Dori le dandy ! (validé)

NOM&PRÉNOM ▬ Dori SURNOM ▬ Aucun à priori et il n'est pas particulièrement friand des sobriquets. ÂGE ▬ Dori est né en l'an 2776 du TA et a donc 165 ans. PATRIE, RACE ▬ Nain descendant d'une branche de la lignée de Durin et cousin éloigné de Thorin.  LIEU DE NAISSANCE ▬ Ered Luin. RANG SOCIAL ▬ La famille -ri ne manque de rien et vit plutôt de manière aisée. PROFESSION ▬ Marchand.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Éternel célibataire mais amoureux transi d'une naine dont il sait qu'il n'aura jamais plus que son amitié. POUVOIRS ▬ Le don de tout considérer d'un point de vue négatif... ? ^

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Si en général les nains ne sont pas spécialement réputés pour leurs coquetteries, il arrive que certains d’entre eux se différencient des leurs. Et il en est justement le cas pour Dori. Très soigneux de son apparence mais aussi dans sa façon de s’exprimer, Dori est un véritable dandy qui ne manque pas d’élégance et de raffinement. De toute façon il suffit de le regarder pour s’en apercevoir. Une barbe soyeuse et argentée lui recouvre le menton jusqu’aux oreilles tandis qu’une moustache impériale retombe en toute légèreté tel une cascade sur le contour des lèvres supérieures. Ses cheveux, tout aussi argentés, sont disciplinés dans de jolis tresses et torsades qui se rejoignent en un chignon ne laissant ainsi aucune place pour la désinvolture. Deux sourcils épais et broussailleux surplombent un regard à la fois doux et franc. On peut voir quelques ornements en argent parer ses oreilles et une perle de cheveux réunissant deux tresses sous son menton. Dori porte sur lui l’amour de la bonne cuisine car s’il ne se distingue pas beaucoup des autres du haut de ses 1m36, il est en revanche bien portant.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Niveau vestimentaire, on voit très clairement que le pourpre est une couleur qui prédomine chez lui. Toujours affublé de vêtements épais en velours et en tissu soyeux, c’est un nain exigeant sur son apparence. Un pourpoint  recouvre son corps, doublé d’un manteau de pourpre qu’une ceinture en cuir grainé et à la boucle en fer forgé maintient serrée à la taille. A cette dernière, est greffé d’un côté son Fléau  et d’un autre un large fourreau en cuir. De puissants brassards recouvrent ses mains et poignets et d’épaisses bottes lui recouvre les jambes jusqu’aux tibias.  
VOS PARTICULARITÉS ▬ Aussi puissant qu'il puisse être, il est quelque fois arrivé à Dori de recevoir certains souvenirs de ses ennemis par des cicatrices ici et là sur ses bras. Sinon, il ne possède aucun tatouage, bien que cette pratique soit très appréciée et courante chez les nains, il n'en n'est pas très friand.
VOTRE CARACTÈRE ▬ A ne pas s’y méprendre, car derrière son physique de gros nounours au regard tendre se cache une force de caractère très affirmé. Si Dori sait se montrer très attentionné, élégant et flagorneur il peut tout aussi bien dévoiler une facette de grincheux impitoyable. Superstitieux et particulièrement pessimiste, Dori se fait vite une montagne d’une taupinière (sans jeux de mots…enfin…). En effet, ne vous attendez pas à ce qu’il soit le premier à balancer une réplique positive dans une situation désespérée. Cependant, il compte beaucoup sur la candeur de son petit frère, Ori, pour chasser ses pensées défaitistes. Minutieux dans tout ce qu’il entreprend, Dori aime le travail bien fait. Quand il s’engage dans quelque chose, il le fait à 100% ou pas du tout. Il en va de même pour son courage, sa loyauté et son honneur, quand il place toutes ces valeurs au service de quelqu’un, c’est au prix de sa vie. S’il lui arrive quelque fois d’être bourru, exécrable et irritable quand on le contrarie, Dori n’en reste pas moins un nain au grand cœur qui veille avec un instinct farouche et paternelle sur ses frères. Extrêmement protecteur avec Ori, il se soucie toujours de sa sécurité à tel point qu’il prend toujours les décisions pour lui et n’hésite pas non plus à réprimander Nori quand celui-ci s’écarte du droit chemin.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Dori est un grand passionné de nature. C’est un nain investie et intéressé par tout ce qui l’entoure. Qu’il s’agisse de creuser dans les entrailles des montagnes, de donner un petit concerto de flûte ou bien de boire le thé comme un aristocrate devant un bon feu, un rien le rend heureux. Amateur de vins et de mets raffinés, Dori est un bon vivant qui profite et apprécie chaque instant. Il fait de chaque jour une nouvelle expérience. Amoureux de tout ce qui brille ou a de la valeurs, les pierreries comptent parmi ce qu'il chérit le plus. Bien évidemment et en première place de son top dix, ce sont ses frères qu’il aime par-dessus tout. Véritable mère poule, il passe son temps à les surprotéger de tout et incarne à merveille son digne rôle d’aîné de la fratrie.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Ce n’est pas parce que Dori est un nain sophistiqué qu’il ne sait pas faire la fête, détrompez-vous. Il demeure un nain et qui dit nain dit fêtard ! De la bonne bière fraîche, une belle pièce de viande et de la musique plein les oreilles, tel est l’ambiance que Dori apprécie, en compagnie des siens. De plus il se débrouille très bien à la flûte et anime souvent les soirées en jouant un petit air avec son petit frère, Ori.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Dori a rapidement dû se montrer responsable pour s’occuper de ses frères à la mort de leurs parents et n’a donc laissé que peu de place pour des passions. Cependant, il n’en reste pas moins un nain très cultivé. Aujourd’hui, il vous dirait que la lecture, la sculpture de pierre ou encore la musique font partis des activités qu’il aime pratiquer quand il a un peu de temps libre pour lui.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ A l’heure actuelle, le seul but déraisonné qu’il espère atteindre c’est celui de reprendre la Montagne Solitaire à cet infernal dragon qui semble avoir prit goût au confort de l’or. Véritable usurpateur qui a jadis chassé de chez eux ses parents et ses amis, il trouve leur quête de reconquête plus que légitime et est prêt à mourir pour cette noble cause.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Dori déteste un bon nombre de chose et en premier lieu : LA PLUIE ! Il déteste l’humidité et le froid, ça donne des frisottis à ses cheveux et barbe et ça gerce la peau. Les gens trop optimistes l’exaspèrent parce qu’à chaque fois qu’il s’est permis de croire en quelque chose, il essuyait constamment un échec. Dori déteste qu’on le contrarie ou qu’on l’accuse à tort, il en deviendrait presque méchant ! Se risquer, au passage, de s’en prendre à l’un de ses siens, notamment ses frères, c’est signer officiellement son arrêt de mort. Ah oui ! Ne jamais s’aviser de piocher dans son assiette ou de chiper sa bière sous peine de se voir prendre une raclée du siècle.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Dori ? Profiteur ? On a plus souvent besoin de sa force qu’autre chose. Même si le soutien du reste de la compagnie n’est pas négligeable, c’est un nain qui sait se sortir d’affaire et grogner férocement si on le pousse à bout.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Il sait que sa confiance ne sera pas mal placée entre les mains de ses frères et amis de la compagnie. A l’inverse de toutes ces espèces qui ont prit coutume de se trahir entres-elles, les nains sont une race unie et soudée comme une lame à son pommeau.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Même s’il part hésitant et peu confiant, une fois lancé, Dori fonce et défonce !
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Il semblerait qu'il soit tombé amoureux d'une naine nommée Raeryan, à ses yeux la plus charmante et attentionnée de toutes les créations de Mahal. Il manque de courage pour lui avouer ses sentiments et quand bien même, il est conscient qu'il n'obtiendra d'elle que sa précieuse amitié. Il s'en satisfait, il se sent déjà si chanceux.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ De voir combien les peuples de la Terre du Milieu sont égoïstes et isolés au point de délaisser leurs alliés quand ceux-ci ont le plus besoins d’eux.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Un Fléau, une épée longue humaine et une épée naine. L'arsenal type d'un nain
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ D'un naturel à tout voir en noir, Dori a en vérité constamment peur mais sa force incroyable et son courage lui permettent toujours d'obtenir la victoire et la réussite. Pourtant, il craint par dessus tout de perdre l'un de ses frères ou encore un membre de la compagnie qu'il chérit comme sa propre famille.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Tapis au cœur des entrailles des Montagnes Bleues, Dori est à milles lieues de s’imaginer ce qui se profil plus loin vers l’Est en Rhovanion et en vérité cela l’importe peu. Pourquoi se préoccuperait-il des peuples qui n’ont eu cure des siens lors de la grande exile ? En dehors du commerce qu’il exerce avec les humains des environs et, éventuellement, quelques rares elfes, le monde à la surface ne l’intéresse en rien. Ses seules pensées, quand celles-ci sont distraites de ses tâches quotidiennes, sont transportées en direction de cette Montagne, devenue plus solitaire encore depuis la disparition des petits êtres qu’elle abritait. Si on lui offrait la possibilité d’aller reconquérir Erebor et contribuer à la restitution de ce royaume qui n’appartient qu’aux nains, il n’hésiterait pas un seul instant à se placer en première ligne et braver l’autorité du Dragon.

Il est une chose qui est immuable et qui depuis des millénaires poursuit sa course éternelle à travers l’espace, apportant avec lui le chaos et le renouveau. Le temps. Ce dieu sinistre dont le doigt nous menace et nous dit "Souviens-toi !". Les souvenirs appartiennent à ceux qui les ont vécu. Vibrantes douleurs d’un passé stigmatisé, relaté par ceux dont la mémoire et le cœur ont refusé d’oublier et refuser de pardonner.

Je pourrais vous raconter comment la plus majestueuse et respectable citée du puissant peuple des nains fut prise par ce dragon et sa soif intarissable de l’or mais je ne ferais là que réciter la mémoire tragique de cette journée à jamais inscrite dans les écrits. Tout le monde en Terre du Milieu ne connaît que trop bien cette histoire, malheureusement souvent retranscrite derrière le charme d’un conte de fée. Alors que si les rivières d’or existaient bien, la souffrance et le désespoir qui conduisirent mon peuple en exile ce jour-là, l’étaient tout autant. Les noms de Thorin, de la Montagne Solitaire, de Smaug éveillaient les consciences pour le trésor que chacun convoitait et que la Montagne renfermait mais jamais sur la désolation que cette bête avait engendré. Mon peuple était devenu comme cette Montagne, aussi solitaire qu’elle, perdu, démuni, dans une détresse extrême qui prouva une nouvelle fois aux nains que les anciennes alliances n’étaient plus dignes de confiance. Et l’on nous traitait de marginaux après cela ? Qui nous avait tourné le dos face au tableau de notre agonie ? Les miens ont prit conscience de quelque chose ce jour-là : que le monde n’avait aucun honneur et que s’ils désiraient retrouver leur puissance d’entant, ils ne pourraient compter que sur eux-mêmes.

Quant à moi, je naquis 5 ans après la Grande Terreur qui s’abattit sur le royaume qu’avaient, jadis, connu mes parents. Ma vie ne fut pas meilleure que celles de mes anciens, bien au contraire car je vécus les affres de l’exile. On dit de moi que je suis un éternel défaitiste mais ce défaut me vient sans doute de la vie que j’ai menée. Fils d’une mère marchande et d’un père forgeron, ma carrière était comme, qui dirait, toute tracée si tant la guerre n’avait pas appelé les plus jeunes d’entre nous à nous battre. J’étais jeune, trop pour me battre, mais je comptais sur mon père à mes côtés, et à ses enseignements sur le maniement des armes qu’il m’avait inculqué. Comme si nous n’avions pas été assez humiliés et blessés, les orcs décapitèrent Thror et ainsi, déclarèrent une guerre éternelle aux nains. Au combat, je me suis découvert une force incroyable et parmi tout ces fiers guerriers, je me distinguais. Durant ces nombreuses guerres, j’ai combattu aux côtés des plus grands qui sont devenus mes frères d’armes. Dwalin, Balin, Gloin, Oin et Thorin, naturellement. Tant de noms qui résonnent et font encore frissonner les carcasses des orcs tombés sous leurs coups.

La vallée d'Azanulbizar donna lieu au dernier acte de la Guerre des Nains et des Orques, qui offrit son nom à la bataille. Comme j’étais fier, à cet instant de me tenir sur ce champ de bataille où les sept maisons naines s’étaient unies. Il n’existait aucun peuple plus soudé et unie que le notre. Malheureusement, malgré nos efforts pour forcer la ligne et à faire se replier les orcs, une force plus obscure qui dépassait de loin la férocité des nains nous contraignit à abandonner la Moria. Je vis des êtres chers périr ce jour-là, en grand nombre et aujourd’hui encore mon cœur se serre quand je songe aux dignes funérailles que ces guerriers n’ont pu avoir. Suite à cet échec pour reconquérir un des vestiges de Durin, les quelques nains que nous étions furent forcés à se retrancher plus au Sud, en Ered Luin, où nous, les bannis, tentèrent de nous reconstruire. Thráin et Thorin offrirent une nouvelle vie à leur peuple dans les Montagnes Bleues et prouvèrent une nouvelle fois quels grands seigneurs ils étaient. Car même sans royaume, même sans trône et même sans couronne, ils demeuraient de fiers et prestigieux descendant de Durin que l’honneur et le courage n’avaient pas abandonné.

Il y eut une période de paix, durant laquelle mes parents reprirent leurs activités respectives et où je pus peaufiner mes connaissances de forgeron au son clair du marteau se fracassant sur l’enclume. En chaque nain coule un sang de guerrier et le secret précieux de l’acier. Conscient de ma grande force que j’avais plus d’une fois prouvé lors des batailles, je pensais que, comme une masse, j’étais né pour servir d’arme de guerre mais c’était sans compter sur la naissance de mon premier frère Nori. Son arrivée ravisa cette flamme guerrière et indomptable en moi et pour la première fois, j’éprouvais le besoin vital de prendre soin de ce petit être comme si le monde en dépendait. Je n’étais plus seul désormais, de nous deux j’étais l’aîné et je me devais d’assurer sa sécurité. Le guerrier laissa place au grand frère, protecteur et éducateur même si par la suite, je compris qu’il était difficile d’inculquer une quelconque valeur ou un savoir vivre à Nori. Si je choisis la voie du commerce en tant que marchand honnête, mon frère opta pour la facilité et devint un voleur de bas étage qui ne manquait pas de ternir mon image.

Tristement, j’ai assisté au déclin de l’esprit de Thráin, corrompu par l’anneau de Thror et pourtant je répondis à l’appel quand celui-ci parti déraisonnablement à la reconquête d’Erebor avec une poignée de nains à sa merci. Il était temps de revêtir l’armure et de se munir de son épée. Bien que le commerce avec les hommes et les elfes étaient fructueux, nous étions bien loin de ce qui nous revenait de droit. Cette flamme indisciplinée qui autrefois cherchait une raison de brûler, c’est dans les yeux de mon frère et ceux de ma mère qu’elle la trouva. J’aspirais à donner une meilleure vie à mon frère mais aussi à celui qui s’apprêtait à venir au monde. Mon père m’accompagna et ce pour la dernière fois. La quête se solda pas un échec pur et simple puisque le roi se fit capturer par les sbires du Nécromancien et enfermer dans les profondeurs des cachots de Dol Guldur. Plus nous persévérions à retrouver Thráin et plus nous courrions à notre perte. Mon père y laissa sa vie. A notre retour en Ered Luin, je découvris mon nouveau petit frère dans les bras de Dis, ma cousine éloignée et sœur de Thorin. Nori se tenait à côté, l’air dépité. Elle m’apprit alors la mort en couche de notre mère et le désespoir dans lequel elle se noyait depuis notre départ vers Erebor. Je n’aurais jamais pensé souffrir d’avantage qu’après le décès de mon père et pourtant, comme elle, j’aurais voulu me laisser emporter par le chagrin et la fatalité. Une volonté de fer me transcenda dès que je pris pour la première fois dans mes bras l’enfant que le ciel m’avait remis. Le dernier souvenir de ma défunte mère devait être préservé, protégé et par-dessus tout aimé.

Je fus le seul à considérer l’arrivée d’Ori comme une chance de reconstruire notre famille puisque Nori continua à sombrer et à enchaîner les délits. Mes remontrances incessantes n’avaient aucun effet sur lui, il continuait de voler et de mentir aux gens, même à moi. Mais dans le fond, je savais pertinemment que je ne pouvais pas réellement lui en vouloir. Je soupçonnais Nori de m’accuser indirectement de les avoir laisser tomber, maman et lui tandis que nous nous efforcions de reprendre futilement Erebor. Et d’une certaine manière il avait raison…si seulement il avait su, à ce moment, qu’en plus de répondre à mon devoir, je chérissais l’espoir de leur redonner un véritable avenir… C’est à partir de ce jour que j’en suis venu à affronter le monde en me préparant continuellement au pire. Bien que les liens du sang et du cœur nous maintiennent unis, une petite brisure nous tient éloignés Nori et moi. Nos différences et nos regrets en sont certainement la cause malheureusement. En l’occurrence, une affinité particulière s’est tissée avec Ori. Plus qu’un frère, j’ai été à la fois un père et une mère pour lui. Plus que tout au monde, j’ai veillé farouchement sur lui le tenant éloigné de la moindre menace qui pouvait peser sur lui. Toujours présent à veiller à ce qu’il ne manque de rien, je m’étais refusé à ce qu’il éprouve ne serait-ce qu’une seconde l’impression d’abandon. J’avais commis assez d’erreurs avec Nori, je ne désirais pas que cela se reproduise. A la différence de Nori, Ori était réceptif et à l’écoute de mes instructions, toujours soucieux de bien faire pour que je sois fier de lui. Je le voyais, grandir et marcher dans les mêmes empruntes que moi. Ce qu’il ignore c’est qu’il n’a pas besoin d’en faire temps pour prouver quoi que ce soit, je l’aime comme il est et pour ce qu’il est. Il en est de même pour Nori. Quelque soit ses défauts, il demeure mon frère, le sang de mon sang.

Quand je pensais que l'amour ne pouvait naître que de ce que m'offraient mes deux jeunes frères - puisque j'en espérais pas plus, il me surprit à nouveau arborant de toutes nouvelles nuances. Plus brûlant, plus renversant, comme la caresse chatoyante d'un soleil de juillet après une saison interminable de pluie. Elle m'apparue comme une évidence, rayonnante, pétillante, pleine de vie tel un vent de fraîcheur vivifiant. Je n'aurais su dire ce qui me séduit le plus ; sa gentillesse sans limite, sa beauté plus divine encore que les plus grandes oeuvres d'art jamais crée en ce monde. Je ne lui trouvais aucun défaut...Mais voilà, aussi parfaite qu'elle puisse être, elle demeurait tel une splendeur que mes yeux ne pouvaient que contempler sans que mes mains ne puissent saisir son coeur. Un diamant brut que je n'aurais su que découvrir sans disposer de l'honneur de le posséder. Dès lors que sa lumière m'avait touché, j'étais alors condamné à n'exister que par elle comme les étoiles ont besoin d'hydrogène pour brûler. Si j'ai souvent manquait de courage pour lui avouer mes sentiment je n'ai en revanche jamais manqué de lucidité. J'en avais assez pour me rendre compte que je n'étais qu'un ami, au mieux l'un de ses plus proches et que quelque soit la force de mon amour pour elle, il n'aurait que le pouvoir de détruire ce qui nous unissait. Ainsi, Raeryan demeura mon désir interdit, mon inaccessible idéale et ma tendre amie. Comme mes frère, elle est un moteur à mon engagement dans la compagnie. Ma promesse de lui offrir la chance de découvrir notre si belle cité oubliée.

Quand, bien décidé et préparé, Thorin recruta des nains volontaires pour restituer à son peuple son royaume perdu, l’intention de le suivre fut immédiate et pourtant je me refusais à laisser Ori et Nori de côté, livrés à eux-mêmes. J’étais responsable d’eux. Si Nori ne me demanda pas mon avis pour participer à la quête – à croire que ça l’arrangeait bien de s’éclipser… - Ori, en l’occurrence, me supplia de l’emmener. Réticent sur le coup…je suis finalement revenu sur ma position en songeant qu’Ori avait tout autant, si ce n’est plus, le droit de participer à cette épopée pour la mémoire de nos ancêtres mais aussi pour notre père, mort avec la même intention de récupérer la citée d’or. Le savoir loin de ma protection m’était insupportable. Nous reprenons désormais le chemin vers Erebor et déjà je me sens le cœur plus léger sans ce sentiment de laisser un être cher derrière moi. Puissions-nous revenir chercher les nôtres, victorieux.

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Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Dori... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !