♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: The man under the bridge Mer 22 Fév 2017 - 12:01
The man under the bridge
Leoden & Cármen
Cármen serra son emprise sur son torchon, encore une fois il restait bloqué sur ces reproches là à croire qu’elle l’avait lâchement abandonné pour un autre homme alors qu’elle devinait qu’il en avait des tas d’autres. Elle lui avait déjà exposé les raisons de cet éloignement, jamais elle n’avait songé à le quitter et cela l’exaspérait de savoir qu’il ne voulait toujours pas comprendre son action. Ca avait été soudain, et elle n’avait pas voulu que les choses se passent de cette manière mais le voir croire qu’elle avait mis un terme à leur relation par pur caprice l’énervait au plus haut point. La jeune femme vint lui donner des coups de torchons comme elle avait toujours eu l’habitude de le faire quand il l’agaçait et qu’il restait borné sur ses idées.
« Combien de fois je vais devoir te répéter que ce n’était pas une séparation !? Je t’ai éloigné momentanément parce que je refuse que toi et Taavi vous vous entretuez mais je comptais pas couper les ponts c’est pour ça que je t’ai demandé d’aller chez ton père pour que je puisse venir te voir !!! Tu comprends ça ?! Tu m’entends quand je parle?! »
La jeune femme était entrée dans une colère furieuse, elle continuait de le réprimander au point d’en perdre le souffle.
« C’est toi qui m’a pas écoutée et tu es parti, tu as disparu, t’as pensé le pire tout de suite alors que je cherche juste à te protéger et faire en sorte que jamais tu le croises pour que je puisse lui dire que je suis avec toi et qu’il n’a pas intérêt à te faire du mal !!! »
Cármen arrêta de lui donner des coups et senti alors la tristesse lui monter aux yeux. Tout ce qu’elle faisait empirait tout à chaque fois, alors qu’elle partait toujours d’un bon geste. Taavi avait disparu dès le jour où elle l’avait revu et elle avait préféré qu’il s’en aille dans le cas où il resurgisse et qu’elle ne soit pas là pour tempérer les choses – une mesure de prudence donc, mais Taavi tardait à revenir et elle ne savait plus quoi faire pour ne faire de mal à personne. La jeune femme éclata en sanglots, venant s’écrouler sur une chaise pour enfermer son visage entre ses bras le temps de déverser toute la frustration accumulée depuis ce jour là où leur couple avait commencé à sombrer. A bien y repenser, Leoden ne l’avait jamais écoutée quand elle avait cherché à le protéger, à chaque fois il s’était mis en danger pour lui apporter son aide alors elle aurait pu prévoir cela.
Combien de fois allait elle devoir lui expliquer cela avant qu’il n’accepte de le comprendre et qu’il cesse d’avoir des pensées déplacées à son sujet ? Les cris de Cármen avaient perturbé Samhael qui s’était remis à pleurer. Le pauvre petit percevait ces mauvaises ondes entre ces deux parents et elle ne voulait pas qu’il grandisse en l’entendant crier. La jeune femme le laissa doucement se calmer avec la multitude de jouets musicaux à sa disposition. Alors la jeune femme voulu tenter une énième fois de calmer les tensions, s’approchant de Leoden pour prendre son visage entre ses mains, afin qu’il la regarde droit dans les yeux et entende jusqu’au plus profond de son être les mots qu’elle était sur le point de dire.
« Taavi est mon ami, mais je n’aime que toi, je t’aime d’un amour plus solide que tout. Tu es le seul homme dans ma vie et tu le resteras parce qu’on a une famille et des projets qui nous tiennent à cœur et qu’on a rêvé ensemble. Qu’est ce que je dois faire pour te le prouver et que tu me fasses confiance ? »
Ses yeux remplis de larmes prêtes à couler semblaient implorer sa raison, elle avait besoin de lui à ce moment là tout comme il avait besoin d’elle mais il devait cesser de refuser ce qu’elle lui disait s’il voulait qu’un avenir soit possible pour eux deux.
« Pitié Leoden, j’ai besoin de toi et tu as besoin de moi ! Je sais que tu as d’autres choses à me demander et à me dire alors parle s’il te plait…Je veux arranger cela!»
Sujet: Re: The man under the bridge Jeu 2 Mar 2017 - 23:38
The man under the bridge
Cármen & Leoden
La colère de Cármen avait besoin de sortir, sans doute, pour qu'elle lui déverse tout ainsi en hurlant et en lui mettant des coups de torchon. Une vieille habitude qu'elle avait conservé, qui ne lui rappela que trop bien leurs vieilles disputes, à l'époque ou ce n'était rien de plus grave qu'un énième pot de beurre qu'il n'avait pas remis au frigo. Leoden regarda la jeune femme épancher tout ce qu'elle semblait retenir en elle, le cœur serré devant ce qu'elle lui disait mais sans toutefois réussir à faire ce qu'il aurait voulu.
Le protéger. Elle avait toujours voulu le protéger. Et pourtant, malgré un bon nombre de fois où il avait tenté de lui faire comprendre qu'il était adulte et qu'il savait se débrouiller seul, elle avait préféré l'éloigner pour régler ses comptes sans lui. Le souci, c'était qu'en formant un couple avec elle, Leoden prenait cela très amèrement. D'autant plus lorsque ces soucis-là venaient jusqu'à les séparer, jusqu'à briser tout ce qu'ils avaient construit tous les deux. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait quand même voulu l'éloigner, surtout qu'elle avait leur enfant et qu'elle aurait eu besoin de lui pour toutes les tâches ménagères. Il ne comprenait simplement pas sa démarche.
Le nom de Taavi résonna dans ses oreilles comme un son affreusement mauvais, qui lui envoya des frissons dans le dos, jusqu'à resserrer un peu plus ses poings dont les articulations avaient déjà blanchi. L'homme ne cilla pas, de marbre devant ce qu'elle lui disait alors que Cármen ne semblait pas en avoir fini. Pour sa part, il ne l'ouvrirait pas plus, il n'avait nullement l'envie de partager son fardeau aujourd'hui, et ce jour ne viendrait peut-être jamais.
Il l'entendait rejeter la faute sur lui, en lui disant qu'il était parti, que c'était lui qui avait disparu. Mais ne comprenait-elle pas ce qu'elle avait brisé..? Il ne pouvait plus le supporter, et la simple idée que ce bâtard de Taavi ait prit sa place le rendait fou. Ce n'était pas vraiment de la jalousie, juste une impression trop grande que Cármen n'avait plus voulu de lui sans trop vouloir lui dire. Il ne savait pas trop quoi en penser, car elle pouvait bien lui dire ce qu'elle voulait. Leoden aurait préféré quitter la maison sur le champ, partir, retourner sous un pont pour y crever dans quelques jours de faim et de manque. Oublier une nouvelle fois tout ça avant que ça ne le brise encore plus. Mais elle le prit de court en fondant en larmes, puis en venant vers lui à prendre son visage entre ses mains pour lui parler.
Les larmes au bord des yeux lui aussi, il conserva les dents serrées pour ne pas craquer. Du temps, il avait besoin de temps pour lui faire confiance, pour remonter la pente, pour tout. Pour s'approcher de Samhael aussi. Et pour oublier certaines choses qu'il tairait à Cármen.
Le silence se fit, et tout ce qu'il arriva à sortir fut presque inaudible. « Du temps » Et il ne put rien faire d'autre que de la prendre dans ses bras, le cœur battant et la rage au ventre alors qu'il ne pouvait pas lui pardonner comme ça, tout essuyer d'un simple revers de manche. C'était difficile, trop difficile. Et tout autour de lui semblait l'enfoncer de plus en plus, à commencer par ce fric qu'il devait aux mecs qui lui vendaient sa cam, et à son manque en lui-même.
Leoden s'écarta de la jeune femme après quelques minutes, sans rien dire et le regard toujours un peu vide. Il ne savait pas vraiment où se mettre, et il passa machinalement sa main sur sa mâchoire encore douloureuse, dans l'espoir que cela souvienne à Cármen qu'elle devait l'emmener aux urgences, ce qui changerait sans doute le ton des événements.
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Cármen
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Sujet: Re: The man under the bridge Ven 3 Mar 2017 - 10:46
The man under the bridge
Leoden & Cármen
Retrouver le creux de ses bras aurait dû être rassurant mais il n’en était rien. Passant ses bras à sa taille, pour le serrer dans ses bras, Cármen ferma les yeux et s’imprégna de sa présence, de son odeur qui faisait battre son cœur alors que ses larmes venaient à se tarir. Elle ne savait plus quoi faire pour qu’il la croie, néanmoins il ne semblait pas vouloir mettre un terme à leur relation, lui demandant du temps. Il en aurait, autant qu’il le voulait, elle avait déjà attendu pour qu’il se laisse apprivoiser au moment où ils s’étaient rencontrés. Réprimant un sanglot, la jeune femme resta blottie contre lui, lui murmurant tout bas à quel point elle l’aimait comme si cela pouvait atteindre son cœur. Ses décisions n’avaient peut être pas été les bonnes, mais dans l’empressement tout avait été si flou. S’écartant de lui, elle le vit passer sa main sur sa mâchoire, alors cela lui rappelait qu’elle devait l’emmener aux urgences.
« On va y aller »
La jeune femme se pressa pour s’habiller et vint prendre samhael dans ses bras pour lui mettre ses petites chaussures, son manteau et son bonnet. Une fois prêts, elle invita Leoden à la suivre et verrouilla la porte de son appartement. Ils descendirent en silence, du moins les gazouillis joyeux de Samhael résonnaient dans la cage d’escalier alors qu’il fixait Leoden. Ouvrant sa voiture, elle laissa Leoden s’installer pendant qu’elle mettait son fils à l’arrière dans son siège pour bébé, vérifiant toujours plusieurs fois qu’il était bien attaché avant de prendre la place conducteur.
La jeune femme démarra, veillant à garder la radio allumée mais pas trop forte parce qu’elle savait que Samhael adorait cela. Mais le silence demeurait, d’une part concentrée sur la route, Cármen ne savait pas quoi dire à Leoden. Du temps, elle lui en donnerait, mais elle ne voulait pas le lâcher pour autant. Les kilomètres qui les séparaient de l’hôpital furent vite avalés, et la jeune femme entreprit de sortir après avoir coupé le moteur pour aller prendre son fils. Mais c’est quand elle fut interpellée par un bruit de portière sur le parking qu’elle réalisait qu’un homme qu’elle connaissait venait dans leur direction. Alors la jeune femme se dépêcha de mettre Samhael dans les bras de son père avec beaucoup trop de précipitation pour que ce soit normal.
« Cármen ? »
La jeune femme lança un regard emprunt de panique à Leoden pour le dissuader de laisser le bébé alors qu’elle allait essayer de ne pas attirer l’attention sur eux. Se retournant vers l’homme qui l’avait interpellée, elle lui étira un sourire.
« Salut ! Tu vas bien ? » « Oui….C’est qui lui ? » Demanda t-il en dévisageant Leoden. « C’est mon employé, il m’aide à la boutique ! » On entendit alors Samhael pousser un cri aigu de joie qui coupa soudainement la conversation. « Avec un enfant ? » « Oui ben sa femme est occupée alors je lui ai proposé de l’emmener pendant la journée et là le petit est malade alors je l’accompagne à l’hôpital. » Répondit elle agacée de devoir rendre des comptes
Les amis de Taavi veillaient particulièrement autour de Cármen depuis leur retour parce qu’ils craignaient que Leoden ne lui fasse du mal, sauf qu’ils n’avaient aucune idée à quoi ressemblait ce Leoden et c’était précisément pour cela qu’elle préférait le faire passer pour quelqu’un d’autre
« Tu as des nouvelles de Taavi ? » « Non, il est parti aussi vite qu’il est revenu, j’ai à peine eu le temps de lui parler à son retour et depuis plus rien.. Ça fait plusieurs mois. » « Et pour le type qui l’a fait arrêter tu sais où il est ? C’est Leoden son nom c’est ça ? » « Laissez le, arrêtez de le chercher, je dois parler à Taavi à ce sujet. » « Mais il a… » « Oui mais non, vous allez faire une très grosse erreur donc laissez moi m’en charger d’accord ? Et arrêtez de tourner autour de chez moi aussi hein, j'ai pas besoin de votre protection !»
Cármen coupa court à la conversation, verrouilla sa voiture et rajusta son châle avant de demander à Leoden de la suivre en direction des urgences sans ajouter le moindre mot. Au moins Leoden avait pu avoir la preuve que depuis tout ce temps elle n’avait pas cherché à l’éloigner parce qu’elle ne l’aimait plus mais bien parce qu’elle s’efforçait de le couvrir. Entrant dans l’hôpital, La jeune mère reprit son enfant dans ses bras avant que son père ne décide de le jeter puisqu’il ne voulait pas s’en occuper. Samhael ronchonna, visiblement qu’il était bien à l’aise dans les bras de son père pour le temps que ça avait duré. La brune le berça doucement pour l’apaiser et se dirigea vers l’accueil avec Leoden.
« Bonjour, nous venons pour mon compagnon, il a des blessures à la mâchoire »
Sujet: Re: The man under the bridge Dim 5 Mar 2017 - 22:24
The man under the bridge
Cármen & Leoden
L'indice subtil pour rappeler à Cármen qu'ils devaient aller à l’hôpital sembla plutôt bien fonctionner. Elle décida qu'il était temps de partir, alors, après avoir verrouillé l'appartement, laissant cet endroit derrière eux, ils descendirent en silence dans la cage d'escalier. Leoden ne savait pas trop comment aborder toute cette histoire, il avait envie de croire la jeune femme bien sûr, mais les choses avaient tellement mal tourné.. Peut-être qu'elle avait simplement voulu le protéger comme elle le lui disait, mais qu'elle avait pris les mauvaises décisions.. Cependant, même si elle jurait que cela ne partait pas d'un mauvais sentiment, il n'en restait pas moins celui qui avait fini au fond du trou. Il avait détruit sa vie après cette séparation, parce qu'il ne pouvait pas vivre sans elle, et qu'il ne pouvait pas supporter tout cela. Il avait bien sûr pensé à se jeter du haut d'un pont, mais d'une certaine manière, ç'aurait été la solution de facilité. Et il devait payer, quelque part, pour tout ce qui leur arrivait.
Le silence se conserva dans la voiture, où il n'y avait rien de plus que les sons de la radio qui diffusait les morceaux du moment et les gazouillis de son fils, qui visiblement appréciait cela. Le visage tourné vers l'extérieur, Leoden se laissa à un soupçon de sourire très subtil, d'entendre son fils comme ça. Il avait tout l'insouciance des enfants dans son petit cœur, et Leoden regrettait amèrement de ne pas être un meilleur père pour lui. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient, et il ne pouvait pas s'approcher de lui en étant un déchet pareil. Qui aurait voulu d'un père pareil ?
Alors il se tut jusqu'à leur arrivée à l’hôpital, où la jeune femme gara la voiture et commença à sortir. Leoden fit de même, l'observant sortir le bébé de la voiture alors qu'elle avait soudainement l'air très tendue. Elle lui refourgua rapidement le bébé, Leoden l'attrapant avec un brin de distance mais dans la précipitation, il ne put s'en dédouaner. Il vit un homme arriver vers Cármen, un mec qu'il ne connaissait pas mais dont il devinait allégeance. Il sentit sa mâchoire se serrer alors que le gamin dans ses bras, lui, semblait ravi d'être avec son papa. S'il n'avait pas eu Samhael dans les bras, il aurait certainement sauté à la gorge de cette pourriture qui venait déranger Cármen, et il devina rapidement que c'était la raison pour laquelle elle lui avait mis l'enfant entre les bras. Astucieuse idée, mais il n'en demeurait pas moins en train de bouillir intérieurement, et c'était d'autant plus dangereux pour le bébé.
Il écouta la discussion d'une oreille distante, comprenant les justifications de la jeune femme pour le couvrir, ce qui appuyait son idée que ce gars était un homme de Taavi. Alors donc il était toujours.. Et la nouvelle tomba, nette, précise, et il sut. Il sut que cet homme qui avait brisé sa vie avec Cármen n'était plus là depuis des mois, qu'il avait foutu le camp aussi vite qu'il était venu.. Alors le monde de Leoden sembla s'effondrer encore un peu, comme si toute cette chute interminable n'avait eu aucun sens, aucune justification.. Et il ne comprenait pas pourquoi Cármen ne l'avait pas rattrapé, pourquoi elle n'était pas venue le chercher quand il était encore dans leur appartement avant qu'il ne se fasse virer parce qu'il n'avait plus de fric pour le payer. Elle aurait pu le sauver.. Et pourtant, il ne comprenait pas, toute cette suite d'événements perdait son sens d'un coup, et l'homme sentit son cœur se briser un peu plus, les yeux rougis. Il sentait ses mains trembler du manque, mais le silence resta sur lui, avec seuls les gazouillis joyeux de Samhael qui jouait avec la barbe de son papa.
La discussion sembla se finir, mais Leoden était ailleurs, dans un entre deux qu'il ne saisissait pas, et il sentit à peine que Cármen le tirait avec elle vers l'entrée de l’hôpital. Elle lui reprit l'enfant des bras, et soudainement il se demanda si c'était parce qu'il avait les mains qui tremblaient autant, mais il ne fit pas la remarque. Il l'entendit se présenter à l'accueil, mais c'était comme un murmure distant, et soudain, il sentit son visage perdre sa couleur, et la nausée sembla le prendre. C'étaient dans les effets du manque, il le savait, mais il ne voulait pas montrer ça ici. Il avait peur, et les nouvelles qu'il venait d'apprendre le troublaient grandement. C'était comme si toute la donne venait de changer.
Il entendit la dame de l'accueil leur demander de patienter un moment en salle des urgences, ce qui pouvait prendre plusieurs heures, et il sentit son ventre se crisper alors qu'il pouvait difficilement rester debout. Il lui fallait ses doses, il le savait bien, mais il ne pouvait contraindre Cármen à le laisser faire parce qu'au fond, il ne voulait pas de ça. Il était livide, assis sur le fauteuil bancal de la salle d'attente, alors qu'il entendait Samhael gazouiller et tendre les bras vers lui.
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Cármen
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Sujet: Re: The man under the bridge Lun 6 Mar 2017 - 14:34
The man under the bridge
Leoden & Cármen
La dame de l’accueil prit quelques informations sur Leoden que la jeune femme lui donnait. Il n’avait pas l’air bien alors elle s’en occupait tout naturellement et aussi parce qu’elle voulait vraiment qu’il se fasse soigner. La jeune femme avait toujours peur qu’il ne finisse par s’échapper et qu’elle ne le revoie plus pendant des semaines entières. Elle avait donné l’adresse de son père, de peur que les hommes de Taavi en cherchant Leoden ne tombent sur elle en passant par on ne sait quel moyen qui retracerait les courriers. Tant qu’elle n’avait pas réglé cette affaire avec Taavi, tout restait délicat et elle faisait tout pour ne pas attirer le regard sur lui. Puis, elle vint prendre place aux côtés de Leoden quand la dame leur demanda de patienter. Il y avait quelques personnes dans la salle d’attente, mais le souci de Leoden étant déjà depuis quelques jours, cela en faisait une belle urgence, alors elle se fit la réflexion qu’ils n’auraient pas à attendre bien longtemps avant de pouvoir consulter un médecin.
Samhael au creux de ses bras, il semblait de bonne humeur ce jour là, c’était bien le seul. Elle se souvenait de ces petits cris de joie qu’il avait poussée quand elle l’avait mis dans les bras de son père. La jeune femme espérait que cela puisse se reproduire bientôt, ce serait une belle avancée.
« Leoden… » Appela t-elle doucement, profitant qu’il n’y avait plus personne autour d’eux pour lui parler.
Elle ignorait comment il allait prendre ce qu’elle voulait lui dire mais elle espérait que cela puisse aussi contribuer à arranger les choses entre eux. La jeune femme se mordilla les lèvres dans un moment d’hésitation, se demandant comment il allait réagir à ce qu’elle allait lui dire.
« Tu sais…Je m’en veux pour rien soir j’ai jeté tes…Enfin je n’y connais pas grand-chose et sur le coup j’étais énervée mais je sais que je n’aurais pas dû faire cela qu’il faut y aller progressivement si tu veux arrêter, je le vois bien que tu ne vas pas bien à cause de cela. »
Elle libéra l’une de ses mains, venant la glisser dans celle de Leoden pour lui témoigner de son soutien et de sa bonne volonté mais surtout qu’il voie qu’elle avait murement réfléchi à tout ceci.
« Après avoir vu le médecin, je vais t’emmener en reprendre, tu me diras où c’est et je te le payerai. »
C’était dit, elle avait pris sa décision, elle ne voulait pas en discuter davantage pour qu’il ne se sente pas gêné ou qu’il tente de refuser son offre - Lui-même savait qu’il en avait besoin.
C’était la moindre des choses et puis comme il s’était isolé sous un pont et sans travail, elle commençait à se demander si ses blessures n’étaient pas à cause du manque d’argent quand il en réclamait. Quitte à faire ces choses là, autant les faire de manière correcte et alors, elle serait là pour veiller à ce qu’il diminue progressivement. Libérant sa main, de peur qu’il n’apprécie pas ce contact, Cármen lui adressa un très in sourire, le regard inquiet sur lui, sur son état physique et psychologique. Elle ne pouvait que se rendre responsable de ce qu’il lui arrivait, de ne pas avoir pu prévoir ce qu’il allait arriver en connaissant la personnalité spéciale de Leoden et sa grande capacité à sombrer vite à cause de ce qu’il avait vécu. Il avait mal vécu cette séparation malgré tout ce qu’elle avait voulu mettre en place pour que cela n’arrive pas mais rien n’était allé dans son sens.
« C’est ici que tu m’as emmenée pour la naissance de Samhael » Fit-elle remarquer en pointant du doigt l’entrée du service maternité que l’on voyait à l’extérieur.
Elle se souvenait du jour de l’accouchement qui avait été particulièrement stressant puisqu’il était né prématurément et qu’au moment où elle avait senti de sévères contractions, il l’avait emmenée et tous deux paniqué dans la voiture, une scène digne d’un film. Mais finalement, ils avaient beaucoup ri de le voir si petit alors qu’il allait être aussi grand que son père. Elle espérait que cela lui ramènerait de doux souvenirs, sans doute avec l’espoir que cela vienne l’apaiser un peu.
Sujet: Re: The man under the bridge Sam 11 Mar 2017 - 17:09
The man under the bridge
Cármen & Leoden
Assis dans la salle d'attente, il patientait comme il pouvait. S'il avait essayé de cacher ses tremblements aux yeux de tous, c'était très difficile pour lui et il ne pouvait pas réellement tout contrôler de ses gestes. Il jeta quelques regards rapides afin de vérifier que personne ne le fixait trop longtemps, ce qui l'aurait rapidement mis mal à l'aise. Il savait que son manque n'allait pas se pallier d'ici un moment, et il fallait qu'il compose avec, malgré tout. Ce n'était pas du tout évident, parce qu'il avait été de pire en pire ces derniers mois. Les drogues qu'il prenait étaient plus dures, plus concentrées. Il avait besoin de plus, aussi. Et il se retrouvait là, du jour au lendemain, sans rien entre les pattes pour assouvir le besoin destructeur que ces produits avaient fait naitre en lui.
Leoden s'en voulait, d'avoir sombré ainsi, et avec ce qu'il venait tout juste de découvrir concernant Taavi, cela n'arrangeait pas les choses, bien au contraire. Il s'en voulait vis-à-vis de Cármen, pour la raison toute simple qu'il n'arrivait plus à lui accorder sa confiance, même s'il savait qu'elle reviendrait avec le temps. Et il s'en voulait pour Samhael, qui n'avait rien demandé à personne et qui avait écopé d'un père pourri jusqu'aux os. Leoden resta silencieux, alors qu'il entendait le bambin gazouiller. Il semblait si heureux, l’insouciance enfantine le rendait radieux par rapport à ses deux parents moroses. Cármen le tenait entre ses bras, mais l'enfant semblait tout à coup bien plus intéressé par son papa alors qu'il tendait les bras vers lui.
Lorsque la dernière personne avant eux quitta la salle, Cármen attira l'attention de l'homme par quelques paroles. Elle lui expliqua ce qu'elle avait fait de ses affaires, et il s'en mordit les poings bien qu'il pouvait concéder que c'était une réaction tout à fait normale. Cependant, elle avait raison quand elle disait qu'il ne pouvait pas s'en détacher du jour au lendemain. Et malgré toutes les bonnes volontés du monde, il le savait aussi bien qu'elle désormais : il n'avait pas le choix. Il s'était foutu dans la merde, jusqu'au cou. Par contre, s'il était capable d'accepter qu'elle l'y emmène, il ne pouvait décemment pas accepter qu'elle paye. Il devait déjà un sacré paquet de fric à ces mecs-là, mais c'était le deal, et il fallait qu'il trouve de quoi les contenter pour un moment.
« Je.. On verra ça » fit-il, rapidement, comme pour éluder la discussion ici. Cela le gênait, de parler de tout ça devant l'enfant. Même s'il ne devait même pas comprendre ce qui se tramait, il avait la sensation d'un profond manque de respect envers lui. Et tant bien que mal, elle sembla le tirer hors du sujet fâcheux en lui faisant remarquer que c'était dans cet hôpital qu'ils étaient venus lorsque leur fils était né. Un sourire nostalgique prit sa place un instant sur le visage de l'homme ; bien sûr, qu'il se souvenait. Rien que d'y penser, ça lui nouait la gorge d'un tas de souvenirs, de ce tout petit bébé qu'ils avaient mis entre les mains d'un papa ému, troublé.
Il regarda un instant Samhael, le sourire toujours sur les lèvres alors que l'enfant tentait d'attraper les mains de son papa. Leoden y mit un peu du sien, discrètement, sans trop vouloir que Crmen ne le remarque, et il donna sa main au bébé pour qu'il puisse jouer avec. Samhael manifesta sa joie par des gazouillements d'autant plus aigus, captivant l'attention que Leoden lui portait ; finalement, il avait bien réussi. Mais c'est à ce moment-là qu'un médecin se pointa devant eux pour appeler son nom et l'emmener à part, dans son cabinet.
La séance fut rapide, de toute façon à ce stade il n'y avait plus grand chose à faire. Il examina rapidement la mâchoire de Leoden, remettant en place ce qui pouvait être remis, et lui prescrivant des anti-douleurs, ainsi que d'autres soins à faire. En soi, il aurait du venir bien plus tôt, et le médecin prit un soin particulier à le lui faire remarquer. Leoden ne flancha pas, malgré les questions un peu intrusives pour savoir comment il s'était fait ça. Il avait répondu rapidement qu'il était mal tombé, sans rien ajouter de plus qu'un « merci » en sortant de la salle. Alors qu'il voyait Cármen s'approcher avec l'enfant dans les bras, il entendit le médecin le rappeler.
« Vous avez les mains qui tremblent beaucoup, vous devriez rester pour faire quelques examens » fit-il, et Leoden sentit son visage devenir livide à nouveau, ne sachant comment répondre pour ne pas se voir mis à découvert.
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Cármen
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Sujet: Re: The man under the bridge Sam 11 Mar 2017 - 18:22
The man under the bridge
Leoden & Cármen
Pendant qu’il voyait le médecin, la jeune femme en profita pour aller lui payer la consultation, ainsi il n’aurait pas de problèmes et ils pourraient s’en aller plus rapidement. Puis elle se dirigea vers les toilettes afin de changer la couche de Samhael, lui voler quelques bisous alors qu’elle le trouvait particulièrement joyeux depuis que Leoden les avait rejoint. Cela aurait toujours dû être ainsi mais à cause de ses craintes et dans sa volonté de garder le contrôle de la situation, elle avait fait beaucoup de mal autour d’elle. Le cœur serré, Cármen s’efforçait de rester forte, mais c’était tout autant difficile pour elle de se retrouver au milieu de cette histoire et d’être celle qui arbitre les choses. Elle essuya une larme qui était venue perler sur sa joue, ayant l’impression de détruire tout ce qu’elle touchait. Voir Leoden ainsi, devoir surveiller ses arrières, prendre ses distances pour que Taavi ne s’en prenne pas à lui. Rien ne l’amusait là-dedans et si elle n’était pas mère, elle aurait probablement complètement sombré à cause de tout ceci.
La jeune femme se laissa pleurer silencieusement, ayant grand besoin de décompresser et vint essuyer avec un mouchoir les coins de ses yeux pour éviter que son maquillage ne coule. Elle avait encore les yeux humides et rouges mais s’empressa de sortir parce que Leoden n’allait pas tarder. De retour à l’accueil, elle le vit revenir et le médecin l’interpeller. Il avait remarqué ses mains tremblantes, pensant peut être que c’était une des conséquences de cet accident, mais puisqu’il en était tout autre, elle vit le visage de Leoden se refermer ; c’était à elle alors de venir l’aider comme ils le faisaient à chaque fois.
« Il a déjà un traitement pour ses tremblements ne vous inquiétez pas » Déclara t-elle en glissant sa main libre dans le dos de Leoden, montrant ainsi au médecin qu’ils allaient partir sans faire ces tests là.
S’ils étaient les plus à même de l’aider, Cármen avait aussi conscience qu’ils pouvaient également lui faire des problèmes avec la justice. Pour l’heure ils n’en avaient pas besoin et la jeune femme assumait cette responsabilité. Elle avait toujours veillé sur Leoden et malgré les erreurs qu’elle avait pu faire, elle était sans doute la seule au monde à le connaitre aussi bien. Le médecin n’insista pas, leur souhaitant une bonne journée, la jeune femme guida Leoden jusqu’à la sortie, ne voulant pas rester plus longtemps entre ces murs et vite régler le souci de tremblement et de manque de Leoden. Après avoir installé Samhael dans son siège bébé, la jeune femme prit de nouveau place sur le siège conducteur, elle fouilla dans son sac à la recherche de son porte monnaie et l’ouvrit pour en extraire quelques billets et les donner à Leoden.
« Tiens, on ira retirer de l’argent si tu en as besoin de plus mais pour le moment on va faire avec ça et après on ira prendre tes médicaments. »
La jeune femme n’attendit pas plus longtemps pour démarrer sa voiture, quoi qu’il en soit elle ne lui donnait pas vraiment le choix et il savait qu’à partir du moment elle avait prit sa décision il était sans doute impossible de la faire changer d’avis. Elle avait fait une bêtise, elle voulait la réparer et cela faisait parti de sa quête pour de nouveau avoir toute sa confiance. Afin de lui montrer sa détermination, Cármen lui annonça qu’elle savait où étaient les quartiers réputés pour avoir des dealers s’il ne voulait pas lui indiquer la route et que s’il ne le faisait pas elle irait en chercher toute seule. Elle savait qu’il ne la laisserait pas faire ça et si le chantage en temps normal n’était pas dans ses cordes, elle ne voulait pas lui donner d’échappatoire. Il en avait besoin, elle contrôlerait les doses, mais il ne pouvait pas passer outre et elle refusait de le voir sombrer davantage par sa faute.
« Quand tu iras mieux on emmènera Samhael au parc, se promener, ça te fera du bien ! » Annonça la jeune femme tout en se concentrant sur la route, essayant de lui envoyer quelques bonnes ondes malgré tout.
Au bout de quelques minutes de route, la jeune femme vint garer sa voiture après avoir eu les indications de Leoden sur les lieux. Elle coupa le contact et soupira doucement, tournant la tête vers Leoden et posa sa main sur sa jambe.
« Je t’aime…Je sais que c’est dur à entendre pour toi, mais j’essaye de faire les choses bien cette fois-ci en prenant en compte tout ce qu’il se passe en ce moment. Je suis désolée pour ce que tu as dû subir par ma faute, en plus je te connais j’aurais pu prévoir cela… Mais tout s’est passé si vite…»
La jeune femme eu peine à finir sa phrase que déjà les larmes lui montaient aux yeux, la secouant d’un sanglot.
« Va acheter ce dont tu as besoin, je t’attends là. » s’empressa t-elle de dire, ne souhaitant pas qu’il se sente obligé de lui répondre quoi que ce soit.
Sujet: Re: The man under the bridge Lun 20 Mar 2017 - 22:43
The man under the bridge
Cármen & Leoden
Le visage de l'homme avait perdu toutes ses couleurs en une fraction de secondes, le laissant là, face à ce médecin qui avait remarqué ses tremblements. Leoden sentait son cœur battre dans sa poitrine, le rythme irrégulier venant taper dans ses oreilles pour lui rappeler d'autant plus pourquoi il était comme ça. Il eut soudain l'impression de se retrouver totalement coincé par la question du médecin, la bouche à demi ouverte comme s'il allait répondre, et puis que finalement rien ne pouvait sortir. Un bref regard vers la jeune femme qu'il avait vue arriver, et il espéra sincèrement qu'elle comprenne ce qu'il avait voulu lui dire. L'angoisse provoquée par cette question faisait trembler d'autant plus ses mains, ce qu'il s'efforça de cacher. Non, il ne devait pas faire de tests, et il ne devait pas montrer autant de signes de son mal à ce médecin, qui aurait tôt fait de repérer son problème. Lui, il en était conscient, et pourtant, il préférait le cacher au reste du monde.
Heureusement, Cármen vint à son secours en répondant au médecin qu'ils avaient déjà un traitement pour son problème, et que tout devrait s'arranger. Le médecin lâcha donc l'affaire, de toute façon il avait largement de quoi s'occuper ici et la salle des urgences commençait doucement à se remplir ; entre des hameçons plantés dans des genoux et des gamines hystériques avec un coude cassé, il aurait l'embarras du choix pour détourner son attention de Leoden. L'homme souffla au départ du médecin, et il se frotta machinalement le front. Il était fatigué, et surtout, sous le coup de son manque. La nausée le reprit un peu, mais il suivit la jeune femme sans rien dire. S'asseyant dans la voiture, il sentait le besoin se faire d'autant plus fort et dérangeant, mais il ne pouvait pas réclamer à la jeune femme une telle chose. Ce serait honteux.. Et pourtant, c'était elle qui lui fila un billet et qui lui demanda la route. Si en temps normal jamais il n'aurait voulu qu'elle se rende dans ce genre d'endroits, il n'avait pas franchement le choix.. Et il lui donna finalement les indications, s'agrippant à son siège pour ne pas sentir ses mains trembler.
Il savait ce que tout cela impliquait, et pourtant, il n'avait pas d'autre choix que de retourner voir ses fournisseurs habituels. Leoden avait la boule au ventre, mais lorsque finalement la voiture s'arrêta devant un petit groupe de délinquants, il ouvrit la portière et la referma dès qu'il fut sorti. « Hey, Joe ! » salua-t-il, comme par habitude. Il devait toujours un sacré paquet de fric à ces mecs-là, et ce n'était pas avec un petit billet comme ça que ça allait passer, il le savait. « Je ferais ton sale boulot si tu me passes cette fois-là, s'il te plait » dit-il, alors qu'il s'approchait du groupe. Ici, c'était un peu son truc de faire le sale boulot quand il n'avait pas de quoi payer son dû. Ça ne l'empêchait pas de se faire régulièrement montrer qui était le plus fort dans le groupe.
« Le sale boulot ? Mais mon gars t'as dépassé ce stade non ? Là tu nous dois plus que du sale boulot.. » répondit le principal intéressé, alors que le cercle de personnes s'ouvrait pour qu'il puisse s'y ajouter.
« Ce que tu veux, j'ai besoin là j'ai eu quelques soucis » demanda à nouveau Leoden, alors qu'il présentait son billet plié à l'homme qui gérait les affaires ici. « Tes soucis j'm'en cogne, abruti. Moi j'veux mon fric, où alors tu me files ta meuf » fit-il en réponse, éclatant de rire alors qu'il regardait en direction de la voiture. Leoden serra les dents, il avait vraiment besoin de sa dose et il devait se taire devant lui s'il avait espoir d'obtenir quelque chose. « Elle a l'air pas mal, hein, Reeves ? T'en penses quoi ? » Ce dernier s'approcha de la voiture, un peu trop près, beaucoup trop près. Leoden espérait que la jeune femme ne puisse rien entendre depuis l'intérieur, et qu'elle ait verrouillé les portes.. « Dis lui de dégager » demanda alors Leoden à celui qui devait lui filer son dû, le ton grave et le regard sombre. « Je fais ce que tu veux mais tu lui dis de dégager où je lui fais bouffer ses dents à ce connard. »
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Cármen
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 526 ♦ RÉPUTATION : 4073 ♦ DC & co : Raeryan, Elea, Selen, Violette ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : humaine — ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est — ÂGE DU PERSO : 27 ans — RANG SOCIAL : pauvre — MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne — ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons — ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe — VOYAGE AVEC : sa troupe de saltimbanques
Sujet: Re: The man under the bridge Mar 21 Mar 2017 - 19:45
The man under the bridge
Leoden & Cármen
Après ces quelques mots qui lui avaient arraché des larmes d’émotion, Leoden n’avait rien dit. Et en même temps elle n’aurait pas dû s’attendre à ce qu’il lui dise quoi que ce soit. La jeune femme espérait juste qu’il ait bien entendu qu’elle l’aimait toujours et qu’elle n’avait jamais foncièrement cherché à lui faire du mal. Ils étaient arrivés, maintenant Leoden sortait de la voiture et elle en profita alors pour essuyer ses yeux tout en regardant dans le rétroviseur qu’elle ne fasse pas de traces avec le noir qui cernait ses yeux turquoise. Elle vit son fils, qui essayait d’attraper les petits jouets qu’elle avait accrochés au dessus de son siège pour le divertir. Un sourire de sa part et elle se sentait mieux, dans cette situation difficile c’était lui qui avait rendu ses jours moins tristes et qui l’avait motivée à se battre pour pouvoir réunir leur famille sans que personne ne cherche à leur faire de mal. Elle priait pour que tout fonctionne et elle se devrait de rester forte, lui changer les idées afin que tout finisse par redevenir normal une fois qu’elle aurait pu parler à Taavi. Car ce problème là n’était toujours pas réglé et elle devait constamment faire attention qu’on ne les observait pas et qu’on ne les voyait pas trop ensemble ou alors les hommes de Taavi auraient vite fait de comprendre qu’il était ce fameux Leoden.
En attendant, elle essayait de ne pas trop regarder ce qu’il se passait à côté, le regard porté sur la fenêtre de son côté alors qu’elle observait les gens marcher sur le trottoir opposé. C’est des coups portés sur le toit de sa voiture qui la firent sursauter et qui firent pleurer Samhael aussitôt qui l’obligèrent à regarder. Un homme la regardait par la fenêtre, un large sourire pervers sur les lèvres et visiblement ça l’amusait de voir qu’elle était mal à l’aise. Même si les fenêtres étaient fermées, elle entendait ses remarques déplacées à son sujet, et visiblement Leoden ne parvenait pas à avoir ce qu’il était venu chercher. Elle comprit aussitôt que c’était un problème d’argent qu’il avait avec eux et qu’ils en réclamaient plus. Samhael se mit à pleurer de plus belle en sentant la voiture se secouer quand l’homme s’aventura à faire balancer la carrosserie sans doute pour faire pression sur Leoden. Prise de panique mais surtout pour Leo puisqu’elle savait qu’il aurait du mal à contenir sa colère face à cette provocation, la jeune femme choisit de sortir de la voiture, et entreprit de prendre son fils dans ses bras avant de les rejoindre. Ils la déshabillaient du regard, l’un d’eux ne se gêna d’ailleurs pas pour la siffler mais elle avait appris à ignorer les comportements déplacés des hommes. De plus ils ne la connaissaient pas, mais elle avait sans doute bien plus de caractère qu’ils ne pouvaient l’imaginer et il ne fallait surtout pas sous-estimer une mère en colère.
Le petit s’était calmé une fois dans les bras de sa mère mais continuait de pleurnicher doucement. Alors, Cármen plongea la main dans son sac pour en sortir son porte monnaie afin d’en extraire tous les billets qu’il lui restait. C’était de base pour les courses de ce mois-ci mais elle voulait vraiment éviter que Leoden n’ait trop de problèmes en sachant qu’ils sortaient tout juste de l’hôpital parce qu’il avait dû se faire tabasser pour avoir la mâchoire dans cet état là. Et puis tout était de sa faute, alors il était normal qu’elle paye pour ses actes, quitte à se mettre à découvert elle s’en foutait, pour lui elle le faisait sans hésiter. L’homme s’empara de la liasse de billets, s’appliquant à les compter un par un.
« Donne-lui ce qu’il veut maintenant. » Demanda sèchement Cármen
Les deux hommes éclatèrent de rire, visiblement peu disposés à lui obéir sans s’amuser un peu. La jeune femme restait de marbre, gardant son enfant tout contre elle tout en le berçant contre son épaule pour qu’il ne se mette pas à pleurer.
« Ho là ma jolie, tu sais je suis un homme compliqué à satisfaire, mais avec toi ça peut être plus facile et il aurait pas à morfler, ton mec. »
L’acolyte éclata de rire, s’il était surement sérieux, il disait surtout ceci parce que voir Leoden s’emporter dans une colère noire était ce qu’il cherchait - Juste de la baston, c’était tout ce qu’ils désiraient. Gardant son sang froid, Cármen fit le choix de sortir son téléphone et s’empressa de les prendre en photo.
« Hey tu fais quoi là ?! » S’emporta l’un d’entre eux, se rapprochant soudainement de la jeune femme, menaçant, mais elle ne bougea pas d’un pouce et comptait bien lui montrer qu’il ne l’impressionnait pas.
« Mets les mains sur moi, sur mon fils ou sur Leoden et j’aurais une preuve en plus pour te dénoncer à la police. » Déclara Cármen, dédaigneuse tout en rangeant son téléphone dans sa veste. « Ou tu peux te contenter de ça, donner à Leoden ce qu’il est venu chercher et l’oublier. » « Tu crois vraiment qu’les flics ils vont pas épargner Leoden ? Il fera de la taule, comme nous !! » « Il ne possède pas de drogue, toi et ton copain par contre vous en vendez. Dépêche toi de faire ce que je dis.» Fit-elle sèchement, le regard noir.
Sujet: Re: The man under the bridge Mer 26 Avr 2017 - 16:55
The man under the bridge
Cármen & Leoden
L'on dit souvent que la patience est d'or, mais dans des cas comme celui-ci, Leoden n'aurait su contenir sa haine plus longtemps. Il avait vu Reeves s'approcher de la voiture, commencer à frapper sur le toit pour attirer l'attention de Cármen. Il avait demandé à l'autre de lui dire de dégager, mais visiblement, cela les amusait aussi bien l'un que l'autre de mettre sa patience à rude épreuve, tout autant que de tourmenter la jeune femme et son enfant. Ça aurait pu être n'importe qui que Leoden n'aurait rien dit, pas bougé. Les gens, il s'en foutait bien. Mais là, c'était son fils, c'était la femme de sa vie. Comment pouvait-il ne rien dire..? « Dis lui de dégager, Joe. » répéta-t-il encore une fois, le sang tapant dans ses tempes, et les poings serrés à s'en donner les articulations blanches. Il sentait peu à peu la haine infuser ses veines, lui prendre les quelques onces de raison qu'il lui restait malgré le manque. Ce n'était plus qu'une question de minutes, peut-être de secondes avant qu'il ne lui saute à la gorge si ce connard n'arrêtait pas de suite ce qu'il était en train de faire.
Joe en revanche, lui, semblait bien plus intéressé par le fric que l'homme lui devait, et il comptait bel et bien le récupérer, à défaut de filer le sale boulot à Leoden. Non, le sale boulot, il en avait fait, mais les dettes étaient sans aucun doute trop grandes à payer. Plus grandes que Cármen ne devait se l'imaginer. Leoden savait bien que viendrait un moment où il ne serait plus capable d'assurer ses dépenses de ce côté-là ; c'était déjà plus ou moins le cas finalement. Il s'en voulait énormément, parce qu'il mettait en danger non seulement Cármen, mais son fils également. L'homme était à deux doigts d'exploser, quand finalement il entendit la porte de la voiture s'ouvrir, se retournant précipitamment pour regarder ce qu'il se passait.
La jeune femme s'approcha, Samhael dans ses bras, le berçant pour qu'il cesse de pleurer. Leoden aurait voulu lui demander de rester dans la voiture, de la démarrer, de faire demi-tour. Il aurait pu la rejoindre plus tard, en un seul morceau ou pas, mais il refusait qu'elle se mette en danger par sa faute. Elle avait du comprendre qu'il y avait un souci d'argent, mais elle sortit trop rapidement son porte-feuille pour que l'homme ait le temps de l'en empêcher, tendant une liasse au dealer qui s'empressa de tout compter. Il fit mine de recompter plusieurs fois, ne se privant pas de lever les yeux parfois vers Cármen sans aucune discrétion. Leoden sentait sa rage se réveiller d'autant plus à chaque regard qu'il lançait vers la femme de sa vie, et ça le tuait de l'intérieur.
« Hm, y a la moitié de c'que tu m'dois, l'ami. » fit-il finalement, Leoden serrant les mâchoires pour ne pas céder devant son fils, ni devant elle. La moitié.. Oui, il avait de sérieux problèmes. Mais il n'avait pas fini d'emmerder la jeune femme, visiblement, et il reprit de plus belle avec ses remarques perverses. Leoden souffla un long soupir pour se contenir, mais il était vraiment au bord de céder. Heureusement, Cármen chopa rapidement un petit stratagème pour prendre au piège ceux qui leur voulaient du mal, et elle avait la preuve dans son téléphone en cas de souci pour la police. Leoden savait que cela ne leur servirait à rien, qu'il serait lui aussi pris dans cet engrenage si elle décidait de les dénoncer à la polie, et ils l'avaient bien remarqué. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, ces hommes-là ne se feraient pas choper, preuve ou pas à l'appui. Lui, en revanche, il serait une proie facile.
« Ma jolie, tu crois bien qu'ils nous connaissent les flics. On est dans les bas-fonds du Queens depuis des lustres, va pas me faire croire qu'on est difficiles à choper, tu nous as trouvé comme le nez au milieu de la figure. » fit Joe, éclatant d'un rire gras avant de reporter son attention sur Leoden. « Bon, du coup y a pas le compte ici. Je crois qu'tu nous dois encore un paquet de bucks, mon grand. On peut peut-être arranger ça avec Reeves, mais j'y fous pas ma pomme, tu vois avec lui. » Leoden reporta son regard sur l'intéressé, qui se tenait bien trop près de Cármen à son goût. Il était justement en train de guetter son téléphone, histoire de s'arranger sans doute pour qu'elle ne dispose d'aucune preuve, sait-on jamais.
« Ma jolie, file-moi ton téléphone » commença-t-il, portant ses mains sur elle pour la fouiller alors qu'elle tenait encore le bébé dans ses bras. A ce moment-là, Leoden ne tint plus, et la rage sembla exploser dans son ventre qu'il ne réfléchit pas plus de quelques secondes avant de sauter à la gorge du mec pour le plaquer au sol et commencer à lui mettre des coups de poings au visage, se retrouvant bien vite lui aussi avec des coups dans la figure, le sang ne tardant pas à percer sur son minois alors qu'il hurlait et qu'il frappait l'autre sans même se soucier de ce qu'il encourait. Personne ne touchait à Cármen ou à Samhael. Personne.
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Cármen
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Sujet: Re: The man under the bridge Ven 28 Avr 2017 - 22:13
The man under the bridge
Leoden & Cármen
La situation dérapa sans qu’elle ne s’y attende. Et pourtant Cármen savait que Leoden était violent quand il s’agissait de la protéger. Mais elle n’eut pas le temps de réagir qu’il s’était jeté sur cet homme qui l’avait approchée de trop près. Dans la panique, elle se précipita vers eux mais ne pouvait rien faire d’autre que tirer sur sa veste et crier son prénom pour le supplier d’arrêter - et encore, avec le gamin dans les bras elle ne pouvait pas trop s’en approcher de peur d’essuyer un coup loupé et prendre le risque que Samhael soit touché. Il s’était mis à pleurer, l’agitation lui faisait peur et d’autant plus qu’il voyait que son père en faisait parti. Il ne devait pas comprendre ce qu’il se passait mais le bruit, les plaintes, cela le perturbait suffisamment pour qu’il hurle.
« Leoden !! Arrête !! Je t’en prie !! »
Ce qui effrayait Cármen, c’était qu’il se fasse tuer, qu’il se fasse blesser davantage, qu’il s’attire d’autres ennuis plus importants. Mais l’homme qu’il avait plaqué au sol pour le corriger recevait bien plus de coups qu’il en donnait, et pour cause, Leoden était plus grand et plus imposant que lui, ce qui faisait sans doute qu’il était un adversaire bien plus coriace qu’ils n’auraient pu le croire. Alors son ami s’empressa de les séparer, Cármen fit de même en éloignant Leoden tandis que l’autre forçait son allié à se lever en l’affublant d’insultes. Il était salement amoché et c’était peut être ce qui fit la différence qu’à ce moment là, ils avaient peur de Leoden, de voir de quoi il était capable et que là à la vue de tout le monde il l’aurait sans doute tué à mains nues.
« T’es complètement taré mec !! Faut t’enfermer dans un asile !! Prends ça et reviens plus nous voir où on te fou une balle dans la tronche ! »
Il avait balancé au sol, ce qu’ils étaient venus chercher et Cármen s’empressa de les ramasser pour y mettre dans son sac. Les deux hommes disparurent dans la ruelle, et la jeune femme pouvait percevoir les battements du cœur de Leoden saccadés par la colère.
« Viens, on s’en va »
Cármen lui prit la main, l’emmenant jusqu’à la voiture pour l’aider à s’y installer et veiller à ce qu’il y reste. La jeune femme prit ensuite le soin de remettre son fils dans le siège bébé, ses larmes s’étaient taries mais il était sans doute un peu traumatisé par autant de gestes brusques, lui qui avait l’habitude du calme. Un baiser déposé sur son front l’aida à calmer sa peine et la jeune femme en profita pour le laisser et aller prendre sa place à son tour. Elle sorti de son sac un paquet de mouchoirs et prit le temps d’essuyer l’excédent de sang sur le visage de son bien aimé. Elle lui demanda juste de tenir en compresse là où ça demandait de plus amples soins le temps qu’ils fassent le trajet jusqu’à chez elle.
Préoccupée, Cármen fut tout de même en mesure de se concentrer sur la route. Elle repensait à tous ces événements qui étaient arrivés par sa faute, parce qu’elle avait cru bien faire et qu’au final elle avait tout brisé. Le trajet se fit dans ce silence lourd et qui a chaque fois menaçait de faire pleurer la jeune femme submergée par le doute. Heureusement le chemin fut assez court et une fois garés, elle s’empressa de sortir son enfant de la voiture et emmena Leoden avec elle jusqu’à l’appartement. Samhael grognait un peu, réclamant toujours de l’attention mais elle devait d’abord soigner son père. Ainsi elle prit l’initiative de le poser dans son parc avec ses jouets pour le distraire et emmena Leoden dans la salle de bain mais gardant un œil sur le petit tout de même.
« Pardon... » Commença t-elle en nettoyant ses plaies après l’avoir incité à s’asseoir sur le rebord de la baignoire afin de les atteindre sans mal.
Depuis qu’elle avait retrouvé Leoden, elle était rongée par les remords. Elle avait déjà pu lui expliquer son point de vue mais avait bien compris que ce n’était pas assez pour lui. Alors elle ne pouvait que lui demander encore et toujours son pardon.
« Je regrette tout ce que j’ai fait, je ne supporte pas de voir ce que tu es devenu à cause de moi. Tout ce que je voulais c’était te protéger et je ne pensais pas que ça irait jusque là. J’ai eu tort depuis le début et mes décisions n’étaient pas les bonnes. »
Comment faire maintenant ? Entre son envie de le protéger de Taavi et protéger Taavi de lui ? Elle refusait qu’il retourne vivre dans la rue mais elle craignait que leur rencontre ne soit pas sous son contrôle. Elle refusait qu’il s’en aille, parce qu’il ne l’écouterait pas si elle lui demandait de nouveau d’aller chez son père en attendant, mais elle n’avait pas imaginé qu’il se retrouve à ce point là perdu sans sa surveillance et qu’il s’imagine toutes sortes de choses complètement fausses. Cármen soupira doucement, épuisée par cette histoire.
« Tu vas rester là maintenant, je ferai en sorte que Taavi ne te croise pas quand il reviendra en ville, j’aurais juste à lui parler et tout rentrera dans l’ordre mais je ne t’écarterai plus, c’est fini. Mais tu vas devoir m'aider à gérer tout ceci.»
Sujet: Re: The man under the bridge Mer 24 Mai 2017 - 16:33
The man under the bridge
Cármen & Leoden
Les coups partaient sans maitrise aucune, Leoden se fichait bien de casser le nez de son adversaire ; après tout, c'était même probablement son but. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait sans doute été jusqu'à le tuer, jusqu'à sentir sous ses mains le pouls ralentir et la jugulaire enfler, et puis le dernier souffle de cet homme. Il l'aurait étranglé, il l'aurait frappé jusqu'à ce qu'aucune once de vie de passe plus dans ses veines. Et il en était bien capable. Si c'était la drogue qui avait affaibli une bonne partie de son être, il n'en demeurait pas moins sensible lorsque l'on menaçait Cármen. Plus qu'elle, il y avait aussi Samhael, et il était prêt à donner tout ce qu'il avait, jusqu'à sa propre existence, pour sauver ces deux êtres chers.
Leoden savait pertinemment que si les mains de Cármen ne l'avaient pas ramené à la réalité, il aurait démoli cet homme, celui qui avait osé toucher à sa famille. Et il n'aurait pas eut peur. Le prix était trop faiblement payé pour l'affront qu'il venait de faire. Mais il se ressaisit, prenant une profonde inspiration tout en dévisageant le mec sur lequel il s'était jeté d'un regard noir. Ses iris dorés abritaient bien plus de démons qu'on aurait pu le concevoir, et il était dangereux de réveiller ce qui sommeillait là depuis des années. Mais c'était fait, et c'était trop tard. L'homme reprit son souffle calme et lent, la main dans le dos de Cármen pour se rappeler qu'il devait garder le contrôle. Le manque faisant surface dans ses veines ne l'aidait pas à se calmer, et l'avait sans doute poussé à céder aussi : il détacha finalement ses mirettes du dealer, l'entendant proférer des menaces auxquelles il aurait voulu répondre, si la jeune femme ne l'avait pas tiré avec elle vers la voiture.
Sur le chemin du retour, il ne dit pas un mot. La jeune femme semblait soucieuse, lui en avait gros sur le cœur et l'envie irrépressible de faire passer sa colère sur quelqu'un. Le sachet de drogues qu'ils avaient récupéré n'arrangeait pas les choses : il avait besoin de s'en détacher, pourtant, chaque parcelle de son corps réclamait avec avidité qu'on la nourrisse du vice. Mais une fois à la maison, les choses ne semblèrent pas différentes. Chacun était prostré dans son coin, et Leoden sentait son corps tout entier en proie au manque et à la colère. Il sentait la violence dans ses poings, et la peur aussi de faire du mal à Cármen et Samhael.
Elle s'occupa pourtant de lui, et d'un certain point de vue, l'homme trouva cela rassurant : elle était bel et bien là pour lui, présente, et elle l'aidait comme elle le pouvait malgré ce qui s'était passé entre eux. Il avait fichtrement mal tourné, et il était loin d'être fier du résultat. Mais cela ne servait plus à rien de regretter, le mal était fait et cela ne changerait pas le cours des choses. Cependant, s'il avait compris cela, il n'avait pourtant pas le courage de le dire à celle qu'il aimait. Encore une fois, il ne pouvait lui répondre, une boule dans la gorge. Mais l'entente du prénom de Taavi raviva dans son cœur toute la haine qu'il avait à peine réussi à taire : un brasier, une fournaise qu'il ne pouvait contrôler, nourrie par ce mal et cette souffrance dont il avait souffert seul depuis le départ de Cármen. L'homme serra les poings, la mâchoire crispée, essayant de ne pas ouvrir la bouche sous peine de dépasser de loin ce qu'il aurait eu à dire. Il ne voulait pas en entendre parler, et à bien choisir, il aurait préféré que cet homme disparaisse totalement de leurs vies. Il ne pouvait pas demander cela à Cármen, autant qu'il ne voulait rien lui imposer ; mais pour lui c'était trop, et il ne pourrait plus supporter la présence de cet homme autour de celle qu'il adulait.
« Je ne peux pas t'aider pour Taavi. » murmura-t-il finalement, alors qu'elle essuyait encore les dernières traces de sang sur son visage, lui arrachant parfois des grimaces. Il n'ajouta rien d'autre avant de se soustraire aux mains de la jeune femme, la laissant dans la salle de bains pour aller s'enfermer dans la chambre, seul. Il se laissa tomber sur le lit, attrapa un oreiller pour hurler dedans, tenter de faire sortir toute cette colère dans son cœur. Comment tout cela pouvait-il seulement s'arranger..? Et il sentit cet espoir nouveau mourir à petit feu, encore une fois.
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Cármen
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Sujet: Re: The man under the bridge Ven 26 Mai 2017 - 8:37
The man under the bridge
Leoden & Cármen
Des coups de couteaux, c’était comme des coups de couteaux qu’il lui mettait dans le cœur. Elle s’était excusée, avait cherché des solutions et voilà qu’il se braquait de nouveau comme s’il n’avait pas entendu un mot de ce qu’elle lui avait dit. Cármen déglutit en le suivant du regard, la détresse au fond des yeux. Elle qui avait essayé d’arranger les choses, de trouver des perspectives qui puissent leur convenir à tous les deux et une fois de plus, elle se faisait jeter. Elle le méritait, elle méritait qu’il la repousse et qu’il n’ait de cesse de lui exprimer sa colère parce qu’elle l’avait laissé et qu’elle était la femme la plus horrible du monde. Son cœur se serra, les larmes vinrent remplir ses yeux azurés et elle se retrouva seule dans la salle de bains. Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire de plus pour le calmer, il avait mentionné avoir besoin de temps et jusqu’à ce qu’il décide de lui-même qu’il lui pardonnait ce serait sans doute une cohabitation difficile et pleine de tensions. Il n’avait pas l’air de saisir que cette histoire avait été tout aussi difficile pour elle, jeune mère qui se retrouvait seule et qui en même temps qu’elle élevait son enfant devait aussi veiller à ce que les associés de Taavi ne pourchassent pas Leoden. Combien de fois avait elle menti ? Combien de fois avait elle imploré la pitié ? La jeune femme avait eu usage de médicaments pour dormir, ces derniers soigneusement posés sur sa table de nuit pour ne jamais oublier. Elle en avait eu usage d’autant plus lorsqu’elle avait su que Leoden avait disparu, cette période avait été rude pour elle : Elle avait tout de suite imaginé le pire et avait tenté de le retrouver en vain ou du moins jusqu’à ce jour là au hasard total. La jeune femme prenait sur elle pour Samhael tout un tas de choses alors qu’elle se sentait souvent au bord de craquer. Cármen respira longuement, soupirant toute la frustration et les mauvaises ondes dont elle était imprégnée et décida de rester forte au lieu de se laisser pleurer. Alors elle essuya ses yeux et entreprit de s’occuper de Samhael pour se changer les idées, laissant Leoden seul dans la chambre un moment pour qu’il puisse se reposer s’il le désirait.
Elle en profitait pour jouer avec son fils, venant s’asseoir sur le tapis à côté de lui et lui accorda toute son attention. Samhael était un petit garçon vif, curieux, Cármen vouait tout son temps à son éveil, pour qu’il puisse grandir correctement et ne manque de rien. Elle avait hâte de lui apprendre à marcher, de l’aider à parler, de lui faire faire ses devoirs et lui apprendre tout un tas de choses. Mais elle espérait aussi que Leoden serait à ses côtés pour ne rien manquer des événements dans la vie de leur enfant. Puis la jeune femme s’occupa de faire à manger, espérant que cette fois ci la nourriture ne le rendrait pas malade alors elle fit en sorte d’adapter le menu, des choses assez légères mais qui puissent tout de même tenir au corps et lui apporter toutes les vitamines dont il devait cruellement manquer. Elle s’appliqua, comme elle l’avait toujours fait car cuisiner pour lui avait toujours été un véritable bonheur, une manière pour elle de lui prouver son amour en prenant soin de lui. Pendant que ça chauffait, la jeune femme entreprit de sortir de son sac à main la marchandise qu’ils avaient récupérée plus tôt. Leoden allait sans doute être gêné de faire cela devant elle mais elle ne voulait pas non plus qu’il ressente trop de culpabilité et souhaitait aussi l’aider à contrôler ses doses jusqu’à ce qu’il puisse totalement arrêter.
Au bout de deux heures environ, le moment était venu de passer à table. Cármen n’aimait pas qu’on loupe le repas, qu’importent les circonstances, c’était un moment sacré qui ne pouvait pas et qui ne devait pas être brisé. Alors elle décida d’aller chercher son mari et entra doucement dans la chambre avec l’intention de le convier à venir manger et ce dernier savait depuis le temps que quand elle demandait cela il n’avait pas le choix sous peine de l’énerver. Là, elle remarqua qu’il s’était endormi et elle fut attendrie par son visage plongé dans les songes. Elle ne voulait pas briser sa tranquillité mais elle ne voulait pas non plus qu’il s’isole trop longtemps et qu’il loupe le repas qu’elle avait préparé. La jeune femme vint s’asseoir sur le bord du lit, passant avec une infinie délicatesse ses mains dans ses boucles brunes. Un baiser sur le front, elle accompagna son réveil avec une grande douceur.
« Tu viens manger avec nous ? » Demanda t-elle doucement une fois qu’elle eu toute son attention.
Elle lui adressa un fin sourire, malgré toute la haine qu’elle percevait à son égard dans le fond de ses pupilles dorées. Elle l’aimait, elle ne voulait pas l’abandonner.
« Je vais changer Samhael d’abord, tes affaires sont sur le plan de travail de la cuisine. Tu peux te mettre là si tu as besoin je ne veux pas que tu fasses ça en cachette sinon tu pourras jamais arrêter. Je vais te laisser tranquille pour ça, mais je te fais confiance pour ne pas dépasser les doses, d’accord ? »
Elle ne savait pas trop comment s’y prendre, la situation était difficile pour elle et d’autant plus délicate avec tout ce qu’elle avait à penser. Leoden était un homme dur à aimer, il était imprévisible et colérique mais avait aussi maintes fois montré qu’il était un homme bon, bienveillant, généreux et aimant. Elle continuait de croire en lui, en leur histoire avec l’espoir qu’il revienne vers elle. La jeune femme se redressa après lui avoir murmuré un « je t’aime » timide de peur que cela ne l’énerve. Elle fit le choix de ne pas plus insister sur ses demander et espérait du fond du cœur qu’il ne ferait pas le têtu comme il le fait souvent et appliquerait ses directives. Quittant la chambre elle entreprit de prendre le petit dans ses bras et l’emmena dans la salle de bain, fermant la porte derrière elle pour lui laisser champ libre. Il n’avait pas besoin d’être changé en réalité, mais elle voulait prendre ce prétexte là pour lui laisser un peu d’intimité, faire son affaire et que les choses se passent correctement.
Sujet: Re: The man under the bridge Dim 11 Juin 2017 - 15:33
The man under the bridge
Cármen & Leoden
Seul dans la chambre, l'homme se laissa tomber sur le lit, la rage dans les poings.Il sentait son cœur taper dans ses tempes, mais pour une fois, il avait réellement l'intention de se calmer, de souffler quelques minutes. Il expira longuement, les mains serrées à s'en rendre les articulations blanches : la colère bien trop présente dans ses veines ne pouvait pas partir si rapidement, il le savait, mais sa volonté de pardonner Cármen était bien plus forte que tout. Leoden garda les yeux rivés au plafond, contemplant sans réel intérêt la peinture blanche comme s'il allait y trouver l'éclair de génie soudain qui lui permettrait de tout arranger. Mais comment ? Comment pouvait-il seulement penser à oublier, à changer, après cette descente aux enfers ? Il avait perdu la femme qu'il aimait de tout son cœur, et maintenant qu'il l'avait enfin retrouvée, il ne pouvait pas juste agir comme si rien ne s'était passé.
Quelques minutes passèrent avant qu'il ne desserre enfin les poings qui avaient froissés les draps du lit. Il tourna machinalement la tête vers la table de nuit, remarquant des plaquettes de médicaments ainsi qu'un cadre avec une photo, qu'il ramassa entre ses mains tremblantes. Désormais assis sur le lit, il contempla l'image sous son regard azuré, une photographie qui lui faisait à la fois tellement de bien, et aussi tellement de mal. Le sourire rieur de Samhael lorsqu'il n'avait que quelques jours, et lui, avec le bébé dans les bras et un sourire tout aussi heureux. Il se souvenait de la sensation que ça faisait, de prendre un nouveau né dans ses bras, de se sentir tellement pataud face à ce petit être si fragile, et de pouvoir regarder et admirer la beauté de la vie entre ses mains novices. Il avait encore dans son cœur assez de douceur, assez de tendresse pour poser un regard dépourvu de haine sur ce souvenir, et sur cette photographie. Cela lui faisait pourtant mal, terriblement mal au fond, de savoir que tout cela était parti si vite en fumée..
Le cadre serré contre son cœur, il finit par trouver le sommeil sans le faire exprès. Étonnement, ce sommeil-là fut paisible, dépourvu de cauchemars et de fantômes. Lorsqu'il se réveilla, c'était la douce voix de Cármen qui le ramena à la réalité : les yeux encore pleins de fatigue, il n'avait nulle rancœur dans ses prunelles qui se posèrent sur le visage de celle qu'il aimait. Un « je t'aime » murmuré en retour, et il se leva, se rendant dans la cuisine comme elle le lui avait conseillé. Il n'avait aucune envie de faire ça là, après tout, c'était une pièce que Samhael et Cármen allaient eux aussi utiliser, il ne pouvait décemment pas tirer ses traits ici. Et il ne le ferait pas.
« Ça va aller.. » murmura-t-il pour lui tout seul, les deux mains appuyées sur le plan de travail, et le regard rivé sur ce paquet qu'ils avaient eu quelques difficultés à se procurer. « Ça va aller. » répéta-t-il, fermement décidé à ne pas céder ici, pas maintenant. Il attendit quelques minutes que Cármen ne revienne, laissant le paquet sur place, en lui faisant comprendre qu'il n'avait le droit d'infliger ça à sa famille. Il était pourtant décidé, il avait besoin de lui pardonner et de retrouver le calme qu'elle seule pouvait lui apporter, et de pouvoir être un bon père pour Samhael. Peut-être qu'elle allait râler, peut-être que ce serait difficile pour lui aussi de passer au dessus de tout cela, de gérer son addiction en parallèle de beaucoup d'autres choses. Mais il pourrait se faire aider.
Alors, il prit place à la table après avoir servi les assiettes, et bien qu'il n'ait lui-même pas très faim, il fit les efforts nécessaires pour satisfaire Cármen quand à la quantité d'aliments qu'il ingurgitait. Et pour lui montrer ses plus véritables efforts, il s'occupa lui-même d'aider Samhael à manger. Tout va s'arranger, pensa-t-il, parce que tout finit toujours par s'arranger. N'est-ce pas ?