Elrond ~ I give my hope to men

NOM&PRÉNOM ▬ Elrond SURNOM ▬ Peredhel ÂGE ▬ 6440 années PATRIE, RACE ▬ Semi-elfe ayant fait choix de l'immortalité, frère d'Elros et fils d'Elwing et d'Eärendil. De par ses racines, Elrond est l'existence même de l'union des peuples. Il porte dans ses veines les trois lignées d'Elfe, soit Vanyar et Noldor par Idril, mère d'Eärendil, et Sindar par Luthien, grand-mère d'Elwing. Il possède aussi du sang de Maia par Luthien, ainsi que les trois maisons d'Edain par son grand-père et son arrière-grand-père humains.   LIEU DE NAISSANCE ▬ Beleriand, sa belle Beleriand aujourd'hui ensevelie sous les eaux RANG SOCIAL ▬ Riche PROFESSION ▬ Seigneur d'Imladris, guérisseur et porteur de Vilya SITUATION AMOUREUSE ▬ Marié à Celebrian, bien qu'elle soit à Valinor à présent POUVOIRS ▬ Il est difficile d'affirmer dans quelle mesure s'étendent les pouvoirs d'Elrond et où il peut se tenir en comparaison aux autres Lord Eldars de son époque. Il est dit, après tout, que dans tous ses descendants coule le sang de Melian, membre des Ainurs ayant formé la principale lignée de semi-elfe. Et Elrond est son plus proche descendant à fouler cette terre. Tout comme elle, il est dit posséder le don de double vue, capable de voir ce qui est à venir, mais aussi d'être renseigné sur ce qui se passe dans des territoires bien loin du sien sans besoin d'y être. Capable de magie elfique, comme certains grands membres de sa race, Elrond peut affecter le physique et l'invisible. Il est considéré comme étant le meilleur guérisseur foulant la Terre du Milieu, avec la capacité de guérir des blessures fatales qui laisseront peu ou pas de séquelles. De plus, il possède le don d'ouverture d'esprit (télépathie), lui permettant notamment de converser à très grandes distances avec d'autres ou de simplement tenir une discussion secrète au cœur d'une audience. Il possède de plus un don de charisme, de même qu'une résistance inhérente au Mal ; on dit d'ailleurs de lui qu'il est le leader le plus incorruptible parmi ceux qui foulent Arda. Il va s'en dire que d'être le gardien et le porteur de Vilya, la plus puissante des trois anneaux elfiques, lui confèrent une aide plus que précieuse. Comme ses sœurs, Vilya est une anneau de protection et de préservation. Surnommée Anneau de l'air ou anneau de saphir, les étoiles brillent au-dessus d'Imladris comme nulle part ailleurs et elle préserve la cité du Mal, là où l'obscurité ne peut entrer, la belle Fondcombe est même à l'abris du temps qui s'écoule. Il sait ce qui survient entre les bordures du territoire qu'il protège. La Bruinen est sous son commandement et il n'hésitera guère à déchaîner ses eaux pour barrer la seule entrée vers la Dernière Maison Simple si les circonstances l'exigent. Cette dernière forme de magie est cependant plus coûteuse lorsqu'il en appelle aux forces de la nature et puise davantage dans son énergie. Il est aussi à noter que Vilya lui confère une endurance physique importante et une capacité de régénération surpassant de loin, dans les deux cas, ces mêmes traits qu'on attribue à la lignée des Noldors.

Mais son plus grand pouvoir, sans nulle doute, bien que plusieurs pourront bien s’exhorter qu'il n'en est rien, est qu'il possède la Sagesse. Nombreux sont ceux qui viennent à lui en quête de conseils, même les plus grands. Il serait cependant difficile de mettre en mot une capacité de cette nature, puisqu'elle n'est ni visible, ni palpable. Et qu'elle est plus que de l'intuition ou de la perspicacité.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ « Il avait la noblesse et la beauté d’un seigneur elfe, la force d’un guerrier, la sagesse d’un magicien – vénérable comme un roi des nains et aussi doux que l’été »

Elrond est décrit comme ayant un visage sans âge, ne semblant ni jeune, ni vieux. Pourtant, sur son faciès transparaît la sagesse et la connaissance, des mémoires et des expériences cumulées au cours de sa vie millénaire. Son regard d’argent est aussi clair qu’un ciel du soir et une lumière brille dans ses pupilles telles deux étoiles, emprunt de chaleur et de bienveillance. Comme tout membre de sa race, il est grand et élancé, un guerrier dans la fleur de son âge. Il dégage d’ailleurs un charisme et une prestance comme on en voit peu. Sa chevelure aussi sombre que l’ombre du crépuscule cascade sur ses épaules et sur son front repose un diadème argenté. Il semble vénérable, comme un roi couronné depuis de nombreux hivers et pourtant une force émane de cet âge. Il est majestueux, autant parmi les Hommes que parmi les Elfes.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Elrond porte les riches étoffes des membres de sa race ; de longues robes dans des teintes d’or, de rouge ou d’argent. Il se part d’un par-dessus dans les mêmes teintes, laissant une traine derrière ses pieds. Le semi-elfe fait peu dans l’apparat et vous ne verrez qu’un diadème poser sur son front, comme la grande majorité des elfes que vous croiserez à Fondcombe. Il ne se distingue donc que très peu dans son habillement des autres. Bien évidemment, Vilya reste toujours accrochée à son doigt, bague d’or sertie d’un saphir. Malheureusement pour vous, vous n’aurez jamais l’occasion de poser un regard sur elle, puisqu’Elrond s’affère à la camoufler du regard d’autrui et seul un autre porteur d’anneau pourrait l’admirer malgré le subterfuge.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Elrond ne porte aucun signe distinctif, pas de balafre, pas de tatouage ou autres décorations sur sa peau.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Nombreux sont les éloges que l’on pourrait donner à Elrond sur sa sagesse, sa patience et sa tolérance. Ces qualités le précèdent bien au-delà de son propre peuple. Tous savent que Fondcombe est terre de refuge et ouvert à tous ceux désirant un lieu de repos ou de résidence. Sans compter l’amour inconditionnel qu’il porte pour ses enfants et sa femme, le demi-elfe est un grand souverain qui a depuis longtemps démontré ses capacités de leadership et de lord. Ceux qui le connaissent mieux, en revanche, on aperçut un peu plus le revers de la médaille et malgré toutes les bonnes intentions qu’on peut lui prêter, il n’en reste pas moins quelqu’un dont la foi en les Hommes a été grandement ébranlée. Il regarde le monde de loin, préservant la paix sur son territoire, paix pour laquelle il s’est battu si ardemment pour l’obtenir. Les nombreuses années écoulées derrière lui offrent à Elrond un regard plus objectif sur ce qui l’entoure, lui permettant de prendre des décisions à tête reposée et réfléchie. D’un calme inébranlable, il est connu pour ne jamais perdre son sang-froid et les Valars savent qu’il en a vu de bien des couleurs. Pourtant, le poids des années se fait sentir et que Vilya le préserve, s’il n’était d’elle, voilà longtemps, nul doute, qu’il aurait quitté pour les terres d’Aman.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Il aime le calme d'une nuit étoilée, l'odeur de l'eau et de la nature qui emplit l'atmosphère. Il aime la compagnie d'un bon ami et les discussions qui se terminent tard dans la nuit. Il aime les gens, les nouveaux visages, entendre des nouvelles d'ailleurs. Il aime passer du temps avec ses proches, l'odeur d'un banquet et les effluves du vin. Il aime le calme, la sérénité, mais aussi les festivités animées et pleines de vie. Et par-dessus tout, il aime partager, donner et enseigner.

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Les festivités sont fréquentes à Fondcombe et il n'est pas rare de voir un banquet organisé pour un accueil. La nourriture ne manquera jamais et le vin non plus. S'il est bon vivant, tout à fait, bien qu'il ne soit pas aussi animé que certains verraient pour des festivités, mais l'abondance et la musique est toujours au rendez-vous lors des célébrations.

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Les intérêts d'Elrond sont très nombreux. En tant que maître du savoir, vous le verrez très souvent le nez dans des livres. Il apprécie aussi la musique qu'il a su apprendre à travers sa longue vie. Vous le verrez peut-être prendre une marche dans la belle nature d'Imladris ou sur le bord de l'eau ou encore prendre un verre sur une terrasse la nuit tombée pour admirer les étoiles. Il enseigne, il guérit, il partage, ses passions sont nombreuses pour occuper une vie millénaire.

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ La raison pour laquelle il est encore ici, en Terre du Milieu, est parce qu'il souhaite ardemment protéger Arda et la guider aussi longtemps qu'il en sera nécessaire.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Elrond rebute principalement ce qui a trait au Mal. Les sbires de la noirceur en tout genre ne trouveront pas de place dans le cœur du semi-elfe.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Débrouillard, il en va de soi et plus qu'un peu.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Les alliés d'Elrond sont nombreux et puissants pour certains. Pour ne compter que sa famille et le Conseil Blanc, la liste s'avoue déjà longue. Il entretient énormément de lien d'amitié et d'entente avec plusieurs royaumes de la Terre du Milieu et serait loin d'être laissé à lui-même en cas de problème.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Elrond choisira l'option la plus appropriée sur le moment et la plus sage. Si fuir est la solution avisée, il la prendra, mais ce ne sera que pour mieux répliquer plus tard. Néanmoins, il attaquera dans la majorité des cas pour se départir du danger.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Un secret qu'Elrond conserve bien est tout ce qui touche à son enfance. Peu connaissent cette période de sa vie, avant son départ du Bélériand, avant la Guerre de la Grande Colère.

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Ce qu'il considère être son plus grand échec : ne pas avoir su convaincre Isildur de détruire l'Unique. Ne pas avoir insisté d'avantage et lui avoir fait entendre raison... ne pas l'y avoir forcé, carrément.

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Elrond possède un arc et son épée, Hadhafang, qui est magique en soi. Comme toutes épées elfiques forgées durant les jours des Eldars, elle brille à proximité des créatures du Mal tels que les orcs et les gobelins. Elle est aussi capable de blesser des créatures de l'Invisible, comme les Neuf. Elrond fait parti des plus grands guerriers foulant Arda à ce jour et ses habilités au combat ne sont plus à prouver.

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Sa plus grande peur ? D'échouer à sa tâche en tant que gardien de la Terre du Milieu. Que le Mal envahisse à nouveau Arda et qu'il ne puisse rien y faire. Il s'est battu trop longtemps pour tout voir s'écrouler sous ses pieds.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Lorsque le regard d’Elrond se tourne sur la Terre du Milieu, il voit le Mal rôder. Il sait qu’il est toujours là, dans l’ombre, même si Imladris s’en voit préservée. Le semi-elfe protège d’abord et avant tout sa cité, déterminé à conserver ce statut de bastion contre l’ennemi, quel qu’il soit. Mais il  n’est pas sans savoir qu’il n’en est guère ainsi dans bien d’autres royaumes, exception faite de la Lorien. Il a conscience des orcs, des gobelins et des trolls qui s’aventurent plus loin qu’à l’habitude. Il sait que Mirkwood est au prise avec un mal qui va bien plus loin que quelques araignées pullulant ses bois. Ce qui l’inquiète le plus, il en va de soi, est ce qui se taire à Dol Guldur. Elrond ne peut déterminer ce que s’est, il se camoufle à sa vue, mais il redoute bien de ce qu’il pourrait y découvrir…

532 – Naissance des jumeaux

Havres du Sirion. En ce jour naquit Elros et Elrond, fils d’Eärendil, seigneur de ce refuge, et d’Elwing, gardienne du Silmaril. Rare terre d’asile pour les quelques âmes ayant survécu à la chute de la belle Doriath et de la grande Gondolin, elle y accueillit aussi des membres du peuple d’Edain. Il y avait ici surtout des femmes et des enfants ayant vu et échappé aux horreurs de la guerre et du deuxième grand Massacre Fratricide. Lieu de tranquillité et de paix, les jumeaux vinrent en ce monde dans ce cours lapse de repos et d’attente, à l’aube d’une guerre qui ne faisait que commencer.

538 – Troisième Massacre Fratricide

6 ans seulement. Trop jeunes encore pour être confrontés aux horreurs de la guerre. Pourtant, les tranquilles Havres du Sirion furent la scène du troisième Massacre Fratricide mené par les fils survivants de Feänor. Le plus sanglant des trois, raconte-t-on à son sujet. Eärendil avait pris la mer, en quête de l’entrée de Valinor qu’il n’avait en vain su trouver. Le refuge sans protection, Maedhros et Maglor portèrent une attaque, mené par le vœu faite à leur père. La résistance fut pratiquement nulle, un bain de sang, mais Elwing leur échappa avec le Silmaril, se jetant dans les eaux où Ulmo la mena à son époux.

Elros et Elrond se retrouvèrent seuls, vulnérables. La bataille tirait déjà à sa fin lorsque les jumeaux furent découverts par les frères ayant commandé le massacre. Les garçons se tenaient l’un l’autre et Elros levait une dague pointée vers leurs assaillants, son bras libre fermé contre les épaules de son frère. Ils auraient pu mourir, comme tous les autres ce jour-là. Leur ascendance représentait sans doute une valeur aux yeux des fils de Faënor ou bien Maglor eut une prise de remord qui le porta à avoir pitié des jumeaux, un peu de tout cela à la fois. Toujours fut-il qu’Elros et Elrond furent enlevés et emmenés loin des Havres du Sirion. Là-bas, il ne restait plus rien, que cendres et fumés, et l’odeur du sang des leurs imbibant la terre.

Cirdan et Gil-Galad arrivèrent en renfort, trop peu, trop tard. Le mal était fait, les coupables repartis et les jumeaux envolés.

538 à 544 – Père de substitution

Le remord finit toujours par parler. Maglor était le plus différent parmi ses frères, celui qui avait le plus retenu de l’esprit doux de sa mère. Ainsi, il prit soin des jumeaux, empoigné par le regret et la pitié. Il en vint à les aimer comme ses fils et cette amour en devint même réciproque de la part d’Elros et d’Elrond, malgré les circonstances de leur rencontre. Les enfants grandirent auprès de Maedhros et Maglor durant quelques années. Élevés par leurs soins, ils y apprirent tout ce que jeune elfe se devait de savoir, plus encore en ce temps de guerre où Morgoth assiégeait son règne sur la Terre du Milieu. Vint un temps à la culmination des ces évènements où les jumeaux furent relâchés par les frères, libres d’aller où leur cœur les dictait.

545 à 587 – La Guerre de la Grande Colère

Lorsque le cor d’Eönwë résonna, les jumeaux répondirent à l’appel. C’était le chant d’un rassemblement des Hommes et des Elfes, avec les forces de Valinor, qui  allaient au combat contre Morgoth et ses alliés. Par ce temps, Elros et Elrond avaient rejoint Gil-Galad et Cirdan, trouvés par leurs semblables sous un ciel étoilé. Ils furent donc spectateurs du retour de leurs parents auprès des Valars et des elfes de Valinor. Eärendil avait su touché ceux-ci par son discourt et les avait convaincus de mettre un terme à la tyrannie de Morgoth.

La guerre s’étala sur près de quatre décennies durant lesquelles les forces de Valinor mirent à mal le règne du Valar déchu et de ses sbires. Jamais plus est-ce que la terre ne tremblerait autant lors d’une guerre. Jamais plus est-ce que le ciel ne se couvrirait de feu et d’éclair, tempête du chaos. Jamais plus est-ce que les forces de ce monde feraient lever les eaux, déplacer les montagnes, creuser des vallées et faire disparaître des rivières lors d’un conflit. Jamais plus est-ce que deux armées aussi grandes se heurteraient une à l’autre. Les pertes furent incommensurables des deux côtés. Les Valars, les Maias, les elfes et les hommes confrontaient Morgoth et son armée d’orcs, de balrogs, de dragons et de Maias corrompus, tel que Sauron.

Lorsqu’Eärendil abattit le grand dragon Ancalagon, la confiance des Valars se renfloua pour mettre un terme à la guerre. Morgoth fut banni du Monde, derrière les Portes de la Nuit, ses troupes décimées, bien que certains de ses sbires échappèrent à la vigilance des Valars et se dispersèrent en Terre du Milieu. Cette guerre avait changé le monde tel qu’il était connu. Des royaumes entiers avaient été ravagés, poussant à l’exil, Hommes, Nains et Elfes réunis.


587 – Le choix d’une destiné, le voyage d’une vie

À la fin de la guerre, les Valars offrirent un choix à la famille de semi-elfe. Celui de compter parmi les Hommes ou parmi les Elfes. Elwing fit le choix de compter parmi les elfes et de partir pour Valinor et Eärendil lui emboîta le pas, davantage pour sa femme que pour lui-même avait-il cependant fait ce choix. Elros, lui, décida de compter parmi les Hommes et Elrond fit le choix de vivre parmi les Immortels. Le destin des jumeaux prenaient un tournant, une route qui se séparait, alors que jusqu’à présent elle n’avait été qu’un seul un même chemin. Elrond avait toujours cru ce lien inséparable et immuable. Pourtant, voilà que leur choix divergeait et ébranlait ce qu’il avait cru comme une attache perpétuelle.

Avant que leurs parents ne quittent pour Valinor, Eärendil confia à Elrond Hadhafang, lame qu’il avait lui-même reçu d’Idril, sa mère. Puis, les jumeaux entreprirent la grande marche des elfes, car le Beleriand était voué à finir sous les eaux du au combat que les Valars avaient mené. Leur puissance étant trop grande, le paysage avait été à jamais changé et la terre qui les avait vu naître ne subsisterait plus que dans leurs souvenirs. Ils partirent donc vers l’Est, par delà les Monts Bleus, explorer un monde encore inconnu et trouver un nouveau refuge pour leurs semblables.



1 – Fondation du Lindon

Un nouveau toit, une nouvelle maison. Sous l’étendard de Gil-Galad, Elrond s’installa en Lindon lors de sa fondation. Là, il apprit l’art de la guérison et devint un maître du savoir. Il assista à la construction de ce nouveau havre elfique. Plusieurs Noldors construisirent des bateaux pour faire route vers Valinor, maintenant que leur bannissement était levé. Quelques elfes Sindar et plusieurs Nandor ne voulant pas être sous le règne de Gil-Galad partirent pour fonder d’autres royaumes en Eregion. Elrond en vint à être pris sous la tutelle du Grand Roi Noldor et apprit grandement de la sagesse de son aîné.

32 – Séparation

Leurs chemins se séparent. Pour de bon, cette fois. Ce choix fait quelques années plus tôt se concrétisent vraiment. Elros part avec les hommes d’Edain sur cette île que les Valars ont montée des eaux pour eux. Bien qu’il ait choisi une vie mortelle, le temps n’a pas encore fait son œuvre sur le visage d’Elros, il a été béni d’une vie plus longue, même si la vieillesse le frappera un jour. Les deux frères se tiennent face à face. Les bateaux se préparent à partir au loin. Ils ont parlé longuement avant son départ, ils ont tant à se dire, pourtant, l’heure sonne. « C’est un au revoir, pas un adieu. » Les mots d’Elros résonnent à l’esprit d’Elrond. Il ne réponds pas. Car son cœur lui cri autrement, mais il se refuse à l’écouter. Ce ne peut pas être définitif, pas déjà. Pas après moins d’un siècle. Pas après avoir tant vécu en si peu de temps. Un certain déni l’abrite et il préfère croire à des retrouvailles futures. Et il préfère laisser ses espoirs à Elros. Une dernière étreinte, un dernier regard. La vie suit son court et il y a tant à faire.

442 – Mort d’un Roi

Il l’avait su, à l’instant où la faucheuse l’avait emporté. Il le savait depuis le début que c’était plus qu’un au revoir. Que la séparation était définitive. Elrond ne revit son frère que sur sa tombe. Plus jamais un mortel ne vivrait aussi longtemps qu’Elros avait vécu. Pour tous, un grand roi était mort, le premier de la lignée de Numénor. D’autres avaient perdu un père ou un proche, mais le semi-elfe avait perdu une part de lui-même. Dans son cœur, dans son âme, une partie de ce qu’il était, ce lien qu’il partageait, était mort en même temps de son double. Jumeau qui ne lui ressemblait plus autant que dans ses souvenirs. Certes, il retrouvait ses traits, mais le temps avait fait son œuvre et l’âge l’avait rattrapé, contrairement à Elrond dont l’apparence était restée immuable. Quel elfe pourrait se darder de savoir à quoi la vieillesse le ferait ressembler ? Lui le savait. Et cette image resterait à jamais gravée dans sa mémoire.

1200 – Lorsque le visage du mal revête un masque

Il s’était présenté sous les traits d’un elfe, Annatar. Maiar supposément envoyé par Aüle pour leur apprendre l’art de la forge, il tenta d’approcher le peuple des Eldars. Gil-Galad et Elrond, se doutant qu’il n’était pas qui il prétendait être, refusèrent de traiter avec lui et lui proscrivirent l’entrée en Lindon. Tous n’eurent cependant pas leur sagesse et nombreux furent ceux qui tombèrent pour les paroles envoûtantes d’Annatar. Il trouva notamment oreille chez Celebrimbor, petit-fils de Faënor, qui fut celui qui appris le plus sous sa tutelle et qui démontra le plus grand potentiel.

1693 – Les Trois anneaux de Pouvoir

Il les avait tous trompés. L’Unique avait été forgé, Sauron s’était dévoilé et avait corrompu les anneaux de pouvoir. Lorsqu’il avait su que Celebrimbor avait forgé trois autres anneaux auxquelles Sauron n’avait su touché de son pouvoir, il les réclama. Les Eldars lui refusèrent et les anneaux furent cachées. Deux atterrirent aux mains de Gil-Galad, Vilya et Narya, et la troisième, Nenya, fut envoyée à Galadriel. Les anneaux elfiques demeurèrent inutilisée afin que le Maiar déchu ne puisse les tracer. La guerre était à leur porte.

1695 – Invasion de l’Eriador

Ils les cherchaient furieusement. Les trois anneaux de pouvoirs que les Eldars se refusaient à lui redonner. Celles qu’Il n’avait su proclamer. Alors il chargea contre l’Eriador, mettant à mal les troupes de Celeborn. Gil-Galad envoya alors Elrond porté aide aux elfes assiégés en compagnie de Glorfindel qui avait été renvoyé par les Valars. Un appel à l’aide fut envoyé à Numenor, car les pouvoirs de Sauron étaient grands, plus grands qu’ils ne seraient jamais.


1697 – Défaite des Eldars

Ils étaient trop peu. Les forces d’Elrond ne parvinrent pas à tenir tête à l’Ennemi et ils furent forcés de se retrancher plus loin, au pied des Monts Brumeux. L’Eregion fut perdue sous l’assaut de Sauron et de ses troupes. Celebrimbor fut abattu et son corps porté comme étendard par les lignes ennemies sur le front.

À l’abris au Nord, les elfes se réfugièrent et veillèrent grandement sur Sauron et sa progression depuis leur position. La victoire du Maiar déchu ne lui conféra en rien ce qu’il cherchait avec tant d’ardeur. Celebrimbor l’avait devancé et avait su mettre à l’abris ses créations.

Dans cette période d’incertitude, Elrond fonda Imladris, havre de paix et de sécurité, dernier bastion contre le Mal. La cité cachée accueillit les survivants de cette guerre, alors que dans le reste de l’Eriador, Sauron assiégeait le territoire dans toute sa puissance. Le feu ravageait leurs contrées et la victoire ne semblait plus être qu’un espoir futile pour leurs effectifs insuffisants.

1701 – La retraite de Sauron

Ils avaient répondu à leur appel. Les hommes de Numénor arrivèrent en grand nombre pour défier Sauron et ses troupes, déferlant contre l’Ennemi. Le porteur de l’Unique fut vaincu et s’évada vers l’Est de justesse. L’Eriador fut libéré de son siège et Gil-Galad vint rejoindre Elrond en Imladris. Là se tint le premier Conseil Blanc et il fut déterminé que Fondcombe deviendrait le bastion des elfes en Eriador, plutôt qu’en Eregion. Elrond fut nommé Vice Régent et Grand Héraut de Gil-Galad. Celui-ci lui confia d’ailleurs la protection de Vilya.

La paix s’installa et Elrond resta en Imladris où il gouverna sur la Dernière Maison Simple. Ce fut lors de cette période qu’il rencontra Celebrian, fille de Galadriel et Celeborn. Ce qui n’était alors qu’un regard doux et un sourire en coin deviendrait bientôt un amour fleurissant et profond entre les deux âmes sœurs. Au fil des siècles qui suivraient, leur lien deviendrait plus fort entre chacune de leur rencontre. Lentement, mais sûrement, l’amour naîtrait. Pourtant, Elrond refusera de s’unir à sa belle Celebrian avant la fin de la guerre. Tout cela par crainte qu’une bataille eut raison de lui et qu’il laisse dans un deuil inconsolable sa bien-aimée.

3431 – La dernière Alliance des Elfes et des Hommes

Sauron était de retour. Le grand royaume de Numénor était tombé et seule une poignée de ses exilés ne s’étaient pas tournés vers le Mal. Devant le retour en puissance de leur ennemi qui menaçait la pérennité de la Terre du Milieu, une armée s’était levée. La dernière Alliance des Elfes et des Hommes avait vu le jour. Tous les peuples elfiques et ceux des hommes libres avaient répondu à l’appel. Même les nains s’étaient joints à eux. Ils allaient envahir le Mordor avant que Sauron n’assiège encore leurs contrées. Elrond fut l’un des commandants sous la supervision de Gil-Galad; avec Elendil et Isildur pour les Hommes.

3434 – La bataille de Dagorlad

Ils traversèrent les Monts Brumeux. L’armée se rendit en territoire ennemi pour connaître l’une de ses batailles décisives. Sur leur chemin dans la vallée de l’Anduin, ils furent rejoint par les forces d’Oropher et d’Amdir, les elfes sylvestres. L’Alliance entra sur les vastes plaines, près de la Porte Noire du Mordor et confrontèrent les légions de l’ennemi. Néanmoins, les elfes sylvestres avaient peu de sympathie pour les Sindar et les Noldors menés par Gil-Galad et furent bien indisposés à se placer sous le commandement du Grand Roi des Noldors.

Lors des premiers affrontements, les elfes sylvestres défièrent l’autorité de Gil-Galad et portèrent une offensive précipitée avant que le Roi Noldor n’en donne l’ordre. Dans cet empressement, les forces d’Oropher et d’Amdir se heurtèrent aux hordes du Mordor. Mais contrairement à l’armée de Gil-Galad, ceux-ci étaient sous équipés. Le Roi de VertBois Le Grand périt dans le premier assaut et les troupes d’Amdir furent divisées, forcées de se retirer vers les Marais Morts où la moitié des soldats tombèrent. Dans cette assaut, l’armée sylvestre perdit le deux tiers de ses combattants.

La force des Noldors et des Hommes ne purent qu’assister impuissant au massacre, joignant trop tard l’assaut pour prévenir d’une mort certaine les derniers survivants. Pourtant, ce combat leur permis de fendre les défenses de l’ennemi et de causer suffisamment de pertes pour les pousser jusqu’aux portes de Barad-dûr. Là, ils instaurèrent un siège qui allait durer sept longues années.

3441 – La chute de Sauron

Sept années de combat incessants. Sept années de lourdes pertes dans leur rang. Sept années à subir les projectiles semblant inépuisables de l’ennemi. Sept années à tenter de briser l’entrée au Mordor, mais en vain. Puis, alors que l’espoir semblait à jamais disséminer derrière le ciel sombre, l’Alliance sut opposer une pression trop importante, forçant Sauron a sortir hors de sa tour.

Gil-Galad et Elendil affrontèrent le serviteur de Morgoth sur la Montagne du Destin, pendant qu’Elrond menait les armées Noldor contre les hordes ennemies. Pourtant, cela ne l’empêcha guère de voir Elendil périrent sous l’assaut de Sauron, Narsil se brisant en morceaux, ni de voir Gil-Galad être brûlé vif par la main du Maiar déchu. Néanmoins, le Seigneur des Ténèbres fut blessé par l’affrontement et Isildur profita du fait qu’il avait baissé sa garde pour ramasser l’épée brisée de son père et séparer l’Unique de son porteur, mettant un terme à la guerre.

Elrond et Cirdan, les deux Hérauts de Gil-Galad, sommèrent Isildur de jeter l’anneau dans la lave de la Montagne du Destin, de détruire une fois pour toute le pouvoir de Sauron. Mais le fils d’Elendil refusa, réclamant l’Unique pour lui, pour la mort de son père et de son frère. Ce jour-là, une partie de la foi qu’Elrond portait pour les Hommes s’éteignit avec la décision d’Isildur. Avec la mort de Gil-Galad et d’Elendil, plus jamais les relations entre les mortels et les immortels ne seraient aussi proches.



3 – Narsil

Les morceaux de Narsil furent apportés par Ohtar à Imladris. L’écuyer d’Isildur était l’un des rares survivants de la Bataille des Champs de Flambe. L’Unique avait été perdu. Elrond entreposa l’épée brisée, symbole de la chute d’une grande lignée.

109 – Le mariage

À l’aube du Troisième Âge, l’amour fleurit alors qu’une paix certaine s’installait. Elrond s’unit à la belle Celebrian. Après trop longtemps à se côtoyer, après trop longtemps à avoir laisser fleurir leurs sentiments, voilà enfin que leur amour unique se scellait. Il garda ce moment en mémoire comme parmi les plus beaux de sa très longue vie. Il l’aimait profondément et la chérit plus que quiconque qu’il eut jamais connu encore.

130 – Naissance des jumeaux

Leurs premiers trésors. Elladan et Elrohir, deux garçons qui s’avérèrent énergiques et parfois turbulents. Il n’aurait pu en être autrement, les jumeaux étaient fréquents dans sa généalogie. Comme lui et Elros, ou les frères d’Elwing, Elured et Elurin. La consonance des prénoms demeura même pour les fils d’Elrond. Les nouveaux parents furent comblés par l’arrivée de leur deux premiers enfants. Ce n’était là que le début d’une belle famille qui se construisait au cœur de la belle cité d’Imladris.

241 – Naissance d’Arwen

Son étoile du soir. Leur troisième et dernier enfant fut une fille, une magnifique fille à qui l’on attribuerait la beauté de Luthien, son ancêtre. Arwen s’avoua être une enfant plus tranquille que ses frères. Elrond en vint à nourrir un profond sentiment de protection envers la cadette de ses enfants, cherchant à la protéger du monde et de ses zones d’ombre.

1100 – Le mal revient toujours

Les Sages (Istar et chef Eldars) découvrirent qu’un mal semblait se cacher à Dol Guldur. Ils crurent alors qu’un des Nazgûls y aurait élu domicile. Rien ne fut fait cependant pour y déloger ce qui pourrait s’y cacher.

2063 – Le résurgence de Sauron

Les Sages craignirent que Sauron se soit installé à Dol Guldur. Le Maiar Déchu fuit cependant la forteresse afin de se cacher des Sages qui ne purent découvrir l’identité du Nécromancien. Ce fut le début de la Paix Vigilante. Une paix s’installa, Sauron tenu au loin par les membres du futur Conseil Blanc qui veillaient sur la tranquillité de la Terre du Milieu. Les Nazgûls, privés de leur maître, se terrèrent à Minas Morgul. La Paix Vigilante dura près de quatre siècles durant lesquels les Peuples Libres connurent quiétude certaine.

2463 – Formation du Conseil Blanc

Sauron s’était de nouveau installé à Dol Guldur, toujours camouflé sous l’identité du Nécromancien. Galadriel appela à la formation du Conseil Blanc qui se tint en Lorien. Lors de la première rencontre, Gandalf fut favorisé par les Eldars afin d’être le chef du Conseil. Le magicien gris refusa cependant le poste et ce fut Saruman qui obtint la position.

2510 – Le bonheur ne dure jamais qu’un temps

Elle vint à lui dans une vision d’horreur. Le malheur de sa bien-aimée Celebrian. Lors du retour d’un de ses nombreux voyages en Lorien pour voir ses parents, Celebrian fut embusquée et blessée par une lame empoisonnée d’un orc. Elrond envoya ses fils au secours de leur mère, ayant pressentie ce qui attendait son âme sœur.  Trop tard sans doute, puisque le mal ne put être évité. Ceux-ci la ramenèrent à lui bien à temps, mais si le semi-elfe sut guérir les blessures physiques de sa chère épouse, il  ne sut en rien apaiser l’âme morcelée par le mal qu’elle avait subi. Incapable de trouver la paix, Celebrian quitta pour Valinor au cours de l’année, laissant derrière elle sa famille avec la certitude qu’elle  ne reverrait pas l’un de ses enfants.

Son départ frappa grandement Elrond, tout comme ses enfants. La séparation fut plus que difficile pour la famille. Mais la vie suit son cours et le temps ne s’arrête pas. Le semi-elfe avait encore tant à faire en Terre du Milieu et la cité comptait sur son Seigneur. Il la reverrait bien assez tôt, cela, Elrond en avait la certitude. Pourtant, son absence laissait une plaie profonde en son être, un vide qui ne saurait être comblé que par la réunion future avec sa tendre Celebrian.

2934 – Un nouvel espoir naîtra

Elle était venue à lui. Un très jeune enfant dans les bras, elle venait demandée refuge à Fondcombe. Son mari était mort, la laissant elle et son fils, Aragorn, seuls. Elrond les accueillit à bras ouvert chez lui. Il vit alors dans le futur du garçon des épreuves bien difficiles à traverser et c’est ainsi qu’il le surnomma Estel, «espoir» en Sindarin. Il assura l’éducation du petit, persuader qu’il redonnerait au Gondor et à l’Arnor la grandeur qu’elles méritaient. De bien grandes responsabilités l’attendaient, mais pour l’heure, il n’était encore qu’un enfant qui ignorait tous de ses origines et de ce qu’elles impliquaient. Le temps venu, Elrond lui dirait et lui remettrait l’épée de Narsil qu’il aurait fait reforgée, tout comme l’anneau de Barahir. Mais pour l’heure, il pouvait dormir en paix.

2941- La quête d’Erebor

En cette année qui s’écoule, Elrond jouera un rôle crucial dans la quête des nains pour la reprise d’Erebor.  De par les vastes connaissances qu’il a cumulé au cours de ses millénaires de vies, le semi-elfe se compte parmi les derniers à connaître l’ancien langage des nains, que même son propre peuple a oublié. Mais il n’y avait pas qu’à Erebor qu’un mal dormait. Et il devenait de plus en plus difficile de détourner le regard du mal qui grandissait en Dol Guldur.