Dìs ♦ Lady of the Blue Mountains

NOM&PRÉNOM ▬ Dìs, fille de Thrain SURNOM  ▬ "Maman" ? ;) AGE  ▬ 181 ans PATRIE, RACE  ▬ Naine de la lignée de Durìn. LIEU DE NAISSANCE  ▬ Erebor. RANG SOCIAL  ▬ Noble Elle n’a pas à se plaindre financièrement. PROFESSION  ▬ Maman, Conseillère de son frère dédiée aux relations avec les guildes et Régente du royaume quand il le faut. SITUATION AMOUREUSE  ▬ Éperdument amoureuse de feu son mari. DE QUEL COTÉ ELLE EST  ▬ Celui de sa famille et de son peuple ! GROUPE SOUHAITÉ  ▬ Les Nains.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬
Dìs se déplace à la manière d’une reine, gracieuse et d’un pas régulier, un maintien naturellement bon et le menton souvent relevé en un port altier. Elle bénéficie d’une assez bonne stature pour une femme de son peuple : 1m37, c’est au-delà de la moyenne, et elle est même assez fière de toujours dépasser son "petit Fili" (!). Pour finir, sa silhouette reste somme toute assez caractéristique des femmes de son peuple, et elle est bien en possession de tout ce qu’il faut là où c’est supposé être. On ne s’y attardera donc pas, car après tout, la belle n’a plus l’intention d’user de tout ça avec qui que ce soit.
A l’image de Thorin et de leur père avant eux, la naine possède également une longue crinière de couleur sombre, qui pour sa part n’a pas encore blanchie malgré les années qui commencent à la rattraper, n’en témoigne ses bambins déjà adulte à ses côtés... Certaines jalouses disent qu’elle se les teindrait. Balivernes ! Ses beaux cheveux jadis presque bouclés puis finalement détendus par la longueur qu’ils ont fini par atteindre au fil des années ondulent à présent souplement et lui arrivent jusqu’aux fesses. Et oui, c’est sa couleur naturelle. Pfeuh.
Quant à sa barbe, jamais elle n’aurait pu se résoudre à la porter courte, même par humilité envers ses aïeux et ses origines. Elle ne pense cependant pas que son père ou ses frères l’auraient jamais laissée faire une telle ignominie. Elle la porte donc longue, et en prend soin, la tressant et stylisant comme il se doit jour après jour.
A part cela, sa peau est très pâle, et plutôt fine (elle a même tendance à marquer), et ses lèvres sont charnues. Quand à ses yeux, ils sont typique de sa lignée, bleus. Ils peuvent surprendre par leur éclat, tantôt doux, tantôt rieur, et parfois… extrêmement clair, ce qui signifie généralement que ce n’est PAS le moment de venir l’enquiquiner ou de la contredire. A vos risques et périls.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬
Si elle a dû à un moment donné se confectionner des robes elle-même à partir de fripes de mauvaise qualité, Dìs peut aujourd’hui s’offrir les plus belles étoffes disponibles. Cependant, elle n’en abuse pas. Elle est du genre à s’habiller avec soin et goût, sans donner dans l’excès ou le voyant. Si elle a longtemps aimé les couleurs un peu vives, depuis le décès de son mari, elle porte principalement des couleurs sobres ou épurées, et ne met pas non plus ses atouts en valeur de façon trop prononcée. Ce n’est pas comme si elle voulait que qui que ce soit lui reluque la poitrine ou la barbe à présent…

VOS PARTICULARITÉS ▬
Loin de s’orner de bijoux de façon outrancière comme le font certaines naines, Dìs porte très peu de joyaux en général. A l’exception des fermoirs qu’elle utilise chaque jour pour se coiffer, les seuls ornements qu’il lui arrive encore de porter de temps à autres sont des souvenirs de son époux ou des cadeaux de sa famille.

VOTRE CARACTÈRE ▬
Dìs s’investit pour son peuple, par devoir et loyauté envers eux, en mémoire de ce que certains d’entre eux ont pu faire pour elle quand elle était petite, mais aussi pour soutenir pour son frère, qui a toujours été là quand elle en a eu besoin, malgré ses propres besoins, ses propres devoirs. Elle espère aussi par la montrer la voie à ses deux fils.
Elle se doit de rester conciliante et diplomate pour mener à bien ses missions mais elle est d’une efficacité redoutable pour remettre les gens à leur place lorsque des bornes ont été dépassées. Si elle se laisse aisément approcher et écoute les requêtes des uns et des autres quel que soit leur rang ou leur fonction, elle ne tolère pas qu’on lui manque de respect. C’est une femme forte et fière, qui comme beaucoup de naines sait parfaitement faire preuve de fermeté lorsque cela est nécessaire. En effet,  bien qu’elle puisse paraître assez douce à première vue, ses proches et son peuple ont fini par la connaître, et en tirer une leçon : il ne faut pas se fier aux apparence, elle peut se montrer fort autoritaire et pis encore.
C’est après tout également une personne ardente et passionnée… qui pour le coup ne sera pas toujours parfaitement courtoise. Bref vous l’aurez compris, elle possède un certain caractère. Mais c’est aussi pour cela qu’elle est aimée car si l’on obtient son écoute et qu’on arrive à la persuader du bien fondé de sa requête, elle pourra soulever une montagne pour vous l’accorder. D’ailleurs elle n'hésite pas une seule seconde à faire entendre sa voix dans les affaires du royaume, même si cela doit ennuyer son frère. Surtout qu’elle adore avoir raison.
N’allez cependant pas penser qu’elle est facilement manipulable à des fins politiques ; si elle a une telle place aux côté de son frère ce n’est pas uniquement à cause de son sang. Intelligente et réfléchie, déterminée, elle aime se battre pour ce qui est juste et trouver des solutions aux problèmes les plus épineux en gardant en tête le bien commun pour principal objectif.

Si tout cela lui prend de plus en plus de temps, il ne faut pas oublier la sphère personnelle car pour Dìs, la plus belle chose du monde reste l’amour et la famille, le soutien de ses proches. Attentionnée, elle est aimante au possible avec ses garçons et leur bonheur lui importe par-dessus tout. Elle aura toujours du temps à dégager pour sa famille quelles que soient les circonstances, et saura apporter une oreille attentive au moindre de leurs soucis, ou partager de simples moments avec eux. Très présente, peut-être même trop, elle les a énormément couvé et a longtemps veillé à ce qu’ils puissent s’épanouir et avoir une enfance loin de tout soucis. Bien sûr, les besoins de son rang ont vite rattrapé son petit Fili mais elle espère sincèrement être parvenue au bon équilibre entre devoir et insouciance. Même s’ils ont bien grandi à présent, il lui arrive encore parfois de les traiter en enfants -d’autant plus quand on voit leurs bêtises- de les houspiller un peu ou de pousser une grosse gueulante quand cela est nécessaire. Elle est, après tout, constamment préoccupée pour eux. Et concernant ses bambins, elle sait qu’elle a forcément raison. Qui mieux qu’une mère peut savoir ? Elle est d’ailleurs très douée pour savoir quand quelque chose cloche chez ses enfants ou même chez Thorin, comme si elle les connaissait suffisamment pour lire en eux la plus petite agitation. Il n’est pas facile de lui faire des cachotteries.
[Plus d’info sur ses deux amours en fin d’histoire]

Dìs est une femme forte, qui a connu bien des malheurs dans sa vie, mais se refuse catégoriquement à être définie par eux. Elle sait saisir l’instant et l’apprécier lorsqu’il se présente, car la vie est bien courte et il serait idiot de retenir un rire quand on ne sait pas s’il y en aura d’autres. Si elle apprécie son confort elle ne sait pas moins se contenter de peu lorsque cela est nécessaire et ne se permet pas souvent de se plaindre pour des broutilles matérielles, même lorsque cela l’irrite, car elle a connu bien pire. Avenante, elle aime les discussions légères et converse aisément avec ses gens. Et… oh, ai-je précisé qu’elle aime avoir raison ?

CE QUE VOUS AIMEZ ▬
Elle aime rire, passer du temps avec ses enfants et se réjouir de les voir toujours aussi heureux et lumineux, pleins de fougue et de petites bêtises (petites ! ewe), les voir grandir la ravit, même si cela la désole tout à la fois. Ensuite, revoir le sourire de son frère, si rare à présent, est également un bonheur qu’elle sait apprécier lorsqu’il se présente. Les moments en famille, les repas pris ensemble et dans la bonne humeur, et la lecture… Autant de choses simples qu’elle apprécie. Elle aime également se sentir utile pour la communauté, qui l’a jadis tant aidée elle-même, et être remerciée et reconnue pour ses efforts et son travail (parce que c’est quand même du boulot et de bonnes prises de têtes parfois).
En outre, elle apprécie aussi particulièrement les petits potins des uns et des autres, qui lui permettent de rêvasser et de rire… d’autant plus quand il s’agit de -potentielles- affaires de coeur ! Le tout lui donne l’impression d’être plus proche de son peuple parfois, et de vivre un peu plus encore par procuration.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬
Bien entendu, elle aime manger, elle apprécie la bonne nourriture et le vin -notamment sucré- ainsi que le thé ! Eelle est toujours contente qu’il y ait une fête dans la Montagne, quelle qu’en soit la raison. Alors, elle n’hésitera pas à danser avec ses comparses, même si elle ne se donnera jamais en spectacle en allant jusqu’à danser ivre morte sur une table ou tout autre chose dans ce genre là, entendons-nous bien.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬
S’immiscer dans les affaires des autres fait partie de ses petits plaisirs personnels, mais sa plus grande passion reste celle qu’elle a pu avoir pour son mari et celle qu’elle entretient pour ses fils aujourd’hui.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬
Voir ses fils trouver l’amour et se marier, voir son peuple prospérer et peut-être même, voir son frère se détendre et toucher un peu au bonheur lui aussi… Rien de plus. Sa propre vie n’a à ses yeux que peu d’importance en comparaison.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬
Elle déteste par dessous tout quand on ne l’écoute pas, quand Thorin prend ses airs de vieil idiot ou se met à broyer du noir tout seul dans son coin, quand on essaie de lui cacher quelque chose et qu’elle s’en rend compte (en plus elle a le nez fin pour ça, attention !), ou encore quand ses enfants font des bêtises un peu trop grosses… Le pire étant quand leur insouciance les amène à se blesser ! Elle n’aime pas non plus qu’on la sous-estime, ou que l’on mette en doute sa parole, son sens de l’honneur ou encore sa capacité à influer sur son entourage.
L’odeur de la viande rôtie tout juste sortie du feu est aussi capable de lui retourner l’estomac, associant depuis toute petite cette dernières à ses souvenirs d’Erebor mais aussi à son frère et aux nains brûlés. La viande froide ou les autres modes de cuisson lui sont ainsi plus favorables. En outre, elle n’aime pas de se retrouver à prendre ses repas seule, cela a tendance à la rendre maussade ou carrément colérique. Il est hautement recommandé de prévenir si vous vous retrouvez à la lâcher en dernière minute !

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬
Si elle peut profiter d’une situation, Dìs ne profitera en revanche pas impunément de quelqu’un sans lui rendre la pareille. Elle connaît la valeur et l’importance de la réciprocité et de l’entraide. (Certes elle profite parfois de sa position ou de son frère mais ce n’est pas pareil, elle agit toujours pour son bien et son celui de leur peuple voyons ! )
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬
Sa famille et son peuple, sans le moindre doute. L’inverse est également valable.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬
On réfléchit à un plan qui permette de limiter les dégâts avant toute chose. Sauf si on a pas le temps de réfléchir, auquel cas on fuit, on s’abrite et/ou on protège les plus faibles selon le cas.
QUEL TYPE D'ARMSE AVEZ-VOUS ▬
Son caractère de feu et le regard de tueuse qui va avec. Autrement, son intellect est sa principale arme, avec les armées d’Ered Luin... Ses sujets lui sont fidèles après tout. Si elle venait à sortir, ça ne serait pas sans plusieurs bras armés et une dague.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬
Tellement ! Comment ça les potins d’Ered Luin ne sont pas pris en compte ? Oh… Pourtant, on lui en a confié des choses, en lui demandant conseil ici ou là… Mais chut.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬
Elle meurt de honte à chaque fois qu’elle se rappelle qu’elle a été surprise plusieurs fois dans des situations… pas toujours très convenantes avec son époux. Ah, la fougue de la jeunesse. Ah l’amour !
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬
Plus que tout, elle a peur de perdre de nouveau un être cher, son frère ou l’un de ses fils. Elle espère sincèrement rejoindre les halls de Mandos avant eux car elle ne sait si elle serait capable d’encaisser une perte de plus. Sinon, elle a peur des éboulements, de faillir à son devoir, d’affronter la disette avec son peuple, ou encore que le système de ventilation de la Montagne n’ait un dérèglement et bien d’autres choses encore ! Sans compter, voir la folie envahir le regard de son frère bien-aimé...

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Travaillant de près avec les guildes, à leur écoute, elle est consciente des soucis que les marchands et autres itinérants rencontrent de plus en plus fréquemment sur les routes, tout comme elle peut voir le nombre de raids anti-orcs à leurs portes augmenter ces dernières années. Si le destin de la Terre du Milieu l’inquiète, ce n’est que par pur égoïsme, par peur que ses proches et son peuple ne se fassent entraîner une fois de plus par ces temps sombres. N’ont-ils pas déjà assez donné ? Peut-être est-il temps que les autres races, cette fois, ne se lèvent et réagissent.

La troisième grossesse avait été inespérée. Suite à son annonce, l’arrivée en 2760 TA d’une fillette, qui plus est, avait été célébrée au-delà de tout. Dìs été ainsi née en la Montagne Solitaire, solidement entourée de ses deux grands frères et de sa famille, puis accueillie chaleureusement par tous, les chants se propageant dans la Montagne. Les temps étaient prospères, la fertilité semblait bien présente, et l’avenir ne pouvait être que radieux. Assurément.

“Dorin” et “Ririn” étaient ses deux personnes favorites sur la terre entière ! Même si elle ne prononçait même pas encore leurs noms correctement... et si le défaut de prononciation s’arrangea bien vite, le reste ne changea pas beaucoup en grandissant. La jeune naine passait ses journées entre sa mère, ses frères, et son père lorsqu’il pouvait se libérer.
Les chants qu’on lui apprenait, les histoires du soir qu’on lui contait et qui parfois, la laissait avide d’en savoir plus et d’en entendre encore. Les pitreries de ses frères. Les mets les plus raffinés et savoureux auxquels elle avait droit en abondance ou presque. Ceux qu’elle allait voler dans les cuisines avec l’aide de ses frères. Les chamailleries stupides au bout desquelles ils se rabibochaient toujours très vite. Les nuits passées pelotonnée contre Thorin et Frerin. Sa mère jouant la harpe, dont la voix si douce et belle inondait dans leurs quartiers. Les courses poursuites dans les halls d’Erebor, où leurs rires résonnaient et s’élevaient si fort que les adultes en étaient tout retournés une fois leur passage terminé. Les heures passées à se faire coiffer et tresser les cheveux, les douces mains de sa mère faisant des merveilles sur sa chevelure. Les promesses d’enfants insouciants qui ne connaissent rien à l’avenir, ni à la vie. Les tuteurs, lui apprenant ses racines et l’histoire de son peuple, ainsi que de biens moins passionnants sujets… et avec eux, les leçons perturbées par l’intrusion furtive de deux grands frères venus perturber le cour dans le dos de son professeur. Et tant d’autres choses encore…

La vie était douce et belle.


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Elle n’avait pas compris. Le fracas et le sol qui tremble, les cris d’angoisse et de douleur. Le bras qui l’avait entraînée, tirée vers la sortie sans qu’elle n’enregistre ce dont il s’agissait, ni qui l’avait emmenée et protégée. La foule de nains en train de courir autour d’elle. Le manque de repères. Les visages inconnus et encore les cris, l’oppression et la terreur pure, vive. On l’avait lâchée et elle était perdue. Elle était seule. Elle courait sans savoir pourquoi, sans savoir vers où. On la bousculait. Elle luttait pour ne pas se faire renverser. Piétiner. Et le souffle lui manquait. Son épaule la faisait souffrir. Sa gorge la brûlait. Ses yeux piquaient. Et l’odeur. Cette même odeur atroce qui resterait imprégnée dans leurs vêtements des jours entiers. Cette même odeur funèbre qui s’imposerait à elle trente ans plus tard, comme une évidence.

Elle en rêverait toutes les nuits suivantes. Et encore, et encore. Et si elle se retrouvait serrée contre ses frères désormais, c’était pour se tenir chaud dans leurs campements de fortunes sur les routes de l’exil. Et si la douleur de son épaule disloquée mettait du temps à disparaître parce qu’elle se pressait si fort contre eux chaque nuit, ce n’était pas grave. Elle n’était pas seule. Pas seule et blessée au milieu de cette foule en panique.

Dix ans. Elle avait tant voulu, comme ses frères, sortir d’Erebor et courir sur ses flancs. Inventer des trésors et chasser des fontaines. Elle ne voulait plus. Elle voulait sa montagne, ses pierres rassurantes. Elle voulait sa mère. Mais nul ne pouvait les lui rendre et, aussi jeune soit-elle, elle le savait. Jamais elle ne fit de scandale, d’éclat. En dehors de ses nuits envahies de cauchemars, elle restait digne et grave. Silencieuse, trop pour elle-même. Mais elle n’était pas la seule à avoir changé, chaque personne autour d’elle plus sombre.
Ils parcoururent des terres interminables sans trouver la moindre aide de la part des autres peuples. Elle ne fut cependant jamais amenée à les côtoyer, emmitouflée sous des couches de vêtements masculins destinés autant à lui tenir chaud qu’à la grossir, une capuche rabattue sur la tête dès lors que des étrangers s’approchaient un peu trop.
Le réconfort vint bien évidemment de l’intérieur. Ses frères, sa famille. Ses gens, tout aussi marqués qu’eux. Tout aussi dépossédés mais prêts à partager. Le soutien que Dìs reçu de ceux l’entourant fut inestimable. Elle ne resta pas à rien faire, refusant de s’enfermer dans une quelconque léthargie, et travailla avec les autres, ces petites gens tout aussi pauvres qu’elle-même à présent. Malgré son jeune âge, elle voulait aider aussi, même si ce n’était que rapiécer de la toile de tente de façon grossière jusqu’à s’en faire saigner les doigts.


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Le pays de Dun fut finalement celui qui les abrita le plus longuement. La masse de nains rescapés d’Erebor s’était étiolée ici et là, certains trouvant refuge chez de la famille aux Monts de Fer, d’autres tentant leur chance dans une région ou une autre. Les hommes travaillaient où ils le pouvaient ou veillait à la sécurité, à l’approvisionnement, la chasse. Les quelques femmes géraient le camp, tachaient de faire au mieux avec le peu de moyen dont elles disposaient. Les années furent difficiles. Mais elle ne se plaignait pas. Ils avaient tant perdu… mais ils auraient pu perdre bien plus encore. Au moins, ils étaient ensembles.

Thrór finit par les quitter, partant vers le nord avec un compagnon. Mais seul ce dernier revint, porteur de sombres nouvelles. Son grand père, déjà plus tout à fait là depuis des années (elle ne l’avait peut-être pas même connu “entier”), n’était plus. Tué, décapité, profané et bafoué dans la mort. Tous avaient été choqués mais Thrain n’avait pas mangé ni dormi pendant des jours, sous le regard inquiet de sa fille. Le sang avait bouilli, l’honneur et la fierté naine s’en était mêlé et bientôt… une armée massive de nains venus de toute part s’assemblait devant la Moria. Un orc ne pouvait régner sur leur demeure ancestrale. Un orc ne pouvait déshonorer un des leurs et les moquer, les défier ainsi.

Dìs était d’abord restée en Dun, évidemment, les femmes, les jeunes et enfants nés depuis le début de l’exil avec elle. La peur au ventre pour ses frère, son père. Pour ceux qui avaient été là pour elle depuis vingt ans. Pour les siens, jusqu’au dernier. La guerre lui sembla interminable, chaque nouvelle plus sombre que la précédente. Finalement, elle se rapprocha du front autant que possible avec son statut, restant bien en arrière dans des camps retranchés. Elle ne pouvait même pas voir sa famille, encore bien trop loin pour cela, mais elle tachait d’aider encore. De faire ce qu’on lui demandait, de se rendre utile, fut-ce en infirmerie ou en rédigeant des annonces funèbres. Les décomptes des pertes étaient les plus durs. Et finalement, la guerre cessa enfin, après 6 ans de bataille acharnée.

Elle avait eut la nouvelle de la fin de la guerre, et le visage de Thorin à son arrivée lui avait tout dit avant même qu’il n’ouvre la bouche. Elle avait été malade, souillant le bas de sa robe d’un reste de repas qu’elle n’avait pourtant pas pris. Elle avait vu, senti. Le feu. Et elle avait compris.
Ils l’avaient brûlé. Sans honneur, sans rien. Ils avaient carbonisé son frère. Ils les avaient tous brûlés, en tas. Sans dignité. La fumée noire était visible à des lieues et l’odeur. L’odeur qu’elle n’avait pas eut le temps d’oublier lui revenait comme jamais. L’odeur de chair brûlée… L’odeur des nains brûlés d’Azanulbizar. Celle de son frère, parti en fumé. Celle de sa mère, calcinée. Celle de leur peuple, réduit à la fuite, à la misère. A la mort.


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Après la guerre, les gens de Thràin le suivirent encore une fois, jusque dans les Montagnes Bleues où ils finirent par s’installer. Ce qui représentait énormément de boulot et plusieurs hivers assez rudes pour commencer, mais ce qui était plus proche de pouvoir devenir leur maison que leur camp bâtard du pays de Dun. En tout cas, Dìs s’y sentait bien plus en sécurité.
Mais au cours des décennies suivantes, son père qui avait déjà tant changé depuis l’arrivée de Smaug sembla s’éloigner un peu plus encore. Obsédant sur leur royaume perdu parfois au point de ne plus se concentrer sur celui à bâtir, il semblait écrasé par le poids des pertes subies, jusqu’à l’annonce finale de son départ, avec une poignée de volontaires, pour reprendre Erebor et pour offrir une sépulture aux autres nains restés en Erebor… Ils pouvaient encore avoir des funérailles dignes, à l’inverse de ceux d’Azanulbizar. Nul doute qu’il pensait encore à la femme qu’il avait tant aimé et dont la perte avait été incommensurable. Et si Dìs comprenait bien ce sentiment, elle n’en avait pas moins été horrifiée, l’odeur du brûlé remontant à ses narines rien qu’en y pensant, ne voulant pas voir son père disparaître à son tour, mais rien ne pouvait s’interposer entre ce nain et sa volonté à présent. Et de Thràin, nul ne sait ce qu’il advint…

Son frère Thorin récupéra donc sur ses épaules le poids d’un royaume qui n’en avait plus que le nom. Un rassemblement d’exilés dans des montagnes qui n’étaient pas les leurs et qui n’avaient encore que peu progressé en quarante ans. Dìs se plaça à ses côtés sans que l’on ne lui demande rien, et ainsi unis, ils travaillèrent ensemble à construire un avenir meilleur pour leur peuple.


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C’est à peu près à cette époque qu’elle le rencontra. Korli n’était pas riche, pas bien placé, il n’avait même pas une barbe très fournie. Pourtant, il n’était pas vilain à regarder : ses épaules étaient carrées, ses cheveux étaient d’or, et son sourire plus beau encore. Ou c’est ce qu’avait pensé Dìs après l’avoir rencontré par trois fois. Trois fois et elle était séduite par celui que nulle princesse n’aurait daigné considérer. Et le jeune l’était apparemment tout autant. S’il avait d’abord manqué de confiance en lui, n’osant faire la cour à quelqu’un de son rang alors qu’il n’était lui-même qu’un petit mineur, il avait été très rapidement remis sur les rails par sa bien-aimée. Et peu importait l’approbation ou la désapprobation de son frère sur le sujet ! Enfin elle avait quand même tenté de rester discrète sur le sujet, hum.

Mais quoi qu’il en soit, l’affaire avait été ébruitée rapidement.
Il faut dire que ses éclats de rire alors qu’ils tachaient de se faire discrets ou de feindre de travailler n’aidaient pas, et que lorsque les choses commencèrent à devenir plus précises, plus intimes, ils eurent le malheur de se faire attraper aussitôt par un témoin. Un malheureux baiser… il n’y avait rien de mal ! Mais il avait quand même fait tout le tour de la guilde dans la minute ou la porte avait été refermée, avant de se propager encore au-delà. Il avait été désolé, elle avait ri. Ils avaient recommencé. Encore, et encore. Tant et si bien que bientôt, le mariage avait été consommé avant même d’avoir été évoqué. Et s’il avait peur de ne pas être assez bien pour elle, elle avait décidé que si. Alors, l’affaire fut réglée et les épousailles annoncées, puis célébrées. En grandes pompes. Et des baisers, il y en eut encore, et encore. Et plus encore… et s’ils se firent encore attraper en position peu avouable, ils en rirent ensemble avant de poursuivre dans des quartiers plus propices à ce type d’activité.

Ce qui devait arriver arriva, et les combla de bonheur. Une grossesse, désirée, attendue. De quoi combler l’envie d’une maison, une vraie, d’un foyer rempli d’amour et de gazouillis. Malgré que la mère fut de plus haute ascendance, il fut rapidement entendu -imposéparlamaman- que le fils serait nommé d’après son père. La décision de Dìs était en réalité prise depuis avant même son mariage. Elle ne désirait pas que ses fils subissent la malédiction de leur lignée. C’était un symbole, un souhait, pour une vie loin de la folie de leurs aïeux. Et aussi, la reconnaissance de son mari et de leur amour, au-delà de son rang, de son sang. Elle avait déjà en tête trois noms, car elle espérait au moins deux bambins et que l’un d’entre eux pourrait être une fille. Fili, Kili, Kaeli.
Le premier fut donc Fili, et fut accueilli par tout l’Ered Luin comme le plus beaux des cadeaux (ill donna même des idées à un certain couple ami de la famille...). Et l’amour des tourtereaux était tel que le petit deuxième ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Tellement rapidement que la nouvelle en surprit plus d’un ! Mais la grossesse avait été des plus éprouvantes cette fois, le décès en couche de Frerìs juste après la bonne nouvelle ayant ébranlé les certitudes de bonheur et rendu le processus plus difficile… La vie était peu de choses, Dìs le savait déjà ; mais elle était forte et le reste de la grossesse et l’accouchement se passèrent finalement sans grand problèmes, sous les petits soins de ses trois hommes préférés. Trois qui devinrent donc quatre, à l’arrivée de Kili, qui fut bientôt doté d’un parrain dont la naine savait qu’il avait besoin d’un coup de pouce pour repartir dans la vie. Mais si elle avait été fort avisée et bon juge de caractère sur le sujet, elle ne savait pas encore à quel point elle pourrait compatir à sa douleur, quelques années à peine plus tard.


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« Il revient quand Papa ? »
Dìs avait fondu en larmes à la question de son fils, incapable de se retenir plus longtemps. A la cérémonie qui avait suivi quelques jours plus tard, elle avait affiché une posture digne, un menton relevé et fier, malgré la douleur figeant ses traits et les cercles rouges autour de ses yeux. Elle avait tenu ses deux enfants contre elle, les doigts crispés sur leurs épaules encore si frêles. De toutes les pertes subies, celle-ci la laissait à présent sans force ni volonté. Elle se trouvait même incapable de pleurer de nouveau tant l’énergie lui manquait. Ses nuits étaient prises de cauchemars à l’origine de cris et sanglots étouffés dans ses oreillers, des songes noirs qui étaient revenus en masse et ne disparaîtraient jamais totalement. Sa demeure assaillie, le chaos, sa mère, l’exil, la faim, la mutilation de son grand-père, les orcs, la guerre, les massacres, son frère, le brûloir, les estropiés, son père… Et après tant d’adversité, un éboulement. Un simple éboulement. Sa demeure, ses murs l’avaient trahie. La tombe de son mari était vide, son corps enfoui dans une mine.

Face aux yeux inquiets de ses enfants, si petits, elle avait dû se relever et faire une promesse. Un voeux silencieux, de toujours afficher un visage heureux pour eux (à l’exception de ses colères, mais c’est encore une autre affaire).

Le temps passa, et elle ne pouvait plus que trouver des miettes de son aimé au travers de ses deux garçons, parfois sans même les chercher. Fut-ce les cheveux de Fili ou les yeux et la candeur de Kili, ou même dans des sourires, des expressions qui soudain apparaissaient si clairement comme le reflet de cet époux si cher, perdu trop tôt. Mais jamais, ô grand jamais, elle ne laissa le malheur définir leur foyer passé le jour où elle avait vu leurs bouilles adorables la fixer avec ces yeux préoccupés. Elle se l’était promis. Alors, elle souriait. Elle riait. Elle assistait à certains de leurs cours, et elle les encourageait. Elle veillait à ce que rien ne leur manque, jamais, la crainte de s’entendre dire un jour qu’ils avaient été malheureux bourdonnant en elle. Ils n’avaient plus de père, mais ils auraient un oncle, un parrain, des cousins. Suffisamment de figures masculines pour ne jamais manquer d’un père. Et ils l’auraient elle, toujours. Comme elle les avait.

Elle les regarda grandir, tachant de les élever au mieux, réparant son coeur brisé jour après jour par l’amour de ses enfants. Elle leur avait donné naissance mais ils lui avaient rendu la vie, après qu’elle ait tant côtoyé la mort.
Son petit Fili, qui, elle l'espérait, comprendrait un jour que Thorin ne pensait qu’à son bien et celui de leur peuple. Ce fils dont elle désapprouvait la propension à entraîner le plus jeune dans ses bêtises et à faire des oeillades à tout va à ces dames simplement pour s’amuser. Cet aîné, pour qui elle priait Mahal qu’il soit équilibré, heureux malgré le poids à venir sur ses épaules, et parfois aussi, à qui elle demander d’atténuer son amertume latente, de peur de le voir s’éloigner d’elle.
Son cher Kili, tellement plus naïf mais si gentil,qui ne lui laissait que de moins en moins souvent l’occasion de lui tresser la chevelure pour tenter de le rendre présentable, à son grand regret quand elle voyait le fouillis dans lequel elle était parfois. Ce grand dadet qu’elle arrivait à lire plus facilement que son premier né et dont elle essayait de booster la confiance pour qu’il ne sous-estime pas, jamais…

Elle voulait être présente, et elle voulait le meilleur pour eux. Elle voulait essuyer leurs larmes et embrasser leurs genoux écorchés, et tout effacer d’un sourire. Elle voulait qu’ils puissent être des enfants tant que cela leur était possible, malgré leur rang, malgré les responsabilités à venir, car elle n’avait pas eu cette chance. Et elle leur offrait aussi une éducation variée et vérifiait leurs progrès, pour être sûre qu’ils deviennent de bons nains, qu’ils aient un avenir, et qu’ils sachent se battre si cela devait arriver un jour à son plus grand malheur.
Alors oui, dire qu’elle n’était pas parfois un peu trop présente serait mentir… Elle savait bien qu’elle avait tendance à s’immiscer partout, à vouloir tout savoir, tout réparer, à se faire du souci pour un rien et à les houspiller lorsque quelque chose n’allait pas. Elle savait aussi qu’à un moment, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, ils avaient grandis et qu’elle ne pouvait pas être perpétuellement sur leurs talons. Mais elle refusait de lâcher prise pour autant. Elle avait été trop envahissante, trop protectrice parfois et avec le recul, peut-être n’était-ce pas la meilleure des façon de faire. C’était la conclusion à laquelle elle avait fini par arriver, en voyant ses fils si impatients de lui filer sous le nez pour aller se mettre en danger. Mais qu’y pouvait-elle ? Elle ne pouvait pas s’imaginer les avoir loin d’elle sans se morfondre dans les pires scenarii possibles. Il lui était impossible de ne pas penser à eux, à leur bonheur, et à leur sécurité. Ils étaient tout ce qui lui restait sur cette terre après tout…

Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP. Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés ! Enfin, n'oublie pas d'aller au bottin à avatar pour dire quel est le nom de ton acteur, merci ! Cela évitera les doublons.

Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Dìs... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !