Pallando the Blue

NOM&PRÉNOM ▬ Pallando ou Romestamo. Son nom de code secret pour pas se faire repérer c'est Albus.
SURNOM ▬ Il est assez peu connu dans l'Ouest. On l’appelle le Magicien Bleu, le Secours de l’Est, Ithryn Luin.
ÂGE ▬ Vieux. Juste... vieux.
PATRIE, RACE ▬ C'est un Ainur, un Maïar et un Istari. Grosso modo, un magicien envoyé par les dieux.
LIEU DE NAISSANCE ▬ Dans les Salles Intemporelles, Demeure hors du monde du Père de Tout.
RANG SOCIAL ▬ Modeste.
PROFESSION ▬ Mage, Conseiller du monde et protecteur de la Terre du Milieu. Conteur et libraire, aussi.
SITUATION AMOUREUSE ▬ Célibataire.
POUVOIRS ▬ La magie est un art vaste, puissant, utile. Tous les Istaris la manient (avec précautions) par le biais de leur bâton. Pallando ne fait pas exception à la règle. Il possède aussi une certaine affinité magique : ses pouvoirs à lui se tournent vers les forces de l'hiver et du ciel. Il réussit aussi avec un certain brio les tours de passe-passe qui agacent Saruman et amusent la galerie.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Albus n’est pas très grand. Situé quelque part entre Radagast et Gandalf, il s’apparente à une silhouette élancée, carrée, droite et fine. Chasseur à la retraite, le magicien possède la musculature d’un coureur, fine, sèche et svelte. Il s’entraîne encore à l’épée, de temps en temps, maintenant son corps en bon état.
Au niveau du visage, il est assez banale. Mâchoire bien dessinée, fossettes saillantes, ridules au coin des lèvres dues à ses sourires, un peu de barbe sur le menton, un nez basique, des dents droites : le détail qui marque la plupart de ses interlocuteurs se tient à son regard. Le charme discret du magicien prend place dans ses prunelles vert d’eau, profonde, lumineuse, pétillantes d’intelligence et de bonne humeur. De temps en temps, lorsqu’il travaille, il lui arrive de porter une paire de lunettes métalliques. Enfin, son visage est encadré par de longs cheveux légèrement roux, parsemés de cheveux blancs. Des rides se notent de plus en plus autour de ses yeux, au coin de ses lèvres, sur ses joues. Pour autant, il reste le plus jeune des 5 Istaris.
Pallando s’exprime avec une voix claire et agréable, possède une gestuelle précise, une démarche assurée et un regard malicieux. Pour autant, le sorcier est relativement discret. Pas tout à fait à l’aise en présence de nombreuses personnes et dans les fêtes, il est plutôt du genre à sortir de nulle part et à disparaître sans raison.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Tout en bleu, quand il sort du moins. Le magicien est souvent drapé d’un long manteau à capuche, sur diverses couches de vêtements bleu nuit. Il porte un gilet blanc un peu terne, des bottes de cuir et un pantalon bleu. Bien que fait pour le voyage, ses vêtements restent de bonne facture.
Outre qu'une simple lubie vestimentaire, le bleu marine (couleur océan) constitue la signature hiérarchique de Pallando dans l'Heren Istarion, l'Ordre des Istaris. Techniquement, il se situe en troisième (ou deuxième ex-aequo) avec Alatar dans la hiérarchie des mages. Mais comme il est resté loin de la tête de son ordre bien longtemps, il paraît évident que la hiérarchie n'est quasiment jamais respecté. En tant que signe distinctif des mages, il porte aussi un bâton en chêne, ferré, droit et orné de runes diverses.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Quelques cicatrices dans le dos dues à la guerre contre le Mordor.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Pallando est un peu comme un oignon. Imaginez plusieurs couches: la première, offerte aux yeux des tous, est celle d'un homme sommes toutes sarcastique. On pourrait le considérer comme un peu bourru: moqueur, adepte du sarcasme, assez mystérieux sur lui-même et du genre à suivre des plans qu'il garde pour lui.
Il a aussi certaines caractéristiques du chevalier magique qu'il était autrefois. Il est plutôt protecteur de ce qu'il aime, droit dans ses bottes, loyal aux Valars et avec les mêmes manières qu'un bon chevalier. C'est aussi quelqu'un de responsable, un homme de parole, qui attache une importance capitale aux promesses.
Pour autant, personne n'est parfait. Il est donc assez rude par moment, voir blessant, passablement curieux même de choses qui ne le regarde pas, violent en cas de colère, buté, et du genre à disparaître de manière parfaitement aléatoire.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Dormir à la belle étoile. Parler avec les arbres. Tricoter. Et l’hydromel.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Il n'est pas étonnant de le trouver dans une auberge. Plutôt discret en soirée, il surveille les autres, rigole beaucoup, bois peu. Il maîtrise l'art de se tenir en retrait sans jouer les troubles-fêtes.

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Autrefois, c'était la chasse. Il ne la pratique plus mais voue un certains respect aux chasseurs. Lui, son truc, c'est plutôt apprendre de nouvelles choses et tricoter. Les effets dévastateurs de la retraite.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Protéger la Terre du Milieu, avant tout. Et puis essayer d'avoir un train de vie a peu près normal.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Les gâteaux aux pruneaux. Les chats. Et que des gens aient la grosse tête.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Il est plutôt débrouillard. Pas vraiment du genre à appeler au secours, il viendra en aide sans hésiter à quiconque est dans le besoin, et accorde un soin tout particulier aux promesses. Faites très attention à ce que vous lui promettez.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Alatar, probablement. Si il était là. Peut-être quelques personnes, quelles qu’elles soient. Mais surtout ses cultes divers et variés qui peuplent l’Est. Une ressource humaine qu’il n’apprécie que peu.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Imaginez un vieux chevalier. Il attendra de pied ferme ses adversaires, et serait prêt à mourir au combat pour une cause. Pour autant, il sait quand la retraite s’avère nécessaire. Par exemple, quand elle permet de revenir avec une armée 2 fois plus grande que celle en face.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Il méprise, intérieurement, son ami Alatar. C’est un secret tellement bien gardé qu’il ne le sait pas vraiment : il n’assume pas la colère qui grandit dans son coeur contre son ancien allié, aussi ne ressort-elle presque jamais. Presque.

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Ses cultes dans l'Est. Il estime, maintenant, que c'est une trahison aux Valars, mais ne peut briser la vie de tous les gens qui se sont irrémédiablement intégrés dans ces cultes. Et puis si il a gardé ses pouvoirs, c'est que ça doit pas être si grave que ça.

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Son bâton, et donc par son biais sa magie.

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Qu’Alatar trahisse le Valinor. Que lui-même trahisse le Valinor en un sens.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les signes sont nombreux. Les rumeurs enflent, le vent souffle rageusement depuis le Mordor, les orques deviennent téméraires. A l’origine, Pallando est revenu de l’Est avec dans l’idée de prendre une sorte d’année sabbatique de son sauvetage du monde. Et il se retrouve nez à nez avec des signes de corruption de plus en plus évidents. Bien que reclus et peu investi dans sa tâche dernièrement, le magicien reste un Protecteur de la Terre du Milieu. Pour en prendre possession, Sauron devra lui passer sur le corps.

D'après une loi de l’univers assez simple, et majoritairement respectée, les individus naissent de l’union d’un mâle et d’une femelle. Les hommes, les nains, les elfes, les oiseaux et les ratons-laveurs : c’est partout pareil. Sauf pour les arbres. Et les Ainurs. Quoiqu’on en disent (et surtout, quoi qu’ils en disent), les Valar sont nés de la même façon que les Maïar. Quelque part, très loin, en dehors d’Eä, dans les Salles Intemporels, cachées au milieu du Vide, repose Eru. Créateur du Monde, Père de Tout et notamment des Ainurs.

Le Magicien est né dans son esprit, dans le but de créer et préserver le monde d’Arda. Il a prêté sa voix à l’Ainulindalë, le chant qui raconte l’histoire du monde. Il a, aidé de ses confrères, façonné la surface de l’univers. Il chassait avec Oromë, construisait le monde. Il assista à la naissance du Soleil et de la Lune, à celle des arbres de Valinor, à la chute de Numénor, au replis des Terres d’Aman. Ce n’était certes qu’un Maïa parmi d’autres, mais il vivait heureux et il vécut longtemps.

Dès sa plus jeune « enfance » (appelons les premières années de sa vie comme ça) il rencontra Alatar. C’était un autre Maïar, et tous deux devinrent vite inséparables. Ils chassaient ensemble, mangeaient ensemble, jouaient ensemble, parlaient ensemble et pensaient ensemble. Il est difficile d’appréhender à quel point les deux esprit qu’ils étaient (ils n’avaient, rappelons le, pas de corps à l’époque) s’harmonisait particulièrement bien : ils ne tombèrent pas amoureux l’un de l’autre, mais vibraient littéralement sur la même longueur d’ondes. On dit même que leurs cœurs battent à l’unisson.


C’était sans compter sur Melkor, le Premier Seigneur Noir, le Parjure, le Trouble-fête Cosmique. Plus casse-pied, on fait pas : sa vocation dans la vie était d’empêcher le travail des Valars de tourner en rond. Il détruisit les Lampes qui illuminaient le monde, donna les deux arbres du Valinor à Ungoliant pour son goûter, vola les silmarils (des joyaux contenant la lumière des deux arbres), tenta de prendre le contrôle de la Terre du Milieu (2 fois), et fut un parfait goujat tout au long de sa vie. Aussi, il est le créateur des orcs et il chantait faux. Mais dans ses derniers plans en date, il voulait surtout ravir la Terre du Milieu aux autres Valar. Les hommes et les elfes finirent par demander le secours du Valinor, lequel prit les armes et marcha sur Morgoth. Encore une fois, Pallando était là, debout sur un cheval couleur de bronze, un arc de lumière entre les doigts. Finalement, le Maïar déchu fut jeté hors du monde. Les Valar rentrèrent chez eux, satisfaits, jusqu’à apprendre que Sauron, un des générales de Morgoth, refaisait parler de lui en Terre du Milieu.

Pallando avait toujours eu une affection particulière pour cette terre. Elle était grande, différentes de ses royaumes, il n’avait pas encore tout exploré, et c’était son  coin de chasse préféré. Loin de sa maison, une terre vive et libre, un peu plus jeune que Valinor, et fondamentalement belle. Il était hors de question de la laisser tomber aux mains d’un grand lourdaud en armure de plates.

Ainsi, durant le deuxième âge, Alatar et Pallando firent voile vers la Terre du Milieu, direction l’Est. Du temps de Morgoth, un homme lui avait tenu tête. Bor et ses trois fils étaient restés fidèles toute leur vie aux princes Noldor. Les renommés Mages Bleus (à cause de leurs robes) décidèrent de redresser la rébellion dans l’Est et le Sud.
Oh, leur tâche n’a pas été des plus flamboyantes, ou des plus significatives. Simplement, pendant leurs longues années de labeur, deux hommes passaient dans chaque village, chaque ville, chaque hameau pour murmurer contre Sauron. Des mots simples, qui attisaient la flamme de la rébellion. Certes, l’Est ne soutira pas toute forme de soutiens à Sauron, loin de là. Les hommes en avaient peur, ils voyaient en lui une sorte de Morgoth réincarné, un terrible tyran armé de magie noire. Pour autant, les attaques contre le Gondor se firent moins fortes, les soldats liés au Mordor moins nombreux. Les Ithryn Luin défendirent les tribus résistants à Sauron du mieux qu’ils purent, et réussirent. A défaut de permettre la victoire des Peuples Libres contre Sauron, cela les aida peut-être un peu. Les deux Mages Bleus s’accordaient pour dire qu’ils auraient pu faire mieux, mais ils avaient réussi à préserver le feu de la rébellion. La flamme était passée de Bor contre Morgoth à ses descendants contre Sauron. Pour autant, ils retournèrent en Valinor après la défaite de Sauron, satisfait et l’esprit en paix.

Et puis Manwë convoqua les Valars. Tout le monde fut tiré du lit à l’aurore pour être amené dans son palais de marbre et d’or. Sauron refaisait des siennes. Il fallait intervenir, montrer a la Terre du Milieu que le Valinor ne les avait pas oublié. Alatar se proposa d’office ; à ses côtés vint Curumo. Après de longues discussions, le troisième « volontaire » fut choisi (Olorin). Pallando fut greffé à l’expédition grâce à son amitié avec Alatar, et un 5ème envoyé fut rajouté à grand renfort de supplications de la part d’Yavanna. Ainsi Curumo accepta d’emmener Aiwendil, et l’expédition fut scellée. On mit les cinqs Maïar sur un bateau, on leur souhaita bonne chance et bon vent.

A peine touché terre, les Mages Bleus partirent vers l’Est. Ils y étaient déjà venu, et c’était là où, apparemment, ce serait réfugié l’esprit de Sauron. Curumo les rattrapa et les suivit dans leur voyage, tandis qu’Olorin et Aiwendil restaient à l’Ouest.
Ils se mirent donc au travail. Ils retrouvèrent d’anciens amis, dressèrent les hommes contre Sauron. Ce fut un peu plus facile que la première fois, mais surtout différent. Surtout, les Istari cherchaient Sauron. Les signes de sa présence ne se firent que de plus en plus visible avec les années, mais ils ne le trouvèrent jamais. Saruman partit avant les Ithryn Luin, mais ceux-ci n’en n’avait cure.

Il est difficile de raconter leurs actions et les fruits de leurs travaux sans s’éparpiller dans les milles et un détails, comme il est difficile d’en faire un résumé clair et concis. Pour les gens de l’Est et du Sud, ils étaient tour à tour amis, conseillers, aide, guérisseurs et guerriers. On appris à les craindre, on appris à les aimer. Ils tentèrent d’approcher le roi, mais se fut un échec. Alors ils se tournèrent vers le peuple.
Quand ils arrivèrent dans l’Est, ils étaient déjà bien vus par les rebelles, au vu de leurs actions passées pour lutter contre Sauron. Durant ces années, ils devinrent presque des rois.

Leur mission passait par la dissolution des diverses Cultes voués à Morgoth et Sauron. Les Ithryn Luin réussirent cette tâche. Mais les mauvaises habitudes ont la vie dure : lentement, on murmura des choses sur les Magiciens Bleus. D’abords les illuminés puis les raisonnables, mais diverses cultes jaillirent du sable, cette fois en faveur d’Alatar et Pallando.
On se tournait vers eux comme des enfants se tournent vers leurs parents. Ils n’avaient pas le simple postes de conseiller dans les intrigues, la rébellion et les négoces pour arracher l’Est aux griffes de Sauron : ils étaient devenus des chefs. Peut-être ne le réalisaient-ils pas, mais en se plaçant au commandement de mouvements de rébellions, ils se mettaient au même niveau que Sauron.

Ce qui, disons le, était expressément interdit par les Valars.

Cela leur monta un peu à la tête, et ils se cachèrent la vérité dans un très probable sursaut d’orgeuil. Tous dans la Résistance se tournait vers les Ithryn Luin pour des ordres. Déguisés, peut-être, mais des ordres tous de même « Que fait-on ? Devrait-on intervenir ici ? Qu’en pensez-vous ? ». Autant de signes alarmants qui auraient dus les réveiller de suite.

Leur vie devint bien plus fantasque, bien moins sérieuse. Ils passaient dans leurs diverses temples et lieux de cultes, profitants de la vie. Ils étaient toujours la tête pensante de la Résistance, mais se prélassaient dans le luxe plus qu’ils n’auraient dû. Les orgies et les soirées bien arrosées étaient monnaie courante dans leur vie. C’est durant une de ces soirée que Pallando rencontra une des prêtresses de son culte, Asa. Désormais il n’éprouve que de l’amour pour elle, mais on peut supposer sans trop se tromper qu’à l’époque il y avait un sacré complexe de supériorité entre les deux. Ils tombèrent lentement amoureux l’un de l’autre, se marièrent, eurent même une fille, Eawyn. Il vécut une vie heureuse avec elle et sa femme, éduquant la jeune enfant du mieux qu’il pouvait. Il espère juste lui avoir laissé un bon souvenir et qu’elle le rejoindra dans l’Ouest un jour.

Jusqu’à ce que, tandis qu’il partait organiser un sabotage contre les armes du Roi de l’Est, Asa soit violemment assassinée.

La colère du magicien déchira littéralement les cieux. Dès qu’il fut au courant, il traversa le pays de Rhun aussi vite que possible à la recherche du responsable. Sa traque lui prit de longs jours, de longs mois, mais il finit par trouver. Ni Alatar ni sa fille n’aurait pu l’arrêter. Un bourgmestre, stupide et rondouillard, s’était cru intelligent en assassinant sa femme. Il allait payer. Cher. Pallando entra en ville, l'épée au clair, drapé d'un tourbillon de glace et d'un vent de mort. De lourds nuages s'amoncelaient au-dessus de la rue principale, grondant de pluie et d'orage. Le magicien défonça la porte de la maison du bourgmestre et s'avança, lame levée.

C’était là qu’elle s’était interposée. A ce moment précis, où le futur-mort était vautré au sol, où le magicien levait sa lame pour le découper proprement en 4 morceaux. La femme du lâche s’était dressé entre lui et le saucisson-en-devenir vautré au sol, un air de défi dans ses yeux brillants de larmes.

« Monstre ! ».

C’est la seule chose qu’il avait retenu. Il avait hésité, et cette hésitation l’avait arrêtée. Il ne pouvait pas tuer cette femme, ça n’aurait fait aucun sens dans sa quête de vengeance. Il ne pouvait même pas l’écarter de force, ça aurait été la mettre dans la même situation que lui avec sa défunte épouse. Il se contenta de jeter son épée et de disparaître.

Pendant les jours qui suivirent, il fut maussade. Ses pouvoirs semblèrent décliner, ses apparitions se firent moindres. Il ruminait ses actions, et plus le temps passait plus le seul et unique mot de la presque-veuve lui paraissait réel.

Il avait tué. Assassiné. S’était glorifié comme un héro, un sauveteur. Tant et si bien qu’au lieu de libérer l’Est d’un tyran, il lui en avait juste donné un nouveau. Et Alatar… pour Alatar s’ensuivait le même bilan. Certes, leurs intentions étaient motivées par le bien. Pour autant, ce n’était pas une aide, c’était un sauvetage de force. Comment ferait l’Est sans eux ? Ils n’avaient pas reconquis la totalité de l’Est, ils ne l’avaient pas sauvé. Si il ne subsistait que des alliances politiques et économiques avec le Mordor, il restait le culte que les Orientaux vouaient à la magie et aux Ithryn Luin. Et aux yeux de Pallando, c’était une trahison aux Valar. Il ne pouvait pas continuer ainsi. Absolument pas. Il en discuta avec Alatar, et tous deux mirent en place un plan.

Ils décidèrent de manipuler légèrement les cultes pour supprimer leurs côtés d’adoration stupide et en faire des tribus respectables. Ils se retirèrent des actions de la Résistance, ne prirent plus part intégrantes aux décisions. Pallando laissa quelques espions un peu partout, mais préféra laisser le commandement aux humains qui souhaiteraient le prendre. Derrière lui, il laissa aussi Alatar. Ils ne pouvaient abandonner l’Est, et le « Pourfendeur de Ténèbres » avait toujours eu une meilleure côte que lui. De plus, son confrère souhaitait rester. Leurs adieux furent longs, déchirants. Aussi, Pallando laissa derrière lui sa fille, pour l’instant trop jeune pour entreprendre un voyage vers l’Ouest.

Depuis… Et bien depuis rien du tout. Pallando s’est installé dans un petit village, dans le royaume du Gondor, où il tient une librairie. Il ne cache pas ses pouvoirs, il ne la ramène juste pas sur ses pouvoirs de Gardien Magique. Il lui arrive régulièrement de partir à l’aventure, se promenant partout, allant nulle part. Dans le même temps, il surveille Alatar dans l’Est, pour s’assurer que plus jamais il n’y ait trahison aux principes de l’Heren Istarion. Il n’a pas encore fait le tour des autres Istari, mais il est certain qu’ils savent qu’il est ici. Bon, peut-être juste Saruman. Il faudrait qu’il passe voir Radagast et Gandalf, comme on les appelle, un de ces jours.

   
   

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   Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Pallando... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !