Saruman The White

NOM&PRÉNOM ▬ Saruman, Sarouman, Curumo, Curunir, « l’Homme de Talent ». SURNOM ▬ Le seigneur d’Isengard, le Chef du Conseil Blanc, ou le Magicien Blanc. Choisissez. ÂGE ▬ Un jour je compterais. Mais quelle importance pour vous ? PATRIE, RACE ▬ Je suis un Ainur, plus précisément un magicien, l’un des 5 Istaris. Leur chef, en vérité. Et le plus puissant des 5. LIEU DE NAISSANCE ▬ Je suis issu de l’esprit du forgeron de ce monde. RANG SOCIAL ▬ Riche. PROFESSION ▬ Mage, Conseiller du monde et protecteur de la Terre du Milieu. Entre autres. SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire. POUVOIRS ▬ Sarouman est un Istari, un magicien. Il utilise différents outils magiques, une sorte de trinité occulte : en premier lieu vient sa Voix. De son charisme et de sa prestance, Saruman a forgé une arme de manipulation, un art de charisme et de contrôle. Les mots ont un grand pouvoir, et plus encore dans la bouche de Saruman. Viennent ensuite son bâton et son Palantir : le premier, il le tient du Valinor et conserve tous ses artifices magiques à l’intérieur. Le second provient de la forteresse d’Orthanc, et qui lui permet de voir sur de longues distances sans quitter sa tour.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Saruman est un homme grand, au physique élancé, assez maigre. Ses cheveux et sa barbe sont longs, blancs, ordonnés et soignés dans quasiment toutes les circonstances. Cependant, quelques touches noires sont repérables sur ses sourcils, les coins de sa bouche et au-dessus de sa lèvre supérieure. Saruman est un homme aux traits durs, vieillis par la serpe du temps. Son visage, aux lèvres fines et au nez crochu, marqués de rides, est un masque sévère, fort, presque altier. Ses traits présente une rigidité et une autorité de monarque, légèrement nuancée par un regard sombre, profond, empli de sagesse et de la douceur réconfortante d’une justice implacable. Le Magicien blanc a la démarche altière, le geste élégant et la parole fleurie : en tout cela il se présente subtilement comme un hôte de marque, un ami attentionné, un conseiller perspicace et un ennemi acharné.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Comme on peut le deviner, Saruman s’habille de blanc, couleur de la justice et du divin. Vêtu d’un gilet et de bottes immaculés, il jette souvent sur son dos une longue et ample cape, qui épouse ses mouvements et encadre sa silhouette pour lui donner toujours plus de prestance, de charisme et d’importance. Étrangement, ses vêtements ne sont jamais tachés. Enfin, il ne sort jamais d’Orthanc sans son bâton noir, métallique et droit comme son maître (dirait l’autre vieux en gris).

VOS PARTICULARITÉS ▬ Il n’a pas de particularité physique précise.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Sarouman est, en premier lieu, un homme déterminé. L’existence de ce corps de chair qu’il doit trimballer partout n’a qu’un seul et unique but : abattre Sauron. Et Saruman est prêt à tout pour cela. Contrairement à Gandalf et ses idéaux dérisoires, le Magicien Blanc est un homme pragmatique. Moralement parlant, il n’hésite pas à jouer dans l’ombre pour servir la lumière. Il évolue toujours sur le fil du destin, à cheval entre le bien et le mal. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Pour ce faire, l’Istar étudie les sciences de la sorcellerie, les pouvoirs de Sauron, la magie des anneaux. Pour ce faire, il ment, manipule, mais reste toujours loyal.

Saruman est un homme charismatique et élégant, parfaitement intégré au monde de la noblesse. Devant les petites gens, ou « la racaille » comme il dit si bien, il passe pour un noble seigneur, respecté et supérieur. A un moment donné ça a du lui monter à la tête, car intimement il s’estime supérieur au reste du monde, servant un idéal divin : si il reste assez discret dans le monde de la politique et s’il parle peu dans les bals, les banquets et les conseils, son avis reste écouté. A ses propres oreilles sa voix sonne comme celle de la sagesse et de la raison : vous l’aurez compris, Saruman est fier. Intelligent, cultivé et sage, mais arrogant : il n’admet jamais l’échec en publique (même si il sait reconnaître quand il doit abandonner), ira toujours au bout de ses idées et méprise profondément ceux qui s’estiment à son niveau. En substance, les 4 autres magiciens : pour Radagast, on l’a imploré de l’emmener et en un sens il est bien heureux que le Marron se terre dans les forêts. Les deux sorciers bleus sont partis à l’Est et ne sont jamais revenus, ce qui est tant mieux et fait moins de concurrence. Et enfin vient Gandalf, l’homme qui joue de fausse modestie, celui pour qui tout tombe sous le sens et pour les plaisirs de qui le monde entier se plie en 4. Saruman méprise et jalouse le magicien gris, et préfère garder tout le monde à sa botte. Quand aux Elfes, quels qu’ils soient, ils ne sont pas des envoyés divins, eux : aucune chance qu’ils ne l’égalent d’une quelconque façon que ce soit.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ C’est un mage : il aime, outre la puissance et la satisfaction d’une toile politique bien tissée, se promener sous les étoiles, dans la forêt de Fangorn, discuter avec les autres membres du Conseil Blanc. Aussi les petits gâteaux de Galadriel.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Pas vraiment le genre à s’arracher pendant une semaine dans une taverne avec des nains déchus de leur cité par un dragon. Cependant la situation peut se présenter avec ses amis : il se fait alors discret, sirotant tranquillement sa boisson, un peu à la manière d’un père surveillant ses enfants en train de jouer.

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ La lecture. Les promenades. La méditation. L’observation des étoiles. Tout ce qui touche au développement de la réflexion, de l’esprit et des facultés cognitives, en fait.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Protéger la Terre du Milieu, avant tout. Et pour cela, il lui faut le pouvoir de l’Anneau Unique. Et pour obtenir le pouvoir de l’Anneau, il faut que Sauron reprenne suffisamment de force.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Le manque de respect. L’ignorance. Que le monde favorise la chance au labeur (AKA Gandalf). Les nains. Et aussi (paradoxalement) qu’on lui mente ou qu’il ne soit pas mis au courant de quelque chose. Le savoir c’est le pouvoir.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Manipulateur. Rien que sa voix est un outil de manipulation à part entière. Si il avait eu une conscience ou une période de remise en question, il aurait probablement remarqué que ça ressemble beaucoup à Sauron.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Il ne demande pas, il ordonne. Quand un problème s’oppose à lui, il trouvera toujours quelqu’un dont les intérêts lui serviront. Manipuler le Conseil Blanc ou les Istari pour des raisons de sécurité, c’est assez facile quand on y pense. Sinon dans la grande majorité des cas, il compte sur son bâton. Peut-être sur les Valars, auquel cas.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ La meilleure défense, c’est l’attaque. Ce n’est pas de lui mais ça aurait pu. Si cela sert ses intérêts, il affrontera une petite unité d’orcs seul à coup de bâton si il le faut. Fuite et orgueil n’entre pas exactement dans les mêmes combinaisons.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Saruman cherche l’anneau. L’anneau Unique. Et pour localiser ce dernier, il faut que Sauron reprenne un peu de force, ce pourquoi Saruman freine chaque action du Conseil Blanc pour limiter l’essort du Mordor. Il lui faut juste un peu de temps.
Théoriquement, si il arrive à retourner les pouvoirs de l’Anneau contre Sauron et à prendre contrôle du Seigneur Noir, il pourra le ramener au Valinor, le purger des ténèbres qui le hante et libérer la Terre du Milieu. Peut-être obtenir un rôle de Valar, après ça. Ou même égaler Illuvatar, si il reproduit le système de contrôle de Sauron ? Qui sait, peut-être Arda a-t-elle besoin d’un nouveau créateur ?

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Sa plus grande honte reste que lui, Curunir « L’homme de Talent », qui travaille dur pour la Terre du Milieu chaque jour, chaque nuit, chaque seconde, soit dépassé en popularité par Gandalf le Gris, le rêveur, celui qui disait ne rien vouloir et a qui le monde a tout donné. Et puis quoi encore, un jour il deviendra Gandalf le Blanc, peut-être ?

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Ses trois armes sont son bâton (donc sa magie) et sa voix. Son Palantir, lancé très fort au visage ou utilisé astucieusement, peut-être considéré comme une arme.

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Que l’anneau lui échappe. Que le pouvoir lui échappe. Que sa destiné lui échappe.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Saruman sait parfaitement, que ce soit de son fait ou grâce aux rapports compulsifs et répétés du vieux magicien en haillons, que Sauron se reforme. La magie de Morgoth et de ses serviteurs reprends place sur la Terre du Milieu, mais Saruman ne peut pas agir. Pas encore : il a besoin que Sauron soit plus puissant pour localiser l’anneau. Saruman reste attaché à la Terre du Milieu et ne veut, fondamentalement, que son bien. Aussi soutient-ils certaines entreprises pour affaiblir les forces de Sauron sans jamais trop les détruire. Doucement, pas à pas , cas isolé par cas isolé. Mais le jour où l’Unique sera entre ses mains, alors Sauron pourra être certain de voir la terrifiante magie du Magicien Blanc à l’œuvre.

Si Illuvatar créa Arda, Aulë, Valar du feu, seigneur des forges et artisan divin, forgea la vie. Il peupla les continents, sculpta les nains, modifiant la pierre, manipulant les flammes, créant des espèces diverses et variées. Et parmi tous ces plans globaux, toutes ces races, il créa ses Maïars. Et parmis ces Maïars, il créa un être unique, à part: Saruman. Ce dernier, appelé alors Curumo, vécu les premières années de sa vie comme esprit Maïa, sous l’oeil bienveillant et au service d’Aulë, mais pas seul. Il se lia d’amitié avec Mairon, dit « L’admirable », Maïa au service du Valar des flammes. Si ils ne devinrent pas intimes pour autant, ils avaient pour habitude de se promener dans les forêts d’Aman, discutant du monde, de l’univers, de la chanson d’Illuvatar et du but fondamental de la vie. Puis vint Morgoth. Drapé d’ombres, anti-conception du Valinor, concept honni de la divinité déchue. La corruption du Premier Seigneur Noir gagna finalement le coeur de Mairon, plus tard renommé par les hommes et les Ainurs en Sauron. Il tourna ainsi le dos à la lumière, a Aulë, a Saruman pour se draper de noir et se soumettre a Morgoth. En parfaite opposition, blessé par une trahison purement personnelle, Curumo décida de se vêtir exclusivement de blanc et se jeta corps et âme dans l’affrontement contre les Seigneurs Sombres.

Saruman (il préfère de loin son nom humain que Sindarin ou elfique) mit toute sa puissance et ses stratagèmes pour mettre à terre et Morgoth, et Sauron. Quand il pose le pied pour la première fois en Terre du Milieu pour la première fois, armé d’une magie meurtrière, il entreprit une révolution contre l’empire de Morgoth. Le parjure ne connaîtrait aucun repos, aucune satisfaction, tant que Saruman serait dans le camp adverse. Poussé par la vigueur de la jeunesse, il enflamma de sa voix magique les coeurs des hommes et noya celui des légions obscurs sous le désespoir. Le magicien blanc aux cheveux de jais rejoignit les armées du Valinor dès qu’elles rejoignirent la Terre du Milieu. Les Valars et les Maïars s’allièrent dans une guerre violente contre Morgoth, déchaînant feu, air, eau et terre contre les armées adverses. Saruman ne joua aucun rôle principal dans cet affrontement, mais il s’en souvient exactement comme si il avait lui même tenu un duel contre le Valar déchu : le choc de l’acier contre l’acier, les nuages tremblants, la terre déchirée et agonisante, la violence primaire qui flotte dans le cœur des soldats, la mort qui étend lentement son ombre. Les battements de son cœur dans ses veines. Son bâton, lance scintillante dans son poing serré, tranchant et tailladant la réalité devant lui sans véritablement savoir pourquoi, sans vraiment savoir comment.

Puis ce fut fini. Morgoth fut jeté hors du monde, et les Valars quittèrent la Terre du Milieu, satisfaits. Curumo les suivit, convaincu que Sauron avait périt dans l’affrontement mais que le responsable avait été puni. Cependant, après de longue années de calme et de paix, le corrompu fit de nouveau entendre parler de lui. Et cette fois, même si Illuvatar en personne dû engloutir le continent de Numenor et repousser la forêt d’Aman loin de toute atteinte humaine, il survécut et instaura peu à peu son pouvoir en Terre du Milieu. Alors vinrent les Istaris, une seconde fois, au secours des Peuples Libres.


Saruman le Blanc menait la marche. Les Eldars le tinrent immédiatement comme chef des 5 magiciens, lesquels ne trouvèrent rien à véritablement redire. Il avait été le premier volontaire lors du conseil des Ainurs, suivit de près par Alatar. Gandalf était arrivé en retard à la réunion et Radagast avait été greffé presque de force à l’expédition. En y repensant, ce rôle de « capitaine d’escouade divine » fait beaucoup sourire Saruman, puisque lui et Alatar sont les deux seuls véritables membres de ladite escouade.Le Magicien Blanc, à peine arrivé, s’intéressa aux humains, aux forges, à la technologie, aux anneaux de pouvoirs. Sauron et lui, créations du Forgeron du monde, s’était toujours passionnés pour le pouvoir du métal et des établis. Ensemble, ils avaient même discuté du principe premier d’un anneau de pouvoir, que Sauron avait merveilleusement développé au fil des années. Malgré la répulsion qu’il avait pour le Maiar, Saruman n’eut aucun mal à rassembler les mêmes connaissances que le Seigneur du Mordor, si ce n’est plus. Il devait s’avouer impressionné par le travail d’orfèvre de ce dernier, mais ce n’était rien d’insurmontable. Si il ne pouvait affronter directement Sauron à cause des ordres du Valinor, le Maïar était déterminé à mettre à terre le Seigneur Noir. Ce que l’alliance des Humains et des Elfes finit par faire. Le Magicien, si il ne put voir le géant en armure tomber sous l’épée d’Isildur, le ressentit jusqu’au plus profond de son être. Ce jour là, on n’aurait pas pu faire homme plus heureux ni cœur plus léger.

Accompagnés de deux de ses collègues, les mages bleus Alatar et Pallando, il se rendit bien des années plus tard dans l’Est, amené comme un sceptique sur le retour de Sauron. Pour lui, il n’était plus qu’un reste spirituel sans force, sans forme physique, sans pouvoirs et donc sans aucun danger. Tant qu’il n’avait pas l’Anneau, qui n’était pas détectable sans un regain nécessaire de pouvoir, il resterait esprit errant. Cependant, alors qu’ils voyageaient tous les trois aux alentours de la mer du Rhùn, l’attaque fut rapide et violente. Les 9 cavaliers jaillirent littéralement de l’ombre, attaquant les 3 magiciens. Les rois maudits attaquèrent épées au clair sous la lune scintillante ; les sorciers répliquèrent coup pour coup. Cependant, dépassés par le surnombre, il furent séparés : de Pallando Saruman n’eut plus de nouvelles. D’Alatar, il ne put que ramener son bâton et le souvenir de son corps étendu au sol, probablement mort. Forcé à la retraite par les 9, il n'avait pas vraiment eu le temps ni le loisir que s'enquérir de l'état de son camarade. Si le magicien bleu, qui ne donnait plus aucun signe, été tombé sous les coups, il avait probablement été rappelé au Valinor, à moins d’avoir véritablement périt. Dans tous les cas, Saruman garda son bâton : pour lui ramener, ou plus pragmatiquement pour armer le prochain magicien qui viendrait de Valinor. Peut-être les Valars n’apprirent-ils jamais le décès du mage bleu, car aucun autre mage ne vint.


A son retour, il parvint à obtenir de Fréaláf, le Roi de la marche, les clefs d’Orthanc. De solides arguments sur le pouvoir et une voix persuasive, et le tour était joué. Cette ancienne forteresse, tour noir supposée indestructible se dressant au milieu de la vallée d’Isengard, renfermait en ses murs des trésors occultes, des magies plus anciennes et mystérieuses que le pouvoir personnel de Saruman. Dont notamment un palantir, pierre de vision issue de l’ancien temps, espion parfait dont le magicien ne maîtrise pas encore la pleine puissance. Tenant la position stratégique de l’ancien cercle de pierre Numenoréen, le magicien garde sa Vallée avec fermeté au pied de la forêt de Fangorn : en position stratégique, la Nan Curunir surveille et protège les royaumes humains. A l’abri des regards indiscrets, enfermés dans sa tour d’obsidienne, le magicien étudie lentement, grimoire par grimoire, page par page, rune par rune, tout ce qu’il y a à savoir sur la magie, les pouvoirs de l’Ennemi et les arts occultes variés.

Puis vint le Conseil blanc.

Les rumeurs du retour de l’Ombre finirent par alerter les différents peuples et, au grand damne de Saruman, Gandalf le Gris. En l’an 2463 du Troisième âge, Le Magicien fut décidé chef de ce qui pourrait être assimilé au Conseil de la résistance contre l’esprit de Mordor. Quand Galadriel rassembla les différents membres pour la première fois, elle proposa la tête du Conseil à Gandalf, qui grâce au ciel et a la raison laissa sa place au magicien Blanc. On aurait tout vu si Saruman le Sage recevait des ordres de Gandalf le Pèlerin au Bâton. Le Magicien aurait voulu voir cette situation. Cependant Saruman ne pouvait laisser l’Unique perdu : c’était un pouvoir trop dangereux lâché dans la nature. Un pouvoir qui ne devait appartenir qu’à lui, ou aux Valars. Et pour s’accaparer le pouvoir de l’Anneau, il fallait que Sauron reprenne plus de forces. Il fallait le localiser, et le subtiliser avant que le Mordor ne referme ses griffes dessus. Et pour que Sauron reprenne ses forces, il ne fallait pas que le Conseil s’en mêle.



En 2770, les Nains furent remplacés par Smaug dans la cité d’Erebor. Le magicien Blanc s’en moquait éperdument : il n’avait jamais véritablement éprouvé de sympathie pour les nains, bien qu’issus du même Valar. Smaug n’était pas lié au Mordor, et n’était pas le moins du monde une préoccupation du Magicien. A défaut, cependant, d’être une préoccupation majeure, il était une diversion de choix pour détourner Gandalf de sa quête d’embrouilles. Après, vivant ou mort, terré dans Erebor ou non,  endormi ou affrontant la compagnie de Thorin, le sac à main version cracheur de feu n’influençait pas vraiment sur ses plans : il lui offrait même une distraction bienvenue. Dans le même temps, le magicien renforça la surveillance qu’il exerçait déjà sur Gandalf. Le vieillard finira peut-être par trouver quelque chose, et ce jour là Saruman sera là pour lui couper l’herbe sous le pied.
Cependant les signes du retour de Sauron se multiplient, et Saruman craint de ne pouvoir limiter les actions du Conseil trop longtemps. Les raids orcs se font de plus en plus nombreux ; les araignées couvrent les forêts ; le vent murmure et les ombres s’agitent. Malgré le respect évident qu’il voue à Galadriel, il a peur que la puissante Elfe porteuse d’Anneau ne le démasquer trop tôt. Elle brille beaucoup trop par sa clairvoyance, aux yeux du mage. Envoyant corbeaux et espions au travers de toute la Terre du Milieu, le magicien fouille et furète partout à la recherche de l’Unique, pressé par le temps qui défile sans apporter de résultats.

Les nains pouvaient bien aller reconquérir la montagne Solitaire, les orques et les araignées sortir de l’ombre : Saruman trouverait l’Anneau. Il maîtriserait sa puissance, passerait l’unique à son doigt. Et ce jour là, le Mordor subira les assauts du Conseil Blanc, des armées unies des Peuples Libres, et toute la terrifiante puissante de la Magie des Istari.

Bientôt, Sauron. Bientôt.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Saruman... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !