[terminé] Recommencer à y croire - Raeryan

Invité

La douleur... Il l'avait déjà connu auparavant, vive, brève, déchirante... Mais jamais encore il n'avait ressentit une telle souffrance, puissante, continue, insupportable...

Dalor avait le regard perdu dans le vide, confortablement assis dans le fauteuil que lui avait proposé le tatoueur. Totalement indifférent à ce qu'il se passait autours de lui, il se replongeait dans son passé pourtant peu attirant. Il songeait à l'épreuve douloureuse aussi bien physiquement que moralement, qu'il avait traversé avec toute la mauvaise volonté du monde réunis dans son unique personne.

Cela faisait près de quinze ans déjà, mais parfois encore, rien qu'en fermant les yeux, il pouvait se souvenir de la douleur qu'il avait subit dans son avant bras gauche. Il se croyait fort, incassable et il avait soudainement compris qu'il avait tors... Dwalin n'avait pas seulement une réputation, il la méritait et le nain dans lequel il avait placé toute son admiration l'avait blessé pour le restant de ses jours...

- Arrête de bouger l'ami où je vais t'écrire tout autre chose. Râla la voix bourrue du nain en plein travail.

Dalor desserra le poing qu'il n'avait pas eut conscience de fermer et ne répondit rien, ne s'excusant même pas. Il ne devait pas penser à lui, sinon, il ne maîtriserait pas ses nerfs encore à vif malgré les années écoulées.

C'était le passé....

Il devait absolument se le rentrer dans le crâne... Le passé était le passé et ruminer ne changerait rien à ce qu'il s'était déroulé plusieurs années auparavant. Mais il ne pouvait retirer l'amertume de son infortune. Comment oublier la rancoeur ? Comment ne serait-ce que penser à pardonner ? Il n'avait eut que faire de ruiner sa vie entière... Ils n'en n'avaient tous eut rien à faire... Personne n'avait pris de ses nouvelles, personnes ne s'était intéressé à son cas... Ils l'avaient tous joyeusement oublié, laissé à son triste sort, presque laissé pour mort...

Dalor eut un reniflement méprisant. S'il avait été en bataille avec eux, il n'aurait finalement pas voulu se retrouver en mauvaise posture... Tu parles d'une loyauté... Aucun d'eux n'était digne d'être appelé un nain.

Elle semblait tellement jeune, et pourtant il lui semblait qu'elle était plus âgée que lui en réalité... Son expérience trahissait son véritable âge et à chaque fois, il ne la laissait faire que parce qu'il savait qu'il n'aurait pas mal... Elle était tellement douce et pourtant si déterminée à ne pas le laisser se morfondre dans son coin... Cette naine était une énigme...

Prenant garde à ne pas bouger son bras, Dalor tourna les yeux vers l'extérieur de la boutique. Dehors, enfin dans les galeries de la montagne, la vie continuait de battre son plein et les nains allaient et venaient sans s'arrêter, sachant parfaitement ce qu'ils avaient à faire, où ils devaient se rendre... Parfois, la montagne lui faisait penser à une ruche en pleine effervescence et cela le faisait sourire d'imaginer de grosses abeilles barbues gravitant autours de lui...

En réalité, il était quelque peu injuste dans ses propos... Il y avait bien eut une personne pour s'inquiéter de lui durant ces quinze dernières années : Raeryan... La naine qui l'avait soigné lorsque son bras avait été brisé... Elle aurait pût se contenter de réparer son bras et de l'oublier dès qu'il n'aurait plus eut besoin de ses soins... Mais elle en avait décidé tout autrement sans même s'inquiéter des souhaits du nain ronchon et solitaire. Elle était toujours revenue le voir, de façon régulière, réussissant toujours à le trouver même lorsqu'il avait tenté de changer d'endroit pour qu'elle lui fiche la paix (elle avait un flair de warg) et sans qu'il n'en dise rien, le jour où elle lui avait annoncé, dans un grand sourire plein de fierté, que son bras était guéri, avait été le plus beau jour de la vie de Dalor...

Depuis, chaque année, il ne loupait pas la date... Et il faisait en sorte qu'elle ne l'oublie pas elle non plus... Chaque année, il lui offrait une nouvelle perle taillée par ses soins... C'était sa façon à lui de la remercier pour tout ce qu'elle avait fait pour lui, pour n'avoir jamais baissé les bras alors qu'il ne demandait qu'à se laisser mourir seul dans son coin dans le but parfaitement égoïste de faire culpabiliser ses anciens collègues et particulièrement Dwalin lorsqu'ils viendraient à l'apprendre.

Avec un petit sourire en coin, Dalor baissa les yeux vers sa main droite où il s'était mis à jouer avec une petite perle en quartz à la transparence impeccable uniquement troublée par les gravures qu'il y avait inscrit et qui formaient de petites taches blanches tout autours. Aujourd'hui, cela faisait un an de plus...

- Et voila... C'est terminé.

Dalor rangea précipitamment sa perle dans sa poche et suivit le nain vers un miroir pour y admirer le reflet de son coude. Il n'avait voulu qu'une seule et unique rune naine : Loyauté. C'était son unique tatouage jusqu'à présent et il signifiait tellement de choses pour lui... De plus, elle cachait une partie de sa cicatrice et cela ne l'enchantait que plus. Il paya le nain et sortit de la boutique. Il était temps pour lui de se rendre chez Raeryan pour lui donner son cadeau annuel, mais en chemin, il la repéra un peu plus loin et la rejoignit.

- Dame Raeryan. Salua-t-il en arrivant à sa hauteur.

Dalor s'inclina légèrement. Il ne faisait que rarement preuve de politesse et de bonne éducation, mais elle avait mérité son respect depuis fort longtemps déjà et tout nain bourru qu'il était, il ne lui avait jamais manqué de respect aussi bien dans ses paroles que dans ses gestes. Pourtant, il avait souvent tempêté contre elle et son entêtement, mais ça n'avait jamais réussi à la faire fuir.

- Je vous cherchais... J'ai une nouvelle a vous annoncer... Mais avant tout... Il fouilla dans sa poche et en ressortit sa perle qu'il tendit vers la brune, bien calée au centre de sa paume. Tenez... C'est pour vous.

Il se fichait bien qu'on le voit faire. Après tout qu'ils pensent ce qu'ils veulent, lui, il savait très bien pour quelle raison il faisait une telle chose et ça n'avait absolument rien de romantique ou d'intéressé, bien au contraire. C'était sa façon à lui de lui dire merci et de lui montrer qu'il lui serait éternellement reconnaissant de l'avoir obligé à survivre parce qu'enfin, il apercevait la lumière au bout du tunnel.

Dernière édition par Raeryan le Dim 18 Oct 2015 - 10:29, édité 2 fois

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Dalor & Raeryan

« MAIS VOUS ME FAITES MAL »
« Allons bon ! Pour un guerrier vous êtes bien douillet !! »
« Mais ça pique !! »
« Ce n’est pas une aiguille hein…. »
« Hein ? Ah bon ? »

Visiblement il s’était attendu à des points de suture, à souffrir le martyr et avait choisi de ne pas regarder ce que la naine faisait de cette lésion sur son avant bras. Jamais elle n’avait vu pareil comédien et lorsqu’il vit qu’elle appliquait simplement un remède sur sa plaie, il fut assez gêné. Le nain grommela, pestant contre ce remède qui n’était pas qu’un simple remède au vu de la douleur. Raeryan étouffa un rire et s’empêcha de le révéler la composition du remède qui était on ne peut plus basique de peur de le brusquer dans sa fierté de guerrier sacrifié.

« Je ne vais pas vous recoudre pour une petite coupure ! »
« Mais vous devriez voir la taille de la lame ! Regardez comment ça saigne !! »
« Et alors ? Vous l’avez simplement frôlée elle ne s’est pas plantée dans votre bras ! Cessez donc votre comédie ! »

D’autant plus qu’il s’agissait d’un couteau de cuisine, pas d’une épée, un détail qu’elle évita aussi de dire. Raeryan fulmina simplement contre le nain et s’emparant de son bras, elle le força à le remettre correctement sur la table en soupirant. Etrangement après ces sermons, elle n’entendit plus son patient grogner et la suite des soins se déroula normalement. Elle lui donna tout de même quelques directives, avec un remède qu’il se devrait d’appliquer assidument même si cela pique. Raeryan le menaça même de se déplacer jusque chez lui si par malheur il ne respectait pas ses consignes. Et, sous les airs sévères de la guérisseuse, le nain s’en alla penaud. Les poings sur les hanches, Raeryan soupira doucement alors qu’elle l’avait raccompagné dehors, dans sa fuite. Cela arrivait souvent, les nains sont entêtés et fiers, ils sont de nature solide mais souvent les plus petites coupures peuvent entrainer de gros dégâts. Et puis il y avait ceux là, ayant peur des médecins et de leurs remèdes, de leurs aiguilles dont la douleur venait plus de la tête que de leurs blessures en elles-mêmes. A force d’expérience, Raeryan avait développé bien plus de patience que n’importe quelle naine, même si l’envie de les cogner un bon coup la démangeait.

C’est à ce moment là qu’elle fut interpellée par une voix familière. Raeryan fit volte face et étira un large sourire en ayant reconnu la voix de Dalor. Elle s’inclina à son tour pour le saluer poliment.

« Dalor ! Ça me fait plaisir de vous voir ! » Fit elle sincèrement.

Il avait l’air de bien se porter, c’est ce qui la rendait si joyeuse outre le fait qu’il avait fini de dresser un mur entre eux et que désormais ils pouvaient parler sans avoir à se chamailler. Raeryan fut immédiatement intriguée par cette annonce qu’il avait à lui faire. La naine se redressa, l’air interrogateur. Mais avant de lui révéler quoi que ce soit, il fouilla dans sa poche.

Chaque année c’était la même chose, il venait la voir pour lui offrir cette perle qu’il cherchait avant de la lui donner. Et pourtant chaque année, Raeryan était surprise ; agréablement surprise. C’était pour elle un véritable gage de reconnaissance dont elle ne se lassait pas et qu’elle trouvait tout à fait adorable venant de la part d’un nain aussi bourru que Dalor. Mais c’est justement cette reconnaissance qu’elle soit dans un sourire ou dans une perle, qui la motivait toujours à se donner d’elle-même et se démener pour qu’aucun nain ne souffre. Elle s’était particulièrement acharnée sur Dalor, mais ça ne l’empêchait pas aujourd’hui de venir la voir plutôt que de la fuir. Emerveillée, Raeryan prit la perle avec soin avant de la détailler.

« Merci beaucoup !! Ça me fait plaisir !» Fit-elle en lui adressant un radieux sourire.

Il était donc aussi venu la trouver pour lui annoncer aussi une nouvelle, qu’elle avait hâte de savoir mais contre toute attente l’empêcha de la lui révéler.

« Venez avec moi, je vous offre le goûter ! »

Chaque chose en son temps, Raeryan invita donc Dalor à la suivre jusque chez elle. Ils n’étaient qu’à quelques mètres, la distance fut vite comblée par quelques pas avant qu’elle n’entre chez elle et lui propose d’aller s’installer sur un canapé le temps qu’elle prépare tout. Car une nouvelle ne doit pas être accueillie n’importe comment, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Ainsi elle profita du feu de la cheminée pour mettre de l’eau à chauffer. Raeryan adressa un sourire à Dalor avant de sortir de l’un de ses tiroirs une petite boite. Il s’agissait d’un bracelet qu’elle se confectionnait avec les perles qu’il lui offrait, avec cette dernière, il était complet. C’était aussi l’une des raisons pour lesquelles elle l’avait invité, elle souhaitait lui montrer ce qu’elle faisait de ces perles qu’il lui offrait chaque année. Et puisqu’il était terminé, elle l’attacha à son poignet et s’empressa de le lui montrer.

« Regardez !! C’est joli comme ça non ? »

Le temps de leur dresser une table, accompagné bien sûr de quelques biscuits, et l’eau avait fini de chauffer. Raeryan vint alors s’asseoir aux côtés de Dalor, le temps que le thé se distille de ses arômes. Il y avait déjà cette odeur sucrée, que l’on connaissait bien de chez Raeryan ; l’odeur de la bienveillance, de la bonne humeur. Même auprès d’un nain comme Dalor, elle avait su lui inspirer de tels ressentis. Ca n’avait as été de tout repos, car elle avait rarement eu à faire à aussi têtu que lui. Mais elle était heureuse de voir qu’il n’avait pas perdu courage. Dès leur première rencontre elle s’était sentie concernée par sa cause, quitte à se montrer mère poule et envahissante elle s’était juré de ne jamais le laisser tomber. Raeryan lui adressa un sourire, lui offrant toute son attention quand à cette nouvelle qu’il était venu lui apporter.

« Alors, quelle était cette nouvelle ? »

Invité

Dalor n'était pas très doué dans les relations sociales. D'abord, il n'avait pas appris à bien se comporter avec la haute société et ensuite, il n'avait jamais réellement fait d'efforts pour se sociabiliser. C'était peut-être un tors (assurément même) mais désormais, à près de cent dix ans, il n'allait pas beaucoup changer. Et puis être têtu n'était pas forcément une mauvaise chose quand on était un nain. Quoi qu'il en soit, il était toujours très mal-à-l'aise lorsqu'il devait s'adresser à quelqu'un, même si ce quelqu'un s'avérait être Raeryan qu'il côtoyait pourtant depuis une quinzaine d'année de façon plus ou moins régulière. Pas qu'il serait du genre à rougir pour un oui ou pour un non, mais son côté bourru trahissait généralement son état de gêne.

« Dalor ! Ça me fait plaisir de vous voir ! »

Elle avait sourit et c'était idiot, mais cela touchait Dalor qui n'avait guère l'habitude qu'un sourire lui soit directement adressé et particulièrement pour une chose aussi banale que de le voir débarquer. Au contraire, généralement, on faisait plutôt une tête de six pieds de long... Qu'importe, il lui annonça avoir une nouvelle à lui confier et il fouilla immédiatement dans sa poche. Son ordre de priorité était peut-être étrange, mais à ses yeux, rien n'était plus important que de 'fêter' sa date anniversaire de guérison.

« Merci beaucoup !! Ça me fait plaisir !»

Gêné, Dalor se passa une main sur la tête, détournant le regard un instant, ne sachant plus où se mettre et souhaitant presque être encore plus petit pour aller se cacher. Elle avait apparemment vite compris la raison de tels cadeaux annuels, mais Dalor gardait un secret et pas des moindres. Les perles qu'elle prenait tant de plaisir à recevoir en gage de sa gratitude n'étaient pas le résultats de trouvailles hasardeuses sur les marchés... Mais bel et bien le fruit de sa propre patience à dénicher la bonne pierre puis à la tailler et la graver. Ça, il ne l'avait jamais dit à personne, trouvant cette occupation trop peu virile pour qu'il avoue adorer passer le temps en taillant des choses si fines et délicates de ses gros doigts abîmés par le travail.

« Venez avec moi, je vous offre le goûter ! »

Le nain cligna des yeux de surprise. Elle l'invitait à prendre le goûter... Il n'était pas certain que ce serait bien élevé d'accepter si aisément, mais Dalor restait un homme - enfin un nain - et l'appel de l'estomac était toujours prioritaire dans ces cas là. Pas qu'il ait particulièrement faim, mais la gourmandise était un de ses défauts. Pas le plus gros, fort heureusement pour lui étant donné les quinze dernières années, mais un défaut quand même. Il suivit donc la naine jusqu'à son logis qui ne se trouvait pas si loin que cela du lieu où ils se trouvaient. C'était d'ailleurs pour ça qu'il l'avait croisé ici, elle devait certainement rentrer chez elle.

Une fois à l'intérieur, il la vit se diriger vers un meuble et en sortir une petite boite en bois. Rapidement, il compris ce qu'elle contenait et il compris en même temps ce qu'elle pouvait bien faire des perles qu'il lui offrait car il ne l'avait pas encore vu en porter une seule. C'était un bracelet, pas besoin d'en compter les perles, il en contenait une quinzaine, une pour chaque année... Elle les avait assemblées en bracelet et se décidait à le porter maintenant qu'il avait atteint la bonne taille... Soit... Dans quinze ans, elle en aurait un deuxième... Remarquez, ça valait mieux comme ça, parce que sinon elle aurait tellement de perles dans les cheveux qu'on en verrait plus la couleur à force... Et puis si jamais un jour elle se trouvait un nain bien comme il faut, il aurait encore tout plein d'occasion de lui offrir ses propres bijoux.

« Regardez !! C’est joli comme ça non ? »

- Moi qui me demandais ce que vous en faisiez... C'est une excellente idée. Approuva-t-il sans mauvaise grâce.

La Dame s'occupa ensuite de préparer un goûter digne de ce nom et Dalor pris place après y avoir été invité. Elle revint rapidement lui tenir compagnie, tenant sa théière fumante qui ne tarda pas à laisser échapper une bonne odeur de thé.

« Alors, quelle était cette nouvelle ? »

Oh oui, sa nouvelle... Il l'avait presque oublié... Quelle tête en l'air il faisait tout de même... Mais il était sur qu'elle serait contente de l'apprendre, elle qui s'était donné tant de mal durant toutes ces années pour qu'il ne sombre pas totalement... Et d'ailleurs, il n'avait jamais compris pourquoi lui...

- Oh je... Vous connaissez surement Baìn...

Oui, question stupide, comment pourrait-elle ne pas connaitre un nain comme Baìn qui avait une sacré bonne réputation tout de même.

- Il est venu me voir l'autre jour et... Et il m'a dit qu'il avait besoin d'un garde pour escorter ses marchandises...

Dalor eut un petit sourire en coin, il ne savait pas d'où Baìn avait eut idée de venir le voir lui, le membre raté et déshonnoré de la garde, mais ça lui était tombé dessus et il ne pouvait pas cracher sur la main qu'on lui tendait enfin alors qu'il l'avait attendu tellement longtemps.

- J'ai un nouveau travail... Bien sur, ça va m'obliger à m'absenter pendant de longues périodes... Mais je verrais du pays et puis elle est enfin là ma deuxième chance... J'ai pas le droit de la gâcher...

Dalor s'arrêta pour se gratter la barbe distraitement. Il avait presque l'impression de faire ses excuses à Raeryan... Pourtant, il ne voyait aucune raison de se justifier, bien au contraire, il aurait même certainement eut à qui parler si jamais il avait refusé le travail en question... Smaug le terrible n'aurait été qu'une salamandre de pacotille à côté de la colère de la naine.

- Je... Il se racla la gorge. Justement je me disais que si jamais un jour vous aviez besoin de quelques trucs qu'on ne trouve pas par ici et que je pourrais éventuellement en trouver sur mon chemin, vous pourriez me le dire et je verrais ce que je peux faire pour vous en ramener.

Il espérait qu'elle accepterait sa proposition, elle avait tellement fait pour lui, tellement plus que ce qu'elle ne pouvait s'imaginer... S'il avait eut une soeur, il aurait bien aimé qu'elle soit comme Raeryan, têtue et impossible à faire flancher face à son propre sale caractère.

Dernière édition par Raeryan le Dim 18 Oct 2015 - 10:30, édité 1 fois

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Dalor & Raeryan

On lisait dans les yeux verdoyants de Raeryan, cette curiosité, cette impatience qu’on lui connaissait bien. Elle avait hâte de savoir quelle était cette nouvelle qu’il était venu lui apporter. Mais elle avait choisi d’attendre un peu afin qu’il puisse voir ce qu’elle faisait des perles qu’il lui offrait chaque année et c’était maintenant avec fierté qu’elle le lui montrait. Chaque année, une victoire en plus sur sa blessure qu’elle avait mis du temps à guérir et à force de travail il avait maintenant presque plus de séquelles. Elle était ainsi contente de savoir qu’il trouvait cette idée de bracelet tout à fait sympathique, et ainsi de suite les perles qu’il lui offrirait certainement elle s’en ferait d’autres bijoux. Maintenant assise à ses côtés, Raeryan l’avait encouragé à parler et lui annoncer enfin cette nouvelle quo ne pouvait être que bonne. C’était du moins ce que son instinct lui disait, il est connu que les naines ont une certaine sensibilité. Raeryan avait effectivement ce don tout à fait particulier de voir et lire à travers le regard des gens lorsque quelque chose allait ou pas. C’était souvent très utile, surtout pour savoir quand une personne ment ou pas. Sauver les apparences face à elle, était tout à fait inutile.

Néanmoins, Raeyan savait que Dalor serait pas du genre à lui dissimuler quelque chose, car de son franc parler naturel, il n’aurait pas perdu de temps pour lui dire si quelque chose de grave lui était arrivé autant qu’il aurait décliné son invitation sans demander son reste. Raeryan se montra alors attentive, découvrant ainsi au fil des mots qui passaient la barrière des lèvres de Dalor, ce qu’il avait à lui annoncer. Dès ses premiers mots, Raeryan hocha la tête, bien sûr qu’elle connaissait Baìn, à vrai dire elle connaissait surtout sa fille mais connaissait très bien sa famille et ce qu’ils faisaient sans pour autant deviner le lien qu’aurait cette nouvelle. Elle fut donc dès lors un peu plus empressée de savoir de quoi il s’agissait et finalement étira un large sourire. On lisait alors une certaine joie au fur et à mesure qu’il lui expliquant qu’il avait trouvé un travail qui lui permettrait de subvenir à ses besoins et mettre derrière lui tous les événements endurés.

Elle trouvait cela attendrissant qu’il se sente obligé de justifier ses choix auprès d’elle, pourquoi il avait accepté comme ayant cet air coupable. Mais Raeryan s’empressa d’apaiser son esprit, posant doucement sa main sur l’épaule du nain pour lui signifier qu’il n’avait surtout pas besoin d’avoir un tel discours avec elle.

« C’est une excellente nouvelle Dalor ! » Fit elle sincèrement, d’un large sourire radieux.

Il était tout à faot inutile d'agrémenter cette nouvelle en disant "vous voyez, j'avais eu raison" puisqu'il était bien assez grand pour s'en être rendu compte tout seul. Rien qu'en venant jusqu'à elle pour lui annoncer cela, il le lui prouvait. Et Dalor ne pouvait pas lui faire plus beau cadeau que cette annonce qui annonçait pour lui la fin de nombreuses années passées à broyer du noir. Raeryan avait toujours cru en lui et lui avait toujours dit que s’il se démenait les choses finiraient par changer pour lui. Il était désormais le parfait exemple qu’il est important de ne jamais baisser les bras et de toujours continuer à faire du mieux qu’on peut. Elle avait eu raison de le pousser à bout, de se montrer envahissante et autoritaire parce qu’aujourd’hui cela payait. Dalor méritait amplement ce nouveau travail qui en plus lui permettrait de faire de nombreux voyages, de découvrir les terres éloignées des Montagnes Bleues. Alors il reviendrait ici avec de nombreuses choses à raconter et finirait sans doute par lui dire que sa vie d’avant ne vaut pas cette nouvelle liberté. Il allait sans aucun doute y prendre gout, il allait aussi pouvoir se responsabiliser et montrer de quoi il est capable.

C’est alors qu’il lui proposa de lui ramener quelques matières premières qu’elle ne pouvait pas trouver dans les montagnes bleues, profitant du fait qu’il allait pouvoir voyager pour lui apporter de quoi faire de bons remèdes. Une aide forcément qu’elle ne pouvait refuser si cela pouvait lui permettre de faire des recherches plus poussées et mettre au point des remèdes qui seraient d’autant plus puissants.

« Sans vouloir profiter de vous Dalor, j’apprécierais beaucoup ! »

Elle était heureuse de savoir que Dalor avait pensé à elle dans cette optique d’une nouvelle vie et de lui faire autant bénéficier de ses voyages. C’était touchant et en plus de ces perles qu’il lui offrait chaque année, elle osait le penser comme une certaine reconnaissance qu’elle acceptait avec grand plaisir. Raeryan s’empara du plateau à biscuits où elle avait joliment placé les quelques cookies et autres petits gouters qu’elle avait elle-même confectionné et qu’elle faisait toujours dans l’attente d’avoir de la visite puisqu’ici il n’y avait personne d’autre.

« Je suis vraiment heureuse de savoir que vous avez saisi cette opportunité ! Effectivement vous allez en voir de ces paysages ! Je vous envie beaucoup ! J’espère que cette expérience vous sera bénéfique et que vous allez finir par retrouver cet espoir ! »

Raeryan, en tant que guérisseuse, était bien placée pour savoir qu’on n’obtenait rien sans faire preuve de travail et d’acharnement. Autrement elle n’aurait pas guéri et sauvé autant de nains ici si elle avait adopté un comportement défaitiste. Elle allait pouvoir désormais utiliser Dalor comme exemple dès qu’elle voudrait insuffler ces leçons là, il avait fini par sortir la tête de l’eau et allait pouvoir devenir quelqu’un qui reçoit aussi cette reconnaissance même si le savoir s’en aller l’attristait un peu. Il était cet oiseau qui quittait son nid, un de ses protégés qui allait désormais pouvoir se débrouiller tout seul.

Invité

« C’est une excellente nouvelle Dalor ! »

Et c'était tout à fait vrai, il n'avait aucune raison de se justifier au près de la naine car après tout, ils n'étaient pas de la même famille et puis elle ne lui avait surtout jamais fait promettre des choses aussi stupides que de ne jamais s'éloigner d'elle ou d'autres trucs atrocement déplacés pour deux nains qui se côtoyaient en tout bien tout honneur. Aussi, Dalor ne s'éternisa pas plus en excuses déguisées et il s'arrêta un instant avant d'oser proposer l'idée qui lui était venue en tête lorsqu'il avait songé aux nombreuses contrées éloignées qu'il lui faudrait certainement traverser et qu'il avait soudainement songé au métier de Raeryan qui lui demandait certainement de dépenser de vraies fortunes dans diverses plantes qu'elle ne devait pas pouvoir trouver tout près.

C'était peut-être stupide, mais il se sentait affreusement mal-à-l'aise de proposer une chose pareille. C'était d'ailleurs très idiot de sa part car il ne parlait alors que d'un simple échange de service. Elle s'était occupé de sa blessure et avait passé les dix dernières années à se préoccuper de sa survie alors qu'il n'avait eut de cesse de la repousser, de l'écarter de sa vie et ce, pas toujours élégamment, même s'il n'avait jamais levé la main sur elle. Alors à son sens, s'il pouvait lui rendre un service, il n'allait surtout pas s'en priver et puis c'était la moindre des choses, elle s'était donné tant de mal sans qu'il ne veuille qu'elle fasse tant d'efforts... Et Dalor savait à quel point il pouvait être insupportable lorsqu'il l'avait décidé, même s'il ne l'avouerait jamais a voix haute.

« Sans vouloir profiter de vous Dalor, j’apprécierais beaucoup ! »

Dalor tempéra ses propos d'un vague geste de la main.

- Profiter ? Quel profit puisque c'est moi qui vous le propose ?

Après tout, ça n'était absolument pas comme si elle avait exigé qu'il lui rapporte telle ou telle plante rare ou onéreuse.... C'était son idée à lui et il ne lui avait pas encore dit qu'il ne réclamerait aucun paiement en échange... Mais ça, il ne comptait pas le lui annoncer tout de suite... Sinon il prenait le risque d'obtenir un refus de la part de la naine et ça n'était absolument pas son but.

« Je suis vraiment heureuse de savoir que vous avez saisi cette opportunité ! Effectivement vous allez en voir de ces paysages ! Je vous envie beaucoup ! J’espère que cette expérience vous sera bénéfique et que vous allez finir par retrouver cet espoir ! »

Dalor eut un petit sourire en coin. Retrouver l'espoir, c'était fait, Baìn lui avait tendu cette main secourable... Certes, il n'était que le deuxième à le faire puisque Raeryan avait été la première lorsqu'elle l'avait soigné puis lorsqu'elle s'était inquiéter de savoir s'il continuait de survivre malgré sa déprime. Elle avait longtemps été sa bouée de secours, son point d'encrage, sa connexion à la réalité même... Si elle n'avait pas farouchement tenue à revenir le voir régulièrement pour le houspiller ou simplement vérifier qu'il était toujours en vie et ne faisait pas trop d'ânerie, comme un enfant de quarante ans... Il serait surement mort dans un trou abandonné depuis longtemps.

Raeryan l'avait obligé à rester vivant... Ensuite, quand il avait été un peu plus en paix avec lui même, elle l'avait simplement réconcilié avec le genre humain (ou plutôt nain... Ou plutôt naine) Elle n'avait pas pût faire disparaître cette haine qu'il nourrissait encore pour les membres de la garde et surtout pour Dwalin, mais Dalor doutait qu'elle disparaîtrait un jour de toutes manières... Peut-être s'atténuerait-elle au fil des ans, mais l'amertume serait toujours là. Baìn, quant à lui, lui permettait de renouer avec la sociabilité.. Il n'avait jamais été du genre très sociable comme nain, mais depuis son renvois, ses seules altercations avaient eut lieu avec Raeryan alors ça avait nettement réduit son cercle de connaissance fréquentables...

Avec ce travail, il lui faudrait bien fréquenter des gens, les protéger et interagir avec eux un minimum... Il espérait simplement ne pas trop les effrayer avec son côté ours mal léché. Peut-être qu'au début... Mais avec le temps ils s'habitueraient à lui et lui à eux. Il comprenait Raeryan de l'envier quant aux voyages car les femmes naines ne sortaient pas de la montagne... Ca n'était peut-être pas la meilleure de leurs coutumes, mais elles étaient si rares, il aurait été trop dommage de prendre le risque de les exposer inutilement aux dangers qui courraient de plus en plus régulièrement en terre du milieu.

- Ca m'occupera...

Il aurait effectivement moins de temps pour ruminer sur son passé... Il lui faudrait être sur ses gardes tout le long de la route, aussi bien pour l'allée que le retours vers la montagne... Ce serait surement un travail fatiguant, mais il était endurant, il l'avait promis à Baìn et il n'avait pas menti. Grâce à ce nouveau travail, il allait a nouveau avoir une vie descente et il redeviendrait un nain fréquentable à défaut de sociable. Peut-être qu'il aurait l'occasion de prouver sa bravoure et qu'il retrouverait ainsi un peu d'honneur et surtout de reconnaissance.... Seul l'avenir le lui dirait.

- Et vous ? Avez vous enfin trouvé un patient qui soit pire que je l'ai été ?

Il était curieux de le savoir, et puis après tout, il était fort impoli de monopoliser la conversation pour ne parler que de soit. Elle l'avait gentiment invité chez elle alors qu'elle aurait simplement pût discuter rapidement dans la rue et le laisser vaquer à ses occupations, Dalor n'avait pas reçu beaucoup d'éducation, mais avec l'âge et à force d'observer, il avait fini par apprendre quelques bases.

Sujet: Re: [terminé] Recommencer à y croire - Raeryan Dim 18 Oct 2015 - 10:31

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Dalor & Raeryan

Elle avait toujours espéré que ce moment là arrive où il pourrait lui parler sans avoir envie de la fuir. Dalor n’avait pas hésité une seule seconde à son invitation et cela était une victoire considérable. Un tournant dans sa vie était sur le point de se faire, Raeryan était dès lors ravie d’y avoir contribué et de faire en sorte aujourd’hui qu’il puisse de nouveau s’épanouir. Il aurait été dommage qu’il ne se relève pas, un nain se doit d’être fort, aussi bien sur le front que mentalement, quel que soit l’honneur mis en jeu. Un fait qu’il manquait hélas beaucoup à ces guerriers qui avaient l’impression de se voir destitué de toute force une fois un tragique événement arrivé. Raeryan n’avait jamais pu concevoir les choses de cette manière, au contraire, les mauvaises nouvelles font notre force et si un jour Dalor reprenait son ancien métier, elle était persuadée qu’il serait l’un des meilleurs. Toutefois elle se taisait de le lui dire, parce qu’il ne la croirait certainement pas. Chaque chose en son temps, déjà le savoir embauché quelque part était suffisant. Un bon début même, un premier pas sur un chemin qui lui serait étonnamment bien éclairé. Il le constaterait sans doute et qui sait la prochaine nouvelle qu’il lui annoncera sera qu’il reprend finalement du service. Raeryan observa d’ailleurs son bras sur lequel elle avait mis tant d’efforts pour qu’il puisse l’user sans séquelles. Pour un nain avec autant de ressources que Dalor il aurait été dommage pour lui que tout s’arrête ici.

Elle fut interpellée lorsqu’il lui demanda si elle avait fini par trouver pire qu’elle. Parlant sans aucun doute du fait qu’il avait été particulièrement usant et compliqué à maintenir sa tête hors de l’eau. Aussitôt elle afficha un large sourire amusé, constant finalement qu’ils avaient passé le stade de « désormais on peut en rire » ce qui était plutôt encourageant.

« Pire que vous ? » Fit-elle en étouffant un rire

Raeryan porta sa tasse à ses lèvres, mimant qu’elle était en train de réfléchir. Parmi les nains il était courant de trouvé entêté et complètement fermé à ses remèdes. Cela faisait parti du stéréotype nain d’être complètement borné, mais heureusement pour elle, elle avait réussi à dompter certains d’entre eux. Tout simplement parce que plus borné que les nains ce sont bien les naines et parce que Raeryan a l’art et la manière de convaincre, que ce soit en leur donnant un bon coup derrière la tête ou en leur faisant la morale. Il arrivait aussi qu’elle soit aidée de leurs épouses, d’ailleurs il n’était pas chose inhabituelle de les voir accompagner leur époux afin d’être sûrs qu’ils ne donnent pas trop de fil à retordre à la guérisseuse. Mais à force d’expérience, Raeryan savait les mener au doigt et à l’œil, ils pouvaient bien râler et faire les gros yeux, elle ne se laissait jamais impressionner

« Je dois dire que vous avez été particulièrement difficile comparé à mes autres patients, mais je n’essaye pas non plus de classer car pour beaucoup de points ce ne sera pas comparable. »

La naine reposa sa tasse, plus sérieuse, en effet elle n’essayait jamais de dire qu’elle avait vu pire ou moins grave puisqu’elle mettait autant de sérieux pour les points de suture que pour les entorses. Le moral qui en découle n’est pas mesurable, chaque personne est différente, réagit différemment. Dalor avait été très dur avec lui-même, elle espérait que cette expérience lui aura d’ailleurs servi de leçon et qu’il aura su garder ce brin d’espoir qu’elle lui avait insufflé. Si c’était le cas elle pouvait penser à prendre sa retraite, si non son travail sur lui était loin d’être terminé, seul le temps le lui dira. En attendant elle était réellement heureuse de le voir plaisanter là-dessus et pouvoir partager un moment convivial avec lui sans que le ton ne monte. Quoi qu’il en soit, jusque là, elle avait toujours réussi à avoir le dernier mot ! Ne leur en déplaise !

« Personne ne peut refuser de l’aide, même si cela doit prendre plusieurs heures ou même plusieurs années. »

Dans son cas il était plutôt question de plusieurs années, le fait est que Raeryan part toujours du principe de ne jamais abandonner personne, quitte à se prendre de désagréables réflexions. Quand elle voyait là où cela menait parfois et en voyant Dalor assis tranquillement dans son salon cela la motivait toujours à garder espoir. Car si eux ne l’avaient plus, elle en avait bien suffisamment pour y subvenir. La naine adressa un sourire au nain devenu son ami

« Juste à vous voir là m’annoncer une si bonne nouvelle, cela me motivera à être encore plus entêtante avec le prochain ! »

Un rire clair passa ses lèvres tandis qu’elle s’empara d’un biscuit. Ceux là sortaient du four depuis peu, elle manqua d’ailleurs de se brûler et en proposa à Dalor avant de reprendre la conversation là où ils l’avaient laissée.

« Quand serez vous parti ? »

Invité

« Pire que vous ? »

Pourquoi semblait-elle aussi sceptique ?! Dalor releva son sourcil droit et l'observa avec un petit air de défit. Mais il changea vite d'expression, son regard se faisant d'avantage malicieux et, il faut bien l'admettre, plutôt fier de lui. Comme un enfant particulièrement content d'avoir réussi sa bêtise sans s'être fait prendre la main dans le sac. Car oui, il était fier d'avoir été un patient si compliqué à soigner, surtout au niveau de son moral qui était au plus mal car en ce qui concernait son bras, il s'était laissé soigné, il aurait bien été incapable de refuser, il avait eut trop mal à ce moment là. Il avait bien râlé pour la suite des soins et pour la rééducation qu'il avait dût suivre également, mais ça n'avait jamais été aussi fortement que lorsqu'elle s'était mise en tête de ne pas le laisser au fond du gouffre sans y mettre son grain de sel. Donc, oui, il était têtu et il en était content. Si jamais il était le plus têtu de ses patients et bien il serait encore plus content car c'était en partie sa tête de mule qui l'avait conduit où il en était aujourd'hui... En partie, car la voix de sa conscience avait depuis longtemps les accents de celle de Raeryan, même s'il ne l'avouerait sans doute jamais à qui que ce soit.

Combien de fois, alors qu'il commençait tout juste à se dire que tout n'était peut-être pas fini pour lui, il n'avait pas cru voir Raeryan, les poings sur les hanches, le regard meurtrier en train de le menacer de lui ressasser le bras si jamais il buvait cette nouvelle bière. Maintenant, il en rirait presque... Presque... Parce qu'il savait que les femmes nain avaient tendance à mettre leurs menaces à exécution en cas d'insolence... Les hommes nains restaient finalement de grands enfants terrorisés par leurs mères... Au sens de Dalor, il n'y avait rien de plus simple pour vaincre un nain sur le champ de bataille... Mettez une naine en colère en face de lui et il fuira la hache entre les jambes plus vite qu'un Bombur poursuivit par un ours.

« Je dois dire que vous avez été particulièrement difficile comparé à mes autres patients, mais je n’essaye pas non plus de classer car pour beaucoup de points ce ne sera pas comparable. »

Le sourire mi-insolant mi-fier de Dalor s'agrandit alors qu'il se laissait tenter par un petit gâteau qui lui faisait de l'oeil depuis un petit moment. Il croqua dedans à belles dents, hum ! un délice. Douée en médecine et en cuisine... Mais que faisait-elle encore célibataire, il se le demandait, même si d'un avis personnel, il la voyait plutôt comme une sorte de bonne fée, de bonne conscience, de petite sœur...

« Personne ne peut refuser de l’aide, même si cela doit prendre plusieurs heures ou même plusieurs années. »

Si... Il aurait pût... Il aurait tout simplement pût mettre lui-même fin à ses jours plutôt que d'attendre lâchement que la dure réalité de la vie ne le fasse à force qu'il ne se préoccupe pas de ses besoins vitaux, tels que le fait de manger ou de moins boire d'alcool. Mais il ne l'avait pas fait et même s'il avait souvent regretter sa lâcheté à l'époque, ça n'était plus du tout le cas à l'heure actuelle.

« Juste à vous voir là m’annoncer une si bonne nouvelle, cela me motivera à être encore plus entêtante avec le prochain ! »

Dalor rit sans chercher à s'en empêcher... Le pauvre... Il plaindrait presque le patient en question... Presque... Car après tout, il y avait bien eut le droit lui... Il aurait été injuste que les autres n'en profitent pas.

« Quand serez vous parti ? »

Le nain reposa sa tasse vide de moitié sur la table.

- Surement d'ici quelques jours, Baìn m'a dit qu'il avait encore quelques petites affaires à mettre en place... Je pense que ça lui prendra moins d'une semaine... Et ensuite, je dois me rendre en Gondor.

C'était un grand voyage pour une première, mais Dalor ne redoutait pas une telle aventure. Il avait été garde royal, et il avait survécu à l'acharnement de Raeryan alors ça n'était pas un voyage jusqu'au Gondor qui allait lui faire peur et s'il croisait quelques orcs ou gobelins en chemin, il n'y aurait plus qu'à espérer pour eux qu'ils n'aient pas idée de s'intéresser a la caravane qu'il avait pour tâche de protéger...

- Je ne sais pas encore combien de temps ça va me prendre... La caravane avancera moins rapidement qu'un nain seul... Et il faudra que j'attende le chargement pour le retours vers la montagne...

Et oui, car si Baìn vendait, il achetait en échange et cela rapportait une grande partie de ce que les nains achetaient ensuite sur les marchés. Baìn était un sacré homme d'affaire.

Sujet: Re: [terminé] Recommencer à y croire - Raeryan Mer 18 Nov 2015 - 16:13

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Dalor & Raeryan

Dalors n’aurait pas pu lui faire plus joli présent que ces nouvelles qu’il était venu lui apporter. Alors c’était avec une certaine joie qu’elle contenait encore qu’elle lui adressait de larges sourires. Si pour sa part, elle était totalement emballée par la nouvelle, Dalor demeurait humble et attendait certainement de voir ce que cela lui apporterait. Un sentiment tout à fait compréhensible au vu de la triste période qu’il avait eu. Pendant trop longtemps il était resté dans les ténèbres du pessimisme, il devait se rééduquer à y croire et ne jamais abandonner quoi qu’il se passe et quoi qu’il en coute. Des enseignements qu’elle avait bien sûr elle-même appliqué, à la mort de ses parents mais surtout ce jour là où les réfugiés d’Erebor étaient venus trouver asile aussi loin à l’ouest de chez eux. Depuis ce jour là, elle s’était juré de ne jamais se laisser morfondre et gardait en vue son but de toujours se montrer disponible pour son peuple. Aujourdhui les nains des montagnes bleues avaient tous confiance en elle et n’hésitaient jamais à se tourner vers elle en cas de pépin, tout comme Dalor, qu’elle avait refusé de laisser tomber. Chaque perle qu’il lui offrait était signe de cette petite victoire qui se faisait encore timide chez lui mais qui, elle espérait, s’estomperait avec le temps. Désormais elle ne pouvait que lui souhaiter de trouver plaisir dans ce qu’il fait, de pouvoir sourire dans toutes ces petites choses infimes et si importantes qui font ses journées mais surtout de se trouver une compagne, aimante et douce qui lui donnerait des enfants et qui finirait le travail que Raeryan avait commencé sur lui il y a de cela quelques années.

Tandis qu’elle l’avait félicité sans plus de retenue, Dalor l’informa qu’il allait donc s’en aller dans quelques jours. Elle espérait secrètement qu’il passe lui dire au revoir avant cela, afin qu’elle puisse encore lui donner un peu de courage et un bon panier repas. Elle avait foi en lui et savait qu’il serait excellent dans ce nouveau travail qui lui ouvrirait plus de portes qu’il ne le pensait surement.

« Vous allez voir tellement de choses, cela va beaucoup vous changer de nos chères montagnes de côtoyer les autres communautés. Pensez-vous êtres assez patient pour affronter ces grands négociateurs que sont les humains si vous rencontrez un problème ? » Fit elle avec un petit rire.

On pouvait dire des nains qu’ils sont têtus et bornés, elle avait entendu que pour certains hommes ils se défendaient tout aussi bien en la matière. Quoi qu’il en soit elle était heureuse pour lui, voir du pays allait sans doute l’aider à passer à autre chose et envisager un avenir plus brillant que ce qu’il n’était quelques mois plus tôt en se référençant à ses propos. Elle ne doutait alors pas voir revenir un nain plus en confiance, sans doute gagnerait il en maturité et alors il comprendrait vite que l’acharnement qu’elle avait eu à son égard en valait la peine tout compte fait.

« Profitez bien de cette opportunité, vous reviendrez plus sage que la majorité d’entre nous, je n’en doute pas un seul instant. »

Pour les nains il était coutume d’apprécier le cocon douillet de a montagne. Mais Raeryan avait toujours eu ces envies d’extérieur et de voyages que lui insufflaient les rêves de son père. S’il n’avait pas passé toute l’enfance de sa fille à lui détailler les moindres paysages qu’il avait vu, sans doute ne serait elle pas dans un objectif de tous les voir un jour de ses propres yeux. Ëut être aurait il aussi la chance de voir les terres de leurs anciens, en Moria et pourquoi pas passer tour près d’Erebor un jour. Car elle se doutait bien que si cette mission se passe bien pour lui il serait envoyé sur d’autres escortes et aurait vu bien plus de choses qu’aucun nain ne pourrait voir dans toute une vie. Reposant sa tasse de thé après s’être réchauffé du breuvage, Raeryan offrit un large sourire à Dalor.

« Je suis réellement heureuse pour vous, c’est une premier pas vers un bel avenir ! Qui sait peut être qu’un jour vous superviserez ces déplacements au lieu de faire office d’escorte ? Cela vous irait bien !»

Invité

« Vous allez voir tellement de choses, cela va beaucoup vous changer de nos chères montagnes de côtoyer les autres communautés. Pensez-vous êtres assez patient pour affronter ces grands négociateurs que sont les humains si vous rencontrez un problème ? »

La patience n'était pas son fort et Dalor le savait bien depuis longtemps. C'était un de ses plus gros point noir quand il faisait partit de la garde royale. Mais il ne pouvait pas réellement changer cet état de fait. Il avait essayé, mais sa véritable nature reprenait vite le dessus et il explosait encore plus durement lorsqu'il tentait de se contenir. Il valait mieux que cela pète sur le coup. La réponse était donc facile à donner et Dalor n'attendit pas pour la fournir avec honnêteté.

- Non... Je n'ai pas beaucoup de patience je le sais bien... Mais je n'ai pas non plus à négocier avec les autres.... Juste à protéger la caravane et la marchandise... Mais rassurez vous, je ne foncerais pas tête baissée... Je leur laisserai une chance de se raviser...

Une seule chance... Mais il aurait la décence de les prévenir avant qu'il ne valait mieux pas jouer avec ses nerfs... Dalor avait le sang chaud, comme la plus part des nains d'ailleurs. C'était peut-être pour ça qu'ils s'appréciaient si peu avec les elfes, tellement froids et impersonnels... Comme si rien ne pouvait réellement les atteindre... C'était d'un agaçant du point de vue du nain qui n'avait alors qu'une envie, les faire sortir de leurs gonds.

« Profitez bien de cette opportunité, vous reviendrez plus sage que la majorité d’entre nous, je n’en doute pas un seul instant. »

Ca, il en était moins sur... Mais peut-être doutait-il encore beaucoup trop de lui-même et de ses capacités à mûrir. Peut-être que dans quelques années, il serait plus posé, allez savoir. Pour le moment, il se sentait tout bonnement incapable d'être quelqu'un de raisonnable et capable de pardonner. Il ne le faisait peut-être plus ressentir autant que lors de sa déchéance, mais il haïssait encore fortement Dwalin pour ce qu'il était devenu. Peut-être qu'a force d'apprécier sa nouvelle vie, les choses et le passé seraient plus facile à accepter et à pardonner. Mais pour l'heure, c'était une éventualité qu'il n'envisageait pas le moins du monde.

« Je suis réellement heureuse pour vous, c’est une premier pas vers un bel avenir ! Qui sait peut être qu’un jour vous superviserez ces déplacements au lieu de faire office d’escorte ? Cela vous irait bien !»

Dalor se permis un petit rire bref mais amusé. Lui ? Superviseur ? C'était qu'il ne savait même pas comment il faudrait s'y prendre. Mais pour sa défense, il n'y connaissait pas grand chose à toutes ces histoires. Avec le temps et la force de l'habitude, il apprendrait surement, mais surement pas assez pour pouvoir prendre une quelconque décision à la place du grand patron.

- Je vais déjà me contenter de ramener les chargements pleins et les nains en vie et entiers à chaque voyage... C'est une tâche assez complèxe pour un début je pense...Et puis j'ai surement pas l'instruction pour être un superviseur...

C'était qu'il savait à peine lire et écrire... Il déchiffrait d'avantage qu'il savait lire d'ailleurs, mais Baìn lui avait assuré que pour ce qu'il attendait de lui, c'était tout à fait suffisant.

- Je mesure bien ma chance d'avoir ce travail, vous savez... Je ne cracherai surement pas sur la soupe sans vouloir être vulgaire... Je vous promet que je vais garder ce travail.

Il était décidé à s'en sortir, même s'il lui avait fallut plusieurs années pour entrer dans cet état d'esprit, maintenant que c'était chose faite, il ne lâcherait pas si facilement le morceau.

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Dalor & Raeryan

Elle avait longtemps espéré vivre cette convivialité en compagnie de Dalor, tout simplement, qu’il voie en elle l’hôte et son tempérament calme plutôt que ses cris et ses sermons. Raeryan n’aimait pas faire cela, ainsi avoir Dalor à ses côtés sans avoir besoin de lui tirer les oreilles était véritablement reposant. Elle l’imaginait déjà revenir de ses missions, des souvenirs plein la tête et de quoi lui faire d’innombrables récits.

« Je vais attendre tes retours avec impatience, j’espère que tu auras bien des choses à me raconter ! »

Ainsi bien des marchands, elle attendait leurs retours avec une certaine hâte de savoir ce qu’ils avaient vu et vécu. Même si la plupart du temps il n’y avait rien de spécial à raconter, juste le fait d’avoir leur ressenti sur certaines choses et notamment sur les cultures des autres communautés lui étaient fort intéressantes. C’était étrange pour une naine de s’intéresser autant à l’extérieur. Sans doute du fait qu’elle était amenée plus que les autres à sortir des montagnes, elle avait pris conscience qu’elle ne pouvait pas se contenter de sa petite montagne chérie mais qu’il y aurait sans doute bien d’autres choses qui lui plairaient. Si elle avait été nain, elle aurait sans doute fait ce que fait Dalor, sortir des montagnes, accompagner des caravanes et découvrir les endroits les plus précieux de la Terre du Milieu.

Parfois elle avait eu l’idée folle de se travestir pour se glisser dans la masse et les accompagner comme si d rien était. Peut être qu’un jour, les naines seront moins surprotégées et elles pourraient alors profiter de tous les trésors des terres sauvages sans craindre de se faire attaquer. Hélas ce temps était loin d’arriver, alors Raeryan se contentait d’être utile, là où on avait besoin d’elle et de servir ceux qui seraient dans le besoin afin de se persuader qu’elle n’était pas totalement égoïste à vouloir voir du pays. Sa place était bien ici, près des siens et des siennes, elle n’était plus très jeune mais avait espoir que cela finisse par changer au moins pour les générations à venir si ce n’était pour elle.

Raeryan écoutait Dalor parler de cette nouvelle mission avec un certain détachement. Il ne voulait pas se réjouir trop vite de ses missions et pourtant elle pouvait ressentir le soulagement qui l’habitait. Ceci mettait fin à de nombreuses années passées dans le noir, il allait enfin retrouver la lumière et elle n’aurait plus à se soucier constamment de son état moral et à lui courir après pour lui remonter les bretelles ainsi que le ferait une mère. Une mère ? Oui, c’était le terme le plus adéquat à la situation ; pour beaucoup de nains et de naines elle agissait comme le faisait une mère dans le cas où il n’y avait pas les parents pour veiller sur eux. Et lorsqu’elle ne le faisait pas officiellement avec des orphelins comme Loin c’était auprès d’adultes qu’elle jouait la protectrice malgré elle. Parfois au déplaisir de ces derniers mais il était aussi de son devoir de veiller à ce que tout le monde s’en tire bien même si cela devait passer comme invitation à prendre le thé. Elle était cependant touchée qu’il lui promette de garder ce travail, comme un aveu de ne jamais replonger ainsi qu’il l’avait fait. C’était émouvant, Raeryan en était déjà bien bouleversé mais ne le montrait pas et se contenta de lui adresser un large sourire empli de joie. Elle posa sa main sur son épaule, une main salutaire, quoi qu’il arrive elle sera toujours présente pour lui et il s’en doutait surement.

« Je te crois sur parole Dalor, tu n’as rien à promettre. »

Ainsi et toujours elle aurait confiance en ses capacités, il ne la décevrait pas, un nouveau chapitre s’était annoncé et serait bien plus joyeux que le précédent. Et d’ici quelques mois ils causeraient de ces temps là où elle lui courait après avec le sourire et des rires autour d’une bonne tasse de thé à se rappeler combien elle était entêtante et combien il l’était aussi et qu’au final c’est un véritable lien qui s’était tissé entre eux ; solide et éternel, une véritable amitié comme on en trouvait rarement. D’ailleurs en tant qu’amie, elle n’allait pas se gêner pour lui demander une dernière faveur concernant sa vie afin qu’elle cesse de se faire un sang d’encre pour son état. Elle souhaitait qu’il se trouve une femme, qui l’aimerait et qui lui ferait des enfants. Dalor serait sans doute un très bon père de famille et être marié serait sans doute un véritable accomplissement. Et puis elle l’imaginait bien avec une naine à son bras, il fallait qu’elle soit forte et déterminée pour lui survivre !

« Quand tu te seras bien habitué à cette nouvelle vie, tâche de te trouver une naine qui prendra soin de toi ! » Fit-elle taquine.

Raeryan laissa échapper un rire et lui servit un peu plus de thé.

Invité

« Je vais attendre tes retours avec impatience, j’espère que tu auras bien des choses à me raconter ! »

Dalor confirma d'un signe de tête. Après tout, qu'il aurait-il de mal à lui raconter ce qu'elle ne pouvait pas voir puisque les naines n'avaient pas le droit de sortir de la montagne. Bien sur, certaines issues de l'ancien Royaume d'Erebor avaient vu l'extérieur, elles n'avaient pas eut le choix, il avait bien fallut qu'elles suivent le peuple pour trouver une nouvelle montagne où vivre paisiblement. Mais depuis qu'elles étaient arrivées dans les montagnes bleues, elles n'avaient surement pas remis les pieds dehors... Mais en réalité, Dalor ne savait même pas si Raeryan était assez âgée pour avoir connu Erebor... D'ailleurs, elle était même peut-être née ici, il ne le savait pas plus.

En continuant la conversation, Dalor trahissait sa peur de ne pas être fait pour ce genre de travail. Après tout, cela faisait des années qu'il s'éloignait systématiquement du monde civilisé, fuyant la moindre présence pour ruminer en paix. Là, il lui faudrait supporter les autres marchands à longueur de temps durant tout le temps de leurs voyages et il ne savait pas s'il serait capable de le faire. Il se doutait bien que ce serait difficile au début, de savoir qu'ils dépendraient tous de lui pour ne pas se faire dépouiller et décapiter dans le noir, mais peut-être qu'à force d'habitude, il réussirait à s'y faire. Il promis donc à Raeryan de tout faire pour garder ce travail, lui qui pensait qu'on ne voudrait plus jamais lui accorder confiance. Il savait que ce travail lui permettrait de ne plus déprimer en ressassant sans cesse le passé et peut-être que s'il promettait officiellement à Raeryan qu'il ne saboterait pas ses chances, il réussirait mieux à faire des efforts pour s'habituer à cette nouvelle vie.

« Je te crois sur parole Dalor, tu n’as rien à promettre. »

Elle avait accompagné ses paroles d'une pression amicale sur son épaule et Dalor avait esquissé une grimace gênée en retour. Son air bougon n'en semblait que plus présent, mais cela trahissait sa gêne. Elle avait tellement plus confiance en ses capacités qu'il n'en n'avait lui-même... Parfois, il se disait même que le peu de confiance qu'il avait retrouvé, il ne le devait qu'à la grande foie que Raeryan lui portait et lui communiquait.

« Quand tu te seras bien habitué à cette nouvelle vie, tâche de te trouver une naine qui prendra soin de toi ! »

Les yeux de Dalor s'écarquillèrent bien malgré lui. Mais... Mais... Elle ne finirait jamais... Il était abasourdi... Vraiment, elle ne lâchait jamais cette naine, pire qu'un pitbull.

- Une... Une naine ?! Vous croyez vraiment qu'une naine voudrait d'un nain comme moi ?

Certes, les naines avaient du caractère et vu le côté tête de cochon des nains, on comprenait rapidement pourquoi les naines avaient besoin d'avoir autant de caractère de leur côté.

- On va déjà se concentrer sur le travail... Et on verra après s'il reste une naine assez têtue pour se mettre en tête de vouloir de moi... Mais puisqu'on parle d'histoires de coeur, quand est-ce que vous allez vous trouver un nain honnête et travailleur qui prendra soin de vous ?

Car après tout, elle était aussi célibataire que lui s'il ne se trompait pas...

- En plus, je suis sur que vous devez avoir une armée de prétendants qui n'attendent qu'un signe de votre part.

Etait-ce un compliment ? Surement que oui, même s'il était certainement mal tourné et semblait peut-être un peu trop intrusif. Mais elle abordait bien le sujet de sa propre vie privée inexistante et à laquelle il ne comptait pas donner plus d'importance pour le moment d'ailleurs. Comment pourrait-il se concentrer sur le travail s'il se laissait déborder par d'autres affaires privées ? Et puis avec ce nouveau travail, il passerait certainement plus de temps à l'extérieur de la montagne qu'autre chose...

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Dalor & Raeryan

Sa remarque concernant sa future potentielle femme n’était pas passée au travers, cela l’aurait surement étonnée puisque jusque là, ils n’avaient jamais tenu ce genre de conversation. Désormais qu’ils avaient dépassé ce lien patient/médecin et qu’elle le considérait comme un véritable ami, elle s’autorisait à aller plus loin dans les conversations. Dalor avait bien réagit, quand certains lui auraient sans doute dit de se mêler de ses affaires de manière froide. Il lui rappelait ce qu’elle était lorsqu’elle avait commencé à devenir plus prisée dans la médecine, se concentrer sur son travail était essentiel mais elle ne souhaitait pas le voir seul lorsqu’il aurait pris un peu plus d’âge. Quoi qu’il en soit, il ne perdit pas de temps pour lui retourner la remarque et lui souhaiter un compagnon qui prendrait soin d’elle. Rougissant, Raeryan se noya machinalement dans son thé, il était vrai qu’elle avait besoin que l’on s’occupe d’elle, bien souvent elle se surmenait et peinait même à s’occuper de sa maison ou même de se préparer à manger par certaines périodes. Etre seule n’aidait pas, elle en avait conscience mais ne bousculait pas non plus le destin Sans doute était ce un signe de grande timidité malgré le fait qu’elle soit quelqu’un d’avenant à la conversation facile Il n’y avait qu’à vois ses joues rosies pour le comprendre. C’était délicat de lui parler d’amour la concernant puisqu’elle avait 190 ans et qu’elle n’était pas mariée. Sans doute le travail qui lui prenait beaucoup trop de temps mais aussi parce qu’elle n’avait pas trouvé celui qui changerait tout cela. Elle avait bien eu quelques prétendants, mais ils arrivaient souvent au mauvais moment ou Raeryan demeurait persuadée que ce n’était pas la bonne personne. Malgré cela elle continuait de recevoir des faveurs, alors Raeryan s’était faite malgré elle une réputation de femme inaccessible. Un comble pour un médecin, toutefois elle ne perdait pas espoir, elle savait qu’un jour viendrait où elle répondrait enfin positivement à ce genre de sentiments. A ce jour là, il y avait bien une personne qui pourrait être en bonne voie pour cela, c’est certains regards troublants qui l’avaient mis à l’épreuve alors qu’elle s’tait surprise à se sentir différente en sa compagnie. Il n’y avait rien de plus pour le moment, sans doute dans un mélange d’a priori qui ne demandaient qu’à être démentis.

Raeryan étouffa un rire à sa remarque, elle n’avouerait pas qu’ils avaient été plus ou moins nombreux à tenter de lui faire la cour mais elle n’était pas le meilleur exemple à suivre. Concernant Dalor, il était bien dans cette tranche d’âge où l’on commence à fonder une famille. Avoir une femme lui irait bien, il serait comblé et Raeryan serait rassurée de le savoir entre de bonnes mains. Des mains fermes oui, pour le supporter et pour lui tenir tête. Mais elle ne s’inquiétait pas pour ce dernier point, car les naines sont souvent bien plus têtus que les nains et savent se montrer autoritaire quand il le faut. Il n’y avait qu’à voir lorsqu’elles emmenaient leurs maris de force chez Raeryan, ces gros bourrus qui n’avaient d’autre choix que d’écouter et obéir à leurs épouses sous menace de se voir tabassé. Elle imaginait bien sa femme comme cela, avec une poigne de fer tout en étant quelqu’un de doux et attentif. Trèves d’imagination, Raeryan déposa sa tasse sur la table et esquiva habilement sa remarque.

« Je suis mariée au peuple des nains depuis que je suis médecin, m’occuper de vous tous est déjà beaucoup pour que je m’occupe de ma vie sentimentale et puis j’ai passé l’âge. Mais vous Dalor, après ce succès professionnel j’espère que la prochaine que vous m’apporterez concernera quelque chose de plus personnel et alors je vous dirais vous voyez j’avais eu raison !! » Fit elle en plaisantant sur ses derniers mots.

Raeryan n’était pas de ce genre à se donner raison après ses prédilections de la sorte mais elle avait eu envie d’une petite boutade histoire de ne pas perdre le fil de cette entrevue placée sous la bonne humeur et les choses positives. Ils n’y étaient pas encore de toute manière, bien des choses allaient se passer entre le moment où il partirait et lorsqu’il reviendrait la voir pour lui annoncer ses fiançailles avec une naine qu’il aime. Elle continuerait de rêver de ce moment comme une mère espère le meilleur pour son enfant. Car c’est un peu comme cela qu’elle le voyait depuis qu’elle s’était occupée de lui, d’ailleurs comme la majorité des nains demeurant sous sa protection un laps de temps, Raeryan finissait par s’attacher à eux et à se montrer véritable mère poule, souvent à leur grand déplaisir.

La journée touchait à sa fin, déjà les nains rentraient dans la montagne, remplissant les couloirs et faisant bien plus de bruit qu'à l'accoutumée. Ils ne voyaient pas le soleil mais avaient l'hébitude de leurs propres indicatifs de l'avancée de la journée. Raeryan proposa encore un gâteau à Dalor.

« Même si tu travailles et que tu seras moins là, tu sais que tu peux compter sur moi hein, ça ne change pas ! »

Invité

Il l'avait géné... Il n'y avait qu'a voir la façon dont elle se cachait dans sa tasse de thé pour rougir suite à sa remarque à propos du fait qu'elle soit tout aussi célibataire que lui, mais tant pi... C'était trop tard à présent de toute façon et à vrai dire, la seule chose que Dalor espérait, c'était qu'elle n'aille pas s'imaginer qu'il tentait de la draguer de façon bien maladroite car bien loin de lui cette pensée. Naturellement, Raeryan était une naine très belle et extrèmement gentille et attentionnée, sans parler de son caractère qui devait retourner plus d'un nain... Mais Dalor n'avait pas ce genre de sentiment à son égard et d'ailleurs, il ne pensait pas qu'elle puisse nourrir ce genre de tendresse pour lui non plus. Ainsi, les choses étaient bien et il n'y avait que peu, voir pas du tout d'ailleurs, de chances pour que ça change un jour.

« Je suis mariée au peuple des nains depuis que je suis médecin, m’occuper de vous tous est déjà beaucoup pour que je m’occupe de ma vie sentimentale et puis j’ai passé l’âge. Mais vous Dalor, après ce succès professionnel j’espère que la prochaine que vous m’apporterez concernera quelque chose de plus personnel et alors je vous dirais vous voyez j’avais eu raison !! »

Un grognement bourru et ronchon, voici ce qu'elle eut en réponse, particulièrement par rapport à sa dernière phrase... Ca, le "je te l'avais bien dit" il se doutait bien qu'il se le prendrait en pleine face si jamais il prenait une épouse un jour... D'ailleurs, peut-être même qu'il ne chercherait jamais l'amour, juste histoire de contrarier les plans de Raeryan... Comme au début de sa dépression... Parfois, Dalor restait un vrai gamin dans ses réactions.

Il préféra ne pas insister au sujet de la vie sentimentale de Raeryan, voyant bien que cela la mettait mal à l'aise et craignant que ses propos ne finissent par être mal interprêtés s'il insistait trop. D'ailleurs, lui aussi, s'il était face à quelqu'un qui insistait sur le sujet, il finirait par se demander si cette personne ne s'apprêtait pas à se proposer comme premier choix.

Quoi qu'il en soit, alors que les rues redevenaient bruyantes à cause du retours des mineurs et autres nains, Dalor compris qu'il était peut-être temps pour lui de prendre congé et de laisser Raeryan à ses occupations s'il ne voulait pas devenir un parfait mal poli. C'est donc pour ça qu'il refusa le nouveau gâteau qu'elle lui proposait.

« Même si tu travailles et que tu seras moins là, tu sais que tu peux compter sur moi hein, ça ne change pas ! »

Il confirma d'un signe de tête et se leva de son siège, se râclant la gorge mal à l'aise, souhaitant annoncer son départ et se demandant de quelle manière il convenait de le faire sans vexer qui que ce soit.

- Merci pour le... Le thé et tout le reste... Mais il se fait tard et vous avez surement tout un tas de choses à faire... Alors je vais vous laisser à vos occupations et puis... Et puis je dois rentrer moi aussi... Baìn va surement bientôt avoir besoin de moi.

Oui... C'était pas trop mal cette affaire là... Il était resté poli et avait même pensé à la remercier de l'avoir invité à prendre le thé et de l'avoir écouté. A présent, il pouvait certainement partir sans avoir à rougir d'une quelconque attitude cavalière et il pris congé de la naine, rejoignant son foyer en se demandant ce qu'il conviendrait qu'il emporte en voyage...

FIN

» The Doctor's smile - ft. Raeryan [terminé]
» Les métamorphoses (RAERYAN)
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» Raeryan ~
» It's unnecessary to judge me › Raeryan