Selphir - Ma souffrance est ma vengeance contre moi-même.

NOM&PRÉNOM ▬ SelphirSURNOM ▬ Il ne dispose d'aucun surnom ÂGE ▬ 38 ans PATRIE, RACE ▬ Humain du Gondor  LIEU DE NAISSANCE ▬ Minas AnorRANG SOCIAL ▬ Selphir peut être considéré comme quelqu'un de aisé. Il a gagné un peu d'or en vendant des armes et armures en travaillant dans la forge de son père puis lorsqu'il fut soldat. Il en gagne aussi en faisant désormais des missions données par n'importe quelle personne capable de le payer pour cela.PROFESSION ▬ Chasseur de primes, voyageur.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Veuf.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Selphir est un homme de taille moyenne. Il fait 1m80 et a une allure assez athlétique. Il a les épaules larges, et les hanches étroites. Il est plutôt musclé sans être particulièrement trop épais. Ses jambes et ses bras sont longs et toniques. Il marche énormément quand son cheval est trop fatigué pour le mener à sa prochaine destination. Il a une cicatrice au-dessus de l'oeil gauche qui scinde son sourcil en deux et une autre sur la joue droite. Il a des yeux noisette et des cheveux châtains et bouclés qui sont coupés courts. Sa mâchoire est large et ses traits du visage sont marqués. On le voit rarement sourire et son regard est désormais baigné de colère et de mélancolie. Il a sans cesse un air froid et taciturne et les dents constamment serrées. On sent une profonde hargne sur son visage. Ses mains sont assez rudes, et marquées par le travail du fer, mais aussi par la guerre qu'il pratiqué durant de très longues années. Il a quelques petites coupures ça et là sur les doigts. Son visage porte aussi le souvenir de coups qu'il s'est prit durant des combats. Son nez n'est plus droit, se l'étant cassé, il conserve une bosse sur le dessus. Il a aussi une autre cicatrice en dessous de l'oeil droit et sur le menton.  Il a une voix plutôt grave et on sent à son vocabulaire qu’il est assez bien éduqué. Il est endurant et est capable de marcher durant de très longues distances. On peut en revanche parfois distinguer des cernes sous ses yeux, signe qu’il ne dort pas beaucoup. Personne ne l’a jamais vu dénudé mais si cela arrive, vous pourrez voir des cicatrices dans son dos et son torse, marques d’anciens combats qu’il a menés, mais aussi sur ses bras et ses jambes. Et enfin, il porte toujours, accroché au cou, un collier avec une émeraude verte et porte une bague de mariage à ce même collier, signe qu’il a été marié.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ En ce qui concerne son style vestimentaire, il porte une armure de cuire légère qui lui permet de facilement se déplacer, tout en restant protégé. Il porte une épée longue dans son dos et deux épées courtes à la taille. Il est habillé de bottes et d’un pantalon noir. Il est parfois accompagné d’une peau de bête quand le froid se fait sentir et d’une longue cape noire à capuche. Il a une barbe bien taillée dont il continue, paradoxalement, de prendre soin. Il a des épaulettes, un arc et un carquois que son cheval porte à sa selle et dont il se sert exclusivement pour chasser.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Une cicatrice qui scinde son sourcil gauche en deux, une autre sur la joue droite, une sous son oeil droit et enfin, une sur son menton. Son torse et son dos sont criblés d'autres marques de blessures, dont certaines ont eu un peu de mal à guérir. Ses jambes et ses bras portes aussi les prémices de combats qu'il a mené.
VOTRE CARACTÈRE ▬ La guerre, elle semble couler dans les nombreuses veines qui parcourent le corps criblé de cicatrices de Selphir. Il a été profondément marqué par cette dernière depuis tant d'années. Les gens connaissent son âge, il le porte sur sa peau, mais pas son passé. Personne ne le connaît, son histoire est un secret extrêmement bien gardé par l'intéressé qui serait capable de vous tuer si vous osez simplement mentionner son histoire. Personne ne sait s'il a vécu d'horribles choses ou s'il est simplement secret, beaucoup pensent qu'il ne souhaite simplement pas s'attacher au gens, qu'il est tel un loup solitaire qui traverses les paysages sans jamais ne rester plus de deux jours au même endroit, sans jamais ne faire un seul sourire et ne donner une seule parole gentille à l'égard des gens qui l'entourent, du moins, seuls les rares personnes qui ont pu l'approcher ou l'ont connu, en ont reçu. Froid, distant et mystérieux sont les maîtres mots qui peuvent définir Selphir. Il n'aime pas parler, il n'aime pas se lier aux gens peut-être pour ne pas souffrir ou quelque chose de semblable, mais personne ne le sait. Ils ne voient qu'une coquille, un masque, une carapace qui cachent la personne qui se trouve à l'intérieur. Selphir ne montre jamais une once de compassion,qui sait s'il en a montré un jour. Il est un homme d'honneur qui ne connaît pas la traîtrise. Il a beau se montrer extrêmement distant, il met un point capital à ne trahir personne, du moins, lui car nous ne pourrons jamais en dire autant des personnes qu'il a pu un jour côtoyer. Selphir est un homme de haute stature, il semble avoir gravit les échelons mais personne ne sait s'il est encore dans l'armée, à ses habits, des fourrures, des bottes de marche et une simple armure en cuir, il semble n'être qu'un voyageur et peut-être que ce nouveau statut lui convient. A vrai dire, personne ne sait véritablement où il va, seul lui connait le réel endroit où il se rend.
La seule personne qui pourrait dire qui il est vraiment est sa femme. Mais elle est morte depuis longtemps. Jadis, il souriait plus facilement et on le voyait parfois rire avec sa femme ou son ami. Il a toujours été plutôt réservé mais il se détendait aux côtés de sa femme. honorable, respectueux et protecteur étaient les maîtres mots qui le définissaient. Maintenant il n'est plus de tout cela et cache sa vraie nature derrière sa colère. Il est désormais distant et froid. Il est très difficile de le faire rire et il a tendance à facilement se mettre en colère, ce qui n'était auparavant pas le cas.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Selphir aime regarder le ciel étoilé, ou le lever et coucher du soleil. Il adore son cheval qu’il considère comme son seul et unique compagnon. Il aime manger et dormir à la belle étoile. Il apprécie aussi sa solitude.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Selphir n’est pas vraiment un bon vivant. Il aime certes manger mais boire ne fait pas partie des choses qu’il est capable d’apprécier.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Il y a peu de choses que Selphir aime faire. Jadis, il appréciait forger de nouvelles armes ou armures.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Selphir a un seul et unique but : se venger et venger sa femme de l’homme qui fut jadis son meilleur-ami et tua sa bien-aimée.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ L’homme qui a tué sa femme. Les personnes trop bruyantes, l’alcool, les gens trop extravertis, les lâches qui s’en prennent aux faibles.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Selphir est quelqu’un de débrouillard.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Selphir ne peut désormais que compter sur lui-même ou sur son cheval.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Selphir est du genre a répliquer immédiatement si quelqu’un l’attaque. Il est un guerrier, il ne craint pas le danger.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Selphir n’a jamais dit à personne que sa femme est morte assassinée et qu’ils prévoyaient d’avoir un enfant.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Selphir a honte de deux choses, la première insignifiante : Lorsque plus jeune alors qu’il se baladait en forêt avec ses parents, il a été terrorisé par un canard. Et d’une deuxième : de ne pas avoir été capable de protéger sa femme.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Selphir a une épée longue, deux épées courtes, un arc et des flèches.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Selphir craint de ne jamais pouvoir venger sa femme.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les temps se sont assombris en terre du milieu. Les nuages sont visibles de très loin, et les rumeurs des araignées attaquant la forêt commencent à se répandre. Les orcs se déplacent comme ils le veulent et tuent sur leur passages, les trolls quittent leur montagnes. Des hausses de pillages, d'assassinats sont alors révélés. Et vous, votre personnage, que pense-t-il de tout cela ? Du mal environnant la terre du milieu ?

Bien sûr, Selphir est au courant de tout ce qu’il se passe dans la Terre du Milieu. Il est un voyageur et il entend donc au détour de ses missions, beaucoup de choses sur les événements qui se produisent. Seulement, il n’y accorde que peu d’importance. Cela ne le touche pas, ou plus indirectement. Il n’est plus un soldat et ne combat donc plus pour sa patrie, il est sorti de tout cela. Il ne craint plus qu’un dragon ou une horde d’Orcs ne vienne s’en prendre à sa famille parce que ses parents sont morts il y a longtemps, qu’il est fils unique mais que surtout, sa bien-aimée a péri. Il est un voyageur, il ne reste jamais bien longtemps dans les zones de conflit et la seule et unique chose qui le fait rester en vie : c’est la vengeance. En revanche, le destin de cette terre l’importe tant qu’il n’aura pas pu tuer son ancien meilleur-ami. Il refuse de périr avant que cela ne soit fait. Mais lorsque cela sera fait, il pourra mourir l’esprit en paix. Donc le dessein de la Terre du Milieu l’intéresse jusqu’à ce que sa vengeance ne soit achevée.
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Un beau jour d’été, où les rayons du soleil avaient progressivement envahi l’immense ville qu’était Minas Amor, des cris se faisaient entendre dans un bâtiment parsemé de pierres de couleur ocre. Un homme qui foulait rapidement le sol des rues, se rapprochait, courant à toute vitesse. Son souffle erratique lui brûlait les poumons et son cœur menaçait de sortir de sa poitrine à chaque pas qu’il faisait. Cependant, ce dernier ne cessa d’accélérer la cadence jusqu’à arriver à son habitation. A l’intérieur, l’on pouvait distinctement entendre les hurlements d’une voix féminine. Gravissant les escaliers en pierre, manquant de trébucher à de nombreuses reprises, l’adulte atteignit bientôt une grande pièce circulaire. En son centre, se trouvait un lit parsemé de draps blancs. Une bassine d’eau chaude et des couvertures en lin étaient tout autour d’une femme nue qui poussait des cris de douleurs, encouragée par de nombreuses personnes. L’une d’elle était accroupie en face d’elle et lui disait de pousser de toutes ses forces. L’homme, haletant, s’avança d’un pas lent vers son épouse et attrapa sa main qu’elle serra puissamment. Les minutes semblaient se transformer en heures quand finalement, au bout de ce qui sembla être une éternité, des pleurs se firent entendre. Selphir était né.  

L’enfant qui semblait adorer son pseudonyme était un petit garçon qui avait grandi aux côtés de ses deux parents. Il était fils unique et d’un caractère calme. Il préférait la lecture aux jeux en plein air. Cependant, cela n’empêcha pas le petit garçon de se promener dans la ville lorsque le soleil descendait à l’horizon et que le ciel s’assombrissait pour laisser lentement place aux étoiles. Il sortait souvent durant le crépuscule car il aimait déambuler dans les rues et observer les nombreux passants rentrer chez eux. Il appréciait de voir les ruelles et les places se vider progressivement pour ne laisser que Selphir et la lune à la clarté cristalline. Souvent, quand il arrivait aux abords de la fontaine centrale située sur la Grand-Place, il pouvait y voir un chat au pelage sombre se désaltérer. Tout d’abord, il avait peiné à approcher l’animal, ce dernier étant plutôt craintif, mais finalement, il avait réussi à l’apprivoiser. Dès lors, il n’avait cessé de se rendre tous les soirs sur la grande place et de le nourrir. Il était pour ainsi dire son seul et unique ami. En effet, Selphir n’avait pas réellement de compagnons, étant un enfant plutôt réservé et distant. Paradoxalement, il n’aimait pas vraiment jouer à la guerre. Il préférait regarder les soldats en faction se déplacer d’un point A à un point B. Le courage et l'honneur dont les soldats pouvaient faire preuve, ils étaient incroyables et Selphir voulait leur ressembler. Il n’aimait pas les jeux que les autres petits garçons faisaient, jugés trop peu réalistes à son goût. De plus, il jugeait que mimer des guerriers se battre n'avaient rien d'un jeu et qu'il ne fallait pas prendre cela à la légère. C'est pour cette raison qu'il n'aimait pas jouer à ce genre de jeux, tout bonnement parce qu'il ne voyait pas ce qu'il y avait d'amusant à cela que de jouer à se tuer. La guerre, c'était du sérieux. Il préférait la solitude, bien plus attrayante à ses yeux. Alors, Selphir passait énormément de temps avec ses parents. C’était pour lui des jours prospères et le jeune garçon semblait se destiner à un avenir de forgeron. Il voulait reprendre l’affaire familiale, se passionnant par le travail du fer. Il aidait souvent son père alors qu’il forgeait armes et armures dans sa boutique, destinées principalement à l’armée. Ce fut notamment grâce au travail qu'il accomplissait aux côtés de son géniteur qu'il apprit à lire, devant déchiffrer les commandes des personnes qui désiraient des armes ou des armures. Être commerçant ne voulait pas dire être un malappris.

Une fois qu’il eut atteint l’âge adulte, le jeune homme fut autorisé à tenir la boutique de son géniteur à plein temps. Son père commençait à se faire vieux, alors il restait au comptoir tandis que sa mère préparait le repas et cousait. L'âge avancé aidant, son géniteur décida d'engager un assistant. Ce dernier forgeait les armures. Quant à Selphir, il était chargé de prendre toutes les commandes qu'il redistribuait entre lui et son apprenti. C'était surtout Selphir qui livrait les commandes. Quand son père ne pu plus les aider à tenir la boutique, ils se retrouvèrent à deux. Le jeune homme était doué dans son travail, il faisait de très bons produits et était beaucoup apprécié par les soldats et autres combattants de la région. C’est pour cette raison qu’on lui envoyait souvent des missives, lui commandant certaines choses et qu’on lui demandait ensuite de livrer. Ainsi, il innova, améliora les armes et rendit les armures beaucoup plus résistantes. Il appâta beaucoup plus de clients et fit la fortune de son père. Cependant, ses talents de forgeron ne réussirent pas à empêcher la maladie dont sa mère était victime de progresser. C’est un jour qu’il avait terminé de travailler qu’il apprit la nouvelle. Il rentrait chez lui comme chaque soir pour le souper et trouva son père qui l’attendait sur le pas de la porte, le visage grave. Il lui expliqua tout. Fatiguée, sa mère s’était simplement laissée mourir et avait attendu que la maladie l’achève. Ce fut un choc pour Selphir qui, en colère contre la fatalité de la vie, fit demi-tour. Il retourna à la forge familiale et se remit à forger avec vigueur et rage tandis que les larmes ravageaient son visage. Et ce fut à cet instant qu’il la rencontra.

Elle avait été intriguée par la lumière qui venait de la forge à cette heure de la soirée. Elle s’était donc approchée, sourcils froncés et avait surprise Selphir en train de forger. La magnifique femme aux cheveux roux remarqua ses larmes, et son sarcasme toujours collé à la peau, elle lui demanda en haussant le ton.

« Forger vous déprime ? »

Selphir avait relevé la tête, les mâchoires crispées, agacé par cette interruption soudaine. Il l’avait longuement dévisagé et lui avait sommé de s’en aller. Mais elle n’en fit rien, bien au contraire. Elle s’était avancée vers lui et lui avait demandé les raisons de ses larmes mais le jeune homme refusa de lui répondre. Alors, elle était simplement restée à parler entièrement d’elle, tandis que Selphir forgeait encore et encore tout en l’écoutant. Il ne la connaissait aucunement, mais sa grande bonté d’âme l’avait simplement poussé à lui changer les idées pour lui faire du bien et c’était de cela dont le jeune homme était tombé amoureux.

Ainsi, les deux jeunes gens avaient commencé à se fréquenter les semaines qui suivirent leur rencontre. Selphir n’eut rapidement d’yeux que pour elle. Il aimait sa chevelure rousse, son sarcasme, sa bonté, sa beauté et surtout, son humour. Sa présence lui permit de surpasser sa tristesse et l’aida à aller mieux. Il continua d’aider son père à la forge tout en fréquentant cette jeune femme du nom de Aylanna. Toutefois, lorsqu’il eut atteint l’âge de 25 ans, Selphir en eu assez de forger. Il voulait connaître de nouveaux horizons, quitter cette maison qui avait vu la mort de sa mère puis par la suite, celle de son père. Lui qui avait toujours été fasciné par les armes et les armées qui défilaient souvent devant ses yeux, souhaita s’enrôler dans l’armée. Il voulait se rendre utile et faire quelque chose de grandiose, aider des gens dans le besoin. C’est donc tout naturellement qu’il fit ses classes et devint soldat tandis que sa femme avait choisi de travailler sur les marchés pour subvenir aux besoins de la famille. Bonne chausseuse, elle vendait de la viande et des peaux de bêtes aux plus offrants tandis que son amant se battait sur le front. En ce qui concernait son assistant, l'ancien forgeron lui permit de reprendre sa forge . Ils étaient devenus amis et il avait pleinement confiance en lui. Dans l’armée, Selphir se découvrit un véritable talent pour la guerre. Il apprit rapidement à se battre, à garder son sang-froid face aux morts qui parsemaient chaque jour sa route. Il s’endurcit là-bas et ce fut aussi à cette époque qu’il rencontra la personne qui devint plus tard son meilleur ami : Duncan Thius. Il était différend de lui. Il descendait d'une famille noble, son grand père avait été un imminent guerrier dans l'armée et avait reçu les honneurs. Beaucoup le voyaient comme un pistonné, mais Selphir n'en avait cure. Contrairement au forgeron, il était plus ouvert aux gens, plus amical et souriant. En revanche, il était beaucoup plus calculateur et manipulateur que Selphir. Il se servait très souvent de sa capacité à rallier les gens à sa cause pour obtenir les faveurs des femmes. Mais Duncan sauva la vie de Selphir, il combattit avec honneur face à 4 personnes pour protéger son compagnon qui était inconscient, frappé à la tête après avoir été brutalement blessé au pied. Et ce fut à cet instant qui devinrent amis.

Après dix ans de guerre acharnée contre les Orcs qui tentaient de gagner toujours plus de terrain, ils gagnèrent finalement et purent enfin rentrer auprès des leurs. Selphir fut réformé à cause de sa blessure au pied. Il mit plusieurs mois à se remettre et durant longtemps, il dû s'aider d'un bâton pour se déplacer. mais finalement, grâce aux soins du médecin du village, il cicatrisa bien. Son ami s’entendit très rapidement avec sa femme et ils finirent par devenir très proches au grand bonheur de Selphir. Ce dernier ne se méfia jamais de Duncan, le pensant réellement comme son meilleur ami. Après la guerre, rassasié par dix ans de conflits, le brun choisi d’aider sa femme sur son stand au marché. Il avait forgé toute son adolescence et une partie de sa vie d’adulte et ne désirait pas reprendre ce métier qu’il connaissait par cœur mais dans lequel il était pourtant très doué. Vendre de la viande et des peaux de bêtes était une activité reposante. Alors Selphir se proposa d’aider sa femme. Mais un jour, alors que ce dernier tenait le commerce, Aylanna croisa son ami dans la rue alors qu’elle rentrait chez elle. Heureuse de le voir, elle le suivit dans le but de le rattraper afin qu’ils rentrent ensemble et puissent partager une collation. Ce dernier marchait assez vite et se dirigeait vers un bâtiment important de la ville. Il avait aussi l’air suspicieux et regardait parfois derrière lui, comme s’il craignait qu’on ne le suive. Intriguée par cela, Aylanna le suivit et le vit retrouver un homme encapuchonné derrière ce même immeuble. S’approchant quelque peu, elle put les entendre discuter et échanger plusieurs parchemins.

En les écoutant, elle découvrit avec horreur qu’ils parlaient d’un plan afin de faire tomber l’actuel gérant du royaume. Effarée, elle courut en sens inverse, voulant rejoindre sa maison et attendre son amant pour en discuter avec Selphir. Elle savait que ce dernier ne pourrait rien faire, mais elle ne désirait pas que son époux continue de fréquenter un possible traitre et qu’ils se retrouvent tous deux en mauvaise posture. Mais, alerté par des bruits de pas précipités, Duncan la remarqua et compris qu’elle avait découvert ce qu’il prévoyait d’entreprendre. Alors, il décida qu’il ne pouvait la laisser avec ce savoir compromettant. Il la suivit donc et découvrit que cette idiote rentrait chez elle, persuadée qu’elle y serait en sécurité mais bien entendu, elle se trompait.

Ayant terminé sa journée, Selphir décida de remballer le stand et les différents objets qu’il vendait. Il chargea tout cela sur la charrette, tirée par un cheval qu’il avait acheté grâce à son salaire de soldat puis, se mit en route. Très vite, il arriva chez lui et descendit de son véhicule, sourire aux lèvres, heureux de retrouver son épouse. Mais en entrant dans son salon, il tomba dénue. Il y découvrit son ami, Duncan, qui tenait une épée à la main. Sa femme était collée au mur, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. Du sang coulait de ses lèvres et l’arme de Duncan était profondément plantée dans son abdomen.
Comprenant rapidement la situation, et seulement submergé par la haine, Selphir se saisit de son épée et son ancien ami retira l’arme du corps de Aylanna. Cette dernière s’écroula au sol, désormais inerte. Sans attendre, le guerrier fondit vers Duncan et lui asséna un coup que le traitre para. S’ensuivit un combat hargneux où l’assassin fini par l’emporter. Selphir était si en colère qu’il ne prenait pas le temps de réfléchir aux coups qu’il portait. Il se contenait de frapper la rage au ventre et de tout essayer pour détruire Duncan. Ce dernier quant à lui, restait calme et voyait toutes les ouvertures que lui créait le guerrier. Et même si Selphir parvint à le blesser au bras, Duncan planta son épée dans sa jambe et le laissa s’écrouler au sol. L’assassin quitta ensuite très vite les lieux, et bientôt la garde arriva, alerté par le voisinage qui avait entendu des cris.

Selphir fut soigné par le médecin du village et on le laissa disposer du corps de sa femme. Ce dernier fou de douleur, la prit lentement dans ses bras. Il la mena vers une plaine attenante à son habitation et l’y déposa sur l’herbe. Il fit ensuite demi-tour, détacha son cheval de la charrette et la mena vers la clairière où il y avait laissé son épouse. Il la porta ensuite et la déposa sur le bois. Une fois fait, il observa longuement le corps de sa bien-aimée et baisa doucement son front, caressant une dernière fois sa joue tandis que les siennes étaient ravagées par les larmes. Enfin il se recula et prit de quoi faire un feu. Il déposa le tout sur la charrette et la nourri bientôt de flammes. Il resta un long moment face aux braises puis, se détourna. Il rejoignit sa maisonnée et resta assit à même le sol durant de très longs jours. La rage le gagnait toujours un peu plus. Il passa beaucoup de temps à pleurer mais finalement, la colère prit le pas sur sa tristesse. Il se leva finalement et prit plusieurs provisions, son armure, ses armes et rejoignit son cheval. Il le chevaucha et s’éloigna de sa ville natale, nourri par la haine, l’amertume, la tristesse mais surtout par un lourd sentiment de vengeance. Selphir se mit en route, bien décidé à détruire l’homme qui avait mis fin aux jours de sa femme afin de le détruire à son tour. Il quitta donc son village, laissant derrière lui son assistant qui ne fut mis au courant de son départ que quelques jours plus tard. Selphir n'avait absolument aucune idée d'où Duncan avait pu aller, il parcouru donc le monde, s'arrêtant dans des villages pour exécuter des missions qu'on lui proposait. Cela pouvait être d'attraper des criminels et de les ramener, ou faire fuir une tripotée de bandits, voire-même, devenir l'assistant d'un agriculteur durant quelques jours le temps que la jambe blessée du fils se remette. Bref, il exécutait tout et n'importe quoi en échange de l'argent et de possibles informations sur son ancien ami. Mais elles étaient bien maigres et il était constamment dans le flou. Cependant, ce n'était pas pour cette raison qu'il allait abandonner.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Selphir... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !