Jeux d'enfants [Pv Thorin] [Flashback]

Jeux d'enfants

Le jeune prince, fils aîné de Thrain écoutait avec attention les dernières paroles de son professeur, notant avec attention ses dires.  Si cela pouvait parfois paraître ennuyeux, il savait combien ses parents attendaient de lui application et sérieux lors de ces cours. Certes parfois il était un peu moins investi mais lorsque cela était le cas, les remontrances arrivaient bien vite et il ne le désirait pas.

Il venait ainsi de passer plus de deux heures avec son précepteur sur la cartographie de la terre du milieu et les diverses régions qui la composaient, le nom des peuples qui y vivaient et il savait que la moitié de ce qu’on lui avait demandé de retenir lui échappait. Son père ne serait sans doute pas si fier de lui lors du dîner lorsqu’il le questionnerait sur ce qu’il avait retenu et surtout s’ils avaient des invités. Il ne souhaitait pas faire honte au grand Thrain fils de Thror Roi sous La Montagne. Alors lorsqu’il sorti pour se promener en ville et rejoindre la petite échoppe de l’ébéniste Rorik chez qui il allait parfois, pour le regarder avec attention travailler le bois il avait tenté de replacer sur la carte mentale qu’il essayait de redessiner toutes les contrées vues.
Bien évidemment Bern le chambellan le suivait à la trace et l’accompagna ainsi sur la fin de la matinée jusqu’à l’échoppe de celui qui lui apprenait à tourner et tailler le bois. Son père l’avait enjoint à découvrir les métiers exercés dans la cité qu’il serait amené à gouverner un jour et c’était ces apprentissages-là qui lui plaisaient le plus. Il passa plus d’une heure chez Rorik à façonner le cadeau qu’il préparait pour sa cadette sans rechigner.

Enfin, une fois prêt le jeune prince prit la direction des quartiers royaux, accompagné de son garde du corps, qui ne gardait en réalité pas grand-chose puisqu’il était bien frêle pour un nain, sans doute trop de temps passé à distribuer des parchemins et des missives et attendre debout poliment sans pouvoir faire le moindre exercice. Ce n’était pas que Thorin n’appréciait pas sa compagnie, c’est qu’il se jugeait suffisamment grand pour se déplacer sans l’aide de personne. Alors il ne fit pas attention lorsque Bern s’arrêta pour saluer un nain pendant un court instant et continua à avancer en direction des appartements seigneuriaux.
Ainsi plongé dans ses pensées à réciter son apprentissage de la matinée, la mine grave, les yeux rivés sur le cadeau qui tournait entre ses doigts, il ne vit pas une jeune naine arriver vers lui en sautillant avant de lui arracher d’un geste rapide l’objet que le jeune prince tenait entre ses mains. Surpris le jeune nain releva la tête pour voir une demoiselle se mettre à courir tout en lui qu’il était l’elfe comme dans les jeux auquels ils jouaient parfois avec frerin ou d’autres enfants lorsqu’il le pouvait.
Son sang ne fit qu’un tour et il s’écria en direction de la naine responsable du larcin :



Et il se lança à la poursuite de la naine qui lui avait dérobé le cadeau qu’il s’apprêtait à faire à Dis. C’était une petite statuette de bois qu’il avait taillé, c’était sans doute bien grossier mais il avait essayé de représenter la Montagne Solitaire, du moins son plus haut sommet. Il suivit la masse de cheveux roux qui s’éloignait en rigolant, se moquant de lui. Il serra les points et accéléra. Les nains étaient de redoutables sprinteurs, ils avaient entendu plusieurs fois les gardes en faire mention, alors il ne laisserait pas la petite chapardeuse lui échapper.
Il s’excusa prestement auprès des passants qu’il bousculait alors qu’il essayait de se frayer un chemin à travers eux pour ne pas perdre de vue l’éclat aux couleurs du feu qui s’enfuyait en empruntant les escaliers. Il accéléra le pas alors qu’il l’entendait encore rigoler. La naine traversa un groupe fourni de nains, ils étaient arrivés dans un des plus grands halls, il ne devait pas la perdre de vue et alors qu’il promenait son regard aussi vite qu’il le pouvait, il la vit bifurquer derrière une colonne pour si cacher. Il la rejoignit dans la seconde qui suivit, rouge de s’être ainsi fait voler son bien et d’avoir dû la poursuivre, elle lui tira la langue ce qui attisa la colère avant de lui annoncer qu’elle avait gagné et que de ce fait il aurait un gage.


Si Dâris sa mère avait été là elle lui aurait fait les gros yeux en lui rappelant ses bonnes manières face à une demoiselle alors en moins de temps qu’il lui en aurait fallu pour dire « Arkenstone » il ajouta :


Le rouge descendit de ses joues alors qu’il se calmait peu à peu. Il avait planté son regard azur dans les yeux de la demoiselle et tendu la main. Il aurait pu tenir ainsi sans bouger jusqu’à ce qu’elle lui rende sa propriété, ses cheveux tressés aussi noir que la nuit légèrement défaits lui tombant sur les épaules.

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Les vestiges de leur course effrénés demeuraient encore sur leur visage. Les cheveux de Thorin étaient légèrement défaits, le rouge lui était monté aux joues et son cœur battait encore avec force et vivacité dans sa poitrine. Il aurait faire ainsi là course contre Frerin son petit frère qu’il aurait gagné. Certes son cadet aurait dit qu’il avait triché car il était plus grand et avait de bien plus grandes jambes, mais il aurait tout de même gagné. Et Dis bientôt ferait la course avec eux, mais pour le moment elle était encore un peu trop jeune pour pouvoir esquiver les gardes et les passants. Ainsi le jeune nain avait rejoint celle qui lui avait chapardé son bien et contrairement au visage fermé de Thorin, la jeune naine avait une expression joyeuse dessinée sur le visage et qui ne semblait pas vouloir la quitter.
Alors qu’elle lui annonçait qu’il allait avoir un gage, il rabroua derechef sa proposition en lui rappelant qu’il ne jouait pas. Cela était l’entière vérité, il n’avait pas prévu de jouer avec qui que ce soit, il jouait rarement de toute façon, il était difficile de s’amuser avec les adultes. Dâris sa mère lui faisait souvent la remarque qu’il était déjà beaucoup trop sérieux pour son âge mais il n’avait jamais le temps de jouer avec son père ou son grand-père, il était obligé de passer son temps avec des précepteurs, des professeurs de musiques et un chambellan qui n’avait rien de drôle.

Il demanda ainsi poliment à la naine de lui rentre sa sculpture, tendant la main devant lui, espérant qu’elle ne l’avait pas fait tombée et ne l’avait pas abîmée. Après quelques instants elle accepta de rendre son bien au jeune prince qui se détendit. Il vérifia que la sculpture n’avait rien avant de la glisser dans une poche de sa tunique. Le jeune naine lui annonça qu’elle ne comptait pas lui prendre, ou lui casser son présent. Sans doute cela était-il vrai, mais elle aurait pu le faire tomber.
Il laissa échapper un grognement qui sonnait comme un acquiescement. Il lui pardonnait d’avoir voulu jouer, mais cela l’aurait fortement contrarié si ce qu’il avait passé quelques heures à tailler s’était brisé. La demoiselle en face de lui joignit les mains dans son dos, le sourire ne quittant pas ses lèvres et se déplaça en sautillant doucement autour de lui. Il suivit son petit manège des yeux avant que le silence ne soit brisé par le son de sa voix. Elle se présenta à lui sous le nom de Sunniva et il songea que cela lui allait bien avant qu’elle ne lui demande à son tour son identité.
Il planta son regard dans celui de la demoiselle et il courba le dos ainsi que le faisait les adultes lorsqu’ils se saluaient avant de lui offrir son nom puisqu’elle lui avait offert le sien, annonçant son prénom du bout des lèvres car bien souvent lorsqu’il se présentait les gens se mettaient à le saluer comme s’il avait été son père et chercher à retrouver son chambellan, il espérait qu’il n’en serait pas de même avec la demoiselle mais son comportement un peu plus tôt lui laissait à penser qu’il ne courrait aucun risque :



Et en se redressant il la détailla un peu. Elle portait de beaux vêtements, ceux d’une noble sûrement, quoique les nains d’Erebor étant pour la majorité très prospère il était ardu d’en être certain. Elle avait également une tignasse déjà bien fournie. Il ignorait encore plus de la moitié de ces concepts mais il la trouva jolie, malgré le rouge qui lui mangeait les joues après sa course. Il n’avait rencontré que peu de naines de son âge et les quelques nains qu’ils connaissaient étaient déjà bien grands ou encore trop petits, comme Frerin pour joueur ainsi que l’avait fait la demoiselle.
Il la scruta du regard, cela ne se faisait sans doute pas, mais puisqu’il se trouvait là tout deux, sans adulte pour lui demande de rentrer et qu’elle semblait vouloir jouer, il se décida de la tester un peu, afin de voir ce qu’elle valait. C’était quelque chose que le chef de la garde répétait souvent, qu’il fallait tester son adversaire pour connaître sa valeur. Certes il ne désirait pas se battre avec elle, mais puisqu’il se trouvait là tout les deux, il hasarda, ses yeux brillant d’un peu d’espièglerie :



C’était la quelque chose qui était interdit pour des jeunes nains comme eux. Ils devaient rester à l’abri au cœur de la Montagne pour ne point se blesser, se perdre ou qu’il leur arrive des malheurs. Et même se promener sur les courtines qui longeaient les remparts ou les grandes statues des Portes d’Erebor étaient là des choses interdites. Il l’avait déjà fait et il était déjà sorti chercher les fontaines d’argent avec son frère, mais il voulait savoir de quoi était capable la demoiselle qui lui faisait face.

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Il l'ignorait, mais comme lui, la jeune naine risquait sûrement de se faire réprimander par ses parents, par son grand père et son chambellan, une nouvelle fois. Cela Thorin s’y était habitué. Il aurait pu rebrousser chemin dès sa sculpture récupérée, essayer de retrouver Bern pour rentrer aux logements royaux, mais en avait-il seulement envie ? La réponse était bien sûre négative, il aurait été malheureux de ne point profiter de ce temps libre en dehors halls seigneuriaux où tout était beaucoup moins amusant. Bien évidemment, cette fois-ci il ne s’enfuirait pas au dehors, il avait compris la peur et l’inquiétude qu’il avait provoqué chez ses parents et ce que l’on attendait de lui. Si contrairement à Sunniva ont tentait de lui inculquer les bonnes manières pour se trouver un futur époux, Thorin lui n’avait pas le choix de suivre les us et coutumes de la cour et pouvait encore moins tourner le dos aux devoirs futurs qui lui incomberaient. Thror veillait à ce qu’il apprenne à gouverner le plus tôt possible et Thrain ne contredisait pas son géniteur là-dessus. Et le jeune prince ne pouvait désappointer ses aînés par sa conduite ou son manque d’écoute. Même si parfois il profitait de l’inattention pour redevenir ce qu’il était réellement, un jeune nain, avide de découvertes.
Ainsi il était resté auprès de la jeune naine rousse, sa compagnie était toujours plus amusante que celle de Bern, même si elle l’avait provoqué et lui avait dérobé son cadeau.

Ils s’étaient tout deux présentés et il lui sembla d’ailleurs que la jeune naine s’était retenue de rire en le voyant s’incliner. Thorin avait froncé les sourcils un instant, mais comme elle n’avait pas fait attention à son prénom, il les laissa se desserrer pour l’observer et lui poser LA question que tout jeune nain un peu aventureux aurait aimé poser. Il la questionna pour la tester, savoir ce qu’elle valait.
Il lui demanda ainsi si elle avait déjà vu le dehors. Bon nombre de nain n’avait pas le droit de s’yn rendre avant aux moins leurs trente ans et s’il en avait été de même pour Thorin, sans doute serait-il mort d’ennui après avoir couru Erebor en long en large et en travers.
Et la réponse que Sunniva offrit à Thorin lui plut enfin en parti. Elle lui apprit ainsi qu’elle avait déjà vu le dehors, qu’elle y avait même été plusieurs fois, mais avec ses parents afin de gagner la cité de Dale.
Elle avait tapé deux fois dans ses mains, manifestant la joie qu’elle avait eu sans doute de se balader dans la cité des Hommes du Val. Il avait hoché la tête. Cela n’était pas une trop mauvaise chose mais il avait fait bien mieux que cela. Ainsi il bomba le torse fièrement. C’était là déjà une bonne chose qu’elle soit sortie de la Montagne, au moins ne faisait-elle pas partie des jeunes nains patauds, mais il avait fait bien mieux et le regard pétillant, un demi sourire s’esquissant sur son visage, il lui répondit :


En réalité il avait emmené Frerin avec lui mais c’était là un détail qu’elle n’avait pas besoin d’apprendre. Il avait trompé les gardes, échappé à la vigilance de son chambellan et couru le long des flancs de la montagne, entre les rochers et les pins. Il avait vu la cascade scintillant sous le soleil éclatant.


Et alors qu’il poursuivait pour lui conter ce qu’elle n’avait pu voir depuis Dale, son regard se fixa devant lui sur la silhouette tout à fait reconnaissable de Bern.Il se coupa net et se colla contre la colonne avant d’en faire le tour, réalisant quelques pas sur le côté comme s’il ne désirait pas être vu. Lorsqu’il fût dos à la direction dans laquelle il avait fixé son regard quelques instants plus tôt il se faufila entre deux charriots de marchandises venues du lac. Il jeta un petit coup d’œil en arrière voir si la jeune naine le suivait et lorsque le jeune prince estima qu’il s’était assez éloigné, ainsi caché derrière une statue, cherchant du regard à trouver le chambellan en vain, il s'assit. Il soupira de soulagement avant de se tourner vers la rousse, songeant qu'elle l'avait forcément vu elle aussi et comprendrait de quoi il parlait:


Ses yeux avaient roulé vers le plafond du hall où ils se trouvaient lorsqu’il exagéra le « tout », amis c’était ce qu’il ressentait à ce moment-là. Parfois il était bien pressé d’être un peu plus grand pour qu’on le laissa se débrouiller seul, au moins lorsqu’il rentrerait dans la garde on ne pourrait pas lui dire qu’il ne savait pas se protéger tout seul et qu’il risquait de lui arriver des ennuis. Il serait les ennuis lorsque le moment serait venu, du moins Frerin le serait, lui il assurerait les arrières de son frère car se battre n’était pas pour l’instant ce qui lui plaisait le plus dans la vie des nains. Il avait plutôt pris du tempérament de sa mère sur certains points

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Ce n’est pas tous les jours qu’il rencontrait des nains de son âge, ou en avoisinant et encore moins une naine. Evidemment, il avait souhaité la tester, voir ce qu’elle valait, s’il pouvait converser plus avant avec elle sur son expérience de jeune nain intrépide. Ils semblaient se rejoindre sur le décorum et les règles de bienséance, sur l’apprentissage de la bonne tenue en société et entre jeunes nains, ils pouvaient se comprendre, cela n’avait rien d’amusant. La moitié des choses que les adultes faisaient n’étaient pas amusantes, son père le lui avait déjà dit et son grand-père également, mais elles étaient nécessaires. Le jeune Thorin savait qu’n jour lui aussi serait amené à prendre des décisions, faire des choses nécessaires et pas que pour le bien de sa famille mais pour tous les nains de la Montagne Solitaire. Ainsi, même si cela ne lui plaisait pas réellement tout ces apprentissages, il savait que son devoir était de s’sys soustraire pour les utiliser plus tard, mais comme aujourd’hui, il lui arrivait de s’en échapper pour pouvoir vivre sa vie d’enfant.
Ainsi il avait mentionné le dehors, pour voir si la jeune naine qui répondait au nom de Sunniva était aussi espiègle que ses premières actions l’avaient laissé présagés. Et elle avait répondu par l’affirmative et cela avait tiré un sourire à l’Héritier de Dùrin. Il lui avait ainsi annoncé fièrement, en bombant le torse, en laissant ses yeux pétiller de joie qu’il avait été dehors tout seul, sans parents, sans garde et cela jusqu’aux Fontaines d’Argent.
C’était là quelque chose de périlleux, de formellement interdit et la punition dont il avait écopé après néanmoins n’avait pu effacer la joie d’avoir désobéi, d’avoir trouvé les fontaines d’argent et de les avoir contemplées. Il n’avait pas tout à fait terminé d’expliquer ce qu’il avait fait lorsque dans son champ de vision était apparu son garde du corps, son protecteur qui en réalité tenait plus de la limace collante la moitié du temps que d’un réel garde puisqu’une fois de plus, il avait réussi à lui échapper. Ne comptant pas rentrer de sitôt désormais qu’il avait trouvé une jeune naine à qui faire la conversation.

Ainsi il avait cessé de parler pour plaquer son dos contre la colonne de pierre et la longer discrètement, silencieux pour se diriger aussi rapidement qu’une souris jusqu’à deux chariots et enfin un banc plus excentré et dissimuler par la foules. Heureux d’avoir pu échapper à Bern il avait lâcher une phrase de râleries qui avait fait pouffer de rire son interlocutrice. Ils partageaient plus qu’il n’y semblait au premier abord et à l’entente de la réponse de la rousse il avait hoché la tête. Sa vis à vis s’était légèrement indignée, juste le temps qu’il lui réponde :


La liste aurait pu être plus longue si sa camarade n’avait pas poursuivi la discussion. Bien vite le sourire était revenue sur le visage de Sunniva alors qu’elle le questionnait sur les fontaines d’argent et il était bien plus heureux de pouvoir converser là-dessus que sur leur gouvernant. Un sourire vint de nouveau se peindre discrètement sur les lèvres du jeune Thorin et il prit grand soin de répondre :

« Immense, et très bruyant. Les fontaines sont aux moins aussi grandes que les colonnes du hall royal et lorsque l’eau touche le sol on pourrait croire que la garde royale a décidé de danser une gigue mais que les soldats ne la dansent pas sur le même rythme. Mais le plus beau, c’est lorsque les rayons du soleil traversent de part en part la fontaine et que l’eau se met à briller, comme des milliers de perles, comme l’argent le plus pur qu’un mineur nain ait pu sortir. En fait, c’est presque comme du mithril et la légende dit que c’est parce que l’eau charrie des éclats d’argent qu’elle se nomme comme ça. La prochaine fois j’irai avec un tamis pour faire comme les chercheurs de pierre dans les court d’eau qui travaillent de l’autre côté de la Montagne et je verrai ainsi si c’est vrai. »

Il ne s’était pas arrêté, laissant se dérouler devant ses yeux les images de son objectif, s’imaginant déjà à passer le tamis et la coupelle des nains chercheurs dans l’eau. Il les avait déjà vu faire en accompagnant son père en visite royale, il pouvait tenter de reproduire les gestes mais tout seul, ce serait compliqué et l lumière se fit dans son esprit :