de le cracher au loin. Le pirate s’assit sur le parquet et observa le ciel. Les étoiles semblaient briller de mille feux autour de la voie lactée qui scindait la voute noire en deux. Toute cette immensité qui se présentait à lui donnait le vertige. Une telle splendeur qui explosait dans ses yeux faisait battre le cœur de glace d’Aaren. Lors d’une de ses escales à terre, il était tombé sur une tribu qui croyait que le ciel était en fait une déesse qui s’était détachée de son époux la terre pour donner naissance aux rivières, aux arbres et aux montagnes. Un sourire amusé anima les lèves du pirate qui ne croyait pas vraiment à cela, bien qu’il en soit fasciné.

Le silence qui régnait n’était troublé que par le bruit des vaguelettes qui s’écrasaient contre la coque, le vent qui s’engouffrait entre les mats et les gorgées de rhum qu’Aaren s’enfilait. Mais alors que ses yeux ne pouvaient se détacher de ce magnifique spectacle, ses oreilles entendirent alors les pas de Selen. Le capitaine aurait pu les reconnaître entre mille. Il la connaissait tellement bien que le bruit de ses bottes lui était devenu familier. Ah, Selen. Il l’avait vu grandir, s’épanouir dans ce milieu d’homme, réussir et devenir une magnifique femme. Alors il tourna la tête pour la voir s’asseoir près de lui.

« Comme tu peux le voir. » lui dit-il avec un sourire.

Etrangement, quand il observait la nature, c’était quelqu’un de très calme et de bien plus sympathique qu’à l’habituel. Son entrain et sa tranquillité aurait étonnés plus d’un. Enjoué, il pointa le ciel de son index.

« Regarde Selen, là-haut. C’est la constellation du Cygne ! Tu vois cet espèce de double v avec une barre sur l’étoile du milieu ? C’est bien comme ça cette lettre ? W ? »

Puisqu’il ne savait pas écrire, il hésitait souvent sur le nom des lettres. Bien sûr, seule Selen savait qu’il ne savait rédiger de longues lettres comme ces aristocrates. Elle connaissait cette handicap, car c’était en elle seul qu’il accordait un peu de sa confiance. Dans un soupire amusé, Aaren s’allongea, appuyé sur ses coudes et but une longue gorgée de rhum.

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Par le silence régnant autour, Aaren en avait également profité pour se détendre un peu. Il faisait cela souvent, elle le savait, aussi cela leur permettait d’avoir un moment pour eux et discuter autre chose qu’ordres, caps et îlots à découvrir. Selen appréciait ces instants tout comme elle était grande amatrice d’action et d’adrénaline. Disons qu’il y avait un temps pour chaque chose, et lorsque la tempête cessait, c’en était tout aussi agréable. Se posant aux côtés de son capitaine, Selen entrevit son sourire, signe qu’il était plutôt de bonne humeur. Après les trois semaines qu’ils venaient de passer, ça ne pouvait en être autrement ; la salle des coffres était pleine à craquer et ils auraient sans doute bientôt un cap vers lequel aller pour en avoir encore et toujours plus. Avalant ses gorgées de rhum, Selen essuya ses lèvres d’un revers de manche, son attention tournée sur Aaren lorsqu’il lui somma de regarder le ciel.

« Aye, un w, aussi pointu et acéré que les dents de devant d’Elli.» répondit t-elle enjouée avant de trinquer avec lui.

Selen s'affala un peu plus, repliant l'une de ses jambes tout en basculant en arrière. Elle observa alors la direction dans laquelle il lui avait indiqué de regarder, reconnaissant bien le « w » dont il lui avait parlé. Un sourire étira ses lèvres, un sourire serein et amusé à la fois, toujours quand Aaren avait le don de la surprendre par son sens de l’observation pour l’environnement qui l’entourait quel qu’il soit. Ses connaissances dépassaient de loin ce que tout pirate pouvait avoir, c'était sans doute ce qui faisait qu'il était à ses yeux sans contredit le plus brillant voguant sur les mers. Elle observait ainsi avec amusement l'étendue de son savoir en contraste avec son analphabétisme. Selen lui avait appris quelques bases d’écriture, à douze ans lorsqu'elle n'avait rien d'autre à faire que de détailler les barreaux de sa cage, lorsqu'Aaren venait lui tenir compagnie. Tout ça s'était fait dans le plus grand secret, déjà à l'époque il avait bien vite fait d'avoir toute son admiration et toute son attention, c'était en gage de reconnaissance pour sa protection qu'elle lui avait appris à reconnaître certaines lettres, certains mots.

Aujourd’hui il arrivait à Selen de rédiger des lettres pour lui-même si elle l’encourageait à le faire lui-même. Mais la patience du capitaine n'était pas toujours au beau fixe, ainsi son apprentissage n'avançait pas à rythme régulier. Elle lui transmettait son savoir, lorsqu'il le voulait bien, lorsqu'il lui demandait de lui même. Une autre corde à son arc et sans doute ce qui faisait qu'elle avait bien plus de faveur auprès de lui que les autres marins du Crépusculaire. Elle avait conscience de sa bonne position autant que de la chance qu’elle avait eue jusque là, parce qu’il avait choisi de prendre sa défense ce jour là. Selen soupira doucement d’aise, buvant dans sa bouteille de rhum tout en admirant en silence la voute céleste. Le vaste dôme sombre et parsemé d’étoiles semblait tourner lentement au-dessus de leurs têtes. Elle se perdit dans l’immensité, reconnaissant quelques autres constellations qu’il lui avait déjà fait connaitre grâce à leurs légendes. La contemplation du ciel n’était pas ce qui la passionnait le plus, sauf par un soleil couchant, car ces derniers étaient éphémères et tous uniques et que le Crépusculaire embrassait les couleurs de l’horizon dans un tableau aux parfaits contours.

« Certains pirates disent que les étoiles brillent parce qu'elles sont recouvertes de trésors en argent, des montagnes d'argent clinquant... »

Selen observa la réaction d'Aaren face à ces commentaires et étouffa un rire avant de boire un peu plus de rhum. Elle ne voulait pas croire à ces balivernes dignes des légendes de bonne femme dont ils ne verraient jamais la réalité. Néanmoins imaginer de telles histoires laissait son esprit voguer, alors qu’elle imaginait un cap sur les cieux et que le trop plein de rhum l’emmenait déjà voler à travers le vent. Cette pensée lui arracha un rire avant qu’elle ne se tourne vers Aaren, le coude maintenant sa tête après avoir posé sa bouteille sur le sol.

« Tu imagines, aller là-haut pour faire fortune? A force de les piller ca ne ressemblerait plus à un W.»

Tout comme le cygne en deviendrait qu’une vulgaire pintade grillée et alors ils auraient sans doute fini de siphonner le monde de ses richesses. Selen espérait que jamais leur aventure ne s’arrête, qu’ils auraient toujours plus de terres à découvrir, d’or à s’accaparer et de batailles à gagner. D’ailleurs elle se demandait si Aaren avait des projets concernant le butin récupéré sur divers rafiots qu’ils avaient envoyé par le fond.

« Que vas-tu faire de l’or que nous avons amassé pendant ces trois semaines ? »

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Le doux son des vagues s’écrasant sur la coque et le vent dans les arbres de la forêt voisine vint chatouiller les oreilles d’Aaren. C’était assurément ses moments préférés à bord de son navire. Quand enfin le silence pouvait prenait la place des cris et des injures. Certains n’étaient pas à l’aise dans un lieu où il n’y avait aucun bruit à part ceux de la nature. Ils avaient sûrement besoin de cacophonie dans leurs oreilles pour avoir des repères. Mais pour Aaren, le silence était une douce mélodie à ses oreilles qui ne le perturbait aucunement. A vrai dire, il trouvait que se retrouver seul sans un son se perdait. On avait que trop l’habitude de vivre dans le bruit et on oubliait l’essentiel des choses.

Avalant une énième gorgée de rhum qui réchauffa son gosier, se mit, cette fois-ci, totalement couché sur le pont, portant son bras sous sa tête pour un meilleur confort. Il pouvait contempler un peu mieux l’immensité du ciel et les étoiles qui brillaient au-dessus de lui. C’était bien une chose qu’il ne conquerrait jamais. Ou du moins, pas de son vivant. La mort devait être une sacrément belle aventure. Qui ne penserait pas à l’autre monde devant cette immensité qui dépassait n’importe qu’elle esprit ? Car Aaren se disait souvent que toutes ses richesses n’étaient rien face à la beauté de ce que ses yeux contemplaient et qu’un jour il perdrait inévitablement tout ce qu’il avait amassé. Cela l’inquiétait, comme une chose qu’il faisait inutilement. Pourquoi amasser alors que l’on perdrait tout au final ? Quelle trace resterait-il de lui à la fin quand il sera au fond de l’océan ? Une des peurs du capitaine du Crépusculaire était bien qu’un jour on oublie sans nom. Voilà pourquoi il agissait : ne pas se faire oublier.

Il avait écouté d’une oreille distraite les dires de Selen. Non pas qu’ils ne l’intéressaient pas, mais parce qu’il était ébloui par ce spectacle. Il appréciait les moments passés avec elle, mais se demandait parfois si sur ce sujet ils étaient sur la même longueur d’onde. Aaren était un homme qui acceptait peu de personne dans son monde, sa bulle où il s’isolait pour changer un peu de son quotidien.

« Non, je ne pense pas que la nature soit corrompue par l’or et l’argent. » lui avait-il répondu d’un ton tout à fait sérieux.

Cela pouvait paraître étonnant de la part de l’homme qui ne jurait que par ses richesses, mais une chose était sûre pour Aaren : c’est que la soif de trésor était un vice. Il en était parfaitement conscient que son obsession était quelque chose de mauvais. Alors, la nature qui est si parfaite ne peut en aucun cas être empoisonnée par cela. Un rire s’échappa tout de fois à la remarque de Selen. Oui, ce serait la pagaille s’ils parvenaient à monter tout là haut. Si haut. Le pirate ne savait pas si un jour l’homme irait voir les étoiles. Cela lui paraissait bien trop audacieux et irréalisable. Parfois, il fallait savoir abandonner.

Il manqua de s’étouffer avec son rhum après la petite blague de son quartier maître. Elle avait de l’humour la petite. Toussotant, il se mit sur le côté afin de voir la jeune femme.

« Et bien, on ira mouiller sur le continent pour améliorer le Crépusculaire et, pour le reste, on ira enterrer les trésors. »

Mais alors qu’ils allaient certainement poursuivre leur petite discussion, un nuage noir vint assombrir le ciel. Il laissait déjà échapper quelques goûtes de pluie. D’un commun accord, Selen et Aaren se levèrent en même temps. Ce dernier ramassa la caisse de rhum et, d’un geste de la tête, il l’invita à le suivre. Ils arrivèrent dans la cabine du capitaine et le pirate invita la jeune femme à s’asseoir dans son salon. L’homme ouvrit le meuble où se trouvait sa réserve personnelle d’alcool. L’armoire entreposait les meilleurs rhums, whiskey et vins qu’il avait pu amasser durant les pillages. Mais pour ces bouteilles, il avait toujours des verres, car ce serait du gâchis que de les souiller en se passant le goulot. Il s’empara d’une des bouteilles de whiskey et en remplit deux verres qu’il apporta à Selen avant de s’affaler sur son canapé et de poser ses bottes sur la table basse. Il avait allumé quelques chandelles pour éclairer sa grande cabine et avait tiré les rideaux pour profiter du déluge qui tombait désormais dehors. Le bruit de la pluie s’abattant sur le bois du Crépusculaire était aussi agréable qu’un chant de troubadour. Aaren tendit son verre vers celui de son quartier maître pour trinquer avec elle. Puis il s’enfonça un peu plus dans le coussin du meuble ; ses traits étaient tirés par la fatigue, c’était normal après tout ce qu’ils avaient accomplis durant ces trois dernières semaines.

« Demain il faudra regarder les cartes pour définir notre route. » lança-t-il à Selen en se frottant les yeux.

Même lorsqu’il devait se détendre, le capitaine n’oubliait jamais qu’il avait un rôle à tenir sur ce navire et que le temps filait à grande vitesse, il ne devait donc pas le perdre.

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L’instant avait beau être propice au repos, certaines questions ne pouvaient pas attendre d’être posées. Ainsi Aaren avait bien vite fait de répondre à ses questionnements quand à ce qu’ils allaient faire. Les prochaines étapes étaient habituelles, sans doute n’avait il pas réfléchi à projet plus grand, le temps que tout cela murisse. La jeune femme hocha la tête, approuvant ses dires tout en basculant sur le dos pour profiter encore un peu de la lumière du ciel et de ce vent frais s’engouffrant entre les mats qui la faisaient frissonner. Rien qu’à cette odeur d’humidité, ils auraient pu prévoir que le temps se gâte, à l’horizon les rouleaux de nuages commençaient déjà à déferler dans le ciel tel de géantes vagues par une tempête. Lorsqu’ils recouvrirent la clarté de la Lune, Selen rouvrit les yeux. La menace les avait atteint, entourant le Crépusculaire d’une bulle sombre qu’elle ne connaissait que trop bien. Il commençait alors déjà à pleuvoir, écourtant leur discussion en les obligeant à bouger s’ils ne voulaient pas être complètement trempés et attraper un rhume avant de reprendre la mer.

Selen termina da bouteille d’un trait avant d’entreprendre de se lever alors que de fines gouttelettes d’eau lui tombaient sur le visage. Ils décidèrent donc de poursuivre leur discussion dans la cabine d’Aaren. Elle ne se fit pas prier, celle-ci était spacieuse et confortable, naturellement elle préférait celle du capitaine à la sienne et avait souvent essayé de squatter plus longtemps qu’il ne lui autorisait selon les raisons de sa venue ici. La pirate tenait encore debout, ses idées étaient toujours aussi claires malgré qu’elle ressente déjà certains effets de l’alcool. Rien de plus agréable pour elle. Car un fin sourire se dessinait sur son visage, comme apaisée et avec en tête de nombreux faits relatant ces trois semaines passées, le poids de la tension ne pesait plus sur ses épaules. Selen n’avait cependant qu’une hâte : c’était d’y retourner. Le passage sur le continent retardait l’heure de bons actes de piraterie, mais elle avait tout aussi hâte de voir ces armes et canons flambants neufs, de revoir la coque réparée de ses trous et reprendre le travail, encore plus puissante. Avec ce qu’ils avaient amassé, ils avaient sans doute de quoi rendre la frégate redoutable face aux plus gros galions du Gondor, ce qui leur ouvrirait ainsi bien d’autres possibilités. Entrant dans la cabine, Selen trouva instantanément sa place, se posant sur le canapé à son aise puisqu’elle y avait été invitée.

Elle fut intriguée de voir ce qu’il lui servirait à boire et l’observa remplir les verres d’un liquide aux reflets ors. Un sourire naquit sur ses lèvres en devinant qu’il s’agissait là de whiskey et ainsi, prit son verre avec grand plaisir. Selen s’installa tout aussi confortablement avant de trinquer avec son capitaine et de porter le verre à ses lèvres. Dès les premières senteurs titillant son nez, elle pouvait deviner que c’était là un alcool de qualité qu’il avait sans nul doute pris dans les cabines des capitaines lorsqu’ils abordaient leur navire. Rien que pour cela piller les navires en valait bien la peine. Aussitôt elle bu ne gorgée pour un premier contact avec l’alcool. C’était tout aussi bon que le rhum, et pour les quelques fois où elle avait l’occasion d’en boire elle était toujours surprise. Il évoqua ainsi la nécessité d’étudier les cartes dès le lendemain afin d’obtenir un cap, ce à quoi elle approuva d’un geste

« Aye ! Que notre prochaine aventure soit aussi fructueuse ! » Fit elle en levant son verre

En buvant encore de son verre, la jeune femme remarqua l’état de fatigue de son capitaine. Après trois semaines passées à l’affut du moindre cargo, à la barre et à étudier ses cartes, il était normal qu’il en paie le prix d’une grosse fatigue. Selen étira un sourire qui se fit plus large lorsqu’elle croisa son regard, prise la main dans le sac à l’observer.

« Ça me surprendra toujours de te voir complètement crevé comme ça, quand je sais combien tu peux te montrer infatigable. Il te reste une nuit pour te reposer, profite d’avoir jeté l’ancre. »

Selen étouffa un rire, qu’il le prenne pour une allusion ou pas, elle pouvait tout à faire faire référence à ces trois semaines à piller et combattre sans arrêt tout comme la manière dont il avait de tenir la cadence lorsqu’il s’agissait de se faire plaisir. Selen détourna son attention, buvant à nouveau dans son verre avant de reporter son regard sur la fenêtre alors que la pluie ruisselait contre les carreaux. D’ici on pouvait deviner la noirceur des nuages. Au moins ils auront pu profiter du ciel dégagé en début de soirée, cela leur serait bénéfique pour reprendre la mer si cela perdurerait, le vent n’en serait que meilleur.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Reportant son attention sur son verre, Aaren observa le liquide aux reflets ambrés. Son goût âpre et profond réjouissait ses papilles trop habituées au rhum. Cela lui changeait. Ce remède miracle soulagerait certainement sa fatigue et lui redonnerait de l’énergie. Déjà que cet alcool réchauffait l’intérieur de sa poitrine et le rendait un peu plus éveillé. Il aimait beaucoup ces moments de tranquillité qu’il pouvait partager avec Selen. Ils étaient d’autant plus appréciables qu’ils étaient rares.

« Chaque chose en son temps, Selen. » répondit-il à la jeune femme avant de boire une gorgée de son whiskey. « J’ai assez d’énergie pour chaque chose que je fais. Et là, je bois en charmante compagnie. » termina-t-il en finissant cul sec son verre et de le déposer sur la table.

En se penchant, Aaren n’hésita pas à fixer la pirate dans les yeux avec un sourire malicieux. Il lui avait renvoyé la balle au bond, et c’était à son tour de la récupérer. Bien sûr, ses paroles toutes faites et préparées à l’avance n’avait qu’un seul but. Il se moquait pertinemment de ce qu’elle pouvait penser, son seul intérêt était de servir le sien. En un clin d’œil, il avait déjà rempli son verre à nouveau.

Le lien qu’il entretenait avec la jeune femme a toujours été très ambigu. D’un protecteur et guide, il était devenu le mentor. Et cela dans tous les sens du terme. Il faut dire qu’il avait vu Selen grandir. Ce n’était qu’une jeune fille quand Aaren la prit sous son aile. Et au fil des années, il avait pu voir son corps se transformer et évoluer en celui d’une magnifique femme aux courbes qui invitaient à tous les vices. Le capitaine avait su nourrir en elle des désirs que seul une femme pouvait combler. C’est pour cette raison qu’il leurs arrivait de se retrouver dans les bras l’un de l’autre. Aaren n’avait qu’à claquer des doigts pour la posséder à nouveau. Une proie facile en cas de disette. Un battement de cil et elle partageait son lit. Dans ce monde entièrement fait d’homme, quand nous ne sommes pas de ce bord, il est agréable de pouvoir se soulager aussi facilement. Mais ce qui l’énervait profondément c’était la possessivité à l’égart de la jeune femme qui avait grandi en lui. Aaren ne supportait pas qu’un autre homme pose ne serait-ce qu’un regard sur son corps ou pire, qu’il pose ses mains sur elle. En revanche, il ne pensait pas un instant que Selen pouvait avoir le même sentiment pour lui. S’il voulait conquérir une autre femme, il ne se gênait pas. Et en cas d’échec, elle était toujours là.

Aaren se leva d’un coup, empli d’une énergie nouvelle. Les flashes des éclairs filtraient par intermittence aux travers des carreaux. Le verre à la main, l’homme s’approcha lentement et sans un bruit de Selen, tel un prédateur assoiffé de chair. Passant derrière le canapé, le capitaine s’arrêta dans le dos de son quartier maître. De sa main libre, il dégagea sa nuque de ses cheveux avant d’y déposer un baiser enflammé et affamé. Son bras avait entouré l’avant de ses épaules avant de glisser à la base de son cou et de lui murmurer à l’oreille : « Mon lit. »

Cet ordre était très clair pour la jeune femme qui, malgré quelques résistances, se leva de son siège pour se diriger dans le lit du capitaine. C’était un grand lit à baldaquin, orné d’un bois sombre où des tissus retombaient mollement sur les côtés. Alors qu’Aaren s’approchait, il resta devant son lit à regarder son quartier maître sur ses draps.

« Déshabille-toi. » lui somma-t-il alors qu’il était en train de retirer sa ceinture.

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A chaque temps son occupation, Selen trouvait cela fort agréable qu’il considère prendre du temps pour boire en sa compagnie qu’il jugeait charmante, comme toujours. Elle lui adressa un vif sourire reconnaissant avant de poser ses lèvres sur le verre pour boire un peu de son contenu.

« Je suis d’accord avec toi. » Fit-elle simplement, lui retournant le compliment sans en avoir l’air.

Selen suivit Aaren dans son geste, posant son verre à côté du sien alors qu’il était en train de se resservir pour en ravoir à son tour. Elle se demandait à quoi il pouvait bien penser à cet instant, quels étaient les plus sombres secrets qui ne pouvaient se voir au travers de ses yeux clairs. Aaren restait un mystère pour elle, même avec tout ce temps passé en compagnie. Elle était la plus à même de le connaitre mais c’était souvent qu’une façon de parler puisqu’il demeurait imprévisible. Toutefois elle n’en restait pas plus fier de le servir, autrement elle n’aurait pas pu se retrouver assise sur un canapé, dans la plus belle frégate que la Terre du Milieu n’ait jamais connue, un bon verre de Whiskey a la main et de l’or lui coulant entre les doigts. Selen se laissa un peu plus aller sur sa place, un vague sourire sur les lèvres lorsqu’elle le vit se lever. Savourant son verre de Whiskey Selen eu bien vite fait de ressentir l’ombre d’Aaren derrière elle. Néanmoins elle ne se retourna pas, car au moment où les mains du pirate se posèrent sur elle, elle savait que leur discussion allait tourner court. Le courant d’air froid passant dans sa nuque dégagée fut bien vite réchauffer sur souffle d’Aaren. La jeune femme ressenti une vague de décharges électriques paralysant son échine d'un long frisson, fermant les yeux pour en savourer le contact mais les rouvrit tout aussitôt qu’il fut terminé. Il n'y avait pas besoin d'être devin pour comprendre ce qu'il était venu chercher. Alors sa manière de le demander n'avait plus d'importance. Selen étouffa un rire lorsqu'il lui indiqua sa couche de manière bien assez explicite pour qu’elle comprenne. Elle resta ainsi un moment à l'observer à l'autre bout de la cabine avec un large sourire.

« Quel manque d'originalité. » Fit-elle, narquoise en posant son verre.

Il ne lui fallut cependant pas plus longtemps pour s'exécuter après avoir descendu d'un trait ce second verre de whiskey. La pirate se leva et s'affale sur le lit du capitaine. Il ne tarda pas à la rejoindre, devinant l'envie grandissante alors qu'il lui ordonna de se déshabiller. Un nouveau sourire sur les lèvres et la pirate s'exécutait, déliant les ficelles de ses vêtements sans se presser ni prendre son temps. Les tissus s’échouèrent au pied du lit après avoir glissé sur sa peau, puis le capitaine s'approcha de la sirène alors qu'elle fut totalement nue. Selen se redressa, leurs regards se croisèrent. Ils avaient beau ne pas avoir de réels sentiments l'un envers l'autre, Selen avait pour Aaren des envies luxuriantes qui la poussaient à vouloir vivre ces instants de manière passionnelle. Un fort contraste avec la sauvagerie de leurs ébats mais qui toujours les emplissaient de satisfaction l’un comme l’autre. Elle glissa ses mains sur le torse de son capitaine avant de dégager ses longs cheveux d'or vers l'arrière, admirant une énième fois ses tatouages et cicatrices. Puis elle agrippa ses épaules pour l'attirer contre elle en laissant aller son dos sur les draps. Dès lors se dévoilait les facettes insoupçonnées de leur relation, elle se laissa abandonnée par les sensations. Beaucoup de personnes avaient fini par voir en Selen qu'un humble pirate du au fait qu'elle se montrait parfois plus masculine que le plus bourrin des marins, sans compter lorsqu’elle s’enivrait…. Aaren avait longtemps été le seul à lui trouver tout autre intérêt et à voir la créature dissimulée sous ces manières. Il était ainsi l'un des seuls privilégiés à avoir pu parcourir les moindres secrets de son corps et de ce qu'elle était réellement. Selen savait qu'elle n'était qu'un instrument de désir à ses yeux mais tant qu'elle était satisfaite de leurs retrouvailles elle ne voyait aucune raison pour que cela soit autrement. La femme libre qu'elle était n'avait pas non plus besoin de se soucier du qu'en dira t'on. C'était comme ça et pas autrement.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Non, il n’y avait plus lieu d’y avoir une quelconque originalité entre eux désormais. Si au début Aaren faisait preuve de fantaisie pour que Selen se retrouve dans son lit, maintenant il n’en avait plus besoin. Un claquement de doigts et elle s’exécutait sans rechigner. Ils n’avaient plus aucun secrets l’un pour l’autre. Pour le capitaine du Crépusculaire, ce n’était même plus un besoin de la courtiser. Ce n’était même plus une proie. Elle était quelque chose qu’il connaissait et qu’il gardait sous le coude quand il était en manque. Comme quand il devait se rabattre sur la bière quand le rhum venait à manquer en cas de disette. Le quartier maître dans cette situation n’était rien d’autre à ses yeux qu’un substitut de plaisir dans lequel il pouvait déverser tout son fluide masculin. Alors, lorsque ses yeux bleus glaciales se posaient sur son corps nu, ce n’était pas de la sympathie ou un quelconque attachement qu’ils exprimaient. Non, bien loin de tout cela. Il ne voyait que l’objet qui le soulagerait et rien de plus. Aucun sentiment ne se dégageait de son regard, aucune envie d’aller plus loin que le rapprochement charnel.

Sa ceinture tomba au sol, puis il délaça les liens qui retenaient son pantalon (de cuir). Ses bottes qui raisonnaient sur le plancher le poussèrent à contourner le lit et se rapprocher de Selen qui l’attendait là, nue, dans toute la splendeur que pouvait offrir le corps d’une femme. Elle se redressa jusqu’à lui, laissant courir ses mains sur son torse, et lui ôta sa chemise qui alla s’échouer au sol. Les caresses de la jeune femme ne pouvaient réfréner ses envies de s’exprimer. Leurs regards se croisèrent en un charme électrique qui les attirait tous deux. Aaren profita de cette proximité pour cueillir la mâchoire de son quartier maître et de déposer un baiser langoureux sur ses lèvres. Un échange profond comme s’il cherchait à se prouver qu’elle lui appartenait. Une fois relâchée, elle se laissa glisser sur le dos accompagné de son capitaine. Il ne put s’empêcher pour son plaisir que de se diriger vers sa poitrine si généreuse et douce pour la dévorer par des mordillements et des coups de langues. L’homme n’y tenait plus et fit tomber sans attendre son pantalon qui retomba à ses chevilles. Alors qu’il s’était redressé, il attrapa les hanches de la jeune femme et la glissa jusqu’à lui tout en la retournant. Selen se trouvait désormais sur le ventre, les jambes pendantes au bord du lui. C’est alors qu’Aaren la pénétra sans demi-mesure. Ses reins entamèrent des vas et vient intenses et rythmé pour son plus grand plaisir. Les sensations que cela lui provoquait lui faisaient monter une vague de désir alors qu’il s’était emparé de la chevelure brune de la jeune femme, la forçant ainsi à toujours regarder en avant. De temps en temps, sa main alla percuter la peau d’une de ses fesses laissant échapper un claquement ferme. Elle ne pouvait pas bouger puisqu’elle était entravée par le lit et par la force d’Aaren qui ne l’aurait pas laissée s’échapper. Il comptait l’achever. Il ne voulait pas savoir si elle prenait du plaisir, seul lui comptait en cet instant. Plus les claquements de son bas ventre contre le fessier de la jeune femme s’intensifiaient plus le plaisir montait en lui. Le capitaine redoubla ses efforts pour que sa satisfaction atteigne son paroxysme.

Alors la tension retomba, comme si on lui ôtait un poids de sa poitirne, au même titre que son liquide se déversait en Selen. Il relâcha ses cheveux et fit glisser sa main le long de son dos. Se retirant, Aaren remonta son pantalon et retourna vers la table basse qui gardait toujours leurs verres de whiskey. Les rayons lunaires filtraient au travers les carreaux ; la colère du ciel s’était apaisée. Il remplit à nouveau son verre et but une longue gorgée. Son torse nu se gonflait doucement suite à cet effort. Puis il reposa le verre pour s’en remplir un autre. Le capitaine hésita un instant avant de se tourner vers Selen : il avait pour habitude de la chasser de sa cabine après l’avoir prise, mais le soleil allait certainement bientôt se lever. Elle risquerait de croiser un homme de l’équipage. Aaren ne voulait surtout pas que l’on apprenne la relation particulière qu’il partageait avec son quartier maître. Elle risquerait de perdre la face devant tous ces hommes.

« Tu peux rester. » lui avait-il dit doucement en posant ses yeux bleutés sur elle.

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L'alcool brille sous les étoiles

We don't give a damn when the day is done

C’est un monde étrange qui les unissait, contre bien des principes mais une fois encore prêcher la bonne foi était totalement inutile. A la manière d’une vague avalant le sable sur son passage, Aaren avait pris possession de l’âme de Selen il y a de cela quelques années auparavant. Alors l’acte charnel en lui-même n’était plus qu’un fait anodin contre lequel elle ne luttait pas ; Selen n’avait d’ailleurs que très rarement repoussé ses avances. Au-delà de cela, ce n’est pas comme si elle avait totalement le choix. Mais la jeune femme a très peu de capacité à se prendre la tête pour des broutilles. Pourquoi cracher sur des plaisirs charnels lorsque l’alcool coule à flot et qu’il maitrise la totalité de votre volonté ? C’était un peu ce qu’il se passait à ce moment là, le Whiskey dans le sang, le corps étendu sur un lit, la jeune femme n’avait plus qu’à laisser les choses se faire aussi naturellement qu’elles l’avaient toujours été.

Aaren s’était emparé de ses lèvres dans un premier contact. Selen approfondit le baiser qu’ils échangeaient, mordillant ses lèvres et trahissant la faiblesse qu’elle pouvait avoir face à lui. Il n’y avait que lorsqu’elle était sobre que Selen ne se laissait pas utiliser comme un buvard. Or là elle ne savait pas réellement de quoi elle avait envie, alors elle avait simplement laissé ses yeux parcourir le corps de son capitaine avec délectation et ainsi, les gestes la guideraient. Aussitôt elle ferma les yeux, accueillant le pirate entre ses bras tandis qu’il redessinait les contours de ses courbures de sa bouche, lui infligeant de lascives morsures qui lui arrachèrent de longs soupirs. Avare de caresses désormais, il connaissait les infimes parties de son corps et n’y voyait plus l’intérêt d’en faire davantage. Ça avait le mérite d’être clair, ils n’avaient jamais été doués en épanchements d’émotions et autres preuves. Les choses allaient ainsi, aussi vite qu’elles étaient arrivées, aussi évidentes que toutes ces autres fois passés ensemble

Selen glissa sur les draps après s’être débarrassé de ses derniers vêtements. Un large sourire amusé s’étira aux lèvres à l’attention d’Aaren qui l’avait tirée par les hanches. Puis il la força à se retourner, livrée de dos. Il ne cherchait pas à lui faire plaisir, Selen en avait parfaitement conscience, mais comme en aurait il pu être autrement ? Leur relation était construite sur des pulsions et de la bonne piraterie. La jeune femme savait trouver du plaisir là où d’autres ne l’auraient pu, tout ce qu’il y avait à faire c’était ne pas se poser de questions. La pirate étouffa un rire, embrumée par l’alcool, relevant légèrement le buste en s’appuyant sur ses coudes avant que le contact soit établi sans plus de délicatesse et sans plus de temps écoulé. Ses doigts se crispèrent sur les couvertures avant que la gêne ne laisse place à quelque chose de bien plus agréable. Dès les premiers instants qui les liaient, Selen senti son corps parcouru d’une vague de chaleur distillant son ivresse, les mouvements imprimés contre son bassin lui procuraient ces sensations qui ne pouvaient être réellement décrites. Elle ne fut pas surprise qu’il empoigne ses cheveux pour l’obliger à redresser la tête, Aaren aimait toujours sentir qu’il avait plein contrôle sur elle. La jeune femme grimaça quelques secondes durant avant que les tiraillements dans son cuir chevelu ne soient plus qu’un détail et les traits de son visage se décrispèrent. Ses soupirs devinrent des plaintes emplies de désir en écho à la cadence qu’il imposait. L’extase n’en était que plus soutenue, même si elle avait connu de ces moments où il la transportait bien plus encore. Le temps n’épargne rien ni personne et la passion n’était pas à l’ordre du jour. Toutefois cette attraction demeurait entre eux, d’infimes parcelles révélées dans la possessivité qu’ils avaient l’un envers l’autre. Ce soir là il ne lui offrirait rien d’autre que cela, elle l’avait vite deviné. Elle ne pouvait même pas bouger malgré ces quelques fois où elle avait tenté d’inverser les rôles et prendre le dessus sur lui. Aaren exerçait bien trop de force pour qu’elle puisse faire quoi que ce soit. Elle s’abandonna alors dans les frissons électrisant son échine lorsque la cadence devint plus intense et plus frénétique.

Lorsque les mouvements d’Aaren furent pris de contractions, il relâcha la tension dans ses cheveux. Selen posa son front moite contre les draps tout en reprenant son souffle. Elle se remit correctement sur le lit, posée sur le côté tandis qu’elle appuyait sa tête sur l’une de ses mains. La pirate observait son capitaine en silence. Elle s’était attendue à ce qu’il lui dise de s’en aller sur la minute, mais sa proposition en fut tout le contraire tandis qu’il l’invitait à rester. C’était mieux ainsi, elle ne risquait pas de croiser d’autres membres de l’équipage qui rendraient sa position plus difficile pour une femme. Ainsi elle ne se fit pas prier, lui lança un sourire avant de se glisser dans les couvertures. Prise de fatigue, Selen ferma les yeux, quelques heures de repos allaient suffire pour que la journée du lendemain ne soit pas désagréable.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Ses yeux bleus de glace se posaient sur Selen ; il la trouvait belle assurément. Même s’il ne la traitait pas comme il le devrait dans ce genre de situation – il en était pleinement conscient qu’il n’était pas aussi doux qu’avec les autres femmes – cela ne l’empêchait pas de reconnaître la beauté de cette femme. Surtout après l’avoir prise. Aaren pouvait constater que son corps se détendait après un effort et respirait la tranquillité et l’apaisement. Les deux pirates n’avaient pas pour habitude de produire des effusions d’émotions. Les seules fois où il lui témoignait un quelconque attachement, c’était quand elle lui ramenait un coffre rempli d’or. Alors là le capitaine la gratifiait d’un simple “Bon travail“. Non, cela restait exclusivement une relation de capitaine à quartier maître – il ne fallait pas que cela se sache – avec des extras en plus. Qui refuserait les plaisirs de la chair arrosés avec de l’alcool ? Seul un fou en serait capable.

Aaren termina son verre de whiskey et reposa son verre sur la table. Il alla rejoindre Selen dans le lit en détachant sa chemise qui retomba au sol. Grimpant dans le lit, l’homme se faufila dans les draps et se rapprocha de la jeune femme. Collant son torse contre son dos, il releva doucement sa tête afin d’y glisser son bras. Son coude se plia de manière à ce qu’il entoure sa tête et sa main alla trouver l’oreille de Selen. Il la caressa doucement du bout de ses doigts comme il avait toujours eu l’habitude depuis que l’enfant qu’elle était avait embarqué sur le Crépusculaire. Aaren se souvient très bien des débuts de son quartier maître. Les premiers temps, la petite fille été légèrement apeurée et impressionnée par ce nouvel environnement. Un soir d’orage, alors que le Crépusculaire avait jeté l’ancre près d’une île, Soren était venu dans sa cabine alors qu’il dormait déjà. Aaren, habitué depuis des années, n’entendait pratiquement plus la colère des cieux qui n’était plus qu’un bruit de fond. Il grommela quand la fillette le réveilla pour une raison aussi futile – il n’avait pas l’habitude de s’occuper d’enfants. Mais il prit pitié d’elle et accepta qu’elle dorme avec lui. Il l’avait accueillie dans son lit et avait fait le même geste qu’aujourd’hui. Cela l’avait rassurée et Aaren avait gardé cette habitude à chaque fois qu’il partageait son lit avec elle. Leur relation avait évolué dans le respect l’un pour l’autre. L’ancien quartier maître avait pris la jeune fille sous son aile et avait toujours veillé à sa protection. Souvent, sans qu’elle ne s’en aperçoive, le pirate continuait à garder un œil bienveillant sur elle.

Même si leurs corps se réunissaient pour un temps, Aaren n’éprouvait aucun amour pour elle. Il la voyait simplement comme son quartier maître qui le satisfaisait – au-delà des plaisirs charnels – avec son excellent travail. L’amour était une faiblesse. Il la respectait, c’était amplement suffisant. Parfois, il se demandait comment elle pouvait accepter cette situation en tant que femme. C’était bien ainsi qu’elle voulait être traitée. Le capitaine se rendait bien compte qu’il ne la traitait pas comme les femmes avec lesquels il avait partagé sa couche. Il semblait bien plus affectueux et doux avec elles qu’avec Selen. Peut-être était-ce qu’avec elle il n’avait pas ou plus à la charmer. C’était ainsi. Ils ne se posaient pas de question et vivaient l’instant présent. Aaren finit par fermer ses yeux, bercé par le doux parfum marin de la chevelure de la belle.

Peu avant le levé du soleil, Aaren sortit du lit, veillant à ne pas réveiller Selen. Il valait mieux qu’elle se réveille du bon pied avec ce qu’il était en train de préparer pour elle. C’était un lève-tôt et était souvent le premier debout. Le capitaine passa un pantalon de cuir noir, avec une chemise de lin blanc et son manteau qui retombait au-dessus de ses genoux. Il mangea un morceau de pain accompagné d’un goulot de rhum et s’assit en attendant que la jeune femme ouvre les yeux. Mais ce dernier s’impatientait… Qu’est-ce qu’il lui fallait pour sortir des bras de Morphée ? Elle était en train de lui faire perdre son temps. Il n’en tenait plus. Sans crier gare, il se leva soudain de son siège et s’approcha à pas rapide du lit. Ses bottes cirées raisonnaient sur le plancher. Ses mains allèrent attraper le bas des draps et tirer d’un coup sec dessus. Le tissu se souleva et tomba au bas du meuble, découvrant Selen. Pour être certain qu’elle se réveillerait, il attrapa également ses chevilles et tira dessus.

« Réveille-toi, paresseuse ! » dit-il d’une voix forte et autoritaire.

La nudité de la jeune femme ne le perturba pas un seul instant. D’ailleurs Aaren se détourna rapidement d’elle afin d’aller fouiller dans un de ses coffres. Il en sortit une robe bleue océan sertie de pierres précieuses et richement décorée de dentelles. Le pirate retourna où reposait le quartier maître et lui jeta le vêtement dessus.

« Enfile ça maintenant. »

Connaissant le fichu caractère de Selen, il se doutait bien qu’il serait plus difficile que cela pour lui faire enfiler un vêtement de noble. Mais il était patient. Elle ne quitterait pas la cabine avant d’avoir enfilé cette robe. Aaren avait d’ailleurs caché ses vêtements dans un endroit qu’elle ne trouverait pas. Il s’installa alors sur son fauteuil, appuyant une des ses chevilles sur son genou, et se resservit de la bouteille de rhum.

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L'alcool brille sous les étoiles

We don't give a damn when the day is done

C’est après une certaine effervescence que le calme et la sérénité revenait. Selen s’était confortablement emmitouflée dans les draps d’Aaren, profitant de la chaleur des couvertures tandis qu’un frisson parcouru son échine. Elle était bien ici, son lit avait tout le confort que l’on pouvait rêver mais était aussi souvent été source de réconfort dans sa jeunesse. Si désormais elle n’y dormait que très peu, lorsque l’occasion se présentait elle ne se faisait pas prier. Aaren la rejoignit peu de temps après, elle ne bougea pas d’un pouce, son corps sombrant doucement dans un profond sommeil. Néanmoins elle sentit sa tête se soulever alors qu’il s’était rapproché d’elle. Et dans un geste que l’on pourrait qualifier d’affectueux il caressait doucement son oreille du bout des doigts. En repos sur son bras, c’était dans ces moments là qu’elle ressentait son aura protectrice tel un halo sur elle et qui l’enveloppait depuis son arrivée ici. Un fin sourire s’étira sur les lèvres de la jeune femme qui se laissa bercer tranquillement.

Il avait beau ne pas y avoir d’amour entre eux, pour rien au monde elle voudrait se libérer de son emprise. Selen avait besoin de lui, comme elle en avait toujours eu besoin dès lors qu’il l’avait prise sous son aile. Que ce soit ainsi ou autrement tant qu’il lui permettait d’être libre et de voguer sur les flots, elle se foutait pas mal de la façon qu’il avait de lui montrer sa considération. Elle appréciait travailler pour lui, il la motivait sans réellement le faire, et même si elle avait l’impression dans le fond de ne jamais pouvoir le connaître totalement. Leur bonne entente, leur complicité et son sourire satisfait lorsqu’elle faisait du bon travail, c’était là sa meilleure récompense. Il n’y avait rien de très glorieux et pourtant Selen est le genre de femme heureuse avec le vent dans les cheveux et une bouteille de rhum a la main. Le reste n’est que mystère, le reste n’existe pas.

La nuit qui s’en suivit fut des plus reposantes, après trois longues semaines sans sommeil réparateur, Selen s’était laissé aller corps et âme entre les bras de Morphée. Ni même la présence chaleureuse d’Aaren se dérobant dans son dos ne l’avait fait sourciller. Selen dormait profondément, ainsi qu’elle aimait, au confort du lit à baldaquin. Mais le capitaine en décida autrement, perdant patience il retira l’épaisse couverture d’un coup sec. Pareil à un plongeon dans de l’eau glacée, la jeune femme se recroquevilla, à moitié consciente et laissant échapper une plainte de gêne. Elle se senti alors tirée par les chevilles sous un grondement qui la visait, jusqu’au pied du lit où elle termina sa course presque tombant au sol. Selen s’accrocha aux draps, grognant, vexée et surtout bien réveillée. Elle se redressa faiblement et lança un regard noir à Aaren qu’il n’eut pas le temps de voir alors qu’il s’était retourné pour fouiller dans un coffre. Frottant ses yeux, la jeune femme remit en place ses cheveux en bataille, se demandant ce qu’il pouvait bien manigancer de si bonne heure.

Selen cru d’abord à un cauchemar écarquillant les yeux lorsque ce tissu bleu lui vint sous le nez avec l’ordre net de l’enfiler. La jeune femme ne fronça pas bien longtemps les sourcils alors que l’incompréhension fit place au rejet en réalisant la nature de ce vêtement.

« Tu veux que je mette ça, moi ? T’es sérieux ?! » S’esclaffa t-elle de surprise en secouant le vêtement

C’était hors de question qu’elle mette une robe. Déjà celles qu’elle mettait pour passer pour une paysanne sur terre, elle les supportait en gardant ses vêtements de pirate en dessous pour ne pas céder à l’envie de la déchirer. Et encore ce n’était que des guenilles, là il s’agissait d’une véritable robe de Dame au vu de la couleur et de la qualité du tissu qui aurait vite don de la ridiculiser. Non Selen et robe de noble n’étaient définitivement pas deux choses qui allaient ensemble. Au mieux elle arrivait à faire ce qu’il lui disait sans broncher la plupart du temps mais là, c’était juste inenvisageable pour elle de revêtir quelque chose d’aussi désagréable et dont elle n’était même pas sure de savoir enfiler correctement.

« Non, c’est hors de question.»

Elle laissa la robe s’échouer à ses pieds tandis qu’elle croisa les bras sur sa poitrine. La jeune femme fit quelques pas avant vers son capitaine avant de lui prendre sa bouteille de rhum et d’en descendre quelques gorgées. Un large sourire sur les lèvres, la jeune femme se pencha vers Aaren, appuyant l’une de ses mains sur le bras du fauteuil sur lequel il était assis avant de lui rendre sa bouteille de rhum.

« Je me servirais dans tes vêtements si tu ne me rends pas les miens ! » Fit-elle narquoise.

Selen se releva et quitta son regard avant de tourner les talons et s’asseoir de nouveau sur le rebord du lit dans l’attente qu’il se décide de lui rendre ses vêtements avant qu’elle n’aille vraiment se servir d’elle-même dans ses effets personnels. Elle ne souhaitait pas lui donner le choix, pour elle c’était un véritable calvaire et une humiliation de devoir porter ce genre d’attirail que ce soit pour une mission ou pas. Car elle devinait bien qu’il ne s’agissait pas là d’un caprice purement visuel mais qu’il avait bien d’autres idées en tête.

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« Est-ce que tu vois d’autres femmes sur ce rafiot ? » lui répondit-il narquoisement.

Et puis, la couleur bleue ne sciait absolument pas au teint d’Aaren. Car s’il l’avait pu, il se serait travesti pour s’occuper lui-même de cette opération. On n’est toujours mieux servi que par soi-même. Mais là, il était contraint – à contre cœur – de déléguer. Mais il savait l’habileté de Selen. Il suffirait juste qu’il lui enseigne quelques cours de bonne conduite pour qu’elle ne fasse pas tâche parmi ces nobles.

Quand il la vit lâcher la robe qui retomba au sol, il ouvrit de grands yeux scandalisés ! Elle valait certainement une petite fortune cette robe… et elle se permettait de la traiter ainsi. Ce vêtement avait bien plus de valeur que la foutue vie de cette petite idiote. Mais il fallait se contenir ! Du moins pour le moment. Il n’eut pas le temps de protester que Selen se retrouvait penchée devant lui. Aaren eut une magnifique vue sur sa poitrine nue et ses cuisses légèrement écartées. D’ailleurs ses yeux n’avaient bien évidemment pas pu s’empêcher de se délecter de cette vision. Son audace lui plaisait énormément… il avait envie de lui briser la nuque à cette instant pour sa désobéissance. Le pirate récupéra sa bouteille de rhum et but une longue gorgée pour s’encourager à ne pas céder à l’énervement et à garder une certaine bonne humeur. Au moment où elle parla de porter ses propres vêtements. Une légère inquiétude se lisait sur son visage alors qu’il s’était vivement levé du canapé pour se diriger devant ses armoires. Ses bras étaient tendus et ses mains face au sol, pour l’empêcher de s’approcher. Personne n’avait le droit de porter ses vêtements à part lui ! Mais il était content qu’elle se dirige vers le lit et non vers ses précieux effets.

Rassuré, Aaren s’approcha doucement mais sûrement du lit. Il lui faisait dos et n’avait pas envie d’éveiller la lionne qui sommeillait en elle. Il n’était pas certains d’en ressortir en un seul morceau pour vouloir lui imposer cela. D’une petite pulsion dans ses jambes, il sauta doucement sur le lit et se glissa à l’autre bout, à côté de Selen. Il attrapa alors la robe au sol et se mit sur ses genoux. Aaren s’assura qu’elle n’était pas trop endommagée par cette chute en l’époussetant et l’examinant de toutes parts. Il la laissa choir sur le lit et s’approcha dans le dos de la jeune femme. Son visage se plaça à côté du sien alors que son bras entourait les épaules de Selen.

« Pense à tout cet or que tu pourras me ramener. » murmura-t-il suavement à son oreille. « Des coffres ruisselant de pièces clinquantes, des bijoux à l’appel et certainement de nouvelles cartes pour de nouveaux trésors. J’ai besoin de toi sur ce coup. »

Ses lèvres allèrent à la rencontre de son cou pour y déposer de doux baisers afin de l’encourager dans son choix. Aaren lui expliqua rapidement son plan ; à savoir d’infiltrer une petite fête de nobliaux et de les prendre de l’intérieur. Bien sûr, il ne fit aucune allusion au fait qu’elle devrait revoir son comportement et… porter un corset. Le pirate attendrait qu’elle lui donne son accord pour le lui en parler.

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We don't give a damn when the day is done

C’était clair dans sa tête, un refus total et catégorique de porter un tel déguisement. Aaren ne l’avait pas bien pris, ainsi qu’elle aurait pu s’u attendre ainsi qu’il le faisait toujours lorsqu’elle refusait de lui obéir. Bien qu’il n’y avait pas de femmes, s’il avait été facile pour elle de se faire passer pour un homme pendant dix ans, l’inverse n’était pas chose impossible et elle en restait là. La jeune femme observa le capitaine, le suivant des yeux d’un regard attentif. Il vérifia l’état de la robe, trahissant le fait qu’il ne comptait pas faire autrement que lui imposer sa volonté. Il savait pourtant que si son plan ne tenait qu’à ça, il aurait besoin qu’elle coopère. Il entreprit donc une autre stratégie, se glissant dans son dos pour une approche bien plus hypnotique. Ainsi elle découvrait ce qu’il avait en tête en voulant l’obliger à porter cette robe là. L’idée était bonne, et puis elle avait l’habitude de s’infiltrer là où on l’attendait le moins. Se faire passer pour une simple danseuse ou une paysanne, elle savait le faire, mais une personne de haut rang c’était un tout nouveau défi pour elle. Selen allait devoir mettre certaines de ses manières pirates de côté pour donner l’impression de toujours avoir grandi dans cet environnement. Ca l’ennuyait déjà, mais elle savait qu’ils avaient un bon paquet d’or à ramasser avec ceci. L’or, voilà qu’il savait comment l’amadouer. Déjà sur son visage rien qu’à l’évocation de la fortune qui les attendait on pouvait voir que son agacement avait laissé place à une expression bien plus intéressée. C’était la prendre par les sentiments que de lui parler de tels trésors trésor qu’elle se voyait déjà récolter.

L’or, oui, elle avouait être faible lorsqu’on lui parlait d’or alors qu’il nourrissait son esprit d’images brillantes et dorées. La pirate étira un large sourire, penchant légèrement son cou alors qu’elle appréciait grandement le contact des baisers qu’il déposait dans son cou. Il la connaissait par cœur, il savait ce qui marchait sur elle, ce qui ne marchait pas et comment la convaincre sans faire plus de débat. Puisqu’il n’y avait que lui pour la faire rêver de tels trésors, il n’y avait qu’auprès de lui qu’elle cédait facilement à ce genre de discussion ou lorsqu’il lui demandait de faire quelque chose qui impliquerait des efforts de sa part quitte à se rendre ridicule dans une robe telle que celle-ci. Son âme corrompue savait succomber aux appels de l’argent, il avait réussi à l’encrer en elle en ayant fait son éducation et désormais c’était une priorité dans sa vie. L’avarice, parmi les autres péchés recensés en elle, prenait une place importante. Et plus il lui arrachait des frissons, moins elle se sentait résister à ce que ce sacrifice leur permettrait d’amasser. La jeune femme redressa la tête et porta son attention sur Aaren, croisant son regard. Il ne fallait pas grand-chose pour que les pensées passent sans plus de mots prononcés.

Selen lui adressa un dernier sourire empli de malice puis entreprit de poser ses mains sur les épaules d’Aaren pour le faire basculer sur le dos avant de grimper sauvagement sur ses hanches. Elle déboutonna sa chemise dans une impatience qu’il lui connaissait ben avant de passer ses mains sur sa peau, l’effleurant jusqu’à ses épaules et les redescendit en y imprimant ses ongles. Une nouvelle fois ils étaient entrainés dans cette danse pleine de complexité mais qu’eux seuls arrivaient à en connaitre les pas. Leur relation ne connaissait que peu de limites, ils étaient deux êtres assouvissant leurs besoins mutuels en omettant le sens que ces choses là pouvaient impliquer comme émotions, sans principes, sans plus de questionnements même s’ils réitéraient plusieurs fois. Les pirates aspirent à la liberté, ils la trouvent dans tout ce qu’ils entreprennent quoi qu’il en coute et quels quelles que soient les conséquences. Ainsi même si son regard était de braise il n’y avait rien de plus qu’un désir primitif et purement égoïste. Selen se pencha vers son capitaine, s’emparant de sa tête en l’immobilisant depuis la base de son cou. Elle effleura ses lèvres des siennes dans un sourire malfaisant lorsque leurs souffles s’entrechoquèrent.

« Tu me prends par les sentiments Aaren.»

Selen remonta ses mains jusqu’aux bras d’Aaren où elle exerça soudainement une pression sur ses poignets contre le lit, le privant de tout mouvement de ses mains avant de loger son visage dans le cou du pirate. Rien qu’à l’idée des sensations qu’il était capable de lui arracher alors que la tension montait, elle en frémissait déjà. Elle se délecta de la saveur de sa peau, imposant ses baisers jusque sur son torse tandis qu’elle le maintenait immobile, ainsi la lionne maintenant sa proie. Elle tira sur les cordelettes qui nouaient son pantalon, tirant de coups secs empressés avant de se redresser complètement.

« C’est d’accord, je marche, à une condition. »

On ne fait pas de tels sacrifices sans exiger de compensation, naturellement. Aaren avait de la chance que Selen ne soit pas compliquée en affaires puisque la vie qu’il lui offrait lui convenait amplement. Mais en ayant fait le compte de ces années passées en pirate, en plus du monde qui n’avait de cesse d’évoluer, Selen souhaitait quelque chose de bien plus prometteur que sa part d’or ou d’autres intérêts matérialistes, aussi étonnant cela soit-il. Le sourire qu’elle lui glissait n’avait pourtant rien d’innocent, alliant ses gestes jusqu’à glisser ses mains à l’entrejambe de son capitaine pour y imprimer des caresses de plus en plus explicites et insistances avant de les glisser dans son pantalon pour aller au vif du sujet. Elle observa le visage d’Aaren, attentive aux sensations qu’elle lui infligeait avant de se redresser et de dévoiler ses souhaits ambitieux.

« Je commence à me lasser de nos bons vieux actes de piraterie, nous avons passé un stade où nous avons besoin de bien plus pour nous imposer sur les mers. Promets-moi que l’avenir que tu réserve à la frégate ne s’arrêtera pas là. La Terre du milieu change, ce n’est plus une question de temps avant que ça n’arrive jusqu’à nous et je ne désire pas rester figée dans un passé révolu. »

Selen s’érigea au dessus de lui, les unissant dans un acte destructeur. Aussitôt ses premiers soupirs témoignaient de son ivresse, ondulant ses hanches telle une charmeuse du désert des Harad. Si la veille il avait profité d’elle comme bon lui semblait, elle ne comptait pas lui laisser le contrôle cette fois-ci. Entamant les hostilités avec lascivité dans un échange intense qu’elle seule menait. Selen reporta son attention sur Aaren, étirant un dernier sourire entre les effets de leur rencontre électrisant son corps

« J’attends que tu me surprennes plus qu’une intrusion chez un seigneur, tu en es largement capable et tu le sais. »

Dès ces derniers mots, elle ne fut plus en mesure de débattre, passant ses mains dans ses boucles brunes pour les rejeter en arrière, Selen profitait pleinement de ses envies, laissant libre cours à son bassin de se mouvoir selon les inspirations de la jeune femme et de ses propres ressentis. Sa silhouette se courbant gracieusement sous son plaisir, elle entremêla ses doigts à ceux de l’homme avant de se pencher un peu plus et appuya leurs mains liées de part et d’autre de la tête de son partenaire, scellant cette condition qu’elle estimait acquise dans un langoureux baiser.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• La convoitise. Ce péché si délicieux qui avait déjà perverti bien des esprits dans le passé et qui poursuivrait éternellement son dessein. Beaucoup auraient vendu père et mère pour la soif de l’or. Oh combien il était facile de faire changer d’avis une personne – pourtant sûre de son choix – rien qu’en l’appâtant avec une petite gourmandise clinquante. Selen en était le parfait exemple. Il savait très bien que s’il évoquait une grande richesse, elle n’hésiterait pas à marcher dans sa direction. C’était si facile. L’être humain était si corruptible. Mais elle était loin d’imaginer le trésor qu’il obtiendrait à la fin de sa quête. Au-delà de tous ses rêves les plus fous, toutes ses richesses passeraient pour des broutilles à côté. Leurs destins se verraient changés à jamais.

Il y a quelques mois en effet, alors que le Crépusculaire pillait un autre navire pirate, Aaren fit la découverte d’un précieux objet. Il trouva un vieux livre dans le bureau du capitaine qui gisait, le cou ensanglanté, à ses pieds. On ne sait d’où lui vint cette soudaine curiosité, mais il ouvrit le manuscrit pour y découvrir d’étranges écrits. Ce n’avait pas été le bon moment pour s’y pencher dessus. Il emporta le livre avec lui sur le navire et s’enferma durant de longues soirées dans sa cabine à parcourir les pages avec attention. Ce que ses yeux découvrirent lui parut bien étrange. Des récits venant d’un temps bien plus ancien qui révélaient le pouvoir d’un objet. Un objet qui mettrait à l’abri de tout danger. Celui qui le détiendrait imposerait son pouvoir, bien ou mal. Le puissant objet est protégé par une cité antique divisée en deux par les flots d’un fleuve. Le tombeau des rois. C’était tout ce qu’il avait su déchiffrer dans l’ancien langage. Mais il avait assez d’informations. Tout ce qui lui manquait était la carte des fleuves.

C’est à cet instant que Selen entrait en jeu. Aaren savait qu’un des seigneurs de la ville possédait ce genre de cartes répertoriant les fleuves de la Terre du Milieu. Grâce à ses informateurs, il avait vite entendu parlé de la réception qu’allait tenir sa seigneurie. Et il avait bien l’intention de s’inviter. Elle s’infiltrerait dans la demeure, repérant chaque position des gardes, leurs armes et les différentes salles. L’équipage du crépusculaire tenterait d’approcher au plus près l’habitation, restant toujours discret, attendant les instructions du quartier maître.

Aaren se laissa tomber sur le matelas, emporté par la fougue de la jeune femme. Il ne tenta pas de résister, préférant ainsi s’assurer qu’elle adhérerait totalement à ses plans. Surtout qu’il y prendrait de toute manière du plaisir. Leur proximité attisa à nouveau le désir chez le capitaine. Leurs lèvres se frôlant invitaient à plus d’intimité. Il obtempéra sans lutte, laissant Selen le priver de ses bras. Ses baisers dans son cou électrisèrent l’entièreté de sa peau qui en demandait de plus en plus. Enfin elle allait au plus vif du sujet. Le contact de ses mains habiles avec sa masculinité lui arracha un léger soupir de plaisir. Il ferma les yeux, gardant sa concentration pour ne pas perdre la face. Son torse découvert remontait et descendait lascivement en de profondes inspirations alors que Selen ne cessait son dessein. Aaren la trouvait trop bavarde, comme à son habitude. Il n’avait pas l’envie de parler en ce genre de moment. Finalement, leurs deux corps se lièrent à nouveau en une danse sensuelle.

« Tu en doutes encore ? » lâcha-t-il avant leur baiser sulfureux.

Ce baiser brulant témoignait de leur perverse relation. L’amour de la piraterie et non l’amour de la personne. Aucun sentiment, rien que le plaisir ; comme se voulait l’entièreté de leur vie. Si au début il se laissa faire, Aaren finit par soustraire ses mains à celles de la jeune femme. Ces dernières trouvèrent leur chemin jusqu’aux hanches de Selen afin d’accompagner ses ondulations, toujours plus profondes et insistantes. Le plaisir lui arrachait des soupirs d’extase. Il n’allait pas craquer maintenant, il tiendrait. Afin de le lui prouver, il redressa sa tête, posant ainsi son regard de glace sur son corps nu, puis il frappa du plat de sa main une des fesses de son quartier maître en guise de provocation.

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En douter ? Non, jamais elle ne douterait de lui, Aaren était devenu cette ombre qu’elle se devait de suivre. Elle misait tout sur lui et savait que jamais il ne pourrait la décevoir. Selen se montrait souvent à le motiver à aller plus loin, même s’il n’avait pas besoin d’elle pour cela, être soutenu fait toujours du bien. Ainsi elle faisait cela dans cet objectif même de lui donner un coup de peps et toujours pour lui prouver qu’elle était là, quoi qu’il ait envie pour la frégate. C’est ainsi qu’il l’avait façonnée, c’est comme cela qu’elle agirait jusqu’à son dernier soupir. Selen se demandait s’il avait déjà des projets quand à leur avenir, et avait simplement hâte qu’il les lui dévoile. Avant cela elle devait remplir sa part du marché et enfiler cette robe qui la mettrait sans doute dans un inconfort certain, inutile de préciser que plus tard arriverait ce moment, mieux ce serait amis pour l’or elle voulait bien faire un effort. Chaque chose en son temps, car à ce moment là, la pirate avait bien d’autres projets les concernant et avait bien vite fait de lui dévoiler ses envies. Une nouvelle fois unis dans leur vice qui ne connaissait pas de limite, noyés d’avarice, noyés de luxure, Selen qui avait pris l’initiative entamait de profondes allées et venues, dans l’optique de mener la barque cette fois-ci. Mais Aaren ne l’avait pas vu de cette manière et n’avait pas attendu plus longtemps pour se soustraire à son emprise pour la provoquer et s’imposer – en quelque sorte.

La claque qu’il lui asséna l’incita à pousser les provocations également de son côté aussi alors qu’elle se stoppa soudainement dans ses mouvements, elle l’observa, comme nullement amusée par ce geste avant de lui retirer sa chemise dans des gestes hâtifs. Selen s’empara des poignets de son capitaine et les noua solidement ensemble à la tête du lit avec le vêtement après avoir dû montrer un peu plus de force pour faire en sorte qu’il ne tente pas de s’extraire, parce qu’elle l’avait décidé ainsi et qu’il ne devait pas la gêner dans son entreprise. Etant dans la possibilité de lui bloquer ses mouvements, elle avait eu un certain avantage pour faire cela sans qu’il n’ait le temps de se soustraire à ce geste. Elle n’avait jamais été jusque là, ainsi elle avait pu jouer sur l’effet de surprise, que cela lui plaise ou non.C’est donc avec un sourire satisfait qu’elle le privait de ses bras, la laissant seule maitresse de leur échange alors qu’elle se baissa vers lui pour dévorer son cou de baisers et morsures langoureuses, toujours dans la provocation de l’avoir privé de gestes.

« Pas cette fois. »

Et les hostilités reprenaient, ses hanches retrouvèrent un rythme qui lui plaisait personnellement lorsqu’elle se redressa à nouveau. Selen étira un large sourire lorsque les sensations remontèrent en intensité, s’offrant la possibilité de parcourir le torse d’Aaren à sa guise, enfonçant ses ongles dans sa peau lorsque leur jeu lui arracha de vives décharges dans le bas de son ventre. Avoir le contrôle sur lui, lui plaisait énormément et c’est au son de ses lascifs soupirs arrachés que l’on pouvait aussi le percevoir. Son regard s’était complètement détaché d’Aaren, profitant de chacun de ses mouvements dans leur entièreté alors qu’elle se soulevait et s’abaissait dans une chorégraphie effrénée et sensuelle.

Elle décida de se retourner après avoir adressé un dernier sourire malicieux à son capitaine, toujours assise sur ses hanches mais lui offrait désormais un champ de vision sur son dos tandis que ses mèches brunes ondulaient jusqu’à ses reins sous ses mouvements reprenant de plus belle. Selen serra les dents, retenant encore certaines plaintes. La jeune femme jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, profitant de cette vue tant qu’elle le pourrait en sachant qu’il aurait vite fait de dénouer le nœud aussi complexe soit il qu’elle avait fait. Elle se détacha à nouveau de son regard, tandis qu’elle sentait les crispations de ses entrailles se faire plus profondes et qui allaient l’amener à un état de non retour. Elle se l’offrait ainsi, seule capitaine de ses vagues d’extase. Gonflant ses poumons d’air par de profondes inspirations, elle se préparait à s’abandonner complètement et ferma les yeux pour ne pas perdre une seule seconde de cet instant.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Aaren se laissa attacher avec sa chemise et se soumit donc à la volonté de la femme. Il voulait s’assurer de mettre toutes les chances de son côté pour le bien de la mission ; ne pas la contrarier pour qu’elle accepte de passer une robe sans rechigner. Leurs corps s’unissaient à nouveau dans une danse effrénée. La tension s’emparait du pirate à mesure des ondulations de Selen. Les minutes passèrent et Aaren sentait la vague d’émotions monter en lui. Ses bras et ses jambes se tendirent alors qu’il se sentit arriver au bout du voyage. Il entendit la chemise craquer et se déchirer tant son extase le faisait tirer. Elle finit par céder et, pris par l’élan, les bras d’Aaren allèrent heurter légèrement le dos de son quartier maître.

« Oups, désolé. » avait-il dit tout simplement.

L’homme feint de caresser délicatement son dos pour faire oublier ce petit choc. Puis il se détacha avec une grande aisance. Il avait l’habitude de déjouer les nœuds. En tant que marin aguerri, les nœuds ça le connaissait. Se dégageant de l’emprise de Selen, Aaren se releva et renoua son pantalon. La chemise détruite alla droit dans un coin de la pièce avant qu’il n’en passe une autre noire. Ils avaient déjà assez perdu de temps comme cela et le capitaine du Crépusculaire s’empara des sous vêtements féminins. Il ordonna à la jeune femme de se lever afin qu’il l’aide à enfiler cette magnifique robe. Elle appartenait à une noble, donc la mettre prendrait du temps, car cela était compliqué à mettre toutes les couches. Aaren avait plus l’habitude de les déshabiller – c’était donc une première de faire cela. Il lui passa la première chemise qu’il lui noua dans le dos. Puis la première jupe ; ces deux tissus blancs qui donneraient un peu de volume. Puis une autre jupe qui était plus ample au niveau du fessier. C’était enfin temps du dernier tissus : la robe bleue elle-même. Le capitaine la remonta délicatement pour ne pas l’abimer. Les bras de Selen passèrent dans les manches. Elle faisait dos à Aaren qui réajusta le vêtement à ses épaules. Au moment où il voulait la boutonner, quelque chose clocha. Il manquait cinq bons centimètres.

« Mais, c’est pas possible ! » s’interrogeait-il.

Il aurait juré qu’elle lui aurait parfaitement allée. Décontenancé, le pirate garda un moment le silence quand il se rappela qu’un corset trainait au fond d’une de ses malles. Sans attendre, il se précipita vers le fond de sa cabine et en ouvrit plusieurs avant de trouver la bonne. Il revint vers la jeune femme et lui retira à nouveau la robe bleue avant de la faire s’appuyer contre un poteau du lit. Le corset s’entoura de sa taille. Après l’avoir noué, Aaren commença à tirer le plus fort possible. Mais il voyait très bien que cela n’était pas suffisant, alors il posa sa botte contre le dos de Selen et tira à nouveau de toutes ses forces. Quitte à rendre la respiration impossible, il voulait ces cartes.

Une fois la tâche terminée et qu’elle eut remis la robe, Aaren la regarda d’un air sérieux.

« T’es grosse ! Faut sérieusement que t’arrêtes de te goinfrer pendant les repas. »

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Selen était seule maitresse de leurs ébats cette fois-ci. Alors elle pouvait pleinement profiter de ses mouvements pour son propre plaisir à elle, ce qui n’arrivait que très rarement. D’ailleurs l’intensité de l’échange la conduisit à une extase sans retour lorsque son corps fut pris de contractures sous une ultime vague de plaisir dans des gémissements qui ne pouvaient être étouffés. Elle se mordit les lèvres, satisfaite et envahie d’un bien être indescriptible lorsqu’elle laissa sa tête tomber en arrière. Mais elle fut vite ramenée à la réalité en sentant un coup dans son dos qui subitement l’interpella. Elle observa Aaren par-dessus son épaule et vit avec surprise que la chemise avait cédée. Il s’excusa tout de même et Selen se laissa basculer sur le côté pour le laisser se libérer. Selen observa le plafonnier du baldaquin, allongée sur le dos et reprenant son souffle. Mais le repos fut bien évidemment de courte durée lorsqu’Aaren lui ordonna de se lever. Elle n’avait définitivement pas envie mais l’idée de l’or amassé la motiva bien plus qu’autre chose. Finalement, elle se traina hors du lit et laissa libre à Aaren de l’habiller avec la robe bleue. Il lui passa d’abord quelques sous-couches, Selen coopéra sans rechigner et l’aida lorsqu’il lui était possible. Car Selen n’avait jamais revêtu ce genre de robe et ignorait tout de l’ordre de tout ce qu’il fallait faire pour être impeccable dans ce genre d’habits.

En attendant elle observa la robe bleue soigneusement disposée sur le lit ; elle la trouvait jolie mais ne s’imaginait définitivement pas dedans. Elle devrait aussi sans doute se coiffer pour que le déguisement soit parfait, quoi qu’il en soit Aaren avait l’air de mieux s’y connaitre qu’elle à force d’avoir déshabillé des femmes portant de multiples couches – en y pensant il devait perdre pas mal de temps à faire tout cela alors que pour elle la question était vite réglée. Puis il l’aida à mettre la robe bleue et lorsqu’il commença à lacer le corsage, elle l’entendit râler derrière elle. La pirate afficha une mine interloquée, se demandant ce qu’il se passait et compris alors qu’il ne pouvait pas la refermer complètement la robe. La pirate ne fit pas la moindre remarque et se pinça les lèvres, coupable. Demeurant dans le silence, elle laissa le soin à Aaren de trouver une solution. Lorsqu’il sorti un corset, la jeune femme grimaça face à cet engin de torture. Elle rouspéta tout bas mais se laissa faire et prit une profonde inspiration. En sentant les armatures en fer se resserrer à sa taille, Selen senti la gêne et l’inconfort l’envahir, elle détestait cela et se faisait violence pour ne pas tout arrêter. Il tira, du mieux qu’il pouvait afin de réduire son tour de taille. La jeune femme fut surprise par la brutalité de celui-ci, elle avait déjà du mal à respirer alors qu’il n’était pas au maximum.

La silhouette de Selen n’avait jamais été à discuter puisqu’avec tout ce qu’elle faisait comme efforts physiques, elle était de ces femmes avec plus de muscle que de graisse. Si la robe ne passait pas ce n’était certainement pas dû à la nourriture ni à l’alcool mais bien une toute autre raison qu’elle ne pourrait plus lui cacher sur les mois à venir ; c’était déjà étonnant qu’il n’avait pas remarqué ses courbures s’arrondir et son ventre se dessiner subtilement alors qu’il l’avait vue nue. Selen se tenait sur un poteau, serrant les dents alors qu’elle sentait ses côtes se comprimer avec l’impression qu’elles allaient céder. Il parvint à le nouer une fois avoir obtenu la taille souhaitée. Selen posa instinctivement la main sur son ventre, ayant bien moins d’air et étant vraiment trop à l’étroit pour le supporter longtemps. Elle se tourna vers Aaren lorsqu’il eu fini de lui enfiler la robe bleue et constata son apparence. Non, jamais elle ne serait à l’aise dans ce genre de choses alors qu’elle ne pouvait pas se mouvoir ainsi qu’elle l’aurait voulu – malgré cela on ne remarquait pas qu’elle était serrée, le résultat était tout à fait convaincant et la robe lui allait à ravir désormais. La pirate grimaça, quelque peu dégoutée de devoir se rabaisser à cela et releva les yeux vers son capitaine, interpellée par ses paroles. Elle aurait dû s’attendre à ce qu’il lui fasse la remarque sur son tour de taille tôt ou tard, aussi elle répondit sans même réfléchir, du plus naturellement du monde ;

« Je suis pas grosse, je suis enceinte...» Fit-elle avec détachement. « De toi hein... » Ajouta-t-elle rapidement comme pour se corriger

La précision était importante, puisqu’elle s’était fait frapper la dernière fois qu’il avait su qu’elle fricotait avec quelqu’un d’autre. Même si là elle avait vu Tharabas entre temps et qu’ils n’avaient rien fait sur le navire, Selen prenait des précautions. D’ailleurs elle réalisa seulement après qu’Aaren ne prendrait sans doute pas bien la nouvelle. Bah de toute façon y aller par quatre chemins ou avec délicatesse n'était pas sa spécialité.

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He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• L’annonce qu’il redoutait le plus au monde tomba de la bouche de la jeune femme. Enceinte. Un enfant. Comment cela était-il possible ? Bien sûr il connaissait le mode d’emploi, mais cela ne pouvait arriver. Il avait été à des lieues de s’imaginer que Selen était une femme capable de procréer, avec une vie de débauche comme cela, il était impossible que son ventre soit fertile. À ces mots, Aaren resta immobile un instant, la bouche ouverte, comme s’il venait de perdre le lien avec la réalité. Ses yeux clignaient dans le vide alors qu’il observait son quartier maître. Avait-elle vraiment dit cela ? Oui, cela se confirma quand elle lui annonça qu’elle était enceinte de lui. Il n’en avait rien à faire que ce parasite était de lui. La pire des choses qui pouvait arriver arriva. Et tout cela était de la faute de Selen. La colère et la déception lui montèrent à la tête. Son corps se mut rapidement en lui en prenant l’élan afin de lui asséner la gifle de sa vie qui s’éclata contre la joue de la pirate. Cette dernière tomba lourdement sur le sol. Aaren était hors de lui. Il le prenait comme une trahison. Le capitaine fit les cent pas entre son lit et son bureau, furieux que cela lui arrive… encore.

Il s’arma d’une grande golée de rhum qu’il engloutit d’une traite avant de revenir vers la jeune femme à terre, telle une furie. Sa jambe passa par-dessus la taille de Selen avant qu’il ne se penche vers son cou blanc et délicat. Ses mains s’emparèrent des côtés alors que ses pouces se mirent à serrer de plus en plus fort. La jeune femme avait beau se débattre, tenter de le repousser, il n’y avait rien que l’on pouvait faire lorsqu’Aaren avait jeté son dévolu sur une proie. Qu’allait-il bien pouvoir faire pour gérer un quartier maître enceinte sur son navire. Il était bien sûr hors de question qu’elle reste ici. Et combien de temps allait-elle encore prendre pour lui annoncer cette horrible nouvelle. Il voulait la tuer à cet instant… au moins ce gosse crèverait avec. Si c’était pas maintenant qu’ils mourraient, Aaren tuerait l’enfant dès sa naissance. Le pirate s’était promis qu’aucune descendance ne viendrait le supplanter comme il l’avait fait avec son propre père. Lorsqu’il remarqua que Selen commençait à lâcher prise, il la relâcha, la laissant retomber lourdement sur le plancher de bois.

Il s’éloigna d’elle, reprenant entre ses mains la bouteille de rhum, alors qu’il entendait les toussotements de la jeune femme qui reprenait son souffle. La voix grave, il ne regardait même pas son quartier maître.

« C’est ta dernière mission. Après celle là je te trouverai un lieu où tu finiras ta grossesse… Je reviendrai pour ton accouchement. »

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Au final, Selen remarqua bien vite que l’annonce n’était pas une bonne idée. Elle avait vu son visage se décomposer, son regard se faire plus glacial et emprunt d’une colère certaine qui lui indiquait clairement qu’elle n’allait pas s’en sortir ainsi. A l'accoutumée, ce dernier avait toujours tendance à être impressionant tant il captivait. Mais lorqu'il était en colère, les limbes de ses iris ne donnaient pas d'autre choix que de s'enfoncer dans ses abysses infernaux avec nul autre choix que de se soumettre à lui. Le coup parti, une gifle magistrale lui fut donnée. Elle en avait souvent reçu, et celle-ci témoigna de la colère d’Aaren alors que par la force de celle-ci elle se retrouva au sol. La jeune femme se retrouva comme une tortue retournée par le corset et la robe qui l’empêchait de se relever. De toute manière cela ne changea pas grand-chose lorsque le capitaine revint pour poser ses mains à son cou et serrer l’emprise. C’était un schéma qu’il faisait à chaque fois qu’elle dépassait les bornes où elle comprenait clairement qu’l voulait la tuer.

De part par le manque d’air dû au corset mais en plus avec cela en plus, le pirate n’avait pas besoin d’user plus de force que d’habitude. Elle ne se débattit que très peu, sentant vite le manque d’air se faire ressentir par ses suffocations. Elle se senti partir, tout devenir blanc autour d’elle alors qu’elle allait tourner de l’œil. Mais le choc du plancher la ramena à terre : il l’avait relâchée. Selen respira, reprenant avidement son souffle tout en toussant. Ses oreilles sifflaient encore mais elle fut capable de comprendre distinctement les mots du capitaine tandis que celui-ci lui annonça qu’elle allait quitter le navire pour un temps alors qu’elle allait devoir terminer sa grossesse à l’écart. Première bonne nouvelle il n’allait pas la tuer mais pour la pirate rester à terre aussi longtemps était comme si.
Selen appuya ses mains sur le sol, afin de se relever toujours aussi difficilement à cause de la tenue peu confortable. Elle fit face à Aaren, plongeant ses yeux dans les siens tout en détaillant son visage dans un long silence pesant. C'était dans ces moments là qu'elle réalisait l'emprise qu'il avait sur elle, le charisme qu'il possédait qui avait toujours cet effet attractif. Aaren était un homme unique pour lequel elle était prête à se damner mais ne pas être à ses côtés lui serait insupportable.

« Quoi ?! Je ne vais pas passer 6 mois à terre à rien foutre, c’est hors de question !!! »

La jeune femme était totalement dans la panique, qu’est ce qui lui disait qu’il allait réellement revenir à la fin ? Il la mettait à l’écart elle était certaine que ce serait définitif et qu’après cela il ne se risquait pas de l’avoir à bord dans le cas ou ça recommence. Selen attrapa le bord de la table puis se remit sur pieds, titubant. Elle alla défaire les ficelles de la robe bleue, prenant soin de ne pas l’abimer au risque de se prendre une autre baffe Puis elle retira le corset dans une hâte plus marquée avant de se sentir complètement délivrée et respirer enfin correctement Là, la jeune femme alla vers la chaise où étaient disposés ses effets personnels et sorti l’un de ses couteaux

« Je vais en finir maintenant avec lui, ce ne sera plus un problème »

La pirate tira sur sa chemise qui glissa de dessous les jupes et découvrit son ventre légèrement arrondi en soulevant le tissu. Puis, posant la lame sur un côté elle démontra sa ferme intention de se l’arracher du ventre s’il le fallait plutôt que de connaitre l’exil. Fraichement aiguisée de la veille, le tranchant s’appuyant sur sa peau découpa déjà une fine entaille rouge.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Sa sentence tombée, Aaren était décidé à mettre son ordre à exécution. Il réfléchissait déjà à ce que les prochains mois seraient sans l’appui de son quartier maître. Il lui trouverait un endroit à l’écart où elle pourrait terminer sa grossesse avant qu’il ne vienne la rechercher… il devrait trouver une excuse quant à son absence auprès de ses marins. Il reprendrait également son rôle en plus de celui de capitaine. Il ne pensait pratiquement plus à la source du problème, se concentrant sur tout ce que cela engendrerait. La colère ne s’apaisait cependant pas. C’était bien cela le problème d’avoir une femme à bord, comment devait-il gérer ce petit incident. Car c’était bien ce que cet enfant était, un vulgaire accident qui serait très vite réglé dès sa naissance. Aaren avait la ferme intention de rejoindre la jeune femme le jour de son accouchement et de tuer de ses propres mains ce parasite.

Il se tourna ensuite vers Selen, posant ses yeux glacials sur la jeune femme. Il lisait clairement l’inquiétude qui la prenait en cet instant – lui-même ne pouvait désormais plus vivre longtemps sur terre, la mer lui manquant trop – mais il avait pris sa décision et rien ne pouvait faire changer d’avis le capitaine. « J’ai pris ma décision. » lui lança-t-il strictement. Elle terminerait cette mission, car il avait encore besoin d’elle. Et tant que sa grossesse ne se voyait pas, elle pouvait encore rester quelques temps sur le Crépusculaire. Mais une fois cette dernière accomplie, elle s’en irait sur les terres où elle accoucherait.

À ce moment, Selen s’empara d’une dague et voulut s’ouvrir le ventre. Aaren réagit vivement alors que le sang commençait déjà à couler. Sa main alla saisir son poignet tandis que son corps bouscula le quartier maître. Il avait fini par lui arracher l’arme de ses mains. « T’es stupide ou quoi ? » hurla-t-il, totalement dépassé par l’impulsivité de la jeune femme. « T’aurais aucune chance de survivre si tu t’entailles, alors que si t’accouches tu te laisses une chance de vivre. » Hors de lui, Aaren déposa la dague sur son bureau avant que ses doigts n’aillent gratter ses yeux de désespoir. Il se tourna à nouveau vers Selen et l’invita à s’asseoir sur un des fauteuils de son salon. Le pirate lui servit ensuite un verre de whiskey pour la détendre. Il s’était lui aussi montré impulsif avant, mais il ne supportait pas les contre temps. Et cette annonce remettait en jeux tous les plans qu’il avait élaborés pour la mission. Ils devront agir plus tôt qu’il ne l’avait prévu. En face de son quartier maître, il lui expliqua la future mission, celle d’infiltrer la maison des nobles afin de voler les cartes des fleuves jusqu’à leur arrivée à Osgiliath. « Après cela, tu iras sur les terres jusqu’à ton accouchement. Je reviendrai te chercher après cela. »

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L'alcool brille sous les étoiles

We don't give a damn when the day is done

Sous la colère et le choc, Selen avait réagit sans réfléchir. Pour elle il n’y avait pas plus pire punition que celui de l’exil sur terre. Quand elle partait en mission sur terre déjà, elle avait du mal à ne pas péter les plombs mais 6 mois sans rien faire qu’attendre que ce morveux naisse c’était beaucoup trop lui demander. Aaren l’empêcha donc de faire une bêtise en lui retirant la dague. Elle savait que rien d’autre n’aurait pu lui faire changer d’avis et maintenant qu’il poussait, il n’y avait rien d’autre à faire qu’attendre. Le capitaine l’invita à s’asseoir, lui servant un verre de Whiskey qu’elle descendit d’une seule traite sous l’effet de l’angoisse ressentie. Il avait raison, il n’y avait pas d’autres solutions et quand bien même elle resterait, elle deviendrait de plus en plus inapte à faire quoi que ce soit. Selen ignorait tout des grossesses mais savait déjà bien que c’était handicapant et douloureux. La jeune femme remit correctement sa longue chemise après avoir essuyé le sang. Ceci dit, Aaren lui changea vite les idées en lui parlant de cette fameuse mission où elle jouerait un rôle important pour la réussite de celle-ci puis il termina sur les faits de l’accouchement. Elle était au moins rassurée de savoir qu’il allait revenir, elle avait alors une chance de conserver sa place.

Quelques jours plus tard, alors qu’ils avaient abordé les côtes du Gondor par un soir où le ciel était clair, Selen fut déguisée de la tête aux pieds après avoir été nettoyée et parfumée. Elle était méconnaissable, chaque pirate la dévisageait tant elle apparaissait être une toute autre personne. Elle était parfaite, ravissante mais elle se sentait horriblement mal. Aaren lui avait appris certaines choses sur le comportement à avoir dans ce genre de réception : il lui avait refait toute son éducation en quelques jours seulement et elle s’était montrée très assidue afin qu’on e soupçonne pas une seconde qu’elle était pirate. Aaren avait une nouvelle fois réussi à la façonner, à la modeler pour en faire ce que bon lui semblait et son nouveau personnage descendait du navire avec une certaine prestance, attendue par un carrosse. Elle échangea quelques derniers mots avec le capitaine afin d’être certaine que tout se déroulerait comme il l’avait dit et s’en alla.

Dans le convoi, elle essayait de se détendre un peu, tentant de ne pas avoir recours à l’alcool pour combler ce stress qu’elle ressentait alors qu’elle n’avait jamais fait cela. En arrivant, un domestique lui ouvrit la porte et la mena jusqu’à l‘entrée où elle fut annoncée sous un faux nom. Les regards furent bien sûr tournés vers elle dans la mesure où elle était un visage inconnu.

« Alayna, ma chère, vous êtes ravissante !! » Fit une dame qui vint vers elle.

Interloquée, Selen se demandait si elle avait bien entendu le nom qu’on lui avait choisi qui était loin d’être celui d’Alayna. Elle devait être confondue avec une autre femme, ce qui n’était en réalité pas plus mal puisqu’elle serait plus vite intégrée. Selen se comporta comme si elle était cette fameuse Alayna, découvrant qu’elle était mariée et qu’elle avait une très belle demeure dans le Rohan. Avec ceci, il ne lui avait donc pas été difficile de meubler et de s’inventer des choses pour que l’infiltration soit d’autant plus réussie. Selen était contente et se prêtait au jeu.

Quelques bavardages semés ici et là et la jeune femme s’éclipsa pour commencer sa mission. Elle resta au rez-de-chaussée où elle se dirigea vers une porte arrière donnant sur une petite cour destinée aux domestiques gardée par un soldat. Sans crier gare et dans la plus grande discrétion, la jeune femme s’était saisie de sa tête et l’avait tournée d’un cou sec pour lui briser la nuque. Dans la pénombre elle ne percevait pas encore les silhouettes des pirates du Crépusculaire mais eux la voyaient surement puisque l’entrée était éclairée. La jeune femme referma soigneusement la porte derrière elle et parti en quête d’une autre porte donnant sur le vaste domaine cultivé du seigneur. La jeune femme vint à bout de deux soldats en plantant un couteau dans la gorge de l’un pendant qu’elle étouffait l’autre. Tout était orchestré à la seconde près. Avec ceci, elle entrouvrit les quelques fenêtres qu’elle croisa.

« Que faites vous ma Dame ? »
Une voix l’interpella, la faisant sursauter alors qu’elle tentait d’ouvrir une fenêtre visiblement coincée.
« Et bien je… Je n’ose aller dehors pour prendre l’air par crainte d’attraper une fièvre…Alors j’ai souhaité amener un peu de fraicheur du soir dans cette maison pour que l’atmosphère ressemble moins à une journée d’été. »
« Les dames comme vous sont bien sensibles, mais fort bien laissez moi vous accompagner et ma présence vous sera alors chaleureuse puisque je vous mettrai ma cape sur les épaules. »

L’homme l’attrapa par le bras, ayant la ferme intention de passer par l’une de ces portes où elle venait justement d’assassiner quelqu’un. Selen jeta un œil sur la dite porte, comme si les pirates allaient soudainement apparaitre pour éviter tout malaise qui allait compromettre la mission. Il l’emmena, Selen se mordit les lèvres et avant qu’il n’arrive à mettre la main sur la poignée, Selen le bouscula et le fit tomber à la renverse.
La pirate l’égorgea, plantant son couteau dans sa chair avant de l’entailler horizontalement afin qu’il s’étouffe au plus vite avec son sang et qu’il ne fasse pas le moindre bruit. C’est à ce moment là que la porte s’entrouvrit, Selen se recula soudainement par peur qu’il ne s’agisse pas d’un pirate mais reconnu l’allure de l’un d’entre eux.

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There is no dying without Glory. To Life, the Land, and to the BATTLE.
He sees himself as the saviour of the world. His will is strong and he's feeling good. He can be very nice he can be full of anger. He’ll behave very well, right after misbehaving. ••• Le jour qu’Aaren attendait avec impatience était enfin là. Il avait passé ces derniers jours à refaire l’éducation de Selen, lui enseignant à se tenir à table, à manger comme une lady, à boire comme une noble et à marcher comme ces gens de la noblesse. Ce fut un travail fastidieux où le capitaine cru bien ne pas y arriver, surtout lorsqu’il s’agissait du parler. C’était un vocabulaire bien différent que de celui des pirates, bien plus complexe et recherché. Mais il était arrivé à bout de la pirate qui était devenue une noble. Il avait engagé des prostituées pour la maquiller et la coiffer. Le résultat était impressionnant. Même Aaren qui n’était pas facilement impressionnable resta bouche bée devant la nouvelle Selen. Personne n’avait l’habitude de la voir si gracieuse et distinguée que cela le fit rire. Mais il l’encouragea lui disant qu’elle était parfaite. Les derniers conseils et la pirate s’en alla dans son carrosse.

Le capitaine du Crépusculaire rassembla ses hommes pour un dernier discours d’encouragement et leur donna les dernières recommandations rappelant le poste à chacun. Il fallait que cette opération soit une réussite. Il voulait ces plans des fleuves s’il voulait récupérer cet objet magique. Tous prirent les armes et se dirigèrent vers le domaine du seigneur. Cachés dans les buissons, les pirates attendaient le signal de leur chef. Au fur et à mesure qu’ils avaient avancé, les hommes avaient tué les gardes qu’ils avaient pu croiser sur leur passage. Ils étaient désormais au pied des murs de la demeure. Aaren observa attentivement les lieux, à la recherche du moindre signe de Selen. Soudain, il la vit à travers les fenêtres, tuant les gardes discrètement et ouvrant doucement les portes et les fenêtres. A l’étage également, certaines ouvertures étaient désormais accessibles. D’un signe de tête, il donna son accord aux pirates de monter dans les étages. Ceux qui étaient concernés lancèrent leur corde armée de crochet et entreprirent d’escalader la façade. Selen tua le dernier opportun et ouvrit la porte principale. Aaren s’engouffra dans l’ouverture, assuré qu’il n’y avait personne. Il s’empara de la main de la jeune femme et y déposa un baiser.

« Ma dame. » dit-il avec un sourire malicieux avant de dégainer son épée et de lui déchirer sa robe. Il la raccourcit et déchira les cordages du corset afin de la libérer. « Tu seras mieux ainsi pour te battre. »

Aaren lui donna son épée qu’il avait prise avec lui. Il savait que Selen adorait les combats. Puis il lâcha les autres hommes qui s’éparpillèrent dans la demeure à la recherche de richesses. Le capitaine s’était directement précipité dans le bureau du seigneur où il serait quasiment sûr de trouver ces cartes. Il mit la pièce sans dessus dessous pour les trouver et, une fois la main mise dessus, il les cacha sous son manteau. Il entendait les pirates s’agitaient et les réunit afin de s’en prendre à la salle principale ; là où le beau monde se trouvait.

Les portes étaient encore fermées. Prenant une profonde inspiration, Aaren poussa les deux portes de bois qui s’ouvrirent avec fracas, amenant peu à peu le silence dans la salle. Une foule de nobles afficha des visages consternés, surpris de voir une telle personne à leur petite fête. Aaren s’avança, la tête haute et le sabre à la main. Ses bottes de cuirs résonnaient sur le sol de marbre. Les autres pirates entrèrent dans la grande pièce, comme un essaim de frelons venu pour tout dévorer. Il pouvait sentir la peur parmi les convives qui se rapprochèrent afin d’éviter les lames acérées des pirates du Crépusculaire.

« Votre fête est terminée ! » tonna-t-il de sa voix puissante.

Il s’approcha alors d’une jeune femme aux belles perles qui semblait terrorisée. Aaren lui vola un baiser au même titre que ses perles blanches qui finirent dans ses mains. Son cri cristallin retentit avant qu’elle ne s’évanouisse.

« Emparez-vous de tout ce qui a de la valeur. » ordonna-t-il à ses hommes.

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Les pirates entrèrent, Aaren fit aussi son entrée là où elle se trouvait. Il profita de la situation pour jouer les comiques baisant sa main avant de lui déchirer sa robe si couteuse. Elle reprit son souffle, portant sa main au niveau de son ventre compressé pour soulager ses douleurs emmagasinées à cet endroit. C’était une véritable libération pour elle alors qu’elle pouvait dès lors reprendre sa tenue naturelle et ses injures à tout va. Na’man lui donna un sabre, Selen suivit le cartographe jusque dans une salle où se trouvait d’autres gardes afin de les éradiquer. Sa robe ne la gênait plus pour se batre grâce à Aaren, la bataille fut donc sanglante et les nvités étaient à ce moment là en train de profiter d’un petit concert donné par des musiciens. C’était parfait pour couvrir les bruit des gardes égorgés et balancés par les fenêtres. Les cadavres se comptèrent alors par dizaines avant que la demeure n’en soit complètement nettoyée et qu’ils se retrouvent devant les portes de la salle où se trouvait l’assemblée. Selen se tenait aux côtés d’Aaren, l’allure moqueuse et couverte de sang des pieds à la tête. Sa coiffure n’avait pas tenu, ses cheveux partaient dans tous les sens et elle n’en avait que faire.

Lorsque les pirates entrèrent, Selen s’attela directement à maitriser la foule en pointant son sabre menaçant sur quiconque oserait faire quelque chose de stupide. L’un des nobliaux tenta de s’enfuir, la jeune femme lança son sabre qui alla se planter dans la tête de l’homme. Il tomba à terre comme une mouche et tous firent silence alors qu’Aaren progressait dans la salle en grand capitaine victorieux. Selen étouffa un rire en voyant la femme s’évanouir après avoir reçu un baiser du capitaine

« J’crois qu’tu lui plais Cap’tain !! » Fit Selen en ricanant.

Les quelques pirates se mirent aussi à se moquer de la femme écrasée par terre. Puis Aaren ordonna qu’on les dépouille. Les pirates allèrent donc récolter de force chaque bien que possédait les nobles sur eux, allant de bijoux aux boutons de manchettes.
Selen était en train d’arracher le collier d’une femme qui sembla horrifiée.

« Alayna !! Vous avez perdu la raison !! »
Selen gilfa la bonne femme et lui cracha dessus.
« Je suis pas ta putain d’Alayna, j’sais même pas qui c’est ! »

Selen arracha les boucles d’oreille de celle-ci, arrachant sa peau sous la violence du geste et les ajouta au pactole. Le quartier maitre alla se poster devant son capitaine.

« Nous en avons fini Cap’tain, nous pouvons retourner sur l’navire. »

Selen observa la salle avant que ses yeux ne se posent sur le buffet.

« Vous cinq là, emmenez le festin ! »

Les hommes étirèrent un sourire joyeux, en plus de l’or ils renteraient tous sur le navire avec la certitude de bien avoir rentabilisé leur soirée par de bons cuissots de dinde encore chaude et quelques gâteaux trop raffinés pour leur palais. Selen une fois sur le navire s’empressa de se défaire de ses guenilles pour revêtir ses propres vêtements. Elle enfila un pantalon et une blouse qui lui collait beaucoup trop à la peau. Ses formes de femme enceinte commençaient à se voir, elle repensa au fait qu’elle allait devoir quitter le navire quelques mois. Enervée encore par ces faits, elle descendit le fond d’une bouteille de rhum et rejoignit l’équipage pour festoyer.

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» Le soleil brille et la lune va avec la nuit
» Et les étoiles se mirent à parler. [ft Luth ♥]
» Il est grand temps de rallumer les étoiles
» Et les étoiles se mirent à parler. [ft Luth ♥]
» A la remontée du fleuve | Quête [Selen, Aaren, Espirek & Tharabas]