Born to be Queen + Morwen

NOM&PRÉNOM ▬ Morwen de Lossarnach SURNOM ▬ Plus tard, on te connaitra sous le nom de Morwen Steelsheen, blanche comme l’acier, scintillante comme l’acier. Ta grâce et ton esprit dominant feront ton nom. ÂGE ▬ Tu es dans la fleur de l’âge, tout juste dix-huit jeunes années et de nombreuses encore à chérir. PATRIE, RACE ▬ Tu es Gondorienne de naissance, proche parente de la famille princière de Dol Amroth. Dans tes veines coule le noble sang de la lignée de Numénor et tu portes fièrement cet héritage. LIEU DE NAISSANCE ▬ Belfalas, c’est là-bas que tu es née et que tu as grandie. Depuis quelques années, cependant, ton lieu de résidence se trouve à Lossarnach.  RANG SOCIAL ▬ Riche, de par ton statut de noblesse. Tu ne manques de rien. PROFESSION ▬ Les nobles femmes telle que toi n’ont pas de métier. Pourtant, tu t’immisces dans la vie politique de ta nation, dame de tête que tu es. Ton intellect fait sa reconnaissance, tout comme ta diplomatie taciturne. Tu ne mâches pas tes mots et ceux qui croisent le fer du langage avec toi s’en retournent la langue foulée et l’égo froissé. Certains reconnaissent néanmoins ton potentiel et ton esprit stratège, faisant appel à ton habilité pour régler avec davantage de finesse quelques escarmouches sociales et politiques. SITUATION AMOUREUSE ▬ Plus tard, tu seras l’épouse de Thengel, plus tard, tu seras Reine du Rohan, mais pour l’heure, tu savoures toujours ta liberté. POUVOIRS ▬ Outre une longévité accrue, cadeau de ton héritage numénoréen, tu restes une simple humaine.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ La caractéristique que l’on emploie pour te décrire est avant tout ta grandeur surprenante pour une femme. Ta taille domine la moyenne de ton entourage et on dit de toi que tu surpasses les rohirrims d’au moins une demi-tête, si pas plus parfois. Tu as une stature naturellement plus grande du à ton haut héritage numénoréen (un de nombreux traits que tu passeras d’ailleurs à tes descendants). Loin d’être frêle, tu es même plutôt robuste, malgré ta silhouette élancée et gracieuse. Mais qu’on ne s’y m’éprenne, car ceux qui ont fait l’erreur de te croire faible sont repartis piteux. Dans cette envergure transparait ta prestance et tu arbores la noblesse avec grâce et assurance. Ta présence empreint chacun de tes mouvements dans une solidité qui t’es propre. Malgré ton jeune âge, tu te meus avec une certitude parfois désarmante, de celle qui s’acquiert normalement avec l’expérience et les années, traduisant dès lors une maturité certaine. Ton regard d’acier à cette habitude de soutenir celui de tes interlocuteurs, ce qui déplait un peu trop souvent. C’est pourtant là le reflet d’un caractère intransigeant. Mais malgré tout cela, on te reconnaît aussi une grâce notoire et une beauté scintillante par lesquelles tu ne peux nier l’héritage elfique qui coule dans tes veines. Ta peau est d’ivoire pure et ta chevelure sombre contraste avec cette pâleur cristalline. Tes mains sont capables d’autant de douceur que de férocité et tes yeux pourraient couvrir de compassion et d’amour autant qu’ils pourraient mettre à feu et à sang. Derrière tes membres graciles et tes bras ouverts se camoufle une tigresse capable de défendre ce qu’elle chérit. Ne vous laissez pas attendrir par son sourire qui vous fera rêver, car l’instant où il disparaîtra, vous regretterez de vous êtes cru capable de dompter le feu.

VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Tu revêtes toujours les plus riches étoffes de ton rang. C’est avec beaucoup de goût que tu arbores des vêtements finement brodés par les mains les plus habiles du Gondor. Tes habits vogues autant en styles et couleurs qu’il te subsiste d’humeur, car tu aimes avoir le choix et t’habiller selon tes envies. Tu arbores toujours avec la plus grande élégance ce que tu portes, tant étoffes que parures. Tu aimes autant les colorations sombres qu’éclatantes et tu t’accommoderas à l’occasion. Ce qui t’importe le plus est le confort et la convenance de la tenue. Et au grand désarroi de certaines personnes, tu préfères porter un pantalon à une robe lorsque tu fais de long voyage. Aussi bien spécifier que ce détail est d’autant plus non discutable. Tu contentes cependant les esprits agités en portant un par-dessus à la l’allure d’une robe, dont la jupe est fendue pour permettre une liberté de mouvements.

VOS PARTICULARITÉS ▬ Ta peau est vierge de toute balafre, de toute éraflure. Pas une seule cicatrice ne dénature ton corps et aucun signe distinctif ne le marque non plus. Tu es pure, tout simplement.

VOTRE CARACTÈRE ▬ Ton orgueil.  C’est sans le moindre doute ce qui te définit le plus. C’est lui qui te pousse à te surpasser, c’est lui qui te pousse à faire ta place et bousculer ceux qui tentent de te marcher volontiers dessus. Tu es vorace lorsqu’il est question de te faire entendre et ta voix est capable de porter aussi loin et aussi fort qu’un commandant de guerre lorsque la fureur te prends. La prestance que tu projettes n’est pas le fruit de l’imagination de quiconque, ton caractère s’y marie à merveille et ton sens de la fierté prend très facilement le dessus lorsqu’il est question de défendre ton nom, ta personne et ta famille. Tu as horreur que l’on te prenne de haut et ton esprit affuté, de plus que ta langue acérée sont capable de rappeler aux impétueux ce qu’il en coûte de te provoquer. Mais il ne faut pas se laisser impressionner par ce caractère imposant qui tente de faire sa place dans un monde d’hommes avares. Tu es bien plus souvent douce et bienveillante que le contraire et tu ne mords que ceux qui ont l’audace de t’attaquer. On t’apprécie pour ta candeur et ton empathie et tu sais souvent trouver les mots là où cela échappe aux autres. Oratrice persuasive, tu sais faire valoir tes points et tu as appris à débattre avec ardeur en comprenant les autres. Tu as cette manie bien à toi de percevoir la nature d’autrui, n’en déplaise à certains, car tu te laisses ainsi difficilement manipuler. Il a bien fallu que tu acères ton intelligence dans un monde où le caractère ne suffisait pas pour parvenir à ses fins lorsqu’on est une femme. Mais tu  n’es pas belliqueuse et tu hais faire usage de la manipulation, tu préfères largement la franchise et la noblesse à la couardise. Ton sang-froid te permet d’ailleurs de tenir tête à ceux qui tentent de parler plus fort que toi ou de t’impressionner, même si ta taille joue d’une certaine façon en ta faveur lorsqu’il est question d’essayer de te faire sentir petite.

Chose certaine, lorsque tu as une idée dans la tête, il est excessivement difficile de te la retirer. Tu es bornée et têtue. Tu admets rarement tes fautes et tes bavures ou ce qui pourrait tarir ton image d’une façon ou d’une autre. Un feu brûle en toi, à la fois bienveillant et ravageur. Tu rêves de conquête, tu rêves de faire ta place et on reprochera bien à ta petite-fille Eowyn d’avoir retenu cela de toi. Que le ciel tombe, que la terre se déchire, que le sang coule, tu ne resteras pas enfermée à attendre que le monde tourne sans toi. Tu ne resteras pas à attendre le retour des héros de la guerre. Une part de toi enivre cette action et tu le fais sentir en prenant les devants et l’initiative. On ne niera pas ton intérêt pour la guerre et la stratégie. À défaut de connaissance dans la première, tu excelles plutôt bien dans la seconde. Ta passion pour la géographie découle d’ailleurs de cet intérêt. Tu aimes connaître ton terrain de jeu.

Derrière cette carapace se cache pourtant une personne aimante, capable d’une grande compassion, tu laisses simplement difficilement voir ce côté attendrissant de toi, car, les hommes, surtout, tendent à le considérer comme une faiblesse. Tu as pourtant un grand cœur et tu ne demandes qu’à ce qu’on te laisse protéger ce que tu chéris et non pas de rester derrière comme ceux qu’on protège. Tu sais te défendre, tu sais manier la lame – peut-être pas avec autant d’adresse qu’un guerrier expérimenté – mais avec suffisamment de technique pour rester en vie.  Qu’on te laisse ta chance, c’est tout ce que tu demandes. Et peut-être que l’agressivité avec laquelle tu répliques sera-t-elle alors chassée pour laisser place à une sagesse plus posée que tu possèdes en ton fort intérieur.

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Étant née à Belfalas, près de la mer, tu aimes à prendre des longues marches sur le bord de l’eau, entendre les vagues claquer contre les récifs et l’écume venir caresser paresseusement le sable de sa blancheur. Tu aimes l’odeur salin et le vent frais, le calme que cela t’inspire. Chaque fois que tu avais besoin de réfléchir ou de prendre du recul, ou simplement pour étudier tranquillement durant ta jeunesse, tu t’esquivais de la surveillance de ton père ou de te nourrice pour aller t’installer sur un rocher surplombant l’étendue infini de l’eau. Néanmoins, depuis que tu es à Lossarnarch, tu as moins l’occasion d’en profiter, quoi que tes visites régulières dans ta famille à Dol Amroth te permettent toujours de t’en contenter. Dans ta nouvelle demeure, tu y as découvert les champs de blé et de fleurs dans lesquels tu peux courir jusqu’à en perdre haleine.  Tu adores les effluves odorantes des fleurs qui s’élèvent sur ton passage et le soleil tapant sur ta peau. Ce sont des moments de simplicité bienvenue dans une vie bien remplie. Tu adores lire, tu es d’ailleurs plutôt instruite, parlant le Westeron, langage du Gondor, et le Sindarin, langue des elfes. Tu aimes l’odeur du vin, la pluie qui balaie la poussière une journée d’automne. Tu aimes pratiquer ton tir à l’arc et manier l’épée contre ton père. Tu aimes tisser et mettre sur papier ton langage si habile qui résonne avec autant de finesse qu’au parlé.  Tu as milles projets et une vie bien trop courte pour tous les accomplir.  

VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬  Ton caractère sociable te pousse à te complaire lors des festivités. Même si tu n’es pas de celle à aller dans l’excès, l’ambiance enivrante de la fête est agréable. La musique, les voix fortes, les clameurs, les chants, l’alcool qui coule à flot et les festins font oublier momentanément le monde tel qu’il est. C’est un instant de retrait, un instant de paix, un instant de frivolité mérité. C’est un moment qui rassemble et qui rapproche. Les gens ne sont plus les mêmes, les masques tombent et l’alcool fait voir les revers de la médaille, le bonheur fait exploser les carapaces et tu découvres les gens sous un nouveau jour. Le stress retombe et tous se sentent mieux après un repas copieux.

AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Tu te passionnes pour la géographie. Bien que tu n’aies pas visités bien des lieux dans ta vie, tu as dévoré tous les livres ayant pu tomber sous ta main concernant les territoires de la Terre du Milieu. Tu connais particulièrement bien ta région et celle du Rohan. Chaque montagnes, chaque crevasses, chaque passages ayant pu être répertoriés, tu saurais les trouver et y naviguer sans difficulté. Tu souhaites te faire valoir par ces connaissances dans ta capacité stratégique. Quoi de mieux que de connaître comme le fond de sa poche son terrain pour mieux l’exploiter à son avantage ?

AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Faire ta place, c’est bien là tout ce que tu souhaites. Tâche difficile, mais tu y consacreras ta vie s’il le faut. Quelqu’un te remarqueras bien un jour et t’estimeras à ta juste valeur. Tu es convaincue que tu peux apporter quelque chose à ce monde, même si tu ne sais pas encore comment, ni quoi.

CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Tu as horreur, par-dessus tout, des mensonges, de la malhonnêteté, du manque de courage, de la couardise et de l’avarice. Ton cœur noble méprise tout ce qui est son contraire et ta langue affutée manque rarement de le faire savoir. C’est bien là ce qui te dégoûte le plus. Tu aies proches des gens et tu donnes dès que tu as l’occasion et tu ne comprends pas que l’on puisse refuser de venir en aide à son prochain. Autrement, tu déteste aussi la souffrance inutile. Puis, comme toute personne sensée, tu as horreur des orcs et des serviteurs du Mal de façon élargie.

PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Tu es débrouillarde et le sera bien avant d’être manipulatrice. Ce n’est pas un talent que tu possèdes et tu méprises fortement ce type de comportement. Si tu sais cependant saisir une opportunité lorsque tu en vois une, ce n’est en rien par caractère belliqueux.

SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬  Ton père, principalement, mais aussi ta famille à Dol Amroth, ainsi que quelques proches amis. Ton rang te garde bien d’être seule et nul doute que certains remueraient ciel et terre pour te retrouver s’il t’advenait quoi que ce soit. Évidemment, tu ne te déplaces jamais sans ton cortège de gardes, tu n’as donc pas grand-chose à craindre niveau protection. Et comme ton paternel n’embauche pas des novices, tu peux voyager tranquille sous leur aile.

COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Dans l’idéal tu répliques, tu mords, tu attaques et tu te défends avec force et agressivité. Tu ne recules pas devant le danger, tu ne fléchis pas devant la peur et pourfendra de ta lame tous ceux qui tenteront de te faire du mal ou de menacer ceux que tu chéris. Dans l’optique où il n’y a pas d’options gagnantes pour toi, tu prendras la fuite, mais ce n’est qu’en dernier recours. Ton instinct combatif est largement plus fort que ton instinct de survie.

UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Des secrets tu en possèdes, mais il n’est point de squelette enterré dans ta cours, ni de confidences passibles de te nuire directement. Il n’en demeure alors que des vérités que tu te refuses à t’avouer.

QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ L’humiliation publique, la bavure devant une foule passible de causer la honte sur toi et tes proches.  Ton image sociale est trop importante pour risquer quelconque tâche, surtout de notoriété publique. Les rumeurs et les nouvelles courent parfois plus vite que le vent, il faut te préserver des mauvaises langues qui cherchent à te salir.

QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Depuis toute jeune, tu t’exerces à l’arc dans un art de la noblesse et dans un but purement récréatif, mais tu saurais en faire usage autrement s’il le fallait. D’un autre côté, tu as aussi appris à manier l’épée et ton père, bien que récalcitrant et contre au départ, a préféré t’enseigner comment l’utiliser convenablement plutôt que de te voir lui faire honte en la maniant sans finesse, ni technique.  Certes, tu n’as rien des grands guerriers de carrière, mais tu saurais largement te débrouiller dans un combat pour rester en vie.

QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Si l’on t’interrogeait sur le sujet, tu dirais d’une voix assurée que rien ne te fais peur ! Mais c’est bien là ton orgueil qui parle, car tu es loin d’être immunisée à cela. Si tu n’es pas du type trouillarde pour autant et qu’il y a bien des situations que tu sais prendre de front, il t’arrive parfois d’essuyer quelques petites frayeurs. Ce qui t’angoisse le plus, bien que tu ne l’avoueras jamais, c’est d’être relayée aux oubliettes, qu’on te laisse derrière, que ta voix ne porte plus, que tes mots ne résonnent plus. De te faire effacer dans un monde où tu t’es déjà tellement battue pour laisser ta marque.

▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬ ➴ ▬

VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les temps sont sombres, cela tu le ressens bien. Lorsque ton regard se tourne vers l’horizon, tu crains le pire. Le ciel te parait couvert et la mer, habituellement si calme, semble agitée, ses vagues déferlant avec violence et réservant un dessein funeste à ceux y guettant de trop près. Tu les as vu, les orcs, lorsqu’ils ont envahis ton territoire pour se diriger vers le nord, lorsqu’ils ont tout ravagé sur leur passage.  Et cet équipage qui a brisé les lignes de défense de ta belle nation, à la recherche d’une convoitise qu’ils n’ont point trouvé. Tu as assisté impuissante aux eaux qui ont englouti la terre. Puis cette rumeur sur les cavaliers d’ombre… Les Neuf… Rien de tout cela ne t’inspire bonne augure. Le sort de ta nation t’importe plus que tout, mais celui du reste du monde aussi. Le Mal est-il si près de ta porte ? Tu crains le pire, même si tu n’oses l’admettre…

Te souviens-tu de ton premier jour ? De la mer qui chantait ton discours ? Au cœur de la nuit, tu t’es dévoilée. Mais un regard étoilé s’est voilé. Le feu naissant dans un souffle accordé. En échange d’un soupir dérobé. Ton cœur bat à la vie qui s’instaure. Et de ton sang s’écoule la mort.

Ta mère s’est éteinte sur ta naissance, ses pupilles pâlissant sur ton visage. Elle t’a prise contre elle dans ses bras, pour écouter ton cœur prendre la relève à son trépas. Si tu avais vu son sourire paisible sur ses lèvres, tu aurais su qu’elle t’aimait plus que tout au monde. Un amour inconditionnel à sa fatalité, mais tu te retrouvas dans l’étreinte d’un père n’ayant plus qu’une fille à aimer. Son unique héritière, joyau de son sang, il te chérirait plus que toute possession. Une pupille aussi précieuse que sa défunte étoile, tu serais sa fierté et sa lumière dans les heures parfois moins claires. Un silence avait suivi son départ, même tes pleures s’étaient tus dans le soir. Tous les trois enlacés dans l’absence d’un amour s’éteignant dans les bras enserrés, c’était la fin d’un chapitre et le début d’un nouveau. Une fois endormie et paisible, il t’amena goûter l’air de la nuit. L’eau chantait sa mélancolie silencieuse et les vagues transportaient les mémoires douloureuses. La mer était calme malgré ses tourments, car elle guidait dans son sillage une âme évadée. Ce chemin sur lequel ton père te porta, tes pieds l’auront foulé par milles fois. Mais pour l’heure tu n’étais encore qu’un ange naissant, un bourgeon aux pétales florissants.  

Tu as grandie dans un linceul, alors que tes ailes ne demandaient qu’à se déployer. Ces voies qu’on ne te laissait parcourir seule, mais dont ton cœur te criait d’explorer. Les plages sillonnant les cotes étaient ton refuge. Paysage noyé des espoirs jetés à la mer et, toi, tu récupérais ces rêves oubliés. De tes aspirations tu as gravé la pierre et la terre devint la gardienne de tes secrets inavoués. Déjà tu rêvais de conquérir le monde, de laisser ta marque dans la mémoire d’Arda. Mais ce n’était point la vie que l’on prévoyait à ton âme vagabonde. Et ton esprit déjà rebelle hurlait à l’encontre de ce choix que tu n’avais pas. Tu as passé ta jeunesse entre Belfalas et Dol Amroth et, en digne fille de ton père, tu as appris l’art d’être une femme modèle. Pourtant, ton cœur, ton âme et ton esprit lui faisaient la guerre et innombrables furent les fois où tu jouas l’infidèle. Où tu troquas la bienséance pour aller courir sur la berge, où tu délaissas la plume pour une lame subtilement empruntée. Ton père a bien tenté d’éteindre ce qui brûlait tes lèvres et de dompter le feu qui nourrissait tes pensées. À force d’usure, il céda à tes caprices et de son gré t’initia à un milieu privilégié.

Force lui fut d’admettre que les années ne te calmèrent point. Que ta fougue florissait et ne fléchissait devant rien. Ta verbe ne devint que plus affûtée et tes mots si habillement maniés tranchaient avec plus de précision que l’acier. Si jeune, pourtant déjà l’âme reflétant celle de plusieurs vies. D’où provenait cette envergure qui soulevait tes ailes et faisait battre ton cœur d’un feu qui éblouit ? Une enfant à l’esprit marqué au fer rouge par ses ambitions, dont le regard soutenait déjà celui d’autrui. Tu as arpenté les côtes en défiant la mer, bravant les vagues qui frappaient les récifs et qui léchaient la terre. Rien à ton épreuve, tu faisais déjà bien ta fière. La prudence n’était pas encore ton manteau et tu faisais fi des conseils de ton père. Jusqu’à ce jour où tu fis preuve d’un peu trop de bravoure. Bien que bravoure n’est sans doute pas le terme adéquat, témérité, stupidité même serait plus approprié qu’un courage sourd. Tu t’étais trop approchée de la corniche, surplombant le ressac houleux. Le sol était glissant et ton pied incertain. Les vagues balayèrent le flanc de la falaise d’une force renouvelée; la mer refusait d’être bravée. Un flot poignant t’entraina  telle une poupée de chiffon et ton corps heurta l’onde fluide comme un mur. Tu disparus avec l’écume se retirant du littoral, engloutie au cœur du courant furieux. Un tourbillon frénétique t’enlisa dans une danse viscérale, ressac aux flots tumultueux. Le fond, la surface, tout devint flou. Brouillard qui te fit rejoindre les griffes d’Irmo…

Valar eurent pitié ou tu fus entendue par Ulmo. Tu n’as point mémoire de ce moment fatidique. De cet instant où tu es passée de l’eau à la terre. Qui t’arracha aux bras de Mandos ? Qui t’extirpa de cette mort précoce ? Tu te souviens seulement d’avoir ouvert tes pupilles d’acajou sur le visage afféré de ton père. La peur, vile état viscéral. Elle t’étouffa jusqu’à tes entrailles et inonda tes joues de larmes innombrables. Plus jamais n’irais-tu ainsi braver l’océan, car les vagues impétueuses avaient dompté ton fougueux tempérament. Tu avais appris la prudence et la tempérance, deux manteaux dont tu saurais désormais te couvrir. Et même si ton feu ne s’était point éteint, tu avais appris à contrôler tes flammes sauvages, à leur mettre un frein. Il n’y a pas d’apprentissage sans égratignures ; il n’y pas de performance sans bavure. Et la jeunesse passe,  les années aussi. Puis, l’impétuosité laisse place à l’intelligence lorsqu’on grandit…


Tu quittas le bord de mer, ta belle Belfalas, les eaux qui t’avaient vu naître et bien failli te reprendre. Lossarnach devint cette nouvelle maison, cette nouvelle route à entreprendre. Le paysage marin fut troqué pour les plaines fleuries aux odeurs saillantes. De nouveaux lieux, de nouveaux visages, de nouvelles mains accueillantes. À tort t’ont-ils cru fille modèle de noble famille. Mais les regards admirés bientôt furent remplacés par les langues malignes. Pas de place pour les esprits d’ambition, surtout pas chez les demoiselles, à elles on leur réservait soumission. N’en déplaise à ses esprits étroits et fiers, ton orgueil et ta fierté surpasseraient leurs langues amères. Et si de courroux ils souhaitaient t’affliger pour ternir ton visage opalin, ils devraient d’abord se heurter à tes mots acérés, agressifs et malins. Les années avaient affûté ta répartie et tu savais davantage mener tes combats. De front tu prenais ceux qui, d’arrogance, venaient croiser le fer ; nul ne fut préparer à une défaite cuisante et c’est l’égo froissé qu’ils s’en retournèrent. Et soudainement, ça ne plait plus à personne. Quand l’enfant devient chien et que le chien grogne.

Encore et toujours tu grandis. Fille de la grâce et de la prestance qui resplendit. Ta beauté devint plus éclatante de jour en jour. On ne pouvait qu’admirer ton visage au regard de velours. Des cœurs pouvaient fondre à tes pieds, tu ne sillais guère. Tu préférais encore t’adonner à enrichir ton âme guerrière, que de devenir une future femme au foyer. Les prétendants, tu les retournas du revers d’une main insensible. À leurs charmes, ton cœur était froid et nul ne sut amadouer ta fougue incorrigible. Tout t’intéressait davantage que le mariage. Ce n’était après tout que pour toi des chaînes supplémentaires à ton libre apprentissage. Désemparé était ton vieux père qui voyait le temps passé et ton esprit immuable à tout prétendant présenté. Mais la patience était une vertu que tu possédais, surtout si ton orgueil se mettait de la partie. Puis, quelque part, ton paternel t’estimait plus que de raison et n’osait point forcer sur toi ses propres envies. Que les clameurs enragées de la noblesse résonnent, car toi et toi seule choisirait ton époux. Qu’importe que la tempête de sa voix tonitruante détonne, tu resteras inflexible à son courroux. Nul ne te forcera la main, tu préfères encore filer doucement la nuit à dos de ton destrier.  Seule maîtresse de ton propre dessein, que les Valar en témoignent, tu es capitaine de ta grande destinée. Qu’on en cri, qu’on hurle à poumons déployés ; que l’indignation fasse rage dans son courant déchaîné, tu porteras ta couronne fièrement, car ce n’est non pas seconde que tu désires être, mais alliée. En amour comme en amitié, qu’on te respecte pour se faire aimer ou qu’on se prépare à l’adversité.

Et la jeunesse lentement tirait vers sa fin. De jeune fille fragile et enflammée tu étais devenue une femme à l’élégance embrasée. Déjà ta réputation te précédait en certains lieux et ton nom s’élevait en murmure intrigué. Certains ne connaissaient point ton visage et brûlaient sur ton nom de mettre une image. Certains louangeaient ta finesse et ton intelligence, même si parfois la sagesse n’était pas toujours d’allégeance. Mais ta diplomatie prisait les âmes en querelles qui timidement venaient chercher aide et conseil. D’autres crachaient volontiers sur ton âme infidèle, mais jamais devant ta présence tendant l’oreille. Couards qu’ils étaient de refuser l’escarmouche, car ils savaient sans avouer qu’ils ne sauraient faire mouche. Que ceux-là chignent devant ta grandeur florissante, les plus intelligents avaient eux compris le jeu ; puisque ta parole avait su trouver poids dans l’échelle politique des enjeux. Qu’on te laisse ta chance ou qu’on te la prennes, cela n’avait guère d’importance. Mais quiconque ayant l’œil suffisamment aguerri aurait compris l’avantage d’être dans tes bonnes grâces. Tu sillonnais ton chemin avec un détermination digne de l’or et, bientôt, le sommet ne serait plus qu’au bout de tes doigts. Patience, jeune enfant, ton succès viendra bien assez tôt, mais pour l’heure tâche de ne point brûler tes ailes de soie.


Voilà à ce jour que tu n’es plus une enfant. Les années passent et s’envolent en un battement de cils insolent. Tant de projets et si peu de temps. Trop d’ambitions pour si peu d’instants. Pas d’inquiétudes, ta vie est déjà bien remplie. Dans la fleur d’un âge où tout encore s’accomplit. Voilà même que les portes de Minas Tirith s’ouvrent. Il n’y a rien à ton épreuve lorsque ton esprit se découvre. Ton père a su jouer de quelques contacts haut placés pour t’assurer un avenir de pérennité. C’est d’ailleurs dans la cité blanche que tu y rencontras un allié d’importance. Il était venu d’ailleurs, un homme de noble naissance. Il fuyait un géniteur malaimé et avait offert ses services à l’Intendant de ta contrée. Il t’était étrange de voir un homme du Rohan venir s’introduire dans la politique du Gondor et à ses hautes instances prêter ainsi serment. Thengel était son nom, fils de Fengel aux méprisables mœurs de renom. Tu y trouvas pourtant chez le rohirim une oreille tendue. Tes mots, tes paroles, tes idées savaient par lui être entendus.  Lui-même, d’ailleurs, avait dans ses bonnes grâces, le fils de l’Intendant et l’Intendant lui-même. Mais tu n’étais pas de celle à murmurer des paroles venimeuses et tu ne cherchais qu’appuie là où d’autres désiraient une emprise pernicieuse. Sans abus, ni malhonnêteté, tu savais mériter la confiance qu’on osait t’accorder. Ta parole était d’or et ton cœur d’un métaux tout aussi précieux. Nul doute que ta diplomatie récompensait tes efforts et te permis de te hisser à ce poste prodigieux.

Mais il est de ceux qui acceptent mal la défaite. De ces âmes perfides qui s’enlisent dans des traditions imparfaites. De ces esprits qui ne peuvent tolérer l’intransigeance et pour qui d’observer passif une femme au pouvoir frise la démence. Alors ils se mettent à ruminer, à s’unir, à parler, à comploter. Ta beauté et ton obstination sont deux armes aux ravages incalculables. Si bien que certains te considèrent tel un danger inexorable. Les tristes accidents évités in extrémistes devinrent monnaie peu trop courante. De la scelle endommagée à l’étagère soudainement mal fixée, de l’escalier de pierre enduit qui mène à tes quartiers à la charrette pleine sans destrier dévalant la côte et manquant de te happer, voilà que les ennuies ne faisaient que pointer le bout de leur nez. Tes soupçons se confirmèrent le jour où, d’un œil avisé, tu notas le comportement nerveux d’un serviteur agité. Il t’avait tendu ta coupe de vin et sans te regarder chercha à rapidement s’éclipser. Vive d’esprit et ta suspicion alertée, tu le retins par quelques mots inquisiteurs. Et t’approchant d’un pas lourd lui demanda de boire à ta coupe. Il refusa poliment prétendant ne point mériter telle honneur, mais tu répliquas chassant le doute : «Bois, je te dis, où oserais-tu refuser ? Car si tu contestes, c’est de force que je te le ferai avaler… ». Et dans son regard parut la terreur et l’impasse. Alors, résigné, il prit la coupe et but à contrecœur. Tu n’eus pas le temps de récupérer le verre que déjà il s’écroulait parcouru de spasmes. Du poison, par Eru ! ton intuition était bonne. Mais qui, diantre, désirait que l’on t’empoisonne ? Car ce pauvre serviteur n’était qu’un pion dispensable. Non, forcément, une tête bien plus haute en était le véritable responsable.

Cet incident sema le doute. Qui étaient tes véritables alliés et qui n’étaient que des ennemis camouflés ? Et si la vigilance fut doublée, les incertitudes demeuraient. N’avait-on pas infiltré ton entourage désormais ? Le serviteur, le soldat, le cuisinier… même tes proches n’étaient plus une sécurité. Et depuis peu, tu vogues au cœur de cette intrigue sordide, en espérant ne pas y noyer ton esprit intrépide…

Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP.  Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés !

Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Morwen... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !