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All that time never even knowing just how blind I've been
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  All that time never even knowing just how blind I've been

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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 621
♦ RÉPUTATION : 3045
♦ AVATAR : Lily James
♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
 All that time never even knowing just how blind I've been Tumblr_nlg02wYqng1r4m60qo2_250
— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMar 5 Avr 2016 - 21:08





All that time never even knowing
just how blind I've been

Now I'm here blinking in the starlight. Now I'm here suddenly I see. Standing here it's all so clear I'm where I'm meant to be.




Une douce aube vint réchauffer les toits dorés d’Imladris. La cité avait ce don de changer sa palette selon le temps, les saisons, l’heure…Il n’existait nul autre endroit en Terre du milieu où il y faisait bon de se réveiller. Un silence remarquable entourait même les maisons les plus proches des commerces. Alors, le sommeil des habitants se terminait tout naturellement. Elea se réveillait dans les bras de celui qu’elle aimait, le parfum de sa peau l’apaisait alors elle émergea doucement. Elle caressa doucement le torse du barde avec un fin sourire naissant sur ses lèvres. Un frisson dû à un courant d’air froid vint lui arracher quelques frissons le long de son dos nu, alors elle eu pour réflexe de se serrer un peu plus contre Búchanán. Dans cette agitation, elle l’avait sans doute réveillé alors elle profita de la proximité pour déposer un baiser au coin de ses lèvres avant de se lever et d’enfiler une robe claire et vaporeuse. Puisqu’aujourd’hui elle n’avait pas d’élèves, elle pouvait rester habillée simplement.

La matinée passa dans la plus grande quiétude, ils flânèrent longuement après le premier repas et Elea voulut profiter de ce moment pour apprendre de nouvelles chansons. Búchanán fut donc son professeur, bien que le rohirrim lui semblait parfois compliqué et qu’elle confondait certains mots avec l’elfique, elle arrivait plus ou moins à articuler les mots. Son accent se faisait fort lorsqu’il s’agissait de parler une autre langue, elle avait même perdu usage du langage commun et il lui arrivait de buter sur certains mots. Ils faisaient toujours office de taquineries, Elea répliquait en pinçant Búchanán et s’amusait aussi à le provoquer. Leur complicité ne faisait que grandir depuis qu’ils étaient arrivés ici, Elea ressentait que le barde avait du mal à vivre à même la ville entouré d’elfe mais puisqu’ils restaient la majorité du temps ensemble, ils avaient bien vite fait d’oublier tout ce qu’il se passait à l’extérieur. Sauf lorsqu’il s’agissait de se balader, dans la ville, elle le sentait mal à l’aise et s’efforçait d’écourter les conversations pour qu’ils puissent se retrouver plus vite en forêt. Elle cueilli quelques mûres sauvages, quelques champignons et autres herbes qui lui permettait d’aromatiser les repas. Leur balade se poursuivit en longeant le ruisseau où à la rive, ils s’y installèrent pour paresser un peu. Elea aimait lui raconter quelques légendes qu’on lui avait racontées lorsqu’elle était enfant. Dans ces moments là, elle se rendait compte que ses souvenirs les plus éloignés étaient de son existence à Laketown et que malgré leur passage là-bas certains demeuraient flous. Elle n’avait de souvenirs de sa vie humaine que le visage de son père en train de se décomposer, rongé par la maladie. Elle avait appris leurs prénoms, elle s’était même demandé comment il lui avait été possible d’occulter tant de choses. Elle ne se souvenait pas non plus avoir de frère ou de sœur ni même de tante ou de cousins éloignés. Son esprit était hanté par des voiles dont elle ne pouvait se saisir et il lui arrivait parfois de se demander si un jour elle aurait la chance de tout retrouver.

Quoi qu’il en soit, sa vie à Imladris était heureuse, elle avait été aimée, choyée par un Prince qui avait fait d’elle sa fille et se trouvait désormais entre les bras d’un homme qui avait prit son cœur. Les deux humains retournèrent à Imladris dans la demeure d’Elea alors que les estomacs commençaient à gronder. Elea souhaitait cuisiner pour lui un plat elfique dont elle raffolait par ses gouts légèrement sucrés puisque c’était cuisiné avec de l’hydromel. Les douces senteurs se firent très vite sentir alors qu’elle s’attelait à la préparation minutieuse. Lorsqu’elle avait un peu de temps, elle allait tenir compagnie à Búchanán. Elle lui vola quelques baisers en allant entourer ses épaules de ses bras, espérant que ce qu’elle préparait allait lui plaire.

Elle fut surprise d’entendre toquer à la porte a un moment donné alors qu’elle n’attendait personne. Elea observa Búchanán en fronçant les sourcils, s’interrogeant tout en allant vers la porte d’entrée. Fort heureusement elle avait fini les préparations et tout était en train de mijoter tranquillement. Elle ouvrit donc la porte, et fut tout de suite choquée par la personne qu’elle avait en face d’elle. A priori elle eut l’impression de se regarder dans un miroir alors qu’elle était persuadée de ne pas avoir croisé le chemin de ce jeune homme dans sa vie et qu’ils ne se ressemblaient pas, c’était comme s’il avait toujours fait parti sans qu’elle le sache. Il n’était pas un elfe mais bien un humain, un humain qui manifestement la cherchait elle, ou peut être Búchanán ? Alors qu’elle observait l’inconnu avec minutie, quelque chose en lui le dérangeait ; ses yeux, son visage, sa façon de la regarder, tout. Elea déglutit, le cœur lourd sans réellement savoir pourquoi. C’était comme si une immense douleur refaisait surface

« Bonjour…. »

Elea étira un faible sourire, tentant de ne pas trop penser alors qu’elle devait sans doute faire mauvaise figure à le dévisager comme cela. Les humains venaient rarement à Imladris, alors raison de plus pour qu’elle ne pense pas à une erreur. Tenant la porte entrouverte, Elea se montra donc plus accueillante.

« Je peux faire quelque chose pour vous aider ? »




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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyDim 24 Avr 2016 - 22:38


All that time never even knowing just how blind I've been
Le soleil était haut dans le ciel, rependant ses rayons éparses sur la vallée qu'occupait la cité elfique. Blanche, immense, majestueuse, elle n'avait rien à envier aux cités humaines, pas même à celle de Minas Tirith pourtant d'une grande beauté. Hadrian n'était pas du genre à s'émouvoir d'un quelconque chef d'oeuvre architectural, voir à s'émouvoir tout court hormis peut-être du spectacle qu'offrait la vue d'une montagne en l'hommage à sa soeur.
Quelques jours étaient passés depuis qu'il avait pris la route, attachant ses paniers de voyage sur le dos de son cheval qui voyait d'un mauvais œil le fait d'être soudainement pris pour une mule. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas ainsi pris la route et il y avait des habitudes qui se perdaient, notamment chez l'animal mais ils ne tardèrent pas à retrouver leur rythme et leur complicité d'antan, quand ils prennnaient encore la route de façon régulière. Une fois les difficultés de la première chevauchée surmontées, il avait avalé les lieues en direction de la capitale, non sans un regard en arrière pour ce fils qu'il abandonnait entre les mains de son épouse. Cependant, son avenir appartenait au passé et à la quête qu'il s'était donné.
Elea, son premier amour, l'attendait quelque part à des lieues de son foyer et la promesse qu'il avait fait à ses parents de veiller sur sa petite sœur résonnait toujours dans sa tête, comme un lointain son de cloche le rappelant à l'ordre. Jamais la petite fille qu'elle était à l'époque n'avait quitté ses pensées, pas une seule seconde depuis leur séparation et c'est avec sa présence marquée au fer blanc dans son esprit qu'il avait accepté de se ralentir en prenant Elwel comme compagne de route. Il ne manquait pas une occasion de se demander ce qu'il en était de la petite Éléanore et de la vie qu'elle menait et s'il se la représentait davantage comme la petite fille dont il avait été séparé, il tâchait de garder à l'esprit le fait qu'elle était sans doute aujourd'hui, une jeune femme bien épanouie. Cette image était le seul lien qu'il avait alors accepté de faire entre la belle brune et sa chère sœur disparue.

Alors que la cité elfique se découpait dans l'aube naissante de ce début de journée, Hadrian se sentait coupable. Il n'était à l'époque qu'un enfant mais il prenait l'entière responsabilité de ce qui était arrivé à sa sœur alors qu'il avait lâchement abandonné les recherches. Maintenant que la solution lui apparaissait clairement après toutes ces années, le remord le rongeait aussi sûrement que la lâcheté qui l'avait alors saisi une dizaine d'années plus tôt. L'homme n'éprouvait aucune merci pour sa propre personne quand bien même aucun retour en arrière n'était possible et le nombre de cordes à son arc à l'époque était restreint.
Son cœur n'avait fait qu'un bond quand on lui avait affirmé qu'elle se trouvait là, juste sous son nez depuis toutes ces années. Erydrin n'était qu'un lointain souvenir de jeunesse, sa légende lui semblant bien plus récente que leur première rencontre et pourtant, il ne lui avait suffit que d'un coup d'œil pour relier les on-dit à ces souvenirs lointains d'une elfe balafrée. De multiples questions se bousculaient dans sa tête alors qu'il suivait l'elfe comme une ombre silencieuse, inconscient du monde qui l'entourait. Il avait abandonné la jeune femme qui l'accompagnait sans plus d'explication, pas même une recommandation pour aller retrouver celle qui occupait alors entièrement son esprit. Jamais il n'avait ressenti pareils sentiments qu'en se trouvant si proche de l'aboutissement de sa quête alors qu'Erydrin s'effaçait pour lui dévoiler une charmante petite maison. Le doute l'assaillait. Une part de lui affirmait qu'il se trouvait à bon port, que l'elfe ne s'était pas trompée et que cette maisonnette était la parfaite incarnation de celle que sa sœur aurait habité. Mais une autre part de son être le traitait de sombre idiot et de pauvre fou, réduisant son espoir à néant. Il ne savait que penser si ce n'était de tenter le tout pour le tout et de frapper à cette porte qui s'offrait à lui.
La gorge serrée et le ventre noué, il se sentait comme une jeune pucelle donnée en pâture a ses beaux-parents alors que, prenant son courage à deux mains, il portait deux grands coups à la porte. Il se faisait violence pour faire bonne figure et ne pas montrer le trouble qui l'animait, se retenant de jeter un regard derrière lui. Il prit une grande inspiration en entendant les pas parvenir jusqu'à la porte et se composa un masque qui s'étiola à l'instant où ses yeux se posèrent sur le portrait craché de ses deux parents tel qu'il parvenait encore à se les représenter. Elle avait la beauté de sa mère et les cheveux de son père et il lui fallut se faire violence pour ne pas franchir le seuil de la porte pour la prendre dans ses bras, alors qu'un sentiment étrange l'assaillait. Il s'agissait bien d'elle, il en était sûr et certain et maintenant qu'il l'avait là, se tenant devant lui, il l'aurait reconnu quand bien même Erydrin n'aurait pas été là pour le mener jusque là. Pourtant, quelque chose n'allait pas et il sut à l'instant où elle le salua qu'elle ne le reconnaissait pas. Il ne voulait pas le croire et pourtant, la vérité se trouvait sous ses yeux, il aurait fallu être aveugle pour la refuser ainsi. Ses jointures blanchies par la maîtrise dont il faisait preuve, tandis qu'il se sentait mis à nu devant cette jeune femme à la fois si familière et inconnue, il se retint de verser les larmes de son âme meurtrie qu'il avait ignoré toutes ces années. Toutes ces années qu'il avait passé à tenter de l'imaginer telle qu'elle était aboutissait enfin et il mesurait enfin le gouffre qui s'était formé entre l'image qu'il avait d'elle et la personne qu'elle était réellement. Il en souffrait mais une part de lui éprouvait une joie telle qu'il n'en avait cure.
Son regard déviant légèrement, il regarda à sa droite en pinçant les lèvres avant de lui répondre doucement. Bonjour...

La phrase en suspens, sa voix grave contrastait avec la voix douce et hésitante de sa sœur qui lui faisait face avec un faible sourire. Il se gratta les poils de la barbe qui lui mordait les joues à rebrousse-poil et réunissant toute la diplomatie dont il était capable, lâcha lourdement. Elea, c'est Hadrian.

Il avait fait un pas en avant, comme si cette vérité allait ouvrir toutes les portes de la mémoire de sa soeur et qu'il pourrait alors la prendre dans ses bras comme il en avait toujours rêvé mais quoiqu'il puisse dire, ce n'était certainement pas son prénom qui allait éclairer la jeune femme qui faisait un effort évident pour paraître accueillante malgré le malaise qui s'était installé entre eux depuis qu'elle avait posé ses yeux sur lui. Après un court instant où le temps resta en suspend, il plongea son regard dans le sien et ajouta gravement. Je suis ton frère.
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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMar 26 Avr 2016 - 17:33

All that time never even knowing just how blind I've been.



Revenant de leur promenade, Búchanán n’avait pas tardé à faire part à sa compagne que son estomac criait famine. Il alla s’installer dans le salon après qu’Elea se soit proposée de cuisiner pour lui. L’odeur délicieuse imprégnait déjà les pièces de la maison alors qu’il essayait d’oublier sa faim en jouant de son luth. C’était une musique douce qui lui venait naturellement à l’esprit. Il n’avait pas besoin de réfléchir, ses doigts filaient harmonieusement sur les cordes qui libéraient cette agréable mélodie. Elea venait de temps en temps l’interrompre, sortant de sa cuisine pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. Le barde se sentait bien avec elle, malgré le fait qu’il doive côtoyer les elfes pour lesquels il ne portait pas une grande affection. C’était même tout le contraire, il faisait de grands efforts pour les supporter, tout simplement parce qu’il aimait Elea et qu’il ne voulait pas l’empêcher de vivre avec ceux qu’elle avait toujours connus. Búchanán avait l’habitude de la solitude, bien que parfois cela en devenait pesant de ne pas être en contact avec les personnes de sa race.

Alors que le repas arrivait gentiment prêt, on toqua à la porte. L’homme se retourna en direction du bruit, arquant un sourcil. Ils n’attendaient personne pourtant. C’était sûr, c’était encore un de ces maudits elfes. Il entendit Elea ouvrir la porte, mais ne reconnut pas le son de cette voix qui la saluait. Attiré par sa curiosité, Búchanán alla se poster non loin de la jeune femme. Il fut étonné de trouver un humain sur le pas de sa porte. Il fallait dire que ça ne courait pas les rues. Mais quelque chose de plus profond l’intrigua dans cet homme. Ses airs et ses expressions lui rappelaient vaguement quelqu’un. Il écouta d’une oreille ce qu’il avait à dire à Elea, car il n’était pas là pour lui, il ne le connaissait pas. C’est alors qu’il crut que sa mâchoire se décrocherait quand il lui avoua être son frère. Sa compagne avait un frère… et elle ne s’en souvenait pas. Le barde dut cligner plusieurs fois des yeux pour vraiment réaliser ce qu’il venait de se passer. C’est alors qu’il vit Elea basculer doucement en arrière pour s’écraser sur le sol. Sa tête avait suivit sa course, avant d’échapper une grimace de douleur pour elle.

Il se décida finalement d’approcher l’inconnu en enjambant Elea. Après tout, elle ne pouvait pas tomber plus bas. Il serra la main de son beau-frère apparemment et lui souhaita le bonjour. Puis il regarda la jeune femme évanouie avant de la ramasser.

« Je m’appelle Búchanán, je suis le compagnon d’Elea. Entre donc et installe toi à la table de la cuisine. Je m’occupe d’elle. »

Il laissa Hadrian entrer. Quant au barde, il porta la blonde dans leur chambre et la déposa dans leur lit. Assis près d’elle, il lui caressa la joue en l’appelant doucement par son prénom en espérant qu’elle ouvre les yeux. Mais le choc avait dû être trop important pour elle, car elle restait profondément endormie. Il déposa un baiser sur sa joue et la couvrit d’une couverture avant de descendre à la cuisine. Elea descendrait certainement une fois qu’elle sera réveillée.

Le repas était prêt et Búchanán proposa donc naturellement à l’homme de le partager avec lui. En fait, il ne lui laissait pas le choix, car il avait déjà sorti les assiettes et avait rempli deux verres d’hypocras. Il ne pouvait décemment pas laisser le frère de celle qu’il aimait sur le pas de la porte.

« Elle va se réveiller dans un moment, je pense. » lui dit-il afin de combler le silence. Il remplit les assiettes et l’invita à s’asseoir et à manger. Du coin de l’œil, il observait plus attentivement les traits d’Hadrian. Il pouvait déceler quelques ressemblances avec la jeune femme, dont son nez qu’il trouvait fort similaire. Même dans ses mimiques il lui rappelait Elea. Ce n’était certainement plus à prouver qu’ils avaient un lien de parenté. Alors Búchanán lui demanda de lui conter son histoire, en attendant que la jeune femme redescende.



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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMar 26 Avr 2016 - 18:32





All that time never even knowing
just how blind I've been

Now I'm here blinking in the starlight. Now I'm here suddenly I see. Standing here it's all so clear I'm where I'm meant to be.




L’homme qui s’était présenté devant elle l’avait plongé dans un état second, pareil à un puissant vertige alors qu’elle avait senti son cœur s’emballer. Elle fut prise d’un spasme à l’entente de son prénom.

« Hadrian… » Répéta t-elle par automatisme.

Elea déglutit, ayant de plus en plus de mal à respirer jusqu’à ce qu’il lui avoue être son frère. Son frère, son cher grand frère. Tout semblait se remettre soudainement dans son esprit, tant que choses qu’elle avait annihilées. Les souvenirs revinrent un à un et surtout ceux de ce petit garçon qui la traitait de tête d’enclume et qui partageait sa chambre. C’était beaucoup trop d’émotions d’un coup, la jeune femme tourna de l’œil et tomba raide par terre inconsciente et prise d’une lourde migraine qui rougissait sa peau. Elle ne sentit pas qu’on tentait de la réveiller, seul un nom continuait de provenir de l’ombre et résonner sans cesse dans son esprit.

Ainsi évanouie, elle reprit un rythme cardiaque normal. C’était le trou noir, le néant, Elea errait entre le passé et ce qu’elle était dans un tourbillon infernal. Elle souffrait d’un mal invisible, tout lui éclatait à la figure sans qu’elle ne s’y attende et ne comprenait absolument pas ce qu’il lui arrivait. Elle n’avait pas entendu le barde tenter de la réveiller, ne senti pas non plus ses caresses et se réveilla quelques dizaines de minutes après en sursaut. Prise de sueurs froides, la jeune femme passa ses doigts dans ses boucles blondes, se demandant si tout ceci n’avait pas été qu’un cauchemar. Mais le nom d’Hadrian persistait, elle avait réalisé qu’elle avait eu un frère au même titre qu’elle se souvenait du nom de ses parents mais aussi de leurs visages, de son grand père et de sa grand-mère qui vivaient avec eux à Laketown. Sa vie passée était revenue après de nombreuses années étouffées par un traumatisme.

Elea se leva, d’abord chancelante, elle alla se passer un peu d’eau sur le visage. Elle avait une mine affreuse, pâle comme un linge et complètement affaiblie. Elle porta sa main à son front et n’y découvrit pas de fièvre, juste cette horrible migraine tapant dans son crâne tel des nains infatigables dans une mine. Elea entoura ses épaules d’un châle et se résolu à descendre. Elle entendit des voix résonner, Búchanán n’était pas seul et cela même témoigna que tout ceci n’avait pas été qu’un rêve, qu’elle avait simplement perdu conscience sur un choc émotionnel. Son frère se trouvait là, au coin du couloir. Elea s’était arrêtée, portant la main sur son cœur qui s’emballait encore au même titre que ses entrailles se serraient sous l’angoisse. Elle était effrayée, heureuse mais complètement tétanisée et ne savait absolument pas comment gérer la situation. Fort heureusement le barde avait été bienveillant et avait joué les hôtes pour son frère le temps qu’elle reprenne ses esprits.

C’est alors que la jeune femme prit son courage à deux mains et se montra dans l’embrasure de la cuisine où ils étaient installés. Ils mangeaient tout en discutant, comme si cette scène avait toujours été, comme si Hadrian était resté auprès d’elle. La jeune femme croisa le regard de cet homme qu’elle n’avait pas vu évoluer et dont elle ne savait rien. Il l’avait retrouvée, il ne l’avait pas oubliée lui, contrairement à elle. Elea se pinça les lèvres et baissa la tête alors que les larmes se mirent enfin à couler. Elle senti de nouveau que sa vision se troublait et alla vite prendre place sur une chaise afin de ne pas s’évanouir encore, attrapant la bouteille d’hypocras pour en descendre quelques gorgées sans la moindre grâce.  

La jeune femme essuya ses larmes d’un revers de main, elle n’osait pas regarder Hadrian, encore beaucoup trop sonnée par le choc. La jeune femme se focalisa donc sur l’homme qu’elle aimait, qui par sa seule présence lui donnait un courage monumental. Elle était perdue, cherchait du soutien alors qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait lui dire. Búchanán ne le connaissait pas non plus, c’était irresponsable de sa part de le laisser faire seul la conversation. La main tremblante et moite elle la porta sur celle du barde afin de la serrer.

La jeune femme inspira doucement et se redressa tout en détournant ses yeux sur son frère. Elle retrouvait les traits de sa mère mais aussi de son père dans son visage. Il avait beaucoup grandi, elle pouvait encore reconnaitre ce regard malicieux et doux à la fois, qu’elle n’arrivait jamais à déchiffrer lorsqu’il lui faisait de mauvaises blagues.

« Il y a de nombreuses choses qui ont été comme effacées de ma mémoire pendant tout ce temps. » Commença t-elle encore essoufflée. « Maintenant je me souviens que père te croyait mort lors de l’accident, il voulait me porter à Imladris et revenir chercher vos corps à toi et mère. Il est tombé malade sur le chemin, les elfes m’ont retrouvée et je ne savais déjà plus qui j’étais. »

Un nœud se fit dans sa gorge alors qu’elle sortait ces mots depuis la première fois.

« Pardonne-moi Hadrian. »





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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptySam 30 Avr 2016 - 13:22


All that time never even knowing just how blind I've been
Figé dans l'embrasure de la porte, il ne pouvait quitter le visage de sa sœur des yeux. Le regard plongé dans le sien, son cœur se serra alors qu'elle répétait son prénom, mesurant seulement combien elle lui avait manqué. Mais rien n'était plus comme avant. Ses sourcils se froncèrent, consterné qu'il était. De toutes les fois qu'il avait imaginé leurs retrouvailles, il ne les avait certainement pas imaginées ainsi. Les lèvres pincées, les jointures blanches, il se faisait violence. Il lui paraissait évident qu'elle subissait un choc mais il n'en était pas moins touché profondément, regardant la pléthore de sentiments passer sur le visage de sa petite sœur. Ce dernier se vida subitement de toutes couleurs avant qu'elle ne perde connaissance et s'écrase sur le sol. Sous le choc, il resta figé alors que son visage se décomposait sous ses yeux, suivant sa chute du regard sans esquisser le moindre mouvement pour la ralentir, mué de stupeur. Il n'avait pas remarqué avoir retenu tout se temps sa respiration jusqu'à ce qu'il inspire profondément, sa poitrine soulevée par un hoquet douloureusement contenu.
Expirant doucement, il ferma les yeux pour reprendre le contrôle de ses émotions et alors qu'il s'apprêtait à se pencher pour la ramasser, ses yeux s'ouvrirent sur un homme qui avait enjambé la jeune femme. Il fit un pas en arrière devant cette main tendue avec sympathie avant de la serrer mécaniquement, lui rendant sa salutation. Le choc se partageait à l'incompréhension de découvrir un homme chez sa sœur. Un homme, non pas un elfe, il aurait dû se sentir soulagé mais une pointe de jalousie vint ourder son cœur alors qu'il se penchait pour ramasser Elea. Sa main se tendit vers la petite tête blonde, ses doigts passant entre ses longs cheveux à la douceur incroyable et cette sensation lui fit l'effet d'un rêve. Il se laissa guider et entra dans la maison à sa suite comme le fantôme de lui-même, observant l'intérieur de loin. La maison était décorée avec plus de goût que la sienne, plus chaleureuse. Furetant du regard, il se prit à chercher les signes de la présence d'un enfant en ces lieux, une boule se serrant dans son ventre. Il avait loupé tant de choses dans sa vie, il ne voulait pas avoir manqué pareils événements mais il s'était senti presque soulagé à savoir que Búchanán n'était que son compagnon. Sans s'offusquer de la familiarité de l'homme, il l'avait davantage appréciée, l'accueillant comme une bouffée d'air frais dans l'atmosphère devenue étouffante de cette situation.
Alors qu'un bruit de pas se faisait entendre, Hadrian se tourna dans leur direction, espérant voir arriver sa sœur finalement remise mais ses espoirs furent déçus alors que son compagnon franchissait la porte. Des plis creusant son front, il leva les yeux pour le regarder, l'interrogeant avec inquiétude.

« Elle va bien ? »

L'homme lui proposa de partager son repas et, agité, Hadrian s'installa à table, frottant son visage de ses mains. Il avait besoin d'un verre, quelque chose de fort pour faire passer le trop plein d'émotions forte des dernières minutes et comme s'il avait lu dans ses pensées, le compagnon de sa sœur lui servit un verre d'hypocras en plus d'une assiette pleine d'une espèce de plat mijoté dont l'odeur alléchante emplissait la cuisine. Il n'avait pas remarqué à quel point il avait faim avant que son ventre ne se mette à gronder mais il commença par vider le verre d'un coup sec, soupirant d'aise. Il avait tant de choses en tête en cet instant qu'il n'aspirait qu'à une chose, se trouver dans un endroit calme pour faire le point, boire un verre confortablement installé et ne penser à rien. Il se sentait vidé émotionnellement mais s'efforça d'assouvir la curiosité de son hôte. Frottant son menton mangé par une barbe mal taillée, il chercha longuement ses mots avant de simplement commencer par le début. Il lui parla de leur enfance à Laketown et de la décision prise par leurs parents de quitter la ville pour un avenir meilleur, de l'état de sa sœur après la mort de leur grand-père et de la façon dont elle avait réagi devant les Monts Brumeux. Une boule s'était formée dans sa gorge alors qu'il arrivait au moment où les orcs les avaient attaqués sur le retour du petit détour qu'ils avaient offert pour sa petite sœur, comment leur mère était morte d'une flèche dans l’œil et comment il était tombé de la charrette. Jamais il n'avait raconté tout cela avant ce jour, comme si ne pas en parler rendrait la situation moins difficile, presque inexistante. Il avait, inconsciemment, cherché à oublier tout ce qui s'était passé mais il n'avait pu se décider à oublier sa sœur. Jamais.

« J'ai marché pendant des heures après avoir laissé ma mère sur le bord de la route, j'étais sûr qu'ils étaient encore en vie mais quand j'ai fini par trouver mon père dans cette clairière et qu'elle n'était pas là... »

Sa voix mourut dans un faible murmure alors qu'un léger bruit de pas se faisait de nouveau entendre. Il tourna instantanément la tête et croisa son regard mais ne pu se résoudre à lui sourire, il regarda son visage se piquer de rouge, comme chaque fois qu'elle allait pleurer et entendit presque son cœur se briser à cette idée. Alors qu'elle se dirigeait vers la table où ils étaient assis, il se leva à demi avant de se rasseoir sans un mot alors qu'elle prenait place à côté de Búchanán. Une fois encore, une pointe de jalousie lui piqua le cœur mais il tenta de se raisonner. Il ne souffrait que de la distance qu'il sentait entre eux et qui ne faisait que grandir la proximité qu'il observait dans le couple. Il avait envie de se lever et de la prendre dans ses bras pour ôter ses larmes comme il avait l'habitude de le faire mais il ne voulait pas la brusquer, au risque de la faire fuir. Un fin sourire vint illuminer ses traits alors qu'elle attrapa la bouteille pour en descendre quelques gorgées mais il retint tout commentaire à ce sujet, les gardant pour plus tard mais alors qu'elle prenait la main de Búchanán, il se sentit obligé d'attraper la bouteille à son tour pour se resservir un verre qu'il avala brutalement pour se donner du courage. Ils se regardèrent un instant dans le blanc des yeux, Hadrian cherchant ses mots parmi tout ce qu'il avait attendu de lui dire mais ce fut la jeune femme qui brisa le silence d'une voix à bout de souffle. Il ressentit une douleur intolérable à ses propos, serrant les poings, le visage livide, jamais il n'avait éprouvé une telle douleur depuis qu'il avait perdu sa petite sœur. Il se sentait mourir d'une peine plus grande que celle infligée par une douleur physique. Se levant brutalement de sa chaise, il inspira un bon coup en serrant les poings le long de ses jambes, blessé au plus profond de lui. Il baissa la tête d'accablement, ses épaules s'abaissant soudainement avant qu'il ne hoche la tête mécaniquement.

« Je n'ai rien à te pardonner Elea. Je ne peux pas et je ne veux pas. Tout est de ma faute, ne serait-ce que pour ne pas t'avoir retrouvée plus tôt. »

Soupirant longuement, il se rassit, plus calme. Il souffrait toujours mais beaucoup moins et Elea n'y était pour rien, il souffrait du poids de sa propre culpabilité depuis toutes ces années.

« Je suis heureux de te savoir saine et sauve après tout ce temps, je peux remercier les elfes et Búchanán pour avoir pris soin de toi. »
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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMer 21 Sep 2016 - 17:37

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Assis en face de cet homme, c’était le dépit, la tristesse et la mélancolie que Búchanán pouvait lire sur son visage. Attentif à ses dires, le barde s’imaginait parfaitement le calvaire que devait supporter chaque jour Hadrian. Vivre ainsi sans avoir la certitude que sa sœur était encore vivante ou non devait être une chose terrible. Son cœur s’était serré à l’idée d’imaginer Elea aux prises avec des orcs, terrifiée et en pleurs de voir sa mère se faire tuer sous ses yeux, de ne pas voir son frère et plus tard de réaliser que son père ne reviendrait jamais. Fort heureusement, la jeune femme ne semblait pas se rappeler de tous ces événements, du moins ne lui en avait-elle jamais parlé. Elea n’avait pas beaucoup parlé de son passé – c’était surtout parce qu’il ne voulait pas le savoir de peur qu’elle lui pose des questions en retour sur le sien – en tout cas, elle n’avait jamais parlé de ses parents, ni même d’un quelconque frère. C’était seulement une fois qu’elle s’était retrouvée à Laketown que des bribes de souvenirs étaient revenues à sa mémoire. Seulement des images heureuses dans une famille soudée et aimante qui avait certainement été loin de s’imaginer qu’un tel drame pouvait survenir. La vie était si fragile et pouvait basculer dans la tristesse en une fraction de seconde.

Touillant de sa cuillère de bois le contenu de son plat, le jeune homme gardait ses pensées pour lui. Interdit, il était secrètement bouleversé par le passé de sa compagne. Oh il n’avait pas besoin de plus pour savoir qu’il était son frère ; ses dires s’ajoutaient avec ceux d’Elea. Búchanán s’apprêtait à parler, mais sa voix resta dans sa bouche ; un frottement derrière eux attira son attention. Il aperçut alors la jeune femme dans l’embrasure de la porte. Elle était si pâle et si fragile. Encore étourdie, il la vit s’approcher d’eux. Il voulut se lever pour l’aider à s’installer, mais elle s’agrippa à la chaise. Elle finit par s’installer à ses côtés et s’empara de l’hypocras dont elle but quelque gorgée. Le barde savait que c’était pour se donner du courage. Son frère en fit de même, lui emboitant directement le pas. La pomme ne tombe pas loin de l’arbre comme il était coutume de dire. La protégée des elfes attrapa sa main, qu’elle serra doucement. Il la sentait nerveuse : sa main était brulante et moite en même temps. Búchanán caressa doucement le dos de sa main avant de déposer un baiser sur sa tempe. Il savait qu’elle avait besoin de lui et il n’avait pas l’intention de partir. Il la soutiendrait dans ce moment de retrouvaille. L’homme passa son bras par dessus l’épaule de sa compagne et caressa doucement le sommet de son bras.

Prenant quelque peu courage, Elea vint à parler. Le jeune homme en eut le cœur qui se déchirait à l’écoute de ses mots tragiques. Elle s’en voulait terriblement de l’avoir oublié, d’avoir oublié qui elle était, mais ce n’était pas sa faute. C’était un événement tragique qui s’était produit il y a des années. Elle n’avait rien pu y faire. Personne ne l’aurait pu. Elle n’avait rien à être désolée. D’ailleurs la réaction de son frère ne se fit pas attendre. Ce dernier bondit de sa chaise et, au bord de l’agacement, lui ordonna de ne pas s’excuser. Lui aussi se sentait coupable. Bref, tout le monde s’en voulait. Búchanán caressa alors la joue rosée de la jeune femme pour la rassurer.

« Hadrian a raison mon amour. Tu n’y es pour rien. C’est un événement tragique qui est arrivé. Vous avez grandi séparément en n’imaginant pas ce jour. Et là vous vous retrouvez enfin… »


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— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyDim 25 Sep 2016 - 10:30





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Now I'm here blinking in the starlight. Now I'm here suddenly I see. Standing here it's all so clear I'm where I'm meant to be.



Le choc avait été tel qu’elle en avait encore des spasmes dû à l’angoisse, elle tremblait quelque peu et son cœur avait un rythme emballé. Elle voyait sur le visage de cet homme des traits si familiers qui peu à peu redessinaient celui de ses parents dans son esprit et celui de ce petit garçon qui n’avait de cesse de l’appeler « tête d’enclume ». Elle était si heureuse de renouer avec ce passé perdu, cette visite était inespérée. Devant l’incompréhension de sa réaction,  dire qu’elle n’avait plus aucun souvenir de ceux qui avaient pourtant été son bien le plus précieux avait été difficile. La présence du barde l’aidait à ne pas défaillir, par ces simples gestes il lui permettait de trouver la force et le courage de mettre un mot sur les événements du passé. Tout lui avait éclaté au visage à la seconde où elle avait vu Hadrian sans qu’elle ne puisse contrôler ce flux de souvenirs et l’émotion en avait été si forte qu’elle en avait même perdu connaissance. Se sentant encore un peu faible, elle avait cette désagréable sensation d’être moite comme si elle sortait d’une fièvre. La jeune femme déglutit, soudainement surprise par la réaction de son frère qui lui demandé de ne pas s’excuser, et préférant porter la charge sur lui alors qu’à cette époque là il n’était qu’un enfant et que les circonstances d’après avaient sans aucun doute beaucoup freiné ses recherches. Búchanán avait enchéri, elle lui était reconnaissante de lui apporter le soutien dont elle avait besoin et ne manquerait pas de le remercier sincèrement.

Elea demeura un instant silencieuse, observant les deux hommes encore légèrement troublée par ce qu’il lui arrivait.

« Tu n’aurais pas pu venir plus tôt, il est difficile de trouver quelqu’un dont on a perdu la trace…Mais tu as persévéré et je t’en suis reconnaissante. »

La jeune femme leva les yeux vers son frère, l’impression d’être carrément trop formelle alors que de nombreux souvenir autour d’Hadrian revenaient. C’était son grand frère, sa tête de poisson, ce gamin qui lui pinçait les doigts de pied en plein milieu de la nuit et qui l’effrayait avec des histoires complètement loufoques mais qu’elle se plaisait de croire parce qu’ils s’amusaient toujours bien ensemble. Mais ce tableau vint soudainement se ternir : Elea se rendait alors compte que pendant qu’elle jouait les princesses ici, son frère avait dû se battre pour rester en vie. Elle le voyait à sa tenue, à son visage, aux marques de fatigue et l’image de ce petit garçon découvrant ses deux parents morts et sa sœur disparue lui était insupportable. Les larmes lui montaient aux yeux, elle se sentit de nouveau tremblante sous l’émotion et luttait contre la tristesse à tout prix en posant son regard sur le reste de la pièce, essayant de penser à autre chose.

Mais elle n’y arrivait pas, cela allait la hanter jusqu’à la fin de sa vie, de ce moment là où elle avait eu de la chance et qu’il n’en avait pas eu. Elle ne parvenait pas à sauver les apparences, la douleur était telle que n’importe qui pourrait constater la guerre faisant rage dans sa tête. Elle eu l’impression de voir de nouveau blanc, mais ne voulait pas s’évanouir une seconde fois. Ce serait autre chose à encaisser, apprendre à vivre avec et à pardonner pour pouvoir avancer. Elea sorti un mouchoir pour s’essuyer les yeux alors que les premières larmes vinrent perler sur ses joues pâles. Elle serrait la main de Búchanán, à la recherche de ce soutien qu’il lui donnait toujours et qui lui permettait à ce moment là de ne pas craquer complètement. Elle inspira profondément et croisa le regard de son amour qui lui donna de nouveau du courage

« Je vis ici avec Búchanán, tu peux rester aussi longtemps que tu le souhaites…. »

Puis, Elea se leva, fit quelques pas en se tenant à la table et vint réclamer un câlin à son frère. Son grand frère qu’elle aimait tant. Elle l’enlaça non sans éprouver de nouveau cette tristesse qui lui arracha de nouveau des larmes qu’elle ne pouvait retenir. Un cycle prenait fin, un nouveau venait à débuter ; elle avait désormais à ses côtés l’amour de sa vie et son grand frère. C’était un soulagement de pouvoir enfin le serrer dans ses bras.

« T’es toujours trop grand tête de poisson » Souffla t-elle dans un petit rire.

Elea se détacha de son grand frère, essuyant ses yeux humides mais son visage était illuminé d’un large sourire heureux. Alors, Elea revint s’asseoir, attrapant le bras de Búchanán pour poser sa tête sur son épaule pendant quelques secondes et soupirer profondément.

« Que deviens tu ? » Demanda t-elle en redressant la tête.






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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMer 9 Nov 2016 - 23:02


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Il se tutoyait comme s'ils se connaissaient depuis toujours et ce n'était pas loin de la vérité ; ils demeuraient cependant deux inconnus qui avaient grandi séparément et que tout un passé séparait. Il leur faudrait du temps pour rattraper le temps perdu mais Hadrian avait été prêt à bien des sacrifices pour retrouver sa petite sœur chérie, ce n'était pas un si petit obstacle qui allait lui faire baisser les bras, d'autant plus que cela ne constituait pas réellement un obstacle. Pourtant, toute la tristesse et la douleur qu'il ressentait à l'heure actuelle faisaient comme un fardeau pesant lourd sur ses épaules. Il s'était attendu à bien des choses mais certainement pas à ce qu'elle l'ait oublié et pourtant, il se sentait soulagé. Si elle n'avait pas souvenir de lui, alors elle n'avait pas souffert de son absence comme il avait souffert de sa disparition. Elle avait été épargnée par bien des choses et elle ne s'était pas non plus mise en péril en partant à sa recherche comme il l'avait fait. Mais il ressentait tout de même une pointe de dépit, comme une entrave à leur relation. Le visage défait, il ressentait le besoin de boire un verre voir la bouteille entière pour se remettre de ses émotions ; il se contenta cependant de se resservir un verre poliment. Après tout, il avait beau être chez sa sœur, il n'était pas ici chez lui. L'avalant cul sec, il posa le verre durement sur la table qui émit un son brut.

Hadrian avait toujours été un grand frère protecteur et aujourd'hui encore plus. A ses yeux, elle demeurait la petite fille qu'elle avait toujours été, elle n'avait pas pris une seule année dans son esprit, elle était toujours demeurée intact dans son souvenir. Il lui était difficile de transposer la réalité sur cette image, il y avait comme des divergences qu'il ne parvenait à effacer. Ce qui était le plus difficile pour lui à ce jour, outre tout ce qu'il avait pu louper dans sa vie, était sans doute ce qui unissait sa sœur chérie à l'homme dont elle tenait la main. Il avait beau se répéter qu'il n'était pas à sa place et qu'il n'était certainement pas en droit d'émettre la moindre protestation, il avait bien quelques questions à poser à cet homme qui vivait avec sa sœur ; question qu'il se garda bien de poser. Il était des choses bien plus importantes en cet instant comme le fait de mettre les pendules à l'heure.
Il semblait évident que l'un comme l'autre, ils avaient beaucoup de regrets et se sentaient coupables. S'il avait du mal à accepter le fait qu'à un si jeune âge, il n'aurait rien pu faire pour sa sœur hormis se faire tuer lui aussi, elle semblait avoir du mal à accepter le fait qu'elle ait pu l'oublier. Ni l'un ni l'autre n'était responsable pour ce qui était arrivé, il regrettait seulement de ne pas être venue la trouver plus tôt. Même le voyage jusqu'à Foncombe lui avait semblé s'éterniser tellement il brûlait de la revoir. Il ne pouvait cependant la laisser s'accuser de la sorte, répliquant sauvagement à ses inepties. Il avait bondi hors de sa chaise comme un lion vous sauterait à la gorge, pour se faire aussi doux qu'un agneau quand il eut retrouvé son calme. L'homme était ainsi, très sanguin et réagissant au quart de tour, presque bipolaire mais il ne pouvait la laisser parler sans rien faire. Búchanán semblait d'accord pour dire que le score restait à zéro dans les deux camps, le fait de l'entendre l'appeler par son petit nom doux le faisant malgré lui lever au ciel. Il se souvenait cependant qu'il avait lui-même une épouse, qu'il avait aimé l'espace d'une nuit avant de finalement l'épouser alors qu'elle allait lui donner un enfant. Mais jamais son amour n'avait été plus loin et elle-même le savait, c'était tout là le problème ; seul l'amour pour son fils les unissait encore.

Il tremblait encore d'émotion, les mains posées sur la table face à lui alors que le reste de ragoût refroidissait dans son écuelle. Mais il n'avait plus faim, quand bien même le repas était délicieux, toutes ces émotions lui avaient coupé l'appétit hormis la soif. Il eut tôt fait de se resservir un autre verre pour y remédier, se promettant que ce serait le dernier pour ne pas faire mauvaise figure. La main assurée, il le vida d'un trait avant de reposer le verre plus doucement cette fois sur la table, allant cacher sa main sur ses genoux pour masquer ses petits tremblements nerveux. Quand il la regardait, il ne pouvait que se rappeler le visage de ses parents, une boule sèche se formant au creux de sa gorge et rendant sa respiration douloureuse. Il ne pouvait repenser à eux sans avoir envie de pleurer, ce qu'il se refusait depuis bien longtemps déjà, promesse qu'il menaçait de briser maintenant qu'il avait retrouvé sa petite tête d'enclume chérie. La voir pleurer lui brisait le cœur, il devait bien l'avouer et c'était au prix d'un terrible et viril effort qu'il se retenait de mêler ses larmes aux siennes. Ils demeurèrent un instant silencieux, se fixant dans le blanc des yeux avant qu'elle ne se décide à briser le silence de sa voix douce. Il leva les yeux au plafond pour empêcher le trop plein d'émotion envahir son regard, soupirant doucement. Il était véritablement ému par ses paroles qu'il trouvait réconfortantes. Cette fois encore, il aurait voulu se lever pour la prendre dans ses bras et la bercer longuement en chuchotant des paroles apaisantes qui l'aurait aussi bien rassuré qu'elle.

Il n'était pas le seul à lutter contre l'émotion qui s'emparait de l'instant alors qu'elle promenait son regard dans la pièce sans toutefois le regarder. Il comprenait combien il pouvait lui être difficile de le regarder en face quand lui-même ne voyait que ses parents en elle. Alors qu'elle sortait un mouchoir pour se tamponner les yeux, il ne résista plus au besoin de se lever sans toutefois la rejoindre. Il resta là, les bras ballants près de sa chaise à la regarder sans savoir que faire. Il fut une époque où il savait comment la consoler, comment lui redonner le sourire mais cette époque était depuis longtemps révolue et il ne lui restait que des souvenirs de ses pitreries. Les grimaces qu'il faisait pour lui redonner le sourire après qu'il l'eut fait pleurer avec l'une de ses bêtises, déjà à l'époque, il ne supportait pas la vue de son visage baigné de larmes.
Avec la plus grande gentillesse, elle lui offrit naturellement l'hospitalité et il n'en avait pas attendu moins d'elle, même s'il aurait compris qu'elle ne veuille pas de lui sous son toit, il aurait trouvé à dormir à la belle étoile sous un arbre, les lieux étaient accueillant. Son attention se reporta sur l'homme qui l'avait accueilli pendant qu'elle avait perdu connaissance et il le salua d'un hochement de tête en guise de remerciement silencieux.

« Je resterais le temps qu'il faudra, je ne veux pas m'imposer alors que nous venons de nous retrouver. Merci... petite sœur. »

Il avait hésité sur ces derniers mots, buttant dessus comme il n'y était pas habitué. Il avait bien failli l'appeler par son vieux surnom, ne sachant pas si elle s'en souvenait ou si elle s'en offusquerait, il ne voulait pas prendre le risque de la vexer, elle eut pourtant le geste qu'il se refusait depuis le début, se levant pour venir le prendre dans ses bras. Il resta un court instant sans rien faire, les bras légèrement écartés, avant de la serrer contre lui, posant sa joue contre sa tête. Un hoquet d'émotion le saisit alors qu'elle lui soufflait son petit surnom.

« Alors tu t'en souviens. » Murmura-t-il.

Il la serra bien fort contre lui, quitte à l'étouffer, il n'en avait que faire. Son visage baignait à son tour des larmes trop longtemps contenues. Il n'avait que faire de l'image qu'il renvoyait, il avait retrouvé sa soeur et c'était tout ce qui comptait pour lui. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait tenue dans ses bras pour l'éternité, rien que pour rattraper tous les câlins qu'il n'avait pu lui faire, aussi éprouva-t-il naturellement une pointe de déception alors qu'elle se séparait de lui pour aller retrouver l'homme encore assis à la table. Il ne put cependant de lui sourire en retour, retrouvant lui aussi sa place, quoiqu'avec plus de légèreté. Il essuya rapidement les larmes qui s'étaient déjà taries, se clarifiant la gorge d'un coup sec avant de se resservir un verre, le dernier pour sûr.

« C'est difficile à dire, je ne sais pas trop par où commencer. »

Il but une gorgée pour se réhydrater d'avoir tant pleurer et se donner le temps de réfléchir.

« Je suis actuellement au Gondor, où je vis avec ma femme et mon fils mais avant d'en arriver là.. »

Il lui épargna les détails les plus sordides, notamment sur l'état de leur mère ou sur ce qu'il avait vécu mais ne lui cacha rien. Il lui conta brièvement les années de sa vie où elle avait été absente, sans omettre à quel point elle avait manqué à sa vie et comment ce fut difficile pour lui de vivre avec le remord de l'avoir perdu avant de revenir sur le présent. Son regard se porta à nouveau sur le barde avant de se reposer sur sa sœur qui le collait comme une moule à son rocher.

« Vous deux, vous êtes mariés ? » Demanda-t-il de but en blanc.

Il n'avait même pas préparé le chemin, tapant directement dans le sujet qui l'intéressait depuis le début, non sans une once de suspicion dans le regard.
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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyMer 8 Fév 2017 - 18:39





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Hadrian avait déjà une femme et un enfant, alors elle avait tellement raté de sa vie,  elle espérait qu’il n’était pas trop tard pour rattraper le temps perdu. Dans tous les cas elle était heureuse de voir qu’il se portait bien et qu’ils avaient enfin pu se retrouver. C’était perturbant de se dire que tout ce temps ils auraient pu le passer ensemble mais que dans un coin de sa tête bien des choses avaient été réduites au silence. Elle avait écouté avec grande attention chaque étape de sa vie qu’il avait eu envie de lui raconter, et Elea savait qu’il avait occulté bien des choses. Après cela, son grand frère reporta son attention sur eux, et posa la question à laquelle elle aurait dû s’attendre.

« Hm…Non.. » Avoua t-elle rougissante

Le mariage ? Si elle en rêvait déjà il ne semblait pas être à l’ordre du jour pour Buchanan. Elle n’avait pas eu l’occasion de lui en parler ni même lui souffler l’idée. Avec les fiançailles de ses parents, Elea était dans les préparatifs et s’était souvent imaginée le faire pour eux. Pour le coup et surtout concernant Hadrian elle ne savait pas trop comment prendre cette question et comment il réagirait, est ce que comme son père le fait de vivre avec un homme sans être mariée avec lui allait le choquer ? Est-ce qu’il serait rassurée puisque du coup il pourrait y assister s’il n’avait pas eu lieu ?

Elea se pinça les lèvres, n’ayant pas envie de décevoir une personne de plus puisqu’elle avait déjà déçu Elrohir en se laissant aller entre les bras de l’homme qu’elle aimait et avec qui elle voulait déjà finir ses jours. Au vu de leur histoire, ils n’étaient pas ensemble depuis bien longtemps, mais vivre sous le même toit sans être marié était souvent cible de critiques. Elle espérait que son frère soit du genre à voir au-delà et à reconnaitre qu’ils s’aimaient d’un amour sincère, qu’ils veillaient l’un sur l’autre, qu’il n’était pas là pour profiter de son statut et de son argent et qu’il puisse être assez ouvert d’esprit pour comprendre que parfois le mariage pouvait paraitre très subjectif.

Elea ne savait pas trop quoi dire pour tempérer cela, et préféra noyer le poisson en venant raconter autre chose.

« Je suis allée à Laketown, Buchanan m’y a emmenée parce que je sentais qu’il me manquait quelque chose. Des gens se souvenaient de moi, mais moi je n’arrivais pas à retrouver ce que j’avais laissé là-bas. J’ai revu la Montagne, tu te souviens comme je l’aimais ? Elle est toujours aussi belle et mystérieuse… » Raconta Elea avec un fin sourire, perdant son regard sur la bouteille d’hydromel vide sur la table, détaillant le verre de celle-ci

Le voyage à Laketown n’avait pas été de tout repos, d’une part il véhiculait ce souvenir de cette joie d’avoir retrouvé leur maison, mais aussi les problèmes qu’elle avait rencontré avec son compagnon et la mort d’Edana, la louve du barde. Mais ce n’était pas là les détails qu’elle voulait lui raconter, puisqu’elle venait de comprendre quelque chose de très important.

« Je suis retournée dans notre maison, elle était abandonnée. J’ai fait le ménage et nous y sommes restés quelques jours. Mais ce n’était pas ça que j’étais venue chercher en réalité…. » Déclara t-elle finalement en levant les yeux vers son frangin.

Et alors tout se remettait de nouveau en place dans son esprit, ces souvenirs encore dilués qui devenaient bien plus clairs désormais qu’elle était en mesure de comprendre certains de ses gestes quand elle était dans la maison et qu’elle n’en avait pas saisi le sens. Cette Montagne, si elle avait toujours aimé la regarder, c’était parce qu’avec son grand frère souvent ils s’asseyaient au bord de la fenêtre pour y observer le lever du soleil. Alors ce pic solitaire était resté dans sa mémoire comme quelque chose d’important, mais non pas parce qu’elle adorait la regarder, mais parce que toujours à ce moment là, elle était assise à côté de son grand frère adoré.

« Tout ce temps, je me disais : je dois retourner voir Erebor. Et une fois là-bas, une fois à l’observer j’ai été profondément déçue, parce qu’il me manquait quelque chose encore. Tu te souviens quand on la regardait toi et moi ? C’était ce moment là que je venais retrouver, c’était toi que je cherchais inconsciemment… »

Hadrian avait été un fantôme dans ses rêves, cette présence qui était dans son esprit et qui n’avait jamais eu de visage. Elea tendit ses mains vers celles de son frère, pour les prendre entre les siennes et les presser doucement. Elea soupira doucement, soulagée qu’enfin tout ceci prenne fin. Maintenant, le temps était venu pour eux deux, de reconstruire cette complicité.

Un point final.

Elea observa longuement son grand frère avant qu’un élan de motivation vienne la prendre au cœur, elle se leva soudainement, un large sourire sur les lèvres.

« Bon et bien on fait la fête ce soir !! C’est un jour à marquer d’une pierre blanche !! Il faudra aussi que je te montre ceux qui m’ont recueillie !! Ils vont t’adorer !! On pourra faire un repas aussi tous ensemble mais ce soir on va rester que tous les trois !!!»

Elea s’empressa de mettre entre les bras de son grand frère des patates à éplucher, à Buchanan elle lui confia des carottes, et tout en restant dans l’euphorie, elle s’empressa de les rejoindre pour préparer d’autres légumes







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MessageSujet: Re: All that time never even knowing just how blind I've been    All that time never even knowing just how blind I've been EmptyLun 6 Mar 2017 - 15:33


All that time never even knowing just how blind I've been


Il n'avait pas préparé le terrain, pas plus qu'il n'avait laissé présagé de sa question, ce n'était pas une bataille nécessitant une préparation militaire mais juste une question, une question qu'il aurait bien fini par poser et il n'y était pas allé par quatre chemins.
Elle savait maintenant tout de sa vie, ou presque, mais il lui avait caché bien peu de choses, que des détails insignifiants de peur de la choquer davantage qu'elle ne l'était. Elle lui semblait fragile, comme une plume qui menace de s'envoler au premier coup de vent et il avait peur qu'elle ne lui glisse entre les doigts. Fort heureusement, elle semblait soutenue moralement comme physiquement par l'homme à ses côtés mais il eut de la peine à avaler ce qui lui passa en travers de la gorge en apprenant qu'ils n'étaient pas mariés. Ne vivaient-ils pas sous le même toit ?
Il jeta un regard lourd de sous entendu au barde, son visage fermé et froid mais ne put garder longtemps cette expression devant celle gênée de sa sœur. Tout était de sa faute, il aurait pu protéger sa vertu s'il avait été assez intelligent pour la retrouver plus tôt. Il soupira, desserrant les poings et la mâchoire qu'il n'avait pas eu conscience de contracter, arborant une expression plus douce alors qu'il s'adressait à Elea. « On en reparlera. », tournant son regard qu'il reporta sur l'homme pour lui signifier qu'ils auraient cette discussion tous les deux, entre hommes.
Il ne voulait pas se montrer rustre mais même avec des années de retard, il était encore prêt à protéger l'honneur de sa petite sœur. C'était une princesse à ses yeux, le barde avait tout intérêt à la traiter comme telle. Quand à sa opinion sur la question de la légitimité du mariage, il était bien mal placé pour y répondre, ayant épousé sa femme simplement pour donner un père à son enfant.

Mais son attention fut vite détournée d'une quelconque question de mariage pour se reporter sur le présent. Son visage s'éclaira, sa bouche s'étirant en un fin sourire gentiment moqueur. « Si je m'en souviens ? », lui demanda-t-il en riant. « Tu passais des heures à la regarder et combien de fois tu as failli te retrouver le nez dans l'eau juste parce que tu la contemplais plutôt que de regarder où tu allais en marchant. Elle t'a toujours hypnotisée cette montagne. » Il inspira profondément, s'adossant à sa chaise pour venir s'étirer les bras en arrière, expirant d'un coup. Il riait encore à cette idée mais le fil de pensée de sa cadette était tout autre, plus nostalgique encore.
Son visage se referma, sa bouche ne formant plus qu'une ligne tandis qu'il tentait de déchiffrer son visage. Hadrian avait toujours été doué pour lire en elle quand ils étaient enfant mais il avait encore du mal à se faire aux traits adultes qu'elle arborait, ceux-ci se superposant à ceux d'enfant qu'il avait gardé en mémoire tout ce temps. « Hm. », fut tout ce qu'il parvint à dire, se mordillant une peau morte de sa lèvre inférieure. Il n'était pas très à l'aise avec les sentiments, bien plus aisé de les cacher fallait-il bien avouer. Alors s'exclama-t-il simplement. « Eh bien tu as fini par me trouver ! Enfin JE t'ai trouvé, il faut dire que tu as toujours été nulle à jouer à cache-cache, tu n'as jamais pu me trouver ! » Il pressa brièvement ses mains avant de la lâcher pour lui faire un pied de nez, lui tirant vulgairement la langue.
Il n'était pas vraiment surpris que leur maison ait été laissée à l'état d'abandon, il n'avait jamais pris la peine d'y retourner et personne n'aurait voulu venir s'installer dans un lieu comme celui-ci. Ce n'était pas vraiment la destination rêvée des émigrants.

Mais pas le temps de bavasser, une tornade s'était emparée de la maison. Des patates atterrirent entre ses mains, ainsi qu'un couteau et il n'eut d'autre choix que de commencer à les éplucher tandis que Buchanan écopait des carottes. Bien plus facile à éplucher ces dernières, il allait lui prouver qu'il était bien plus adroit que lui. Avec un petit clin d’œil complice à sa petite sœur, il lança au barde. « Je parie que j'aurais fini les patates avant que tu n'ai posé ton couteau ! », se livrant à l'euphorie de la compétition. Il termina son verre d'hydromel, ou ce qui en restait, cul sec et se saisit du couteau et d'une patate, l'épluchant avec dextérité. C'est qu'il avait eu l'habitude de le faire en guise de punition pour insubordination mais maintenant, c'était presque un jeu. Il en éplucha une, deux, trois avant de lancer à Elea. « On a besoin de s'hydrater le gosier par ici ! La compétition est rude ! Comment veux-tu que je batte ton homme si j'ai si soif ? », un immense sourire éclairant son visage. Il se sentait comme un gamin, comme ces années qu'il avait passé avec elle à la charrier. Tapant des pieds sur le sol, il acheva vite ses patates avant de poser son couteau, levant les bras en l'air pour annoncer triomphant qu'il avait terminé avant de regarder tour à tour ses hôtes.


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