The White Lady ~ Elea & Galadriel

The white lady

Elea & Galadriel

Voilà quelques semaines seulement qu’elle était arrivée ici et qu’elle découvrait la vie au sein des elfes. Elle se sentait différente, elle avait conscience de ne pas être dans le même genre de ville comme Laketown. Ici tout lui semblait plus grand, plus beau, comme dans le genre de rêves qu’elle avait l’habitude de faire. Il n’y avait pas cette odeur nauséabonde de poisson et de chair putréfiée. Il n’y avait même pas d’eau sous les maisons. Il y avait des arbres, de grands arbres, les hommes et les femmes étaient bien vêtus, ils ne semblaient pas malades ni rongés d’infections. On la regardait d’un air curieux, lorsqu’elle passait dans les rues mais ils laissaient rarement entrevoir leurs pensées à son sujet. A Laketown, elle avait l’habitude qu’on lui lance de larges sourires, qu’on lui fasse des blagues ou qu’on lui fasse la morale. Ici, ils l’observaient en silence. D’origine, Elea était une enfant agitée, quelque peu turbulente, mais jamais elle n’avait été aussi sage et discrète qu’à cet instant.
Sans doute réalisait elle pas ce qu’il lui arrivait. Ses parents morts l’avaient beaucoup perturbée sans qu’elle ne puisse réellement s’en souvenir. C’était comme si son cerveau avait décidé de sceller ces images cauchemardesques pour ne plus réapparaitre. Le temps allait sur le présent, elle découvrait de ombreuses choses et avait plus la tête à comprendre plutôt qu’à se laisser aller dans les réminiscences.

Dans les bras de son protecteur, Elea se faisait emmener par Elrohir dans un endroit qu’elle connaissait pour y avoir été au moins une fois. A vrai dire c’était le premier lieu qu’elle avait vu de cette ville, là où vivait le seigneur des lieux. C’était là qu’Elrohir lui avait demandé qu’on lui offre la possibilité de grandir ici, décidant d’être sa principale référence. La petite avait posé sa tête contre l’épaule de l’elfe, trouvant réconfort par sa présence, tout en laissant ses yeux se poser sur ce qui l’entourait avec curiosité. Le pouce dans la bouche, elle entortillait ses boucles blondes entre ses doigts. Elle était très fatiguée, sujette à des cauchemars, mais c’était sans compter le fait qu’il allait bientôt s’en aller et qu’elle allait rejoindre une elfe qui prendrait soin d’elle jusqu’à son retour. Le courant était bien passé avec Histiel, Elea avait été éblouie par sa beauté tant que par sa présence. Il avait suffit qu’elle pose ses yeux sur elle pour qu’elle se sente immédiatement sous bonne protection et appréhendait moins le départ de son sauveur malgré qu’elle ait du mal à se défaire de lui-même lorsqu’il la laissait seule ne serait ce que cinq minutes.

Habituellement bien assez bavarde, Elea s’était plongée dans un silence intriguant. Ses cauchemars la rendaient de plus en plus silencieuse, ses yeux pétillants perdaient de leur lueur alors qu’elle sombrait doucement malgré elle. Elle se demandait si c’était à cause de cela qu’il l’emmenait dans ces lieux. Il lui avait dit qu’il l’aiderait, mais qu’il ne pouvait pas le faire tout seul alors ils allaient surement à la rencontre de quelqu’un qui allait pouvoir lui permettre de faire ses nuits. Elle portait une jolie robe, ele avait pensé que c’était pour une occasion spéciale mais ici les robes même quotidiennes sont bien plus somptueuses que celle qu’elle portait à ses anniversaires dans sa ville humaine. Humaine, c’était cela, Elea avait du mal à faire la distinction entre les humains et les elfes, ne comprenant pas pourquoi ils ne vivaient pas tous mélangés. Ces histoires d’âge et et d’immortalité la dépassait beaucoup trop. Elrohir l’avait rassurée en lui disant qu’elle comprendrait bien assez tôt et qu’elle devait d’abord penser à se sentir bien avant de s’aventurer dans de tels détails. Les enfants ici, les rares avec lesquels elle avait pu jouer avaient senti qu’elle était différente, aussi ils faisaient attention à elle, comme si elle était un poussin alors que d’apparence ils avaient le même âge qu’elle. Ils étaient cependant plus murs, plus expérimentés qu’elle ne l’était. Ce n’était pas les mêmes genres de jeux, la même entente qu’elle avait pu avoir avec les enfants de Laketown. Elea devait mettre de côté ses souvenirs de cette ville afin de pouvoir s’épanouir ici sans plus de problèmes.
Elrohir la déposa devant une porte, lui demandant d’être polie et sage avec la dame qu’elle allait voir et qui allait s’occuper d’elle le temps qu’il lui trouve des remèdes. La jeune fille acquiesça d’un mouvement rapide de tête pour lui promettre d’être gentille. Elle ploya soudainement le menton, triste qu’il la laisse et déglutit pour ravaler ses larmes puis elle lui réclama un dernier câlin. Elle le serra fort, avec toute l’affection qu’elle avait pour son nouveau papa avant de le regarder s’en aller. Elea toqua ensuite à la porte et attendit qu’on lui autorise à entrer. Lorsque le signal fut là, la petite se hissa sur la pointe des pieds pour attraper la poignée, appuyer sur celle-ci pour entrouvrir la porte. Toute timide, elle glissa dans l’embrasure.

C’est là qu’elle la vit, cette belle elfe, vêtue de blanc aux longs cheveux d’or et au visage angélique. Elle fut perturbée par sa prestance, intimidée, elle eu le réflexe de baisser les yeux et lui accorda une maladroite révérence pour la saluer. Elea frotta ses yeux pour retirer les dernières traces de tristesse marquant son visage d’une petite moue et resta silencieuse le temps que la Dame lui dise quoi faire.

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Voilà un certain temps que je n’ai rendu visite à Elrond. Une semaine de voyage parmi mes gardes les plus proches et les plus fidèles m’attend, alors qu’en ce matin brumeux je me décide à prendre la route. Je ne prends que peu de bagages, car après tout, je sais avoir une chambre à moi dans la maison d’Elrond. Mon gendre est devenu un fils, un frère parfois, à mes yeux, et j’aime passer du temps là-bas. Ma Lorien est magnifique, mais j’aime particulièrement lire avec le bruit léger de la cascade qui court dans les monts surplombant Imladris, ou encore laisser mon regard courir sur la Bruinen, qui serpente dans le soleil couchant. J’aime les teintes d’or que prennent les arbres lors que l’astre embrase le ciel, et qui me rappellent par certains côté la couleur dorée qui inonde mes Mallorns. Oui, Imladris est pour moi comme un seconde foyer. Comme une nouvelle maison. Et puis, il y a une rumeur qui court. Une rumeur qui m’intrigue particulièrement.

Alors, je serre Celeborn contre mon cœur et lui laisse les rênes de la cité. Je l’embrasse tendrement sur la joue et nos doigts se mêlent alors qu’il plonge son regard dans le mien. Il n’aime pas quand je m’en vais. Il n’a jamais réellement compris ce besoin de liberté qui m’étreint. Certes, je suis heureuse ici. Je suis heureuse d’être la Dame de la Lorien, de voir ma cité prospère et mes elfes s’affairer pour la rendre encore et toujours plus belle. Oui, j’aime cet endroit. Mais j’aime aussi voyager. J’aime la dureté des sols, j’aime cette ambiance si particulière qu’il y a sur les routes, lorsque je ne suis plus réellement une Dame, mais que je suis une voyageuse parmi d’autres. En lieu et place de ma longue robe blanche vaporeuse que j’apprécie tant, j’ai enfilé une tunique de voyage grise, très simple. A ma ceinture une lame elfique, sur mon épaule un arc taillé dans l’un des mallorns. Le carquois se trouve déjà accroché à la selle de mon étalon. C’est sans un regard en arrière que je quitte la cité, après avoir relâché la main de Celeborn.

Une semaine de voyage a suffi pour nous rendre de Caràs Galadhon à Imladris. Et, en chemin, j’ai rencontré celui qui avait été la source de ces fameuses rumeurs, à moins d’une journée de voyage d’Imladris. Elrohir qui, selon les ragots aurait adopté une petite humaine. Et, là, mon petit-fils, mon cher enfant avait demandé mon aide. Comme si je l’avais prédit dans même le savoir. Nous avons terminé le voyage ensemble. Nous sommes arrivés tard dans la nuit, retardés par une attaque d’orcs durant laquelle mon épée a été tâchée du sang de ces créatures maléfiques. Un bain bien chaud pour détendre mes muscles et chasser la crasse du voyage a été suivi d’une courte nuit dans ma chambre. Le soleil m’a réveillée tôt, très tôt, et j’ai passé la matinée avec Elrond, et puis je suis retournée attendre Elrohir dans ma chambre. Là, je me suis simplement posée sur un canapé pendant qu’une servante me préparait une petite collation : quelques gâteaux, un peu de thé, Et puis, on a frappé à la porte et la servante est allée ouvrir. Je me suis levée pour m’approcher de la porte, et un rire léger est monté dans ma poitrine alors que l’enfant, frêle et fragile, s’inclinait devant moi. Est-ce ainsi qu’on salue sa grand-mère, mon enfant ? Vient donc m’embrasser. Enfin, grand-mère… Arrière-grand-mère pour être exacte… Mais, évitons peut être de perdre l’esprit de cet enfant avec la généalogie des elfes. Il me semble qu’en étant la fille d’Elrohir, cela fait de toi un membre de ma famille. Et, je n’aime pas que les membres de ma famille se perdent en révérences face à moi.

Sujet: Re: The White Lady ~ Elea & Galadriel Lun 7 Sep 2015 - 9:50

The white lady

Elea & Galadriel

Elle ne pouvait détourner son regard ébloui de cette dame qui se tenait là, assise sur le canapé. Elle avait cette impression d’être en compagnie du soleil lui-même tant sa beauté et ses sourires rayonnaient. La Dame invita Elea à s’approcher, en lui demandant de ne pas être aussi formelle avec elle puisqu’elle était sa grand-mère. Aussitôt, elle afficha un air surpris, sa bouche formant un parfait O, Elea resta un moment figée pour tenter de réaliser ce qu’elle venait de dire. Oh elle était heureuse, réellement heureuse de faire sa connaissance et de découvrir qu’elle avait ici aussi une grand-mère. Elle avait l’air gentille, douce, aimante. Elea était alors contente qu’elle l’invite à venir la saluer comme elle l’aurait fait normalement.

La petite fille afficha une moue en hocha la tête, en signe quelle avait bien compris et mit sa timidité de côté pour aller vers elle. Elea monta sur le canapé et s’empressa de lui réclamer un câlin. L’entourant de ses bras, elle se senti envahie d’une joie inexpliquée, sans doute le fait de se dire qu’elle avait réellement une famille ici estompait toutes ces petites peines liées à ses cauchemars. Ici non plus, on ne l’oubliait pas, on l’aimait déjà. Elle se souvenait de ses grands-mères mais elles n’étaient pas aussi jeunes et aussi jolies que cette Dame; Elle sentait bon, elle sentait comme ces fleurs dans les champs qu'elle cueillait lorsqu'elle faisait des bouquets, parmis toutes celles qu'elle trouvait ces senteurs lui rappelait celles qui étaient rares et belles. Elea la relâcha après une longue étreinte et déposa sur sa joue un bisou avant de se rasseoir correctement. Ses yeux dévièrent immédiatement vers les gâteaux posés sur la table, la petite gourmande qu’elle état ne pouvait tout simplement pas les ignorer mais elle ne se s’aventura pas à en prendre car elle préférait rester près de sa grand-mère. Elea avait posé sa tête contre le bras de celle-ci, cherchant encore malgré elle ce réconfort qu’elle ne parvenait à trouver complètement. La jeune fille aux bouclettes dorées leva le nez vers le visage de sa grand-mère et lui lança un large sourire, retroussant son petit nez parsemé de tâches de rousseur alors qu’elle rougissait légèrement.

« Tu es la plus jolie des grands-mères ! » Fit elle en se tortillant les doigts.

L’admiration qu’elle avait d’hors et déjà pour elle se voyait au fond de ses yeux pétillants. Elle était si belle, si gracieuse et sans nul doute emplie de sagesse. Elea voulait ressembler à bien du monde qu’elle avait rencontré ici. Elrohir était déjà un grand modèle de courage pour elle et qui avait su lui arracher ses premiers rires et ses premiers sourires ; Histiel avait su lui déjà l’intriguer puisqu’elle serait comme une mère pour elle et que toute petite fille se veut de ressembler à sa maman. Il y avait aussi Elrond qui avait piqué sa curiosité et qui avait ce petit quelque chose qu’elle s’était sentie en sécurité en ces lieux. Quand à cette grand-mère dont elle faisait la rencontre, Elea savait déjà qu’elle serait son inspiration pour quand elle serait plus grande. Elle se retenait déjà de lui dire « je voudrais être comme toi » parce que même si elle se sentait bien avec elle, elle était encore troublée, légèrement mal à l’aise. Tout était tellement différent de sa vie d’avant ici, ce n’était pas en quelques semaines que tout allait être acquis. Elle apprenait déjà l’elfique, Elrohir lui avait déjà appris quelques mots sans doute pour qu’elle se fasse à l’idée qu’ici serait désormais sa maison. Elea était contente, ce pays était merveilleux et les gens avaient tous l’air très gentil.

En temps normal, elle aurait eu plein de choses à lui dire, elle envisageait déjà de lui donner un dessin la prochaine fois où elle la dessinerait avec sa jolie robe blanche. Une manière pour elle d’immortaliser ce moment qu’elle avait passé avec elle lors de leur rencontre. Elle se demandait si elle était aussi gentille qu’elle en avait l’air. Mais la jeune fille resta scotchée à la dame, dans un silence des plus perturbants et inhabituel pour un enfant de son âge.

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Une part de moi sait que je devrais être habituée, désormais. Pour les mortels qui posent leurs yeux sur les elfes, nous semblons respirer quelque chose de « plus ». Mais, pour ceux qui croisent mon regard, je suis tout simplement irréelle. Cela à certainement à voir avec cette teinte particulière qu’ont mes cheveux, la même teinte d’un blond si clair qu’il en semble presque blanc qui me vient de ma grand-mère, Indis. Ou alors, peut-être qu’ils ressentent cette magie qui émane de Nenya, l’anneau de pouvoir qui jamais ne quitte la prison de mon doigt. Oui, c’est sûrement cela. Cependant, je ne m’y habitue pas, et la jeunesse de cette demoiselle n’y changera rien : je ne suis pas certaine d’apprécier cette lueur d’admiration qu’il y a dans son regard. Peut-être que le véritable problème est que j’ai autrefois souhaité voir cette expression sur le visage des gens… J’ai autrefois souhaité cette admiration, avant que la sagesse ne vienne poser son voile sur mes épaules et ne me fasse comprendre que rechercher à être adulée ne me vaudrait que des ennuis. Mais, je ne peux changer ma nature profonde. Je ne peux revenir que celle que je suis, et si un jour il m’était donné de recevoir plus que ce que je n’ai aujourd’hui, je ne sais encore si je saurais résister.

Mais, face à cette enfant un peu perdue, je saurais faire abstraction de mes défauts. Une part de moi se rappelle avoir été une mère. Une parte de moi a envie de câliner et cajoler cette enfant, comme si elle était mienne. La perte de Celebrian n’a jamais sût être comblée par quoi que ce soit, et en la voyant en face de moi, si jeune, si innocente, je suis projetée tellement en arrière. Celebrian aussi avait les cheveux de cette teinte blonde, et cette façon de tendre les bras pour réclamer un câlin. Je la serre contre mon cœur et dépose ma joue contre ses cheveux. Elle a bel et bien l’air perdue, cette enfant. Elle a besoin de repères, je peux le sentir à la façon dont elle me serre contre elle, comme si elle avait peur que je m’envole et que ce rêve dans lequel elle vit n’éclate devant elle. Je ne sais quels traumatismes ont conduit Elrohir à la prendre sous son aile, cependant je suis certaine qu’il a bien fait. Une enfant de cet âge n’aurait pas survécu très longtemps seule. Et puis, voilà que la demoiselle me relâche, et j’en fais de même, ne cherchant pas à la brusquer. Il faut que les choses viennent d’elle. Elle me fait penser à un animal sauvage que je devrais apprivoiser. Je l’espère bien ! Je lui souris, amusée de cette confidence qu’elle me fait avant de poursuivre Et la plus gentille aussi ? Un sourire amusé grimpe à mes lèvres. Nombreux sont ceux qui qualifient ce sourire d’énigmatique, mais pour moi, il s’agit simplement de partager mon amusement, sans pourtant que les gens ne puissent comprendre d’où il vient. Parce que, j’ai préparé des gâteaux et du thé rien que pour toi. Tu aimes le thé, au moins ?

Il ne m’est pas facile d’agir avec les enfants, vous savez. Leurs émotions sont tellement compliquées à discerner. Parfois tellement vivaces et expressives, parfois tout à fait impossibles à comprendre, comme cette réserve dont fait montre Eléa face à moi depuis quelques minutes. Je ne suis pas certaine de la comprendre, et une petite voix me dit de poser la question, même si une autre, plus sage, me conseille de ne pas brusquer l’enfant. Après tout, je n’ai que peu côtoyé d’enfants humains. Peut-être leur comportement diffère-t-il de celui des elflings.

Sujet: Re: The White Lady ~ Elea & Galadriel Jeu 24 Sep 2015 - 15:02

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Elea & Galadriel

Un véritable bonheur pour la petite Elea que de recevoir l’affection d’une grand-mère telle que Galadriel. La jeune fille avait encore quelques mimiques timides à son égard, et se mordillait les joues en faisant des petites moues. Toujours aussi sage qu’elle l’avait été, Elea ne savait pas encore trop comment réagir même si cette dernière l’avai invitée à venir près d’elle et à lui faire un câlin. Blottie entre ses bras, Elea aurait pu s’endormir ; elle était douce, elle sentait bon et elle était très gentille. Gentille oui, un point à ne pas oublier et sa grand-mère eu raison de lui faire la remarque !

Elea secoua vivement la tête avec un large sourire sur les lèvres pour faire suite à sa question. Si d’hors et déjà elle était la plus belle, elle était aussi la plus gentille. Son sourire devint plus timide lorsqu’elle lui annonça qu’elle avait fait les gâteaux rien que pour elle. Elea s’en senti intimidée, son sourire encore plus large alors qu’elle se jeta à nouveau dans les bras de sa grand-mère. C’était une façon pour elle de la remercier, même si elle en profitait pour se cacher lorsque ses yeux s’étaient posés sur les pâtisseries. La chipie laissa Galadriel respirer en se rasseyant correctement hochant la tête pour confirmer qu’elle aimait le thé. A laketown elle n’en buvait pas beaucoup mais ici elle avait appris à l’apprécier. C’est Elrohir qui lui en avait fait dès son arrivée à Imladris avec des plantes apaisantes pour qu’elle se sente un peu plus en confort. Elle se souviendrait toujours de ce moment là, ses yeux curieux se posant sur l’environnement qui l’entourait alors qu’elle savourait cette boisson chaude entre ses mains.

Elea entreprit alors de descendre du canapé et entreprit de prendre la théière pour en verser dans leurs deux tasses. Elle tremblait légèrement parce que la théière était lourde pour elle mais elle voulait montrer à sa mamie qu’elle était grande et responsable. Ceci fait, elle tendit la tasse à Galadriel et porta la sienne à ses lèvres. Elle souffla un peu dessus pour ne pas se bruler et en but quelques gorgées. La chaleur de la boisson se diffusa tranquillement, la faisant frissonner tandis qu’elle se sentait déjà moins crispée. Elle avait hâte de raconter à Elrohir qu’elle avait fait la connaissance de sa grand-mère pour lui dire qu’elle était la plus belle et la plus gentille des grands-mères. Elea s’occupa aussi de leur servir du gâteau sur les jolies assiettes disposées là, faisant attention de ne pas en mettre partout elle reprit place aux côtés de Galadriel avant de s’en enfourner dans la bouche.

Bien entendu tous les enfants aimaient les gâteaux a partir du moment où il y avait du sucre. Celui-là était bien différent de ce qu’elle mangeait à Laketown qui souvent lui paraissait fade et poisseux. La nourriture elfique avait quelque chose de plus savoureux, de plus coloré et elle appréciait énormément. Dès la première bouchée, le visage de la jeune fille s’illumina de gourmandise, elle se régalait. Il fallait qu’elle la félicite et surtout qu’elle la remercie pour cette attention, alors elle prit garde de ne plus en avoir dans la bouche avant d’adresser un large sourire à Galadriel

« Hmm ! C’est très bon le gâteau !! Merci beaucoup! » Fit elle radieuse avec des miettes sur les joues.

C’était comme si avec cette bienveillance en plus de celle qu’elle bénéficiait d’Elrohir tous ses tracas s’estompaient. Elea en oubliait ses affreux rêves et profitait de ce moment convivial où elle dégustait un bon thé et un bon gâteau préparé spécialement pour elle. Un détail qu’elle n’oublierait pas et qui était pour elle comme le plus beau des cadeaux. Elle avait déjà hâte de passer plus de temps et d’apprendre à connaitre cette nouvelle grand-mère. Elle n’avait pas l’air vieille du tout mais Elrohir lui avait expliqué que les elfes étaient bien plus vieux qu’elle ne le serait jamais. Déjà lorsqu’il lui avait annoncé son âge, Elea n’avait pu imaginer ce que cela représentait alors elle se disait qu’elle devait être encore plus âgée que lui. Ce n’était pas grave, elle était toujours la plus belle des grands-mères à ses yeux et qui en plus faisait de très bons gâteaux.

« La prochaine fois je pourrais t’aider ? Je sais mettre la farine ! »

Puisqu’elle était si gentille elle dirait surement oui, elle pourrait même lui apprendre à en faire un toute seule qu’elle pourrait donner à Elrohir pour le remercier d’être aussi gentil avec elle lui aussi.

« Elrohir il sait pas faire des gâteaux ! Faudrait qu’on lui montre ! »

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C’est avec une bienveillance amusée, mais aussi attentive que je regarde l’enfant nous servir du thé dans les tasses. Je reste prête à intervenir, cependant, pour éviter toute catastrophe. Ce tapis m’est précieux, et il serait dommage de le voir tâché du liquide ambré qu’Eléa verse dans nos tasses. C’était un cadeau de Célébrian, lorsque nous nous sommes installés en Lorien, il y a de ça de nombreux siècles. Ma fille s’en voulait de notre fuite d’Ost In Edhil et m’a trouvé ce tapis magnifique, une reproduction certainement, de celui qui ornait ma chambre dans le palais de ma cité. Quoi qu’il en soit, rien n’est renversé, et je prends ma tasse avec un sourire amusé, ne portant pas tout de suite le breuvage à mes lèvres. Je le préfère tiède et non brûlant. Par contre, je prends l’assiette de gâteau et coupe avec une cuiller le chocolat pour le porter à ma bouche avec décile. Vraiment, c’était bon. Très bon. Voilà un gâteau que je reproduirais une fois à la maison. Mais je t’en prie, mon enfant. C’est normal, à mes yeux, de faire plaisir aux membres de sa famille. Et, si les enfants adorent les gâteaux, je ne suis pas la dernière lorsqu’il s’agit d’en manger et de me remplir l’estomac avec, bien loin des repas sains et équilibrés que me préparent mes cuisiniers. Mais, ne sommes-nous pas tous, à un moment ou à un autre, atteins de cette maladie étrange que l’on nomme gourmandise ? Je t’en referais, si tu aimes ça.Oui, je le ferais moi-même, et non par mes cuisiniers. J’aime passer du temps dans l’odeur des gâteaux qui cuisent sur la pierre brûlante du four, entourée des épices et de la farine qui vole dans la pièce. C’est un de mes petits pêchés mignons. Et, bien sûr que tu pourras m’aider. Je t’apprendrais à casser les œufs, si tu veux. Un pas après l’autre. Un petit pas après l’autre, j’apprivoiserais cette demoiselle et lui apprendrais à être une dame respectable de ma lignée.

Par contre, je ne m’attendais pas à ce que cette petite ait déjà compris qu’Elrohir était nul en cuisine. En si peu de temps, il a déjà essayé de l’empoisonner ? Vilain garnement. Un rire amusé monte à ma poitrine lorsque je réalise qu’elle a encore de l’espoir pour lui. Oh, pauvre enfant. Mon hilarité ne semble pas vouloir s’arrêter, et je finis par me cacher les lèvres derrière une serviette le temps de reprendre mon sérieux. Oh, mon enfant. Quelle innocence ! Je secoue lentement la tête de droite vers la gauche et je soupire avant de plonger mon regard dans le sien. Ma main vient caresser sa joue et je décide de lui expliquer : Je crains qu’Elrohir ne puisse pas apprendre la cuisine ! J’ai déjà essayé avec lui, sa mère a autrefois essayé, sa sœur et même Histiel et Elinà, ont tenté. Malheureusement, c’est impossible. Il n’y comprend rien. Il ne comprend pas la logique de la cuisine. Par contre, il a d’autres talents, tu sais. Je relève la manche de ma longue robe blanche pour montrer à la demoiselle un bracelet très fin, sur lequel est sertie une rose en argent. Il sait faire de très jolis bijoux, il sait se battre à l’épée, et il est presque aussi bon que son grand-père, mon époux. Celeborn est après tout, l’un des meilleurs bretteurs des Terres du Milieu. Et puis, il adore les manger, ces fameux gâteaux. Il sera toujours heureux de dévorer ce que tu lui feras. Toujours. C’est une grande qualité. Mais, la cuisine… Non. Il est capable de rater une soupe de légumes, alors qu’il n’y a qu’à mettre les légumes dans l’eau et laisser bouillir…

Sujet: Re: The White Lady ~ Elea & Galadriel Ven 16 Oct 2015 - 21:18

The white lady

Elea & Galadriel

La présence de Galadriel était grandement réconfortante, mais le gâteau qu’elle lui avait fait donnait un peu plus de couleurs à leur rencontre. Il était tellement bon, sucré, moelleux, parfait ! L’idée d’en avoir une autre fois l’enchantait réellement, Elea continua alors de secouer la tête avec entrain avant de remordre dedans avec appétit. En plus elle allait pouvoir l’aider alors là c’était juste parfait ! En revanche en ce qui concernait Elrohir, elle ne semblait pas convaincue, juste à son rire, Elea le devina. Même quand elle riait elle était joli, et puis son sourire était contagieux mais elle avait réussi à l’intriguer sur les raisons de cet amusement. Ainsi elle découvrit qu’Elrohir n’était pas très doué en matière de cuisine. Ce à quoi elle répondit en papillonnant des paupières, ne comprenant pas trop comment c’était possible qu’un elfe aussi fort et intelligent que lui ne sache pas cuisiner. Galadriel lui expliqua alors qu’il était en revanche meilleur dans d’autres domaines et lui montra le joli bracelet attaché à son poignet. Aussitôt, écarquillant des yeux, émerveillée, Elea ne se priva pas de s’exprimer clairement sur le fond de ses pensées.

« Oaaaaaaah ! »

Le bijou qu’avait fait Elrohir était vraiment très beau. Elle en avait de la chance ; non seulement elle était jolie, elle avait une jolie robe et des jolis cheveux mais en plus elle portait de beaux bijoux que lui avait fait Elrohir. Elle se demandait si un jour Elrohir allait lui faire des bijoux aussi jolis que ceux là. Ils devaient couter très chers !! A Laketown on ne lui offrait jamais de bijoux et on savait encore moins les fabriquer chez elle, sauf les colliers avec les coquillages mais ils ne sentaient pas très bon. Elea observa donc le bijou avec fascination, le détaillant sous tous les angles avant d’entendre sa grand-mère dire qu’Elrohir saurait pas faire de gâteau puisqu’il ne savait déjà pas faire de la soupe. La jeune fille posa ses yeux mains devant sa bouche, étouffant un rire amusé. C’était quand même la honte de ne pas savoir faire de soupe, même elle qui n’en avait jamais fait avait aidé sa maman et ne s’était même pas brulé avec l’eau. Elea culpabilisait quand même de rire de cela alors qu’il avait été si gentil avec elle. Alors, la jeune fille lança un nouveau sourire, radieux.

« Mais j’aime beaucoup Elrohir même s’il sait pas faire des gâteaux ! » Fit-elle tout heureuse.

C’était comme si au simple fait de dire cela, effaçait tous ses petits tracas. Elle avait de la chance qu’Elrohir fusse assez gentil pour la sauver et la ramener à Imladris. Il aurait tout simplement pu la laisser dans un village humain ou la ramener à de la famille. Hors elle avait émis le souhait de rester là, ayant développé une certaine peur de rentrer sans ses parents et parce qu’elle ne connaissait pas le reste de sa famille. Elea avait bien vu que les elfes resteraient gentils avec elle et puis tout était très joli ici. Un pays merveilleux dans lequel elle se sentait bien mais pas encore tout à fait chez elle. Les cauchemars récurrents la rappelaient souvent à l’ordre come si elle ne méritait pas ce qu’elle vivait ici. Fort heureusement certaines personnes comme Galadriel allaient lui apporter un certain réconfort. Juste à la regarder, la jeune fille souriait bêtement. Elea s’autorisa à lui faire un autre câlin, alors que les larmes avaient menacé de lui monter aux yeux sans qu’elle en sache réellement les raisons.

Elle s’était enfouie, fatiguée et encore très troublée par ce qu’il s’était passé. Elea demeura néanmoins silencieuse, bercée par les battements du cœur de la belle elfe qui la réconfortait. Elle s’était cachée pour ne pas laisser entrevoir ses petites larmes qui avaient rougi ses yeux. Elle pensait à Elrohir qui était si gentil et qui s’était démené pour lui rendre le sourire. Pourquoi se sentait-elle coupable d’avoir envie de sourire ? Elle avait surement été une méchante fille pour que ses parents meurent comme ça, persuadée qu’on finirait par la gronder d’une telle chose.

Elea lâcha Galadriel avant de se frotter les yeux. Elle mangea un autre morceau de gâteau en silence et avec gourmandise comme si cela pouvait apaiser sa tristesse, après tout il était tellement bon ce gâteau qu’il aurait pu consoler même ses plus gros chagrins. Elle termina aussi sa tasse de thé avant de se rasseoir correctement sur le canapé.

« Est-ce qu’on ira se promener après ? »

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En cette enfant je retrouve la fraicheur d’une innocence que j’ai parfois oubliée. Je ne sais si ce sont les âges ou les nombreuses aventures dans lesquelles ma vie m’a emmenée, mais j’ai parfois du mal à m’émerveiller devant de petites choses. Pour moi, ce bracelet qui ne quitte presque jamais mon bras fait tellement partie intégrante de ma personne que je ne le vois même plus. Je ne l’aime non pas pour sa beauté : des fils d’argent s’entremêlent pour créer un motif harmonieux où des gemmes de différentes couleurs viennent se perdre pour le rehausser de couleur ; mais pour l’histoire qu’il représente. Je l’apprécie pour les heures qu’Elrohir a passées à la forge à travailler encore et encore jusqu’à obtenir quelque chose qui le satisfasse pleinement, quelque chose qu’il pourrait m’offrir. Je le connais assez pour savoir combien il a eu peur que cela ne me plaise pas, et quelle appréhension il avait en me regardant ouvrir le paquet. Mais, Elrohir est bien plus doué qu’il ne veut bien se l’avouer, et ce travail de forge est peut-être la seule chose dans laquelle il se soit jamais plongé à corps perdu. Et, c’est une bonne chose qu’il ait une passion dans la vie, surtout au vu des épreuves qu’il a traversées et de celles qui l’attendent encore par la suite.

Si je sais être taquine avec les gens, je sais aussi que je ferais bien de prendre cette demoiselle avec des pincettes. Elle semble avoir une admiration certaine pour moi, et je ne suis pas tout à fait sûre que l’embêter en lui demandant de fermer la bouche pour ne pas qu’elle attrape une mouche et ne s’étouffe soit une bonne chose. Non, elle est encore bien trop sauvage pour cela, et je crains de devoir attendre un petit peu pour lui révéler celle que je sais si bien être parfois. Une véritable enfant qui s’amuse avec les nerfs des gens et met les pieds dans le plat avec une facilité déconcertante. Je me contente donc de laisser Eléa observer le bijou sous toutes ses coutures avant de faire retomber ma manche par-dessus.

Mais, nous changeons rapidement de sujet pour parle de ma cuisine et de celle de mon insupportable petit fils. Si je l’adore plus que tout, je dois avouer qu’il y a une chose qui me turlupine un peu. C’est cette incapacité flagrante de réussir quoi que ce soit de mangeable, même en s’y mettant sérieusement et en surveillant absolument toutes les étapes de la cuisson. Soit la cuisson est réussie, mais son plat est au choix : trop salé, sucré ou pimenté ; soit la cuisson est raté, mais l’assaisonnement aurait été parfait. Il n’a jamais réussi quoi que ce soit, et je crains qu’il ne réussisse jamais à s’en sortir avec ça. C’est tout de même dommage ! Il faudra qu’il se trouve une perle en cuisine. Sinon, je plains les dimanches soirs, lorsqu’ils auront faims tous les deux et que la taverne sera fermée… Tu as raison de l’aimer, ma petite puce. Il est gentil comme tout, et il ne faut pas se résumer à ça pour le caractériser. Comme je te l’ai dit, il a d’autres talents. Je souris, amusée et hausse les épaules. C’est un grand guerrier, et il a un cœur en or. Cela est déjà beaucoup. On ne peut pas être doué partout. Même moi il y a des choses que je ne sais pas faire, malgré mon grand âge.

Sans que je ne comprenne pourquoi, l’enfant en face de moi me tend alors les bras pour recevoir un nouveau calin, et je la serre délicatement contre mon cœur. Elrohir n’est pas réellement entré dans les détails de ce qu’il lui est arrivé, je sais simplement qu’elle vient de perdre ses parents et qu’il s’est assez attaché à elle pour vouloir l’élever. Elrohir papa. Voilà quelque chose que je ne pensais pas voir avant que l’appel ne se fasse sentir. Mais, il semble s’inquiéter assez de cette petite pour que tout cela lui mette du plomb dans la tête. Oui, je pense qu’il sera capable de s’en occuper, certainement pas seul, mais il essayera. Et, c’est une affaire sur laquelle je vais devoir veiller. Car, il est hors de question que la méconnaissance d’Elrohir sur les besoins d’une enfant vienne nuire à sa croissance et son bienêtre. Je sais qu’il fera de son mieux, mais je sais aussi qu’il est le roi pour se planter en beauté.

Eléa me relâche et commence à manger une autre part de gâteau. Mon regard ne la quitte pas, inquiète de voir ses yeux rougis légèrement et cette expression triste sur son beau visage. Je secoue lentement la tête et prends quelques secondes pour répondre à sa question. J’avais pensé que tu pourrais d’abord me raconter ce que tu as sur le cœur, petite puce. Des fois, il faut poser les questions qui hantent notre esprit si tu souhaites en avoir les réponses, mais aussi si tu veux qu’elles arrêtent de te tourmenter.

Sujet: Re: The White Lady ~ Elea & Galadriel Mer 18 Nov 2015 - 15:48

The white lady

Elea & Galadriel

Séchant ces vilaines dévalant ses joues d’enfant, Elea avait pris une nouvelle fois sur elle pour ne pas perdre la face. Mais il était manifestement inutile de cacher sa peine à cette jolie dame. Les adultes avaient souvent ce regard attentif envers les enfants, elle avait souvent remarqué que sa mère savait quand elle avait fait une bêtise juste en observant son visage. Les elfes aussi étaient forts à deviner, mais Galadriel le serait d’autant plus que n’importe quelle grand-mère. Alors lorsqu’Elea avait cherché à détourner la conversation, pour aller sortir un peu, elle ne perdit pas de temps pour l’interpeller sur ce sujet qui fâche et qui lui faisait bien plus de peine qu’à l’accoutumée.

Tirant une petite moue lorsqu’elle lui demanda ce qui n’allait pas, Elea ploya le menton, secouant légèrement la tête en signe qu’elle était d’accord avec elle. Mais elle avait peur qu’on se moque d’elle, elle ne connaissait pas encore très bien cette communauté elfique et avait encore du mal à se faire à l’idée qu’elle pourrait vivre sans faire des efforts au niveau de sa différence. Un brin de maturité chez elle, qu’elle tenait de ses parents qui lui avaient toujours dit de rester sage quoi qu’il arrive et de rester forte même si elle avait envie de pleurer. Comme ces fois là, où elle se faisait mal, et sur le point de pleurer, ils avaient toujours su stopper ses larmes avant qu’elle ne coulent pour lui insuffler cette force qui ferait que la vie lui sourirait si elle se battait toujours.

Elea leva alors ses yeux bleutés humides vers l’ange qui veillait sur elle, et soupira doucement.

« Je fais beaucoup de cauchemars avec les méchants qui ont fait mal à ma maman. Je veux pas qu’ils viennent et qu’ils fassent des vilaines choses ici aussi et qu'ils me punissent parce que je me suis échappée…»

Un déni total du danger, elle refusait catégoriquement que le moindre mal lui soit encore fait jusque là alors qu’elle semlait avoir retrouvé ce confort. Cette crainte transmise à son inconscient se manifestait sous forme de cauchemars qui souvent la tenait éveillée. Elle avait peu de s’endormir, de voir Elrohir attaqué par ces monstres et qu’il ne puisse plus s’occuper d’elle. Elle aimait vraiment beaucoup Elrohir, elle avait trouvé un semblant de stabilité grâce à lui et lui serait éternellement reconnaissante. Alors le savoir en danger par sa faute était pire que tout, qu’il soit grand guerrier ou pas, ces méchants étaient vraiment très méchants. Les méchants sont sans pitié, c’est un fait qu’elle a appris à ses dépends en ayant regardé l’horreur droit dans les yeux. Par conséquent, elle avait vite fait de comprendre que rien ne les arrêterait, même pas elle. Dans le monde des enfants de toute manière, un méchant reste un méchant, alors elle craignait qu’ils ne puissent la retrouver parce qu’ils n’avaient pas pu lui faire de mal ce soir là.

Tripotant machinalement les coutures de sa robe, Elea baissa la tête à nouveau, l’air coupable sur le visage.

« Ils vont venir me chercher tu crois ? »

Voilà, maintenant que tout était dit, elle ignorait si cela allait lui faire du bien, néanmoins comme Galadriel était gentille, elle savait qu’elle pouvait compter sur elle en matière de conseils. C’est ce que faisait sa grand-mère avant, elle ne la grondait jamais mais lui apportait toujours un bon enseignement. Elle s’autorisa à prendre un petit gâteau en plus, mâchouillant le biscuit comme si ce dernier pouvait l’aider à tenir le temps qu’elles parlent de ce sujet qui fâche et qu’elle avait longtemps gardé sous silence.

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J’attends. Je sais que les mots doivent venir d’elle. Si elle ne souhaite pas me parler maintenant, peut-être faudra-t-il attendre un peu plus. Elle vient à peine de me rencontrer, je ne suis pas certaine qu’elle acceptera de m’ouvrir son cœur de cette manière. Voilà d’ailleurs une chose que mon miroir ne saurait découvrir : le cœur des gens. C’est une chose qui me semble parfois étrange, parfois impossible à attraper ou à capturer. Leur confiance. Comprendre ce qu’ils ont dans la tête. Je ne saurais dire si je suis bon juge, d’ailleurs. Je n’accorde que rarement mon amitié ou ma confiance. Seule ma famille et ma garde du corps peuvent prétendre à de telles attentions de ma part. Je n’offre pas mon cœur sur un plateau non plus. Pour ainsi dire jamais, même si je semble être la grand-mère idéale pour cette enfant.

Je me laisse aller en arrière et observe donc Eléa en train de réfléchir à ce qu’elle va me dire. Ses mots finissent par venir frapper mes oreilles et je me laisse lentement aller en arrière pour m’adosser contre le fauteuil. Rares sont les personnes pouvant se targuer de m’avoir surprise, mais… Pour le coup, cette demoiselle, avec son innocence plein les yeux, vient de me mettre un sacré coup. Je prends une grande inspiration et lui caresse lentement la joue. J’avoue ne pas savoir de quel côté prendre le problème pour la rassurer. Je crains de dire une maladresse qui finira par la braquer. Sa question me fend même le cœur et je retiens un grognement qui pourtant monte dans ma poitrine. Oh ma puce. Je lui souris tendrement et ouvre les bras pour l’inviter à venir se cacher dans mes bras. Je la serre contre moi et le berce durant quelques secondes avant de m’éloigner d’elle et de poser mes bras sur ses épaules. Jamais nous ne laisserons quoi que ce soit t’arriver. Imladris possèdent de nombreux gardes, et ces personnes qui ont tué ta mère ne pourront jamais entrer ici. Les gardes les en empêcherons. Je hoche la tête, certaine de ce que je dis. Jamais les gardes d’Imladris ne laisseront quiconque entrer ici. Pour le coup, ils sont parfaitement entrainés et savent reconnaitre les gens louches. Pour terminer, Imladris est une cité difficile d’accès pour ceux qui ne savent pas où elle se trouve. Imladris est bien protégée. Et, ces hommes doivent certainement ne pas savoir où se trouvent la cité. Et puis, pour terminer… Je suis certaine qu’ils ne vont pas chercher à te retrouver. Elrohir les en empêcherais. D’ailleurs, je suis assez étonnée, connaissant le tempérament vengeur de mon petit fils, qu’il n’ait pas encore cherché à les tuer tous simplement pour le mal qu’ils ont fait à cette demoiselle et à sa famille… Peut-être m’a-t-il fait venir pour cela. Pouvoir retrouver ces soulards et s’en occuper une bonne fois pour toute ? Je crois que je préfère ne pas connaitre la vérité et me contenter de m’occuper de la demoiselle sans arrière-pensée. Il serait tout de même dommage qu’Elrohir s’amuse à me faire jouer les baby sitter juste pour pouvoir aller tuer des gens. Il y a bien trop de tueries dans notre monde, et si je pouvais le rendre un peu meilleur, je crois que je m’y emploierais. Mais, que peut une elfe seule face à l’impétuosité de milliers d’hommes ? Pas grand-chose, j’en ai bien peur.

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Elea & Galadriel

« D’accord… »

Elea se senti rassurée par ces paroles, Si Galadriel lui assurait qu’elle était protégée à Imladris c’est qu’elle devait sans doute avoir raison. Ses cauchemars après cette discussion se feraient sans doute moins virulents et moins traumatisants et la jeune fille se leva de sa place pour tirer la main de Galadriel afin qu’elles sortent. Elle avait répondu à sa question, maintenant elle voulait se promener avec elle et s’amuser un peu dehors. Elea avait retrouvé son petit sourire, enjouée désormais à l’idée d’aller s’amuser tout en laissant loin derrière ce genre de pensée morose.

Elea pourrait alors grandir parmi les elfes sans la moindre crainte d’être abandonnée, elle serait protégée et demeurerait auprès de tous ceux qui s’occuperaient d’elle. Une belle perspective qui lui donna moins de souci à se faire dans l’immédiat. A cet âge là elle ne pensait pas réellement à son avenir, mais se savoir entourée pour les jours à venir était très important à ses yeux. Elea connaissait le chemin jusqu’à l’extérieur, même si Galadriel aussi devait surement connaitre c’était sa petite fierté de faire la guide jusqu’aux jardins. Elle poussa les portes et laissa Galadriel sortir avant de la refermer avec précaution.

« J’aime beaucoup ici !! Et toi ? »

Elea se retrouva prise d‘une motivation soudaine, tirant Galadriel sur le sentier de la promenade avant de lâcher sa main et d’aller courir un peu devant. Elea avait souvent de l’énergie à revendre, à Laketown elle n’avait pas possibilité de courir partout sans risquer de trébucher et de tomber à l’eau. Du coup, sa mère lui interdisait souvent de courir mais à Imladris elle pouvait tournoyer et sautiller comme bon lui semblait. Ses boucles blondes rebondissaient gaiement, tandis qu’elles évoluaient un peu plus dans le jardin où la nature était là dans toute sa splendeur. Il y poussait les fleurs les plus belles et les plus rares de la terre du milieu, souvent utilisée pour la médecine elfique mais tout autant pour leur beauté naturelle. Elea se risqua d’en cueillir une, mettant sans prendre garde un peu de terre sur sa robe et revint vers Galadriel en courant avec un large sourire pour lui tendre la petite fleur.

« Tiens, elle est jolie alors elle est pour toi parce que je t’aime beaucoup ! »

Galadriel avait su la toucher en plein cœur, elle lui était grandement redevable et ne savait comment la remercier autrement que par ce petit présent. La fleur était si jolie qu’elle l’aimerait sans doute ! Elea frotta machinalement sa robe pour éviter de se faire gronder après parce que celle-ci était neuve et beaucoup trop jolie pour être abimée.

« Est-ce que tu pourras m’apprendre à parler comme ici ? »

Les mots elfiques basiques lui avaient été communiqués mais elle souhaitait que Galadriel soit celle qui lui apprendrait à se familiariser avec cette langue jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de la comprendre complètement. Elea s’engageait à être studieuse et à bien travailler pour la rendre fière et lui montrer qu’elle ne serait plus jamais triste tant qu’elle serait ici.

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Il me faut trouver les mots justes pour rassurer cette enfant, malheureusement… Je crains qu’il soit plus facile de parler à une assemblée de ministres et d’ambassadeurs d’autres pays que de rassurer une enfant. Les peurs d’un enfant sont parfois – souvent – irrépressibles et irrationnelles. Les comprendre me parait plus ardu que les affres de la politique et autres liens diplomatiques. Réellement, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose que ce soit moi qui soit là pour m’occuper d’elle. En fait, cela fait tellement longtemps que je n’ai pas eu d’enfant à m’occuper que j’ai peur que mes mots soient maladroits et qu’Eléa ne se retrouve braquée par mon manque d’expérience.

Mais, après quelques longues secondes, voilà que la demoiselle me sourit et semble enfin rassurée. Un peu, au moins. J’ai donc su trouver les mots justes pour rassurer ses peurs d’enfant. Quelque part, je suis soulagée, réellement. Je n’ai donc pas trop perdu la main depuis l’époque où je m’occupais d’Arwen, après le départ de ma fille. Je n’ai donc pas vraiment de souci à me faire. Je saurais m’y prendre. Ouf.

Voilà la demoiselle qui se relève et qui m’attrape par le bras pour m’emmener dehors. Je connais cette cité comme ma poche, mais pour le coup je laisse la demoiselle me guider. Je saurais nous ramener, et l’heure est à son plaisir à elle, n’est-ce pas ? C’est donc d’un regard profondément bienveillant que je la regarde sautiller devant moi, ou me prendre la main pour me montrer une chose ou une autre. Elle est portée de cette innocence qui caractérise les enfants, de cette étincelle qui leur donne l’énergie de découvrir le monde entier avant le goûter. Je suis heureuse de la voir retrouver cette joie de vivre magnifique qui la rend si jolie.

Oui, c’est très joli. Veux-tu que nous nous installions ici ? J’aurais du prendre le temps de prendre une couverture pour la déposer sur le sol et nous mettre les fesses au chaud. Mais, Eléa semble décider de recommencer à se dépenser. Je laisse échapper un petit rire et me lance à sa poursuite, d’une allure plus modérée cependant. Que dirait-on, après tout, si la Dame de Lorien se mettait à se comporter comme une enfant ! Pas grand-chose de bien, à mon avis. Merci ma chérie. Je prends la fleur et la fait tourner entre mes doigts avant de la mettre dans mes cheveux. Elle me va bien ? Je souris et me baisse pour déposer un baiser sur la joue de ma petite fille. Moi aussi je t’aime beaucoup

La question d’Eléa me tire un sourire et je repousse une de ses boucles de son visage. Les tâches de sa robe me tirent un sourire, mais je m’en moque. Il y a bien assez de tissu pour faire d’autres robes à cette enfant, et ce n’est pas mon rôle de la gronder pour ça. Parler en elfique, tu veux dire ? Question intéressante. Je veux bien, oui. Mais, il faudra être une étudiante attentive, car je suis une enseignante exigeante. Très exigeante. Je n’enseigne qu’aux meilleurs et aux plus attentifs. A Eléa de me montrer qu’elle mérite cet enseignement.

Sujet: Re: The White Lady ~ Elea & Galadriel Mar 5 Jan 2016 - 19:36

The white lady

Elea & Galadriel

Galadriel était d’une grande beauté, plus Elea la regardait plus elle voulait lui ressembler, avec cette fleur dans les cheveux elle était encore plus belle ! Elea avait laissé échappé des rires en s‘amusant avec elle, c’était comme si les choses avaient toujours été ainsi, le sourire de la jeune fille ne laissait aps entrevoir de récents événements douloureux dans son cœur. La jeune fille continuait de sourire ayant eu subitement envie qu’elle soit celle qui lui apprendrait l’elfique, oui la langue d’ici. Elea secoua vivement la tête avec un large sourire niais sur les lèvres. A plusieurs reprises elle avait entendu parler elfique dans la citée, intriguée et à la fois admirative de cette jolie langue. A chaque fois qu’elle surprenait quelqu’un en train de parler elfique, dans sa tête elle essayait de répéter et silencieusement elle s’entrainait à le dire à voix haute. Mais c’était difficile, surtout qu’elle ne comprenait aps encore ce que ces mots signifiaient pour elle. Galadriel serait alors plus à même de le lui enseigner, etpuis ce serait l’occasion pour elle de passer plus de temps avec elle puisqu’elle était désormais de sa famille. Elea avait envie d’avoir une belle relation avec elle, elle se voyait déjà la câliner jusqu’à ce qu’elle en ait marre d’elle. Pour le moment elle n’osait pas trop et se contentait de rester postée à ses côtés, écoutant attentivement les conditions posées par sa grand-mère. Elle était d’accord et ne craignait pas un enseignement sévère si a la fin elle pouvait parler elfique comme s’il s’agissait de sa langue maternelle.

« Oui je serais gentille !! »

Avec cela elle espérait aussi apprendre à l’écrire, elle savait déjà écrire son prénom, Elrohir lui avait montré a un moment où elle était en train de dessiner mais elle n’était pas certaine de le faire correctement ni dans le bon sens. Ce serait une activité pour elle, qui lui permettrait de s’occuper l’esprit alors qu’elle promettait d’être studieuse tant qu’elle n’aurait pas atteint un bon niveau. Elle avait déjà hâte de pouvoir converser avec les elfes sans qu’ils ne la regardent d’un air curieux et pouvoir se fondre parmi eux.
Elea sautilla, prise d’une soudaine motivation alors que sa capacité à parler elfique allait amener d’autres bonnes choses.

« Après je pourrais être une vraie princesse ? »

Si Elrohir était prince, ça voulait dire qu’elle était une princesse non ? En étant parfaitement intégrée au peuple des elfes elle pourrait prétendre à ce titre ? N’est ce pas le rêve de toutes les jeunes filles de devenir princesse ? Elea s’imaginait déjà faire plein de choses ainsi, elle irait manger plus souvent avec Elrond et il pourrait lui raconter des histoires qu’elle comprendrait quand elle saurait bien parler elfique et comprendre les citations qu’il donnait au cours de l’un de ses récits. Une vraie princesse se doit de parler comme les gens de sa ville. Elle ne se sentirait plus étrangère même en portant des robes elfiques, car même avec sa tenue elle attirait l’intérêt des autres et ne souhaitait plus être traitée comme une curiosité mais bien une habitante de cette ville a part entière. Elle souhaitait plus que tout être vue comme la fille d’Elrohir et non plus la petite recueillie, dans un besoin de faire abstraction du passé pour pouvoir avancer et laisser derrière elle tous ces cauchemars.

C’était curieux pour une petite fille de voir cette envie de passer à autre chose, elle niait les faits comme si sa véritable naissance avait eue lieue à Imladris et non pas à Laketown. Elea savait qu’en y pensant sa vie ne serait faite que de souffrances. Ici elle avait l’occasion de tout refaire alors elle prenait cette chance qui ne lui était donné qu’à elle.

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J’hausse un sourcil. Être gentille ne suffira pas. Il va y avoir tout un tas de choses à apprendre. Il faudra qu’elle soit surtout motivée. D’une de ces motivation qui ne faiblit pas. Si être sa grand-mère me semble déjà naturel, il ne faudra pas qu’elle s’attende à des traitements de faveur. Lorsque j’enfile ma tenue de professeur, je suis stricte et égale avec ceux qui subissent mon enseignement. Oui, ceux qui le subissent. Parce qu’il n’y en a que peu qui apprécient réellement. Ceux-là doivent d’ailleurs avoir d’étranges tendances déviantes, si vous voulez mon avis. Mais, pour l’heure, je suis relativement certaine de pouvoir au moins donner quelques bases à la demoiselle en face de moi. Parce qu’il m’est certain que je serais la plus à même de comprendre la différence de culture qu’elle peut avoir avec les elfes. Certains des nôtres peuvent se montrer... Et bien, racistes serait le mot juste. Oui, ils sont racistes et n’apprécient pas les autres races. Que l’on ait des soucis avec les nains est une chose. Vu notre histoire commune, il est normal de les détester. Il est normal d’avoir des griefs envers eux. Tout comme eux doivent en avoir envers nous. Mais, les humains ? Ce sont nos cousins. Illùvatar les a créés au même titre que nous. Ce sont certes encore des enfants. Ils ont besoin de temps pour comprendre et pour apprendre. Nous autres avons des millénaires pour nous créer notre histoire, pour apprendre de nos erreurs. Certains mettent des centaines d’années à ouvrir les yeux. Les humains n’ont que quelques décennies de vies. Comment pourraient-ils avoir le même recul que nous.

Tu es déjà une vraie princesse. Un sourire monte à mes lèvres et je secoue lentement la tête de droite à gauche. Le titre de princesse ne vaut que pour ceux qui veulent… Et bien, pour ceux qui veulent qu’on les respecte, tu sais. Je secoue tristement la tête de droite à gauche. Trop nombreux sont ceux qui usurpent ce titre à mes yeux. Je pense que le véritable titre est offert lorsque les autres marquent ce respect sans que personne ne le leur demande. Cela provient du maintint, des évènements qu’on a pu vivre, des tragédies… Les véritables princes et princesses le sont ici. Je porte la main à mon cœur. Et cela se ressent dans toute leur prestance. Je tends une main vers la demoiselle. L’heure avance. Nous avons encore le temps de rentrer toutes les deux avant que son cher papa ne revienne. Imaginez sa tête si sa fille avait disparu ? Il m’en tiendrait rigueur pour un siècle au moins ! Il fait un peu frais, tu ne trouves pas ? Les princesses ne doivent jamais avoir froid. Un feu nous attend, et il reste des confiseries, si tu le veux ?

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