Sujet: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Jeu 3 Déc 2015 - 21:15
Le soleil brille et la lune va avec la nuit | feat Adelind
[...]Les hommes répliquèrent en se moquant : si elle arrivait à le monter, il était à elle.
Les plaines s'étendaient jusqu'à l'horizon, comme un tapis d'or sous le lever du soleil. Le village se dressait dans son dos, encore engourdi par le souvenir de la nuit. Quelques personnes allaient ça et là, mais on la lassa seule sur les marches en pierre de l'esplanade, comme si elle avait toujours fait parti du décor et que son regard brillant était le résultat d'un très bon sculpteur.
L'étendue sauvage lui brûlait l'oeil. Les sabots martelaient dans son crâne sur la mélodie d'un vent d'automne. Elle se souvenait de la première fois qu'elle avait chevauché dans ces contrées, la première fois qu'elle avait senti les muscles d'un cheval du Rohan se tendre entre ses jambes. Quelle chevauchée. Et quel souvenir !
Bientôt, si son ami y consentait, elle pourrait redécouvrir cette délicieuse sensation de liberté. Le frisson de parcourir la plaine sur le dos d'une monture jeune et inconnue. Mais pour cela, elle devait se soustraire à l'appel des vastes landes, tourner le dos à cet océan aussi traître que les eaux dormantes et remonter les rues pour gagner la demeure du cavalier et de sa famille.
La cavalière sans monture finit par se relever, sa silhouette argentée déséquilibrée par une lourde besace passée en travers des épaules. Le paquetage semblait bien lourd pour une si délicate personne. Mais es elfes n'avaient visiblement pas besoin d'être trapu pour supporter le fardeau des voyages, car celle-ci remonta sans peine les chemins qu'elle connaissait par coeur pour les avoir longé de nombreuses fois.
Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver devant la porte qu'elle cherchait et toquer énergiquement contre le battant de bois comme on lui avait appris à faire. A peine quelques instants après, elle entendit une démarche légère -Cenhelm avait-il ôté son armure ?- se rapprocher et lui ouvrir.
Une masse blonde encadrant un joli visage apparut dans l'ombre de la bâtisse. Une jeune femme qui n'avait rien d'un soldat, ni d'un cavalier à première vue. L'elfe s'était-elle trompée de maison ? Etait-il arrivé quelque chose à son ami ?
Troublée de trouver une ravissante femme là où elle espérer voir un rohirrim mal dégrossi au regard d'enfant, Erydrin resta coite et muette un long moment...
Dernière édition par Erydrin le Lun 27 Fév 2017 - 13:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Mar 15 Déc 2015 - 22:18
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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delind se réveilla de bonne heure ce matin là et, sachant qu'elle n'arriverait pas à se rendormir, elle se leva. En ouvrant la fenêtre elle senti le vent matinal soulever avec douceur ses cheveux. Elle remarqua que le soleil n'était toujours pas levé et qu'elle avait donc une heure avant de pouvoir prendre son petit déjeuner. Elle se changea et descendit les escaliers sans faire de bruit pour laisser sa belle-mère dormir. Cette dernière, avec son grand âge, avait beaucoup plus besoin qu'elle de ce sommeil réparateur. La jeune femme se dirigea vers son bureau pensant que, si elle finissait rapidement sa paperasse, elle pourrait passer plus de temps à l'extérieur avec les chevaux.
L'heure passa et une servante arriva pour le repas, où les deux femmes parlèrent de leurs rêves, de l'absence de l'homme de la maison et de la journée à venir. Elles s'entendaient vraiment bien. Rigolant ensemble et se confiant l'une à l'autre, elles se comportaient comme mère et fille. Ensuite la vieille femme parti comme à son habitude vers le salon tandis qu'Adelind se dirigea vers la terrasse lire les rapports de ses employés. L'air frais du matin l'enveloppa des ses doux bras, la relaxant. Elle s'assit sur un fauteuil et commença à lire une par une les feuilles posées sur la petite table en face d'elle. Elle rédigea des réponses pour des marchants ou des instructions pour les dresseurs.
Le travail fini elle reposa feuilles et plumes sur la table et profita de la chaleur du soleil montant. Elle savait qu'elle n'en profiterait pas longtemps car après elle devrait aller voir les chevaux, réunir les chefs d'écurie pour parler de certains problèmes, et encore bien d'autres activités quotidiennes. Elle soupira et l'image de son maris lui vînt à l'esprit. Elle sourit. Cenhelm lui manquait. Cela faisait plus de trois semaines qu'il était parti en réunion politique et son sourire qui lui était destiné, sa posture droite et confiante, grâce à laquelle elle pouvait facilement observer ses muscles, lui manquaient déjà. Ce n'était qu'il y a peu qu'Adelind avait remarqué quelle tenait à son maris plus qu'elle ne pouvait imaginer.
Un bruit provenant de l'entrée la sorti de ses pensées. Qui cela pouvait-il bien être? Elle n'attendait pourtant aucun invité, ce qui la rendit méfiante. Elle se leva et marcha jusqu'à la porte, en essayant d'imaginer qui se trouvait derrière cette dernière. Mais elle n'aurait jamais penser voir la personne qu'elle vit en ouvrant. Une belle jeune femme se trouvait debout sur la dernière marche de l'entrée. Son visage aux traits fins, comportait une longue balafre, qui passait par son œil droit mais qui, pour Adelind, ne faisait que la rendre doublement plus magnifique et forte à la fois. Sa chevelure noire flottait au léger vent qui passait par ici et, à travers celle-ci, Adelind put voir des oreilles pointues. Elle fut tellement surprise qu'elle ne bougea pas pendant quelques secondes, ce qui était normal puisque le fait de voir une femme seule à sa porte et en plus elle voyait une elfe pour la première fois de sa vie. Elle se ressaisit rapidement. « Bonjour! » Elle hésita un peu et continua. « Je suis désolé mais je ne me souviens pas de vous avoir déjà vu... » Adelind la fit renter, car on ne laissait jamais une dame devant la porte d'entrée, et l'entraîna dans le salon, où sa belle-mère ne se trouvait plus. Adelind s'assit sur un fauteuil et invita son invitée surprise à faire de même.
Dernière édition par Adelind le Mar 31 Jan 2017 - 22:44, édité 5 fois
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Mer 6 Jan 2016 - 1:29
Les deux femmes se dévisagèrent durant un petit moment. Apparemment, l'humaine pas plus que l'elfe ne s'attendaient à se croiser un jour, et sûrement pas celui-ci. La situation commençait à vraiment mettre Erydrin mal à l'aise. Elle était certaine d'être au bon endroit mais la jeune femme qui la fixait n'avait vraiment rien de commun avec Cenhelm. Pas plus qu'il ne semblait se cacher quelque part derrière elle. La maison était silencieuse dans le dos de la dame.
Que valait-il mieux faire ? S'excuser et repartir sans avoir vu son ami ? Mais que ferait-elle s'il n'habitait plus ici, qu'il était parti, en guerre ou ailleurs ? Revenir le lendemain et tomber de nouveau face à la Rohirrim ? Non, elle devait en avoir le coeur net dès aujourd'hui. Dès maintenant.
Mais une fois encore, les deux femmes réagirent de concert. Sortant toutes deux de leur léthargie post-traumatique au même moment, la parole se joua à une inspiration. Et 'elfe allait s'enquérir de Cenhelm quand un "bonjour" pressé mais aimable la coupa dans son élan.
« Je suis désolé mais je ne me souviens pas de vous avoir déjà vu... »
Le regard presque lunaire de l'elfe se fit plus perçant alors qu'elle cherchait qui pouvait bien être la jeune femme. Elle avait côtoyé beaucoup de monde durant sa vie, beaucoup de visages s'étaient succédés devant elle, et si tous les noms ne s'imprégnaient pas toujours dans sa mémoire, elle n'avait encore jamais oublié un visage familier, tout comme les hommes qu'elle rencontraient l'oubliait difficilement. La balafre sans doute. Les elfes défigurés, ça ne court pas les plaines.
~ Ne vous excusez pas, c'est la première fois que nous nous rencontrons.
Dans sa voix de velours perçait un fort accent non pas elfe mais des hommes du Sud, les sonorités du Gondor.
Erydrin suivit son hôte qui s'effaçait pour la laisser entrer. L'hospitalité et la simplicité des gens du pays lui avaient manqué. Mais elle se sentit un peu coupable aussi d'être revenu avant tout pour demander un service à son ami. Sa maison n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle était venue sauf peut-être la disposition des sièges dans le salon. Et peut-être que la présence d'une femme se ressentait par petites touches, ici ou à, mais l'elfe n'eut pas le loisir de poursuivre son jeu des sept erreurs. La dame l'invita à s'asseoir, ce qui chez les hommes signifiait qu'il était grand temps d'en venir aux explications.
~ Cenhelm n'est pas là ? Je pensais pouvoir le trouver chez lui.
Piètre entrée en matière. Erydrin n'avait jamais été une grande oratrice. Les choses importantes passaient de toute façon assez rarement par la parole. Pourtant, elle se reprit naturellement pour mettre quelques formes dans son discours.
~ Je suis une amie de, un souffle sépara les mots du reste de la phrase, longue date. Puis semblant satisfaite de cette formule, elle continua. Je m'appelle Erydrin.
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Mer 10 Fév 2016 - 14:47
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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a jeune femme remarqua que, sur le chemin du salon, l'elfe avait observer les moindres détails des pièces traversées, ce qui fit naître un petit sourire sur ses lèvres. Mais quand elles s'assirent celui-ci disparut aussitôt. Elle se demandait qui était cette elfe et pourquoi elle était venue frappé à leur simple porte. Ces questions se mélangées dans son esprit quand la brune lui demanda. « Cenhelm n'est pas là? Je pensais pouvoir le trouver chez lui. » Adelind se doutait que si l'elfe était venue ici c'est qu'elle pouvait avoir un lien avec son mari mais l'entendre de vive voix la fit rester muette pendant quelques secondes. « Cenhelm est parti au Gondor il y a un mois pour signer des contrats de vente. » Elle soupira avant de continuer. « Il ne reviendra que dans un autre mois. » Elle ne voulait pas en dire plus, ne connaissant pas trop la relation qu'Erydrin entretenait avec Cen.
« Je suis une amie de longue date. Je m'appelle Erydrin. » Voila qui répondait à la question de la jeune femme. Et ce nom lui disait quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre la main dessus, à se souvenir de quand elle m'avait déjà entendu. Alors elle hocha la tête et fit de même, en souriant. « Je m'appelle Adelind et je suis la femme de Cenhelm. » Elle sourit et réfléchit a la façon dont elle pouvait continuer la discutions. Elle se souvenait de l'histoire que lui avait conté Cen. Il lui avait dit que celle-ci suivait sa famille depuis quelques générations. C'était l'histoire d'une jeune elfe qui avait voulut dresser un Mearas. Celle assise devant elle ressemblait beaucoup à la description que lui avait faite son mari : les cheveux couleur ébène, une longue cicatrice sur le visage qui la rendait unique parmi les siens. C'est pour cela qu'elle posa cette question inattendue. « Je suis desolé si c'est une question indiscrète mais êtes vous l'elfe qui a tenté de dresser un Mearas ? » Puis elle lui sourit délicatement et lui demanda si elle voulait quelque chose a boire ou a manger.
Dernière édition par Adelind le Dim 15 Mai 2016 - 16:21, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Dim 6 Mar 2016 - 11:33
Voir Cenhelm semblait impossible cette fois. L'elfe accusa l'annonce très calmement, acquiesçant par réflexe. Elle qui s'était fait une joie de revoir son ami comprit qu'ils ne se reverraient sûrement pas de si tôt. Tout comme il était occupé, elle espérait bientôt rejoindre les siens, ce qui la couperait immanquablement de ses connaissances humaines pour un temps. Cela l'effrayait terriblement. A force de côtoyer les hommes de la terre du milieu, elle s'était habituée à leur rythme de vie effréné. Qu'en serait-il une fois de retour chez les siens ?
~ Un contrat avec le Gondor... Je suis heureuses que les affaires tournent aussi bien, fit-elle par politesse mais avec sincérité.
Elle n'était pas surprise. La famille de Cenhelm lui fournissait depuis deux générations le fruit de leur élevage quand elle revenait vers eux : les chevaux qu'on lui avait cédé furent tous de d'excellents compagnons. les bêtes n'avaient craint ni les batailles, ni les intempéries, elles avaient toutes montré leur fidélité à la cavalière quelles que furent les épreuves traversées. On ne pouvait pas le deviner sous ses traits figés par le temps ou les épreuves mais l'elfe borgne éprouvait toujours une grande fierté à porter les armoiries du Rohan. Pour rien au monde, elle n'aurait souhaité d'autres montures que ceux de cette famille.
Famille qui s'était agrandie pendant ses quelques années d'absence. Adelind avait épousé Cenhelm, ce qui expliquait les quelques modifications effectuées au sein du logis mais aussi sa surprise quand Erydrin avait frappé à la porte.
~ Il m'avait caché ça...
En vérité, même s'il avait voulu partager l'annonce de son mariage avec elle, il n'avait aucun moyen de la prévenir si ce n'est attendre sa venue. La vie de solitaire réservait ce genre de mauvaises surprises. C'était la raison pour laquelle d'ailleurs il était fort compliqué de nouer des liens avec la Noldo. On ne savait jamais quand serait sa prochaine visite, dans quelques mois, quelques années ou peut-être jamais. Erydrin avait appris à faire attention aux intervalles de ses visites mais il lui était déjà arrivé de trouver pire qu'une porte close après avoir perdu la notion du temps.
Quand la jeune femme évoqua une certaine histoire gênantes, Erydrin arqua un sourcil. Ne la laisserait-on jamais tranquille avec ce vieil épisode de jeunesse ? Elle se serait volontiers passé d'un tel héritage bien que ce soit sûrement ce qui la liait vraiment à la famille du rohirrim.
~ Je vois que cette tradition continue de se perpétuer, soupira-t-elle avec un demi-sourire accroché aux lèvres.
Oui, ce souvenir prenait de la valeur à chaque nouvelle année passée.
~ J'étais jeune, je pensais que le monde serait toujours à mes pieds. Ce jour-là j'ai pris ma première leçon d'humilité.
Aux yeux d'Erydrin, il n'y avait pas meilleur moyen d'inclure Adelind à la famille que de partager ce récit avec elle. L'elfe se détendit imperceptiblement pour des yeux humains, restant malgré tout assise sur le bord du fauteuil, l'allure fière aux relents guerriers. Jamais on ne la voyait avachie, quand bien même la fatigue ou la lassitude se feraient sentir. On l'avait habitué trop longtemps aux champs de bataille ainsi qu' à la discipline de fer de l'armée pour qu'elle se défasse de certaines manies qui trahissaient son histoire. Ainsi, il n'y avait pas besoin de l'avoir déjà vu pour comprendre en un coup d'oeil que l'elfe solitaire qui parcourait le royaume en se faisant appeler Cavalier d'Argent n'était autre qu'elle.
~ J'imagine que vous êtes en charge des chevaux pendant l'absence de Cenhelm ?
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Jeu 28 Avr 2016 - 19:49
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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Adelind releva la tête au récit de l'elfe et un sourire doux apparut sur ses lèvres. Cela lui rappelait une histoire qu'elle avait vécu étant petite. Elle avait huit ans ce jour là. Elle avait, pendant un cours d'équitation, forcé son moniteur pour monter un cheval qu'elle n'avait, normalement pas le droit de monter, lui disant qu'elle était prête et que, de toute façon, elle était la meilleure du groupe. Et, étant la fille du maire, il avait dû accepter mais elle n'avait pas tenu longtemps sur son dos et était tombée. Les autres élèves ne s'étaient pas privé de la taquiner avec cela et, depuis, la jeune fille avait appris à ne pas vouloir faire plus qu'elle ne le pouvait. Elle sourit. « Nous apprenons tous de nos erreurs. »
Elle était curieuse de connaître cette femme mais la sentait renfermée et ne ferait donc rien pour la rendre plus méfiante. Erydrin paru se détendre mais elle restait toujours perchée sur l'accoudoir du fauteuil. Elle lui demanda si Adelind était à la charge des chevaux pendant l'absence de son mari. Elle s'attendait à cette question. Cenhelm lui avait déjà conté le fait que l'elfe venait parfois lui rendre visite et il lui offrait très souvent une nouvelle monture. Adelind ne pouvait nier qu'elle était fière d'offrir, pour la première fois, un magnifique équidé à une elfe.
Aussi elle acquiesça d'un mouvement de tête. « bien sûr. Voulez-vous les voir ? » Demanda-t-elle un sourire aux lèvres. Elle en profiterait pour voir Mistral, son étalon, qu'elle n'était pas allée voir ce matin et qui risquerait de ne pas être très content qu'elle ait oublié ce rendez-vous matinal, et puis, si Erydrin acceptait, elles pourraient monter un petit peu ensemble.
Adelind l'appréciait déjà. Son attitude, sa façon de lui parler, sa longue amitié avec la famille, lui prouvait qu'elle pouvait lui faire facilement confiance. Elle reprit un gâteau en attendant la réponse de son vis-à-vis. Mais celle-ci arriva très vite et fut, heureusement, positive, ce qui fit plaisir à la jeune femme. Elle se dirigea vers la terrasse emmenant l'elfe avec elle. Elles traversèrent une grande étendue d'herbe avant d'arriver aux écuries. Adelind laissa son invité surprise avec les quelques chevaux restés dans leur box. De son côté elle se dirigea vers son étalon qui l’accueillit d'un hennissement joyeux et, dés qu'elle eut finit d'ouvrir la porte, il vint frotter sa tête contre son torse tandis qu'elle lui caressait doucement son encolure.
Dernière édition par Adelind le Dim 15 Mai 2016 - 16:22, édité 2 fois
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Dim 1 Mai 2016 - 21:53
« Bien sûr. Voulez-vous les voir ? »
La proposition réjouit l'elfe quand bien même son visage resta figé dans son éternel masque de sévérité. Elle acquiesça doucement, assurant son hôte qu'elle serait ravie de découvrir en sa compagnie les nouvelles bêtes dont elle avait la charge. Ainsi, les femmes se levèrent pour quitter la quiétude de la maison, Adelind en tête, suivie de près par Erydrin dont l'unique oeil se baladait joyeusement tout autour d'elle. C'était ténu mais à bien y regarder, elle semblait contente de retrouver ce décor familier et avide de graver tous les infimes changements dans son esprit millénaire. La vérité, c'est qu'elle ne savait pas quand elle aurait la chance de revenir, et que sa longue vie lui faisait parfois oublier le souffle éphémère qui habitaient le corps des hommes.
Cruelle destinée pour un elfe que de vivre parmi les hommes. Elle s'en rendait compte chaque jour un peu plus et comprenait de mieux en mieux le désir d'isolement de son peuple. Il était si triste de voir un ami périr, de le connaître un jour enfant et de le retrouver après un battement de cils à manger les pissenlits par la racine. L'architecture en revanche était quelque chose à laquelle elle pouvait s'accrocher, car bien que vivant peu, les hommes savaient construire des bâtiments qui restaient longtemps après leur mort. Certains défauts de la maison lui rappelait des souvenirs. Une entaille ici causée par un geste maladroit avec une épée, un grincement du plancher du à sa déformation après une cuvette renversée. Et elle revoyait les sourires, les visages dans son esprit.
Un discret sourire naquit sur le bout de ses lèvres alors qu'elles arrivaient devant l'écurie. Adelind l'invita à parcourir les différents box, la laissant faire comme chez elle. Littéralement. L'elfe apprécia silencieusement cette marque de confiance qui acheva de faire tomber la raideur dans ses épaules, la révélant plus abordable maintenant qu'elle déambulait dans l'allée centrale de l'écurie en observant les bêtes enfermées. Quelques unes passèrent la tête par-dessus la porte de leur stalle pour se laisser flatter brièvement par l'inconnue, avant de se détourner en comprenant qu'elle ne leur apportait rien d'autres que quelques caresses.
Erydrin aimait les chevaux, et plus encore ceux dressés au Rohan. Cela se lisait aisément sur son visage, cela se sentait dans ses gestes, emprunts d'une sorte de fascination pour les solides animaux. Pendant de longues minutes, elle continua à se balader de box en box, s'appuyant parfois sur les portes pour observer simplement un cheval couché sur sa litière de paille, ou en train de chercher quelques grains d'avoine dans le fond de sa mangeoire. Si seulement le reste du monde pouvait être aussi simple à comprendre qu'un cheval et à la fois aussi majestueux, se perdit-elle à penser dans sa rêverie.
Son tour achevé, ses mains imprégnées de l'odeur des équidés, elle revint finalement vers la belle humaine et lui offrit un sourire plus franc.
~ Vos bêtes m'impressionneront toujours, admit-elle bien volontiers. Depuis que la famille de Cenhelm me confie des chevaux qu'ils ont dressé, je n'ai jamais eu à me plaindre de mes voyages.
Elle marqua une pause, son unique oeil se tournant vers la monture qu'Adelind bichonnait depuis leur arrivée. Ce devait être son cheval, et il était tout aussi beau que les autres, bien que sans doute un peu plus... apprivoisé, dans la mesure où il n'était pas destiné aux champs de bataille. Du moins c'est ce qu'elle pensa en croisant son regard.
~ Les autres sont au pré ou bien est-ce les derniers qui vous restent cette année ?
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Dim 29 Mai 2016 - 22:19
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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delind observa du coin de l’œil Erydrin faire lentement le tour des box. Elle avait tout de suite remarqué que les chevaux la détendaient et la rassuraient, ce qui fit sourire la jeune femme. Elle-même était toujours plus sereine et saine d'esprit en présence des équidés.
Mystral, la sentant se détourner de lui, la poussa gentiment du museau, réclamant une attention particulière. Adelind rit doucement en se tournant, cette fois-ci complètement vers lui. "Mais oui mon grand, tu as mon entière attention." Son étalon pouvait être très rancunier parfois et ferait tout pour que la jeune femme se souvienne de ses oublis envers lui tant qu'elle ne se serait pas réellement pardonnée, ce qu'elle réalisait souvent avec l'aide d'une longue balade autour de la propriété.
Quelques minutes plus tard, Erydrin se dirigea vers elle. « Vos bêtes m'impressionneront toujours. » Adelind sourit. Pendant ses premiers jours dans le manoir elle avait été très impressionnée par ces grands chevaux de guerre, magnifiquement musclés et semblant prêt à toutes épreuves, mais au fur et à mesure que les semaines passaient elle s'habituait à leur prestance et en devenait même fière. « Depuis que la famille de Cenhelm me confie des chevaux qu'ils ont dressé, je n'ai jamais eu à me plaindre de mes voyages » La jeune humaine se tourna vers son invité et l'observa rapidement. La présence des équidés semble la détendre considérablement. Ces derniers agissaient d'une façon tellement bénéfique sur son comportement qu'Adelind avait l'habitude de venir les voir lors des jours les plus compliqués. « Les autres sont au pré ou bien est-ce les derniers qu'il vous reste cette année ? » Continua Erydrin, la sortant des ses pensés. Adelind eut à peine besoin de réfléchir pour lui répondre. « La plupart sont partis mais il en reste plusieurs qui doivent s'en aller dans quelques semaines et ils sont dans les prés. »
Elle referma la porte du box de Mystal qui, ne voulant pas qu'elle parte, hennit. Ceci arrêta son geste et se dit qu'elle pouvait, pendant le tour des près, l'amener dans le sien puisse qu'il n'était pas sorti depuis un certain temps déjà. Elle ouvrit la porte, et offrit à Erydrin un grand sourire et lui fit signe gentiment de la suivre. « Venez, allons les voir ! » Adelind commença à aller vers les près, faisant un autre signe à son cheval qui se mit à la suivre joyeusement.
Ils marchèrent dans l'allée entre les box, sortirent du bâtiment et suivirent le chemin de terre où l'on pouvait y voir une multitude de traces de sabots prouvant ainsi que des chevaux le prenaient depuis plusieurs années déjà. Adelind s'arrêta à côté d'un pré où se trouvaient deux chevaux noirs avec des balzanes blanches, un autre chocolat au lait, un alezan clair à la face entièrement blanche et enfin un cheval blanc au port impeccablement fier et élégant mais possédant, malheureusement, une tache noir autour de son œil et une balzane, toute aussi noire, sur une seule de ses pattes. Mystral hennit et l'alezan lui répondit. « Ceux-ci ne nous quitteront pas cette année. Ils sont soit blessés soit avec une robe ou des qualités physiques qui ne pourraient plaire à nos clients... » Elle soupira, se passa une main sur le visage, et continua. « C'est comme ça tous les ans, ils sont soit vendus à des paysans soit ils finiront leur vie ici à faire plein de petits travaux… » Elle fit une pause pour laisser son étalon entrer dans le près. Il s'avança, poussa doucement sa maîtresse du museau, et galopa en direction de ses partenaires qui l’accueillir avec plaisir.
Adelind se tourna vers son invité. « Après il y a les juments, les mâles choisit pour la reproduction et les chevaux de traits, qui restent ici. » Et se rappelant que le déjeuner allait bientôt arrivé demanda. « Resterez vous manger ou repartirez vous avant ? »
Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Mer 13 Juil 2016 - 3:24
La proposition d'Adelind de faire un tour dans les champs pour voir le reste des chevaux ne put que réjouir son invitée qui accepta volontiers l'invitation. Elle commença par laisser le cheval de la jeune femme sortir de son box, suivant sa maîtresse de lui-même, sans le concours d'aucun lien, et rejoignit cette dernière à grandes enjambées. Erydrin avait beau se targuer d'aimer le Rohan et de connaître ses coutumes comme son peuple, le dressage de leurs chevaux restait un grand mystère pour elle. Les secrets de l'élevage étaient bien gardé, même pour une amie de longue date et elle n'avait jamais cherché à briser le charme en tannant les éleveurs pour en apprendre plus qu'ils ne voulaient bien lui montrer. Conserver la magie d'une telle prouesse lui convenait parfaitement. Son ignorance du sujet lui donnait l'impression pour une fois d'être comme tout le monde et cette sensation était un des plaisirs qu'il lui restait. Sans doute un peu idiot pour les humains à la vie si courte et toujours si avides de connaissances et de pouvoir, aussi se gardait-elle d'en faire part directement, mais elle pouvait difficilement cacher son plaisir enfantin à chaque fois qu'elle voyait les bêtes en liberté parcourir les champs, ou comme c'était le cas en cet instant, quand un cheval suivait fidèlement son dresseur sans rien pour l'y contraindre.
Etre témoin d'un tel tour de force l'impressionnait toujours autant.
Remontant tranquillement les sentiers de terre battue pour gagner les prés, l'elfe se détourna bien vite de sa fascination pour le dressage de la monture d'Adelind quand son oeil aiguisé capta le mouvement des autres chevaux de l'élevage. Elle les observa avec plaisir brouter ou déambuler calmement au loin, le temps d'arriver à leur portée. Dès qu'ils remarquèrent la rohirrim, ils ne tardèrent pas à s'approcher d'eux-même en se saluant à grand coup d'hennissement.
Peu après, la maîtresse de maison expliqua la raison de leur présence. Erydrin crut percevoir un brin d'amertume ou de lassitude lorsqu'il fut question du refus des chevaux présents. Ce qu'elle pouvait comprendre, en partie. Elle imaginait bien volontiers tout le travail que demandait le dressage d'une bête, et la déception lorsqu'on apprenait que ce labeur avait été fait pour rien parce que pour une raison ou pour une autre, le cheval ne serait jamais vendu. Pour les bêtes blessées ou souffrant de malformation qui les faisaient boiter ou les empêchait de produire un travail régulier, on pouvait comprendre les acheteurs, mais dans le cas d'un simple défaut de la robe...
~ Celui-ci, fit-elle en désignant l'animal blanc aux marques noires, ne sera pas vendu non plus ? C'est pourtant une belle bête de mon point de vue.
Elle n'était certes pas éleveuse, mais il lui semblait tout de même savoir reconnaître les chevaux qui sortaient du lot et celui-ci lui faisait très clairement cet effet. Majestueux avec sa robe immaculée, le poitrail développé, des jambes solides et des sabots impeccables, l'oeil vif en plus de ses petites particularités qui le rendaient unique, elle ne voyait pas ce qu'on pouvait lui reprocher. Pour un peu, il lui aurait rappelé le Mearas qui l'avait fasciné quand elle l'avait vu pour le première fois.
« Resterez vous manger ou repartirez vous avant ? »
La question la tira de ses pensées. Elle se tourna vers Adelind et tapota machinalement le bout de sa botte contre le sol.
~ Aucune tâche ne m'attend aujourd'hui, et ce serait avec plaisir que je partagerais un repas avec vous, mais je ne voudrais pas vous déranger en m'imposant à votre table à l'improviste...
Un peu gênée à l'idée d'importuner Adelind dans son programme, elle força un léger sourire sur son visage.
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Sam 13 Aoû 2016 - 19:58
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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es chevaux gambadaient et jouaient entre eux sous le regard bienveillant d'Adelind. Ces étalons et juments refusés étaient comme ses enfants, elle les chouchoutait plus que les autres car elle ressentait ce besoin de leur montrer qu'ils n'étaient pas a part, qu'ils avaient ce petit quelque chose d'unique en eux et qu'ils pouvaient quand même faire quelque chose de bien dans leur vie. Alors quand Erydrin lui montra le cheval blanc qui jouait avec Mistral, elle sourit.
« Celui-ci, fit-elle en désignant l'animal blanc aux marques noires, ne sera pas vendu non plus ? C'est pourtant une belle bête de mon point de vue. »
Elle soupira avant de répondre. Il était comme le frère de mistral. Ils avaient presque grandi ensemble et ne se séparaient jamais quand ils étaient dans le près. « Non il ne sera pas vendu. Les acheteurs n'en ont pas voulut à cause de ces marques noirs sur la tête qui le différencie des autres. C'est pourtant une belle bête très obéissante mais… Je ne sais pas… Ils sont malheureusement très stricts dans leur choix de montures. » Elle n'ajouta rien d'autres, sachant que son invitée avait compris ce qu'elle voulait dire.
Après avoir demander si elle restait pour manger et eut une réponse positive, elles se dirigèrent tranquillement vers le manoir. Les chevaux s'approchant d'elles sur leur passage et les saluaient avec plaisir. Au même moment une servante vint les prévenir que le repas était prêt et qu'elle pouvaient venir manger. Alors elles allèrent dans la salle à manger, rejoignant par la même occasion Aedwyn, qui salua joyeusement leur invitée.
Installées à table, elles discutèrent des chevaux, des affaires de la famille et des voyages d'Erydrin. Puis Adelind se souvint de quelque chose. Elle se souvenait de ne pas avoir aperçu d'équidé quand elle avait accueilli l'elfe. Ce qui était très étrange puisque le chemin pour venir au manoir était difficile et long à faire à pied. « Dites moi, si ce n'est pas une question indiscrète, comment êtes-vous arrivée ici ? A part mes chevaux, je n'ai vu aucun cheval qui me soit inconnu quand je vous ai ouvert la porte. » Elle regarda Erydrin pendant que Sanaré venait chercher les assiettes vides et que Vimary apportait les déserts.
Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Sam 29 Oct 2016 - 12:56
Refuser un cheval pour quelques taches sur sa robe... Erydrin ne comprenait pas l'intérêt d'une telle manière. La bête lui semblait robuste et docile, n'était-ce pas là le plus important pour une monture Rohirrim ? Néanmoins, c'était peut-être un mal pour un bien. Au moins les chevaux refusés par les acheteurs auraient droit à une vie longue te paisible, loin des champs de bataille et leurs dangers. Ce n'était peut-être pas plus mal, à la réflexion. D'autant plus quand on voyait avec quel regard Adelind les observait.
Sa passion pour ces fiers animaux était presque palpable, sincère et rafraichissante. Erydrin esquissa un sourire en se faisant cette réflexion : aucune bête ne souffrirait dans ce domaine tant que la jeune femme serait là. Il n'y avait dès lors guère besoin d'en savoir plus pour comprendre ce qui avait attiré Cenhelm chez elle.
Après un dernier tour d'horizon, les deux femmes repartirent en direction du manoir, l'elfe marchant aux côtés d'Adelind. Nul doute que ce duo avait de quoi surprendre : malgré leur évidente passion commune pour les chevaux et leur bienveillance l'une envers l'autre, tout semblait les opposer. Blonde et brune, joviale et taciturne, humaine et elfe. Dans les esprits un peu trop superstitieux, la solitaire pouvait aisément passer pour un revenant hantant Adelind. Mais fort heureusement, à part les serviteurs de la maison, il n'y avait aucun curieux présent sur le domaine pour répandre de telles inepties.
Une fois rentrées, Erydrin se laissa guider jusqu'à la table servie, saluant Aedwyn avant de prendre place en face de la maîtresse de maison. Le repas se déroula tranquillement, autour de discussions variées et anecdotes sur ses voyages. Comme souvent, les humains se montraient curieux et très bons publics dès qu'elle abordait le sujet. Il n'y avait pourtant rien d'extraordinaire à être nomade et parcourir la terre du milieu en tout sens. Cela en aurait même déçu plus d'un, car le quotidien était rythmé le plus souvent par la solitude et la monotonie. Dans les récits, évidemment, cet aspect peu chevaleresque était bien souvent passé sous silence. Même Erydrin s'amusait à embellir un peu ses expériences, non pour satisfaire un quelconque ego, mais parce que jouer avec l'imagination de son auditoire lui semblait plus agréable pour tout le monde.
Elle finissait tout juste de raconter une de ses aventures et s'apprêtait à se désaltérer lorsque son hôte la questionna sur son absence de monture. L'elfe but rapidement une gorgée d'eau avant de répondre.
~ Je suis venue à pied depuis le bourg. Ma monture a trépassé il y a quelques semaines, la vieillesse l'a emportée. J'ai pu gagner le bourg en acceptant de faire une petite livraison, on m'a donc prêté un cheval pour aller jusque là, mais j'ai du le rendre sitôt arrivée.
Elle marqua une pause, baissant les yeux sur son assiette désormais vide.
~ C'était la raison de ma visite. Je voulais informer Cenhelm que la jument qu'il m'avait confié avait bien vécu et s'était montré une excellente partenaire. Elle a eu la chance de s'éteindre paisiblement. Je pensais qu'il serait heureux de l'apprendre.
Et c'était assez rare pour être noté, surtout pour des chevaux de guerre.
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Ven 11 Nov 2016 - 15:45
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
ADELIND & ERYDRIN
L
es aventures que lui racontait son invitée la réjouissait. D'une certaine manière elle pouvait en apprendre plus sur le monde extérieur, car elle ne voyageait que très peu, et lui permettait aussi de faire jouer son imagination. Depuis toute petite, Adelind avait toujours aimé écouter des histoires diverses, elle adorait étendre sa créativité et, quand elle était seule, s'inventer des aventures souvent abracadabrantes.
Quand Erydrin répondit à sa question, la jeune femme l'observa baisser les yeux vers son assiette. Elle avait l'air d'aimer cette jument avec force et Adelind était sûre et certaine que la jument et l'elfe ont passé de magnifiques moment ensemble et qu'elle s'est éteinte en douceur et en bonne compagnie. Le fait qu'Erydrin ait fait tout ce chemin pour informer Cenhelm de la mort de la jument la surpris mais elle ne le fit pas voir, et se contenta de dire gentiment. « Le message lui sera délivré dés son retour au manoir, je vous le promet! »
Elle se redressa et un grand sourire apparu sur son visage. « Aedwyn et moi avons l'habitude de faire une ou deux balades dans la forêt par semaine. L'une d'entre elle était prévue aujourd'hui et vu votre long voyage, je me suis dit que cela pourrait vous détendre un peu de nous accompagner. Voulez vous vous joindre à nous? » Le soleil était haut dans le ciel et il faisait une température idéale pour une balade en forêt et les chevaux seront contents de sortir un peu.
Les domestiques finissaient de débarrasser la table mais Sanaré s'arrêta percevant le message indirect d'Adelind et attendit un regard confirmant sa pensée. Heureusement pour elle il arriva très vite. Elle hocha la tête, appela deux autres servantes et se dirigèrent vers les écuries pour préparer les chevaux.
La réponse arriva rapidement et fut positive. Elles levèrent de table et, pendant qu'Aedwyn allait se changer, prirent tranquillement la direction des écuries. Adelind n'avait pas besoin de mettre sa tenue, l'ayant déjà mise en se levant le matin même. Sur le chemin, la jeune fille lui décrivait la beauté et la sérénité de cette forêt et la chance qu'il avait de l'avoir dans leur propriété.
Enfin arrivées Adelind fut encore une fois surprise de la rapidité à laquelle les servantes avaient préparé les équidés et Sanaré était déjà prête à partir. Adeline sourit de nouveau à son amie avant de se tourner vers son invitée. « J'ai pris l'initiative de vous préparer Écume car j'ai remarqué votre attirance envers lui quand nous sommes allées les voir. J'espère que cela ne vous dérange pas. »
Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Jeu 26 Jan 2017 - 3:14
« Le message lui sera délivré dés son retour au manoir, je vous le promet! »
L'elfe acquiesça, et relevant le nez de son assiette, livra sa gratitude à Adelind d'un simple regard. Sourire n'était pas vraiment dans ses habitudes, sauf dans de rares occasions. Ses lèvres avaient rouillé avec le temps, son visage avait fini par se figer comme celui d'une poupée de porcelaine, où seul un oeil brillait encore d'un bel éclat d'hiver.
Il n'y avait rien de plus à dire, et sans doute rien de plus à faire, pourtant Erydrin se sentait un peu chez elle, comme rarement elle pouvait se sentir ailleurs, ce qui ne lui donnait pas envie de s'en aller tout de suite. Elle ne savait pas quand elle pourrait revenir, quel âge aurait alors Adelind et son mari, ni même s'ils seraient encore de ce monde, alors oui, elle avait envie de s'attarder encore un peu dans cette maison, avec cette jeune femme qu'elle connaissait à peine. Elle n'en dit rien, bien sûr, mais lorsque Adelind lui proposa de participer à une balade à cheval, elle n'eut pas même l'idée de refuser.
Avec la même gratitude, calme et sincère, elle acquiesça à la proposition.
~ Ce serait avec plaisir.
Des domestiques vinrent rapidement débarrasser la table, laissant l'elfe solitaire un peu mal à l'aise. Se faire servir, en dehors des quelques auberges où elle faisait parfois halte, la surprenait toujours autant. De toute sa vie, elle n'avait jamais connu le faste et les valeurs d'abnégation et d'indépendance qu'on lui avait inculquées rendait la chose plus étrange encore. Elle ne portait pas spécialement de jugement sur cette coutume mais elle ne la comprenait pas.
Après quelques directives lancées à ses employées, Adelind se leva, imitée de près par Erydrin qui la suivit jusqu'à l'entrée puis jusqu'aux écuries. Sur le chemin, Adelind lui parla du lieu où elles allaient se promener. Une forêt que l'elfe imaginait davantage comme un bosquet. Elle s'étonna de l'enthousiasme que portait la jeune femme pour ce lieu, ordinairement cause de tant de craintes parmi les siens. Un mystère que la répulsion presque naturelle des humains pour les forêts denses. Erydrin avait beau les cotoyer depuis un certain temps désormais, c'était là une barrière entre elle et eux qui restait infranchissable.
De retour parmi les bêtes du domaine, l'elfe constata avec amusement qu'on lui avait préparé l'animal qu'elle avait repéré plus tôt. Remerciant la jeune fille qui avait pris soin d'harnacher sa monture du jour, elle tendit une main face aux naseaux d'Ecume. Un joli nom pour un voyageur songea-t-elle. Puisqu'elle ne connaissait pas la bête, l'elfe prit quelques instants pour la rencontrer, la laissant souffler un air tiède contre sa paume avant de venir caresser son chanfrein et remonter jusqu'à son encolure pour parcourir son cou jusqu'au poitrail et remonter jusqu'à la selle. L'animal sembla la jauger quand elle se tourna vers Adelind.
~ C'est parfait, fit-elle. J'ai hâte de voir ce qu'il donne en selle.
L'enthousiasme contenu perçait légèrement dans sa voix, comme à chaque fois qu'elle montait un nouveau cheval de la famille de Cenhelm. C'était toujours un bon moment, même si parfois, la première chevauchée s'était avérée plus mouvementée que prévue. En revanche, c'était bien la première fois qu'elle s'effectuait dans le cadre d'une promenade paisible en forêt. N'ayant souvent eu à faire qu'aux hommes de la fratrie, cela passait habituellement par une battue ou une chevauchée dans les plaines à brides abattues.
Quand tout le monde fut prêt, elles sortirent les chevaux de l'écurie et se mirent en selle. Erydrin grimpa sans heurt sur le dos de l'animal, bien que ce dernier s'agita un peu à la vue des épées battant aux hanches de sa cavalière. Seulement après quelques mots dans l'elfique parlé en Lorien, Ecume retrouva son calme, comme s'il avait compris ce qu'Erydrin venait de lui dire. Oreilles dressées, mors roulant entre ses mâchoires, il semblait avoir grande envie de se dégourdir les jambes et fixait le chemin comme s'il n'attendait plus qu'une impulsion pour se mettre en route. Erydrin sentait entre ses jambes les muscles de sa monture se tendre comme un fauve prêt à bondir.
Au fond, peut-être se trompait-elle en pensant qu'il s'agirait d'une balade paisible en forêt et du peu qu'elle connaissait Adelind, sous ses airs calmes, elle l'imaginait tout à fait taloner son cheval pour le lancer à fond de train jusqu'à la forêt. Mais quelque soit le déroulé de cet après-midi, l'elfe l'apprécierait tout autant.
~Quand vous voulez, lança-t-elle à son hôte qui semblait l'attendre pour lancer le départ.
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Lun 6 Mar 2017 - 15:58
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
ADELIND & ERYDRIN
A
delind se dirigea vers Mistral qui l'accueilli comme à son habitude par un petit hennissement joyeux. « Oui mon beau, nous partons en promenade. » Elle se mit à lui caresser l'encolure tout en observant Erydrin faire la connaissance de sa monture avec douceur. La jeune femme sourit à la vue de cette rencontre. Sachant que son invitée n'avait plus de monture, Adelind se disait qu'elle pourrait lui offrir Écume. Bien sur il fallait qu'Erydrin accepte mais la jeune femme savait que l'étalon ne serait pas dérangé par le fait de partir à l'aventure et de sortir de ce près qu'il connaissait déjà par cœur. En plus de cela il semblait apprécier l'elfe.
Cette dernière se tourna vers Adelind. « C'est parfait », fit-elle. « J'ai hâte de voir ce qu'il donne en selle. » La blonde sourit à l'enthousiasme contenu qui perçait légèrement dans la voix de son invitée. Elle n’arrêterait jamais de se sentir fière quand ses bêtes plaisaient aux autres. Elle était aussi un peu pressée de voir comme se passerait la balade en sa compagnie.
Quand tout le monde fut prêt, elles sortirent les chevaux de l'écurie et se mirent en selle. Adelind monta sur le dos de Mistral, et ressenti ce bien-être qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle le montait, et son sourire s'agrandit. Mais en entendant Erydrin parler elfique à Ecume, sa curiosité la fit tourner la tête pour pouvoir mieux entendre ces quelques mots. Elle n'avait pas souvent l'occasion d'entendre d'autre langues que la sienne, alors elle mémorisait les mots et les timbres de voix, même si elle ne pouvait pas comprendre leur signification. Mais elle ne dit rien et attendit qu'elles soient prêtes pour lancer le départ.
Adelind raffermit sa prise sur les rennes, et Mistral ouvrit la marche. Elles sortirent de la propriété au pas et dans un calme qu'elle apprécia énormément. Connaissant le chemin par cœur, Mistral profitait de ce moment avec sa maîtresse et ses amis, ressentant le sol sous ses sabots et l'odeur de la forêt. Approchant les premiers arbres, les chevaux prirent un rythme plus rapide tout en restant au pas. « J'ai l'habitude de venir là quand je veux être seule ou juste pour profiter du bonheur que me procure cette atmosphère. » Commença-t-elle à dire, se tournant vers Erydrin. Mistral leva la tête heureux et fit pivoter ses oreilles vers Adelind, n'attendant qu'une seule chose. « J’espère que cela ne vous dérange pas si on accélère un peu le rythme. » Dit-elle souriant et sachant pertinemment que cela ne dérangerait pas du tout l'elfe.
Adelind se remit droite sur le dos de son étalon et, d'une pression de mollets, le fit accélérer. Celui-ci réagi immédiatement, s’élançant sur le chemin de balade, nez au vent. Adelind, elle, relâcha un peu les rennes et sentit le vent dans ses cheveux. C'était ce qu'elle préférait dans ces balades, chose qu'elle ne pouvait plus trop faire quand sa belle-mère les accompagnait ou quand elle recevait les dames des invités qui n'appréciaient pas trop la vitesse disant que les courses n'étaient pas faites pour les dames mais plutôt pour les hommes.
Au bout de quelques minutes, elle se redressa sur la selle et Mistral décéléra pour repasser au petit trot et enfin au pas pour pouvoir plus profiter des environs.
Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Sam 3 Juin 2017 - 17:20
Comme elle avait l'habitude de le faire, Erydrin laissa son cheval l'appréhender quelques instants en lui flattant l'encolure, le laissant souffler contre sa main et se frotter contre elle. Mais plus que tout, elle le laissa s'habituer à sa voix en lui murmurant quelques mots elfiques auxquels il sembla être attentif. Cette sorte de pouvoir qu'avait sa langue maternelle sur les animaux était l'une des raisons qui lui avait fait croire, bien des années auparavant, qu'elle pourrait apprivoiser l'un des Mearas dont tous les hommes lui disaient qu'ils ne pouvaient être monté que par les rois du Rohan. Bien sûr, la bête avait eu tôt fait de calmer ses ardeurs, la laissant approcher mais sûrement pas monter. Sans doute avait-elle du apprécier la langue, peut-être même la comprendre, mais ne s'y était pas soumise. Il avait fallu passer par cet épisode dont on parlait encore dans la famille de Cenhelm pour que l'elfe comprenne que, si les animaux obéissaient plus facilement quand on leur parlait en elfique, c'était davantage parce qu'ils comprenaient et appréciaient les tournures très respectueuses de ce langage que parce qu'ils n'avaient pas le choix.
Fort heureusement, Ecume ne protesta pas quand le cavalier d'argent s'installa sur son dos, piaffant au contraire d'impatience de partir en promenade au delà de son champ. A la manière dont il se tourna sur le chemin, Erydrin comprit que c'était un circuit qu'Adelind effectuait régulièrement : les chevaux connaissaient la route, eux aussi.
« J'ai l'habitude de venir là quand je veux être seule ou juste pour profiter du bonheur que me procure cette atmosphère. »
Ils avaient quitté la propriété et suivaient un chemin qui semblait mener à un bois quand Adelind se tourna vers elle. Erydrin acquiesça, souriant faiblement à sa remarque. Elle comprenait aisément l'état d'esprit d'Adelind, adorant elle aussi la beauté de la contrée et l'atmosphère paisible qui s'en dégageait.
~ Si je vivais ici, je ferais sans aucun doute la même chose, répondit-elle tout en raccourcissant ses rênes comme son hôte la prévenait d'un changement de rythme.
Ecume réagit immédiatement à ce changement de pression, allongeant son pas en attendant que Mistral et sa cavalière dégage la route pour se lancer au galop. Il n'eut pas à attendre longtemps leur départ, mais sa cavalière le retint quelques instants. Sentir l'animal protester entre ses jambes, ses muscles se bander entre ses mollets mais lui obéir tout de même lui procurèrent un plaisir qui n'avait pas son pareil. Son sourire s'élargit quand elle se pencha un peu en avant, le regard rivé sur Adelind qui commençait à la distancer, et elle ouvrit les doigts sur les rênes, prononça un mot. Un seul. Et sentit sa monture s'envoler avec elle dessus. Le départ fut aussi brutal qu'attendu mais enfin ils prirent le galop, Erydrin s'accrochant davantage à la crinière qu'aux rênes pour permettre à Ecume de se grandir de toute sa longueur pendant sa course.
Comme une enfant, Erydrin joua avec sa monture pendant sa course, l'obligeant à zigzaguer, à changer de pied, à ralentir puis accélérer pendant leur course. Sentir l'agacement de la bête l'amusait autant qu'elle lui était reconnaissante de rester toujours attentive à ses ordres, aussi contraignant fusent-ils. Sur la dernière partie de la course, l'elfe laissa Ecume aller à sa guise, profitant seulement de la sensation délicieuse de chevaucher un tel animal.
Doucement, alors que de lui-même il commençait à s'essouffler, elle le fit ralentir la cadence, jusqu'au moment où ils regagnèrent le pas en arrivant à la hauteur d'Adelind et Mistral. L'elfe flatta l'encolure de sa monture en se tournant vers sa propriétaire.
~ C'est une bête formidable que vous avez là. D'une grande générosité malgré un certain caractère.
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Sujet: Re: Le soleil brille et la lune va avec la nuit Sam 26 Aoû 2017 - 16:37
Le soleil brille et la lune va avec la nuit
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u bout de quelques minutes, elle se redressa sur la selle et Mistral décéléra pour repasser au petit trot et enfin au pas pour pouvoir plus profiter des environs. Les sabots de l'étalon tapaient le sol dans un pas énergique, montrant sa joie d'être ici avec son ami, Écume, et sa maîtresse. Adelind grattouilla le haut de l'épaule de son cheval pour le récompenser. Un jour, en observant ses chevaux dans le pré, elle remarqua que l'un des signes d'amour entre eux était de se mordiller le haut de l'épaule et qu'ils apprécier cela. Alors elle avait eut l'idée de le tester sur Mistral lors d'une balade. L'étalon fut d'abord surprit mais henni rapidement de joie. Dés lors elle prit l'habitude avec lui d'utiliser des grattouilles en guise de récompense.
Erydrin et Écume arrivèrent à leur hauteur. Sanaré et Aedwyn arrivèrent quelques instant plus trad, ayant fait une chevauchée plus lente. L'étalon bai henni et les trois autres lui répondirent presque immédiatement, ce qui fit sourire la jeune dame. « C'est une bête formidable que vous avez là. D'une grande générosité malgré un certain caractère. » Lui dit Erydrin, après avoir flatter l'encolure de sa monture. « Cela est vrai. Écume est un cheval plein d'énergie qui ne rêve que d'aventure. Parfois je me dis qu'il aurait dû partir avec tout les autres et non rester coincé ici pour toujours. » Son regard jusque là posé sur le chemin vint rencontrer celui de son amie. Se souvenant de la conversations que les deux femmes avaient eut dans le salon et voyant que l'étalon blanc appréciaut déjà l'elfe, une idée germa dans sa tête et elle savait que cette idée allait très probablement rendre heureuses plusieurs personnes, elle y compris.
« Il vous aime déjà. » Elle fit une petite pause, cherchant comment dire ce qu'elle avait en tête. « Vous m'avez dit que vous n'avez plus de monture et que Cenhelm vous en offrez. J'aimerai faire de même et vous laisser Écume. Je sais qu'il sera heureux de parcourir le monde et qu'il s'attachera facilement à vous. » Adelind elle-même s'était attaché à lui et cela lui faisait un peu mal au coeur le laisser partir mais elle savait qu'il ne pourrait pas rester ici pour toujours car il deviendrait fou à force d'être enfermé.
Le soleil descendait lentement dans le ciel et les écuries commençaient à apparaître au bout du chemin, signe que la balade serait bientôt finie.