Eothel ~ Black eyed boy

NOM&PRÉNOM ▬ Eothel. SURNOM ▬ Eo. ÂGE ▬ 10 ans. PATRIE, RACE ▬ Homme, originaire du Rohan. (enfin homme c'est vite dit hein, disons un petit humain du Rohan pour l'instant ! )  LIEU DE NAISSANCE ▬ Recueilli par un couple sans enfant du Nord du Rohan, son lieu de naissance est incertain, mais c'est un peu comme si il était né sur ces terres herbeuses. RANG SOCIAL ▬ Il était le fils adoptif d'un couple de fermiers et éleveurs de chevaux qui ne roulait pas sur l'or sans être pauvre non plus. Désormais il est orphelin. PROFESSION ▬ Enfant ! Et autant dire que ça occupe bien ses journées.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Pour le moment ce n'est pas vraiment d'actualité.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Jeune garçon d'une dizaine d'années Eothel est relativement grand pour son âge et de corpulence fine. Il n'est toutefois pas aussi frêle que sa carrure de roseau peut le laisser penser (après tout ne dit on pas que le roseau plie mais ne rompt pas ?). En effet la vie à la campagne et les travaux des champs ont fait de lui un garçon plutôt résistant, et même s’il n'est pas une force de la nature ce petit bout d'homme a néanmoins pour lui une endurance et une agilité gagnées et éprouvées en parcourant en long, en large et en travers les terres autour de la ferme de son pas rapide et léger.

Ses explorations campagnardes lui ont également conféré une discrétion, une souplesse et une fluidité de mouvement bien utiles dans bon nombre des ses activités favorites, dont l’observation des êtres vivants peuplant ces vastes plaines herbeuses, de la plus petite fourmi travailleuse aux fiers chevaux du Rohan. Chevaux qu’il côtoie d’ailleurs d’aussi loin qu’il s’en souvienne. D’ici quelques années il sera certainement un excellent cavalier, son père adoptif l’ayant mis sur le dos des chevaux de la ferme depuis sa plus tendre enfance. C’est simple, il a presque appris à marcher et à monter en même temps ! Mais pour le moment il y a encore un peu de travail avant d’en arriver là.

Si l'on s'intéresse de plus près à son visage juvénile on remarque une tignasse en bataille oscillant entre le blond et le roux, un teint plutôt pâle, un nez légèrement retroussé et des lèvres fines. Cependant ce qui marque le plus ceux qui croisent son chemin ce sont ces grands yeux si foncés qu'on les croirait presque noirs comme l'encre. Un regard qui vous transperce et vous sonde en un instant, un regard plutôt dur pour un si jeune garçon, comme si la fragile innocence de l'enfance s'était brisée bien trop tôt en lui.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Eothel porte essentiellement des vêtements modestes, pratiques et résistants. Sa garde robe n’est pas très variée et se compose en majorité de quelques pantalons, et guère plus de chemises, plus ou moins chauds selon les saisons. Il a également une sorte de cape à capuche taillée dans un tissu gris et épais pour les jours de pluie ou particulièrement froids. A ses pieds une paire de bottes dont le cuir, épais et solide, a tout de même déjà bien vécu.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Physiquement, ses grands yeux presque noirs et ses sourcils souvent froncés, d’un air soucieux.

Sinon il est souvent accompagner de Runi, un jeune chien que ses parents lui avaient offert pour ses 8 ans. C’est une sorte de grand chien de berger avec un museau allongé, des oreilles droites et des poils longs gris-noirs.


VOTRE CARACTÈRE ▬ Ton caractère en 10 lignes.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Epris de liberté le petit Eothel aime la nature et ce qui la compose, il n’apprécie pas d’être enfermé à l’intérieur. Il aime s’asseoir dans l’herbe pour observer et écouter cette nature toujours en mouvement, les insectes trottinant sur la terre, les oiseaux qui chantent, les lapins qui se cachent dans les hautes herbes, le bruissement des feuilles d’arbres, le balai des nuages poussés par le vent qui fait onduler la prairie, les chevaux qui broutent,… Aah les chevaux ils ont une place particulière dans ce cœur de petit garçon, ils le fascinent. Il aime leur compagnie qu’il trouve apaisante et peut ainsi passer des heures à simplement les regarder. Et il faut dire qu’il a plutôt un bon feeling avec eux. Il rêve d’avoir un jour son cheval, à lui et rien qu’à lui, de monter sur son dos et d’aller aussi loin que ses sabots les porteront pour découvrir ce vaste monde (qui en réalité est encore bien plus vaste qu’il ne l’imagine) ! Il a aussi beaucoup d’affection pour son compagnon à quatre pattes Runi qui le suit dans toutes ses escapades.

En dehors de cela il aime parcourir la campagne, rêver, écouter des contes et légendes ou des chansons relatant de grandes aventures ou l’histoire de ce monde de manière plus ou moins enjolivée, se réchauffer au près d’un bon feu après une froide journée, l’odeur du pain chaud et tout un tas de petites choses simples comme celles-ci qui font le bonheur de chaque jour. Et comme bien des enfants il aime également manger, jouer et éventuellement, après tout ça, piquer un bon dodo.

Coté alimentaire il aime particulièrement ce qui est sucré ainsi que le pain. Surtout le pain frais qui sort du four ! Mais ce n’est pas un petit garçon difficile et globalement il mange ce qu’on lui sert sans rechigner.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Manger et boire ? Pour sûr que le petit Eo aime ça ! Et même s’il a assisté à peu de fête il en garde de bons souvenirs ! La joie, les lumières, la musique, les chansons, il adore !

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Les chevaux sans aucun doute ! Et les longues balades dans la nature avec Runi.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Voir le monde et depuis la mort de ses parents il s’est juré de devenir assez fort et courageux pour défendre et protéger les personnes qui lui sont chères quand il sera grand.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Après ce qu’il a vécu il a en horreur le sang, la violence, les cris, il en fait des cauchemars la nuit et se réveille souvent tout tremblant et couvert de sueurs froides.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Un vrai p'tit débrouillard pardi.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Autrefois sur ses parents adoptifs, malheureusement ils ne sont plus de ce monde. Aujourd'hui il a trouvé une personne de confiance et une protectrice en Elëniel qui veille sur lui. Quant à Runi c'est un bon gardien très attaché à son petit maître.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Tout dépend de la nature du danger à affronter. Mais si cela dépasse les capacités d’un enfant de 10 ans alors la meilleure option reste de battre en retraite et se cacher si nécessaire !

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Allez, vous pouvez bien nous le dire !

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Tout le monde a ce genre de souvenirs !

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Elëniel lui a confié une de ses dagues elfiques pour qu'il puisse se défendre en cas de besoin. Et même si il la porte toujours sur lui depuis, il ignore s’il aura le courage de s'en servir pour autre chose que couper des pommes et espère ne jamais avoir à le faire !

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Sa plus grande peur aujourd’hui est de perdre à nouveau quelqu'un qui lui est cher. Il a peur d'être à nouveau confronté à la mort.
Mais il a également peur des monstres et des créatures dont parlent les histoires et se demande parfois lesquelles existent vraiment.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les temps se sont assombris en terre du milieu. Les nuages sont visibles de très loin, et les rumeurs des araignées attaquant la forêt commencent à se répandre. Les orcs se déplacent comme ils le veulent et tuent sur leur passages, les trolls quittent leur montagnes. Des hausses de pillages, d'assassinats sont alors révélés. Et vous, votre personnage, que pense-t-il de tout cela ? Du mal environnant la terre du milieu ? En sept lignes minimum, décrivez nous ce qu'il a pu voir, constater, et ce qu'il en pense. C'est très important. Et surtout, dites-nous si le destin de cette terre l'importe ou non.

C’était une belle soirée d’automne de l’an 2931 T.Â, l’air était encore doux, signe que l’été venait à peine de se terminer, une très légère brise faisait bruisser doucement les feuilles des arbres tandis qu’à l’Ouest le soleil descendait lentement arrosant de ses derniers rayons dorés le paysage. Dans un village du nord du Rohan la journée de marché touchait à sa fin et les fermiers et artisans venus vendre leurs productions se préparaient à rentrer chez eux. Parmi eux se trouvait Erwin, c’était un homme d’une trentaine d’années, grand et solide, au teint hâlé par le travail en extérieur. Ses cheveux dorés et mi-longs étaient ramenés en arrière en une sorte de chignon bas. Les ventes de la journée avaient été plutôt bonnes et l’homme sifflotait un air joyeux tout en préparant sa charrette pour le retour. Une fois que tout fût chargé dedans il entra dans l’écurie du village où sa jument l’attendait paisiblement depuis le matin. Comme à son habitude elle l’accueillit avec un léger hennissement qui le fit sourire. Le fermier s’approcha d’elle et lui caressa la tête puis l’encolure avec affection. Erwin était de ceux qui aiment et respectent ce qui vie sur cette terre. Il ouvrit la porte du box et la jument sortit d’elle-même, il la licola et l’amena tranquillement jusqu’à la charrette puis, tout en sifflant, il l’harnacha sans qu’elle ne bouge une oreille.
Tout était fin prêt pour le départ ! Mais, alors qu’il s’apprêtait à monter dans sa carriole, Erwin remarqua une sorte de panier, dont dépassaient des linges, à l’arrière. Il fit le tour, étonné. Il n’avait pas le souvenir d’avoir amené cela avec lui le matin, quelqu’un s’était-il tromper de chariot ? Il s’approcha du panier et souleva le linge se trouvant à l’intérieur. Quelle ne fût pas sa surprise en découvrant son contenu ! En effet dans le panier se trouvait un nourrisson endormi. Erwin resta interdit pendant un instant. De son coté l’enfant ouvrit lentement les yeux… et se mit à pleurer ce qui sortit immédiatement le fermier de sa torpeur. Il souleva alors le petit humain hors du panier et le prit dans ses bras.

« Là, làà petit bonhomme… »

Au bout de quelques minutes le bébé finit par se calmer et Erwin lui adressa un grand sourire.

« Eh bien voilà ! Il ne faut pas se mettre dans un état pareil. »

L’homme releva la tête et observa les alentours pour essayer de trouver d’où pouvait venir cette petite chose. La rue était presque déserte, seuls restaient quelques fermiers qui s’apprêtaient à rentrer chez eux. A ce moment une voix familière tire Erwin de ses pensées. Il se retourna et vit Karl, son plus proche voisin et ami, s’avancer vers lui accompagné d’un de ses fils.

« Nous sommes prêts à partir Erwin ! Que fais-tu ? »

Karl posa alors les yeux sur le nourrisson.

« Holà qu’est-ce que c’est que ça ? Tu n’as quand même pas fait un petiot dans le dos d’Astrid ? »

« Jamais je ne ferai une chose pareille ! » se défendit aussitôt Erwin.

Karl se mit à rire.

« Aah mais je le sais bien jeune ami ! Mais d’où sort donc ce marmot que tu tiens là ? »

« C’est bien le problème je n’en ai aucune idée. Je l’ai trouvé à l’arrière de ma charrette. »

Karl s’approcha et se pencha au-dessus de l’enfant. Il était de ses hommes à l’apparence de géant, plus grand qu’Erwin et trapu avec une barbe fournie et des cheveux broussailleux. Mais c’était le gentil colosse par excellence, doux et tendre, bon vivant, parlant fort et joyeusement et prompt à rire d’un rire tonitruant et communicatif. Il souleva l’enfant de ses puissantes mains et lui adressa un immense sourire.

« En tout cas tu es un bien joli petiot toi ! Sûr qu’il est pas de toi Erwin il est bien trop mignon ! »

Karl adorait taquiner Erwin, ce qui habituellement faisait rire ce dernier, mais cette fois-ci il ne lui décrocha qu’un léger sourire. Le bébé, quant à lui, se mit à gazouiller, visiblement ravi de se retrouver là haut, ce qui fit rire Karl de bon cœur. Au bout d’un instant il finit par rendre l’enfant à Erwin qui le prit délicatement dans ses bras.

« Eh bien mon ami toi qui rêvait d’avoir un enfant ! Félicitations ! »

Riant de plus belle Karl asséna une tape dans le dos de son ami.

« Aller partons ! Le soir tombe et si nous ne sommes pas de retour pour le diner je vais encore avoir des histoires ! »

« Mais Karl… »

« Mais quoi ? Tu ne vas quand même pas le laisser là ce p’tiot ? Crois-moi si quelqu’un l’a laissé ici c’est certainement pas par étourderie ! Qui irait oublier un bébé dans la carriole d’un fermier hein ? »

« Tu as peut-être raison… »

« Haha non j’ai toujours raison ! »

Et c’est accompagné du rire bruyant de Karl qu’ils se mirent en route. Durant tout le trajet Erwin ne lâcha presque pas le nourrisson des yeux faisant très attention à éviter toute secousse violente de la charrette.

Quand enfin la ferme fut en vue le petit dormait déjà depuis un moment. Karl souhaita le bonsoir à son ami et continua sur le chemin qui menait un peu plus loin, à la ferme où il vivait avec sa femme et ses deux fils. Le rire du gentil colosse se perdit dans le crépuscule.

Erwin arrêta le petit attelage devant la maison, c’était une de ces bâtisses un peu isolées comme on en trouve un peu partout au Rohan. Dans l’encadrement de la porte se découpait la fine silhouette d’une femme. C’était Astrid, l’épouse d’Erwin, une belle femme avec de longs cheveux blonds ondoyants. Elle l’accueillit avec un grand sourire.

« Bonsoir ! Alors comment s’est passé cette journée ? »

Alors que son mari s’approchait du porche, entrant peu à peu dans la lumière, elle remarqua l’enfant qu’il tenait dans ses bras.

« Qui est cet enfant ? »

Ils se tenaient maintenant tout deux sur le pas de la porte.

« Je l’ignore, je l’ai trouvé tout à l’heure à l’arrière du chariot. »

« Pauvre enfant. »

Astrid prit l’enfant dans ses bras avec une infinie tendresse et l’observa pendant un moment.

« Il est si petit, il ne doit pas avoir plus de quelques semaines. »

Elle se tourna alors vers son époux pour s'assurer qu'il pensait bien à la même chose qu'elle. Erwin lui sourit, alors Astrid posa un regard attendri sur ce petit être et dit d'une voix douce :

« Bienvenue dans ton nouveau chez toi. »

Astrid et Erwin virent cet enfant comme un cadeau du destin et l'élevèrent comme leur propre enfant, il ne manqua de rien et surtout pas d'amour. Le bébé était un garçon, il fut nommé Eothel.


Dix années s’étaient écoulées depuis le jour où Erwin avait découvert un bébé dans sa charrette.

Dix années emplies de bonheur. Le nourrisson avait bien grandi, entouré de tout l’amour de ses parents adoptifs, et était devenu un jeune garçon bien portant et plein de vie.


Le jour pointait à peine et il faisait encore frais et humide mais cela ne semblait pas déranger Eothel qui était déjà en train de dévaler joyeusement les pentes herbeuses entourant la maison en compagnie de son chien Runi. Ils descendirent ainsi jusqu’au cours d’eau qui traversait les pâturages de la ferme. La veille le jeune garçon avait repéré sur la rive un bosquet où poussaient des baies sauvages, il avait dans l’idée d’en ramener à sa mère pour qu’elle les transforme en une des ces confitures ou tartes délicieuses dont elle avait le secret. Il se mit donc à la recherche des fruits les plus mûrs tandis que de son coté Runi, qui semblait avoir trouvé la piste d’un animal, s’éloignait peu à peu. Les fruits ne manquaient pas, pourtant le petit panier dans lequel Eothel les déposait ne se remplissait pas aussi vite qu’il l’aurait souhaité. Il faut dire qu’environ un fruit sur trois n’atteignait jamais ledit panier, intercepté en chemin par la bouche de l’enfant. Eh mais c’est que ça creuse la cueillette !

Le temps passait et le soleil réchauffait progressivement la campagne. Assez content de sa récolte Eothel décida qu’il était temps de rentrer et se mit en route vers la ferme familiale. Il s’imaginait déjà la délicieuse odeur d’une belle tarte aux fruits sauvages qui allait emplir la maison d’ici quelques heures. Cependant, à mi chemin, une clameur inhabituelle provenant du coté de la ferme interrompit cette douce pensée. Eothel sentit son ventre se nouer, comme un mauvais pressentiment. Presque sans en avoir conscience le jeune garçon se mit alors à courir dans la direction d’où s’élevait le tumulte grandissant.